« Rock 'n' roll » : différence entre les versions

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| instruments = [[Guitare électrique]] ou [[Guitare sèche|sèche]], [[contrebasse]] ou plus tard [[basse électrique]], [[batterie (musique)|batterie]], [[piano]], [[saxophone]], [[banjo]], [[chant]], [[Trombone (instrument)|trombone]]
| instruments = [[Guitare électrique]] ou [[Guitare sèche|sèche]], [[contrebasse]] ou plus tard [[basse électrique]], [[batterie (musique)|batterie]], [[piano]], [[saxophone]], [[banjo]], [[chant]], [[Trombone (instrument)|trombone]]
| sous genres = [[Rockabilly]]
| sous genres = [[Rockabilly]]
| genres dérivés = [[Rock]], [[rockabilly]], [[Pop (musique)|pop]], [[surf music]], [[garage rock]]
| genres dérivés = [[Rock]], [[Pop (musique)|pop]], [[surf music]], [[garage rock]]
| voir aussi = [[Genre de rock]], [[liste d'artistes de rock 'n' roll|artistes]], [[Rock and Roll Hall of Fame]], [[Rockabilly Hall of Fame]], [[rock (danse)|danse rock'n'roll]]
| voir aussi = [[Genre de rock]], [[liste d'artistes de rock 'n' roll|artistes]], [[Rock and Roll Hall of Fame]], [[Rockabilly Hall of Fame]], [[rock (danse)|danse rock'n'roll]]
| image = Elvis Presley Jailhouse Rock2.jpg
| image = Elvis Presley Jailhouse Rock2.jpg
| légende = Elvis Presley , le roi du Rock'n'roll .
| légende = Elvis Presley, le roi du Rock'n'roll .
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Selon le journaliste [[Greg Kot]], l'expression « rock'n'roll » fait référence à un style de musique populaire originaire des États-Unis dans les années 1950 avant son développement au milieu des [[années 1960]], dans « le style international plus global connu sous le nom de musique [[rock]], bien que ce dernier ait continué à être connu sous le nom de rock'n'roll ».
Selon le journaliste [[Greg Kot]], l'expression « rock'n'roll » fait référence à un style de musique populaire originaire des États-Unis dans les années 1950 avant son développement au milieu des [[années 1960]], dans « le style international plus global connu sous le nom de musique [[rock]], bien que ce dernier ait continué à être connu sous le nom de rock'n'roll ».


Dans les premiers enregistrements de rock'n'roll, le [[piano]] ou le [[saxophone]] sont généralement les instruments principaux, mais, entre le milieu et la fin des années 1950, ils ont été complétés ou remplacés par la [[guitare]]. Le rythme est essentiellement un rythme de danse avec un contre-temps accentué, qui est presque toujours fourni par la [[caisse claire]]. Le rock'n'roll classique est généralement joué avec une ou deux [[guitares électriques]] (une rythmique, une solo), une [[contrebasse]] ou après le milieu des années 1950 une guitare [[basse électrique]], et un kit de [[Batterie (instrument)|batterie]].
Dans les premiers enregistrements de rock'n'roll, le [[piano]] ou le [[saxophone]] sont généralement les instruments principaux, mais, entre le milieu et la fin des années 1950, ils ont été complétés ou remplacés par la [[guitare]]. Le rythme est essentiellement un rythme de danse avec un contre-temps accentué, qui est presque toujours fourni par la [[caisse claire]]. Le rock'n'roll classique est généralement joué avec une ou deux [[guitares électriques]] (une rythmique, une solo), une [[contrebasse]] ou après le milieu des années 1950 une guitare [[basse électrique]], et une [[Batterie (instrument)|batterie]].


Au-delà d'un simple style musical, le rock'n'roll, tel que décrit dans les films, dans les magazines et à la télévision, a influencé les modes de vie, la mode, les attitudes et la langue dans la deuxième moitié du {{XXe}} siècle.
Au-delà d'un simple style musical, le rock'n'roll, tel que décrit dans les films, dans les magazines et à la télévision, a influencé les modes de vie, la mode, les attitudes et la langue dans la deuxième moitié du {{s-|XX}}.


== Histoire ==
== Histoire ==
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Le rock'n'roll s'inspire d'abord du [[rhythm and blues]], le [[rythme (solfège)|rythme]] [[Division du temps (solfège)#Temps ternaire|ternaire]] de celui-ci étant remplacé par un [[Division du temps (solfège)#Temps binaire|rythme binaire]] et un [[tempo]] plus soutenu. Il faut distinguer [[rhythm and blues]] et rock'n'roll, même si la tâche paraît délicate entre la fin des [[années 1940]] et l'année [[1954 en musique|1954]].
Le rock'n'roll s'inspire d'abord du [[rhythm and blues]], le [[rythme (solfège)|rythme]] [[Division du temps (solfège)#Temps ternaire|ternaire]] de celui-ci étant remplacé par un [[Division du temps (solfège)#Temps binaire|rythme binaire]] et un [[tempo]] plus soutenu. Il faut distinguer [[rhythm and blues]] et rock'n'roll, même si la tâche paraît délicate entre la fin des [[années 1940]] et l'année [[1954 en musique|1954]].


Ce style est né de la fusion entre des dérivés du [[blues]] (parallèle au gospel<ref name="hoy">{{lien web |titre=Dawn of Rock 'n Roll |url=http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.hoyhoy.com%2Fdawn_of_rock.htm |site=[[Wikiwix]] |consulté le=22-04-2023}}.</ref>), et de la [[musique country|country]]<ref name="hoy" />.
Ce style est né de la fusion entre des dérivés du [[blues]], et de la [[musique country|country]]<ref name="hoy">{{lien web |titre=Dawn of Rock 'n Roll |url=http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.hoyhoy.com%2Fdawn_of_rock.htm |site=[[Wikiwix]] |consulté le=22-04-2023}}.</ref>.


L'étiquette rock'n'roll est utilisée, dans un premier temps, pour distinguer le [[rhythm and blues]] des [[Afro-Américains]] de celui des Blancs et ce pour des raisons liées à la politique raciale de l'époque. Il était inadmissible que la musique des artistes blancs se retrouve dans les mêmes bacs chez les [[disquaire]]s que celle dite « ethnique » ([[Musique afro-américaine|afro-américaine]]). La [[Blancs américains|communauté blanche]], majoritaire, qui ne fréquente pas les [[Discothèque|night-clubs]] des déshérités, mais plutôt les petits bals champêtres ou les concerts [[Musique country|country]], plus engagés sur un plan social, rejette ce style musical considéré comme barbare, voire [[Subversion|subversif]]. Les principaux précurseurs sont [[Big Joe Turner]], [[Louis Jordan]], [[Arthur Crudup]], [[Wynonie Harris]], [[John Lee Hooker]], [[Fats Domino]], mais aussi des femmes comme [[Rosetta Tharpe]], [[Big Mama Thornton]], ou {{Lien|Albennie Jones}}<ref>{{ouvrage|auteur=Stéphane Koechlin|titre=Les Secrets du Rock|éditeur=La Librairie Vuibert|date=2017|passage=33-41}}.</ref>.
L'étiquette rock'n'roll est utilisée, dans un premier temps, pour distinguer le [[rhythm and blues]] des [[Afro-Américains]] de celui des Blancs et ce pour des raisons liées à la politique raciale de l'époque. Il était inadmissible que la musique des artistes blancs se retrouve dans les mêmes bacs chez les [[disquaire]]s que celle dite « ethnique » ([[Musique afro-américaine|afro-américaine]]). La [[Blancs américains|communauté blanche]], majoritaire, qui ne fréquente pas les [[Discothèque|night-clubs]] des déshérités, mais plutôt les petits bals champêtres ou les concerts [[Musique country|country]], rejette ce style musical considéré comme barbare, voire [[Subversion|subversif]]. Les principaux précurseurs sont [[Big Joe Turner]], [[Louis Jordan]], [[Arthur Crudup]], [[Wynonie Harris]], [[John Lee Hooker]], [[Fats Domino]], mais aussi des femmes comme [[Rosetta Tharpe]], [[Big Mama Thornton]], ou {{Lien|Albennie Jones}}<ref>{{ouvrage|auteur=Stéphane Koechlin|titre=Les Secrets du Rock|éditeur=La Librairie Vuibert|date=2017|passage=33-41}}.</ref>.


