« Conflit territorial des îles Senkaku » : différence entre les versions

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Les tensions en mer de Chine orientale sont nombreuses pour diverses raisons et notamment pour le partage des ressources et du territoire des îles Senkaku-Diaoyu. Ces îles sont convoitées par Pékin en raison du potentiel en hydrocarbures de l'archipel, des ressources halieutiques ainsi que des ambitions navales de la Chine. La mer de Chine orientale est un lieu important de passage reliant la Chine aux autres pays d'Asie de l'Est (Japon, Corée…). Ainsi la délimitation des espaces maritimes entre les deux voisins pose également problème. Le Japon veut voir appliquer le principe d'équidistance, alors que la Chine revendique sa souveraineté sur le plateau continental jusqu'à la [[fosse d'Okinawa]] qui s'étend à proximité du territoire japonais<ref name="didier">{{Ouvrage|prénom1=Didier|nom1=Ortolland|responsabilité1=coordination|prénom2=Jean-Pierre|nom2=Pirat|responsabilité2=cartographie|et al.=oui|titre=Atlas géopolitique des espaces maritimes|sous-titre=frontières, énergie, pêche et environnement|lieu=Paris|éditeur=Éd. Technip|année=2008|pages totales=277|passage=159|isbn=978-2-7108-0897-8|isbn10=2-710-80897-8|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=J53EBWgWaxsC&printsec=frontcover}}.</ref>.
Les tensions en mer de Chine orientale sont nombreuses pour diverses raisons et notamment pour le partage des ressources et du territoire des îles Senkaku-Diaoyu. Ces îles sont convoitées par Pékin en raison du potentiel en hydrocarbures de l'archipel, des ressources halieutiques ainsi que des ambitions navales de la Chine. La mer de Chine orientale est un lieu important de passage reliant la Chine aux autres pays d'Asie de l'Est (Japon, Corée…). Ainsi la délimitation des espaces maritimes entre les deux voisins pose également problème. Le Japon veut voir appliquer le principe d'équidistance, alors que la Chine revendique sa souveraineté sur le plateau continental jusqu'à la [[fosse d'Okinawa]] qui s'étend à proximité du territoire japonais<ref name="didier">{{Ouvrage|prénom1=Didier|nom1=Ortolland|responsabilité1=coordination|prénom2=Jean-Pierre|nom2=Pirat|responsabilité2=cartographie|et al.=oui|titre=Atlas géopolitique des espaces maritimes|sous-titre=frontières, énergie, pêche et environnement|lieu=Paris|éditeur=Éd. Technip|année=2008|pages totales=277|passage=159|isbn=978-2-7108-0897-8|isbn10=2-710-80897-8|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=J53EBWgWaxsC&printsec=frontcover}}.</ref>.


Le Japon accuse la Chine de ne pas respecter les limites de sa [[zone économique exclusive]] pour explorer des champs de gaz en mer de Chine orientale. Ce nouvel épisode de la rivalité sino-japonaise pour l’accès aux ressources en hydrocarbures renforce les nombreuses tensions déjà présentes entre la Chine et le Japon.
Le Japon accuse la Chine de ne pas respecter les limites de sa [[zone économique exclusive]] pour explorer des champs de gaz en mer de Chine orientale. Ce nouvel épisode de la rivalité sino-japonaise pour l’accès aux ressources en hydrocarbures renforce les nombreuses tensions déjà présentes entre la Chine et le Japon.


Néanmoins une zone de pêche a été établie entre les deux États (Chine et Japon) et Pékin a entamé l'exploitation pétrolière dans la zone en 1998. En dépit des tensions après la découverte du champ gazier de [[Chunxiao]] en 1999, Pékin et Tokyo se sont finalement accordés en 2008 pour exploiter ce gisement en commun et créer une zone commune de développement au sud de celui de Longjing, le gisement en tant que tel situé dans la zone de souveraineté maritime de la Corée du Sud<ref name="didier" />.
Néanmoins une zone de pêche a été établie entre les deux États (Chine et Japon) et Pékin a entamé l'exploitation pétrolière dans la zone en 1998. En dépit des tensions après la découverte du champ gazier de [[Chunxiao]] en 1999, Pékin et Tokyo se sont finalement accordés en 2008 pour exploiter ce gisement en commun et créer une zone commune de développement au sud de celui de Longjing, le gisement en tant que tel situé dans la zone de souveraineté maritime de la Corée du Sud<ref name="didier" />.
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[[Fichier:Diaoyutai senkaku.png|thumb|upright=1.2|Carte des [[îles Senkaku]] et leur emplacement par rapport à [[Taïwan]] et une partie des [[Archipel Ryūkyū|îles Ryūkyū]].]]
[[Fichier:Diaoyutai senkaku.png|thumb|upright=1.2|Carte des [[îles Senkaku]] et leur emplacement par rapport à [[Taïwan]] et une partie des [[Archipel Ryūkyū|îles Ryūkyū]].]]


Le premier enregistrement de dénomination des îles remonte à la [[dynastie Ming]] de Chine ({{s mini-|XIV|e}}-{{s mini-|XVII|e}} siècles) dans des livres comme ''Voyage avec le vent arrière'' ({{langue|zh|顺风相送}}) ou ''Voyage au Lew Chew'' ({{langue|zh|使琉球录}}). Les Chinois de la dynastie Ming nommaient déjà ''Diaoyudao'' ces îles <ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Unryu|nom1=Suganuma|lien auteur1=Unryu Suganuma|titre=Sovereign Rights and Territorial Space in Sino-Japanese Relations|sous-titre=Irredentism and the Diaoyu/Senkaku Islands|lieu=Honolulu|éditeur=Association for Asian Studies and University of Hawai'i Press|année=2000|pages totales=298|passage=57-58|isbn=978-0-8248-2159-3|isbn2=978-0-824-82493-8|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=vDpEiKR2osoC&printsec=frontcover}}</ref>.
Le premier enregistrement de dénomination des îles remonte à la [[dynastie Ming]] de Chine ({{s mini-|XIV|e}}-{{s mini-|XVII|e}} siècles) dans des livres comme ''Voyage avec le vent arrière'' ({{langue|zh|顺风相送}}) ou ''Voyage au Lew Chew'' ({{langue|zh|使琉球录}}). Les Chinois de la dynastie Ming nommaient déjà ''Diaoyudao'' ces îles <ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Unryu|nom1=Suganuma|lien auteur1=Unryu Suganuma|titre=Sovereign Rights and Territorial Space in Sino-Japanese Relations|sous-titre=Irredentism and the Diaoyu/Senkaku Islands|lieu=Honolulu|éditeur=Association for Asian Studies and University of Hawai'i Press|année=2000|pages totales=298|passage=57-58|isbn=978-0-8248-2159-3|isbn2=978-0-824-82493-8|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=vDpEiKR2osoC&printsec=frontcover}}.</ref>.


Du {{sp-|XIV|e|au|XIX|e}}, elles furent utilisées comme repères de navigation par les émissaires chinois dépêchés à [[Naha]] pour l'investiture des rois du [[royaume de Ryūkyū]] (1429 — 1879). En 1758, le père [[Antoine Gaubil]], missionnaire français, publia une carte faisant apparaître trois de ces îles sous le nom de Tiaoyu-su, Hoangouey-su et Tchehoey-su et l'explorateur [[Jean-François de La Pérouse]], dont la frégate ''[[La Boussole et l'Astrolabe|L'Astrolabe]]'' s'approcha en 1787, les décrivit dans son récit de voyage inachevé<ref>Thierry Mormanne, « Pinnacle et nullité en Mer de Chine Orientale », dans Ebisu, n{{o}} 12, janvier-mars 1996, p. 97-98 (note) et p. 151</ref>.
Du {{sp-|XIV|e|au|XIX|e}}, elles furent utilisées comme repères de navigation par les émissaires chinois dépêchés à [[Naha]] pour l'investiture des rois du [[royaume de Ryūkyū]] (1429 — 1879). En 1758, le père [[Antoine Gaubil]], missionnaire français, publia une carte faisant apparaître trois de ces îles sous le nom de Tiaoyu-su, Hoangouey-su et Tchehoey-su et l'explorateur [[Jean-François de La Pérouse]], dont la frégate ''[[La Boussole et l'Astrolabe|L'Astrolabe]]'' s'approcha en 1787, les décrivit dans son récit de voyage inachevé<ref>Thierry Mormanne, « Pinnacle et nullité en Mer de Chine Orientale », dans Ebisu, n{{o}} 12, janvier-mars 1996, p. 97-98 (note) et p. 151</ref>.
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|date=28 septembre 2012
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}}</ref> après avril 1895, sont considérés par les autorités japonaises comme deux éléments distincts. Du point de vue chinois, on considère, au contraire, que les deux sont liés et que le Japon a profité de la fin de la [[Guerre sino-japonaise (1894-1895)|guerre sino-japonaise]] pour accaparer certaines îles inhabitées appartenant à la Chine<ref name="JT">{{lien web
}}.</ref> après avril 1895, sont considérés par les autorités japonaises comme deux éléments distincts. Du point de vue chinois, on considère, au contraire, que les deux sont liés et que le Japon a profité de la fin de la [[Guerre sino-japonaise (1894-1895)|guerre sino-japonaise]] pour accaparer certaines îles inhabitées appartenant à la Chine<ref name="JT">{{lien web
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|auteur1=Claude Meyer
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|auteur1=Shaw Han-yi
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|date=19 septembre 2012
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Le nom japonais « Senkaku » pour ces îles fut introduit en 1900 par l'universitaire Kuroiwa Hisashi et adopté peu de temps après par le gouvernement japonais<ref name="Kristof" />. La [[dynastie Qing]] est remplacée par la [[République de Chine (1912-1949)|république de Chine]] en 1912. En 1931, le Japon impérial envahit la Chine. Lors de la Seconde Guerre mondiale, la [[conférence du Caire de 1943]] a demandé que le Japon « soit expulsé de tous les territoires qu'il a obtenu par violence et cupidité » depuis 1914, et que tous ces territoires retournent à la république de Chine, alors présidée par [[Chiang Kai-shek]] et [[Alliés de la Seconde Guerre mondiale|alliée des États-Unis, du Royaume-Uni et de l'Union soviétique]]. Les îles Senkaku ne sont donc pas concernées<ref>{{Lien web |url=https://www.nippon.com/fr/in-depth/d00937/ |titre=80 ans depuis la Déclaration du Caire : comment la Chine tourne autour des îles Senkaku |auteur=Sumio Hatano |site=Nippon.com |en ligne le=5 décembre 2023 |consulté le=3 janvier 2024 }}.</ref>. En 1945, à la suite de la victoire des Alliés, la Chine récupère une partie de ces territoires dont Taïwan, mais pas les îles Senkaku<ref name="AlJazeera">{{lien web
Le nom japonais « Senkaku » pour ces îles fut introduit en 1900 par l'universitaire Kuroiwa Hisashi et adopté peu de temps après par le gouvernement japonais<ref name="Kristof" />. La [[dynastie Qing]] est remplacée par la [[République de Chine (1912-1949)|république de Chine]] en 1912. En 1931, le Japon impérial envahit la Chine. Lors de la Seconde Guerre mondiale, la [[conférence du Caire de 1943]] a demandé que le Japon « soit expulsé de tous les territoires qu'il a obtenu par violence et cupidité » depuis 1914, et que tous ces territoires retournent à la république de Chine, alors présidée par [[Chiang Kai-shek]] et [[Alliés de la Seconde Guerre mondiale|alliée des États-Unis, du Royaume-Uni et de l'Union soviétique]]. Les îles Senkaku ne sont donc pas concernées<ref>{{Lien web |url=https://www.nippon.com/fr/in-depth/d00937/ |titre=80 ans depuis la Déclaration du Caire : comment la Chine tourne autour des îles Senkaku |auteur=Sumio Hatano |site=Nippon.com |en ligne le=5 décembre 2023 |consulté le=3 janvier 2024 }}.</ref>. En 1945, à la suite de la victoire des Alliés, la Chine récupère une partie de ces territoires dont Taïwan, mais pas les îles Senkaku<ref name="AlJazeera">{{lien web
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|date=6 décembre 2013
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}}</ref>{{,}}<ref name="fig" />, qui restent administrées par les États-Unis<ref>Ortolland Didier et Pirat Jean-Pierre, ''Atlas géopolitique des espaces maritimes'', Paris, éd. Technip, 2010, {{p.|161}}.</ref>.
}}.</ref>{{,}}<ref name="fig" />, qui restent administrées par les États-Unis<ref>Ortolland Didier et Pirat Jean-Pierre, ''Atlas géopolitique des espaces maritimes'', Paris, éd. Technip, 2010, {{p.|161}}.</ref>.


