« Gazole » : différence entre les versions

	Gazole
Identification
No CAS	68476-34-6
No CE	270-676-1
Apparence	liquide incolore à jaune
Propriétés physiques
T° ébullition	170 à 390 °C
Solubilité	pratiquement insoluble dans l'eau
Masse volumique	0,8 à 0,91 g/cm3 à 15 °C
T° d'auto-inflammation	220 °C
Point d’éclair	> 55 °C ISO 2719 (contient de l'essence en hiver, donc le point d'éclair est plus bas)
Limites d’explosivité dans l’air	inférieure : 0,6 %vol; supérieure : 6,5 %vol
Pression de vapeur saturante	1 mbar à 20 °C
Viscosité cinématique	1,5 mm2/s à 40 °C
Précautions
SGH
	H204, H224, H225, H226, H227, H300, H301, H302, H304, H330, H331, H336, H410, H411, H412, H413, EUH209, EUH209A, EUH401, P210, P211, P242 et P270
Transport
	30
	1202
	Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.
	modifier

Navigation interactive dans l’historique

← Modification précédente

Contenu supprimé Contenu ajouté

VisuelWikicode

Intégrés

Dernière version du 26 avril 2024 à 10:47

Le gazole, gasoil, gas-oil, diesel (par antonomase), ou encore diésel (orthographe rectifiée de 1990)^[3], est un carburant pour moteur à allumage par compression (moteur Diesel). Physiquement, c'est un fioul léger et, réglementairement, un carburant (norme fiscale) issu du raffinage du pétrole. Le diesel B7, le plus répandu, est composé à 7 % de biogazole. Sa version non routière, est appelée en France GNR (Gazole Non Routier), ayant un avantage fiscal, pour certaines utilisations.

Le gasoil est le carburant utilisé dans les moteurs conventionnellement appelés « moteurs diesel ».

Gros émetteur d'oxydes d'azote et de particules fines nocives pour le système respiratoire^[4], le gazole est fortement taxé au Danemark et en Suisse, vendu plus cher que l'essence aux États-Unis ; il est encore très utilisé en France où il a longtemps été moins cher et moins taxé que l'essence^[5], avec toutefois une résorption progressive de l'écart de fiscalité. Dans ce pays, la perception de ce type de carburant a fortement changé ces dernières années. Ainsi les ventes de véhicules fonctionnant au gazole se sont effondrées^[6] et ces derniers sont aujourd'hui progressivement^[7]^,^[8] interdits de circulation dans la plupart des grandes villes françaises ainsi que dans leurs agglomérations^[9]^,^[10]^,^[11] afin d'aboutir à leur bannissement total entre 2024 et 2030 selon la ville concernée.

Terminologie[modifier | modifier le code]

Le mot « gazole », attesté en 1973, est adapté de l'anglicisme gasoil (attesté en 1920), emprunté de l'anglais nord-américain gas oil qui désignait tout hydrocarbure produisant des gaz par distillation^[12]^,^[13]^,^[14]. Le mot « gazole » est surtout utilisé en France ; c'est le seul qui figure dans la base de données FranceTerme pour désigner ce carburant^[15]. Cette recommandation distingue ainsi le carburant (le gazole) du système de motorisation, le moteur Diesel (de Rudolf Diesel, son inventeur), qui fonctionne habituellement avec ce carburant. La législation française utilise également le terme « gazole »^[16]. Les mots « gazole » et « diesel » sont utilisés dans le langage courant^[17]^,^[18].

Dans d'autres pays, comme la Belgique, le Canada et la Suisse^[19], le produit est connu avant tout sous l'appellation « diesel » ou « carburant diesel »^[20]^,^[21]. Le terme « carburant diesel », normalisé par l'Office québécois de la langue française en août 1982, est recommandé par Le Grand Dictionnaire terminologique^[22].

En Europe, d'un point de vue administratif, le gazole intégrant une certaine proportion de biogazole est désigné par un code commun commençant par la lettre B de bio, suivie du pourcentage de biogazole contenu dans le gazole. En 2018, ce pourcentage est de 7 % en Europe^[23], mais des expérimentations avec du B10 contenant 10 % de biogazole existent en France^[24]. Le carburant B7 a été légalement introduit en janvier 2011 ; il peut être utilisé dans tous les véhicules à moteur Diesel^[25].

Contenu énergétique[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Pouvoir calorifique moyen de quelques combustibles.

Composition[modifier | modifier le code]

Le gazole à température et pression ambiante n'est pas miscible dans l'eau.

Le gazole pétrolier est un dérivé du pétrole composé à environ 75 % d'hydrocarbures saturés (principalement des alcanes/paraffines, notamment les n, iso et cycloparaffines) et à 25 % d'hydrocarbures aromatiques (dont des naphtalènes et les alkylbenzènes)^[26].

Sa formule chimique moyenne est C₁₂H₂₃ (allant approximativement de C₁₀H₂₀ à C₁₅H₂₈)^[27].

Propriétés physicochimiques[modifier | modifier le code]

Le gazole pétrolier commence à se figer vers −8,1 °C^[28] alors que le biogazole selon sa nature se fige entre 2 °C et 15 °C^[28].

Sa viscosité augmente quand la température diminue, et il est figé dans les systèmes d'alimentation en carburant à des températures généralement comprises entre −19 °C et −15 °C.

Les carburants diesel classiques se vaporisent à des températures comprises entre 149 °C et 371 °C^[29].

Le point d'éclair classique du gazole varie de 52 à 96 °C selon sa formulation, ce qui le rend dans tous les cas plus sûr que l'essence^[30]. Contrairement à l'essence, le point d'éclair d'un carburant diesel n'a aucun lien avec ses performances dans un moteur ni avec ses qualités d'auto-inflammation^[29].

Utilisations et consommation[modifier | modifier le code]

Il est essentiellement utilisé comme carburant, mais a d'autres usages.

Des gazoles de qualité médiocre ont ainsi été utilisés comme agent d'extraction liquide-liquide, par exemple pour extraire du palladium dissous dans des mélanges à base d'acide nitrique^[31]. Un tel usage a été proposé pour séparer des produits de fission (palladium) dans le raffinat du PUREX, raffinat produit à partir de combustible nucléaire usé^[31]. Dans ce type de système d'extraction, les hydrocarbures du gazole agissent comme solvant et diluant alors que le sulfure de dialkyle se comporte en « extractant »^[31]. Le mécanisme global est une solvatation^[31]. Cependant à ce jour, aucune usine pilote (ni à grande échelle) n'a été construite pour récupérer le palladium, le rhodium ou le ruthénium à partir de déchets nucléaires^[32].

Du gazole a été utilisé pour diluer certains pesticides liposolubles (ex. : hydrocarbures chlorés^[33], Cryptogil DC6 (pour le traitements de bois fraichement coupé), le Diflubenzuron vendu concentré à 45 % dans une formulation à base d’huile) ou d'autres biocides afin qu'ils pénètrent mieux le bois ou les cuticules cireuses de plantes. Il est aussi utilisé pour diluer d'autres solvants (par exemple des « dégoudronants » utilisés pour le décapage de bitumes^[34]).

Du fioul, ou gazole, sont souvent utilisés comme ingrédient principal du fluide de forage utilisé pour des forages pétroliers ou de gaz de schiste^[35], avec l'avantage d'être peu couteux et de donner de très bons résultats dans un grand nombre de types de roches (dont les formations géologiques de schistes, de sel ou de gypse)^[35]. La boue de forage est dans ce cas généralement un mélange de gazole et d'eau salée (jusqu'à 40 % du mélange)^[36], au risque de polluer les nappes phréatiques traversées par la tête de forage, ce pourquoi certaines entreprises tendent depuis quelques années ou dans certaines régions à remplacer ce gazole par des mélanges à base de végétaux, minéraux et produits de synthèse plus neutres à l'égard de l'environnement et/ou biodégradables. Le gazole reste néanmoins très utilisé ailleurs dans les forages^[37].

Article détaillé : boue de forage.

Durant la Seconde Guerre mondiale, lors du développement de moteurs de fusée en Allemagne, un carburant « diesel J-2 » a été utilisé comme composant de carburant de plusieurs moteurs, dont celui de la fusée BMW 109-718^[38]. Ce carburant a aussi servi pour des moteurs à turbine à gaz BMW^[38].

Selon l'Union française des industries pétrolières (UFIP), du 1^er novembre 2017 au 31 octobre 2018, la consommation française de carburants pétroliers a atteint 50,69 millions de m³, soit une baisse de 1,1 % par rapport à la consommation des douze mois précédents. Le gazole recule légèrement alors que l'essence progresse, mais la part du gazole reste stable dans la consommation de carburants routiers (79,3 % du total)^[39].

Classifications[modifier | modifier le code]

Au Canada, le carburant pour moteur Diesel est classé en deux catégories :

le carburant diesel saisonnier « type B » d'usage général ;
le carburant diesel léger « type A » d'usage particulier.

Durant plusieurs décennies, le gazole canadien était aussi défini par sa teneur en composés organosulfurés ; on parlait alors « d'ordinaire », de « faible teneur en soufre » et de « très faible teneur en soufre ». Le soufre permet de limiter l'accumulation de particules en suspension à l'arrivée dans le pot d'échappement^{[réf. nécessaire]}^[pas clair]. Néanmoins, pour améliorer la qualité de l'air et de l'environnement, le gouvernement canadien a restreint la vente de carburant à ceux à « très faible teneur en soufre » depuis septembre 2006^[40]. Effectivement, le soufre s'oxyde dans la chambre de combustion pour faire place au dioxyde de soufre, lequel participe au brouillard urbain (smog) et à l'acidification des pluies. Les teneurs maximales en soufre ont considérablement baissé (en France, elle a été divisée par 50 en 15 ans, passant de 500 mg/kg en 1996 à 350 en 2000 puis à 50 en 2008 et enfin à 10 mg/kg en 2009).

Autres formulations[modifier | modifier le code]

Lorsque le gazole est fabriqué sans pétrole ou avec une portion moindre de gazole pétrolier, on parle de biogazole. Ce terme récent est contesté à cause de sa connotation environnementale plus ou moins usurpée. Ce terme recouvre deux carburants différents :

le gazole mélangé à des carburants d'origine végétall (biocarburant), qu'il s'agisse d'huiles ou de bioéthanol. L'appellation est dans ce cas usurpée car le pourcentage de carburant d'origine végétale est généralement faible (~10 %). Il s'agit de gazole oxygéné, terme plus correct mais peu utilisé dans le monde francophone ;
le carburant d'origine végétale utilisable par les moteurs Diesel. Généralement, de l'ester éthylique d'huile végétale (EEHV) ou de l'ester méthylique d'huile végétale (EMHV). L'EEHV a l'avantage d'être productible à partir d'éthanol et d'huile végétale, soit des produits que l'on peut obtenir à 100 % à partir de l'agriculture.

Certains proposent le terme « agridiesel » mais cette nomenclature fait encore l'objet de discussions.

Le diésel européen contient 6 % d'huiles végétales, et jusqu'à 7 % dans le B7^[41]. L'huile du biogazole belge contient 80 % d'huile de soja, et 10 % d'huile de palme. Pour l'Europe, l'huile est plus nocive pour l'environnement que le gazole^[41].

En France, le biogazole représente 76 % de la consommation nationale d'huile de palme^[42].

En Europe, en 2015, les véhicules diesel ont consommé 3,35 millions de tonnes d’huile de palme, soit environ 46 % de l'huile de palme utilisée dans l’Union européenne^[43]. Pour cette raison, l'Europe a réduit les objectifs de 2020 de 10 % (B10) à 7 % (B7)^[41], avec pour objectif de remplacer tout ou partie des biocarburants de la première génération par des biocarburants de seconde génération^[41]^,^[44].

La masse volumique du gazole est d'environ 850 kg/m³.

En France, il n'y a pas obligation d'utiliser du gazole dans les moteurs des engins agricoles ou de travaux publics. En général, le fioul domestique (FOD), cousin du gazole, était utilisé à la place. Depuis 2012, il est interdit d'utiliser du fioul dans les moteurs agricoles, le carburant à utiliser est le GNR (gasoil non routier) ce n'est plus une base fioul avec beaucoup de soufre, mais une base gasoil avec des huiles végétales ou des graisses animales. Ce nouveau carburant a un taux de cétane plus élevé, soit 56 contre un fioul à 40 ou 49. Ce carburant est plus fragile.

De même, les avions à moteur Diesel sont autorisés à utiliser du jet A1, un kérosène un peu plus léger que le fioul mais suffisamment gras pour ne pas gripper les pompes. En cas de crise majeure, les moteurs Diesel des véhicules militaires sont prévus pour l'usage du jet A1 (recommandation OTAN).

Les marines de guerre occidentales utilisent du gazole de navigation code OTAN F-76 dont la teneur en soufre début 2000 est de 0,2 %.

Inconvénients[modifier | modifier le code]

Le gazole classique est un hydrocarbure fossile qui contribue aux émissions de gaz à effet de serre au cours du processus de production et de transport et lors de son utilisation.

Avec les fiouls lourds, il contribuait autrefois aux pluies acides soufrées mais est de mieux en mieux désoufré (aujourd'hui ce sont plutôt les NO_x qui acidifient les pluies et contribuent, une fois transformés en nitrites et nitrates s'ajoutant aux apports agricoles, à l'eutrophisation des cours d'eau et des lacs).

En saison froide et dans les pays froids, le gazole se fige en dessous d'une certaine température ; pour éviter cela, il faut le réchauffer ou adjoindre un additif à sa composition. Le gazole du commerce contient de très faible quantité de plusieurs métaux toxiques (dont par exemple pour des gazoles vendus à la pompe en 1999 : du cadmium (0,000 1 μg/g), du chrome (0,006 μg/g), du cuivre (0,07 μg/g) et du zinc (0,23 μg/g) et une quantité très significative de plomb (1,1 μg/g)^[45] ; ces métaux proviennent du pétrole lui-même et/ou ont été ajoutés comme additifs (antioxydants, détergents…)^[46].