On trouve les premières traces enregistrées à la fin des années 1940, dans la musique du jazz-man [[Louis Jordan]] et de la blues-woman [[Rosetta Tharpe]].
On trouve les premières traces enregistrées à la fin des années 1940, dans la musique du jazz-man [[Louis Jordan]] et de la blues-woman [[Rosetta Tharpe]].
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[[Fichier:BillHaley.JPG|vignette|[[Bill Haley]] et ses Comets chantant ''{{lang|en|[[Rock Around the Clock]]}}'' à la télévision américaine en 1955.]]
[[Fichier:BillHaley.JPG|vignette|[[Bill Haley]] et ses Comets chantant ''{{lang|en|[[Rock Around the Clock]]}}'' à la télévision américaine en 1955.]]


En [[1951 en musique|1951]], le [[disc jockey]] [[Alan Freed]] anime une émission de radio appelée ''{{lang|en|[[Moondog's Rock And Roll Party]]}}''. Il s'agit de la première diffusion du rock'n'roll à une large audience. C'est lui qui donne son nom au rock'n'roll en reprenant une expression que l'on retrouve depuis la fin des [[années 1920]] dans certaines chansons de rhythm and blues ou de jazz et qui signifie littéralement en [[argot]] « danser », ou « faire l'amour »<ref>{{en}} [http://www.hoyhoy.com/dawn_of_rock.htm The Dawn of rock 'n' roll] - Morgan Wright's HoyHoy.com.</ref>. Alan Freed est le premier disc jockey blanc à soutenir avec force des artistes noirs jouant la « musique du diable ».
En [[1951 en musique|1951]], le [[disc jockey]] [[Alan Freed]] anime une émission de radio appelée ''{{lang|en|[[Moondog's Rock And Roll Party]]}}''. Il s'agit de la première diffusion du rock'n'roll à une large audience. C'est lui qui donne son nom au rock'n'roll en reprenant une expression que l'on retrouve depuis la fin des [[années 1920]] dans certaines chansons de rhythm and blues ou de jazz et qui signifie littéralement en [[argot]] « danser », ou « faire l'amour »<ref>{{en}} [http://www.hoyhoy.com/dawn_of_rock.htm The Dawn of rock 'n' roll] - Morgan Wright's HoyHoy.com.</ref>.


Le terme « [[rockabilly]] » désigne la première forme historiquement identifiable de rock'n'roll, il s’agit essentiellement du croisement de [[rhythm and blues]] et de [[musique country]]. [[Elvis Presley]], [[Bill Haley]] et [[Carl Perkins]] sont trois précurseurs chez les chanteurs blancs. [[Elvis Presley]] représente l'artiste contesté qui fait de la musique de [[Afro-Américains|Noirs]] (style plus agressif et sensuel), considérée à l'époque comme diabolique pour le sérail blanc (l'[[Establishment]]). Il subit à plusieurs reprises la censure notamment au [[Ed Sullivan Show]] où on le filme au-dessus de la ceinture à cause de ses déhanchements. Presley, surnommé ''The King'' (« Le Roi » du rock'n'roll), enregistre ce qui est probablement l'un des tout premiers morceaux de rockabilly avec ''[[That's All Right (Mama)]]'' en [[1954]]. Il collectionne très rapidement les succès en [[1956 en musique|1956]] (bénéficiant du relatif forfait de [[Carl Perkins]], victime d'un [[Accident de la route|accident de voiture]] qui l'empêchera durant plusieurs mois de promouvoir sa version originale du ''[[Blue Suede Shoes]]'' fondateur ; et de celui de [[Chuck Berry]], qui a la réputation de trop parler sur scène entre les morceaux et d'être ainsi imprévisible pour le show-biz, en plus d'être foncé de peau en ces temps de ségrégation raciale.
Le terme « [[rockabilly]] » désigne la première forme historiquement identifiable de rock'n'roll, il s’agit essentiellement du croisement de [[rhythm and blues]] et de [[musique country]]. [[Elvis Presley]], [[Bill Haley]] et [[Carl Perkins]] sont trois précurseurs chez les chanteurs blancs. [[Elvis Presley]] représente l'artiste contesté qui fait de la musique de [[Afro-Américains|Noirs]] (style plus agressif et sensuel), considérée à l'époque comme diabolique par l'élite blanche (l'[[Establishment]]). Il subit à plusieurs reprises la censure notamment au [[Ed Sullivan Show]] où on le filme au-dessus de la ceinture à cause de ses déhanchements. Presley, surnommé ''The King'' (« Le Roi » du rock'n'roll), enregistre ce qui est probablement l'un des tout premiers morceaux de rockabilly avec ''[[That's All Right (Mama)]]'' en [[1954]].


[[Fichier:Tommy Steele 1957.jpg|vignette|gauche|[[Tommy Steele]], un des premiers rock and rollers britanniques sur scène à Stockholm en 1957.]]
[[Fichier:Tommy Steele 1957.jpg|vignette|gauche|[[Tommy Steele]], un des premiers rock and rollers britanniques sur scène à Stockholm en 1957.]]


[[Fats Domino]], [[Little Richard]] et [[Chuck Berry]], musiciens noirs, sont alors les principaux piliers hyper-créatifs du rock' n' roll, mais c'est [[Bill Haley|Bill Haley and His Comets]] qui signent en [[1955]] officiellement le premier numéro 1 du rock'n'roll avec le titre ''[[Rock Around the Clock]]'' ([[reprise]] de Sonny Dae and His Knights, [[1952 en musique|1952]]), d'un style très simplifié et facilement assimilable pour la jeunesse, nouvelle classe sociale émergente dans l'après-guerre.
[[Fats Domino]], [[Little Richard]] et [[Chuck Berry]], musiciens noirs, sont alors les principaux piliers créatifs du rock' n' roll, mais c'est [[Bill Haley|Bill Haley and His Comets]] qui signent en [[1955]] officiellement le premier numéro 1 du rock'n'roll avec le titre ''[[Rock Around the Clock]]'' ([[reprise]] de Sonny Dae and His Knights, [[1952 en musique|1952]]), d'un style très simplifié et facilement assimilable pour la jeunesse, nouvelle classe sociale émergente dans l'après-guerre.