Cependant, la guerre civile en Chine a compliqué cette question. La république populaire de Chine est fondée par [[Mao Zedong]] et le [[parti communiste chinois]] en 1949, à la suite de leur victoire dans la guerre civile, mais la république libérale de Chiang Kai-shek conserve Taïwan et revendique elle aussi la représentation légale de Chine. Aucune des deux républiques chinoises rivales ne fait de compromis sur la souveraineté qu'elles affirment avoir sur les îles Diaoyu<ref name="AlJazeera" /> mais en 1958, la loi chinoise qui répertorie les territoires revendiqués par la Chine ne cite pas les Senkaku-Diaoyu<ref name="fig" />. Han-yi Shaw, un chercheur à l'Université nationale Chengchi basée à Taïwan indique que c'est justement parce qu'elles étaient enregistrées sous le nom japonais que ni Taïwan ni la Chine ne les ont revendiqués en 1945, alors que la Chine et le Japon se sont mis d'accord sur l'arrangement administratif vis-à-vis de Taïwan à cette période<ref name="Kristof" />. La [[guerre civile chinoise]] qui continua après la Seconde Guerre Mondiale et jusqu'en 1949 eut aussi pour effet de neutraliser ces revendications.
Cependant, la guerre civile en Chine a compliqué cette question. La république populaire de Chine est fondée par [[Mao Zedong]] et le [[parti communiste chinois]] en 1949, à la suite de leur victoire dans la guerre civile, mais la république libérale de Chiang Kai-shek conserve Taïwan et revendique elle aussi la représentation légale de Chine. Aucune des deux républiques chinoises rivales ne fait de compromis sur la souveraineté qu'elles affirment avoir sur les îles Diaoyu<ref name="AlJazeera" /> mais en 1958, la loi chinoise qui répertorie les territoires revendiqués par la Chine ne cite pas les Senkaku-Diaoyu<ref name="fig" />. Han-yi Shaw, un chercheur à l'Université nationale Chengchi basée à Taïwan indique que c'est justement parce qu'elles étaient enregistrées sous le nom japonais que ni Taïwan ni la Chine ne les ont revendiqués en 1945, alors que la Chine et le Japon se sont mis d'accord sur l'arrangement administratif vis-à-vis de Taïwan à cette période<ref name="Kristof" />. La [[guerre civile chinoise]] qui continua après la Seconde Guerre Mondiale et jusqu'en 1949 eut aussi pour effet de neutraliser ces revendications.
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|titre={{langue|ja|尖閣諸島をめぐるこれまでの経緯}}
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|date= 20 août 2012
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|titre=''Congressional Research Service Report'' 96-798
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|date=24 décembre 2010
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}}</ref>. Dès l'annonce de la restitution en 1971, elle est immédiatement dénoncée par la [[république de Chine (Taïwan)]] et suivie de près par la [[république populaire de Chine]]<ref name="Le-Monde">{{lien web
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|auteur1=Brice Pedroletti
|auteur1=Brice Pedroletti
|url=https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/09/23/la-chine-entend-detroner-la-puissance-militaire-navale-du-japon_1414948_3216.html
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En {{date||août|1971}}, les autorités de la république de Chine (Taïwan) ratifient la Convention sur le [[droit de la mer]] de 1958 et déclarent les îles comme partie intégrante de leur territoire en adoptant le principe du prolongement naturel du plateau continental, revendication symbolisée par l'érection d'un drapeau taïwanais sur l'île d'Uotsuri shima/Diaoyu. Parallèlement, des étudiants de Taïwan lancent une campagne de manifestations connue sous le nom de [[mouvement Baodiao]], parmi eux figure [[Ma Ying-jeou]] (élu président de la république de Chine (Taïwan) en 2008)<ref name=Colin>Sébastien Colin, ''La Chine et ses frontières'', Armand Colin, le 9 novembre 2011</ref>.
En {{date||août|1971}}, les autorités de la république de Chine (Taïwan) ratifient la Convention sur le [[droit de la mer]] de 1958 et déclarent les îles comme partie intégrante de leur territoire en adoptant le principe du prolongement naturel du plateau continental, revendication symbolisée par l'érection d'un drapeau taïwanais sur l'île d'Uotsuri shima/Diaoyu. Parallèlement, des étudiants de Taïwan lancent une campagne de manifestations connue sous le nom de [[mouvement Baodiao]], parmi eux figure [[Ma Ying-jeou]] (élu président de la république de Chine (Taïwan) en 2008)<ref name=Colin>Sébastien Colin, ''La Chine et ses frontières'', Armand Colin, le 9 novembre 2011</ref>.
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|site=lorientlejour.com
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|date=30 octobre 2010
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}}</ref>. Le gouvernement chinois rejette quelques jours plus tard cette proposition, déclarant que {{citation|la querelle sino-japonaise autour des îles Diaoyu est une question bilatérale}}<ref>{{lien web
}}.</ref>. Le gouvernement chinois rejette quelques jours plus tard cette proposition, déclarant que {{citation|la querelle sino-japonaise autour des îles Diaoyu est une question bilatérale}}<ref>{{lien web
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|site=Google News
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|date=2 novembre 2010
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}}</ref>. La question des îles est de nouveau évoquée lors d'une visite d'Hillary Clinton en Chine le 4 septembre 2012<ref>{{lien web
}}.</ref>. La question des îles est de nouveau évoquée lors d'une visite d'Hillary Clinton en Chine le 4 septembre 2012<ref>{{lien web
|url=http://www.rfi.fr/ameriques/20120904-chine-hillary-clinton-mer-chine-conflits-senkaku-diaoyu
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|titre=Chine: Hillary Clinton attendue sur la question des conflits territoriaux en mer de Chine
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|périodique=RFI
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|date=4 septembre 2012
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}}</ref>. En mars 2011, la Chine porte plainte contre le ministère japonais de l'éducation à cause de manuels scolaires présentant les îles Senkaku comme japonaises<ref>{{lien web
}}.</ref>. En mars 2011, la Chine porte plainte contre le ministère japonais de l'éducation à cause de manuels scolaires présentant les îles Senkaku comme japonaises<ref>{{lien web
|auteur1=Éléonore Dupond
|auteur1=Éléonore Dupond
|url=http://japon.aujourdhuilemonde.com/la-chine-en-colere-contre-le-japon-0
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|périodique=Aujourd'hui le Japon
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Le {{date|17|avril|2012}}, [[Shintarō Ishihara]] annonce vouloir que la [[préfecture de Tokyo]] rachète les îles Senkaku<ref>{{lien web
Le {{date|17|avril|2012}}, [[Shintarō Ishihara]] annonce vouloir que la [[préfecture de Tokyo]] rachète les îles Senkaku<ref>{{lien web
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|auteur1=C. Kessler
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|date=25 septembre 2012
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}}</ref>. Le ministère des affaires chinois s'offusque de cette annonce, et répète que ces îles appartiennent à la Chine<ref>{{lien web
}}.</ref>. Le ministère des affaires chinois s'offusque de cette annonce, et répète que ces îles appartiennent à la Chine<ref>{{lien web
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|date=18 avril 2012
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}}</ref>. Shintarō Ishihara récidive le 28 juin en proposant de nommer « Sen Sen » ou « Kaku Kaku » le bébé [[panda géant]] né d'un couple d'animaux prêtés par la Chine au [[zoo d'Ueno]], provoquant une réaction indignée du ministère des affaires étrangères chinois<ref>{{lien web
}}.</ref>. Shintarō Ishihara récidive le 28 juin en proposant de nommer « Sen Sen » ou « Kaku Kaku » le bébé [[panda géant]] né d'un couple d'animaux prêtés par la Chine au [[zoo d'Ueno]], provoquant une réaction indignée du ministère des affaires étrangères chinois<ref>{{lien web
|auteur1=Philippe Mesmer
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|périodique=Le Monde
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|date=7 juillet 2012
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}}</ref>. Fin août, des militants taïwanais pro-chinois ont annoncé leur intention d'aller construire un temple [[Taoïsme|taoïste]] sur les îles, pour marquer leur appartenance à la Chine<ref>{{lien web
}}.</ref>. Fin août, des militants taïwanais pro-chinois ont annoncé leur intention d'aller construire un temple [[Taoïsme|taoïste]] sur les îles, pour marquer leur appartenance à la Chine<ref>{{lien web
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}}</ref>.
}}.</ref>.


