Chasse primitive

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Chasse primitive
Artiste
Date
Matériau
huile sur panneau de bois (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Dimensions (H × L)
70,5 × 169,5 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
No d’inventaire
75.7.2Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

La Chasse primitive (en italien, Caccia primitiva) ou Scène de chasse est une peinture à l'huile sur panneau de bois de 70,5 × 169,5 cm réalisée par le peintre italien Piero di Cosimo, datée de 1500 à 1505 environ et conservée au Metropolitan Museum de New York. Elle fait partie de la série des Histoires de l'humanité primitive.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le panneau est généralement identifié à ceux qui décoraient une pièce du Palazzo Del Pugliese à Florence, vu et décrit par Vasari. Par ses dimensions, c'était probablement un dosseret, une tête de lit (spalliera di letto). Avec le Retour de la chasse, il entra au musée de New York en 1875, par un don de Robert Gordon.

Description et style[modifier | modifier le code]

La série est dédiée aux histoires de l'humanité avant la découverte du feu, sans connaissance des métaux et donc des armes. Dans ce panneau, le premier des récits, une forêt profonde est représentée, avec quelques rangées irrégulières d'arbres qui guident l'œil du spectateur vers le lointain, selon un stratagème déjà utilisé par Paolo Uccello dans La Chasse de nuit.

La scène est dédiée au chaos avant toute forme de connaissance. Il regorge de figures humaines à moitié nues, d'animaux et d'êtres semi-bêtes, tels que des satyres et des centaures, qui s'affrontent dans une lutte féroce et aveugle. De la gauche vers la droite, on peut voir : des ours et des léopards qui bondissent sur un troupeau de cerfs et de sangliers; un grand chien blanc mordant une lionne au museau ; deux hommes séparant deux ours et un lion du combat, un satyre soulevant une grosse branche pour les frapper ; un groupe d'hommes vêtus de peaux portant un bœuf chassé ; un autre homme au centre tenant un animal qui se tortille ; un homme qui attaque un cheval au galop ; des centaures qui s'enfuient avec des proies ; deux satyres qui s'approchent en brandissant des massues. La présence des semi-animaux est liée à la croyance qu'ils étaient le résultat de l'accouplement barbare des hommes avec les animaux. Il n'y a pas de différenciation psychologique entre les animaux, les demi-hommes et les hommes. D'autres animaux peuplent les ravins de la forêt, sombres et inquiétants.

L'hommage à Paolo Uccello apparaît également explicite pour l'homme mort en bas à droite, rigide alignée sur le long d'une ligne de fuite perspective, raccourci à la perfection.

Dans toute cette animation, personne ne se rend compte du danger représenté par le déclenchement de l'incendie au plus profond de la broussaille. Deux vues du paysage, sur les côtés, montrent un paysage aride et désolé.

Autres vues[modifier | modifier le code]

Postérité[modifier | modifier le code]

Le tableau fait partie du musée imaginaire de l'historien français Paul Veyne, qui le décrit dans son ouvrage justement intitulé Mon musée imaginaire[1].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) AA.VV., The Metropolitan Museum of Art Guide, The Metropolitan Museum of Art / Yale University Press, New York / New Haven 1994/2005. (ISBN 0-87099-710-6)
  • Pierluigi De Vecchi et Elda Cerchiari, Les temps de l'art, volume 2, Bompiani, Milan 1999. (ISBN 88-451-7212-0)

Références[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]