Ce premier tube de l'histoire du rock'n'roll qui figure au générique du film ''[[Graine de violence]]'' est numéro 1 des [[hit-parade]]s aux États-Unis (8 semaines) et au Royaume-Uni (3 semaines) en [[1955 en musique|1955]]. Quelques mois plus tard en [[1956 en musique|1956]], ''[[Hound Dog]]'' (avec ''[[Don't Be Cruel]]'' en face B) de Presley le bat en vente de disques et en nombre de semaines (11) numéro 1 aux États-Unis, ce qui en fait la chanson de rock'n'roll la plus populaire de tous les temps. [[Buddy Holly]], [[Jerry Lee Lewis]], [[Eddie Cochran]] et [[Gene Vincent]] s'engouffrent dans la brèche. Les musiciens noirs restent très actifs grâce à [[Chuck Berry]] et [[Bo Diddley]] tout particulièrement. Cette même année, [[Little Richard]] sur son premier [[disque microsillon|33 tours]] enregistre quatre des plus grands standards du rock : ''[[Tutti Frutti (chanson)|Tutti Frutti]]'', ''{{lang|en|[[Long Tall Sally]]}}'', ''[[Rip It Up (chanson de Little Richard)|Rip It Up]]'' et ''[[Ready Teddy]]''. Ces artistes afro-américains influenceront définitivement l'univers du rock'n'roll par leurs compositions mais aussi par leurs jeux de scènes révolutionnaires. [[Chuck Berry]] aura marqué le rock avec son titre ''[[Johnny B. Goode]]'' en [[1957]]. Le titre est repris par plusieurs générations de rockers, d'[[Elvis Presley]] à [[AC/DC]] en passant par [[The Beatles]]. Son jeu de scène et ses pas de danses seront repris également par ses successeurs comme [[Angus Young]]. Les [[Rolling Stones]] s'inspireront largement de son style.
Ce premier tube de l'histoire du rock'n'roll qui figure au générique du film ''[[Graine de violence]]'' est numéro 1 des [[hit-parade]]s aux États-Unis (8 semaines) et au Royaume-Uni (3 semaines) en [[1955 en musique|1955]]. Quelques mois plus tard en [[1956 en musique|1956]], ''[[Hound Dog]]'' (avec ''[[Don't Be Cruel]]'' en face B) de Presley le bat en vente de disques et en nombre de semaines (11) numéro 1 aux États-Unis, ce qui en fait la chanson de rock'n'roll la plus populaire de tous les temps. [[Buddy Holly]], [[Jerry Lee Lewis]], [[Eddie Cochran]] et [[Gene Vincent]] s'engouffrent dans la brèche. Les musiciens noirs restent très actifs grâce à Chuck Berry et [[Bo Diddley]] tout particulièrement. Cette même année, [[Little Richard]] sur son premier [[disque microsillon|33 tours]] enregistre quatre des plus grands standards du rock : ''[[Tutti Frutti (chanson)|Tutti Frutti]]'', ''{{lang|en|[[Long Tall Sally]]}}'', ''[[Rip It Up (chanson de Little Richard)|Rip It Up]]'' et ''[[Ready Teddy]]''. Ces artistes afro-américains influenceront définitivement l'univers du rock'n'roll par leurs compositions mais aussi par leurs jeux de scènes révolutionnaires. Chuck Berry marque le rock avec son titre ''[[Johnny B. Goode]]'' en [[1957]]. Le titre est repris par plusieurs générations de rockers, d'Elvis Presley à [[AC/DC]] en passant par les [[The Beatles|Beatles]]. Son jeu de scène et ses pas de danse sont repris également par ses successeurs. Les [[Rolling Stones]] s'inspireront largement de son style.
[[Image:Elvis Presley 1970.jpg|thumb|[[Elvis Presley]] en 1970.]]
[[Image:Elvis Presley 1970.jpg|vignette|Elvis Presley en 1970.]]
Le rock'n'roll, ostensiblement rebelle et énergiquement indépendant, provoque un mouvement de rejet de la part de la bonne société américaine qui croit avoir triomphé de ce mouvement en [[1959]]. On annonce alors la mort du rock'n'roll et il est vrai qu’aux États-Unis, le mouvement semble s'essouffler. Les chanteurs sont désormais très consensuels et [[Elvis Presley]] est institutionnalisé, cantonné aux [[ballade]]s et au [[gospel]], et semble-t-il plus intéressé par sa carrière au [[cinéma]] que par la [[musique]]. Le rock'n'roll continue cependant de se développer sous des formes plus locales et confidentielles comme la [[surf music]] de la côte ouest ou le [[garage rock|garage]] au nord. Vers la fin des [[années 1950]] et le début des [[années 1960]], on entend de plus en plus de titres de rock'n'roll plus « sages », plus « doux », et qui vont engendrer la [[pop (musique)|musique pop]] : [[The Everly Brothers]] : ''{{lang|en|All I Have To Do Is Dream}}'' en [[1958 en musique|1958]], le rock'n'roll, [[Johnny Burnette]] : ''{{lang|en|Dreamin}}'' et ''{{lang|en|You're Sixteen}}'' en [[1960 en musique|1960]] (composée par les [[Frères Sherman]]), [[Del Shannon]] : ''{{lang|en|Runaway}}'' en [[1961 en musique|1961]], [[Brian Hyland]] : ''{{lang|en|Sealed with a Kiss}}'' en [[1962 en musique|1962]], ou encore [[Lee Dorsey]] avec ''{{lang|en|Ya Ya}}'' en [[1962 en musique|1962]].


Le rock'n'roll, ostensiblement rebelle et énergiquement indépendant, provoque un mouvement de rejet de la part de la bonne société américaine qui croit avoir triomphé de ce mouvement en [[1959]]. On annonce alors la mort du rock'n'roll et il est vrai qu’aux États-Unis, le mouvement semble s'essouffler. Les chanteurs sont désormais très consensuels et Elvis Presley est institutionnalisé, cantonné aux [[ballade]]s et au [[gospel]], et semble-t-il plus intéressé par sa carrière au cinéma que par la musique. Le rock'n'roll continue cependant de se développer sous des formes plus locales et confidentielles comme la [[surf music]] de la côte ouest ou le [[garage rock|garage]] au nord. Vers la fin des [[années 1950]] et le début des [[années 1960]], on entend de plus en plus de titres de rock'n'roll plus « sages », plus « doux », et qui vont engendrer la [[pop (musique)|musique pop]] : [[The Everly Brothers]] : ''{{lang|en|All I Have To Do Is Dream}}'' en [[1958 en musique|1958]], [[Johnny Burnette]] : ''{{lang|en|Dreamin}}'' et ''{{lang|en|You're Sixteen}}'' en [[1960 en musique|1960]] (composée par les [[Frères Sherman]]), [[Del Shannon]] : ''{{lang|en|Runaway}}'' en [[1961 en musique|1961]], [[Brian Hyland]] : ''{{lang|en|Sealed with a Kiss}}'' en [[1962 en musique|1962]], ou encore [[Lee Dorsey]] avec ''{{lang|en|Ya Ya}}'' en [[1962 en musique|1962]].
Le « pur » rock'n'roll et [[rockabilly]] tend à disparaître, hormis quelques rares tubes comme ''{{lang|en|(Oh!) Pretty Woman}}'' de [[Roy Orbison]] en [[1964 en musique|1964]] et ''{{lang|en|Wooly Bully}}'' de [[Sam the Sham and the Pharaohs]] en [[1965 en musique|1965]]. Les premiers émules d'[[Elvis Presley]] apparaissent, comme [[Cliff Richard]], et de petites formations se multiplient pour les imiter. L'influence américaine de [[Chuck Berry]] est profonde. Au passage cependant, le rock'n'roll s'acclimate et [[The Shadows]], qui accompagnent [[Cliff Richard]], initient l'archétype de la formation rock telle qu'elle sera reprise aussi bien en [[Europe]] que de l'autre côté de l'[[océan Atlantique|Atlantique]] : la [[contrebasse]] disparaît au profit de la [[guitare basse]], deux [[guitariste]]s se répartissent les tâches de la rythmique pour le premier et des « chorus » pour le second. Les [[groupe musical|groupes]] [[Royaume-Uni|britanniques]] s'éloignent ainsi rapidement de leur modèle [[États-Unis|américain]] pour créer une [[musique]] originale que les [[francophonie|francophones]] appellent « [[rock britannique]] ».


Le « pur » rock'n'roll et [[rockabilly]] tend à disparaître, hormis quelques rares tubes comme ''{{lang|en|(Oh!) Pretty Woman}}'' de [[Roy Orbison]] en [[1964 en musique|1964]] et ''{{lang|en|Wooly Bully}}'' de [[Sam the Sham and the Pharaohs]] en [[1965 en musique|1965]]. Les premiers émules d'Elvis Presley apparaissent, comme [[Cliff Richard]], et de petites formations se multiplient pour les imiter. L'influence américaine de [[Chuck Berry]] est profonde. Au passage cependant, le rock'n'roll s'acclimate et [[The Shadows]], qui accompagnent Cliff Richard, initient le nouvel archétype de la formation rock : la [[contrebasse]] disparaît au profit de la [[guitare basse]], deux [[guitariste]]s se répartissent les tâches de la rythmique et des « chorus ». Les [[groupe musical|groupes]] [[Royaume-Uni|britanniques]] s'éloignent ainsi rapidement du modèle [[États-Unis|américain]] pour créer une [[musique]] originale que les [[francophonie|francophones]] appellent « [[rock britannique]] ».
[[The Beatles]] accentuent le travail sur la [[mélodie (succession de hauteurs)|mélodie]] et les [[harmonie]]s vocales et donnent naissance à la [[pop (musique)|musique pop]] tandis que le mouvement du « [[British Blues Boom]] » retourne aux racines [[blues]], privilégiant des [[rythme (solfège)|rythmes]] syncopés et des sonorités plus agressives. [[The Rolling Stones]] émergent comme le fer de lance de ce [[rock britannique]]. Des branches parallèles se multiplient alors : des [[groupe musical|groupes]] tels que [[The Who]], [[The Troggs]], [[The Small Faces]] et [[The Kinks]] développent le mouvement [[mod (sous-culture)|mod]], tandis que [[The Animals]] ou [[The Yardbirds]] créent un [[blues rock]] [[Royaume-Uni|britannique]]. La richesse de la création britannique est florissante et impose définitivement au niveau mondial un [[genre musical]] qui devient emblématique de la seconde moitié du {{s-|XX|e}}. Résultat obtenu après ce que les [[Américains (peuple)|Américains]] désignèrent comme la « [[British Invasion]] », à la suite de la [[beatlemania]] et des passages mouvementés chez eux des [[The Rolling Stones|Rolling Stones]] et des [[The Kinks|Kinks]] (qui firent d'ailleurs les frais d'une interdiction sur le sol américain organisée par des instances locales).


Les [[The Beatles|Beatles]] accentuent le travail sur la [[mélodie (succession de hauteurs)|mélodie]] et les [[harmonie]]s vocales et donnent naissance à la [[pop (musique)|musique pop]] tandis que le mouvement du « [[British Blues Boom]] » retourne aux racines [[blues]], privilégiant des [[rythme (solfège)|rythmes]] syncopés et des sonorités plus agressives. Les [[The Rolling Stones|Rolling Stones]] émergent comme le fer de lance de ce [[rock britannique]]. Des branches parallèles se multiplient alors : des [[groupe musical|groupes]] tels que [[The Who]], [[The Troggs]], [[The Small Faces]] et [[The Kinks]] développent le mouvement [[mod (sous-culture)|mod]], tandis que [[The Animals]] ou [[The Yardbirds]] créent un [[blues rock]] [[Royaume-Uni|britannique]]. La richesse de la création britannique est florissante et impose définitivement au niveau mondial un [[genre musical]] qui devient emblématique de la seconde moitié du {{s-|XX}}.
Le rock se ramifie alors presque à l'infini en explorant des niches apparemment improbables. Le [[jazz fusion]] naît de cette recherche entamée dès les [[années 1960]].


=== Déclin ===
=== Déclin ===
[[Fichier:Little Richard in 2007.jpg|vignette|Le rock'n'roller [[Little Richard]] sur scène en 2007.]]
[[Fichier:Little Richard in 2007.jpg|vignette|[[Little Richard]] sur scène en 2007.]]


À la fin des [[années 1950]], on constate un certain déclin du rock'n'roll. Depuis [[1959 en musique|1959]] et la mort de [[Buddy Holly]], [[The Big Bopper|Big Bopper]] et [[Ritchie Valens|Richie Valens]] dans un [[Accident aérien|accident d'avion]], le départ à la retraite de [[Little Richard]] qui devint [[Pasteur (christianisme)|pasteur]], les poursuites judiciaires de [[Jerry Lee Lewis]] et de [[Chuck Berry]], ainsi que les déboires de la [[payola]] (corruption), ont entraîné la fin de l'époque où le rock'n'roll était très à la mode (tel un mode de vie assez « main stream », ''cf. en portant des [[Pantalon en jeans|blue-jeans]], allant au [[Ciné-parc|drive-in]] etc.'' ; avec un état d'esprit encore appelé « rock-n-roll attitude »).
À la fin des [[années 1950]], on constate un certain déclin du rock'n'roll. Depuis [[1959 en musique|1959]] et la mort de [[Buddy Holly]], [[The Big Bopper|Big Bopper]] et [[Ritchie Valens|Richie Valens]] dans un [[Accident aérien|accident d'avion]], le retrait de [[Little Richard]] qui devint [[Pasteur (christianisme)|pasteur]], les poursuites judiciaires contre [[Jerry Lee Lewis]] et [[Chuck Berry]], Gene Vincent qui s'exile en Europe, ainsi que les déboires de la [[payola]], ont entraîné la fin de l'époque où le rock'n'roll était très à la mode. Le départ d'[[Elvis Presley]] en [[Allemagne]] pour effectuer son [[Conscription|service militaire]] (1958-1960), marque symboliquement la fin de cet âge d'or.

Pour certains puristes, c'est le départ d'[[Elvis Presley]] en [[Allemagne]] pour effectuer son [[Conscription|service militaire]] (1958-1960), qui marque la fin de cet âge d'or.


S'engage également le processus décrit comme la « féminisation » du rock'n'roll, avec le [[hit-parade]] dominé peu à peu par des chansons d'amour, principalement à destination d'une audience féminine, et la multiplication des groupes populaires constitués de femmes ([[girl groups]]), tels que [[The Shirelles]] et [[The Crystals]].
S'engage également le processus décrit comme la « féminisation » du rock'n'roll, avec le [[hit-parade]] dominé peu à peu par des chansons d'amour, principalement à destination d'une audience féminine, et la multiplication des groupes populaires constitués de femmes ([[girl groups]]), tels que [[The Shirelles]] et [[The Crystals]].


De nombreux historiens musicaux ont également expliqué cette chute par les créations importantes et innovatrices construites sur le rock'n'roll à cette période, parmi lesquelles l'[[enregistrement multipiste]] développé par [[Les Paul]] et le traitement électronique du son par des innovateurs tels que [[Joe Meek]] et [[Phil Spector]] (avec l'effet [[Mur de son|''Wall of Sound'']]), qui ont accéléré le déclin du rock'n'roll dans les hit-parades et entraîné la montée en puissance de la [[surf music]], du [[garage rock]] et (surtout en France) l'engouement pour le [[twist]]<ref>{{en}} K. Keightley, « Reconsidering rock », S. Frith, W. Straw and J. Street, eds, ''The Cambridge companion to pop and rock'' (Cambridge: Cambridge University Press, 2001), p. 116.</ref>.
De nombreux historiens musicaux ont également expliqué cette chute par les créations importantes et innovatrices construites sur le rock'n'roll à cette période, parmi lesquelles l'[[enregistrement multipiste]] développé par [[Les Paul]] et le traitement électronique du son par des innovateurs tels que [[Joe Meek]] et [[Phil Spector]] (avec l'effet ''[[Mur de son|Wall of Sound]]''), qui ont accéléré le déclin du rock'n'roll dans les hit-parades et entraîné la montée en puissance de la [[surf music]], du [[garage rock]] et l'engouement pour le [[twist]]<ref>{{en}} K. Keightley, « Reconsidering rock », S. Frith, W. Straw and J. Street, eds, ''The Cambridge companion to pop and rock'' (Cambridge: Cambridge University Press, 2001), p. 116.</ref>.


=== Une renaissance perpétuelle ===
=== Une renaissance perpétuelle ===
Dans les années 1970-1980, de nouveaux chanteurs et de nouveaux groupes donnent un second souffle au vieux rockabilly des années 1950 et à ses valeurs (fidélité en amitié, intégrité rebelle, non-conformisme, etc<ref name="mdl">{{lien web |titre=Plus qu'un style, le rock'n'roll engage toute la personne qui y adhère |url=http://www.museedeslettres.fr/etes-vous-rocknroll/ |site=Museedeslettres, la plateforme web aux contenus profonds riches et variés |date=25-06-2014 |consulté le=04-09-2020}}.</ref>.). Alors de nombreux jeunes, nostalgiques, ressortent les [[Perfecto]]s et les [[Blue Jean]]s élimés en se recoiffant avec la [[Banane (coiffure)|banane]], et manifestent le même état d'esprit que les pionniers<ref name="mdl" />. Ainsi [[Burt Blanca]], [[Robert Gordon (musicien)|Robert Gordon]], les [[Stray Cats]], puis des groupes comme [[AC/DC]], [[Motörhead]], etc. moins typés mais à l'allure tout aussi anticonformiste, qui revendiquent le fait de jouer du rock'n'roll. Une attitude engagée au {{s-|XX|e}} et poursuivie au début du {{s-|XXI|e}} avec des artistes comme [[Nick Waterhouse]], ou [[Mustang (groupe)|Mustang]], [[Radio Elvis]].
Dans les années 1970-1980, de nouveaux chanteurs et de nouveaux groupes donnent un second souffle au vieux rockabilly des années 1950 et à ses valeurs (fidélité en amitié, intégrité rebelle, non-conformisme, etc<ref name="mdl">{{lien web |titre=Plus qu'un style, le rock'n'roll engage toute la personne qui y adhère |url=http://www.museedeslettres.fr/etes-vous-rocknroll/ |site=Museedeslettres, la plateforme web aux contenus profonds riches et variés |date=25-06-2014 |consulté le=04-09-2020}}.</ref>.). De nombreux jeunes, nostalgiques, ressortent les [[Perfecto]]s et les [[Blue Jean]]s élimés en se recoiffant avec la [[Banane (coiffure)|banane]], et manifestent le même état d'esprit que les pionniers<ref name="mdl" />. Ainsi [[Burt Blanca]], [[Robert Gordon (musicien)|Robert Gordon]], les [[Stray Cats]], puis des groupes comme [[AC/DC]], [[Motörhead]], etc. moins typés mais à l'allure tout aussi anticonformiste, qui revendiquent le fait de jouer du rock'n'roll. Une attitude engagée au {{s-|XX}} et poursuivie au début du {{s-|XXI}} avec des artistes comme [[Nick Waterhouse]], ou [[Mustang (groupe)|Mustang]], [[Radio Elvis]].

Pendant l'apogée de la période [[Pop (musique)|pop]], ce style musical au creux de la vague s'écarte passablement du star-system (hormis au sein des grosses têtes d'affiche qui le pratiquent comme l'une des cordes à leur arc, avec [[Creedence Clearwater Revival]] en tête de file). Il se fait plus subsidiaire dans l'industrie discographique, pour être joué surtout en petits comités (cf. [[pub rock]], [[garage rock]] etc.). Par exemple [[Commander Cody and His Lost Planet Airmen]] sillonnent l'Amérique profonde dans un bus. Tout comme le [[MC5]] ou [[Iggy Pop]], ils ont une forte affluence. La même chose se passe en Europe, de façon de moins en moins souterraine.

Plus tard, alors que le rock'n'roll connaît un nouveau passage à vide (la mode [[disco]] passant par là), tandis que le [[glam rock]] s'essouffle et que le [[rock progressif]] s'égare dans d'autres expérimentations, ce sont surtout les [[Stray Cats]] ([[trio]] formé en 1979) qui reprirent le flambeau en ressortant le [[rockabilly]] de l'ombre.

Des groupes comme [[Dr. Feelgood (groupe)|{{Dr}} Feelgood]] ou [[Mink DeVille]], se sentirent alors moins seuls, notamment par le soutien de [[Neil Young]] qui signe l'hymne [[Hey Hey, My My (chanson)|''(Hey Hey My My), Rock'n'Roll will never die'']] en 1979.


== Dans la fiction ==
== Dans la fiction ==
=== Cinéma et télévision ===
=== Cinéma et télévision ===
* Dans les années 1950, de nombreux films exploitent la mode du rock 'n' roll, en utilisant cette musique dans la bande son, comme ''[[Graine de violence]]'' de [[Richard Brooks (réalisateur)|Richard Brooks]], dans lequel on peut entendre ''Rock Around the Clock'' de Bill Haley<ref>{{Ouvrage|langue=en |auteur1=David E. James |titre=Rock 'n' Film |sous-titre=Cinema's Dance with Popular Music |éditeur=Oxford University Press |lieu=New York |année=2016 |passage=23 |isbn=978-0-19938-759-5 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=rwHECgAAQBAJ&printsec=frontcover}}.</ref>, ou en faisant tourner les chanteurs comme Elvis Presley, Chuck Berry, Little Richard… C'est le cas notamment, de ''[[La Blonde et moi]]'' de [[Frank Tashlin]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La Blonde et moi : les secrets du tournage |url=http://www.allocine.fr/film/fichefilm-1610/secrets-tournage/ |date= |site=Allo Ciné |consulté le=16 novembre 2023}}.</ref>, ''[[Le Cavalier du crépuscule]]'' (''Love Me Tender'') de [[Robert D. Webb]] ou ''[[Rock, Rock, Rock! (film)|Rock, Rock, Rock!]]'' de [[Milton Subotsky]]<ref name="Mulay">{{Lien web |langue=en |auteur=James J. Mulay |titre=Rock and film |url=https://www.britannica.com/topic/rock-and-film-1369737 |date=2001 |site=Encyclopædia Britannica |consulté le=16 novembre 2023}}.</ref>.