Le {{date|7|juillet|2012}}, pour calmer le jeu et éviter que ce projet conduit par un nationaliste envenime les relations avec la Chine, le Premier ministre japonais [[Yoshihiko Noda]] annonce que le gouvernement central souhaite acheter les trois îles Senkaku appartenant à Kunioki Kurihara à la place de la préfecture de Tokyo<ref name="igor">{{Lien web|auteur1=Igor Gauquelin |titre=Mers de Chine (3/3) : les Senkaku/Diaoyu, d'un détroit à l'autre |url=https://asialyst.com/fr/2015/10/09/mers-de-chine-33-les-senkaku-diaoyu-histoire-en-marche/ |site=Asialyst |date=9 octobre 2015 |consulté le=24 octobre 2015}}</ref>, Shintarō Ishihara prévoyant de les acheter en avril 2013<ref name="buy">{{lien web |langue=en |titre=''Central government plans to buy Senkaku Islands'' |url=http://ajw.asahi.com/article/behind_news/politics/AJ201207070062 |périodique=Asahi Shinbun |date=7 juillet 2012 |brisé le=09/02/2021}}</ref>. Le gouvernement loue alors les terrains de ces trois îles {{nombre|24.5|millions}} de yens par an ({{nombre|250000|euros}})<ref name=buy/>. Selon le [[Yomiuri Shimbun]], le gouvernement a conclu le 3 septembre un contrat d'achat pour {{nombre|2.05|milliards}} de yen ({{nombre|21|millions}} d'euros)<ref>{{lien web |auteur1=Shingo Ito |titre=Le gouvernement japonais va acheter des îles revendiquées par Pékin |url=https://www.tahiti-infos.com/Le-gouvernement-japonais-va-acheter-des-iles-revendiquees-par-Pekin_a56270.html |périodique=AFP sur tahiti-infos.com |date=10 septembre 2012}}</ref>. Le gouvernement confirme une semaine plus tard avoir conclu un accord le 7 septembre<ref>{{lien web |auteur1=Shingo Ito |titre=Mer de Chine: le Japon va acheter des îles revendiquées par Pékin |url=http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5h3vw-LXx68SqevHbp_FWbhgYsgbQ |périodique=AFP sur Google News |date=10 septembre 2012 |brisé le=09/02/2021}}</ref>. Contrairement aux espérances du gouvernement japonais, la tension a augmenté et la réaction du premier ministre chinois [[Wen Jiabao]] ne se fait pas attendre : {{citation|Les îles Diaoyu sont partie intégrante du territoire chinois. Sur les questions concernant la souveraineté et les territoires, le gouvernement et le peuple chinois ne cèderont jamais un centimètre carré}}<ref>{{lien web |titre=Pékin ne "cédera jamais un centimètre carré" des îles réclamées par Tokyo |url=https://www.20minutes.fr/monde/1000507-20120910-pekin-cedera-jamais-centimetre-carre-iles-reclamees-tokyo|périodique=AFP sur [[20minutes.fr]] |date=10 septembre 2012}}</ref>.
Le {{date|7|juillet|2012}}, pour calmer le jeu et éviter que ce projet conduit par un nationaliste envenime les relations avec la Chine, le Premier ministre japonais [[Yoshihiko Noda]] annonce que le gouvernement central souhaite acheter les trois îles Senkaku appartenant à Kunioki Kurihara à la place de la préfecture de Tokyo<ref name="igor">{{Lien web|auteur1=Igor Gauquelin |titre=Mers de Chine (3/3) : les Senkaku/Diaoyu, d'un détroit à l'autre |url=https://asialyst.com/fr/2015/10/09/mers-de-chine-33-les-senkaku-diaoyu-histoire-en-marche/ |site=Asialyst |date=9 octobre 2015 |consulté le=24 octobre 2015}}.</ref>, Shintarō Ishihara prévoyant de les acheter en avril 2013<ref name="buy">{{lien web |langue=en |titre=''Central government plans to buy Senkaku Islands'' |url=http://ajw.asahi.com/article/behind_news/politics/AJ201207070062 |périodique=Asahi Shinbun |date=7 juillet 2012 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. Le gouvernement loue alors les terrains de ces trois îles {{nombre|24.5|millions}} de yens par an ({{nombre|250000|euros}})<ref name=buy/>. Selon le [[Yomiuri Shimbun]], le gouvernement a conclu le 3 septembre un contrat d'achat pour {{nombre|2.05|milliards}} de yen ({{nombre|21|millions}} d'euros)<ref>{{lien web |auteur1=Shingo Ito |titre=Le gouvernement japonais va acheter des îles revendiquées par Pékin |url=https://www.tahiti-infos.com/Le-gouvernement-japonais-va-acheter-des-iles-revendiquees-par-Pekin_a56270.html |périodique=AFP sur tahiti-infos.com |date=10 septembre 2012}}.</ref>. Le gouvernement confirme une semaine plus tard avoir conclu un accord le 7 septembre<ref>{{lien web |auteur1=Shingo Ito |titre=Mer de Chine: le Japon va acheter des îles revendiquées par Pékin |url=http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5h3vw-LXx68SqevHbp_FWbhgYsgbQ |périodique=AFP sur Google News |date=10 septembre 2012 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. Contrairement aux espérances du gouvernement japonais, la tension a augmenté et la réaction du premier ministre chinois [[Wen Jiabao]] ne se fait pas attendre : {{citation|Les îles Diaoyu sont partie intégrante du territoire chinois. Sur les questions concernant la souveraineté et les territoires, le gouvernement et le peuple chinois ne cèderont jamais un centimètre carré}}<ref>{{lien web |titre=Pékin ne "cédera jamais un centimètre carré" des îles réclamées par Tokyo |url=https://www.20minutes.fr/monde/1000507-20120910-pekin-cedera-jamais-centimetre-carre-iles-reclamees-tokyo|périodique=AFP sur [[20minutes.fr]] |date=10 septembre 2012}}.</ref>.


Le {{date|7|septembre|2012}}, le président de la [[Taïwan]] [[Ma Ying-jeou]] a effectué un déplacement à [[îlot de Pengjia]], à 76 milles seulement des [[îles Diaoyutai]]. Lors de cette visite, le président Ma a réaffirmé la souveraineté de la [[République de Chine (Taïwan)|république de Chine]] sur les [[îles Diaoyutai]]<ref>{{lien web |titre=Ma Ying-jeou en déplacement vendredi sur un îlot proche des Diaoyutai |url=http://taiwaninfo.nat.gov.tw/ct.asp?xItem=195834&ctNode=467&mp=4 |périodique=Taiwan Info |date=6 septembre 2012 }}</ref>. Le 11 septembre 2012, le gouvernement japonais a confirmé la décision du premier ministre de racheter les îles pour 2,05 milliards de yens, provoquant en réponse l'envoi sur place par Pékin de deux navires de patrouille<ref>{{lien web |auteur1=Philippe Mesmer |auteur2=Brice Pedroletti |titre=La Chine indignée par la nationalisation des îles Senkaku par le Japon |url=https://www.lemonde.fr/japon/article/2012/09/12/pekin-indigne-par-la-nationalisation-des-iles-senkaku-par-tokyo_1759156_1492975.html |périodique=Le Monde |date=12 septembre 2012 }}</ref>. Le président de la république de Chine Ma Ying-jeou, dont l'État revendique également le territoire, a, lui, appelé au calme et estimé qu'une solution pacifique résiderait dans une exploitation conjointe des ressources naturelles des îles<ref>{{lien web|titre=Mer de Chine : Taïwan veut amorcer une détente |url=http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20120908-mer-chine-taiwan-veut-amorcer-une-detente |périodique=RFI |date=8 septembre 2012 }}</ref>. Le 13 septembre 2012, le gouvernement chinois a déposé auprès du Secrétaire général des Nations unies, le tracé de « lignes de base », les limites extérieures de la mer territoriale de Chine ainsi qu’une liste des coordonnées géographiques des îles litigieuses et des îlots affiliés<ref>{{Article|auteur1=Jean-Emmanuel Medina |titre=Japon-Chine : Senkaku/Diaoyu, les enjeux du conflit territorial |périodique=diploweb |date=2012 |lire en ligne=https://www.diploweb.com/Japon-Chine-Senkaku-Diaoyu-les.html |pages= }}</ref>. Le 15 septembre, plusieurs milliers de Chinois ont manifesté de façon violente devant l'ambassade du Japon à [[Pékin]] pour protester contre le rachat des îles<ref>{{lien web|auteur1=Sui-Lee Wee |auteur2=Maxim Duncan |auteur3=David Gray |auteur4=Jean-Philippe Lefief |titre=Nouvelles manifestations en Chine pour les îles Senkaku-Diaoyu |url=http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120915.REU5974/nouvelles-manifestations-en-chine-pour-les-iles-senkaku-diaoyu.html |périodique=Le Nouvel Obs |date=15 septembre 2012 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. Cela provoque également un [[Boycotts chinois des produits japonais|boycott des produits japonais en Chine]], impactant notamment les productions et ventes de [[Canon (entreprise)|Canon]], [[Panasonic]], [[Toyota]], [[Nissan]] et [[Honda]]<ref>{{article|auteur=Julie Desné |titre=La tension Chine-Japon gagne le terrain économique |périodique=Le Figaro |date=18 septembre 2012 |lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/09/18/20002-20120918ARTFIG00285-le-terrain-economique-gagne-par-les-tensions-chine-japon.php |pages= }}.</ref>{{,}}<ref>{{article|auteur=Arnaud de La Grange |titre=Les dix clés du contentieux sino-japonais |périodique=Le Figaro |date=28 septembre 2012 |lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/international/2012/09/27/01003-20120927ARTFIG00670-les-dix-cles-du-contentieux-sino-japonais.php |pages= }}.</ref>.
Le {{date|7|septembre|2012}}, le président de la [[Taïwan]] [[Ma Ying-jeou]] a effectué un déplacement à [[îlot de Pengjia]], à 76 milles seulement des [[îles Diaoyutai]]. Lors de cette visite, le président Ma a réaffirmé la souveraineté de la [[République de Chine (Taïwan)|république de Chine]] sur les [[îles Diaoyutai]]<ref>{{lien web |titre=Ma Ying-jeou en déplacement vendredi sur un îlot proche des Diaoyutai |url=http://taiwaninfo.nat.gov.tw/ct.asp?xItem=195834&ctNode=467&mp=4 |périodique=Taiwan Info |date=6 septembre 2012 }}.</ref>. Le 11 septembre 2012, le gouvernement japonais a confirmé la décision du premier ministre de racheter les îles pour 2,05 milliards de yens, provoquant en réponse l'envoi sur place par Pékin de deux navires de patrouille<ref>{{lien web |auteur1=Philippe Mesmer |auteur2=Brice Pedroletti |titre=La Chine indignée par la nationalisation des îles Senkaku par le Japon |url=https://www.lemonde.fr/japon/article/2012/09/12/pekin-indigne-par-la-nationalisation-des-iles-senkaku-par-tokyo_1759156_1492975.html |périodique=Le Monde |date=12 septembre 2012 }}.</ref>. Le président de la république de Chine Ma Ying-jeou, dont l'État revendique également le territoire, a, lui, appelé au calme et estimé qu'une solution pacifique résiderait dans une exploitation conjointe des ressources naturelles des îles<ref>{{lien web|titre=Mer de Chine : Taïwan veut amorcer une détente |url=http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20120908-mer-chine-taiwan-veut-amorcer-une-detente |périodique=RFI |date=8 septembre 2012 }}.</ref>. Le 13 septembre 2012, le gouvernement chinois a déposé auprès du Secrétaire général des Nations unies, le tracé de « lignes de base », les limites extérieures de la mer territoriale de Chine ainsi qu’une liste des coordonnées géographiques des îles litigieuses et des îlots affiliés<ref>{{Article|auteur1=Jean-Emmanuel Medina |titre=Japon-Chine : Senkaku/Diaoyu, les enjeux du conflit territorial |périodique=diploweb |date=2012 |lire en ligne=https://www.diploweb.com/Japon-Chine-Senkaku-Diaoyu-les.html |pages= }}.</ref>. Le 15 septembre, plusieurs milliers de Chinois ont manifesté de façon violente devant l'ambassade du Japon à [[Pékin]] pour protester contre le rachat des îles<ref>{{lien web|auteur1=Sui-Lee Wee |auteur2=Maxim Duncan |auteur3=David Gray |auteur4=Jean-Philippe Lefief |titre=Nouvelles manifestations en Chine pour les îles Senkaku-Diaoyu |url=http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120915.REU5974/nouvelles-manifestations-en-chine-pour-les-iles-senkaku-diaoyu.html |périodique=Le Nouvel Obs |date=15 septembre 2012 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. Cela provoque également un [[Boycotts chinois des produits japonais|boycott des produits japonais en Chine]], impactant notamment les productions et ventes de [[Canon (entreprise)|Canon]], [[Panasonic]], [[Toyota]], [[Nissan]] et [[Honda]]<ref>{{article|auteur=Julie Desné |titre=La tension Chine-Japon gagne le terrain économique |périodique=Le Figaro |date=18 septembre 2012 |lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/09/18/20002-20120918ARTFIG00285-le-terrain-economique-gagne-par-les-tensions-chine-japon.php |pages= }}.</ref>{{,}}<ref>{{article|auteur=Arnaud de La Grange |titre=Les dix clés du contentieux sino-japonais |périodique=Le Figaro |date=28 septembre 2012 |lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/international/2012/09/27/01003-20120927ARTFIG00670-les-dix-cles-du-contentieux-sino-japonais.php |pages= }}.</ref>.


