Caracalla II

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Caracalla II
Image illustrative de l’article Caracalla II
Casaque de Marcel Boussac

Père Tourbillon
Mère Astronomie
Père de mère Asterus
Sexe M
Naissance 1942
Pays de naissance Drapeau de la France France
Pays d'entraînement Drapeau de la France France
Éleveur Marcel Boussac
Propriétaire Marcel Boussac
Entraîneur Charles Semblat
Jockey Jacques Doyasbère
Charlie Elliott
Nombre de courses 8
Nombre de victoires 8
Principales victoires Grand Prix de Paris
Prix Royal Oak
Gold Cup
Prix de l'Arc de Triomphe

Caracalla II (1942-1955?), dit Caracalla, est un cheval de course pur-sang anglais qui remporta le Prix de l'Arc de Triomphe en restant invaincu tout au long de sa carrière.

Carrière de courses[modifier | modifier le code]

Fleuron de l'élevage Boussac, réputé pour la magnificence de son modèle[1], Caracalla ne commence sa carrière qu'à trois ans, au printemps 1945, en remportant coup sur coup le Prix Bay Middleton et le Prix Reiset. Plutôt que tenter sa chance dans le Prix du Jockey Club, Charles Semblat, son entraîneur, fait valoir sa tenue en l'alignant dans le Grand Prix de Paris disputé à Longchamp qui vient de rouvrir ses portes après la guerre. Caracalla s'impose devant l'excellent Chanteur et on ne le revoit plus jusqu'à l'automne. Il aurait pu faire un solide favori du Prix de l'Arc de Triomphe, mais Marcel Boussac lui préfère Ardan, le tenant du titre, qui finira deuxième entre Nikellora et Chanteur. Caracalla, lui, est dirigé vers le Prix Royal Oak, qu'il s'adjuge sans coup férir.

De retour à 4 ans, Caracalla préserve facilement son invincibilité dans les Prix Edgard Gillois et de Dangu. Le voilà près à défier les Anglais dans la Gold Cup leur course-reine sur les longues distances, disputée lors du meeting de Royal Ascot. Favori, il est à la tête d'un ambitieux contingent français avec Chanteur et Basileus, et l'emporte brillamment devant ses deux compatriotes, loin devant des Anglais terrassés comme rarement. Cette fois Caracalla, qui court assez peu finalement, a bien mérité de tenter sa chance dans l'Arc, nonobstant la distance. Et il y démontre qu'il est bien plus qu'un stayer hors normes. Bien que pris de vitesse, il finit en trombe et domine in extremis, une tête, les 3 ans Prince Chevalier, vainqueur du Jockey Club, et Pirette, lauréate du Prix de Diane. Caracalla n'aura jamais montré ses limites : invaincu, il se retire sur ce huitième et ultime succès. Dans leur livre de référence A Century of Champions, John Randall et Tony Morris considèrent Caracalla comme le meilleur cheval du monde en 1946, et le 17e meilleur cheval français du 20e siècle[2].

Résumé de carrière[modifier | modifier le code]

Date Hippodrome Pays Course Jockey Place Écart Deuxième
1945, 3 ans
26 avril Le Tremblay Drapeau de la France France Prix Bay Middleton 2 800 m J. Doyasbère 1er / 9 6 Phebus
10 mai Le Tremblay Drapeau de la France France Prix Reiset 3 000 m J. Doyasbère 1er / 7 2 Camarade
8 juillet Longchamp Drapeau de la France France Grand Prix de Paris 3 000 m André Rabbe 1er / 13 1 ½ Chanteur
9 septembre Longchamp Drapeau de la France France Prix Royal Oak 3 000 m J. Doyasbère 1er / 8 4 Basileus
1946, 4 ans
1er mai Le Tremblay Drapeau de la France France Prix Edgard Gillois 3 800 m J. Doyasbère 1er / 4 tête Urgay
9 juin Longchamp Drapeau de la France France Prix de Dangu 4 000 m Charlie Elliott 1er / 5 3 Basileus
21 juin Ascot Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Gold Cup 4 000 m Charlie Elliott 1er / 7 2 Chanteur
6 octobre Longchamp Drapeau de la France France Prix de l'Arc de Triomphe 2 400 m Charlie Elliott 1er / 9 tête Prince Chevalier

Au haras[modifier | modifier le code]

Retiré au haras de son propriétaire, le Haras de Fresnay-le-Buffard en Normandie, Caracalla déçoit comme étalon et il est finalement exporté en Nouvelle-Zélande où il meurt vers 1955.

Origines[modifier | modifier le code]

Caracalla est, avec Djebel, le meilleur fils de Tourbillon, un lauréat du Prix du Jockey Club devenu un pilier de l'élevage Marcel Boussac en donnant également Coaraze (Prix du Jockey Club, Grand Prix de Saint-Cloud, Prix d'Ispahan), Goya (St. James's Palace Stakes, deux fois tête de liste des étalons en France), ou encore Ambiorix (Grand Critérium, Prix Lupin, tête de liste des étalons américains en 1961).

Astronomie, la mère de Caracalla, est elle aussi un pilier de l'élevage Boussac. Douée, elle remporte le Prix Chloé en 1935 et termine deuxième du Prix de Flore avant de devenir l'une des plus formidables poulinières de l'histoire, mère de :

Le système des courses de groupe n'existait pas à l'époque d'Astronomie, il a été introduit en 1971. Mais si l'on regarde le palmarès de ses produits, on dénombre cinq gagnants de courses équivalent de groupe 1 (et deux placés à ce niveau), ce qui fait d'Astronomie l'égale de Hasili, la seule jument de l'hémisphère nord à avoir produit autant de vainqueurs de groupe 1.

Pedigree[modifier | modifier le code]

Origines de Caracalla (FR), mâle bai né en 1942[3]
Père
Tourbillon
Ksar Brûleur Chouberski
Basse Terre
Kizik Kourgan Omnium II
Kasbah
Durban Durbar Rabelais
Armenia
Banshee Irish Lad
Frizette
Mère
Astronomie
Asterus Teddy Ajax
Rondeau
Astrella Verdun
Saint Astra
Likka Sardanapale Prestige
Gemma
Diane Mallory Nimbus
Ferula (famille 9-e)

Références[modifier | modifier le code]

  1. Roger Mortimer, Richard Onslow et Peter Willett, « Biographical Encyclopedia of British Flat Racing », dans {{Article encyclopédique}} : paramètre encyclopédie manquant, (ISBN 0-354-08536-0)
    {{Article encyclopédique}} : l'usage du paramètre |périodique = Macdonald and Jane's laisse présager
    Merci de consulter la documentation des modèles et de corriger l'article.
  2. Tony Morris et John Randall, A Century of Champions, Portway Press, (ISBN 1-901570-15-0)
  3. « Caracalla Horse Pedigree », sur www.pedigreequery.com (consulté le )