* Dans les années 1960, les films ''[[Help! (film)|Help!]]'', ''[[A Hard Day's Night (film)|A Hard Day's Night]]'', ''[[Magical Mystery Tour (film)|Magical Mystery Tour]]'' et ''[[Yellow Submarine (film)|Yellow Submarine]]'' mettent en scène les Beatles<ref name="Mulay"/>.
* ''[[American Graffiti]]'' de [[George Lucas]] en 1973, suit une bande de lycéens dans les années 1950 sur fond de musique rock 'n' roll<ref name="Deluxe">{{Ouvrage|langue=fr |prénom1=Jean-Emmanuel |nom1=Deluxe |titre=Cinépop |sous-titre=Dictionnaire du rock au cinéma |éditeur=Camion Blanc |année=2010 |pages totales=348 |isbn=978-2-35779-640-9 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=TRHJCQAAQBAJ&printsec=frontcover}}.</ref>.
* La série ''[[Happy Days (série télévisée)|Happy Days]]'', diffusée à partir de 1974, met en vedette un groupe d'étudiants dans une petite ville des États-Unis dans les années 1950. Le personnage de Fonzie porte un blouson de cuir, une banane, et roule en moto.
* ''[[Grease (film)|Grease]]'' de [[Randal Kleiser]] (1978), avec [[John Travolta]] et [[Olivia Newton-John]], est une comédie musicale dont l'action se passe dans les années 1950. Travolta y est vêtue de la panoplie complète du rocker.
* ''[[Le Roman d'Elvis]]'' de [[John Carpenter]] en 1979, avec [[Kurt Russell]] dans le rôle du King.
* ''[[Le Temps du rock'n'roll]]'' (''The Idolmaker'') de [[Taylor Hackford]] (1980).
* ''[[The Buddy Holly Story]]'' de [[Steve Rash]] en 1978, est un film biographique sur Buddy Holly<ref name="Mulay"/>.
* ''[[American Hot Wax]]'' de [[Floyd Mutrux]] en 1978, sur la vie d'Alan Freed, avec Chuck Berry, Jerry Lee Lewis et [[Screamin' Jay Hawkins]] dans leurs propres rôles<ref name="Deluxe"/>.
* Dans ''[[Retour vers le futur]]'' de [[Robert Zemeckis]], le héros [[Marty McFly]], « de retour » en {{date-|novembre 1955}}, interprète au bal du lycée ''[[Johnny B. Goode]]'' de [[Chuck Berry]], un titre qui ne sort réellement que deux ans et quatre mois plus tard, en {{date-|mars 1958}}. Voyant les jeunes gens présents d'abord envoûtés puis choqués par son interprétation qui finit en solo de [[heavy metal]], il leur dit qu’ils ne sont pas encore prêts pour ce genre de musique, mais que leurs enfants adoreront. Durant l’interprétation de la chanson, un des musiciens, Marvin Berry, téléphone à son cousin, un certain Chuck, afin de lui faire écouter le morceau, car ce dernier cherche un son « nouveau » dans le monde de la musique.
* Dans ''[[Retour vers le futur]]'' de [[Robert Zemeckis]], le héros [[Marty McFly]], « de retour » en {{date-|novembre 1955}}, interprète au bal du lycée ''[[Johnny B. Goode]]'' de [[Chuck Berry]], un titre qui ne sort réellement que deux ans et quatre mois plus tard, en {{date-|mars 1958}}. Voyant les jeunes gens présents d'abord envoûtés puis choqués par son interprétation qui finit en solo de [[heavy metal]], il leur dit qu’ils ne sont pas encore prêts pour ce genre de musique, mais que leurs enfants adoreront. Durant l’interprétation de la chanson, un des musiciens, Marvin Berry, téléphone à son cousin, un certain Chuck, afin de lui faire écouter le morceau, car ce dernier cherche un son « nouveau » dans le monde de la musique.
* ''[[Absolute Beginners]]'' de [[Julien Temple]], en 1986, est un film musical sur l'émergence du rock 'n' roll en 1958, avec [[David Bowie]] et [[Ray Davies]].
* ''[[La Bamba (film)|La Bamba]]'' de ''[[Luis Valdez]]'' en 1987, raconte la vie de [[Ritchie Valens]]<ref name="Mulay"/>.
* ''[[Great Balls of Fire!]]'' de [[Jim McBride]] en 1988, biographie de Jerry Lee Lewis.
* Dans ''[[Code Quantum]]'' (''Quantum Leap''), série américaine, épisode 6, saison 2 ''Good Morning, Peoria'' (1989), Sam Becket incarne un DJ qui doit faire accepter le rock'n'roll à la communauté de Peoria, une ville très conservatrice. En effet, il doit empêcher la fermeture de la station de radio dans laquelle il travaille. Sam rencontre le chanteur [[Chubby Checker]] qui y joue son propre rôle.
* Dans ''[[Code Quantum]]'' (''Quantum Leap''), série américaine, épisode 6, saison 2 ''Good Morning, Peoria'' (1989), Sam Becket incarne un DJ qui doit faire accepter le rock'n'roll à la communauté de Peoria, une ville très conservatrice. En effet, il doit empêcher la fermeture de la station de radio dans laquelle il travaille. Sam rencontre le chanteur [[Chubby Checker]] qui y joue son propre rôle.
* ''[[Presque célèbre]]'' (''Almost Famous''), film américain réalisé par Cameron Crowe, sorti en 2000.
* ''[[Presque célèbre]]'' (''Almost Famous''), film américain réalisé par [[Cameron Crowe]], sorti en 2000.
* ''[[Good Morning England]]'' (''The Boat That Rocked'' ou ''Pirate Radio''), film germano-franco-britannique écrit et réalisé par Richard Curtis, sorti en 2009.
* ''[[Good Morning England]]'' (''The Boat That Rocked'' ou ''Pirate Radio''), film germano-franco-britannique écrit et réalisé par Richard Curtis, sorti en 2009.
* ''[[Pop Redemption]]'', film français réalisé par Martin Le Gall avec Julien Doré, sorti en 2013.
* ''[[Pop Redemption]]'', film français réalisé par [[Martin Le Gall]] avec [[Julien Doré]], sorti en 2013.
* ''[[Elvis (film, 2022)|Elvis]]'' de [[Baz Luhrmann]] en 2022, sur les relations entre le King et le [[colonel Parker]].