Le 29 janvier 2013, le nouveau Premier ministre [[Shinzo Abe]] annonce la constitution en trois ans d'une force spéciale de {{unité|600|hommes}} et {{unité|12|navires}} pour surveiller et protéger les îles Senkaku, avec dix nouveaux bâtiments de {{unité|1000|tonnes}} en plus des deux porte-hélicoptères existants<ref name="force">{{lien web |auteur1=AFP |titre=Tokyo va créer une force navale chargée de défendre les Senkaku |url=https://www.lemonde.fr/japon/article/2013/01/29/tokyo-va-creer-une-force-navale-chargee-de-defendre-les-senkaku_1823898_1492975.html |site=[[Le Monde#Le Monde.fr|lemonde.fr]] |date=29 janvier 2013 }}</ref>. Cette unité sera basée sur l'[[Ishigaki-jima|île d'Ishigaki]], à {{unité|175|km}} de l'archipel<ref name="force"/>.
Le 29 janvier 2013, le nouveau Premier ministre [[Shinzo Abe]] annonce la constitution en trois ans d'une force spéciale de {{unité|600|hommes}} et {{unité|12|navires}} pour surveiller et protéger les îles Senkaku, avec dix nouveaux bâtiments de {{unité|1000|tonnes}} en plus des deux porte-hélicoptères existants<ref name="force">{{lien web |auteur1=AFP |titre=Tokyo va créer une force navale chargée de défendre les Senkaku |url=https://www.lemonde.fr/japon/article/2013/01/29/tokyo-va-creer-une-force-navale-chargee-de-defendre-les-senkaku_1823898_1492975.html |site=[[Le Monde#Le Monde.fr|lemonde.fr]] |date=29 janvier 2013 }}.</ref>. Cette unité sera basée sur l'[[Ishigaki-jima|île d'Ishigaki]], à {{unité|175|km}} de l'archipel<ref name="force"/>.


Le Japon et la république de Chine (Taïwan) concluent le 10 avril 2013 à Taïpei un accord sur les droits de pêche, qui définit les droits respectifs des deux pays dans une zone de {{unité|74000|km²}} située au sud du {{27e|parallèle}} nord autour des îles, à l’exclusion toutefois des eaux territoriales dans rayon de douze milles marins<ref name="SKawashima">{{lien web|auteur1=Shin Kawashima |titre=Le Japon et Taïwan signent un accord historique sur les droits de pêche |url=http://www.nippon.com/fr/currents/d00081/ |périodique=Nippon.com |date=3 juillet 2013 }}</ref>. Comme le Japon et la république de Chine (Taïwan) n’entretiennent pas de relations diplomatiques, l’accord est signé par l’{{japonais|{{lien|Association japonaise pour les échanges|trad=Interchange Association, Japan}}|交流協会|Koryū Kyōkai}} et l’{{lien|Association taïwanaise pour les relations en Asie de l’Est|trad=Association of East Asian Relations}} ({{chinois|c=亞東關係協會|p=Yadong Guanxi Xiehui}})<ref name=SKawashima/>.
Le Japon et la république de Chine (Taïwan) concluent le 10 avril 2013 à Taïpei un accord sur les droits de pêche, qui définit les droits respectifs des deux pays dans une zone de {{unité|74000|km²}} située au sud du {{27e|parallèle}} nord autour des îles, à l’exclusion toutefois des eaux territoriales dans rayon de douze milles marins<ref name="SKawashima">{{lien web|auteur1=Shin Kawashima |titre=Le Japon et Taïwan signent un accord historique sur les droits de pêche |url=http://www.nippon.com/fr/currents/d00081/ |périodique=Nippon.com |date=3 juillet 2013 }}.</ref>. Comme le Japon et la république de Chine (Taïwan) n’entretiennent pas de relations diplomatiques, l’accord est signé par l’{{japonais|{{lien|Association japonaise pour les échanges|trad=Interchange Association, Japan}}|交流協会|Koryū Kyōkai}} et l’{{lien|Association taïwanaise pour les relations en Asie de l’Est|trad=Association of East Asian Relations}} ({{chinois|c=亞東關係協會|p=Yadong Guanxi Xiehui}})<ref name=SKawashima/>.


En août 2013, le gouvernement chinois annonce qu'il refuse de négocier avec le Japon sur la question des îles Senkaku, estimant que l'offre de pourparlers faite par le Japon n'est « pas sincère »<ref>{{lien web|titre=Îles contestées : la Chine ne veut pas négocier avec le Japon |url=http://french.ruvr.ru/news/2013_08_27/Iles-contestees-la-Chine-ne-veux-pas-negocier-avec-le-Japon-0041/ |périodique=La Voix de la Russie |date=27 août 2013 |brisé le=09/02/2021|archiveurl=https://web.archive.org/web/20131018053855/http://french.ruvr.ru/news/2013_08_27/Iles-contestees-la-Chine-ne-veux-pas-negocier-avec-le-Japon-0041/}}</ref>.
En août 2013, le gouvernement chinois annonce qu'il refuse de négocier avec le Japon sur la question des îles Senkaku, estimant que l'offre de pourparlers faite par le Japon n'est « pas sincère »<ref>{{lien web|titre=Îles contestées : la Chine ne veut pas négocier avec le Japon |url=http://french.ruvr.ru/news/2013_08_27/Iles-contestees-la-Chine-ne-veux-pas-negocier-avec-le-Japon-0041/ |périodique=La Voix de la Russie |date=27 août 2013 |brisé le=09/02/2021|archiveurl=https://web.archive.org/web/20131018053855/http://french.ruvr.ru/news/2013_08_27/Iles-contestees-la-Chine-ne-veux-pas-negocier-avec-le-Japon-0041/}}.</ref>.


