Coût du rhume

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U.S. National Library of Medicine : History of Medicine The Cost Of The Common Cold & Influenza. Poster britannique de la Seconde Guerre mondiale décrivant le coût du rhume et de la grippe à l'effort de guerre[1],[2]
Campagne du Central Council for Health Education britannique, « Coughs and Sneezes Spread Diseases - trap the germs in your handkerchief » (« La toux et les éternuements propagent des maladies – piègez les germes dans votre mouchoir »); entre 1939 et 1945.

Les infections aiguës des voies respiratoires supérieures font partie des affections les plus courantes observées en soins de santé primaires. Bien qu'il s'agisse de maladies spontanément résolutives, elles représentent un lourd fardeau de symptômes pour les individus et un lourd fardeau financier pour la société. Le coût du rhume se mesure habituellement en termes d'absentéisme ou de surprésentéisme, de perte de productivité et de qualité ; de perte de revenu ou, lorsque le salaire est garanti, en cas d'absentéisme, de coût salarial pour l'employeur, d'absentéisme scolaire, éventuellement de fardeau clinique. Associé à d'autres maladies comme l'asthme, ou les maladie pulmonaires obstructives chroniques, le rhume représente aussi un coût médical important.

N'ayant pas de remède, le rhume banal chez l'adulte[Note 1], infection banale et bénigne nécessite d'abord du repos. Hautement contagieux, il nécessite de s'isoler en restant chez soi[Note 2]. Ce sont des recommandations de bon sens, qui n'abondent dans le sens de personne, sauf peut-être celui de l'immunologiste ou du virologue sérieux. Elles voient s'affronter patrons, syndicats, politiques et médecins[3].

Mais le rhume, maladie pour laquelle il n'y a pas de remède, est aussi une affaire juteuse, à l'origine d'une pharmacopée aussi diversifiée qu'inutile. Le marché potentiel pour un vaccin efficace contre le rhume se chiffre en dizaines de milliards de dollars, une quête jonchée d'obstacles que n'a pas encore découragée certaines entreprises privées.

Études[modifier | modifier le code]

Cold war[modifier | modifier le code]

L'histoire moderne de la recherche sur le rhume a commencé avec la seconde Guerre mondiale[4], à Salisbury en Angleterre, non loin de Stonehenge, l'Hôpital Harvard est créé en 1941 par la Croix-Rouge américaine (ARC), pour gérer les épidémies potentielles liées à la guerre[5]. Coïncidant avec la fin de la première Guerre mondiale, la pandémie grippale de l'année 1918, demeurait dans les esprits, ayant causé dans les rangs de l'Armée américaine autant de morts que durant le conflit. Si un vaccin contre la grippe existait désormais, dont la recherche avait été sponsorisée par l'armée américaine, la recherche sur le rhume banal stagnait[6],[7].

Les installations de Salisbury sont devenues de 1946 et 1990, la Common Cold Unit (CCU) financées par le British Medical Research Council, dont la vocation était de résoudre le grave problème de perte de productivité lié aux épidémies de rhume[8]. Sur ses 40 ans d'existence, pour des essais de 10 jours, près de 20 000 volontaires, se sont vus inoculer le rhume banal. L'Unité a identifié des centaines de types différents de virus du rhume ; rhinovirus (100 sérotypes de rhinovirus), coronavirus et parainfluenza, découvert comment le rhume se transmettait et examiné l'impact des maladies transmissibles comme le rhume à l'échelle internationale[9]. Elle s'est aussi enquise sur les vaccins, la prévention, l'immunité, ainsi que les facteurs psychologiques et de la question de savoir si le stress rendait les sujets plus vulnérables aux infections ou aux maladies[10]. Pour de nombreux volontaires, la vie dans l’atmosphère conviviale du CCU est devenue une expérience villégiature champêtre, et ce malgré les expositions expérimentales aux virus du rhume et les protocoles d’isolement rigoureux ; la CCU a même acquis une réputation publique plutôt exagérée de refuge pour les jeunes mariés[4]. Les promenades y étaient encouragées, mais les contacts extérieurs (ou à contamination croisée) interdits ; en boutade les sujet infectés devaient se manifester aux autres promeneurs en se couvrant le bas du visage et en criant 'Unclean! Unclean!' ('Impur!, Impur!', une référence au lévitique qui traite des lépreux[11]). Dans les années 1980, leur travail a été éclipsé par la crise du sida, et le rhume de sujet à la mode dans les années 1960, n'a plus semblé aussi important. Sans remède au rhume, le travail de la CCU semblait être un échec ; mais, la fermeture de l'Unité en 1990 a été décrite comme du « vandalisme scientifique », et comme une vision à court terme, de toutes les découvertes et connaissances médicales produites par ses travaux[10],[12]. David Tyrrell, le responsable du centre a écrit un ouvrage « Cold wars: the fight against the common cold » qui retrace l'histoire du CCU. Tyrrell aimait répéter les vers de A. P. Herbert (en), qui parle de la connaissance des médecins sur le rhume : « And I will eat my only hat; if they know anything of that! »[Note 3],[13].