Les gaz d'échappement des moteurs Diesel posent en outre trois problèmes sanitaires majeurs :

Ils sont classés cancérogènes par l'Organisation mondiale de la santé (voir la Liste des cancérogènes du groupe 1 du CIRC), associés au cancer du poumon et au cancer de la vessie^[47] ;
Ils contiennent des oxydes d'azote (NO_x, au cœur de l'affaire Volkswagen) en proportion variable selon les moteurs, la température du moteur et selon la manière de conduire
Jusqu'à la généralisation de la norme Euro 6b pour tous les véhicules immatriculés à partir du 1^er septembre 2015, les émissions d'oxydes d'azote autorisées pour les véhicules Diesel étaient nettement plus élevées que celles autorisées pour les véhicules à essence. Depuis 2015, les maxima autorisés pour les deux types de motorisation sont proches (80 mg/km pour les véhicules Diesel et 60 mg/km pour les véhicules à essence), mais les émissions en conditions réelles d'utilisation restent beaucoup plus élevées qu'annoncées par de nombreux fabricant pour les véhicules Diesel^[48]. Les hautes températures internes du moteur Diesel favorisent la production d'oxyde d’azote que la réduction catalytique sélective peut réduire, mais en nécessitant un réservoir d'urée à réapprovisionner régulièrement^[49] et avec l'inconvénient d'alors contribuer à faire remonter les émissions de particules. Pour limiter le besoin en urée, les constructeurs utilisent souvent conjointement la réduction catalytique et la recirculation des gaz d'échappement ;
Leur combustion émet des particules fines et suies^[50], dans une proportion qui peut varier selon la formulation du gazole^[51]. Ces particules parfois dites « particules Diesel » sont « constituées d'une partie minérale avec un cœur carboné majoritaire, des sulfates, de l'eau, des traces métalliques » présentant une toxicité respiratoire^[52].
La comparaison avec le moteur à essence à injection directe est moins tranchée, car il est aussi émetteur de ce type de polluants. La norme Euro 6b autorise un taux d'émission de particules fines analogue pour les moteurs à essence et Diesel si on les mesure en mg/km (4,5 mg/km contre 5 mg/km), mais elle autorise un nombre de particules dix fois plus élevé pour les moteurs à essence (6 × 10¹² contre 6 × 10¹¹ /km). Des mesures effectuées sur une Renault Mégane 1.2 TCe, une Ford Focus 1.0 EcoBoost et une Hyundai i40 1.6 GDI ont montré que, bien que ces véhicules respectaient la norme applicable aux moteurs à essence, ils dépassaient celle applicable aux moteurs Diesel^[53]. Il faudra attendre le 1^er septembre 2018 pour que la norme Euro 6c impose aux véhicules essence à injection directe nouvellement immatriculés une limite d'émission de particules fines identique à celle applicable aux véhicules Diesel immatriculés depuis 2011 (norme Euro 5).
Ces particules fines s'ajoutent dans l'air à celles émises notamment par les pneus, les freins et les embrayages^[54], et par le chauffage au charbon et au bois^[55]. Enfin tous les moteurs émettent des polluants dits « non réglementés » (ex. : HAP, COV, aldéhydes et cétones, résidus de catalyseurs)^[45]. Le moment de régénération du filtre à particule correspond à une augmentation de « près de 10¹⁵ particules par kilomètre au lieu de 10¹² pour les ultra fines, soit une multiplication par un facteur 10 à 1 000 suivant les cas, et cela est vrai quel que soit le type de filtre, système DPNR (Toyota), filtre à revêtement catalytique (Renault) ou additif au carburant (VW). On note par ailleurs que le filtre de type DPNR retient moins bien les particules que les autres modèles, et ce sur l'ensemble du spectre de taille »^[45].

En France, pays qui a longtemps fortement soutenu le diesel :

en octobre 2015, l'ex-ministre de l'Écologie Delphine Batho a demandé à une commission de faire des propositions sur les moteurs au gazole^[56], et été désignée comme rapporteur de cette commission. Les parlementaires ont envisagé la question sous son aspect technique, et de santé publique ;
en octobre 2017, la hausse de la fiscalité du gazole est votée. Elle devrait aligner les taxations de l'essence (en la diminuant) et du gazole (en l'augmentant), progressivement de 2017 à 2021^[57]. Le prix du gazole devrait même dépasser celui de l'essence à cette date^[58].

Production[modifier | modifier le code]

Le gazole d'origine fossile, par opposition au biogazole produit à partir de végétaux, est issu de la distillation du pétrole^[59]. Dans la chaine de raffinage, il fait partie des carburants moyens (gazole, kérosène, et fioul domestique). Le gazole d'origine fossile est le type de gazole le plus vendu au monde comme carburant (et dans une moindre mesure comme solvant de certains produits chimiques). Une partie du gazole est mélangé à des fiouls plus lourds pour les rendre moins difficilement utilisables.

Il est produit par distillation fractionnée de pétrole brut quand ce dernier atteint une température comprise entre 200 °C et 350 °C à pression atmosphérique, ce qui donne un mélange de chaînes carbonées contenant typiquement de 8 à 21 atomes de carbone par molécule de gazole dit « gazole atmosphérique »^[60] que l'on peut séparer en gazole léger et gazole lourd ; une distillation sous vide permet alors de séparer les résidus atmosphériques en gazole léger sous vide (qui est mélangé au gazole léger atmosphérique pour donner du « gazole moteur »), en gazole lourd sous vide, en fiouls lourds et en résidus sous vide (utilisables pour produire des bitumes)^[61].

Vers une diminution des usages du gazole et des fiouls lourds[modifier | modifier le code]

Dans les pays développés (dont la France), la demande en fiouls lourds diminue depuis les années 1970.

Avec les chocs pétroliers et le développement du nucléaire puis l'apparition des biocarburants, des alternatives (moins polluantes) concurrencent de plus en plus le gazole (qui reste cependant favorisé car moins taxé que l'essence).

Selon l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) en 2014, cette tendance devrait se prolonger^[62]. Le « marché des soutes » (marine marchande et de guerre) a légèrement progressé au début du XX^e siècle puis s'est contracté^[63], et si les pays pauvres et asiatiques en fort développement depuis les années 1990 (Chine notamment) ont absorbé une partie des excédents de production de fiouls peu chers mais polluants (dont le fioul lourd à haute teneur en soufre)^[64], ces pays sont maintenant confrontés à une pollution de l'air croissante.

Les raffineurs de pétrole (y compris français) ont d'abord cherché de nouveaux débouchés à l’export (souvent par mer, avec le risque de nouvelles marées noires^[64], et avec des couts augmentés par les nouvelles normes imposant les doubles-coques pour les pétroliers). Depuis les années 2000, ils doivent aussi faire face à la concurrence du gaz naturel et du gaz de schiste. Ils ont en outre à répondre aux obligations de transition énergétique et à une pression croissante de la demande d'alternatives aux énergies fossiles. Des projets de réglementation de la pollution émise par le trafic maritime sont discutés, et sont déjà partiellement mis en œuvre dans le domaine maritime de l'UE. Les raffineries sont poussées à moins émettre de gaz à effet de serre et à produire des carburants plus propres, ce qui implique des investissements significatifs^[64].

Comme les débouchés du fioul lourd et du gazole vont probablement encore diminuer voire s'épuiser, peut-être plus vite que prévu (à la suite de l'affaire Volkswagen et de l'arrivée de nombreuses alternatives) et peut-être d'abord en Europe (ainsi, l'Islande puis le Danemark ont annoncé l'interdiction de vente de véhicules diesel et à essence d'ici 2030, et la Norvège dès 2025 n'autorisera pour les ventes de voitures neuves que des véhicules « zéro émission » ; de même, Paris souhaite interdire tout véhicule diesel en 2024^[65]), une réduction de la part des fiouls lourds dans la chaine de raffinage, voire sa quasi-suppression semble à terme inéluctable^[64].

Contrairement à une idée reçue, la production de fioul/gazole n'est pas inéluctable dans le processus de raffinage. La réduire ou la supprimer est techniquement faisable, par exemple via des systèmes dits d'« upgrading » ou « conversion profonde » du gazole, tels que la cokéfaction, l'hydrocraquage, la gazéification, qui cassent les longues chaines carbonées pour produire des hydrocarbures plus légers^[64] mais le faire à grande échelle demande de réaménager les raffineries qui ont été conçues pour produire de grandes quantités de fioul lourd et gazole, et l'empreinte carbone des carburants fossiles va empirer, car la transformation des fiouls en carburants plus légers et plus propres consommera aussi de l'énergie^[64] (qui sera probablement d'origine pétrogazière). L'hydrocraquage permet par exemple de transformer des distillats sous vide (dits « gazoles lourds » (éventuellement mélangés à d’autres résidus lourds) en essence à faible indice d’octane, en kérosène, en gazole léger et du fioul domestique ; ce procédé demande de bien désulfurer la charge, d'en retirer les métaux lourds ou métalloïdes et d'y ajouter ensuite une quantité importante d'hydrogène^[64]. Il pourra probablement bénéficier des progrès techniques attendus dans le cadre de l'économie de l'hydrogène mais cet hydrogène peut être produit sur place par gazéification d'une partie des hydrocarbures lourds.

Dès le début des années 2000, certains pays avaient déjà réduit leur offre en fioul plus que la France (qui soutenait encore le diesel en le taxant moins, au contraire des Pays-Bas qui soutenait le GPL, moins polluant que le gazole et que l'essence), souvent au profit du gaz naturel^[64]. Selon l'Ineris (2004), « la France peut sans doute trouver également des moyens acceptables sur les plans économique et environnemental pour réduire sa production et sa consommation de fiouls lourds »^[64].

**Utilisation des carburants routiers en France et aux Pays-Bas, par types de carburants (milliards de véhicules-kilomètres)**^[66]
France	Pays-Bas
Pour des raisons techniques, il est temporairement impossible d'afficher le graphique qui aurait dû être présenté ici.	Pour des raisons techniques, il est temporairement impossible d'afficher le graphique qui aurait dû être présenté ici.

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ ^{a b c d e f g et h} Entrée « Diesel fuel » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 15 mai 2021 (JavaScript nécessaire).
↑ Numéro index 649-227-00-2 dans le tableau 3.1 de l'annexe VI du règlement CE n^o 1272/2008 (16 décembre 2008).
↑ « La nouvelle orthographe », sur visezjuste.uottawa.ca (consulté le 4 décembre 2016).
↑ « Les particules émises par les diesels classées cancérogènes », sur Sciences et Avenir (consulté le 18 avril 2016).
↑ « Paris pollué, politiques irresponsables », sur Le Monde, 14 décembre 2013 (consulté le 23 juillet 2016).
↑ « Marché automobile français, fort recul des ventes, accélérationde l'électrique », La Tribune, « Parallèlement, la désaffection pour le diesel, ancien moteur préféré des Français, s'est confirmée, à 30,6 % de part de marché (−3,5 points sur un an et chute de moitié depuis 2014). »
↑ ZFE et Crit'air, les interdictions de circulation permanentes en France, Caradisiac, novembre 2020.
↑ Crit'air, plus de 500 communes interdites aux voitures de catégorie 3, 4 et 5 dès 2021, Phonandroid, 27 novembre 2020.
↑ L'interdiction du diesel en France, LeLynx.fr.
↑ Automobile - Quelles villes ont voté l'interdiction du diesel ?, Ouest France.
↑ Strasbourg vote son calendrier de sortie de véhicules diesels, interdits dans la ville en 2025, 20 Minutes.
↑ « Gazole », dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de ressources textuelles et lexicales.
↑ « gazole », Le Robert (consulté le 19 avril 2022).
↑ Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française, t. 2 F-Pr, Le Robert, 2006, p. 1566.
↑ Commission d’enrichissement de la langue française, « gazole », sur FranceTerme, ministère de la Culture (consulté le 19 avril 2022).
↑ Arrêté du 8 juillet 1988 relatif à la publicité des prix de vente des carburants (consulté le 4 décembre 2016).
↑ « Pourquoi le diesel va (encore) augmenter ? », sur LCI, 27 avril 2016 (consulté le 4 décembre 2016).
↑ « Le prix du diesel baisse, mais ça ne devrait pas durer », sur RTL, 11 décembre 2015 (consulté le 4 décembre 2016).
↑ Andreas Burgener, « Aucune raison de paniquer pour les véhicules diesel », sur acs.ch.
↑ « Diesel », sur Éditions Larousse (consulté le 4 décembre 2016).
↑ « Prix du diesel », sur rncan.gc.ca, Ressources naturelles Canada (consulté le 4 décembre 2016).
↑ « carburant diesel », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française.
↑ « Signalétique des carburants : tout va changer ! », sur Auto Plus, 24 septembre 2018.
↑ « Un nouveau gazole B10 pour l'instant inutile », sur L'Argus, 28 août 2018.
↑ (en) « Vehicle compatibility with new (E10/B7) fuel standards », sur acea.be, 8 août 2013.
↑ (en) « Toxicological profile for fuel oils », sur atsdr.cdc.gov, Atlanta, Georgia, Agency for Toxic Substances and Disease Registry / ATSDR, 1995.
↑ (en) Anil W. Date, Analytic Combustion: With Thermodynamics, Chemical Kinetics and Mass Transfer (Google eBook), Cambridge University Press, 7 mars 2011 (ISBN 978-1-107-00286-9 et 1-107-00286-9, lire en ligne).
↑ ^{a et b} (en) « Biodiesel Handling and Use Guide » [PDF], sur biodiesel.org, National Renewable Energy Laboratory, janvier 2009 (consulté le 18 juillet 2014), p. 10.
↑ ^{a et b} (en) « Diesel Fuel Technical Review », sur staroilco.net, Chevron, 2007.
↑ (en) « Flash Point — Fuels », sur engineeringtoolbox.com (consulté le 4 janvier 2014).
↑ ^{a b c et d} (en) Chemical Abstracts, vol. 110, Washington, American Chemical Society, 13 mars 1989 (lire en ligne), à préciser.
↑ (en) Torgov, V.G. ; Tatarchuk, V.V. ; Druzhinina, I.A. ; Korda, T.M. et al., « Titre à préciser », Atomic Energy, vol. 76, n^o 6,‎ 1994, p. 442–448 (traduit de Atomnaya Energiya; 76: n^o 6, 478–485, juin 1994).
↑ Cerf, J. et Lebrun, A. (1959), Résistance de Culex pipiens fatigans aux hydrocarbures chlorés à Léopoldville (Congo belge), Bulletin of the World Health Organization, 20(5), 994.
↑ Exemple : Sidexol.
↑ ^{a et b} (en) Neff, J.M., McKelvie, S. et Ayers, R.C. Jr., « Environmental Impacts of Synthetic Based Drilling Fluids » [archive du 28 juillet 2014], U.S. Department of the Interior Minerals Management Service, août 2000 (consulté le 28 juillet 2014), p. 1-4.
↑ (en) « Brines and Other Workover Fluids » [PDF], sur gekengineering.com, George E. King Engineering, 14 mars 2009 (consulté le 28 juillet 2014).
↑ « Diesel-oil mud », sur glossary.oilfield.slb.com, Schlumberger Oil Field Glossary.
↑ ^{a et b} (en) P.R. Price, Flight Lieutenant, « Gas turbine development by BMW » [PDF], sur cdvandt.org, Combined Intelligence Objectives Sub-Committee (consulté le 7 juin 2014).
↑ « La consommation française de produits pétroliers en octobre 2018 », sur ufip.fr, 2018 (consulté le 2 décembre 2018).
↑ Division du pétrole, Ressources naturelles Canada, « Aperçu du marché des produits pétroliers » [PDF], sur publications.gc.ca, mai 2007 (consulté le 23 juillet 2016).
↑ ^{a b c et d} « De l'huile de palme dans le diesel de votre voiture », sur rtbf.be, RTBF.
↑ « De l'huile de palme est dans nos carburants », sur linfodurable.fr.
↑ « Diesel : l’Europe carbure à l'huile de palme », sur Libération (journal), 25 novembre 2016.
↑ « L'huile de palme bannie des transports en Europe », sur Le Monde, 17 janvier 2018.
↑ ^{a b et c} Pillot, D., Guegan, H., Paturel, L., Cazier, F., Déchaux, J. C., Combet, E., … et Perret, P., « Émissions unitaires de métaux et de polluants non réglementés des voitures particulières équipées ou non de filtre à particules », sur hal-sde.archives-ouvertes.fr, juillet 2006 — rapport de recherche, convention ADEME n^o 03 66 C0040 ; référence INRETS : C04-10 ; rapport LTE n^o 0624.
↑ C. Pagotto, Étude sur l'émission et le transfert dans les eaux et les sols des éléments traces métalliques et des hydrocarbures en domaine routier (thèse, chimie et microbiologie, LCPC), novembre 1999 — voir tableau 23 : « Estimation des teneurs en métaux d'un gazole du commerce ».
↑ « Les gaz d'échappement des moteurs Diesel cancérogènes » [PDF], sur iarc.fr, Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), 12 juin 2012 (consulté le 18 novembre 2012).
↑ « Émissions de particules et de NOx par les véhicules routiers » [PDF], sur ademe.fr, Ademe, juin 2014 (consulté le 2 août 2016).
↑ « Système compact de dépollution SCR-urée intégré dans le filtre à particules », sur agence-nationale-recherche.fr, 2011 (consulté le 20 mars 2017).
↑ O. Mathieu, Étude cinétique de la formation des particules de suie dans les conditions de fonctionnement des moteurs automobiles (thèse de doctorat), Orléans, 2006 (présentation en ligne).
↑ M. Auphan De Tessan, Influence de la formulation du gazole sur les rejets solides des moteurs Diesel : étude des schémas de formation des particules (thèse de doctorat), Orléans, 1999 (présentation en ligne).
↑ Boland S., Baeza-Squiban A. et Marano F., « Toxicité respiratoire des particules Diesel : les mécanismes cellulaires et moléculaires », sur institut national de la santé et de la recherche médicale, 2001.
↑ « Particules : l'essence et l'hybride pires que le Diesel », sur automobile.challenges.fr, 24 mars 2015 (consulté le 22 juillet 2016).
↑ « Le diesel n’est pas seul responsable de la pollution automobile », sur Le Monde, 19 janvier 2015 (consulté le 22 juillet 2016).
↑ « Pollution de l'air : particules fines, diesel et bois en accusation », sur ladepeche.fr, 10 février 2016 (consulté le 22 juillet 2016).
↑ « Les parlementaires se penchent sur l'avenir du diesel », sur Le Point, 15 octobre 2015 (consulté le 22 juillet 2016).
↑ « Les députés votent la hausse de la fiscalité sur le diesel », sur la Dépêche du Midi, 22 octobre 2017 (consulté le 23 octobre 2017).
↑ « Le gazole bientôt au même prix que l'essence », sur Ouest-France, 19 septembre 2018 (consulté le 2 novembre 2018).
↑ Charles Cresson Wood, « Kicking The Gasoline & Petro-Diesel Habit - A Business Manager's Blueprint For Action » [archive], sur maccompanion.com, macCompanion Magazine, 9 avril 2008 (consulté le 3 décembre 2018) — (review by Robert Pritchett).
↑ (en) Collins C., « Implementing Phytoremediation of Petroleum Hydrocarbons », dans Methods in Biotechnology, Humana Press, 2007 (ISBN 1-58829-541-9).
↑ Soleille, p. 6.
↑ S. Soleille, « L’industrie du raffinage et le devenir des fiouls lourds », sur osti.gov, ministère de l’Écologie et du Développement durable, 30 janvier 2004 — rapport de 61 pages commandé par le ministère.
↑ Cdt. L. Bekourian, « Fiouls lourds/Soutes - Quelques compléments d'information », sur afcan.org, Afcan (Association française des capitaines de navires.
↑ ^{a b c d e f g h et i} Soleille, p. à préciser.
↑ L'Express et AFP, « Danemark : les voitures essence et diesel interdites en 2030 », sur lexpress.fr, 3 octobre 2018.
↑ Eurostat, série road tf veh.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Site de l'Ufip Énergies et Mobilités

