Chartreuse de Nantes

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Chartreuse des Bienheureux martyrs Donatien et Rogatien
Image illustrative de l’article Chartreuse de Nantes
Existence et aspect du monastère
Identité ecclésiale
Culte Catholique
Diocèse Nantes
Type Monastère d'hommes
Présentation monastique
Fondateur Arthur III de Bretagne
Origine de la communauté Chartreuse de Paris
Ordre Chartreux
Province cartusienne France-sur-Loire
Patronage Saints-Donatien-et-Rogatien
Armes ou sceau du fondateur
Image illustrative de l’article Chartreuse de Nantes
Historique
Date(s) de la fondation 1446
1450 (incorporation à l'ordre)
Essaimage Chartreuse d'Auray (1482)
Fermeture 1790
Architecture
Architecte Allain Raymond
Dates de la construction 1446-1458
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Commune Nantes
Coordonnées 47° 13′ 23″ nord, 1° 32′ 47″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Chartreuse des Bienheureux martyrs Donatien et Rogatien
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Chartreuse des Bienheureux martyrs Donatien et Rogatien
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Chartreuse des Bienheureux martyrs Donatien et Rogatien

La chartreuse Saints-Donatien-et-Rogatien était un ancien monastère de Chartreux, qui était situé rue du maréchal Joffre, à peu près à l'endroit où est situé aujourd'hui le couvent de la Visitation, dans le faubourg Saint-Clément à Nantes.

Histoire[modifier | modifier le code]

La chartreuse est fondée sous le titre des Saints-Donatien-et-Rogatien par le connétable de France, Arthur III de Bretagne, reconnaissant envers le prieur des chartreux de Paris qui lui a prédit la prise de Meaux en août 1439[1],[2].

Le 11 octobre 1445, Arthur fait signer la charte de fondation du monastère pour 13 religieux, au duc François Ier de Bretagne, son neveu et la présente, le 11 novembre 1445, à l'évêque de Nantes, Guillaume de Malestroit. Une bulle est promulguée le 29 mars 1446 par le pape Eugène IV. Par un décret du 27 juillet 1446, le duc François Ier de Bretagne, leur donne une ancienne collégiale[note 1], dans les faubourgs de Saint-Clément. Le 14 octobre 1446, la première pierre du monastère est posée par le duc François en présence d'Arthur[3], [4].

L'église est consacré le 16 août 1459 par Denis de La Lohérie, évêque de Laodicée, en résidence à Nantes[5]. Arthur III de Bretagne, devenu duc de Bretagne y est inhumé, ainsi que sa 3e épouse Catherine de Luxembourg-Saint-Pol[6] qui a fait achever les cloîtres.

En 1603, le prieuré de Saint-Léonard d’Iseron, à Vallet détaché de l'abbaye de Saint-Michel-en-l'Herm, lui est uni[7].

Le , l'assemblée constituante prononce l'abolition des vœux monastiques et la suppression des congrégations religieuses. La communauté, composé de douze profès, un frère convers et un oblat, est dispersée en juin 1791 ; la majorité de ses membres émigre en Espagne, à Bilbao notamment[8]. Le monastère et les biens des chartreux sont confisqués et vendue comme biens nationaux.

Moines notables[modifier | modifier le code]

Prieurs[modifier | modifier le code]