Aucune recherche n'a plus été mené à cette échelle sur le rhume. Toutefois des tests sont toujours effectué selon la méthodologie utilisée par la CCU, sans la touche fantasque qui a fait son succès[14].

Le Graal de la médecine, un remède contre le rhume[modifier | modifier le code]

En plus de sa relation conflictuelle au monde du travail, le rhume se trouve connecté à d'autre pathologies couteuses pour les systèmes de santé et plus graves comme l'asthme: 50 pour cent des coûts des soins de santé au Canada seraient associés à l’asthme ; la moitié des crises d’asthme aiguës chez les enfants sont causées par le rhume. Cette découverte est partiellement attribuée de Sebastian Johnston, Professeur britannique en médecine respiratoire et d'allergie, alors qu'il travaillait à la CCU en 1989 à son PhD, juste avant qu'elle ne ferme[15],[16]. Par ailleurs, 70 pour cent des coûts du traitement de la maladie pulmonaire obstructive chronique (la toux du fumeur) sont liés à des crises graves, principalement attribuables aux rhumes. Au Canada, les maladies pulmonaires chroniques entraînent des coûts de santé directs et indirects de l’ordre de 12 milliards de dollars[14],[16].

Pour les gens éclairés la découverte d’autant de virus différents réalisée par la CCU (désormais 200 virus ont été identifiés qui provoquent le rhume[16]), rendait impossible la découverte d’un vaccin efficace. Fin XXe siècle, les dernières tentatives pour trouver un remède au rhume sont devenues plus désespérées, alors que la CCU s'était mis sérieusement à interroger les molécules présentes dans la médecine traditionnelle chinoise, le thé japonais et les oranges. En 1990, la CCU a fermé ses portes. Le centre a beaucoup fait progresser la compréhension que l'on a de la virologie du rhume, mais il a également révélé l'énormité de la tâche pour le vaincre[10]. Un remède contre le rhume aurait pourtant des retombées incalculables sur la santé et sur l’économie.

Mais alors que les recherches de la CCU ont eu des résultats positifs dans la compréhension de la propagation du rhume, permettant éventuellement d'améliorer la prévention et la prophylaxie, la situation qui a précédé ses recherches (ante bellum) est demeurée inchangée pour ce qui est des remèdes apportés aux rhumes. La nature bénigne du rhume banal, en a fait une maladie qu'il est largement restée dans le domaine du quant-à-soi (autorisant même « de s'offrir le luxe de douter de son médecin »[17]), vécue avec un résignation collective abasourdissante[16]. « Le rhume se propage dans les foyers et les écoles, dans les villes et villages, rendant les gens malheureux pendant quelques jours sans qu'on y réfléchisse après coup »[16]. En Ontario, le rhume fait partie des maux courants que tout primoarrivants doit pouvoir traiter, un des aspects de la société canadienne, au côté de Ô Canada[18]. La compréhension du public est restée un fouillis de folklore et de fausses hypothèses[16]. En 2017 au Royaume-Uni, les ventes de « remèdes d’hiver » atteignaient 300 millions de livres sterling chaque année, même si l’efficacité de la plupart des produits en vente libre n’a pas encore été prouvée[16]. La science n’a jusqu’à présent pas réussi à produire de traitements radicalement nouveaux contre le rhume, pis elle a créer des produits dont la dangerosité s'est avérée disproportionnée par rapport au mal. Le seul moyen infaillible d’éviter un rhume est de vivre dans un isolement complet du reste de l’humanité[16].

Aux remèdes de grand-mère et plantes médicinales sont venus s'ajouter une cohorte de médicaments agressifs produits par l'industrie pharmaceutique[19]. En 2020, un rapport de l'Académie nationale de médecine française résumait la situation de cette manière: « Aucun traitement du rhume de l’adulte n’a réellement fait preuve d’une grande efficacité. Or, les prescriptions médicamenteuses sont nombreuses et variées, représentant à la fois un danger en termes de santé publique et de risque d’effet indésirable individuel »[20].

La recherche d'un vaccin est régulièrement relancée, mais se heurte à des obstacles économiques. La recherche coûte chère, et les risques financiers liés à la production d'un vaccin sont importants: en 2016, le cours de l'action de la société américaine Novavax a chuté de 83 % après l’échec de son vaccin contre le RSV, l’une des familles de virus responsables du rhume, une opportunité ratée estimée à 1 milliard de dollars pour les ventes rien qu’aux États-Unis[21]. Dans une campagne de vaccination classique, à mesure que la proportion d’individus vaccinés atteint une masse critique, une immunité collective se met en place, où les virus cessent de circuler car la chaîne d’infection est rompue ; c'est ce mirage lointain qui fait encore aujourd'hui avancer la recherche[20].

