Énergie au Bénin

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Le secteur de l'énergie au Bénin recouvre la production, la consommation et la transformation d'agents énergétiques dans ce pays.

Secteur amont des hydrocarbures[modifier | modifier le code]

Bien que le golfe de Guinée soit une région pétrolière et gazière majeure, le Bénin ne possède pas de réserves d'hydrocarbures importantes. Des travaux d'exploration de prospection ont été menés à plusieurs reprises. Un petit gisement a été découvert au large de Sèmè-Kpodji en 2009. Il a été considéré comme non commercialement exploitable à l'époque, lorsque le prix du pétrole était bas, mais pourrait être réévalué et mis en exploitation[1].

Le pays est connecté au West African Gas Pipeline. Il s'agit d'un gazoduc qui s'étend du Nigeria au Ghana. Une branche du gazoduc dessert Cotonou, approvisionnant le Bénin en gaz naturel produit au Nigeria[2].

Secteur aval[modifier | modifier le code]

Vente informelle d'essence et de gasoil au Bénin.

Le pays ne possède pas de raffinerie de pétrole, et doit donc importer des carburants. Le gouvernement a entamé des démarches (recherche de financements et de partenariats industriels) pour construire une raffinerie à l'échéance 2030[3].

La Société nationale de Commercialisation des Produits pétroliers, créée en 1974 par nationalisation des actifs béninois de plusieurs compagnies, est chargée de l'importation et de la distribution de carburants dans le pays. Il existe aussi une importante importation illégale de carburants depuis le Nigeria, largement tolérée par les autorités[4].

Électrification[modifier | modifier le code]

Selon la Banque mondiale, 66 % de la population est reliée au réseau électrique en 2020. La centrale thermique de Maria-Gléta est une centrale électrique moderne de 80 MW, mise en service en 2020, et alimentée en gaz naturel par le gazoduc ouest-africain. Pendant sa première année de fonctionnement, elle a fourni 60 % de l'électricité du pays[5]. Il existe un projet de construction d'une ferme éolienne à Cotonou, projet porté par Tractebel (Belgique)[6].

Biomasse traditionnelle[modifier | modifier le code]

Charbon de bois au Bénin.

Le bois et le charbon de bois sont les combustibles les plus utilisés au niveau familial, pour la cuisine notamment. Environ 3,3 millions de tonnes de bois ont été converties en charbon de bois en 2017. Pour réduire la déforestation induite par cette consommation, une piste prometteuse est la production d'un charbon végétal à partir de déchets agricoles et alimentaires, comme des feuilles ou des peaux de bananes[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en-US) Melisa Cavcic, « Offer put forward for ‘largest and most prospective oilfield’ in Benin », sur Offshore Energy, (consulté le )
  2. « Opérations – WAPCo » (consulté le )
  3. (en-GB) Ibe Kachikwu, « Benin Considering Setting up an Oil Refinery », sur Ibe Kachikwu, (consulté le )
  4. « La contrebande de carburant qui ravitaille le Bénin », sur Equal Times, (consulté le )
  5. « Mise en service de la centrale thermique de Maria-Gléta I : Un an après », sur Programme d'Action du Gouvernement - République du Bénin (consulté le )
  6. « Benin’s first wind farm to power one of the biggest ports in West Africa | Tractebel », sur tractebel-engie.be, (consulté le )
  7. (en) Pulcherie Adjoha et Seraphin Zounyekpe, « Benin entrepreneur transforms plant waste into charcoal », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )