Amir Nour

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Amir Nour
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
ChicagoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
College of Fine and Applied Art (Khartoum) (en)
Slade School of Fine ArtVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
A travaillé pour
City Colleges of Chicago (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Amir Nour (arabe : امير نور ; 1936 - 2021) est un sculpteur et universitaire soudanais-américain. Ses œuvres ont été exposées aux États-Unis et à l'étranger, notamment au Royaume-Uni, en Allemagne, en France, à Cuba et aux Émirats arabes unis.

Après avoir obtenu des diplômes de l'Université de Londres, de l'Université de Yale et de l'Université de St. Andrews, il a travaillé et enseigné les beaux-arts à Chicago, où il a vécu jusqu'à la fin de sa vie en 2021.

Biographie[modifier | modifier le code]

Études au Soudan[modifier | modifier le code]

Amir Ibrahim M. Nour naît à Chendi, à 150 kilomètres au nord de Khartoum, la capitale du Soudan, le [1].

En 1957, Nour est diplômé de l'École des Beaux-Arts et des Arts appliqués de Khartoum (en), après quoi il devient professeur d'art de 1958 à 1959 et de 1963 à 1965[2],[1].

Études en Angleterre puis aux États-Unis[modifier | modifier le code]

Il étudie ensuite la sculpture et l'art africain à la Slade School of Fine Art de l'Université de Londres, d'où il ressort diplomé en 1962, puis obtient un doctorat au Royal College of Art de Londres en 1966[2],[1]. Dans cette ville, il rencontre puis épouse Ann Morrison, originaire d'Édimbourg, kinésithérapeute à l'Institut de rééducation Schwab et, à partir de 1980, directrice de la médecine de rééducation à l'hôpital ostéopathique de Hyde Park, à Chicago ; ils ont une fille, Amna[1].

Image externe
Photographie d'Amir Nour en 1962.
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En 1967, il obtient une bourse de la Fondation Rockefeller pour poursuivre ses études de sculpture et de lithographie à l'Université de Yale aux États-Unis, qu'il achève avec une licence et une maîtrise en Beaux-Arts en 1969[2],[1].

Carrière à Chicago[modifier | modifier le code]

Après cela, Nour devient professeur d'art aux City Colleges of Chicago (en)[1].

Amir Nour rencontre Jeff Donaldson (en) et se rapproche de l'AfriCOBRA (en), bien que l'approche minimaliste de Nour soit incompatibles avec les idées esthétiques d'AfriCobra[2].

En 2006, il prend un congé sabbatique et obtient un doctorat en histoire de l'art africain de l'Université de St. Andrews en Écosse[1].

Retraité mais toujours actif, Amir Nour meurt à son domicile de Chicago à l'âge de 85 ans en 2021[1].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Amir Nour a fréquemment choisi des formes géométriques liées à l'histoire, à l'environnement et à la tradition du Soudan, liées à la culture nubienne et à la culture afro-islamique du pays[1],[3]. Ses sculptures, réalisées avec des matériaux tels que le béton, la fibre de verre ou l'acier, sont abstraites et minimalistes, faisant référence aux animaux, aux paysages et à l'architecture de son pays natal[3]. Nour aime rappeler que les Africains étaient minimalistes bien avant que cela ne devienne une technique. Son travail reflète sa capacité à intégrer des méthodes, des techniques, des formes et des idées tirées de son expérience de Soudanais vivant en Occident[1].

Les œuvres de Nour ont été présentées à l'international, dans des musées et à travers des publications. Certaines de ses sculptures appartiennent à la collection du Musée national d'Art africain de Washington[4]. En 2002, le PS1 Contemporary Art Center du Museum of Modern Art à New York a exposé les sculptures de Nour dans The Short Century: Independence and Liberation Movements in Africa, 1945-1994, une exposition importante explorant la culture africaine à travers l'art, le cinéma, la photographie, le graphisme, l'architecture, la musique, la littérature et le théâtre[5].

De 2016 à 2017, la Sharjah Art Foundation (en) a organisé la rétrospective Amir Nour: Brevity is the Soul of Wit: A Retrospective (1965-present)[6],[7]. Elle couvre 50 ans de carrière et présente Nour comme une figure internationale non seulement dans l'art africain, mais aussi au sein des mouvements mondiaux d'art contemporain[1].

Expositions notables[modifier | modifier le code]

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Grazing at Shendi (photographie du Musée national d'Art africain).
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Collections publiques[modifier | modifier le code]

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Horned Gate (photographie du Musée national d'Art africain).
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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l et m (en) Hannah Hayes, « Amir Nour, patient sculptor of contemporary African art, dies at 84 », sur hpherald.com, Hyde Park Herald, (consulté le ).
  2. a b c d e et f (en) « Transatlantic Dialogue », sur africa.si.edu, Smithsonian Institution (consulté le ).
  3. a b et c (en) « Amir I. M. Nour - Horned Gate », sur mfastpete.org, Museum of Fine Arts de St. Petersburg (Floride) (consulté le ).
  4. a et b (en) « Œuvres d'Amir Nour au Musée national d'Art africain », sur si.edu, Smithsonian Institution (consulté le ).
  5. a et b (en) « The Short Century: Independence and Liberation Movements in Africa, 1945–1994 », sur moma.org, Museum of Modern Art (consulté le ).
  6. a et b (en) « Amir Nour: brevity is the soul of wit: a retrospective (1965-present) », sur sharjahart.org, Sharjah Art Foundation, (consulté le ).
  7. (en) « Amir Nour: Brevity is the Soul of Wit - A Retrospective (1956-Present) », sur contemporaryand.com (consulté le ).
  8. a b c d et e (en) « Nour, Amir : Bibliography and Exhibitions », sur artistbibliog.cfm (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Robert Condon, « Amir Nour and Mohammad Omer Khalil: The National Museum of African Art, Washington, DC November 16-February 26, 1995 », Nka: Journal of Contemporary African Art, Duke University Press, no 2,‎ , p. 58-61 (ISSN 2152-7792, lire en ligne).
  • (en) Salah M. Hassan, « Creative impulses/modern expressions: African art today », dans Creative impulses/modern expressions: four African artists: Skunder Boghossian, Rashid Diab, Mohammed Omer Khalil (cat. exp.), Ithaca, African Studies and Research Center, Institute for African Development, Cornell University, , p. 1-14 (sur Amir Nour).
  • (en) Salah M. Hassan, « Brevity is the Soul of Wit: Amir Nour Between Minimalism and Africanism », Nka: Journal of Contemporary African Art, Duke University Press, no 41,‎ , p. 84-107 (ISSN 2152-7792, lire en ligne).
  • (en) Jean Kennedy, New Currents, Ancient Rivers: Contemporary African Artists in a Generation of Change, Washington, Smithsonian, , 204 p..
  • (en) The Short Century: Independence and Liberation Movements in Africa 1945-1994 (cat. exp.), Munich/New York, Museum Villa Stuck/Haus der Kulturen der Welt/P.S. 1 Contemporary Art Center, New York, , 496 p..

Liens externes[modifier | modifier le code]