Une étude complète sur le le fardeau économique des infections virales des voies respiratoires non liées à la grippe aux États-Unis, a déterminé que la guerre contre les infection virale des voies respiratoires non liées à la grippe (le rhume) coûterait à l'économie américaine environ 40 milliards de dollars par an, beaucoup plus que d'autres pathologies comme l'asthme, l'insuffisance cardiaque et l'emphysème,. Hors de ces 40 milliards, plus de 1,1 milliard de dollars sont dépensés chaque année pour 41 millions de prescriptions d'antibiotiques pour des personnes souffrant de rhume ; bien que les antibiotiques n'aient aucun effet sur une maladie virale. Le rhume conduit aux États-Unis à plus de 110 millions de visites chez le médecin et une estimation prudente des coûts de 7,7 milliards de dollars par an. Plus d'un tiers des patients qui ont consulté un médecin ont reçu une prescription d'antibiotique[22].

Absentéisme et surprésentéisme[modifier | modifier le code]

Restant chez elle, la personnes affectées par un refroidissement devrait sortir des statistiques de la médecine (pour l'adulte par ailleurs en bonne santé[Note 1], il n'est en effet pas indispensable de consulter un médecin pour un simple rhume) ; c'est malheureusement pour rentrer dans les statistiques du surprésentéisme ou de l'absentéisme au travail. L'enrhumé, les yeux vitreux, le nez suintant, se retrouve souvent obligé d'errer dans les salles d'attentes des médecins (dans l'attente d'un remède improbable ou d'un justificatif d'arrêt de travail), où il représente éventuellement un danger pour des patients immunodéprimés. Le travailleur enrhumé (ergomaniaques, workaholic, Stakhanov moderne[23]) va tout de même travailler, et il contaminera aussi ses collègues et autres migrants pendulaires[Note 2] ; de même le soignant pour les mêmes raisons éventuellement répandra le virus dans les hôpitaux, les maisons de repos où il trouvera un terrain favorable de personnes immunodéprimées (xénoinfection).

Les rhume, grippe et déprime saisonniers, statistiquement se posent en terme d'absentéisme et plus rarement en termes de surprésentéisme. L'absentéisme éventuellement s'exprime en termes de coûts directs (le coût des congés de maladies) et de coûts indirects (perte de productivité, temps perdu à la recherche d'arrangements alternatifs, baisse des normes de service en raison d'un manque de personnel). Le surprésentéisme (se rendre au travail en étant malade) entraîne une baisse de productivité, menace le bien-être d'autres employés, entraîne une augmentation des absences potentielle par contamination[24].

87% des employeurs américains notent que le surprésentéisme (le fait de travailler tout en étant malade) concerne des employés ayant des maladies contagieuses telles qu'un rhume ou la grippe. Le surprésentéisme est particulièrement le fait du personnel soignant[23].

L'enquête américaine signale également les jours où le travail et l'école étaient manqués, où les jours de travail étaient manqués pour garder un enfant malade. Les jours manqués au travail ont entraîné la majeure partie des coûts. L'étude rapporte environ 189 millions de jours d'école manqués chaque année à cause d'un rhume; les parents ont manqué 126 millions de jours de travail pour rester à la maison pour s'occuper de leur enfant. Lorsqu'il s'ajoute aux jours de travail manqués par les employés souffrant d'un rhume, l'impact économique total de la perte de travail liée au rhume dépasse 20 milliards de dollars. Une rapport de 1996 National Center for Health Statistics estime que les VRTI (Viral respiratory tract infections, grippe comprise) entraînent annuellement environ 20 millions de jours de travail perdus chez les adultes et 21 millions de jours d'école perdus chez les enfants[20].

Etudes de performances du travailleurs infecté[modifier | modifier le code]

Différentes études on montré l'impact du rhume sur la productivité du travailleur infecté.

Certaines études du CCU ont montré que les infections subcliniques comme le rhume et la grippe ont des effets sélectifs sur les performances. qu'elles peuvent entraîner des déficiences de performance, que les performances peuvent être altérées pendant la période d'incubation de la maladie et que des déficiences de performance peuvent encore être observées après la disparition des symptômes cliniques. Ceci aurait de fortes implications pour la sécurité et l'efficacité au travail[25]. Smith et coll. (1987) ont comparé les effets de la grippe et du rhume sur les trois mêmes tâches : le suivi, le temps de réaction simple et une tâche de détection de chiffres. Les effets sur les performances pour les deux affections virales étaient différents[26].