[GESTIS-1] {a b c d e f g et h} Entrée « Diesel fuel » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 15 mai 2021 (JavaScript nécessaire).

[SGH-2] Numéro index 649-227-00-2 dans le tableau 3.1 de l'annexe VI du règlement CE n^o 1272/2008 (16 décembre 2008).

[3] « La nouvelle orthographe », sur visezjuste.uottawa.ca (consulté le 4 décembre 2016).

[4] « Les particules émises par les diesels classées cancérogènes », sur Sciences et Avenir (consulté le 18 avril 2016).

[5] « Paris pollué, politiques irresponsables », sur Le Monde, 14 décembre 2013 (consulté le 23 juillet 2016).

[6] « Marché automobile français, fort recul des ventes, accélérationde l'électrique », La Tribune, « Parallèlement, la désaffection pour le diesel, ancien moteur préféré des Français, s'est confirmée, à 30,6 % de part de marché (−3,5 points sur un an et chute de moitié depuis 2014). »

[7] ZFE et Crit'air, les interdictions de circulation permanentes en France, Caradisiac, novembre 2020.

[8] Crit'air, plus de 500 communes interdites aux voitures de catégorie 3, 4 et 5 dès 2021, Phonandroid, 27 novembre 2020.

[9] L'interdiction du diesel en France, LeLynx.fr.

[10] Automobile - Quelles villes ont voté l'interdiction du diesel ?, Ouest France.

[11] Strasbourg vote son calendrier de sortie de véhicules diesels, interdits dans la ville en 2025, 20 Minutes.

[12] « Gazole », dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de ressources textuelles et lexicales.

[13] « gazole », Le Robert (consulté le 19 avril 2022).

[14] Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française, t. 2 F-Pr, Le Robert, 2006, p. 1566.

[15] Commission d’enrichissement de la langue française, « gazole », sur FranceTerme, ministère de la Culture (consulté le 19 avril 2022).

[16] Arrêté du 8 juillet 1988 relatif à la publicité des prix de vente des carburants (consulté le 4 décembre 2016).

[17] « Pourquoi le diesel va (encore) augmenter ? », sur LCI, 27 avril 2016 (consulté le 4 décembre 2016).

[18] « Le prix du diesel baisse, mais ça ne devrait pas durer », sur RTL, 11 décembre 2015 (consulté le 4 décembre 2016).

[19] Andreas Burgener, « Aucune raison de paniquer pour les véhicules diesel », sur acs.ch.

[20] « Diesel », sur Éditions Larousse (consulté le 4 décembre 2016).

[21] « Prix du diesel », sur rncan.gc.ca, Ressources naturelles Canada (consulté le 4 décembre 2016).

[22] « carburant diesel », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française.

[23] « Signalétique des carburants : tout va changer ! », sur Auto Plus, 24 septembre 2018.

[24] « Un nouveau gazole B10 pour l'instant inutile », sur L'Argus, 28 août 2018.

[acea-25] (en) « Vehicle compatibility with new (E10/B7) fuel standards », sur acea.be, 8 août 2013.

[26] (en) « Toxicological profile for fuel oils », sur atsdr.cdc.gov, Atlanta, Georgia, Agency for Toxic Substances and Disease Registry / ATSDR, 1995.

[27] (en) Anil W. Date, Analytic Combustion: With Thermodynamics, Chemical Kinetics and Mass Transfer (Google eBook), Cambridge University Press, 7 mars 2011 (ISBN 978-1-107-00286-9 et 1-107-00286-9, lire en ligne).

[nrel-28] {a et b} (en) « Biodiesel Handling and Use Guide » [PDF], sur biodiesel.org, National Renewable Energy Laboratory, janvier 2009 (consulté le 18 juillet 2014), p. 10.

[What_is_diesel_ASTM_specification?_|_Star_Oilco-29] {a et b} (en) « Diesel Fuel Technical Review », sur staroilco.net, Chevron, 2007.

[gasfp-30] (en) « Flash Point — Fuels », sur engineeringtoolbox.com (consulté le 4 janvier 2014).

[chemabstracts-31] {a b c et d} (en) Chemical Abstracts, vol. 110, Washington, American Chemical Society, 13 mars 1989 (lire en ligne), à préciser.

[32] (en) Torgov, V.G. ; Tatarchuk, V.V. ; Druzhinina, I.A. ; Korda, T.M. et al., « Titre à préciser », Atomic Energy, vol. 76, n^o 6,‎ 1994, p. 442–448 (traduit de Atomnaya Energiya; 76: n^o 6, 478–485, juin 1994).

[33] Cerf, J. et Lebrun, A. (1959), Résistance de Culex pipiens fatigans aux hydrocarbures chlorés à Léopoldville (Congo belge), Bulletin of the World Health Organization, 20(5), 994.

[34] Exemple : Sidexol.

[eisbdf-35] {a et b} (en) Neff, J.M., McKelvie, S. et Ayers, R.C. Jr., « Environmental Impacts of Synthetic Based Drilling Fluids » [archive du 28 juillet 2014], U.S. Department of the Interior Minerals Management Service, août 2000 (consulté le 28 juillet 2014), p. 1-4.

[bfaf-36] (en) « Brines and Other Workover Fluids » [PDF], sur gekengineering.com, George E. King Engineering, 14 mars 2009 (consulté le 28 juillet 2014).

[37] « Diesel-oil mud », sur glossary.oilfield.slb.com, Schlumberger Oil Field Glossary.

[CIOSCBMW-38] {a et b} (en) P.R. Price, Flight Lieutenant, « Gas turbine development by BMW » [PDF], sur cdvandt.org, Combined Intelligence Objectives Sub-Committee (consulté le 7 juin 2014).

[39] « La consommation française de produits pétroliers en octobre 2018 », sur ufip.fr, 2018 (consulté le 2 décembre 2018).

[40] Division du pétrole, Ressources naturelles Canada, « Aperçu du marché des produits pétroliers » [PDF], sur publications.gc.ca, mai 2007 (consulté le 23 juillet 2016).

[rtbf-41] {a b c et d} « De l'huile de palme dans le diesel de votre voiture », sur rtbf.be, RTBF.

[42] « De l'huile de palme est dans nos carburants », sur linfodurable.fr.

[43] « Diesel : l’Europe carbure à l'huile de palme », sur Libération (journal), 25 novembre 2016.

[44] « L'huile de palme bannie des transports en Europe », sur Le Monde, 17 janvier 2018.

[RapportAdeme2006Rech-45] {a b et c} Pillot, D., Guegan, H., Paturel, L., Cazier, F., Déchaux, J. C., Combet, E., … et Perret, P., « Émissions unitaires de métaux et de polluants non réglementés des voitures particulières équipées ou non de filtre à particules », sur hal-sde.archives-ouvertes.fr, juillet 2006 — rapport de recherche, convention ADEME n^o 03 66 C0040 ; référence INRETS : C04-10 ; rapport LTE n^o 0624.

[46] C. Pagotto, Étude sur l'émission et le transfert dans les eaux et les sols des éléments traces métalliques et des hydrocarbures en domaine routier (thèse, chimie et microbiologie, LCPC), novembre 1999 — voir tableau 23 : « Estimation des teneurs en métaux d'un gazole du commerce ».

[CIRC-47] « Les gaz d'échappement des moteurs Diesel cancérogènes » [PDF], sur iarc.fr, Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), 12 juin 2012 (consulté le 18 novembre 2012).

[48] « Émissions de particules et de NOx par les véhicules routiers » [PDF], sur ademe.fr, Ademe, juin 2014 (consulté le 2 août 2016).

[49] « Système compact de dépollution SCR-urée intégré dans le filtre à particules », sur agence-nationale-recherche.fr, 2011 (consulté le 20 mars 2017).

[50] O. Mathieu, Étude cinétique de la formation des particules de suie dans les conditions de fonctionnement des moteurs automobiles (thèse de doctorat), Orléans, 2006 (présentation en ligne).

[These99-51] M. Auphan De Tessan, Influence de la formulation du gazole sur les rejets solides des moteurs Diesel : étude des schémas de formation des particules (thèse de doctorat), Orléans, 1999 (présentation en ligne).

[52] Boland S., Baeza-Squiban A. et Marano F., « Toxicité respiratoire des particules Diesel : les mécanismes cellulaires et moléculaires », sur institut national de la santé et de la recherche médicale, 2001.

[53] « Particules : l'essence et l'hybride pires que le Diesel », sur automobile.challenges.fr, 24 mars 2015 (consulté le 22 juillet 2016).

[54] « Le diesel n’est pas seul responsable de la pollution automobile », sur Le Monde, 19 janvier 2015 (consulté le 22 juillet 2016).

[55] « Pollution de l'air : particules fines, diesel et bois en accusation », sur ladepeche.fr, 10 février 2016 (consulté le 22 juillet 2016).

[56] « Les parlementaires se penchent sur l'avenir du diesel », sur Le Point, 15 octobre 2015 (consulté le 22 juillet 2016).

[57] « Les députés votent la hausse de la fiscalité sur le diesel », sur la Dépêche du Midi, 22 octobre 2017 (consulté le 23 octobre 2017).

[58] « Le gazole bientôt au même prix que l'essence », sur Ouest-France, 19 septembre 2018 (consulté le 2 novembre 2018).

[59] Charles Cresson Wood, « Kicking The Gasoline & Petro-Diesel Habit - A Business Manager's Blueprint For Action » [archive], sur maccompanion.com, macCompanion Magazine, 9 avril 2008 (consulté le 3 décembre 2018) — (review by Robert Pritchett).

[60] (en) Collins C., « Implementing Phytoremediation of Petroleum Hydrocarbons », dans Methods in Biotechnology, Humana Press, 2007 (ISBN 1-58829-541-9).

[Soleille6-61] Soleille, p. 6.

[62] S. Soleille, « L’industrie du raffinage et le devenir des fiouls lourds », sur osti.gov, ministère de l’Écologie et du Développement durable, 30 janvier 2004 — rapport de 61 pages commandé par le ministère.

[63] Cdt. L. Bekourian, « Fiouls lourds/Soutes - Quelques compléments d'information », sur afcan.org, Afcan (Association française des capitaines de navires.

[Soleilleà_préciser-64] {a b c d e f g h et i} Soleille, p. à préciser.

[65] L'Express et AFP, « Danemark : les voitures essence et diesel interdites en 2030 », sur lexpress.fr, 3 octobre 2018.

[66] Eurostat, série road tf veh.