Le 23 novembre 2013, Pékin annonce la mise en place d'une zone d'identification aérienne en mer de Chine couvrant les îles Senkaku, ce qui entraîne de vives réactions diplomatiques de Tokyo et d'autres capitales<ref name="lemonde 1492975">{{Lien web|titre=Senkaku/Diaoyu : le Japon défie aussi la Chine |url=https://www.lemonde.fr/japon/article/2013/11/27/senkaku-diaoyu-le-japon-defie-aussi-la-chine_3520834_1492975.html |site=[[Le Monde]] |date= |année=27 novembre 2013 |consulté le=27 novembre 2013}}.</ref>.
Le 23 novembre 2013, Pékin annonce la mise en place d'une zone d'identification aérienne en mer de Chine couvrant les îles Senkaku, ce qui entraîne de vives réactions diplomatiques de Tokyo et d'autres capitales<ref name="lemonde 1492975">{{Lien web|titre=Senkaku/Diaoyu : le Japon défie aussi la Chine |url=https://www.lemonde.fr/japon/article/2013/11/27/senkaku-diaoyu-le-japon-defie-aussi-la-chine_3520834_1492975.html |site=[[Le Monde]] |date= |année=27 novembre 2013 |consulté le=27 novembre 2013}}.</ref>.
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|périodique=Aujourd'hui le Japon
|périodique=Aujourd'hui le Japon
|date=29 octobre 2007
|date=29 octobre 2007
}}</ref>. Le 10 juin 2008, un bateau de pêche taïwanais et un bateau de la [[garde côtière du Japon]] entrent en collision<ref name="ALJ2008-1">{{lien web |titre=Collision entre un bateau de pêche taïwanais et un patrouilleur japonais |url=http://www.aujourdhuilejapon.com/informations-japon-collision-entre-un-bateau-de-peche-taiwanais-et-un-patrouilleur-japonais-4598.asp |périodique=Aujourd'hui le Japon |date=11 juin 2008 |brisé le=09/02/2021}}</ref>. Le bateau taïwanais coule une heure plus tard : les treize pêcheurs et les trois membres d'équipage sont secourus par le bateau de patrouille, seul un membre de l'équipage est blessé<ref name="ALJ2008-1"/>. Le ministère des Affaires étrangères taïwanais rappelle à Taipei son représentant à Tokyo, et demande des excuses et une compensation de la part du Japon<ref name="ALJ2008-2">{{lien web |auteur1=AFP |titre=Le Japon appelle au calme dans une dispute territoriale avec Taïwan |url=http://www.aujourdhuilejapon.com/informations-japon-le-japon-appelle-au-calme-dans-une-dispute-territoriale-avec-taiwan-4681.asp |périodique=Aujourd'hui le Japon |date=17 juin 2008 |brisé le=09/02/2021|archiveurl=https://web.archive.org/web/20100912202710/http://www.aujourdhuilejapon.com/informations-japon-le-japon-appelle-au-calme-dans-une-dispute-territoriale-avec-taiwan-4681.asp}}</ref>. Quelques jours plus tard, un bateau de nationalistes escorté par neuf patrouilleurs militaires taïwanais vient tourner autour d'Uotsuri-jima, avant de retourner à Taïwan ; le Japon appelle alors à {{citation|gérer cette question calmement}}<ref name="ALJ2008-2"/>. En décembre 2008, Le Japon dénonce l'entrée de deux bateaux de surveillance chinois<ref>{{lien web |auteur1=AFP |titre=Le Japon dénonce l'entrée de navires chinois dans ce qu'il considère comme ses eaux territoriales |url=http://www.aujourdhuilejapon.com/informations-japon-le-japon-denonce-l-entree-de-navires-chinois-dans-ce-qu-il-considere-comme-ses-eaux-territoriales-5851.asp |site=Aujourd'hui le Japon |date=8 décembre 2008 |brisé le=09/02/2021|archiveurl=https://web.archive.org/web/20100912202733/http://www.aujourdhuilejapon.com/informations-japon-le-japon-denonce-l-entree-de-navires-chinois-dans-ce-qu-il-considere-comme-ses-eaux-territoriales-5851.asp}}.</ref>.
}}.</ref>. Le 10 juin 2008, un bateau de pêche taïwanais et un bateau de la [[garde côtière du Japon]] entrent en collision<ref name="ALJ2008-1">{{lien web |titre=Collision entre un bateau de pêche taïwanais et un patrouilleur japonais |url=http://www.aujourdhuilejapon.com/informations-japon-collision-entre-un-bateau-de-peche-taiwanais-et-un-patrouilleur-japonais-4598.asp |périodique=Aujourd'hui le Japon |date=11 juin 2008 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. Le bateau taïwanais coule une heure plus tard : les treize pêcheurs et les trois membres d'équipage sont secourus par le bateau de patrouille, seul un membre de l'équipage est blessé<ref name="ALJ2008-1"/>. Le ministère des Affaires étrangères taïwanais rappelle à Taipei son représentant à Tokyo, et demande des excuses et une compensation de la part du Japon<ref name="ALJ2008-2">{{lien web |auteur1=AFP |titre=Le Japon appelle au calme dans une dispute territoriale avec Taïwan |url=http://www.aujourdhuilejapon.com/informations-japon-le-japon-appelle-au-calme-dans-une-dispute-territoriale-avec-taiwan-4681.asp |périodique=Aujourd'hui le Japon |date=17 juin 2008 |brisé le=09/02/2021|archiveurl=https://web.archive.org/web/20100912202710/http://www.aujourdhuilejapon.com/informations-japon-le-japon-appelle-au-calme-dans-une-dispute-territoriale-avec-taiwan-4681.asp}}.</ref>. Quelques jours plus tard, un bateau de nationalistes escorté par neuf patrouilleurs militaires taïwanais vient tourner autour d'Uotsuri-jima, avant de retourner à Taïwan ; le Japon appelle alors à {{citation|gérer cette question calmement}}<ref name="ALJ2008-2"/>. En décembre 2008, Le Japon dénonce l'entrée de deux bateaux de surveillance chinois<ref>{{lien web |auteur1=AFP |titre=Le Japon dénonce l'entrée de navires chinois dans ce qu'il considère comme ses eaux territoriales |url=http://www.aujourdhuilejapon.com/informations-japon-le-japon-denonce-l-entree-de-navires-chinois-dans-ce-qu-il-considere-comme-ses-eaux-territoriales-5851.asp |site=Aujourd'hui le Japon |date=8 décembre 2008 |brisé le=09/02/2021|archiveurl=https://web.archive.org/web/20100912202733/http://www.aujourdhuilejapon.com/informations-japon-le-japon-denonce-l-entree-de-navires-chinois-dans-ce-qu-il-considere-comme-ses-eaux-territoriales-5851.asp}}.</ref>.


À partir de 2008, les intrusions de bateaux chinois dans l'archipel Ryūkyū se multiplient : de deux passages en 2008 et en 2009, ils sont passés à quatre en 2010, 5 en 2011 et 11 en 2012 selon le ministère japonais de la Défense<ref>{{lien web|auteur1=Yōji Kōda |titre=Les problèmes maritimes et l’avenir des relations sino-japonaises |url=http://www.nippon.com/fr/in-depth/a03102/ |site=Nippon.com |date=27 juin 2014 }}.</ref>. À partir de cette date, des navires de l’administration maritime chinoise sont envoyés sur l’archipel<ref name=Bougon>{{lien web
À partir de 2008, les intrusions de bateaux chinois dans l'archipel Ryūkyū se multiplient : de deux passages en 2008 et en 2009, ils sont passés à quatre en 2010, 5 en 2011 et 11 en 2012 selon le ministère japonais de la Défense<ref>{{lien web|auteur1=Yōji Kōda |titre=Les problèmes maritimes et l’avenir des relations sino-japonaises |url=http://www.nippon.com/fr/in-depth/a03102/ |site=Nippon.com |date=27 juin 2014 }}.</ref>. À partir de cette date, des navires de l’administration maritime chinoise sont envoyés sur l’archipel<ref name=Bougon>{{lien web
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|périodique=Le Monde
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|date=4 juillet 2014
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}}</ref>.
}}.</ref>.