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Dernière version du 19 avril 2024 à 12:12

Rock 'n' roll
Description de cette image, également commentée ci-après
Elvis Presley, le roi du Rock'n'roll .
Origines stylistiques Blues, rhythm and blues, gospel[1], boogie-woogie, country[2], jazz, swing, folk
Origines culturelles Années 1940-1950
Drapeau des États-Unis États-Unis
Instruments typiques Guitare électrique ou sèche, contrebasse ou plus tard basse électrique, batterie, piano, saxophone, banjo, chant, trombone
Voir aussi Genre de rock, artistes, Rock and Roll Hall of Fame, Rockabilly Hall of Fame, danse rock'n'roll

Sous-genres

Rockabilly

Genres dérivés

Rock, pop, surf music, garage rock

Le rock 'n' roll (rock and roll, rock & roll, rock'n'roll ou rock'n roll) est un genre musical populaire apparu aux États-Unis à la fin des années 1940. Il découle directement de styles musicaux tels que le gospel, le blues, le jazz, le boogie woogie, le jump blues, le rhythm and blues et la musique country. Alors que des éléments musicaux de ce qui allait devenir le rock'n'roll peuvent être entendus dans les disques de blues des années 1920 et dans les disques de country des années 1930, le genre n'a acquis son nom qu'en 1954.

Selon le journaliste Greg Kot, l'expression « rock'n'roll » fait référence à un style de musique populaire originaire des États-Unis dans les années 1950 avant son développement au milieu des années 1960, dans « le style international plus global connu sous le nom de musique rock, bien que ce dernier ait continué à être connu sous le nom de rock'n'roll ».

Dans les premiers enregistrements de rock'n'roll, le piano ou le saxophone sont généralement les instruments principaux, mais, entre le milieu et la fin des années 1950, ils ont été complétés ou remplacés par la guitare. Le rythme est essentiellement un rythme de danse avec un contre-temps accentué, qui est presque toujours fourni par la caisse claire. Le rock'n'roll classique est généralement joué avec une ou deux guitares électriques (une rythmique, une solo), une contrebasse ou après le milieu des années 1950 une guitare basse électrique, et une batterie.

Au-delà d'un simple style musical, le rock'n'roll, tel que décrit dans les films, dans les magazines et à la télévision, a influencé les modes de vie, la mode, les attitudes et la langue dans la deuxième moitié du XXe siècle.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines du style[modifier | modifier le code]

Gene Vincent, le compositeur et interprète de Be-Bop-a-Lula (1956), l'une des chansons les plus célèbres du rock'n'roll.

Le rock'n'roll s'inspire d'abord du rhythm and blues, le rythme ternaire de celui-ci étant remplacé par un rythme binaire et un tempo plus soutenu. Il faut distinguer rhythm and blues et rock'n'roll, même si la tâche paraît délicate entre la fin des années 1940 et l'année 1954.

Ce style est né de la fusion entre des dérivés du blues, et de la country[3].

L'étiquette rock'n'roll est utilisée, dans un premier temps, pour distinguer le rhythm and blues des Afro-Américains de celui des Blancs et ce pour des raisons liées à la politique raciale de l'époque. Il était inadmissible que la musique des artistes blancs se retrouve dans les mêmes bacs chez les disquaires que celle dite « ethnique » (afro-américaine). La communauté blanche, majoritaire, qui ne fréquente pas les night-clubs des déshérités, mais plutôt les petits bals champêtres ou les concerts country, rejette ce style musical considéré comme barbare, voire subversif. Les principaux précurseurs sont Big Joe Turner, Louis Jordan, Arthur Crudup, Wynonie Harris, John Lee Hooker, Fats Domino, mais aussi des femmes comme Rosetta Tharpe, Big Mama Thornton, ou Albennie Jones (en)[4].

On trouve les premières traces enregistrées à la fin des années 1940, dans la musique du jazz-man Louis Jordan et de la blues-woman Rosetta Tharpe.

Origines de l’appellation[modifier | modifier le code]

Bill Haley et ses Comets chantant Rock Around the Clock à la télévision américaine en 1955.

En 1951, le disc jockey Alan Freed anime une émission de radio appelée Moondog's Rock And Roll Party. Il s'agit de la première diffusion du rock'n'roll à une large audience. C'est lui qui donne son nom au rock'n'roll en reprenant une expression que l'on retrouve depuis la fin des années 1920 dans certaines chansons de rhythm and blues ou de jazz et qui signifie littéralement en argot « danser », ou « faire l'amour »[5].

Le terme « rockabilly » désigne la première forme historiquement identifiable de rock'n'roll, il s’agit essentiellement du croisement de rhythm and blues et de musique country. Elvis Presley, Bill Haley et Carl Perkins sont trois précurseurs chez les chanteurs blancs. Elvis Presley représente l'artiste contesté qui fait de la musique de Noirs (style plus agressif et sensuel), considérée à l'époque comme diabolique par l'élite blanche (l'Establishment). Il subit à plusieurs reprises la censure notamment au Ed Sullivan Show où on le filme au-dessus de la ceinture à cause de ses déhanchements. Presley, surnommé The King (« Le Roi » du rock'n'roll), enregistre ce qui est probablement l'un des tout premiers morceaux de rockabilly avec That's All Right (Mama) en 1954.

Tommy Steele, un des premiers rock and rollers britanniques sur scène à Stockholm en 1957.

Fats Domino, Little Richard et Chuck Berry, musiciens noirs, sont alors les principaux piliers créatifs du rock' n' roll, mais c'est Bill Haley and His Comets qui signent en 1955 officiellement le premier numéro 1 du rock'n'roll avec le titre Rock Around the Clock (reprise de Sonny Dae and His Knights, 1952), d'un style très simplifié et facilement assimilable pour la jeunesse, nouvelle classe sociale émergente dans l'après-guerre.

Ce premier tube de l'histoire du rock'n'roll qui figure au générique du film Graine de violence est numéro 1 des hit-parades aux États-Unis (8 semaines) et au Royaume-Uni (3 semaines) en 1955. Quelques mois plus tard en 1956, Hound Dog (avec Don't Be Cruel en face B) de Presley le bat en vente de disques et en nombre de semaines (11) numéro 1 aux États-Unis, ce qui en fait la chanson de rock'n'roll la plus populaire de tous les temps. Buddy Holly, Jerry Lee Lewis, Eddie Cochran et Gene Vincent s'engouffrent dans la brèche. Les musiciens noirs restent très actifs grâce à Chuck Berry et Bo Diddley tout particulièrement. Cette même année, Little Richard sur son premier 33 tours enregistre quatre des plus grands standards du rock : Tutti Frutti, Long Tall Sally, Rip It Up et Ready Teddy. Ces artistes afro-américains influenceront définitivement l'univers du rock'n'roll par leurs compositions mais aussi par leurs jeux de scènes révolutionnaires. Chuck Berry marque le rock avec son titre Johnny B. Goode en 1957. Le titre est repris par plusieurs générations de rockers, d'Elvis Presley à AC/DC en passant par les Beatles. Son jeu de scène et ses pas de danse sont repris également par ses successeurs. Les Rolling Stones s'inspireront largement de son style.

Elvis Presley en 1970.

Le rock'n'roll, ostensiblement rebelle et énergiquement indépendant, provoque un mouvement de rejet de la part de la bonne société américaine qui croit avoir triomphé de ce mouvement en 1959. On annonce alors la mort du rock'n'roll et il est vrai qu’aux États-Unis, le mouvement semble s'essouffler. Les chanteurs sont désormais très consensuels et Elvis Presley est institutionnalisé, cantonné aux ballades et au gospel, et semble-t-il plus intéressé par sa carrière au cinéma que par la musique. Le rock'n'roll continue cependant de se développer sous des formes plus locales et confidentielles comme la surf music de la côte ouest ou le garage au nord. Vers la fin des années 1950 et le début des années 1960, on entend de plus en plus de titres de rock'n'roll plus « sages », plus « doux », et qui vont engendrer la musique pop : The Everly Brothers : All I Have To Do Is Dream en 1958, Johnny Burnette : Dreamin et You're Sixteen en 1960 (composée par les Frères Sherman), Del Shannon : Runaway en 1961, Brian Hyland : Sealed with a Kiss en 1962, ou encore Lee Dorsey avec Ya Ya en 1962.