[1]

[2]

[3]

[4]

[5]

[6]

[7]

[8]

[9]

[10]

[11]

[12]

[13]

[14]

[15]

[16]

[17]

[18]

[19]

[20]

[21]

[22]

[23]

[24]

[25]

[26]

[27]

[28]

[29]

[30]

[31]

[32]

[33]

[34]

[35]

[36]

[37]

[38]

[39]

[40]

[41]

[42]

[43]

[44]

[45]

[46]

[47]

[48]

[49]

[50]

[51]

[52]

[53]

[54]

[55]

[56]

[57]

[58]

[59]

[60]

[61]

[62]

[63]

[64]

[65]

[66]

@@ Ligne 41 : / Ligne 41 : @@
 | solubilite = pratiquement insoluble dans l'eau<ref name="GESTIS"/>
 | miscibilite =
-| masseVolumique = 820 à {{unité|860|kg||m|-3}} à {{tmp|15|°C}}<ref name="GESTIS"/>
+| masseVolumique = 0,8 à {{unité|0,91 g/cm3}} à {{tmp|15|°C}}<ref name="GESTIS"/>
 | TAutoInflammation = {{tmp|220|°C}}<ref name="GESTIS"/>
 | pointEclair = > {{tmp|55|°C}} ISO 2719 (contient de l'essence en hiver, donc le point d'éclair est plus bas)<ref name="GESTIS"/>
@@ Ligne 153 : / Ligne 153 : @@
 | supplement =
 }}
-Le '''gazole''', '''gasoil''', '''gas-oil''', '''diesel''' (par [[antonomase]]), ou encore '''diésel''' (orthographe rectifiée de 1990)<ref>{{Lien web |url= http://www.visezjuste.uottawa.ca/pages/orthographe/nouvelle_orthographe.html |titre= La nouvelle orthographe |site=[[Université d'Ottawa|visezjuste.uottawa.ca]] |consulté le=4 décembre 2016}}.</ref>, est un carburant pour moteur à allumage par compression ([[moteur Diesel]]). Physiquement, c'est un [[fioul]] léger et, réglementairement, un [[carburant]] ([[norme]] [[Administration fiscale|fiscale]]) issu du [[raffinage du pétrole]].
+Le '''gazole''', '''gasoil''', '''gas-oil''', '''diesel''' (par [[antonomase]]), ou encore '''diésel''' (orthographe rectifiée de 1990)<ref>{{Lien web |url= https://visezjuste.uottawa.ca/pages/orthographe/nouvelle_orthographe.html |titre= La nouvelle orthographe |site=[[Université d'Ottawa|visezjuste.uottawa.ca]] |consulté le=4 décembre 2016}}.</ref>, est un carburant pour moteur à allumage par compression ([[moteur Diesel]]). Physiquement, c'est un [[fioul]] léger et, réglementairement, un [[carburant]] ([[norme]] [[Administration fiscale|fiscale]]) issu du [[raffinage du pétrole]]. Le {{nobr|diesel B7}}, le plus répandu, est composé à 7 % de [[biogazole]]. Sa version non routière, est appelée en France [[Gazole non routier|GNR]] (Gazole Non Routier), ayant un avantage fiscal, pour certaines utilisations.
+Le gasoil est le carburant utilisé dans les moteurs conventionnellement appelés « [[Moteur Diesel|moteurs diesel]] ».
-Gros émetteur d'[[Oxyde d'azote|oxydes d'azote]] et de [[Particules en suspension|particules fines]] nocives pour le système respiratoire<ref>{{Lien web |titre=Les particules émises par les diesels classées cancérogènes |url=https://www.sciencesetavenir.fr/sante/20120613.OBS8582/les-particules-emises-par-les-diesels-classees-cancerogenes.html |site=[[Sciences et Avenir|sciencesetavenir.fr]] |consulté le=18 avril 2016}}.</ref>, le gazole est fortement taxé au Danemark et en Suisse, vendu plus cher que l'[[Essence (hydrocarbure)|essence]] aux États-Unis ; il est encore très utilisé en France où il a longtemps été moins cher et moins [[Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques|taxé]] que l'[[essence (hydrocarbure)|essence]]<ref>{{Lien web |url= https://www.lemonde.fr/idees/article/2013/12/14/paris-pollue-politiques-irresponsables_4334494_3232.html |titre=Paris pollué, politiques irresponsables |site=[[Le Monde|lemonde.fr]] |date=14 décembre 2013|consulté le=23 juillet 2016}}.</ref>, avec toutefois une résorption progressive (en cours) de l'écart de fiscalité. Dans ce pays, la perception de ce type de carburant a fortement changé ces dernières années. Ainsi les ventes de véhicules fonctionnant au gazole se sont effondrées<ref>[https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/marche-automobile-francais-fort-recul-des-ventes-acceleration-de-l-electrique-869702.html « Marché automobile français, fort recul des ventes, accélérationde l'électrique »], ''[[La Tribune (France, 1985)|La Tribune]]'', « Parallèlement, la désaffection pour le diesel, ancien moteur préféré des Français, s'est confirmée, à 30,6 % de part de marché ({{nb|-3,5 points}} sur un an et chute de moitié depuis 2014). »</ref> et ces derniers sont aujourd'hui progressivement<ref>[https://www.caradisiac.com/zfe-et-crit-air-les-interdictions-de-circulation-permanentes-en-france-186429.htm ZFE et Crit'air, les interdictions de circulation permanentes en France], Caradisiac, novembre 2020.</ref>{{,}}<ref>[https://www.phonandroid.com/renforcement-zfe-2021-critair.html Crit'air, plus de 500 communes interdites aux voitures de catégorie 3, 4 et 5 dès 2021], Phonandroid, 27 novembre 2020.</ref> interdits de circulation dans la plupart des grandes villes françaises ainsi que dans leurs agglomérations<ref>[https://www.lelynx.fr/assurance-auto/vehicule/diesel/interdiction/ L'interdiction du diesel en France], [[LeLynx.fr]].</ref>{{,}}<ref>[https://www.ouest-france.fr/economie/automobile/quelles-villes-ont-vote-l-interdiction-du-diesel-6702424 Automobile - Quelles villes ont voté l'interdiction du diesel ?], ''[[Ouest France]]''.</ref>{{,}}<ref>[https://www.20minutes.fr/strasbourg/2611191-20190924-strasbourg-vote-calendrier-sortie-vehicules-diesel-interdits-2025-ville#:~:text=Le%20diesel%20%C3%A0%20Strasbourg%2C%20c,partir%20du%201er%20janvier%202025. Strasbourg vote son calendrier de sortie de véhicules diesels, interdits dans la ville en 2025], ''[[20 Minutes]]''.</ref> afin d'aboutir à leur bannissement total entre 2024 et 2030 selon la ville concernée.
+Gros émetteur d'[[Oxyde d'azote|oxydes d'azote]] et de [[Particules en suspension|particules fines]] nocives pour le système respiratoire<ref>{{Lien web |titre=Les particules émises par les diesels classées cancérogènes |url=https://www.sciencesetavenir.fr/sante/20120613.OBS8582/les-particules-emises-par-les-diesels-classees-cancerogenes.html |site=[[Sciences et Avenir]] |consulté le=18 avril 2016}}.</ref>, le gazole est fortement taxé au Danemark et en Suisse, vendu plus cher que l'[[Essence (hydrocarbure)|essence]] aux États-Unis ; il est encore très utilisé en France où il a longtemps été moins cher et moins [[Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques|taxé]] que l'[[essence (hydrocarbure)|essence]]<ref>{{Lien web |url= https://www.lemonde.fr/idees/article/2013/12/14/paris-pollue-politiques-irresponsables_4334494_3232.html |titre=Paris pollué, politiques irresponsables |site=[[Le Monde]] |date=14 décembre 2013|consulté le=23 juillet 2016}}.</ref>, avec toutefois une résorption progressive de l'écart de fiscalité. Dans ce pays, la perception de ce type de carburant a fortement changé ces dernières années. Ainsi les ventes de véhicules fonctionnant au gazole se sont effondrées<ref>[https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/marche-automobile-francais-fort-recul-des-ventes-acceleration-de-l-electrique-869702.html « Marché automobile français, fort recul des ventes, accélérationde l'électrique »], ''[[La Tribune (France, 1985)|La Tribune]]'', « Parallèlement, la désaffection pour le diesel, ancien moteur préféré des Français, s'est confirmée, à 30,6 % de part de marché ({{nb|-3,5 points}} sur un an et chute de moitié depuis 2014). »</ref> et ces derniers sont aujourd'hui progressivement<ref>[https://www.caradisiac.com/zfe-et-crit-air-les-interdictions-de-circulation-permanentes-en-france-186429.htm ZFE et Crit'air, les interdictions de circulation permanentes en France], Caradisiac, novembre 2020.</ref>{{,}}<ref>[https://www.phonandroid.com/renforcement-zfe-2021-critair.html Crit'air, plus de 500 communes interdites aux voitures de catégorie 3, 4 et 5 dès 2021], Phonandroid, 27 novembre 2020.</ref> interdits de circulation dans la plupart des grandes villes françaises ainsi que dans leurs agglomérations<ref>[https://www.lelynx.fr/assurance-auto/vehicule/diesel/interdiction/ L'interdiction du diesel en France], [[LeLynx.fr]].</ref>{{,}}<ref>[https://www.ouest-france.fr/economie/automobile/quelles-villes-ont-vote-l-interdiction-du-diesel-6702424 Automobile - Quelles villes ont voté l'interdiction du diesel ?], ''[[Ouest France]]''.</ref>{{,}}<ref>[https://www.20minutes.fr/strasbourg/2611191-20190924-strasbourg-vote-calendrier-sortie-vehicules-diesel-interdits-2025-ville#:~:text=Le%20diesel%20%C3%A0%20Strasbourg%2C%20c,partir%20du%201er%20janvier%202025. Strasbourg vote son calendrier de sortie de véhicules diesels, interdits dans la ville en 2025], ''[[20 Minutes]]''.</ref> afin d'aboutir à leur bannissement total entre 2024 et [[2030]] selon la ville concernée.
-== Terminologie ==
-Le mot « gazole », attesté en 1973, est adapté de l'anglicisme ''gasoil'' (attesté en 1920), emprunté de l'anglais nord-américain ''gas oil'' qui désignait tout [[hydrocarbure]] produisant des gaz par distillation<ref>Sur ''cnrtl.fr''.</ref>{{,}}<ref>''Le Robert en ligne''.</ref>{{,}}<ref>''Dictionnaire historique de la langue française'', Le Robert, Alain Rey, {{t.|2 F-Pr}}, p. 1566, 2006.</ref>. Le mot « gazole » est surtout utilisé en [[France]] ; c'est le seul qui figure dans la base de données [[FranceTerme]] pour désigner ce carburant<ref>{{Lien web |titre=Gazole |url=http://www.culture.fr/franceterme/terme/PETR40 |site=[[FranceTerme|culture.fr]] |date=22 septembre 2000|consulté le=4 décembre 2016}}.</ref>. Cette [[Recommandation (terminologie)|recommandation]] distingue ainsi le carburant (le gazole) du système de motorisation, le [[moteur Diesel]] (de [[Rudolf Diesel]], son inventeur), qui fonctionne habituellement avec ce carburant. La législation française utilise également le terme « gazole »<ref>{{Légifrance|base= JORF|numéro= ECOZ8800026A|texte= Arrêté du 8 juillet 1988 relatif à la publicité des prix de vente des carburants}} (consulté le 4 décembre 2016).</ref>. Les mots « gazole » et « diesel » sont utilisés dans le langage courant<ref>{{Lien web |url=http://www.lci.fr/conso-argent/pourquoi-le-diesel-va-encore-augmenter-1507024.html |titre=Pourquoi le diesel va (encore) augmenter ? |date=27 avril 2016|site=[[LCI|lci.fr]] |consulté le=4 décembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/le-prix-du-diesel-baisse-mais-ca-ne-devrait-pas-durer-7780814665 |titre=Le prix du diesel baisse, mais ça ne devrait pas durer |site=[[RTL|rtl.fr]] |date=11 décembre 2015|consulté le=4 décembre 2016}}.</ref>.
+== Terminologie ==
-Dans d'autres pays, comme la [[Belgique]] et le [[Canada]], le produit est connu avant tout sous l'appellation « diesel » ou « carburant diesel »<ref>{{Lien web |url=http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/diesel/25396/locution?q=carburant+diesel#11043724 |titre=Diesel |site=[[Éditions Larousse|larousse.fr]] |consulté le=4 décembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.rncan.gc.ca/energie/prix-carburant/4798 |titre=Prix du diesel |éditeur=Ressources naturelles Canada |site=rncan.gc.ca |consulté le=4 décembre 2016}}.</ref>. Le terme « carburant diesel », normalisé par l'[[Office québécois de la langue française]] en {{date-|août 1982}}, est recommandé par le [[Grand Dictionnaire terminologique]]<ref>{{Lien web |titre=Carburant diesel |url=http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=1199709 |site=[[Office québécois de la langue française|gdt.oqlf.gouv.qc.ca]] |année=2006 |consulté le=4 décembre 2016}}.</ref>.
+Le mot « gazole », attesté en 1973, est adapté de l'anglicisme ''gasoil'' (attesté en 1920), emprunté de l'anglais nord-américain ''gas oil'' qui désignait tout [[hydrocarbure]] produisant des gaz par distillation<ref>{{Académie}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=gazole|url=https://dictionnaire.lerobert.com/definition/gazole|éditeur=Le Robert|consulté le=2022-04-19}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Alain|nom1=Rey|titre=Dictionnaire historique de la langue française|éditeur=Le Robert|tome=2 F-Pr|passage=1566|année=2006}}.</ref>. Le mot « gazole » est surtout utilisé en [[France]] ; c'est le seul qui figure dans la base de données [[FranceTerme]] pour désigner ce carburant<ref>{{FranceTerme |mot=gazole|fiche=PETR40|consulté le=19 avril 2022}}.</ref>. Cette [[Recommandation (terminologie)|recommandation]] distingue ainsi le carburant (le gazole) du système de motorisation, le [[moteur Diesel]] (de [[Rudolf Diesel]], son inventeur), qui fonctionne habituellement avec ce carburant. La législation française utilise également le terme « gazole »<ref>{{Légifrance|base= JORF|numéro= ECOZ8800026A|texte= Arrêté du 8 juillet 1988 relatif à la publicité des prix de vente des carburants}} (consulté le 4 décembre 2016).</ref>. Les mots « gazole » et « diesel » sont utilisés dans le langage courant<ref>{{Lien web |url=http://www.lci.fr/conso-argent/pourquoi-le-diesel-va-encore-augmenter-1507024.html |titre=Pourquoi le diesel va (encore) augmenter ? |date=27 avril 2016|site=[[LCI]] |consulté le=4 décembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/le-prix-du-diesel-baisse-mais-ca-ne-devrait-pas-durer-7780814665 |titre=Le prix du diesel baisse, mais ça ne devrait pas durer |site=[[RTL]] |date=11 décembre 2015|consulté le=4 décembre 2016}}.</ref>.
+Dans d'autres pays, comme la [[Belgique]], le [[Canada]] et la [[Suisse]]<ref>{{lien web|auteur=Andreas Burgener|url=https://www.acs.ch/fr/themes-interessants/Aucune-raison-de-paniquer-pour-les-vehicules-de-diesel.php |titre=Aucune raison de paniquer pour les véhicules diesel |site=acs.ch}}.</ref>, le produit est connu avant tout sous l'appellation « diesel » ou « carburant diesel »<ref>{{Lien web |url=http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/diesel/25396/locution?q=carburant+diesel#11043724 |titre=Diesel |site=[[Éditions Larousse]] |consulté le=4 décembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.rncan.gc.ca/energie/prix-carburant/4798 |titre=Prix du diesel |éditeur=Ressources naturelles Canada |site=rncan.gc.ca |consulté le=4 décembre 2016}}.</ref>. Le terme « carburant diesel », normalisé par l'[[Office québécois de la langue française]] en {{date-|août 1982}}, est recommandé par ''[[Le Grand Dictionnaire terminologique]]''<ref>{{GDT|mot=carburant diesel|fiche=1199709}}.</ref>.
