Coconut Chair

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La Coconut Chair, aussi désignée sous le nom de fauteuil Coconut[1], fait partie des créations du mobilier au XXe siècle. C’est une chaise créée en 1955 par George Nelson (1908-1986) aux États-Unis[1].

Conception[modifier | modifier le code]

Ce fauteuil Coconut, créé aux États-Unis en 1955 par George Nelson, est doté de piétements tripodes, en tube d’acier chromé soudé, ses entretoises lui permettent de relier ses pièces et de les maintenir dans un écartement fixe. La chaise est faite d’une coque d’acier capitonnée en mousse de latex et elle est enrobée d’un tissu enduit Naugahyde (en)[1].

Son créateur, le designer George Nelson, né en 1908 à Hartford, est l’un des premiers à faire partie d’un nouveau mode de pensée vis à vis du design : le modernisme et le mouvement Streamline. Ses créations, devenues internationales, ont marqué le monde du design et des arts décoratifs, avec sa vision organique du design ; la Coconut Chair qui en est l’illustration. Il a conçu diverses créations pour la société Herman Miller. La collaboration entre le designer et le fabricant durera en tout plus de 25 ans. George Nelson a été diplômé d’une licence aux beaux-arts à l’université de Yale et a pu intégrer l’université américaine de Rome. En 1935, George Nelson nourrit déjà une vision claire du design, il s’inspire des règles et de la beauté de la nature pour créer. Il décède en 1986, à New-York[2].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

"Coconut" Chair

La Coconut Chair a pour matériaux :

  • Tubes d’acier chromé soudé
  • Entretoises
  • Coque d’acier, mousse latex
  • Tissu Naugahyde (en)

La Coconut Chair a les dimensions suivantes :

  • Hauteur 104 cm
  • Largeur 80 cm
  • Profondeur 85 cm

Ses couleurs :

  • La coque de l’assise est blanche.
  • Le rembourrage en Naugahyde est noir.

Son poids :

  • La chaise pèse 27,8kg[1],[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Créée en 1955 aux États-Unis, la Coconut Chair est une pièce iconique du mouvement nommé Streamline des années 1950. Le fauteuil Coconut représente la forme d’un huitième de noix de coco. George Nelson explique que pour imaginer cette chaise, il s’est inspiré des œuvres surréalistes de Joan Miro et d’Alexander Calder. Ce choix d’un modèle, avec une telle forme similaire à un morceau de noix de coco peut paraître original pour l’époque parce qu’habituellement les Sreamliner ont plutôt l’ambition de s’inspirer des coques de bateau et de l’esthétisme de l’aéronautique pour créer, c’est d’ailleurs pour cela que l’on donne également le nom « paquebot » au mouvement Streamline.

George Nelson se veut fidèle au fruit qu’il représente : la noix de coco. Cependant, pour les choix des couleurs, il va inverser la réalité, c’est un choix voulu et réfléchi pour apporter une légère touche d’humour : il va rembourrer le fauteuil en cuir noir foncé et laisser l’assise blanche comme l’intérieur d’une noix de coco. Le designer, dessine cette chaise qui grâce à son matériel en acier tubulaire et son assise pourra être à la fois confortable, permettant un accueil du corps moelleux et un maintien ferme grâce à sa structure.

Lors de la création de la Coconut Chair en 1955, la coque était composée d’une plaque en acier courbé avec un rembourrage en caoutchouc. Le revêtement de ce rembourrage était disponible en plusieurs matières : en cuir, en tissu ou en synthétique. La maison Vitra va éditer de nouveau la production du fauteuil dès 1988[3].

En 1993, Alexander von Vegesack[4], un collectionneur de meubles, fera l’acquisition d’une des Coconut Chair[1].

Design[modifier | modifier le code]

Le fauteuil Coconut rentre dans l’histoire du design et pas à n’importe quelle période. Le XIXe et le XXe siècle est une période où est abordée la notion de modernisation. Lors de la création de la Coconut Chair, en 1955, le design oscille entre la création des programmes et projet normalisant et formalisant la place de l’individu à partir du nombre et de la quantité, il standardise les formes de vie. Le design est un opérateur de la modernisation. Les trois termes « modernité », « design » et « masse » où le design avec la modernité doit concevoir pour les masses. D’ailleurs, au début du XXe siècle, un designer, comme George Nelson est avant tout un dessinateur capable de synthèse industrielle, un meneur de projet et un metteur en forme qui s’intéresse à toutes les échelles et qui doit connaître des techniques artisanales[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e « Fauteuil Coconut », sur Centre Pompidou (consulté le )
  2. Marianne, « George Nelson, la biographie complète », sur Du Grand Art, (consulté le )
  3. a et b Marianne, « Histoire de la Coconut Chair de George Nelson », sur Du Grand Art, (consulté le )
  4. marcbaugh, « Biographie de Alexander von Vegesack », sur Domaine de Boisbuchet (consulté le )
  5. Catherine Geel et Claire Brunet, Le design: histoire, concepts, combats, Gallimard, coll. « Collection Folio essais », (ISBN 978-2-07-296138-0, lire en ligne)