Le « pur » rock'n'roll et rockabilly tend à disparaître, hormis quelques rares tubes comme (Oh!) Pretty Woman de Roy Orbison en 1964 et Wooly Bully de Sam the Sham and the Pharaohs en 1965. Les premiers émules d'Elvis Presley apparaissent, comme Cliff Richard, et de petites formations se multiplient pour les imiter. L'influence américaine de Chuck Berry est profonde. Au passage cependant, le rock'n'roll s'acclimate et The Shadows, qui accompagnent Cliff Richard, initient le nouvel archétype de la formation rock : la contrebasse disparaît au profit de la guitare basse, deux guitaristes se répartissent les tâches de la rythmique et des « chorus ». Les groupes britanniques s'éloignent ainsi rapidement du modèle américain pour créer une musique originale que les francophones appellent « rock britannique ».

Les Beatles accentuent le travail sur la mélodie et les harmonies vocales et donnent naissance à la musique pop tandis que le mouvement du « British Blues Boom » retourne aux racines blues, privilégiant des rythmes syncopés et des sonorités plus agressives. Les Rolling Stones émergent comme le fer de lance de ce rock britannique. Des branches parallèles se multiplient alors : des groupes tels que The Who, The Troggs, The Small Faces et The Kinks développent le mouvement mod, tandis que The Animals ou The Yardbirds créent un blues rock britannique. La richesse de la création britannique est florissante et impose définitivement au niveau mondial un genre musical qui devient emblématique de la seconde moitié du XXe siècle.

Déclin[modifier | modifier le code]

Little Richard sur scène en 2007.

À la fin des années 1950, on constate un certain déclin du rock'n'roll. Depuis 1959 et la mort de Buddy Holly, Big Bopper et Richie Valens dans un accident d'avion, le retrait de Little Richard qui devint pasteur, les poursuites judiciaires contre Jerry Lee Lewis et Chuck Berry, Gene Vincent qui s'exile en Europe, ainsi que les déboires de la payola, ont entraîné la fin de l'époque où le rock'n'roll était très à la mode. Le départ d'Elvis Presley en Allemagne pour effectuer son service militaire (1958-1960), marque symboliquement la fin de cet âge d'or.

S'engage également le processus décrit comme la « féminisation » du rock'n'roll, avec le hit-parade dominé peu à peu par des chansons d'amour, principalement à destination d'une audience féminine, et la multiplication des groupes populaires constitués de femmes (girl groups), tels que The Shirelles et The Crystals.

De nombreux historiens musicaux ont également expliqué cette chute par les créations importantes et innovatrices construites sur le rock'n'roll à cette période, parmi lesquelles l'enregistrement multipiste développé par Les Paul et le traitement électronique du son par des innovateurs tels que Joe Meek et Phil Spector (avec l'effet Wall of Sound), qui ont accéléré le déclin du rock'n'roll dans les hit-parades et entraîné la montée en puissance de la surf music, du garage rock et l'engouement pour le twist[6].

Une renaissance perpétuelle[modifier | modifier le code]

Dans les années 1970-1980, de nouveaux chanteurs et de nouveaux groupes donnent un second souffle au vieux rockabilly des années 1950 et à ses valeurs (fidélité en amitié, intégrité rebelle, non-conformisme, etc[7].). De nombreux jeunes, nostalgiques, ressortent les Perfectos et les Blue Jeans élimés en se recoiffant avec la banane, et manifestent le même état d'esprit que les pionniers[7]. Ainsi Burt Blanca, Robert Gordon, les Stray Cats, puis des groupes comme AC/DC, Motörhead, etc. moins typés mais à l'allure tout aussi anticonformiste, qui revendiquent le fait de jouer du rock'n'roll. Une attitude engagée au XXe siècle et poursuivie au début du XXIe siècle avec des artistes comme Nick Waterhouse, ou Mustang, Radio Elvis.

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

Cinéma et télévision[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Christ-Janer, Albert, Charles W. Hughes, and Carleton Sprague Smith, American Hymns Old and New (New York: Columbia University Press, 1980), p. 364, (ISBN 0-231-03458-X).
  2. (en) Peterson, Richard A. Creating Country Music: Fabricating Authenticity (1999), p. 9, (ISBN 0-226-66285-3).
  3. « Dawn of Rock 'n Roll », sur Wikiwix (consulté le ).
  4. Stéphane Koechlin, Les Secrets du Rock, La Librairie Vuibert, , p. 33-41.
  5. (en) The Dawn of rock 'n' roll - Morgan Wright's HoyHoy.com.
  6. (en) K. Keightley, « Reconsidering rock », S. Frith, W. Straw and J. Street, eds, The Cambridge companion to pop and rock (Cambridge: Cambridge University Press, 2001), p. 116.
  7. a et b « Plus qu'un style, le rock'n'roll engage toute la personne qui y adhère », sur Museedeslettres, la plateforme web aux contenus profonds riches et variés, (consulté le ).
  8. (en) David E. James, Rock 'n' Film : Cinema's Dance with Popular Music, New York, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19938-759-5, lire en ligne), p. 23.
  9. « La Blonde et moi : les secrets du tournage », sur Allo Ciné (consulté le ).
  10. a b c et d (en) James J. Mulay, « Rock and film », sur Encyclopædia Britannica, (consulté le ).
  11. a et b Jean-Emmanuel Deluxe, Cinépop : Dictionnaire du rock au cinéma, Camion Blanc, , 348 p. (ISBN 978-2-35779-640-9, lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Paul Bourre, Sexe sang et Rock'n roll, éditions Scali, 2007 ; édition revue et augmentée, Camion noir, 2009.
  • Philippe Daufouy et Jean-Pierre Sarton, 1972, Pop music/rock, éditions Champ Libre.
  • (en) Paul Friedlander, 1996, Rock and Roll: A Social History, Westview Press (ISBN 0-8133-2725-3)
  • (en) Paul Friedlander, « The Rock Window: A Way of Understanding Rock Music », in Pepedaski[réf. incomplète].
  • (en) Holly George-Warren (dir.) et Patricia Romanowski (dir.), The Rolling Stone Encyclopedia of Rock & Roll : Revised and Updated for the 21st Century, New York, Fireside (Simon & Schuster), , 3e éd. (1re éd. 1983), 1114 p. (ISBN 978-0-7432-0120-9 et 0-7432-0120-5, lire en ligne)
  • (en) Charlie Gillett, 1970, The Sound of the City: the Rise of Rock and Roll, E.P. Dutton.
  • (en) David Halberstam, 1996, The Fifties, Random House (ISBN 0-5171-5607-5)
  • (en) James Henke, Holly George-Warren, Anthony Decurtis, Jim Miller (eds), 1992, The Rolling Stone Illustrated History of Rock and Roll: The Definitive History of the Most Important Artists and Their Music, Random House (ISBN 0-6797-3728-6)
  • Nick Tosches, Héros oubliés du rock'n'roll : les années sauvages du rock avant Elvis, traduit de l'anglais, Paris, Allia, 2000.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]