-En [[Suisse romande]], diesel est le terme le plus fréquent ; gazole est aussi parfois utilisé<ref>{{Lien web |url=http://www.rts.ch/info/economie/6988600-le-prix-du-diesel-passe-sous-celui-de-l-essence-sans-plomb.html |titre=Le prix du diesel passe sous celui de l'essence sans plomb |site=[[Radio télévision suisse|rts.ch]] |date=12 août 2015|consulté le=4 décembre 2016}}.</ref>.
-En Europe, d'un point de vue administratif, le gazole intégrant une certaine proportion de biogazole est désigné par un code commun commençant par la lettre B de bio, suivie du pourcentage de biogazole contenu dans le gazole. En 2018, ce pourcentage est de 7 % en Europe<ref>{{Lien web |url=https://www.autoplus.fr/actualite/Carburants-Signaletique-Station-service-super-E5-gazole-B7-1531359.html |titre=Signalétique des carburants : tout va changer ! |site=[[Auto Plus|autoplus.fr]] |date=24 septembre 2018}}.</ref>, mais des expérimentations avec du B10 contenant 10 % de biogazole existent en France<ref>{{Lien web |url=https://pro.largus.fr/actualites/un-nouveau-gazole-b10-pour-linstant-inutile-9349393.html |titre=Un nouveau gazole B10 pour l'instant inutile |site=[[L'Argus|pro.largus.fr]] |date=28 août 2018}}.</ref>. Le carburant B7 a été légalement introduit en {{date-|janvier 2011}} ; il peut être utilisé dans tous les véhicules diésel<ref name="acea">{{Lien web |langue=en |url=https://www.acea.be/publications/article/vehicle-compatibility-with-new-fuel-standards |titre=Vehicle compatibility with new (E10/B7) fuel standards |site=[[Association des constructeurs européens d'automobiles|acea.be]] |date=8 août 2013}}.</ref>.
+En Europe, d'un point de vue administratif, le gazole intégrant une certaine proportion de biogazole est désigné par un code commun commençant par la lettre B de bio, suivie du pourcentage de biogazole contenu dans le gazole. En 2018, ce pourcentage est de 7 % en Europe<ref>{{Lien web |url=https://www.autoplus.fr/actualite/Carburants-Signaletique-Station-service-super-E5-gazole-B7-1531359.html |titre=Signalétique des carburants : tout va changer ! |site=[[Auto Plus]] |date=24 septembre 2018}}.</ref>, mais des expérimentations avec du B10 contenant 10 % de biogazole existent en France<ref>{{Lien web |url=https://pro.largus.fr/actualites/un-nouveau-gazole-b10-pour-linstant-inutile-9349393.html |titre=Un nouveau gazole B10 pour l'instant inutile |site=[[L'Argus]] |date=28 août 2018}}.</ref>. Le carburant B7 a été légalement introduit en {{date-|janvier 2011}} ; il peut être utilisé dans tous les véhicules à moteur Diesel<ref name="acea">{{Lien web |langue=en |url=https://www.acea.be/publications/article/vehicle-compatibility-with-new-fuel-standards |titre=Vehicle compatibility with new (E10/B7) fuel standards |site=[[Association des constructeurs européens d'automobiles|acea.be]] |date=8 août 2013}}.</ref>.
 == Contenu énergétique ==
@@ Ligne 172 : / Ligne 172 : @@
 [[Fichier:Dieselrainbow.jpg|vignette|Le gazole à température et pression ambiante n'est pas [[Miscibilité|miscible]] dans l'eau.]]
-Le gazole pétrolier est un dérivé du pétrole composé à environ 75 % d'hydrocarbures saturés (principalement des [[alcane]]s/paraffines, notamment les ''n'', iso et cycloparaffines) et à 25 % d'[[Hydrocarbure aromatique|hydrocarbures aromatiques]] (dont des [[naphtalène]]s et les [[alkylbenzène]]s)<ref>{{Lien web |langue=en |éditeur=[[Département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis|Agency for Toxic Substances and Disease Registry / ATSDR]] |année=1995 |url=http://www.atsdr.cdc.gov/toxprofiles/tp75-c3.pdf |site=atsdr.cdc.gov |titre=Toxicological profile for fuel oils |lieu=Atlanta, Georgia |consulté le=}}.</ref>.
+Le gazole pétrolier est un dérivé du pétrole composé à environ 75 % d'hydrocarbures saturés (principalement des [[alcane]]s/paraffines, notamment les ''n'', iso et cycloparaffines) et à 25 % d'[[Hydrocarbure aromatique|hydrocarbures aromatiques]] (dont des [[naphtalène]]s et les [[alkylbenzène]]s)<ref>{{Lien web |langue=en |éditeur=[[Département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis|Agency for Toxic Substances and Disease Registry / ATSDR]] |année=1995 |url=http://www.atsdr.cdc.gov/toxprofiles/tp75-c3.pdf |site=atsdr.cdc.gov |titre=Toxicological profile for fuel oils |lieu=Atlanta, Georgia}}.</ref>.
 Sa formule chimique moyenne est {{fchim|C|12|H|23}} (allant approximativement de {{fchim|C|10|H|20}} à {{fchim|C|15|H|28}})<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Anil W. Date |titre=Analytic Combustion: With Thermodynamics, Chemical Kinetics and Mass Transfer (Google eBook) |éditeur=Cambridge University Press |date=7 mars 2011|isbn=978-1-107-00286-9 |isbn2=1-107-00286-9 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=uPZXiVTCEcIC&dq=chemical+composition+of+diesel+fuel+c12h23%2C+c10h20%2C+c15h28 |consulté le=9 octobre 2014}}.</ref>.
@@ Ligne 181 : / Ligne 181 : @@
 Sa [[viscosité]] augmente quand la température diminue, et il est figé dans les systèmes d'alimentation en carburant à des températures généralement comprises entre {{tmp|-19|°C}} et {{tmp|-15|°C}}.
-Les carburants diesel classiques se vaporisent à des températures comprises entre {{tmp|149|°C}} et {{tmp|371|°C}}<ref>{{Lien web |langue=en |url=https://www.staroilco.net/diesel-fuel-technical-review-from-chevron/ |titre=Diesel Fuel Technical Review |année=2007 |website=staroilco.net |éditeur=Chevron}}.</ref>.
+Les carburants diesel classiques se vaporisent à des températures comprises entre {{tmp|149|°C}} et {{tmp|371|°C}}<ref name="What is diesel ASTM specification? | Star Oilco">{{Lien web |langue=en |url=https://www.staroilco.net/diesel-fuel-technical-review-from-chevron/ |titre=Diesel Fuel Technical Review |année=2007 |website=staroilco.net |éditeur=Chevron}}.</ref>.
-Le [[point d'éclair]] classique du gazole varie de {{tmp|52|96|°C}} selon sa [[formulation]], ce qui le rend dans tous les cas plus sûr que l'essence<ref name=gasfp>{{Lien web |langue=en |url=http://www.engineeringtoolbox.com/flash-point-fuels-d_937.html |site=engineeringtoolbox.com |titre=Flash Point — Fuels |consulté le=4 janvier 2014}}.</ref>. Contrairement à l'essence, le point d'éclair d'un carburant diesel n'a aucun lien avec ses performances dans un moteur ni avec ses qualités d'auto-inflammation<ref>{{Lien web |langue=en |url=https://www.staroilco.net/diesel-fuel-technical-review-from-chevron/ |titre=Diesel Fuel Technical Review |année=2007 |website=staroilco.net |éditeur=Chevron |consulté le=}}.</ref>.
+Le [[point d'éclair]] classique du gazole varie de {{tmp|52|96|°C}} selon sa [[formulation]], ce qui le rend dans tous les cas plus sûr que l'essence<ref name=gasfp>{{Lien web |langue=en |url=http://www.engineeringtoolbox.com/flash-point-fuels-d_937.html |site=engineeringtoolbox.com |titre=Flash Point — Fuels |consulté le=4 janvier 2014}}.</ref>. Contrairement à l'essence, le point d'éclair d'un carburant diesel n'a aucun lien avec ses performances dans un moteur ni avec ses qualités d'auto-inflammation<ref name="What is diesel ASTM specification? | Star Oilco" />.
 == Utilisations et consommation ==
 Il est essentiellement utilisé comme carburant, mais a d'autres usages.
-* Des gazoles de qualité médiocre ont ainsi été utilisés comme agent d'[[extraction liquide-liquide]], par exemple pour extraire du [[palladium]] dissous dans des mélanges à base d'[[acide nitrique]]<ref name="chemabstracts">{{Ouvrage |langue=en |titre=Chemical Abstracts |volume=110 |éditeur=American Chemical Society |lieu=Washington |date=13 mars 1989|passage=à préciser |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=AGMcAQAAMAAJ&dq=high+sulfur+diesel+fuel+palladium+nitric+acid+liquid-liquid+extraction |consulté le=28 juillet 2014}}.</ref>. Un tel usage a été proposé pour séparer des [[Produit de fission|produits de fission]] (palladium) dans le raffinat du [[PUREX]], raffinat produit à partir de [[combustible nucléaire]] usé<ref name="chemabstracts" />. Dans ce type de système d'extraction, les hydrocarbures du gazole agissent comme solvant et diluant alors que le [[sulfure]] de di[[alkyle]] se comporte en « extractant »<ref name="chemabstracts" />. Le mécanisme global est une [[solvatation]]<ref name="chemabstracts" />. Cependant à ce jour, aucune usine pilote (ni à grande échelle) n'ont été construites pour récupérer le [[palladium]], le [[rhodium]] ou le [[ruthénium]] à partir de [[Déchet radioactif|déchets nucléaires]]<ref>{{Article |langue=en |auteurs=Torgov, V.G. ; Tatarchuk, V.V. ; Druzhinina, I.A. ; Korda, T.M. |et al.=oui |titre=Titre à préciser |périodique=Atomic Energy |année=1994 |volume=76 |numéro=6 |page=442–448}} (traduit de Atomnaya Energiya; 76: {{n°|6}}, 478–485, juin 1994).</ref>.
+* Des gazoles de qualité médiocre ont ainsi été utilisés comme agent d'[[extraction liquide-liquide]], par exemple pour extraire du [[palladium]] dissous dans des mélanges à base d'[[acide nitrique]]<ref name="chemabstracts">{{Ouvrage |langue=en |titre=Chemical Abstracts |volume=110 |éditeur=American Chemical Society |lieu=Washington |date=13 mars 1989|passage=à préciser |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=AGMcAQAAMAAJ&dq=high+sulfur+diesel+fuel+palladium+nitric+acid+liquid-liquid+extraction |consulté le=28 juillet 2014}}.</ref>. Un tel usage a été proposé pour séparer des [[Produit de fission|produits de fission]] (palladium) dans le raffinat du [[PUREX]], raffinat produit à partir de [[combustible nucléaire]] usé<ref name="chemabstracts" />. Dans ce type de système d'extraction, les hydrocarbures du gazole agissent comme [[solvant]] et diluant alors que le [[sulfure]] de di[[alkyle]] se comporte en « extractant »<ref name="chemabstracts" />. Le mécanisme global est une [[solvatation]]<ref name="chemabstracts" />. Cependant à ce jour, aucune usine pilote (ni à grande échelle) n'a été construite pour récupérer le [[palladium]], le [[rhodium]] ou le [[ruthénium]] à partir de [[Déchet radioactif|déchets nucléaires]]<ref>{{Article |langue=en |auteurs=Torgov, V.G. ; Tatarchuk, V.V. ; Druzhinina, I.A. ; Korda, T.M. |et al.=oui |titre=Titre à préciser |périodique=Atomic Energy |année=1994 |volume=76 |numéro=6 |page=442–448}} (traduit de Atomnaya Energiya; 76: {{n°|6}}, 478–485, juin 1994).</ref>.
 * Du gazole a été utilisé pour diluer certains [[pesticide]]s [[Hydrophobie (physique)|liposolubles]] ({{ex}} hydrocarbures chlorés<ref>Cerf, J. et Lebrun, A. (1959), [https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2537840/pdf/bullwho00509-0239.pdf Résistance de ''Culex pipiens fatigans'' aux hydrocarbures chlorés à Léopoldville (Congo belge)], ''Bulletin of the World Health Organization'', 20(5), 994.</ref>, {{nobr|Cryptogil DC6}} (pour le traitements de bois fraichement coupé), le [[Diflubenzuron]] vendu concentré à 45 % dans une formulation à base d’huile) ou d'autres [[biocide]]s afin qu'ils pénètrent mieux le bois ou les cuticules cireuses de plantes. Il est aussi utilisé pour diluer d'autres solvants (par exemple des « dégoudronants » utilisés pour le décapage de bitumes<ref>Exemple : Sidexol.</ref>).
-* Du fioul, ou gazole, sont souvent utilisés comme ingrédient principal du [[Boue de forage|fluide de forage]] utilisé pour des forages pétroliers ou de [[gaz de schiste]]<ref name="eisbdf">{{Lien web |langue=en |auteur1=Neff, J.M. |auteur2=McKelvie, S. |auteur3=Ayers, R.C. {{Jr}} |date=août 2000|titre=Environmental Impacts of Synthetic Based Drilling Fluids |url=http://www.anp.gov.br/brnd/round6/guias/PERFURACAO/PERFURACAO_R6/biblio/fluido%20sintetico.pdf |éditeur=U.S. Department of the Interior Minerals Management Service |pages=1-4 |consulté le=28 juillet 2014|dead-url=yes |archiveurl=https://web.archive.org/web/20140728233206/http://www.anp.gov.br/brnd/round6/guias/PERFURACAO/PERFURACAO_R6/biblio/fluido%20sintetico.pdf|archive-date=28 juillet 2014}}.</ref>, avec l'avantage d'être peu couteux et de donner de très bons résultats dans un grand nombre de types de roches (dont les formations géologiques de schistes, de sel ou de gypse)<ref name="eisbdf"/>. La boue de forage est dans ce cas généralement un mélange de gazole et d'eau salée (jusqu'à 40 % du mélange)<ref name="bfaf">{{Lien web |langue=en |url=http://gekengineering.com/Downloads/Free_Downloads/Brines_fluids_and_filtration.pdf |site=gekengineering.com |format=pdf |titre=Brines and Other Workover Fluids |date=14 mars 2009|éditeur=George E. King Engineering |consulté le=28 juillet 2014}}.</ref>, au risque de polluer les nappes phréatiques traversées par la tête de forage, ce pourquoi certaines entreprises tendent depuis quelques années ou dans certaines régions à remplacer ce gazole par des mélanges à base de végétaux, minéraux et produits de synthèse plus neutres à l'égard de l'environnement et/ou biodégradables. Le gazole reste néanmoins très utilisé ailleurs dans les forages<ref>{{Lien web |éditeur=Schlumberger Oil Field Glossary |titre=Diesel-oil mud |url=http://www.glossary.oilfield.slb.com/Display.cfm?Term=diesel-oil%20mud |site=glossary.oilfield.slb.com |consulté le=}}.</ref>.
+* Du fioul, ou gazole, sont souvent utilisés comme ingrédient principal du [[Boue de forage|fluide de forage]] utilisé pour des forages pétroliers ou de [[gaz de schiste]]<ref name="eisbdf">{{Lien web |langue=en |auteur1=Neff, J.M. |auteur2=McKelvie, S. |auteur3=Ayers, R.C. {{Jr}} |date=août 2000|titre=Environmental Impacts of Synthetic Based Drilling Fluids |url=http://www.anp.gov.br/brnd/round6/guias/PERFURACAO/PERFURACAO_R6/biblio/fluido%20sintetico.pdf |éditeur=U.S. Department of the Interior Minerals Management Service |pages=1-4 |consulté le=28 juillet 2014|dead-url=yes |archiveurl=https://web.archive.org/web/20140728233206/http://www.anp.gov.br/brnd/round6/guias/PERFURACAO/PERFURACAO_R6/biblio/fluido%20sintetico.pdf|archive-date=28 juillet 2014}}.</ref>, avec l'avantage d'être peu couteux et de donner de très bons résultats dans un grand nombre de types de roches (dont les formations géologiques de schistes, de sel ou de gypse)<ref name="eisbdf"/>. La boue de forage est dans ce cas généralement un mélange de gazole et d'eau salée (jusqu'à 40 % du mélange)<ref name="bfaf">{{Lien web |langue=en |url=http://gekengineering.com/Downloads/Free_Downloads/Brines_fluids_and_filtration.pdf |site=gekengineering.com |format=pdf |titre=Brines and Other Workover Fluids |date=14 mars 2009|éditeur=George E. King Engineering |consulté le=28 juillet 2014}}.</ref>, au risque de polluer les nappes phréatiques traversées par la tête de forage, ce pourquoi certaines entreprises tendent depuis quelques années ou dans certaines régions à remplacer ce gazole par des mélanges à base de végétaux, minéraux et produits de synthèse plus neutres à l'égard de l'environnement et/ou biodégradables. Le gazole reste néanmoins très utilisé ailleurs dans les forages<ref>{{Lien web |éditeur=Schlumberger Oil Field Glossary |titre=Diesel-oil mud |url=http://www.glossary.oilfield.slb.com/Display.cfm?Term=diesel-oil%20mud |site=glossary.oilfield.slb.com}}.</ref>.
