Église catholique en Arménie

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L'Église catholique en Arménie (en arménien : Հայաստանում կաթոլիկ եկեղեցին, translittéré en Hayastanum kat’volik yekeghets’in), désigne l'organisme institutionnel et sa communauté locale ayant pour religion le catholicisme en Arménie.

L'Église en Arménie est sous la juridiction de deux circonscriptions ecclésiastiques qui ne sont pas soumises à une juridiction nationale au sein d'une église nationale mais sont soumises à la juridiction universelle du pape, évêque de Rome, au sein de l'« Église universelle[1] ».

L'Église catholique est autorisée en Arménie[2],[3].

L'Église catholique est une communauté religieuse minoritaire de ce pays.

Cathédrale des Saints Martyrs, Gyumri

Législation en matière religieuse[modifier | modifier le code]

Depuis 1921, l'Arménie n'a plus de religions d'État ni officielles, ce qui est confirmé par l'article 8.1 de la Constitution arménienne de 1995 : « L'Église est séparée de l'État en République d'Arménie »[4].

Cependant, elle favorise l’Église apostolique arménienne, qui a le droit d'assigner des représentants dans les hôpitaux, pensionnats, ou prisons, alors que les autres groupes religieux doivent en faire la demande : « La République d'Arménie reconnaît la mission exceptionnelle de la Sainte Église apostolique arménienne en tant qu'Église nationale, dans la vie spirituelle, le développement de la culture nationale et la préservation de l'identité nationale du peuple d'Arménie. »[5].

L'article 26 de la constitution prévoit que « Chacun a droit à la liberté de religion. Ce droit inclut la liberté de changer de religion et la liberté de manifester sa religion, individuellement ou collectivement, par la prédication, les cérémonies religieuses, et autres rites religieux. L'exercice de ce droit ne peut être restreint que par la loi dans l'intérêt de la sécurité publique, la santé, la morale ou la protection des droits ou libertés d'autrui », autorisant ainsi l'Église catholique.

Les mariages mixtes entre les apostoliques et les catholiques ne sont pas très courants.

Catholicisme[modifier | modifier le code]

L'Église catholique utilise deux rites liturgiques en Arménie :

Histoire[modifier | modifier le code]

Depuis la séparation de l'Église en catholique et orthodoxe (1054), l’Église catholique d'Arménie est composée principalement de catholiques de rite latin; L'Église catholique arménienne de rite arménien s'est unie à Rome en 1740.

En 1996, Giuseppe Pasotto, prêtre italien, prend la tête de l'Administration apostolique du Caucase qui couvre l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Géorgie.

Les catholiques transcaucasiens bénéficient de la création d’un évêché en janvier 2000. Il couvre le territoire de l’Arménie et de la Géorgie et a pour cathédrale Notre-Dame de l’Assomption de Tbilissi[8] (Géorgie) : Mgr Giuseppe Pasotto en prend la tête.

Institutions[modifier | modifier le code]

L'Église catholique en Arménie dispose de deux juridictions territoriales distinctes:

Nonce apostolique en Géorgie et Arménie[modifier | modifier le code]

Depuis le retour à l'indépendance de la Arménie, en 1991, cinq nonces apostoliques se sont succédé[10] :

  • Mgr Jean-Paul Gobel ( - , nonce apostolique au Sénégal);
  • Mgr Peter Staphan Zurbriggen ( - nommé nonce apostolique en Lituanie)
  • Mgr Claudio Gugerotti ( - , nonce apostolique à la Biélorussie);
  • Mgr Marek Solczyński ( - nommé nonce apostolique en Tanzanie);
  • Mgr José Avelino Bettencourt depuis le .

Ecclésia[modifier | modifier le code]

Dans une population de 3 millions où 92,6%[11] des habitants appartiennent à l'Église apostolique arménienne et 1% à la confession protestante, % l'Église catholique est une communauté religieuse ultra-minoritaire avec 13 843 catholiques (0,46 %)[12].

Le foyer traditionnel des catholiques arméniens est la province de Shirak, plus précisément 7 villages, notamment: Arevik, Panik, Lanjik, Azatan, Dzithankov, Mets Sepasar et Ashotsk. Dans la province de Lorri, les catholiques vivent dans 6 localités: Tachir, Katnarat, Katnaghbyur, Petrovka, Saratovka, Blagodarnoye.

Les quelques Polonais qui sont venus en Arménie, ainsi que de nouveaux immigrants catholiques (rite latin), vivent à Erevan.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Catéchisme de l'Église Catholique »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur vatican.va (consulté le )
  2. (en) « Freedom in the World 2015 Armenia »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur freedomhouse.org, (consulté le )
  3. (en) « Bureau of Democracy, Human Rights and Labor International Religious Freedom Report for 2014 Armenia »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur state.gov, (consulté le )
  4. « Arménie Constitution du 5 juillet 1995. », sur mjp.univ-perp.fr, (consulté le )
  5. « Observatoire de la liberté religieuse Arménie », sur liberte-religieuse.org
  6. a et b (en) Catholic Hierarchy : « Apostolic Administration of Caucaso  » 21 août 2016
  7. (en) Catholic Hierarchy : « Ordinariat d'Europe orientale (Église catholique arménienne)», 21 août 2016
  8. (en) « Cathedral of the Assumption of the Blessed Virgin Mary », consulté le 24 octobre 2016
  9. (it) « Viaggio Apostolico di Sua Santità Francesco in Armenia (24-26 giugno 2016) - Statistiche Données statistiques au 31 décembre 2014 rapportées par le bulletin quotidien du Saint-Siège à l'occasion de la visite apostolique du pape François en Arménie en juin 2016 . », sur press.vatican.va, (consulté le )
  10. (en) Catholic Hierarchy : « Nunciature to Armenia », 9 octobre 2016
  11. (en) « The World Factbook Armenia », sur cia.gov, (consulté le )
  12. (en) « Table 5.4 Population (urban, rural) by Ethnicity, Sex and Religious Belief Population Census 2011 », sur armstat.am, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]