=== 2010 - 2011 ===
=== 2010 - 2011 ===
Le {{date|7|septembre|2010}}, un bateau chinois venu pêcher autour de l'[[archipel]] heurte le bateau de patrouille japonais venu lui ordonner de quitter la zone, avant de s'enfuir et de heurter un autre bateau japonais quarante minutes plus tard, selon les garde-côtes<ref name="ALJ2010-1">{{lien web |auteur1=Benoît Guivellic |titre=Pékin demande au Japon la libération d'un marin-pêcheur chinois |url=http://www.aujourdhuilejapon.com/informations-japon-pekin-demande-au-japon-la-liberation-d-un-marin-pecheur-chinois-7959.asp |périodique=Aujourd'hui le Japon |date=9 septembre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. La [[Chine]] exige alors la libération de l'équipage du bateau, arrêté pour l'enquête à Ishigaki, tandis que le gouvernement japonais déclare qu'il {{citation|va résoudre ce problème en se basant strictement sur [ses] lois}}<ref name="ALJ2010-1" />. Le ministère des Affaires étrangères chinois précise ensuite que cette enquête est {{citation|ridicule, illégale et invalide}}, et {{citation|si le Japon continue dans cette attitude imprudente, il goûtera à son propre fruit amer}}<ref name="ALJ2010-2">{{lien web|auteur1=Benoît Guivellic |titre=Coup de froid diplomatique entre la Chine et le Japon en mer de Chine méridionale |url=http://www.aujourdhuilejapon.com/actualites-japon-coup-de-froid-diplomatique-entre-la-chine-et-le-japon-en-mer-de-chine-meridionale-7964.asp |périodique=Aujourd'hui le Japon |date=13 septembre 2010 |brisé le=09/02/2021}}</ref>. Le 10 septembre, la Chine reporte une réunion bilatérale qui devait amener à la signature d'un traité sur le développement conjoint de l'exploitation gazière dans la région<ref name="ALJ2010-2"/>. Le 13, l'équipage est relâché à l'exception du capitaine ; le ministère des Affaires étrangères chinois déclare : {{citation|Tout le peuple de Chine condamne d'une seule voix le comportement illégal du Japon, et incarne pleinement la volonté loyale du gouvernement chinois et du peuple de défendre la souveraineté nationale, et l'intégrité territoriale}}<ref>{{lien web|auteur1=Benoît Guivellic |titre=L'équipage du bateau de pêche chinois relâché par le Japon, pas le capitaine |url=http://www.aujourdhuilejapon.com/informations-japon-l-equipage-du-bateau-de-peche-chinois-relache-par-le-japon-pas-le-capitaine-7969.asp |périodique=Aujourd'hui le Japon |date=14 septembre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. Le même jour, des activistes taïwanais tentent de manifester autour de l'archipel afin de montrer leur soutien aux revendications de leur pays sur ces îles<ref>{{lien web |langue=en |auteur1=AFP |titre=''Taiwan anti-Japan group nears disputed island chain'' |url=http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hfB6bRtnYqqdwaVlUo4hg3r5bAng |site=Google News |date=14 septembre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. Le 19 septembre, à la suite de la prolongation de dix jours de la détention du capitaine, la Chine annonce la suspension de tous ses contacts à haut niveau avec le Japon : {{citation|La Chine demande que le Japon libère le capitaine immédiatement et sans conditions. Si le Japon agit délibérément en dépit des mises en garde, et insiste à faire une erreur après l'autre, la partie chinoise prendra de fortes mesures de représailles, et toutes les conséquences seront portées par la partie japonaise}}<ref>{{lien web
Le {{date|7|septembre|2010}}, un bateau chinois venu pêcher autour de l'[[archipel]] heurte le bateau de patrouille japonais venu lui ordonner de quitter la zone, avant de s'enfuir et de heurter un autre bateau japonais quarante minutes plus tard, selon les garde-côtes<ref name="ALJ2010-1">{{lien web |auteur1=Benoît Guivellic |titre=Pékin demande au Japon la libération d'un marin-pêcheur chinois |url=http://www.aujourdhuilejapon.com/informations-japon-pekin-demande-au-japon-la-liberation-d-un-marin-pecheur-chinois-7959.asp |périodique=Aujourd'hui le Japon |date=9 septembre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. La [[Chine]] exige alors la libération de l'équipage du bateau, arrêté pour l'enquête à Ishigaki, tandis que le gouvernement japonais déclare qu'il {{citation|va résoudre ce problème en se basant strictement sur [ses] lois}}<ref name="ALJ2010-1" />. Le ministère des Affaires étrangères chinois précise ensuite que cette enquête est {{citation|ridicule, illégale et invalide}}, et {{citation|si le Japon continue dans cette attitude imprudente, il goûtera à son propre fruit amer}}<ref name="ALJ2010-2">{{lien web|auteur1=Benoît Guivellic |titre=Coup de froid diplomatique entre la Chine et le Japon en mer de Chine méridionale |url=http://www.aujourdhuilejapon.com/actualites-japon-coup-de-froid-diplomatique-entre-la-chine-et-le-japon-en-mer-de-chine-meridionale-7964.asp |périodique=Aujourd'hui le Japon |date=13 septembre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. Le 10 septembre, la Chine reporte une réunion bilatérale qui devait amener à la signature d'un traité sur le développement conjoint de l'exploitation gazière dans la région<ref name="ALJ2010-2"/>. Le 13, l'équipage est relâché à l'exception du capitaine ; le ministère des Affaires étrangères chinois déclare : {{citation|Tout le peuple de Chine condamne d'une seule voix le comportement illégal du Japon, et incarne pleinement la volonté loyale du gouvernement chinois et du peuple de défendre la souveraineté nationale, et l'intégrité territoriale}}<ref>{{lien web|auteur1=Benoît Guivellic |titre=L'équipage du bateau de pêche chinois relâché par le Japon, pas le capitaine |url=http://www.aujourdhuilejapon.com/informations-japon-l-equipage-du-bateau-de-peche-chinois-relache-par-le-japon-pas-le-capitaine-7969.asp |périodique=Aujourd'hui le Japon |date=14 septembre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. Le même jour, des activistes taïwanais tentent de manifester autour de l'archipel afin de montrer leur soutien aux revendications de leur pays sur ces îles<ref>{{lien web |langue=en |auteur1=AFP |titre=''Taiwan anti-Japan group nears disputed island chain'' |url=http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hfB6bRtnYqqdwaVlUo4hg3r5bAng |site=Google News |date=14 septembre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. Le 19 septembre, à la suite de la prolongation de dix jours de la détention du capitaine, la Chine annonce la suspension de tous ses contacts à haut niveau avec le Japon : {{citation|La Chine demande que le Japon libère le capitaine immédiatement et sans conditions. Si le Japon agit délibérément en dépit des mises en garde, et insiste à faire une erreur après l'autre, la partie chinoise prendra de fortes mesures de représailles, et toutes les conséquences seront portées par la partie japonaise}}<ref>{{lien web
|langue=fr
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|auteur1=Benoît Guivellic
|auteur1=Benoît Guivellic
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}}.</ref>. Des réunions de haut niveau sont alors annulées, ainsi que des voyages touristiques chinois au Japon et japonais en Chine, et les concerts du groupe japonais [[SMAP (groupe)|SMAP]] en octobre à l'[[Exposition universelle de 2010]] à [[Shanghai]]<ref name="ALJ2010-3">{{lien web|auteur1=Benoît Guivellic |titre=Répercussions éparses après l'affaire des Diaoyu/Senkaku |url=https://www.aujourdhuilachine.com/repercussions-eparses-apres-laffaire-des-diaoyusenkaku/ |périodique=Aujourd'hui la Chine |date=23 septembre 2010 }}.</ref>. Le 22 septembre, des activistes chinois tentent de nouveau de se rendre sur les îles, sans succès<ref name="ALJ2010-3"/>. Le 23, quatre Japonais sont arrêtés en Chine, accusés d'avoir filmé des installations militaires dans la province du [[Hebei]]<ref name="ALJ2010-4">{{lien web |auteur1=Sophie Fruitier |titre=Quatre japonais arrêtés en Chine pour avoir filmé des installations militaires |url=http://www.aujourdhuilejapon.com/informations-japon-quatre-japonais-arretes-en-chine-pour-avoir-filme-des-installations-militaires-7989.asp |site=Aujourd'hui le Japon |périodique=Aujourd'hui la Chine |date=24 septembre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. Le 24 septembre, alors que son procès est prévu le 29 septembre, le capitaine chinois est relâché ; le même jour les exportations de [[Terre rare|terres rares]] chinoises vers le Japon avaient été suspendues<ref name="ALJ2010-4"/>{{,}}<ref name="novotny">{{lien web |auteur1=Patrice Novotny |titre=Le Japon libère le capitaine chinois au cœur d'une crise diplomatique avec la Chine |url=https://www.lepoint.fr/monde/le-japon-libere-le-capitaine-chinois-au-coeur-d-une-crise-diplomatique-avec-la-chine-24-09-2010-1240639_24.php |auteur2=AFP |périodique=Le Point|date=24 septembre 2010}}.</ref>. Les autorités judiciaires okinawaïennes déclarent alors : {{citation|Au vu des conséquences sur la population japonaise et sur les relations entre le Japon et la Chine, nous avons jugé inutile de continuer à détenir le capitaine. Cet incident résulte d'une action décidée sur le vif, alors que le capitaine tentait d'échapper au patrouilleur des garde-côtes. Ce n'était pas un acte prémédité}}<ref name="novotny"/>. Le gouvernement chinois nie par la suite toute intervention politique sur ces exportations<ref>{{lien web |auteur1=AFP |titre=Îles contestées : les exportations de terres rares n'ont pas cessé, répète la Chine |url=http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gxPVGaQAKBhNWHcEp_tXnwiLKjZQ |site=Google News |date=19 octobre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. L'embargo est finalement levé le 28 octobre, sans explication, les envois étant cependant retardés par des examens minutieux des cargaisons<ref>{{lien web |langue=en |auteur1=Keith Bradsher |titre=China Is Said to Resume Shipping Rare Earth Minerals |url=https://www.nytimes.com/2010/10/29/business/energy-environment/29rare.html?_r=2&partner=rss&emc=rss |périodique=The New York Times |date=28 octobre 2010 }}.</ref>. Le 11 novembre, les livraisons semblent cependant de nouveau bloquées, avant de reprendre le 24<ref>{{lien web |langue=en |auteur1=Keith Bradsher |titre=China Still Bans Rare Earth to Japan |url=https://www.nytimes.com/2010/11/11/business/global/11rare.html |site=New York Times |date=10 novembre 2010 }}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |auteur1=AFP |titre=Terres rares: les livraisons chinoises au Japon ont repris |url=https://www.lepoint.fr/monde/terres-rares-les-livraisons-chinoises-au-japon-ont-repris-24-11-2010-1266221_24.php|site=Le Point |date= 24 novembre 2010}}.</ref>.
}}.</ref>. Des réunions de haut niveau sont alors annulées, ainsi que des voyages touristiques chinois au Japon et japonais en Chine, et les concerts du groupe japonais [[SMAP (groupe)|SMAP]] en octobre à l'[[Exposition universelle de 2010]] à [[Shanghai]]<ref name="ALJ2010-3">{{lien web|auteur1=Benoît Guivellic |titre=Répercussions éparses après l'affaire des Diaoyu/Senkaku |url=https://www.aujourdhuilachine.com/repercussions-eparses-apres-laffaire-des-diaoyusenkaku/ |périodique=Aujourd'hui la Chine |date=23 septembre 2010 }}.</ref>. Le 22 septembre, des activistes chinois tentent de nouveau de se rendre sur les îles, sans succès<ref name="ALJ2010-3"/>. Le 23, quatre Japonais sont arrêtés en Chine, accusés d'avoir filmé des installations militaires dans la province du [[Hebei]]<ref name="ALJ2010-4">{{lien web |auteur1=Sophie Fruitier |titre=Quatre japonais arrêtés en Chine pour avoir filmé des installations militaires |url=http://www.aujourdhuilejapon.com/informations-japon-quatre-japonais-arretes-en-chine-pour-avoir-filme-des-installations-militaires-7989.asp |site=Aujourd'hui le Japon |périodique=Aujourd'hui la Chine |date=24 septembre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. Le 24 septembre, alors que son procès est prévu le 29 septembre, le capitaine chinois est relâché ; le même jour les exportations de [[Terre rare|terres rares]] chinoises vers le Japon avaient été suspendues<ref name="ALJ2010-4"/>{{,}}<ref name="novotny">{{lien web |auteur1=Patrice Novotny |titre=Le Japon libère le capitaine chinois au cœur d'une crise diplomatique avec la Chine |url=https://www.lepoint.fr/monde/le-japon-libere-le-capitaine-chinois-au-coeur-d-une-crise-diplomatique-avec-la-chine-24-09-2010-1240639_24.php |auteur2=AFP |périodique=Le Point|date=24 septembre 2010}}.</ref>. Les autorités judiciaires okinawaïennes déclarent alors : {{citation|Au vu des conséquences sur la population japonaise et sur les relations entre le Japon et la Chine, nous avons jugé inutile de continuer à détenir le capitaine. Cet incident résulte d'une action décidée sur le vif, alors que le capitaine tentait d'échapper au patrouilleur des garde-côtes. Ce n'était pas un acte prémédité}}<ref name="novotny"/>. Le gouvernement chinois nie par la suite toute intervention politique sur ces exportations<ref>{{lien web |auteur1=AFP |titre=Îles contestées : les exportations de terres rares n'ont pas cessé, répète la Chine |url=http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gxPVGaQAKBhNWHcEp_tXnwiLKjZQ |site=Google News |date=19 octobre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. L'embargo est finalement levé le 28 octobre, sans explication, les envois étant cependant retardés par des examens minutieux des cargaisons<ref>{{lien web |langue=en |auteur1=Keith Bradsher |titre=China Is Said to Resume Shipping Rare Earth Minerals |url=https://www.nytimes.com/2010/10/29/business/energy-environment/29rare.html?_r=2&partner=rss&emc=rss |périodique=The New York Times |date=28 octobre 2010 }}.</ref>. Le 11 novembre, les livraisons semblent cependant de nouveau bloquées, avant de reprendre le 24<ref>{{lien web |langue=en |auteur1=Keith Bradsher |titre=China Still Bans Rare Earth to Japan |url=https://www.nytimes.com/2010/11/11/business/global/11rare.html |site=New York Times |date=10 novembre 2010 }}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |auteur1=AFP |titre=Terres rares: les livraisons chinoises au Japon ont repris |url=https://www.lepoint.fr/monde/terres-rares-les-livraisons-chinoises-au-japon-ont-repris-24-11-2010-1266221_24.php|site=Le Point |date= 24 novembre 2010}}.</ref>.