 {{Loupe|boue de forage}}
-Durant la [[Seconde Guerre mondiale]], lors du développement de [[Moteur-fusée|moteurs de fusée]] en [[Allemagne]], un carburant « {{nobr|diesel J-2}} » a été utilisé comme composant de carburant de plusieurs moteurs, dont celui de la fusée [[BMW 109-718]]<Ref name = CIOSCBMW />. Ce carburant a aussi servi pour des moteurs à [[turbine à gaz]] BMW<ref name=CIOSCBMW>{{Lien web |langue=en |auteur=P.R. Price, Flight Lieutenant |titre=Gas turbine development by BMW |url=http://www.cdvandt.org/CIOS-XXVI-30.pdf |format=pdf |site=cdvandt.org |éditeur=Combined Intelligence Objectives Sub-Committee |consulté le=7 juin 2014}}.</ref>.
+Durant la [[Seconde Guerre mondiale]], lors du développement de [[Moteur-fusée|moteurs de fusée]] en [[Allemagne]], un carburant « {{nobr|diesel J-2}} » a été utilisé comme composant de carburant de plusieurs moteurs, dont celui de la fusée {{lnobr|BMW 109-718}}<Ref name = CIOSCBMW />. Ce carburant a aussi servi pour des moteurs à [[turbine à gaz]] BMW<ref name=CIOSCBMW>{{Lien web |langue=en |auteur=P.R. Price, Flight Lieutenant |titre=Gas turbine development by BMW |url=http://www.cdvandt.org/CIOS-XXVI-30.pdf |format=pdf |site=cdvandt.org |éditeur=Combined Intelligence Objectives Sub-Committee |consulté le=7 juin 2014}}.</ref>.
-Selon l'[[Union française des industries pétrolières]] (UFIP), du {{Date-|1|11|2017}} au {{date-|31 octobre 2018}}, la consommation française de carburants pétroliers a atteint {{unité|50,69 millions de m3}}, soit une baisse de 1,1 % par rapport à la consommation des douze mois précédents. Le gazole recule légèrement alors que l'essence progresse, mais la part du gazole reste stable dans la consommation de carburants routiers (79,3 % du total)<ref>{{Lien web |site=[[Union française des industries pétrolières|ufip.fr]] |année=2018 |url=https://www.ufip.fr/actualites/la-consommation-francaise-de-produits-petroliers-en-octobre-2018 |titre=La consommation française de produits pétroliers en octobre 2018 |consulté le=2 décembre 2018}}.</ref>.
+Selon l'[[Union française des industries pétrolières]] (UFIP), du {{Date-|1|11|2017}} au {{date-|31 octobre 2018}}, la consommation française de carburants pétroliers a atteint {{nobr|50,69 millions}} de {{nb|m3}}, soit une baisse de 1,1 % par rapport à la consommation des douze mois précédents. Le gazole recule légèrement alors que l'essence progresse, mais la part du gazole reste stable dans la consommation de carburants routiers (79,3 % du total)<ref>{{Lien web |site=[[Union française des industries pétrolières|ufip.fr]] |année=2018 |url=https://www.ufip.fr/actualites/la-consommation-francaise-de-produits-petroliers-en-octobre-2018 |titre=La consommation française de produits pétroliers en octobre 2018 |consulté le=2 décembre 2018}}.</ref>.
 == Classifications ==
@@ Ligne 204 : / Ligne 204 : @@
 * le carburant diesel léger « type A » d'usage particulier.
-Durant plusieurs décennies, le gazole canadien était aussi défini par sa teneur en [[Composé organosulfuré|composés organosulfurés]] ; on parlait alors « d'ordinaire », de « faible teneur en [[soufre]] » et de « très faible teneur en soufre ». Le soufre permet de limiter l'accumulation de particules en suspension à l'arrivée dans le pot d'échappement{{refnec}}{{pas clair}}. Néanmoins, pour améliorer la [[qualité de l'air]] et de l'environnement, le gouvernement canadien a restreint la vente de carburant à ceux à « très faible teneur en soufre » depuis {{date-|septembre 2006}}<ref>{{Lien web |url=http://publications.gc.ca/collections/collection_2015/rncan-nrcan/M12-19-2007-1-fra.pdf |format=pdf |site=publications.gc.ca |titre=Aperçu du marché des produits pétroliers |date=mai 2007|auteur institutionnel=Division du pétrole, Ressources naturelles Canada |consulté le=23 juillet 2016}}.</ref>. Effectivement, le soufre s'[[Réaction d'oxydoréduction|oxyde]] dans la chambre de combustion pour faire place au [[dioxyde de soufre]], lequel participe au brouillard urbain (smog) et à l'[[Pluie acide|acidification des pluies]]. Les teneurs maximales en soufre ont considérablement baissé (en France, elle a été divisée par cinquante en quinze ans, passant de cinq-cents milligrammes par kilogramme en 1996 à trois-cent-cinquante en 2000 puis à cinquante en 2008 et enfin à dix milligrammes par kilogramme en 2009).
+Durant plusieurs décennies, le gazole canadien était aussi défini par sa teneur en [[Composé organosulfuré|composés organosulfurés]] ; on parlait alors « d'ordinaire », de « faible teneur en [[soufre]] » et de « très faible teneur en soufre ». Le soufre permet de limiter l'accumulation de particules en suspension à l'arrivée dans le pot d'échappement{{refnec}}{{pas clair}}. Néanmoins, pour améliorer la [[qualité de l'air]] et de l'environnement, le gouvernement canadien a restreint la vente de carburant à ceux à « très faible teneur en soufre » depuis {{date-|septembre 2006}}<ref>{{Lien web |url=http://publications.gc.ca/collections/collection_2015/rncan-nrcan/M12-19-2007-1-fra.pdf |format=pdf |site=publications.gc.ca |titre=Aperçu du marché des produits pétroliers |date=mai 2007|auteur institutionnel=Division du pétrole, Ressources naturelles Canada |consulté le=23 juillet 2016}}.</ref>. Effectivement, le soufre s'[[Réaction d'oxydoréduction|oxyde]] dans la [[chambre de combustion]] pour faire place au [[dioxyde de soufre]], lequel participe au brouillard urbain (smog) et à l'[[Pluie acide|acidification des pluies]]. Les teneurs maximales en soufre ont considérablement baissé (en France, elle a été divisée par 50 en {{nobr|15 ans}}, passant de {{nb|500 mg/kg}} en 1996 à 350 en 2000 puis à 50 en 2008 et enfin à {{nb|10 mg/kg}} en 2009).
 == Autres formulations ==
-Lorsque le gazole est fabriqué sans pétrole ou avec une portion moindre de gazole pétrolier, on parle de [[biogazole]]. Ce terme récent est contesté à cause de sa [[wikt:connotation|connotation]] environnementale plus ou moins usurpée. Ce terme recouvre deux carburants différents :
+Lorsque le gazole est fabriqué sans pétrole ou avec une portion moindre de gazole pétrolier, on parle de [[biogazole]]. Ce terme récent est contesté à cause de sa connotation environnementale plus ou moins usurpée. Ce terme recouvre deux carburants différents :
-* le gazole mélangé à des carburants d'origine [[végétal]]e ([[biocarburant]]), qu'il s'agisse d'huiles ou de [[bioéthanol]]. L'appellation est dans ce cas usurpée car le pourcentage de carburant d'origine végétale est généralement faible (~10 %). Il s'agit de [[gazole oxygéné]], terme plus correct mais peu utilisé dans le monde francophone ;
+* le gazole mélangé à des carburants d'origine végétall ([[biocarburant]]), qu'il s'agisse d'huiles ou de [[bioéthanol]]. L'appellation est dans ce cas usurpée car le pourcentage de carburant d'origine végétale est généralement faible (~10 %). Il s'agit de [[gazole oxygéné]], terme plus correct mais peu utilisé dans le monde francophone ;
 * le carburant d'origine végétale utilisable par les moteurs Diesel. Généralement, de l'[[ester éthylique d'huile végétale]] (EEHV) ou de l'[[ester méthylique d'huile végétale]] (EMHV). L'EEHV a l'avantage d'être productible à partir d'[[éthanol]] et d'huile végétale, soit des produits que l'on peut obtenir à 100 % à partir de l'agriculture.
 Certains proposent le terme « agridiesel » mais cette nomenclature fait encore l'objet de discussions.
-Le diésel européen contient 6 % d'huiles végétales, et jusqu'à 7 % dans le B7<ref name="rtbf">{{Lien web |titre=De l'huile de palme dans le diesel de votre voiture |url=https://www.rtbf.be/info/societe/onpdp/enquetes/detail_de-l-huile-de-palme-dans-le-diesel-de-votre-voiture |site=rtbf.be |éditeur=[[Radio-télévision belge de la Communauté française|RTBF]] |consulté le=}}.</ref>.
+Le diésel européen contient 6 % d'huiles végétales, et jusqu'à 7 % dans le B7<ref name="rtbf">{{Lien web |titre=De l'huile de palme dans le diesel de votre voiture |url=https://www.rtbf.be/info/societe/onpdp/enquetes/detail_de-l-huile-de-palme-dans-le-diesel-de-votre-voiture |site=rtbf.be |éditeur=[[Radio-télévision belge de la Communauté française|RTBF]]}}.</ref>.
 L'huile du biogazole belge contient 80 % d'huile de soja, et 10 % d'[[huile de palme]]. Pour l'Europe, l'huile est plus nocive pour l'environnement que le gazole<ref name="rtbf" />.
-En France, le biogazole représente 76 % de la consommation nationale d'[[huile de palme]]<ref>{{Lien web |titre=De l'huile de palme est dans nos carburants |url=https://www.linfodurable.fr/conso/76-de-lhuile-de-palme-est-dans-nos-carburants-2903 |site=linfodurable.fr |consulté le=}}.</ref>.
+En France, le biogazole représente 76 % de la consommation nationale d'[[huile de palme]]<ref>{{Lien web |titre=De l'huile de palme est dans nos carburants |url=https://www.linfodurable.fr/conso/76-de-lhuile-de-palme-est-dans-nos-carburants-2903 |site=linfodurable.fr}}.</ref>.
-En Europe, en 2015, les véhicules diésel ont consommé 3,35 millions de tonnes d’huile de palme, soit environ 46 % de l'huile de palme utilisée dans l’Union européenne<ref>{{Lien web |titre=Diesel : l’Europe carbure à l'huile de palme |url=https://www.liberation.fr/futurs/2016/11/25/diesel-l-europe-carbure-a-l-huile-de-palme_1531024 |site=[[Libération (journal)|liberation.fr]] |date=25 novembre 2016|consulté le=}}.</ref>.
+En Europe, en 2015, les véhicules diesel ont consommé {{nobr|3,35 millions}} de tonnes d’huile de palme, soit environ 46 % de l'huile de palme utilisée dans l’Union européenne<ref>{{Lien web |titre=Diesel : l’Europe carbure à l'huile de palme |url=https://www.liberation.fr/futurs/2016/11/25/diesel-l-europe-carbure-a-l-huile-de-palme_1531024 |site=[[Libération (journal)]] |date=25 novembre 2016}}.</ref>.
-Pour cette raison, l'Europe a réduit les objectifs de 2020 de 10 % (B10) à 7 % (B7)<ref name="rtbf" />, avec pour objectif de remplacer tout ou partie des biocarburants de la première génération par des biocarburants de seconde génération<ref name="rtbf" />{{,}}<ref>{{Lien web |titre=L'huile de palme bannie des transports en Europe |url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/01/17/l-huile-de-palme-bannie-des-transports-en-europe_5243189_3244.html |site=[[Le Monde|lemonde.fr]] |date=17 janvier 2018|consulté le=}}.</ref>.
+Pour cette raison, l'Europe a réduit les objectifs de 2020 de 10 % (B10) à 7 % (B7)<ref name="rtbf" />, avec pour objectif de remplacer tout ou partie des biocarburants de la première génération par des biocarburants de seconde génération<ref name="rtbf" />{{,}}<ref>{{Lien web |titre=L'huile de palme bannie des transports en Europe |url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/01/17/l-huile-de-palme-bannie-des-transports-en-europe_5243189_3244.html |site=[[Le Monde]] |date=17 janvier 2018}}.</ref>.
-La masse volumique du gazole est d'environ {{unité|850|kg/m|3}}.
+La [[masse volumique]] du gazole est d'environ {{unité|850|kg/m|3}}.
-En France, il n'y a pas obligation d'utiliser du gazole dans les moteurs des engins agricoles ou de travaux publics. En général, le [[fioul domestique]] (FOD), cousin du ''gazole'', est utilisé à la place. Depuis 2012, il est interdit d'utiliser du fioul dans les moteurs agricoles, le carburant à utiliser est le GNR (gasoil non routier) ce n'est plus une base fioul avec beaucoup de soufre, mais une base gasoil avec des huiles végétales ou des graisses animales. Ce nouveau carburant à un taux de cétane plus élevé, soit 56 contre un fioul à 40 ou 49. Ce carburant est plus fragile.
+En France, il n'y a pas obligation d'utiliser du gazole dans les moteurs des engins agricoles ou de travaux publics. En général, le [[fioul domestique]] (FOD), cousin du ''gazole'', était utilisé à la place. Depuis 2012, il est interdit d'utiliser du fioul dans les moteurs agricoles, le carburant à utiliser est le GNR (gasoil non routier) ce n'est plus une base fioul avec beaucoup de soufre, mais une base gasoil avec des huiles végétales ou des graisses animales. Ce nouveau carburant a un taux de cétane plus élevé, soit 56 contre un fioul à 40 ou 49. Ce carburant est plus fragile.
 De même, les [[avion]]s à moteur Diesel sont autorisés à utiliser du [[jet A1]], un [[kérosène]] un peu plus léger que le fioul mais suffisamment gras pour ne pas gripper les [[pompe]]s. En cas de crise majeure, les moteurs Diesel des véhicules militaires sont prévus pour l'usage du jet A1 (recommandation OTAN).
@@ Ligne 232 : / Ligne 232 : @@
 Le gazole classique est un [[hydrocarbure]] fossile qui contribue aux émissions de [[gaz à effet de serre]] au cours du processus de production et de transport et lors de son utilisation.
-Avec les fiouls lourds, il contribuait autrefois aux pluies acides soufrées mais est de mieux en mieux désouffré (aujourd'hui ce sont plutôt les NOx qui acidifient les pluies et contribuent, une fois transformés en nitrites et nitrates s'ajoutant aux apports agricoles, à l'eutrophisation des cours d'eau et des lacs).
+Avec les fiouls lourds, il contribuait autrefois aux pluies acides soufrées mais est de mieux en mieux désoufré (aujourd'hui ce sont plutôt les {{Formule chimique|NO|x}} qui acidifient les pluies et contribuent, une fois transformés en nitrites et nitrates s'ajoutant aux apports agricoles, à l'eutrophisation des cours d'eau et des lacs).
