Barrage de la Tshopo

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Barrage de la Tshopo
Géographie
Localisation
Coordonnées
Cours d'eau
la rivière Tshopo
Objectifs et impacts
Date de mise en service
2015
Localisation sur la carte de la République démocratique du Congo
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Le barrage de la Tshopo est une Centrale hydroélectrique situé en République démocratique du Congo sur la rivière Tshopo dans la province de la Tshopo ville de Kisangani jadis Stanleyville construite en juillet 1954[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1949, la Centrale de Stanleyville-River gauche fut renforcée au moyen d'un groupe électrogène de 250 kW et d'une machine à vapeur de 270 chevaux. En 1950, la Centrale fut équipée d'un groupe puissant.

Le syndicat de l'électrification de Stanleyville formée dès 1948 par le C.F.L. avec la Regideso dans le but d'étudier le captation des chutes de la Tshopo, entra en 1950, dans le capital de la Société des Forces Hydroélectriques de l'Est de la Colonie chargée de la construction d'une Centrale hydroélectrique sur la rivière Tshopo à Stanleyville[2].

Dates clés[modifier | modifier le code]

1er février 1954 : construction du canal d'amenée d'eau vers la centrale ;

1er mars 1955, construction de l'emplacement de la centrale au bout du canal, début ;

15 avril 1954, Le canal commence à prendre forme et le bétonnage du mur assis la bonne roche est en cours ;

9 juillet 1954, le travail de revêtement des murs de protection du canal commence et au fond la centrale en construction. Au même moment les travaux de la construction de la prise d'eau côté de la la rivière Tshopo se poursuivent;

4 octobre 1954, les grilles de protection sont placées devant la prise d'eau. Ces grilles sont destinées à empêcher de troncs d'arbres et d'autres matériaux encombrant qui pourraient endommager les turbines de la centrale ;

3 décembre 1954, le lit de la rivière est rectifié et devant la prise d'eau, la fosse de désherbage est bétonné, et on peut voir les bouches d'entrée pour les galeries à sable. Les grilles de la prise d'eau sont en place, à l'exception du pertuis droit qui reste ouvert pour permettre l'accès au canal.

1955, inauguration de la centrale avec une puissance de 12 kW [2].

Pannes et Réhabilitations[modifier | modifier le code]

En 1962, l'aviation américaine transporta le générateur de courant pour y rétablir l'électricité.

Janvier 1962, l'aviation américaine transporta des générateurs de courant à Stanleyville pour y rétablir l'électricité.

Le 25 Février 1998, la Société Nationale d'Electricité (SNEL) fait un effort pour la centrale de la Tshopo. Le patron de la SNEL , Lubangi Mwana Kahnga remettra 128.000 dollars américains autorités provinciales de la Tshopo pour remettre en marche la centrale [3].

30 Juillet 2002, le Comité International de la Croix Rouge (CICR) acheva les travaux dans la Centrale en fournissant aussi un groupe électrogène afin d'améliorer l'approvisionnement électrique de la ville de Kisangani pour garantir l'accès en eau potable de la population. Cette installation sera d'une importance cruciale pour une ville qui était coupée du reste du monde extérieur en raison de la guerre, en servant pas seulement les besoins de la population, mais également en alimentant en électricité l'unique station de traitement d'eau. La phase finale de ces travaux aura bel et bien lieu au mois de juillet 2002 lors les ingénieurs l'entreprise d'Alshtom et ceux de la CICR ont collaboré avec la SNEL afin d'installer de nouveaux régulateurs et de pompes de refroidissement pour la turbine et ainsi de travaux de maintenance [4].

En 2020, la centrale tombera de nouveau en panne. Le groupe n°3 de la centrale hydroélectrique de la Tshopo sera tombé en panne depuis Lundi 10 février a annoncé la SNEL par un communiqué de presse le mercredi 12 février 2020.

Cette panne sera intervenue trois semaines après la mise en service pourtant quelques semaines auparavant, il était mis hors service suite à dysfonctionnement technique. À cause de l'arrêt de ce groupe, la centrale de la Tshopo ne fonctionnera qu'avec un seul groupe, le groupe n°2, car le premier étant hors d'usage depuis 2017 [5].

Le 21 mai 2003, mise en œuvre des travaux de la réhabilitation de la centrale qui était contrôlée par les rebelles du Rassemblement Congolais pour la Démocratie , dont le travaux seraient démarrés le 17 juin 2004 afin de prendre fin en avril 2004 [6].

Contribution de l'Enabel[modifier | modifier le code]

En 2021, l'Agence Belge de Développement (Enable) qui avait débuté son appui à centrale avec le projet AFEK, ce projet avait permis la réhabilitation de la turbine 1 ainsi que d'autres éléments du réseau électrique en 2013. En 2017, un accident technique de maintenance survenu conduit à l'arrêt de la turbine 1 (groupe 1). En août 202, la turbine 3 serra elle aussi à l'arrêt-son troisième, en dépit de quelques travaux de maintenance effectués en décembre 2019 et février 2020.

En 2022, le chantier pour la réhabilitation du groupe n°2 de la centrale hydroélectrique a été visité par le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde afin que la centrale alimente la la ville de Kisangani en électricité. Afin d'assurer la population de la capitale de la province de la Tshopo, le Premier Ministre congolais était allé se rendre compte de l'état d'avancement de réhabilitation du groupe n°2 de la centrale.