Le {{date|25|septembre|2010}}, la Chine demande des excuses et une compensation pour l'arrestation du capitaine au Japon, arguant qu'elle a {{citation|violé la souveraineté territoriale de la Chine et des droits humains de citoyens chinois}}<ref>{{lien web |auteur1=AFP |titre=Capitaine chinois détenu du Japon: Pékin veut des "excuses" |url=https://www.lepoint.fr/monde/capitaine-chinois-detenu-du-japon-pekin-veut-des-excuses-25-09-2010-1241074_24.php|date=25 septembre 2010 |site=lepoint.fr}}.</ref>. Le Japon réplique en affirmant que {{citation|la demande d'une excuse et d'une compensation par les Chinois est infondée et totalement inacceptable}}, alors que les Américains se félicitent de la libération du capitaine<ref>{{lien web |auteur1=Hanna Peters |titre=Les relations Chine-Japon entrent dans une nouvelle phase |url=http://www.aujourdhuilejapon.com/actualites-japon-les-relations-chine-japon-entrent-dans-une-nouvelle-phase-7993.asp |périodique=Aujourd'hui le Japon |date=27 septembre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. Le 27, c'est au tour du Japon de demander réparation pour les dommages occasionnés par le bateau chinois sur les patrouilleurs japonais<ref>{{lien web |auteur1=Bruno Dusaussoy |titre=Tokyo exige des réparations de Pékin |url=http://www.aujourdhuilejapon.com/informations-japon-tokyo-exige-des-reparations-de-pekin-7994.asp |périodique=Aujourd'hui le Japon |date=28 septembre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. Le 30, trois des quatre Japonais arrêtés en Chine sont relâchés<ref>{{lien web |langue=en |titre=''China frees three Japanese detained in 'military zone''' |url=https://www.bbc.co.uk/news/world-asia-pacific-11441218 |périodique=BBC News |date= }}</ref>. Le 9 octobre, le dernier Japonais détenu est relâché<ref>{{lien web |langue=en |auteur1=Zhang Xiang |titre=''China releases last Japanese national charged with military zone intrusion'' |url=http://news.xinhuanet.com/english2010/china/2010-10/09/c_13548827.htm |périodique=Xinhua |date=9 octobre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. Le 5 novembre, des vidéos de l'accident tenues secrètes par les autorités japonaises sont malgré tout diffusées sur Internet par un garde-côte, montrant le bateau chinois entrer délibérément en collision avec un bateau des garde-côtes japonais<ref>{{lien web |langue=en |titre=''Senkaku collision footage leaked on the Web'' |url=http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20101105x1.html |site=Japan times |périodique=Kyodo News |date=5 novembre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |auteur1=AFP |titre=Incident Japon-Chine: un garde-côte nippon avoue la mise sur YouTube d'une vidéo |url=https://www.japoninfos.com/incident-japon-chine-un-garde-cote.html |site=Japoninfos.com |date=10 novembre 2010}}</ref>. L'accès à ces vidéos est immédiatement censuré en Chine<ref>{{lien web |langue=en |auteur1=Seima Oki |titre=''Footage circumvents China's YouTube ban'' |url=http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T101105004486.htm |périodique=Yomiuri Shinbun |date=6 novembre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>.
Le {{date|25|septembre|2010}}, la Chine demande des excuses et une compensation pour l'arrestation du capitaine au Japon, arguant qu'elle a {{citation|violé la souveraineté territoriale de la Chine et des droits humains de citoyens chinois}}<ref>{{lien web |auteur1=AFP |titre=Capitaine chinois détenu du Japon: Pékin veut des "excuses" |url=https://www.lepoint.fr/monde/capitaine-chinois-detenu-du-japon-pekin-veut-des-excuses-25-09-2010-1241074_24.php|date=25 septembre 2010 |site=lepoint.fr}}.</ref>. Le Japon réplique en affirmant que {{citation|la demande d'une excuse et d'une compensation par les Chinois est infondée et totalement inacceptable}}, alors que les Américains se félicitent de la libération du capitaine<ref>{{lien web |auteur1=Hanna Peters |titre=Les relations Chine-Japon entrent dans une nouvelle phase |url=http://www.aujourdhuilejapon.com/actualites-japon-les-relations-chine-japon-entrent-dans-une-nouvelle-phase-7993.asp |périodique=Aujourd'hui le Japon |date=27 septembre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. Le 27, c'est au tour du Japon de demander réparation pour les dommages occasionnés par le bateau chinois sur les patrouilleurs japonais<ref>{{lien web |auteur1=Bruno Dusaussoy |titre=Tokyo exige des réparations de Pékin |url=http://www.aujourdhuilejapon.com/informations-japon-tokyo-exige-des-reparations-de-pekin-7994.asp |périodique=Aujourd'hui le Japon |date=28 septembre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. Le 30, trois des quatre Japonais arrêtés en Chine sont relâchés<ref>{{lien web |langue=en |titre=''China frees three Japanese detained in 'military zone''' |url=https://www.bbc.co.uk/news/world-asia-pacific-11441218 |périodique=BBC News |date= }}.</ref>. Le 9 octobre, le dernier Japonais détenu est relâché<ref>{{lien web |langue=en |auteur1=Zhang Xiang |titre=''China releases last Japanese national charged with military zone intrusion'' |url=http://news.xinhuanet.com/english2010/china/2010-10/09/c_13548827.htm |périodique=Xinhua |date=9 octobre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. Le 5 novembre, des vidéos de l'accident tenues secrètes par les autorités japonaises sont malgré tout diffusées sur Internet par un garde-côte, montrant le bateau chinois entrer délibérément en collision avec un bateau des garde-côtes japonais<ref>{{lien web |langue=en |titre=''Senkaku collision footage leaked on the Web'' |url=http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20101105x1.html |site=Japan times |périodique=Kyodo News |date=5 novembre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |auteur1=AFP |titre=Incident Japon-Chine: un garde-côte nippon avoue la mise sur YouTube d'une vidéo |url=https://www.japoninfos.com/incident-japon-chine-un-garde-cote.html |site=Japoninfos.com |date=10 novembre 2010}}.</ref>. L'accès à ces vidéos est immédiatement censuré en Chine<ref>{{lien web |langue=en |auteur1=Seima Oki |titre=''Footage circumvents China's YouTube ban'' |url=http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T101105004486.htm |périodique=Yomiuri Shinbun |date=6 novembre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>.


Le {{date|25|octobre|2010}}, le Japon proteste de nouveau contre la présence de navires chinois à proximité des îles<ref>{{lien web |auteur1=AFP |titre=Ilôts contestés: le Japon proteste contre la présence de navires chinois |url=http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5h6SAXZHuSElanzTyOy4BBOS5K3qg |site=Google News |date=25 octobre 2010 |brisé le=09/02/2021}}</ref>. Le 20 novembre, la Chine envoie patrouiller dans la région le bateau de pêche Yuzheng 310 ({{nombre|2580|tonnes}}, équipé de deux hélicoptères)<ref name="Minemura">{{lien web |langue=en |auteur1=Kenji Minemura |titre=''China to establish permanent Senkaku patrols'' |url=http://www.asahi.com/english/TKY201012190107.html |périodique=Asahi Shinbun |date=20 décembre 2010 |brisé le=09/02/2021|archiveurl=https://web.archive.org/web/20101221114540/http://www.asahi.com/english/TKY201012190107.html}}.</ref>. Le 10 décembre, deux conseillers municipaux de la ville d'Ishigaki se rendent sur l'île Minami-kojima<ref name="TTimes">{{lien web |langue=en |titre=''China protests Japanese visit to disputed islands'' |url=http://www.taipeitimes.com/News/front/archives/2010/12/12/2003490730 |périodique=Taipei Times |date=12 décembre 2010 }}</ref>. La Chine dénonce cette visite<ref name="TTimes"/>. Le 20 décembre, le bureau de pêche du ministère de l'agriculture chinois déclare vouloir déployer de façon permanente dans la région des bateaux de pêche patrouilleurs de plus de mille tonnes<ref name="Minemura"/>.
Le {{date|25|octobre|2010}}, le Japon proteste de nouveau contre la présence de navires chinois à proximité des îles<ref>{{lien web |auteur1=AFP |titre=Ilôts contestés: le Japon proteste contre la présence de navires chinois |url=http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5h6SAXZHuSElanzTyOy4BBOS5K3qg |site=Google News |date=25 octobre 2010 |brisé le=09/02/2021}}.</ref>. Le 20 novembre, la Chine envoie patrouiller dans la région le bateau de pêche Yuzheng 310 ({{nombre|2580|tonnes}}, équipé de deux hélicoptères)<ref name="Minemura">{{lien web |langue=en |auteur1=Kenji Minemura |titre=''China to establish permanent Senkaku patrols'' |url=http://www.asahi.com/english/TKY201012190107.html |périodique=Asahi Shinbun |date=20 décembre 2010 |brisé le=09/02/2021|archiveurl=https://web.archive.org/web/20101221114540/http://www.asahi.com/english/TKY201012190107.html}}.</ref>. Le 10 décembre, deux conseillers municipaux de la ville d'Ishigaki se rendent sur l'île Minami-kojima<ref name="TTimes">{{lien web |langue=en |titre=''China protests Japanese visit to disputed islands'' |url=http://www.taipeitimes.com/News/front/archives/2010/12/12/2003490730 |périodique=Taipei Times |date=12 décembre 2010 }}.</ref>. La Chine dénonce cette visite<ref name="TTimes"/>. Le 20 décembre, le bureau de pêche du ministère de l'agriculture chinois déclare vouloir déployer de façon permanente dans la région des bateaux de pêche patrouilleurs de plus de mille tonnes<ref name="Minemura"/>.


En {{date||février|2011}}, les garde-côtes japonais font parvenir au capitaine chinois une facture de {{nombre|170000|dollars}} pour les dégâts occasionnés<ref name="straits">{{lien web |langue=en |auteur1=AFP |titre=''China rejects Japan's compensation claim'' |url=http://www.straitstimes.com/BreakingNews/Asia/Story/STIStory_634313.html |site=The Straits Times |date=12 février 2011 |brisé le=08/02/2021}}.</ref>. Le gouvernement chinois réplique alors immédiatement en précisant que {{citation|le Japon n'a aucun droit de demander une telle compensation}}<ref name="straits"/>.
En {{date||février|2011}}, les garde-côtes japonais font parvenir au capitaine chinois une facture de {{nombre|170000|dollars}} pour les dégâts occasionnés<ref name="straits">{{lien web |langue=en |auteur1=AFP |titre=''China rejects Japan's compensation claim'' |url=http://www.straitstimes.com/BreakingNews/Asia/Story/STIStory_634313.html |site=The Straits Times |date=12 février 2011 |brisé le=08/02/2021}}.</ref>. Le gouvernement chinois réplique alors immédiatement en précisant que {{citation|le Japon n'a aucun droit de demander une telle compensation}}<ref name="straits"/>.