Au niveau symptomatique, le rhume et la grippe (grippe) peuvent être associés à des symptômes respiratoires tels que des écoulements nasaux et des maux de gorge, mais la grippe se distingue par des symptômes plutôt plus graves tels que de la fièvre, des maux de tête et des myalgies[26].

Des systèmes de santé donnant des réponses différentes au rhume banal[modifier | modifier le code]

Ce qui a été surprenant dans l'enquête américaine, c'est la fréquence à laquelle le public a utilisé le système de santé pour traiter un rhume[20] ; cette affirmation peut prendre à contrepied le lecteur européen, pour lequel un arrêt de travail maladie implique automatiquement le passage par un médecin pour se procurer un justificatif d'absence au travail. Cette différence provient du fait que les États-Unis sont le seul pays de l’OCDE à ne pas disposer d’une certaine forme de Couverture universelle des soins de santé.

Beaucoup d'Américains rejettent les soins de santé universels, parce que selon eux ce système représentent une atteinte inappropriée à la vie des citoyens, aux pratiques du secteur des soins de santé et de l'assurance maladie, ainsi qu'au droit des employeurs de choisir la couverture qu'ils souhaitent offrir à leurs employés. Cette obsession des libertés individuelles en Amérique, couplée à une méfiance générale à l’égard du gouvernement a notamment conduit à des obstacles culturels importants dans la mise en place d'une politiques de résolution de la Pandémie de Covid-19 aux États-Unis. Certains critiques du système de santé universel aux États-Unis ont exprimé leur inquiétude quant au fait qu'il inciterait les gens à recourir à des traitements inutiles et que la surutilisation des services ferait augmenter les coûts globaux[27]. Dans les faits, les États-Unis sont cependant de loin les plus dépensier au monde en matière de santé.

Les systèmes de soins de santé universels et américains, se distinguent par une logique interne cohérente différente. Dans l'un, la propriété publique est mise en avant, affine à une coordination bureaucratique avec laquelle elle est liée de manière organique; dans l'autre la propriété privée s'accompagne d'une logique de marché. La dominance de la propriété publique et le fonctionnement du marché sont incompatibles. Communément dans un système de santé à forte composante bureaucratique, le citoyen pour modifier le système fait face à l'État par des processus démocratiques, tandis que dans une logique de marché, le consommateur modifie ses habitudes de consommation de soins et de services[28].

Il n'y a pas aux États-Unis d'obligation fondamentale à se mettre en relation avec le système de santé pour un simple rhume ; ce qui supposerait éventuellement qu'une assurance maladie soit présente, alors que souvent, elle ne l'est tout simplement pas. Comme évoqué plus haut, ceci n'empêche pas les Américains d'être les plus dépensiers au monde en matière de soins de santé, et dans le cas du rhume, de mettre inutilement le système de soin de santé à contribution. De plus le salaire de beaucoup d'Américain n'étant souvent pas garanti, le travailleur malade se verra plus facilement enclin à aller travailler avec un rhume virulent, surtout si son salaire est essentiel à la survie du ménage. Le Canada , culturellement similaires aux Etats-Unis, avait au début des années 1960 un systèmes de santé similaire à celui de des États-Unis ; le Canada a bifurqué, adoptant un système de couverture universelle des soins de santé ; la situation au Canada est souvent paradoxale: la rareté de la main-d'œuvre pousse de plus en plus d'employeurs à exiger des certificats médicaux pour combattre l'absentéisme; la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec note que cette pratique engorge inutilement le système de santé; mais ironiquement note un praticien, la machine gouvernementale est friande de ces papiers[29].

Selon le Bureau of Labor Statistics des États-Unis, le taux d’absentéisme annuel moyen aux États-Unis en 2023 était de 2,1 %. Pour le secteur privé, le taux était de 2,0 %, tandis que pour le secteur public, le taux est de 2,6 %. En Europe, les taux moyens se situent entre 3 % et 6 %. Les taux d'absentéisme plus élevés en Europe peut s'expliquer par des niveaux plus élevés de syndicalisation et par des lois de sécurité sociale qui protègent les salariés. Le coût total de l'absentéisme en Europe est estimé à 2,5 % du PIB par an, soit 420 milliards d'euros. Le coût total des absences coûte aux employeurs américains 225,8 milliards de dollars par an[30].

Prescription des médecins[modifier | modifier le code]

Les praticiens s'accordent souvent sur le fait qu'un rhume chez l'adulte ne nécessite pas de consultation médicale[31]; le rhume banal, infection banale, bénigne et spontanément résolutives[Note 1], ne nécessite souvent que du repos pour se guérir [32] il nécessite aussi de s'isoler des autres, pour ne pas les contaminer . Les prescriptions médicamenteuses dans le cas du rhume sont cependant aujourd'hui nombreuses et variées, la prescription d'antibiotiques courante ; représentant toutes deux un danger en termes de santé publique[20].