-En saison froide et dans les pays froids, le gazole se fige en dessous d'une certaine température ; pour éviter cela, il faut le réchauffer ou adjoindre un additif à sa composition. Le gazole du commerce contient de très faible quantité de plusieurs métaux toxiques (dont par exemple pour des gazoles vendus à la pompe en 1999 : du cadmium ({{nb|0,0001 μg/g}}), du chrome ({{nb|0,006 μg/g}}), du cuivre ({{nb|0,07 μg/g}}) et du zinc ({{nb|0,23 μg/g}}) et {{incise|ce qui est plus surprenant}} une quantité très significative de [[plomb]] ({{nb|1,1 μg/g}})<ref name=RapportAdeme2006Rech/> ; ces métaux proviennent du [[pétrole]] lui-même et/ou ont été ajoutés comme additifs ([[antioxydant]]s, [[détergent]]s…)<ref>{{Ouvrage |auteur1=C. Pagotto |titre=Étude sur l'émission et le transfert dans les eaux et les sols des éléments traces métalliques et des hydrocarbures en domaine routier |nature ouvrage=thèse, chimie et microbiologie, LCPC |date=novembre 1999}} {{commentaire biblio SRL|voir tableau 23 : « Estimation des teneurs en métaux d'un gazole du commerce »}}.</ref>.
+En saison froide et dans les pays froids, le gazole se fige en dessous d'une certaine température ; pour éviter cela, il faut le réchauffer ou adjoindre un additif à sa composition. Le gazole du commerce contient de très faible quantité de plusieurs métaux toxiques (dont par exemple pour des gazoles vendus à la pompe en 1999 : du cadmium ({{nb|0,0001 μg/g}}), du chrome ({{nb|0,006 μg/g}}), du cuivre ({{nb|0,07 μg/g}}) et du zinc ({{nb|0,23 μg/g}}) et une quantité très significative de [[plomb]] ({{nb|1,1 μg/g}})<ref name=RapportAdeme2006Rech/> ; ces métaux proviennent du [[pétrole]] lui-même et/ou ont été ajoutés comme additifs ([[antioxydant]]s, [[détergent]]s…)<ref>{{Ouvrage |auteur1=C. Pagotto |titre=Étude sur l'émission et le transfert dans les eaux et les sols des éléments traces métalliques et des hydrocarbures en domaine routier |nature ouvrage=thèse, chimie et microbiologie, LCPC |date=novembre 1999}} {{commentaire biblio SRL|voir tableau 23 : « Estimation des teneurs en métaux d'un gazole du commerce »}}.</ref>.
 Les gaz d'échappement des moteurs Diesel posent en outre trois problèmes sanitaires majeurs :
 # Ils sont classés [[cancérogène]]s par l'[[Organisation mondiale de la santé]] (voir la [[Liste des cancérogènes du groupe 1 du CIRC]]), associés au [[cancer du poumon]] et au [[cancer de la vessie]]<ref name=CIRC>{{Lien web |titre=Les gaz d'échappement des moteurs Diesel cancérogènes |url=http://www.iarc.fr/fr/media-centre/pr/2012/pdfs/pr213_F.pdf |format=pdf |site=iarc.fr |éditeur=Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) |consulté le=18 novembre 2012|date=12 juin 2012}}.</ref> ;
 # Ils contiennent des [[Oxyde d'azote|oxydes d'azote]] ({{Formule chimique|NO|x}}, au cœur de l'[[affaire Volkswagen]]) en proportion variable selon les moteurs, la température du moteur et selon la manière de conduire <br />Jusqu'à la généralisation de la norme {{lnobr|Norme européenne d'émission|Euro 6b}} pour tous les véhicules immatriculés à partir du {{date-|1|9|2015}}, les émissions d'oxydes d'azote autorisées pour les véhicules Diesel étaient nettement plus élevées que celles autorisées pour les véhicules à essence. Depuis 2015, les maxima autorisés pour les deux types de motorisation sont proches ({{Unité|80 mg/km}} pour les véhicules Diesel et {{Unité|60 mg/km}} pour les véhicules à essence), mais les émissions en conditions réelles d'utilisation restent beaucoup plus élevées qu'annoncées par de nombreux fabricant pour les véhicules Diesel<ref>{{Lien web |url=http://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/avis_ademe_emissions_particules_vehicules_juin2014.pdf |format=pdf |site=ademe.fr |titre=Émissions de particules et de NOx par les véhicules routiers |éditeur=[[Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie|Ademe]] |date=juin 2014|consulté le=2 août 2016}}.</ref>. Les hautes températures internes du moteur Diesel favorisent la production d'oxyde d’azote que la [[réduction catalytique sélective]] peut réduire, mais en nécessitant un réservoir d'[[urée]] à réapprovisionner régulièrement<ref>{{Lien web |titre=Système compact de dépollution SCR-urée intégré dans le filtre à particules |url=http://www.agence-nationale-recherche.fr/?Projet=ANR-11-VPTT-0002 |site=agence-nationale-recherche.fr |date= 2011|consulté le=20 mars 2017}}.</ref> et avec l'inconvénient d'alors contribuer à faire remonter les émissions de particules. Pour limiter le besoin en urée, les constructeurs utilisent souvent conjointement la réduction catalytique et la [[recirculation des gaz d'échappement]] ;
-# Leur combustion émet des [[Particules en suspension|particules fines]] et suies<ref>{{Ouvrage |auteur1=O. Mathieu |titre=Étude cinétique de la formation des particules de suie dans les conditions de fonctionnement des moteurs automobiles |lieu=Orléans |nature ouvrage=thèse de doctorat |année=2006 |présentation en ligne=https://www.theses.fr/2006ORLE2057}}.</ref>, dans une proportion qui peut varier selon la formulation du gazole<ref name=These99>{{Ouvrage |auteur1=M. Auphan De Tessan |titre=Influence de la formulation du gazole sur les rejets solides des moteurs Diesel : étude des schémas de formation des particules |lieu=Orléans |nature ouvrage=thèse de doctorat |année=1999 |présentation en ligne=https://www.theses.fr/1999ORLE2071}}.</ref>. Ces particules parfois dites « particules Diesel » sont {{Citation|constituées d'une partie minérale avec un cœur carboné majoritaire, des sulfates, de l'eau, des traces métalliques}} présentant une toxicité respiratoire<ref>{{Lien web |auteurs=Boland S., Baeza-Squiban A. et Marano F. |année=2001 |url=http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/1972/MS_2001_5_596.pdf?sequence=4 |titre=Toxicité respiratoire des particules Diesel : les mécanismes cellulaires et moléculaires |site=[[institut national de la santé et de la recherche médicale|inserm.fr]] |consulté le=}}.</ref>.<br />La comparaison avec le moteur à essence à injection directe est moins tranchée, car il est aussi émetteurs de ce type de polluants. La norme {{nobr|Euro 6b}} autorise un taux d'émission de particules fines analogue pour les moteurs à essence et Diesel si on les mesure en {{nb|mg/km}} ({{Unité|4.5 mg/km}} contre {{Unité|5 mg/km}}), mais elle autorise un nombre de particules dix fois plus élevé pour les moteurs à essence ({{Unité|6 e12}} contre {{Unité|6|e=11|/km}}). Des mesures effectuées sur une [[Renault Mégane]] 1.2 TCe, une [[Ford Focus]] 1.0 EcoBoost et une [[Hyundai i40]] 1.6 GDI ont montré que, bien que ces véhicules respectaient la norme applicable aux moteurs à essence, ils dépassaient celle applicable aux moteurs Diesel<ref>{{Lien web |url=http://automobile.challenges.fr/dossiers/20150129.LQA6990/particules-l-essence-et-l-hybride-pire-que-le-diesel.html |titre=Particules : l'essence et l'hybride pires que le Diesel |site=[[Challenges|automobile.challenges.fr]] |date=24 mars 2015|consulté le=22 juillet 2016}}.</ref>. Il faudra attendre le {{date-|1 septembre 2018}} pour que la norme {{nobr|Euro 6c}} impose aux véhicules essence à injection directe nouvellement immatriculés une limite d'émission de particules fines identique à celle appliquée aux véhicules Diesel immatriculés depuis 2011 ({{nobr|norme Euro 5}}). <br />Ces particules fines s'ajoutent dans l'air à celles émises notamment par les pneus, les freins et les embrayages<ref>{{Lien web |url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2015/01/19/le-diesel-n-est-pas-seul-responsable-de-la-pollution-automobile_4558887_3244.html |titre=Le diesel n’est pas seul responsable de la pollution automobile |site=[[Le Monde|lemonde.fr]] |date=19 janvier 2015|consulté le=22 juillet 2016}}.</ref>, et par le chauffage au charbon et au bois<ref>{{Lien web |url=https://www.ladepeche.fr/article/2016/02/10/2274054-particules-fines-diesel-et-bois-en-accusation.html |titre=Pollution de l'air : particules fines, diesel et bois en accusation |site=[[La Dépêche du Midi|ladepeche.fr]] |date=10 février 2016|consulté le=22 juillet 2016}}.</ref>. Enfin tous les moteurs émettent des polluants dits « non réglementés » ({{ex}} HAP, COV, aldéhydes et cétones, résidus de catalyseurs)<ref name=RapportAdeme2006Rech>{{Lien web |auteurs=Pillot, D., Guegan, H., Paturel, L., Cazier, F., Déchaux, J. C., Combet, E., … et Perret, P. |titre=Émissions unitaires de métaux et de polluants non réglementés des voitures particulières équipées ou non de filtre à particules |url=https://hal-sde.archives-ouvertes.fr/docs/00/54/59/06/PDF/Rapport-final-Diesel_FAP_compresse.pdf |site=hal-sde.archives-ouvertes.fr |date=juillet 2006|consulté le=}} {{commentaire biblio SRL|rapport de recherche, convention ADEME {{n°|03 66 C0040}} ; référence INRETS : C04-10 ; rapport LTE {{n°|0624}}}}.</ref>. Le moment de régénération du filtre à particule correspond à une augmentation de {{Citation|près de {{nb|e15 particules}} par kilomètre au lieu de {{nb|e12}} pour les ultra fines, soit une multiplication par un facteur 10 à {{formatnum:1000}} suivant les cas, et cela est vrai quel que soit le type de filtre, système DPNR (Toyota), filtre à revêtement catalytique (Renault) ou additif au carburant (VW). On note par ailleurs que le filtre de type DPNR retient moins bien les particules que les autres modèles, et ce sur l'ensemble du spectre de taille}}<ref name=RapportAdeme2006Rech/>.
+# Leur combustion émet des [[Particules en suspension|particules fines]] et suies<ref>{{Ouvrage |auteur1=O. Mathieu |titre=Étude cinétique de la formation des particules de suie dans les conditions de fonctionnement des moteurs automobiles |lieu=Orléans |nature ouvrage=thèse de doctorat |année=2006 |présentation en ligne=https://www.theses.fr/2006ORLE2057}}.</ref>, dans une proportion qui peut varier selon la formulation du gazole<ref name=These99>{{Ouvrage |auteur1=M. Auphan De Tessan |titre=Influence de la formulation du gazole sur les rejets solides des moteurs Diesel : étude des schémas de formation des particules |lieu=Orléans |nature ouvrage=thèse de doctorat |année=1999 |présentation en ligne=https://www.theses.fr/1999ORLE2071}}.</ref>. Ces particules parfois dites « particules Diesel » sont {{Citation|constituées d'une partie minérale avec un cœur carboné majoritaire, des sulfates, de l'eau, des traces métalliques}} présentant une toxicité respiratoire<ref>{{Lien web |auteurs=Boland S., Baeza-Squiban A. et Marano F. |année=2001 |url=http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/1972/MS_2001_5_596.pdf?sequence=4 |titre=Toxicité respiratoire des particules Diesel : les mécanismes cellulaires et moléculaires |site=[[institut national de la santé et de la recherche médicale]]}}.</ref>.<br />La comparaison avec le moteur à essence à injection directe est moins tranchée, car il est aussi émetteur de ce type de polluants. La norme {{nobr|Euro 6b}} autorise un taux d'émission de particules fines analogue pour les moteurs à essence et Diesel si on les mesure en {{nb|mg/km}} ({{Unité|4.5 mg/km}} contre {{Unité|5 mg/km}}), mais elle autorise un nombre de particules dix fois plus élevé pour les moteurs à essence ({{Unité|6 e12}} contre {{Unité|6 e11 /km}}). Des mesures effectuées sur une [[Renault Mégane]] {{nobr|1.2 TCe}}, une [[Ford Focus]] {{nobr|1.0 EcoBoost}} et une {{lnobr|Hyundai i40}} {{nobr|1.6 GDI}} ont montré que, bien que ces véhicules respectaient la norme applicable aux moteurs à essence, ils dépassaient celle applicable aux moteurs Diesel<ref>{{Lien web |url=http://automobile.challenges.fr/dossiers/20150129.LQA6990/particules-l-essence-et-l-hybride-pire-que-le-diesel.html |titre=Particules : l'essence et l'hybride pires que le Diesel |site=[[Challenges|automobile.challenges.fr]] |date=24 mars 2015|consulté le=22 juillet 2016}}.</ref>. Il faudra attendre le {{date-|1 septembre 2018}} pour que la norme {{nobr|Euro 6c}} impose aux véhicules essence à injection directe nouvellement immatriculés une limite d'émission de particules fines identique à celle applicable aux véhicules Diesel immatriculés depuis 2011 ({{nobr|norme Euro 5}}). <br />Ces particules fines s'ajoutent dans l'air à celles émises notamment par les pneus, les freins et les embrayages<ref>{{Lien web |url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2015/01/19/le-diesel-n-est-pas-seul-responsable-de-la-pollution-automobile_4558887_3244.html |titre=Le diesel n’est pas seul responsable de la pollution automobile |site=[[Le Monde]] |date=19 janvier 2015|consulté le=22 juillet 2016}}.</ref>, et par le chauffage au charbon et au bois<ref>{{Lien web |url=https://www.ladepeche.fr/article/2016/02/10/2274054-particules-fines-diesel-et-bois-en-accusation.html |titre=Pollution de l'air : particules fines, diesel et bois en accusation |site=[[La Dépêche du Midi|ladepeche.fr]] |date=10 février 2016|consulté le=22 juillet 2016}}.</ref>. Enfin tous les moteurs émettent des polluants dits « non réglementés » ({{ex}} HAP, COV, aldéhydes et cétones, résidus de catalyseurs)<ref name=RapportAdeme2006Rech>{{Lien web |auteurs=Pillot, D., Guegan, H., Paturel, L., Cazier, F., Déchaux, J. C., Combet, E., … et Perret, P. |titre=Émissions unitaires de métaux et de polluants non réglementés des voitures particulières équipées ou non de filtre à particules |url=https://hal-sde.archives-ouvertes.fr/docs/00/54/59/06/PDF/Rapport-final-Diesel_FAP_compresse.pdf |site=hal-sde.archives-ouvertes.fr |date=juillet 2006}} {{commentaire biblio SRL|rapport de recherche, convention ADEME {{n°|03 66 C0040}} ; référence INRETS : C04-10 ; rapport LTE {{n°|0624}}}}.</ref>. Le moment de régénération du filtre à particule correspond à une augmentation de {{Citation|près de {{nb|e15 particules}} par kilomètre au lieu de {{nb|e12}} pour les ultra fines, soit une multiplication par un facteur 10 à {{formatnum:1000}} suivant les cas, et cela est vrai quel que soit le type de filtre, système DPNR (Toyota), filtre à revêtement catalytique (Renault) ou additif au carburant (VW). On note par ailleurs que le filtre de type DPNR retient moins bien les particules que les autres modèles, et ce sur l'ensemble du spectre de taille}}<ref name=RapportAdeme2006Rech/>.
 En France, pays qui a longtemps fortement soutenu le diesel :
-* en {{date-|octobre 2015}}, l'ex-ministre de l'Écologie [[Delphine Batho]] a demandé à une commission de faire des propositions sur les moteurs au gazole<ref>{{Lien web |url=http://www.lepoint.fr/automobile/securite/les-parlementaires-se-penchent-sur-l-avenir-du-diesel-15-10-2015-1973744_657.php |titre=Les parlementaires se penchent sur l'avenir du diesel |site=[[Le Point|lepoint.fr]] |date=15 octobre 2015|consulté le=22 juillet 2016}}.</ref>, et été désignée comme rapporteur de cette commission. Les parlementaires ont envisagé la question sous son aspect technique, et de [[santé publique]] ;