  • 1446-1448: Hervé du Pont (†1448), recteur puis premier prieur.
  • 1448-1455 : Jean de Plaisance ou Jean Plaisant (†1456), originaire du Bourbonnais, il fait profession à la Chartreuse de Pierre-Châtel, prieur de cette maison dès 1409. Il le reste jusqu’en 1435, mais, de 1414 à 1421, il n'est que titulaire, s’étant rallié à Benoît XIII en Espagne. Il était en même temps convisiteur, puis visiteur de la province de Bourgogne. En 1436, il devient prieur de Paris, puis protoprieur de Nantes en 1438 et visiteur de la province de France. Déposé à cause de ses infirmités en 1455, il meurt l’année suivante. Il a joui d’une très grande faveur auprès du duc Amédée VIII de Savoie, pour qui il fait plusieurs ambassades, au grand mécontentement de l’ordre.
  • vers 1456 : Jean Champaigne[9].
  • 1481 : Antoine Parcelli[10].
  • vers 1482 : Pierre Le Lyénier
  • 1560 : Pierre Camo[10].
  • 1598-1602 : Richard Beaucousin (1561-†1610), né à Paris d’une famille de robe, il est d’abord avocat. Il entre à la chartreuse de Paris, âgé de trente ans. En 1592, il est nommé vicaire et exerce une influence spirituelle étendue, notamment sur le cercle de Barbe Acarie. Nommé prieur de Nantes en 1598 devant les plaintes, en 1602 il est envoyé prieur de Cahors où il meurt le 8 août 1610, après avoir été mêlé à la vocation de la princesse Antoinette d’Orléans-Longueville[11].
  • 1641 : Adrian. de la Rus[10].
  • 1660 : Franc, Gordes[10].
  • 1681 : Claud. Le Moine[10].
  • 1696 : Rogatian L'Evesque, alias Nannet[10].
  • Fougereux (†1709), né à Tours, profès du Liget, visiteur de sa Province pendant prés de 30 ans, prieur de la Chartreuse de Nantes, il s'est fait déposer lorsqu'il perd la vue[12].
  • 1728 : Joseph Ravenel[10].
  • 1738 : Ægid. de Loussi[10].
  • 1750 : Hugo Pépin[10].
  • 1790 : François-Alexis (1727-1806) L'Honoré, dernier prieur[13].

Nécropole[modifier | modifier le code]

Patrimoine foncier[modifier | modifier le code]

En 1544, les chartreux achètent des vignes entre le monastère et l'Erdre, rue de Monfoulon (47° 13′ 27″ N, 1° 32′ 55″ O) et les vignes de « la Godivelle», rue du colonel Boutin[9],[15].

En 1651, ils achètent la terre de la Bouteillerie. En 1776, ceux-ci cèdent deux journaux de ce terrain pour y faire le Cimetière La Bouteillerie, commun à toutes les paroisses de Nantes[16].

Les chartreux possèdent les marais de Barbin, le long de l'actuel quai de Barbin, ainsi que des terres et biens à Nantes, rue du Coudray, à Paimboeuf, à Saint-Père-en-Retz, à Frossay, à Saint-Viaud, à Chauvé, au Cluon, à Savonnières, à La Chevrolière, à La Remaudière[17].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La « chapelle-au-duc » édifiée par Jean III en 1325 fut élevée au rang de collégiale par Charles de Blois vers 1350

Références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article

  • Lefebvre, F.A., Saint Bruno et l’Ordre des chartreux, t. 2, Paris, Librairie catholique internationale, , 682 p. (lire en ligne), p. 340.
  • (la) Le Couteulx, Carolo, Annales ordinis Cartusiensis, vol. I, Montreuil-sur-Mer, 1887/91, p. 396.
  • Delanoue, Armand, Saint Donatien et saint Rogatien de Nantes, Nantes, Lanoë-Mazeau, Dugas, , 315 p. (lire en ligne), p. 134-151.
  • Russon, Jean-Baptiste, « La chartreuse des bienheureux martyrs Donatien et Rogatien, à Nantes », Bulletin de la Société Archéologique de Nantes, t. 73,‎ , p. 327-345 (lire en ligne, consulté le ).
  • Russon, Jean-Baptiste, La Chartreuse des Bienheureux martyrs Donatien et Rogatien à Nantes, Fontenay-le-Comte, 1934, 25 p.
  • Devaux, Augustin et Van Dijck, Gabriel, Nouvelle Bibliographie Cartusienne : Cartusiana, Grande Chartreuse, 2005, Maisons de l'Ordre, , 785 p..

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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