Le rhume, représente en France un des principaux motifs de consultation en médecine générale; n'ayant pas de remède[33], il engendre souvent une réponse thérapeutique inappropriée et une surprescription. Les raisons avancées dans une étude sont d’abord culturelles — pratique médicale ancrée, « pèlerinage » du patient allant du cabinet médical à la pharmacie, réponse obligée au paiement à l’acte, vertu rassurante du médicament, nécessité d’un traitement « minimal » et acte intellectuel médical peu valorisé —; environnementales — pressions des patients, lobbying pharmaceutique, fonctionnement concurrentiel des cabinets médicaux et clientélisme; et universitaires: formation médicale non adaptée à la réalité de la médecine générale, adage immuable: « un symptôme = un médicament »[20].

Aux États-Unis plus de 1,1 milliard de dollars sont dépensés chaque année pour 41 millions de prescriptions d'antibiotiques, pour des personnes souffrant de rhume[20].

En France, l’importance de la prescription d’antibiotique pour le rhume est difficile à évaluer. Une estimation à plus de 60 millions d’euros a été produite par l'étude de l'l'Académie nationale de médecine « ; ce ne sont qu’une partie des médicaments consommés dans de telles situations cliniques, alors que ces infections ne justifient pas le plus souvent la prescription de médicament. »[20].

Responsabilité personnelle[modifier | modifier le code]

Campagne « Catch It, Bin It, Kill It (en) » de prévention sanitaire du Gouvernement écossais.

Parue dans Archives of Internal Medicine, une étude du Consortium for Health Outcomes, Innovation, and Cost Effectiveness Studies à l'Université du Michigan conclut qu'une intervention permettant de prévenir ou de traiter efficacement le rhume aurait un impact clinique et économique bien plus importants que pour certaines maladies chroniques fréquentes[20].

Par pays[modifier | modifier le code]

De manière générale et dans la plupart des pays industrialisés, la personne malade doit communément avertir rapidement son employeur de son incapacité de travail ; cette clause éventuellement encadrée par la loi; ensuite selon le régime de santé des pays, une preuve de la maladie peut être demandée par l'employeur (notamment lorsqu'il existe un contrat de travail) qui implique (ou non) le passage obligé par les services de santé.

Dans la plupart des pays, la couverture universelle des soins de santé, l'État est amené à réguler les rapports du patient à sa maladie et le rapport qu'il entretient à son employeur. Cette relation dans le cas du rhume n'est pas vertueuse: bureaucratique et paperassière, elle oblige généralement la personne infectée, alors qu'elle devrait rester chez elle et se reposer, à se mettre en route, rencontrer un médecin, qui ne remplit ici qu'un rôle d'auxiliaire administratif.

Allemagne[modifier | modifier le code]

En 2014, en Allemagne , les ventes totales de traitements en vente libre contre le rhume et la grippe se sont élevées à 578 millions d'euros, dont 54 millions d'euros ont été prescrits par les médecins. Les ventes de traitements contre la toux se sont élevées à 325 millions d'euros supplémentaires, dont 65 millions d'euros ont été prescrits par des médecins[20].

Canada[modifier | modifier le code]

La santé canadienne, demande pour des pathologie comme le rhume, des certificats automatiques pour lesquels il n'est pas rare (en CHSLD) de voir des employés s'absenter pour une journée ou deux. Au Canada, de façon générale, un employeur a le droit de réclamer des certificats médicaux pour les raisons qui suivent : après une absence de trois jours consécutifs, et quand un employé s'absente de façon abusive ou pour des motifs douteux. Pour ces deux derniers cas, une seule journée d'absence peut justifier un billet médical ; dans un milieu de travail syndiqué, c'est la convention collective qui encadre habituellement cette pratique. Au Canada en 2019, la rareté de la main-d'œuvre a poussé de plus en plus d'employeurs à exiger des certificats médicaux pour des employés s'absentant quelques jours parce qu'ils sont malades. La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec a noté que cette pratique engorge inutilement le système de santé. Selon une étude du Conference Board du Canada, les coûts engendrés par l'absentéisme ont atteint 16,6 milliards de dollars.

Les systèmes de santé aux États-Unis et au Canada (ou au Québec) sont régulièrement mis dos à dos. Les deux pays, culturellement similaires, avaient aussi des systèmes de santé similaires au début des années 1960. Le Canada a ensuite bifurqué, adoptant un système de couverture universelle des soins de santé, et n'est jamais revenu à l'ancien système, bien que régulièrement les États-Unis et le Canada se toisent sur la supériorité de leur système.