+* en {{date-|octobre 2015}}, l'ex-ministre de l'Écologie [[Delphine Batho]] a demandé à une commission de faire des propositions sur les moteurs au gazole<ref>{{Lien web |url=http://www.lepoint.fr/automobile/securite/les-parlementaires-se-penchent-sur-l-avenir-du-diesel-15-10-2015-1973744_657.php |titre=Les parlementaires se penchent sur l'avenir du diesel |site=[[Le Point]] |date=15 octobre 2015|consulté le=22 juillet 2016}}.</ref>, et été désignée comme rapporteur de cette commission. Les parlementaires ont envisagé la question sous son aspect technique, et de [[santé publique]] ;
-* en {{date-|octobre 2017}}, la hausse de la fiscalité du gazole est votée. Elle devrait aligner les taxations de l'essence (en la diminuant) et du gazole (en l'augmentant), progressivement de 2017 à 2021<ref>{{Lien web |titre=Les députés votent la hausse de la fiscalité sur le diesel |site=[[la Dépêche du Midi|ladepeche.fr]] |url=https://www.ladepeche.fr/article/2017/10/22/2670588-deputes-votent-hausse-fiscalite-diesel.html |date=22 octobre 2017|consulté le=23 octobre 2017}}.</ref>. Le prix du gazole devrait même dépasser celui de l'essence à cette date<ref>{{Lien web |url=https://www.ouest-france.fr/economie/transports/carburants-essence-diesel/le-gazole-bientot-au-meme-prix-que-l-essence-5975269 |titre=Le gazole bientôt au même prix que l'essence |site=[[Ouest-France|ouest-france.fr]] |date=19 septembre 2018|consulté le=2 novembre 2018}}.</ref>.
+* en {{date-|octobre 2017}}, la hausse de la fiscalité du gazole est votée. Elle devrait aligner les taxations de l'essence (en la diminuant) et du gazole (en l'augmentant), progressivement de 2017 à 2021<ref>{{Lien web |titre=Les députés votent la hausse de la fiscalité sur le diesel |site=[[la Dépêche du Midi]] |url=https://www.ladepeche.fr/article/2017/10/22/2670588-deputes-votent-hausse-fiscalite-diesel.html |date=22 octobre 2017|consulté le=23 octobre 2017}}.</ref>. Le prix du gazole devrait même dépasser celui de l'essence à cette date<ref>{{Lien web |url=https://www.ouest-france.fr/economie/transports/carburants-essence-diesel/le-gazole-bientot-au-meme-prix-que-l-essence-5975269 |titre=Le gazole bientôt au même prix que l'essence |site=[[Ouest-France]] |date=19 septembre 2018|consulté le=2 novembre 2018}}.</ref>.
 == Production ==
@@ Ligne 250 : / Ligne 250 : @@
 Le gazole d'origine fossile, par opposition au [[biogazole]] produit à partir de végétaux, est issu de la [[distillation du pétrole]]<ref>{{Lien web |auteur=Charles Cresson Wood |titre=Kicking The Gasoline & Petro-Diesel Habit - A Business Manager's Blueprint For Action |url=http://www.maccompanion.com/macc/archives/April2008/Greenware/KickingGasoline.htm |archive-url=https://web.archive.org/web/20080409151250/http://www.maccompanion.com/macc/archives/April2008/Greenware/KickingGasoline.htm |site=maccompanion.com |éditeur=macCompanion Magazine |date=9 avril 2008|consulté le=3 décembre 2018}} {{commentaire biblio SRL| (review by Robert Pritchett)}}.</ref>. Dans la chaine de raffinage, il fait partie des carburants moyens (gazole, kérosène, et fioul domestique). Le gazole d'origine fossile est le type de gazole le plus vendu au monde comme carburant (et dans une moindre mesure comme solvant de certains produits chimiques). Une partie du gazole est mélangé à des fiouls plus lourds pour les rendre moins difficilement utilisables.
-Il est produit par [[distillation fractionnée]] de [[pétrole brut]] quand ce dernier atteint une température comprise entre {{tmp|200|°C}} et {{tmp|350|°C}} à [[pression atmosphérique]], ce qui donne un mélange de [[chaîne carbonée|chaînes carbonées]] contenant typiquement de {{nb|8 à 21 [[atome]]s}} de [[carbone]] par [[molécule]] de gazole dit « gazole atmosphérique »<ref>{{Chapitre |langue=en|auteur=Collins C. |année=2007 |titre=Implementing Phytoremediation of Petroleum Hydrocarbons |titre ouvrage=Methods in Biotechnology |éditeur=Humana Press |isbn=1-58829-541-9 }}.</ref> que l'on peut séparer en gazole léger et gazole lourd ; une distillation sous vide permet alors de séparer les résidus atmosphériques en gazole léger sous vide (qui est mélangé au gazole léger atmosphérique pour donner du « gazole moteur »), en gazole lourd sous vide, en fiouls lourds et en résidus sous vide (utilisables pour produire des bitumes){{sfn|Soleille|p=6}}.
+Il est produit par [[distillation fractionnée]] de [[pétrole brut]] quand ce dernier atteint une température comprise entre {{tmp|200|°C}} et {{tmp|350|°C}} à [[pression atmosphérique]], ce qui donne un mélange de [[chaîne carbonée|chaînes carbonées]] contenant typiquement de {{nb|8 à 21 atomes}} de [[carbone]] par [[molécule]] de gazole dit « gazole atmosphérique »<ref>{{Chapitre |langue=en|auteur=Collins C. |année=2007 |titre=Implementing Phytoremediation of Petroleum Hydrocarbons |titre ouvrage=Methods in Biotechnology |éditeur=Humana Press |isbn=1-58829-541-9}}.</ref> que l'on peut séparer en gazole léger et gazole lourd ; une distillation sous vide permet alors de séparer les résidus atmosphériques en gazole léger sous vide (qui est mélangé au gazole léger atmosphérique pour donner du « gazole moteur »), en gazole lourd sous vide, en fiouls lourds et en résidus sous vide (utilisables pour produire des bitumes){{sfn|Soleille|p=6}}.
 == Vers une diminution des usages du gazole et des fiouls lourds ==
@@ Ligne 257 : / Ligne 257 : @@
 Avec les [[Choc pétrolier|chocs pétroliers]] et le développement du nucléaire puis l'apparition des [[biocarburant]]s, des alternatives (moins polluantes) concurrencent de plus en plus le gazole (qui reste cependant favorisé car moins taxé que l'essence).
-Selon l'[[Institut national de l'environnement industriel et des risques]] (Ineris) en 2014, cette [[prospective|tendance]] devrait se prolonger<ref>{{Lien web |id=Soleille |auteur=S. Soleille |titre=L’industrie du raffinage et le devenir des fiouls lourds |url=https://www.osti.gov/etdeweb/servlets/purl/20771835 |site=osti.gov |éditeur=ministère de l’Écologie et du Développement durable |date=30 janvier 2004|consulté le=}} {{commentaire biblio SRL|rapport de 61 pages commandé par le ministère}}.</ref>. Le « marché des soutes » (marine marchande et de guerre) a légèrement progressé au début du {{s-|XX}} puis s'est contracté<ref>{{Lien web |auteur=Cdt. L. Bekourian |titre=Fiouls lourds/Soutes - Quelques compléments d'information |url=https://www.afcan.org/dossiers_techniques/soutes.html |site=afcan.org |éditeur=Afcan (Association française des capitaines de navires |consulté le=}}.</ref>, et si les pays pauvres et asiatiques en fort développement depuis les {{lnobr|années 1990}} (Chine notamment) ont absorbé une partie des excédents de production de fiouls peu chers mais polluants (dont le fioul lourd à haute teneur en soufre){{sfn|Soleille|p=à préciser}}, ces pays sont maintenant confrontés à une pollution de l'air croissante.
+Selon l'[[Institut national de l'environnement industriel et des risques]] (Ineris) en 2014, cette [[prospective|tendance]] devrait se prolonger<ref>{{Lien web |id=Soleille |auteur=S. Soleille |titre=L’industrie du raffinage et le devenir des fiouls lourds |url=https://www.osti.gov/etdeweb/servlets/purl/20771835 |site=osti.gov |éditeur=ministère de l’Écologie et du Développement durable |date=30 janvier 2004}} {{commentaire biblio SRL|rapport de 61 pages commandé par le ministère}}.</ref>. Le « marché des soutes » (marine marchande et de guerre) a légèrement progressé au début du {{s-|XX}} puis s'est contracté<ref>{{Lien web |auteur=Cdt. L. Bekourian |titre=Fiouls lourds/Soutes - Quelques compléments d'information |url=https://www.afcan.org/dossiers_techniques/soutes.html |site=afcan.org |éditeur=Afcan (Association française des capitaines de navires}}.</ref>, et si les pays pauvres et asiatiques en fort développement depuis les {{lnobr|années 1990}} (Chine notamment) ont absorbé une partie des excédents de production de fiouls peu chers mais polluants (dont le fioul lourd à haute teneur en soufre){{sfn|Soleille|p=à préciser}}, ces pays sont maintenant confrontés à une pollution de l'air croissante.
 Les raffineurs de pétrole (y compris français) ont d'abord cherché de nouveaux débouchés à l’export (souvent par mer, avec le risque de nouvelles [[Marée noire|marées noires]]{{sfn|Soleille|p=à préciser}}, et avec des couts augmentés par les nouvelles normes imposant les doubles-coques pour les pétroliers). Depuis les années 2000, ils doivent aussi faire face à la concurrence du gaz naturel et du gaz de schiste. Ils ont en outre à répondre aux obligations de [[transition énergétique]] et à une pression croissante de la demande d'alternatives aux énergies fossiles. Des projets de réglementation de la pollution émise par le trafic maritime sont discutés, et sont déjà partiellement mis en œuvre dans le domaine maritime de l'UE. Les raffineries sont poussées à moins émettre de gaz à effet de serre et à produire des carburants plus propres, ce qui implique des investissements significatifs{{sfn|Soleille|p=à préciser}}.
-Comme les débouchés du fioul lourd et du gazole vont probablement encore diminuer voire s'épuiser, peut-être plus vite que prévu (à la suite de l'[[affaire Volkswagen]] et de l'arrivée de nombreuses alternatives) et peut-être d'abord en Europe (ainsi, l'[[Islande]] puis le [[Danemark]] ont annoncé l'interdiction de vente de véhicules diesel et à essence d'ici [[2030]], et la Norvège dès [[2025]] {{incise|bien qu'étant le {{1er|producteur}} d'hydrocarbures de l'UE}} n'autorisera pour les ventes de voitures neuves que des véhicules « zéro émission » ; de même, Paris souhaite interdire tout véhicule diesel en 2024<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=L'Express et AFP |titre=Danemark : les voitures essence et diesel interdites en 2030 |url=https://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/danemark-les-voitures-essence-et-diesel-interdites-en-2030_2038054.html |site=lexpress.fr |date=3 octobre 2018|consulté le=}}.</ref>), une réduction de la part des fiouls lourds dans la chaine de raffinage, voire sa quasi-suppression semble à terme inéluctable{{sfn|Soleille|p=à préciser}}.
+Comme les débouchés du fioul lourd et du gazole vont probablement encore diminuer voire s'épuiser, peut-être plus vite que prévu (à la suite de l'[[affaire Volkswagen]] et de l'arrivée de nombreuses alternatives) et peut-être d'abord en Europe (ainsi, l'[[Islande]] puis le [[Danemark]] ont annoncé l'interdiction de vente de véhicules diesel et à essence d'ici [[2030]], et la Norvège dès [[2025]] n'autorisera pour les ventes de voitures neuves que des véhicules « zéro émission » ; de même, Paris souhaite interdire tout véhicule diesel en 2024<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=''L'Express'' et AFP |titre=Danemark : les voitures essence et diesel interdites en 2030 |url=https://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/danemark-les-voitures-essence-et-diesel-interdites-en-2030_2038054.html |site=lexpress.fr |date=3 octobre 2018}}.</ref>), une réduction de la part des fiouls lourds dans la chaine de raffinage, voire sa quasi-suppression semble à terme inéluctable{{sfn|Soleille|p=à préciser}}.
 Contrairement à une idée reçue, la production de fioul/gazole n'est pas inéluctable dans le processus de raffinage. La réduire ou la supprimer est techniquement faisable, par exemple via des systèmes dits d'« ''upgrading'' » ou « conversion profonde » du gazole, tels que la [[cokéfaction]], l'[[Raffinage du pétrole#Hydrocraquage|hydrocraquage]], la [[gazéification]], qui cassent les longues chaines carbonées pour produire des hydrocarbures plus légers{{sfn|Soleille|p=à préciser}} mais le faire à grande échelle demande de réaménager les raffineries qui ont été conçues pour produire de grandes quantités de fioul lourd et gazole, et l'[[empreinte carbone]] des carburants fossiles va empirer, car la transformation des fiouls en carburants plus légers et plus propres consommera aussi de l'énergie{{sfn|Soleille|p=à préciser}} (qui sera probablement d'origine pétrogazière). L'hydrocraquage permet par exemple de transformer des distillats sous vide (dits « gazoles lourds » (éventuellement mélangés à d’autres résidus lourds) en essence à faible indice d’octane, en kérosène, en gazole léger et du fioul domestique ; ce procédé demande de bien désulfurer la charge, d'en retirer les métaux lourds ou métalloïdes et d'y ajouter ensuite une quantité importante d'hydrogène{{sfn|Soleille|p=à préciser}}. Il pourra probablement bénéficier des progrès techniques attendus dans le cadre de l'[[économie de l'hydrogène]] mais cet hydrogène peut être produit sur place par [[gazéification]] d'une partie des hydrocarbures lourds.
@@ Ligne 327 : / Ligne 327 : @@
 * [[Pouvoir calorifique]]}}
-=== Lien externe ===
+=== Liens externes ===
-* [http://www.ufip.fr Site de l'UFIP] ([[Union française des industries pétrolières]])
+* [https://www.energiesetmobilites.fr/ Site] de l'[[Ufip Énergies et Mobilités]]
 {{Palette|Hydrocarbures|Liquides pour automobiles}}

v · m Gisements et industrie pétro-gazière
Filières	Champ de gaz Liste des réserves gazières Liste des producteurs de gaz Région pétrolifère Liste des réserves pétrolières Liste des producteurs de pétrole Stockage du pétrole et du gaz Réservoir à toit flottant externe Gazomètre Cours du pétrole Marché pétrolier Liste des exportateurs Distribution du pétrole Pétrochimie Distillation du pétrole Raffinage du pétrole Liste des consommateurs Liste de raffineries de pétrole
Produits pétroliers	Pétrole brut Méthane Éthane Propane Butane Naphta Kérosène Gazole Fioul Fioul lourd Bitume Gaz naturel Gaz naturel liquéfié Pétrole non conventionnel Gaz de schiste Huile de schiste Sable bitumineux Schiste bitumineux Classification des hydrocarbures liquides
Articles liés	Choc pétrolier Géopolitique du pétrole Organisation des pays exportateurs de pétrole Forum des pays exportateurs de gaz Plan d'approvisionnement, de production et de distribution du pétrole Pic gazier Pic pétrolier
Pétrole Histoire du pétrole Pétrodollar Analyse d'un pétrole brut Marée noire