Au vu de la nécessité et de l'importance que revêt cette centrale pour la ville de Kisangani, l'Agence Belge de Développement (Enabel) va débuté en juin 2020 un échange avec le gouvernement provincial pour appuyer la réhabilitation du groupe 1. Cet échange positif conduira à la signature d'un protocole d'accord avec la Société Nationale Électricité (SNEL) en février 2020 relatif au projet d'amélioration de la desserte de la ville de Kisangani par la réhabilitation, le redémarrage et la maintenance de la turbine n°1 de la Centrale hydroélectrique de la Tshopo à hauteur de 3 millions d'euros, soit 3,6 millions de dollars.

En vue de la réalisation de travaux sur la centrale, plusieurs missions de consultants étrangers se sont succédé en novembre 2020 et en mai 2021, notamment afin de réaliser des études détaillées sur le groupe n°1 et permettre de publier un appel d'offres selon des marchés publics, mais également de réaliser de masterplans (études sommaires) de réalisation globale et d'extension éventuelle, en faisant ressortir les critères de bonne gouvernance qui permettront une exécution et une maintenant efficace de la part du partenaire SNEL.

Ce projet fera appel à un Chef de Projet international qui assurera la collaboration technique active avec la SNEL et supervisera les équipes de consultants chargés des différentes études préparatoires.

En attendant le résultat des études attendue en novembre 2021 , des actions d'appui urgentes ont été menées afin de préserver le rendement de la turbine 2 ainsi que la préparation aux travaux de la turbine 1. Les travaux proprement dits ont intervenus sans doute sur la centrale dès mars 2022 pour une durée de 12 mois [7].

Le 23 avril 2023, la Société Nationale d'Electricité (SNEL) en collaboration avec l'Agence Belge de Développement (Enabel) procède à l'expédition des pièces du groupe n°1 de la centrale pour réparation aux ateliers ACP de Likasi dans le Haut-Katanga. Cette opération sera facilitée par le Ministère Belge de la défense, qui aura mis à la disposition à cette occasion un avion spécial des forces aériennes belges. Cet avion effectua un vol direct Kisangani -Lubumbashi, les pièces seront ensuite acheminées de Lubumbashi à Likasi par voie routière [8].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

A son inauguration en 1955, la centrale hydroélectrique de la Tshopo avait une puissance de 12. 500 kW. En 1960, la capacité sera de 18.800 KWh.

La Centrale hydroélectrique de la Tshopo dispose de trois groupes turbo alternateurs, dont les deux premiers ont été inaugurés en 1955 et le troisième en 1974. Disposant d'une puissance installée de 19,6 Mégawatts, la centrale fourni actuellement environ 2 MW à partir de son groupe n°2. Le premier groupe, hors ligne depuis 2017 attend sa réhabilitation pour fournir 6, 5 MW. Le groupe n°3 aussi est en panne.

Cependant, même avec une réhabilitation complète de la centrale, elle ne peut aujourd'hui assurer les besoins en énergie de Kisangani et ses environs, estimé à 50 MW par le gouvernement.

Actuellement, le barra de la Tshopo produit que 10 mégawatts, or il en produisait 18 mw. Il sied de signaler que, le besoin de la ville de Kisangani est estimé à 36 mw, raison pour laquelle Boniface Musho Bora (chef de la division de la production) plaide pour la construction d'un nouveau barrage dans le site de Babela, qu'il estime capable de produire jusqu'à 75 mw[9].

Projet de construction d'un barrage[modifier | modifier le code]

En 2021, une délégation de la société américaine "FLANSER" sera conduite par son Manager national sera reçue par le vice-gouverneur de la province de la Tshopo Maurice Abibu Sakapea. D'après le manager de cette société, il est à signaler que leur société compte produire 40 Mégawatts en vue de desservir la ville de Kisangani en énergie électrique [10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Tshopo : le pont-barrage », sur stanleyville.be (consulté le ).
  2. a et b « Tshopo : la centrale », sur www.stanleyville.be (consulté le )
  3. « RDC : LA SNEL FAIT UN EFFORT POUR LA CENTRALE DE LA TSHOPO - 25/02/1998 - Africa Energy Intelligence », sur Africa Intelligence, (consulté le )
  4. « Tshopo : la centrale », sur www.stanleyville.be (consulté le )
  5. « Kisangani : la centrale hydroélectrique de la Tshopo de nouveau en panne », sur Radio Okapi, (consulté le )
  6. « RDC : Bruxelles et l'électricité rebelle - 21/05/2003 - Africa Energy Intelligence », sur Africa Intelligence, (consulté le )
  7. (en) « Centrale Hydroélectrique de la Tshopo : L’implication d’Enabel pour... », sur Open.Enabel (consulté le )
  8. (en) « RDC: Expédition des pièces du Groupe G1 de la centrale h... », sur Open.Enabel (consulté le )
  9. https://www.radiookapi.net/2017/08/17/actualite/societe/tshopo-la-snel-appelle-la-construction-dun-nouveau-barrage
  10. ouragan cd, « Tshopo : bientôt, la construction d'un nouveau barrage hydroélectrique à Kisangani », sur ouragan.cd (consulté le )