États-Unis[modifier | modifier le code]

Aucune justification de maladie n'est en théorie à fournir aux États-Unis, un certificat médical (sick note ou medical note) peut cependant être exigée, fonction la politique de l'entreprise. Dans la législation du travail des États-Unis, il n'y a aucune exigence d'un contrat de travail explicite. Le système américain, libéral et fondé sur le marché s’organise autour d’assurances privées souvent liées à l’emploi (dans les faits trop de travailleurs américains ne sont pas assurés); aucune exigence fédérale n'exige d'autre part que les employeurs accordent des congés de maladie payés aux employés (congé de maladie aux États-Unis (en)); le Family and Medical Leave Act of 1993 (en) permet à un employé de prendre un congé de maladie prolongé pouvant aller jusqu'à 12 semaines pour un certain nombre de problèmes de santé graves et d'autres raisons, sans représailles de l'employeur. Il existe aussi des régime de Paid time off (PTO), systèmes de congés payés qui peuvent être utilisés à n'importe quelle fin; dans ce système, le patron peut demander à un employé de rentrer chez lui, éventuellement au dam de celui-ci qui aurait préfère utiliser ses PTO à des loisirs.

Les personnes interrogées par l'enquête américaine ont rapporté les factures de leurs médecins, les coûts des médicaments en vente libre et les coûts des médicaments sur ordonnance. Les infections virales des voies respiratoires (Viral respiratory tract infections) non liées à la grippe ont généralement été perçues aux États-Unis comme une maladie auto-limitante avec peu ou pas d'impact économique sur la société et le système de santé. Cependant, ces études suggèrent que les ramifications cliniques et financières résultantes attribuables à cette affection courante imposent un fardeau clinique et économique important à la société, approchant ou dépassant les coûts de nombreuses maladies courantes, comprises l'hypertension, la maladie pulmonaire obstructive chronique, l'insuffisance cardiaque congestive, l'asthme et la migraine[20].

Les Américains dépensent par an 2,9 milliards de dollars en médicaments en vente libre et 400 millions de dollars supplémentaires en médicaments sur ordonnance pour le soulagement des symptômes du rhume[20].

En outre, aux États-Unis plus de 1,1 milliard de dollars sont dépensés chaque année pour 41 millions de prescriptions d'antibiotiques, pour des personnes souffrant de rhume ; bien que les antibiotiques n'aient aucun effet sur une maladie virale. Le rhume conduit à plus de 100 millions de visites chez le médecin par et une estimation prudente des coûts de 7,7 milliards de dollars par an. Plus d'un tiers des patients qui ont consulté un médecin ont reçu une prescription d'antibiotique. Bien que ces coûts inutiles soient problématiques, ce qui est plus inquiétant, c'est la façon dont ces schémas de traitement contribuent au développement de la résistance aux antibiotiques, un problème de santé publique important[20].

Australie[modifier | modifier le code]

Le National Employment Standards (en) australien (NES) ne précise pas le type de preuve à fournir pour un congé de maladie; le NES prévoit simplement que la preuve requise doit convaincre une personne raisonnable que l'employé avait réellement le droit de prendre le congé: en général, les certificats médicaux rédigés par des médecins et les déclarations statutaires sont des exemples de formes de preuve que la plupart des employeurs accepteront; en vertu du Fair Work Act 2009 d'autre part, des pharmaciens peuvent aussi rédiger un certificat médical pour quelques jours seulement tout en référant le patient à un médecin pour des maladies graves; dans certains cas les services médicaux en ligne permettent aussi via Skype de produire un certificat[34].

France[modifier | modifier le code]

En France, le passage chez le médecin est une obligation du travailleur malade par rapport à son employeur[35].

Belgique[modifier | modifier le code]

La Belgique à cause de l'engorgement de son système de santé en pénurie, a mis en place des mesures qui n'oblige plus dans certaines limites à recourir à un certificat médical pour une seule journée de maladie.

En Belgique, encadré par la loi, un certificat médical était demandé par l'employeur, lorsqu’une clauses du contrat de travail le stipulait, qui se traduisait par le passage obligé chez un médecin[36]. Depuis la fin novembre 2022, les employés des entreprises de plus de 50 travailleurs, s'ils sont malades pour une seule journée, ne sont plus tenus de présenter un certificat médical ; cela concerne au maximum trois jours par an et uniquement le premier jour d'une période d'absence. Ce projet introduit par la « gauche » belge devait soulager les médecins généralistes souvent débordés[37].

Dans la comédie[modifier | modifier le code]

À l'époque de Molière les médecins étaient confrontés à la science naissante mais se raccrochaient de manière ridicule à un savoir classique dans lequel il y avait peu de remèdes en dehors des purges et des saignées (d'après Guy Patin, deux saignées et force lavements venaient à bout du rhume[38]); on leur doit en partie la renaissance de la Comédie au XVIIe siècle[39]. Au début du XXe siècle, le rhume banal, pathologie bénigne mais lourde de symptômes devant laquelle le médecin se trouvait assez démuni autorisait encore la satire ; on l'a vu plus haut dans le poème de A. P. Herbert (en), volontiers cité par David Tyrrell, lui même médecin [Note 3]. Le poème de Ogden Nash, paru dans le The Saturday Evening Post, en 1935, joue sur l'expression Common cold (« rhume commun »), porteuse en anglais de peu de promesse pour un patient enrhumé ; ici un patient enrhumé prêt à tout pour vendre son rhume à meilleur prix, au moins pour accroître le malaise du médecin :

« 

Go hang yourself, you old M.D.!
You shall no longer sneer at me.
Pick up your hat and stethoscope,
Go wash your mouth with laundry soap;
I contemplate a joy exquisite
In never paying you for your visit.
I did not call you to be told
My malady is a common cold.
 […]
A common cold, gadzooks, forsooth!
Ah, yes. And Lincoln was jostled by Booth;
Don Juan was a budding gallant,
And Shakespeare's plays show signs of talent;
The Arctic winter is fairly coolish,
And your diagnosis is fairly foolish.
Oh what a derision history holds
For the man who belittled the Cold of Colds!

 »

— Ogden Nash, The Common Cold

« 

Va te pendre, vieux médecin !
Vous ne vous moquerez plus de moi.
Prenez votre chapeau et votre stéthoscope,
allez vous laver la bouche avec du savon à lessive ;
Je contemple une joie exquise,
en ne vous payant jamais votre visite.
Je ne vous ai pas appelé pour savoir
que ma maladie est un rhume commun.
[…]
Un rhume commun, les gadzooks, en vérité!
Ah oui. Et Lincoln a été bousculé par Booth ;
Don Juan était un galant en herbe,
Et les pièces de Shakespeare montrent des signes de talent ;
L'hiver arctique est plutôt frais,
Et votre diagnostic est assez stupide.
Oh, quelle dérision l'histoire recèle
Pour l’homme qui a minimisé le Rhume des Rhumes!

 »

— traduction littérale, The Common Cold

La personne affligée d'un rhumes n'est pas en reste alors que son corps le trahit: flegmatique par excès de pituite selon Hippocrate, elle devient archétypale. Les personnes affectées d'un simple rhume, sont particulièrement les victimes de l'acharnement jubilatoire de Gregory House: dans l'épisode 12, de la saison 3 du Dr House, le patient affecté d'un mal de gorge (aka « Tongue Guy »), obligée de tenir seule son abaisse langue, et de demander la langue sortante: « Wha' ah ha' todo 'is mahsulf? » (comprendre « Why do I have to do this myself? »). Réponse de house: « -I got a bum leg. Say "Aah". TONGUE GUY: Aaahhh-aahh. »[40]. La série télévisée de David Shore permet éventuellement de capter quelques traits du système de santé américain: la clinique gratuite du Princeton Plainsboro, est particulièrement destinée aux personnes sans assurance maladie et/ou qui ne sont pas éligibles aux Medicaid et Medicare ; quelque fois aussi les Américains font l'économie d'une assurance maladie en allant aux consultations gratuites [Note 4]. Pour le Dr Gregory House (Hugh Laurie), le rhume banal se trouve au plus bas de l'échelle des maladies requérant sa compétence, justifiant régulièrement un « Go Home! »[Note 5]. Pour les personnes attentives sont aussi abordés dans la série les thèmes du surprésentéisme du personnel hospitalier, les maladies nosocomiales liées au rhume.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a b et c La langue française comme la nosologie demeurant souvent imprécise en appelant de différentes manières la même entité clinique, l'Académie nationale de médecine française s'est accordée sur la définition suivante du rhume: « une virose aiguë des voies aériennes supérieures affectant l’ensemble des cavités nasales, sinusiennes et pharyngées. Il doit être distingué de la grippe. Les termes « rhinopharyngite aiguë », « rhinosinusite aiguë », « rhinite aiguë » et « sinusite aiguë » doivent être considérés comme des synonymes. Nous proposons de regrouper l’ensemble de ces termes sous une dénomination commune attestant de son origine virale : « infection virale des voies aériennes supérieures » ou IVVAS (à l’exclusion du rhume d’origine allergique). » Les complications du rhume, qui nécessitent de voir un médecin incluent : une température plus élevée; la maladie dure plus de 10 jours et les symptômes s'aggravent; les maux de tête sont plus importants. Le rhume a fait le lit des bactéries. Toujours selon l'Académie nationale de médecine: « l’évolution naturelle du rhume est le plus souvent favorable, sans traitement, en moins de 15 jours. Faute de symptômes cliniques significatifs, seule l’aggravation des symptômes après le 5e jour ou leur persistance au-delà du 10e jour permet d’évoquer une complication bactérienne du rhume. Ces complications sont rares, dominées chez l’adulte par une sinusite maxillaire aiguë bactérienne dont la fréquence a été estimée à 0,5 à 2 % des rhumes. » ; dans Académie 2020
  2. a et b Les virus responsables des refroidissements peuvent survivre deux jours à trois jours sur un clavier d’ordinateur, sur un combiné de téléphone, sur les barres installées dans les bus ou les trains pour s’agripper. Sur aspirin.ch
  3. a et b Il s'agit d'un poème de 1936, The Common Cold, de A. P. Herbert (en) (1890 – 1971), un humoriste, romancier, dramaturge, réformateur du droit anglais et, de 1935 à 1950, député indépendant de l'Université d'Oxford.

    « 

    The Common Cold! The Common Cold!
    The doctors really must be told
    It's really time that they controlled
    The horrors of the common cold.
    I love the doctors they are dears;
    But must they spend such years and years
    Investigating such a lot
    Of illnesses which no one's got,
    When everybody, young and old,
    Is frantic with the common cold?
    And I will eat my only hat
    If they know anything of that!
     […]

     »

    — A. P. Herbert (en), Look Back And Laugh - The Common Cold

    « 

    Le rhume! Le rhume!
    Il faut vraiment dire aux médecins qu'il est vraiment temps qu'ils contrôlent les horreurs du rhume.
    J'aime les médecins, ils sont chers ;
    Mais doivent-ils passer tant d'années et d'années à enquêter sur tant de maladies dont personne n'est atteint, alors que tout le monde, jeunes et vieux, est affolé par le rhume ?
    Et je mangerai mon seul chapeau s'ils savent quelque chose de ça ! […]

     »

    — traduction littérale, Look Back And Laugh - The Common Cold

  4. Saison 2 de Dr House, épisode 8, pour un simple refroidissement, Chuck repart avec une assurance maladie pour une improbable fibrose pulmonaire idiopathique, maladie onéreuse inaccessible à son portefeuille  
  5. L'épisode 12, de la saison 3 du Dr House, One Day, One Room, « HOUSE: Who is here for a runny nose? [A few people raise their hands.] HOUSE: It's a cold! It'll get better. Go home! [The "runny-nose" people leave.] HOUSE: Those of you who have stayed obviously do not have colds. [As House speaks, one of the patients (AKA "Ear Guy") is scratching his right ear a bit too hard. Cuddy comes out of her office, having heard House's tirade.] HOUSE: You'll be assigned a doctor, who is not me, 'cause I'm tired of wiping crotches. » sur clinic-duty.livejournal.com

Références[modifier | modifier le code]

  1. « The Cost of the Common Cold and Influenza » [archive du ], sur Imperial War Museum: Posters of Conflict, vads
  2. (en) David Welch, World War II Propaganda: Analyzing the Art of Persuasion during Wartime, Bloomsbury Publishing USA, (ISBN 978-1-61069-674-6, lire en ligne)
  3. « Absentéisme au travail: "Si vous avez un rhume, restez chez vous" », sur RTL Info, (consulté le )
  4. a et b (en) Patrick W Kelley, « Cold wars: the fight against the common cold », American Journal of Preventive Medicine, vol. 26, no 1,‎ , p. 94–95 (PMCID PMC7135445, DOI 10.1016/j.amepre.2003.09.005, lire en ligne, consulté le )
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  12. (en) « Re-Inventing the Common Cold Institute for the 21st Century », Journal of Human Virology & Retrovirology, vol. Volume 3, no Issue 1,‎ (ISSN 2373-6453, DOI 10.15406/jhvrv.2016.03.00075, lire en ligne, consulté le )
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  40. clinic-duty.livejournal.com/17124.html

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • P. Bonfils (a, ⁎) , F. Bricaire (a), A. Chays (a), P. Queneau (a, b), J.-P. Giroud (a), M. Fraysse (b), A. Astier (b), R. Ourabah (a), M. Biour (c), P. Tran Ba Huy (a), au nom d’un groupe de travail rattaché à la commission II (Thérapeutique, Pharmacologie, Toxicologie, Médicaments et autres produits de santé), Académie nationale de médecine, « Rapport 20-04. Les prescriptions médicamenteuses dans le rhume de l’adulte d’origine virale : Séance du 20 octobre 2020 », (consulté le )
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  • Lillian Sholtis Brunner, Suzanne Smeltzer, Brenda Bare et Doris Smith Suddarth, Soins infirmiers en médecine et chirurgie 2: Fonctions respiratoire, cardiovasculaire et hématologique, De Boeck Supérieur, (ISBN 978-2-8041-6557-4, lire en ligne), p. 704
  • Jean-Pierre Brun, Denis Monneuse et Pervenche Berès, Le surprésentéisme : Travailler malgré la maladie, De Boeck Supérieur, (ISBN 978-2-8041-9032-3, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]