Le 29 juin 2011, des patrouilleurs japonais accompagnés d'un hélicoptère repoussent un bateau de pêche taïwanais repéré à trente milles nautiques de l'archipel, le Da Fa 268, avec à son bord six pêcheurs dont l'activiste Huang Hsi-lin<ref name="Chine-obs">{{lien web |titre=Mer de Chine : Incident entre Taïwan et le Japon |url=http://www.chine-observateurs.com/depeche-info-chine-economie/mer-de-chine-du-sud-incident-entre-taiwan-et-le-japon/ |périodique=Chine-observateurs |date=30 juin 2011 |brisé le=08/02/2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=en |auteur1=AFP |titre=''Taiwan boat aborts protest near disputed islands'' |url=http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jjJtel57jwWfOI-6dnKDj8AZMEOw |site=Google News |date=30 juin 2011 |brisé le=08/02/2021}}</ref>. Le 4 juillet, la Chine proteste contre la présence de bateaux de pêche japonais près des îles<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=AFP |titre=La Chine dénonce la présence japonaise dans des eaux disputées |url=https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/07/04/la-chine-denonce-la-presence-japonaise-dans-des-eaux-disputees_1544395_3216.html |périodique=[[Le Monde]] |date=4 juillet 2011 }}.</ref>. Le 24 août, deux bateaux de pêche chinois pénètrent la zone territoriale japonaise pour la première fois depuis l'incident de septembre 2010, entraînant une protestation officielle japonaise<ref>{{lien web |langue=en |auteur1=Reuters |titre=Japan protests over China ships in disputed waters |url=https://www.reuters.com/article/us-japan-china-disputes-idUSTRE77N0R620110824 |date=24 août 2011}}.</ref>.
Le 29 juin 2011, des patrouilleurs japonais accompagnés d'un hélicoptère repoussent un bateau de pêche taïwanais repéré à trente milles nautiques de l'archipel, le Da Fa 268, avec à son bord six pêcheurs dont l'activiste Huang Hsi-lin<ref name="Chine-obs">{{lien web |titre=Mer de Chine : Incident entre Taïwan et le Japon |url=http://www.chine-observateurs.com/depeche-info-chine-economie/mer-de-chine-du-sud-incident-entre-taiwan-et-le-japon/ |périodique=Chine-observateurs |date=30 juin 2011 |brisé le=08/02/2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=en |auteur1=AFP |titre=''Taiwan boat aborts protest near disputed islands'' |url=http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jjJtel57jwWfOI-6dnKDj8AZMEOw |site=Google News |date=30 juin 2011 |brisé le=08/02/2021}}.</ref>. Le 4 juillet, la Chine proteste contre la présence de bateaux de pêche japonais près des îles<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=AFP |titre=La Chine dénonce la présence japonaise dans des eaux disputées |url=https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/07/04/la-chine-denonce-la-presence-japonaise-dans-des-eaux-disputees_1544395_3216.html |périodique=[[Le Monde]] |date=4 juillet 2011 }}.</ref>. Le 24 août, deux bateaux de pêche chinois pénètrent la zone territoriale japonaise pour la première fois depuis l'incident de septembre 2010, entraînant une protestation officielle japonaise<ref>{{lien web |langue=en |auteur1=Reuters |titre=Japan protests over China ships in disputed waters |url=https://www.reuters.com/article/us-japan-china-disputes-idUSTRE77N0R620110824 |date=24 août 2011}}.</ref>.


=== 2012 - 2013 ===
=== 2012 - 2013 ===
Le {{date|3|janvier|2012}}, quatre Japonais, dont deux conseillers municipaux de la ville d'Ishigaki Hitoshi Nakama (déjà présent le 10 décembre 2010) et Tadashi Nakamine se rendent sur les îles, notamment à Uotsuri-jima, sans la permission du gouvernement japonais<ref>{{lien web |langue=en |titre=''Four Japanese land on disputed Senkaku Islands'' |url=http://ajw.asahi.com/article/behind_news/politics/AJ201201030057 |périodique=Asahi Shimbun |date=3 janvier 2012 |brisé le=08/02/2021|archiveurl=https://web.archive.org/web/20120103190542/http://ajw.asahi.com/article/behind_news/politics/AJ201201030057}}.</ref>. Le 16 mars, un navire chinois pénètre les eaux territoriales japonaises malgré les alertes répétées des garde-côtes japonais, provoquant une réaction officielle du premier ministre japonais [[Yoshihiko Noda]]<ref>{{lien web |langue=en |auteur1=Hiroyuki Kachi |titre=''Japanese Leader Warns on China's Military Buildup'' |url=http://online.wsj.com/article/SB10001424052702303812904577288983989668016.html |périodique=The Wall Street Journal |date=19 mars 2012 }}.</ref>. Fin mai, la visite officielle d'un général chinois au Japon est annulée notamment en signe de protestation contre l’occupation par le Japon des îles Senkaku<ref>{{lien web |langue=en |titre=''Chinese general cancels Japan visit in diplomatic protest'' |url=http://www.tokyotimes.co.jp/2012/chinese-general-cancels-japan-visit-in-diplomatic-protest/ |périodique=The Tokyo Times |date= |consulté le=29 mai 2012 |brisé le=08/02/2021}}</ref>. Le 15 mars 2012, le capitaine chinois est condamné par contumace par un jury populaire à Naha, bien que le procureur ait auparavant décidé par deux fois de ne pas porter d'accusations à son encontre<ref>{{lien web |langue=en |auteur1=Kyodo |titre=Senkakus Chinese skipper indicted |url=https://www.japantimes.co.jp/news/2012/03/16/national/senkakus-chinese-skipper-indicted/ |site=Japan Times |date=16 mars 2012 }}.</ref>.
Le {{date|3|janvier|2012}}, quatre Japonais, dont deux conseillers municipaux de la ville d'Ishigaki Hitoshi Nakama (déjà présent le 10 décembre 2010) et Tadashi Nakamine se rendent sur les îles, notamment à Uotsuri-jima, sans la permission du gouvernement japonais<ref>{{lien web |langue=en |titre=''Four Japanese land on disputed Senkaku Islands'' |url=http://ajw.asahi.com/article/behind_news/politics/AJ201201030057 |périodique=Asahi Shimbun |date=3 janvier 2012 |brisé le=08/02/2021|archiveurl=https://web.archive.org/web/20120103190542/http://ajw.asahi.com/article/behind_news/politics/AJ201201030057}}.</ref>. Le 16 mars, un navire chinois pénètre les eaux territoriales japonaises malgré les alertes répétées des garde-côtes japonais, provoquant une réaction officielle du premier ministre japonais [[Yoshihiko Noda]]<ref>{{lien web |langue=en |auteur1=Hiroyuki Kachi |titre=''Japanese Leader Warns on China's Military Buildup'' |url=http://online.wsj.com/article/SB10001424052702303812904577288983989668016.html |périodique=The Wall Street Journal |date=19 mars 2012 }}.</ref>. Fin mai, la visite officielle d'un général chinois au Japon est annulée notamment en signe de protestation contre l’occupation par le Japon des îles Senkaku<ref>{{lien web |langue=en |titre=''Chinese general cancels Japan visit in diplomatic protest'' |url=http://www.tokyotimes.co.jp/2012/chinese-general-cancels-japan-visit-in-diplomatic-protest/ |périodique=The Tokyo Times |date= |consulté le=29 mai 2012 |brisé le=08/02/2021}}.</ref>. Le 15 mars 2012, le capitaine chinois est condamné par contumace par un jury populaire à Naha, bien que le procureur ait auparavant décidé par deux fois de ne pas porter d'accusations à son encontre<ref>{{lien web |langue=en |auteur1=Kyodo |titre=Senkakus Chinese skipper indicted |url=https://www.japantimes.co.jp/news/2012/03/16/national/senkakus-chinese-skipper-indicted/ |site=Japan Times |date=16 mars 2012 }}.</ref>.


[[Fichier:Taiwan and Japan Coast Guard 2012-09-25.jpg|thumb|Navires des [[garde-côtes]] [[japon]]ais et [[République de Chine (Taïwan)|taïwanais]] le 4 juillet 2012 dans les eaux des [[îles Senkaku]].]]
[[Fichier:Taiwan and Japan Coast Guard 2012-09-25.jpg|thumb|Navires des [[garde-côtes]] [[japon]]ais et [[République de Chine (Taïwan)|taïwanais]] le 4 juillet 2012 dans les eaux des [[îles Senkaku]].]]


Le 5 juillet, en réaction à la proposition de [[Shintarō Ishihara]], un bateau de pêche taïwanais transportant des activistes et accompagné par des navires de patrouille entre dans les eaux japonaises, à {{nombre|1.5|km}} d'Uotsuri-shima, revendiquant les îles comme étant leur territoire<ref name="murakami">{{lien web |auteur1=Takio Murakami |titre=''Now it is Taiwan that is taking a hard-line stance on Senkaku issue'' |url=http://ajw.asahi.com/article/behind_news/politics/AJ201207050078 |périodique=Asahi Shinbun |date=5 juillet 2012 |brisé le=08/02/2021}}.</ref>. S'ensuit un accrochage avec les garde-côtes japonais, sans dégât majeur<ref name="murakami"/>. Le 11 juillet, trois patrouilleurs chinois pénètrent les eaux territoriales entourant les îles<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Le Monde avec AFP |titre=Trois patrouilleurs chinois ont croisé près d'îles disputées au Japon |périodique=Le Monde.fr |date=2012-07-11 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2012/07/11/trois-patrouilleurs-chinois-ont-croise-pres-d-iles-disputees-au-japon_1731924_3216.html |consulté le=2021-02-08 |pages= }}.</ref>. Le 15 août, jour anniversaire du ''[[Gyokuon-hōsō]]'' marquant la capitulation du Japon en 1945, quatorze Chinois membres d'un « comité d'action pour la défense des îles Diaoyu » et partis de Hong Kong accostent sur Uotsuri-jima dans le but de planter le drapeau chinois afin de protester contre le projet de parlementaires japonais de visiter ces îles<ref name="drapeau2012">{{lien web |auteur1=AFP |titre=Japon: 14 militants pro-chinois arrêtés sur une île disputée par Pékin et Tokyo |url=https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/japon-14-militants-pro-chinois-arretes-sur-une-ile-disputee-par-pekin-et-tokyo_1149692.html |site=lexpress.fr |date=15 août 2012}}.</ref>. Ils sont arrêtés par la police japonaise après avoir hissé le drapeau, et relâchés peu après<ref name="drapeau2012"/>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=''Japan weighs fate of pro-China activists'' |url=http://www.aljazeera.com/news/asia/2012/08/20128167110462421.html |éditeur=[[Al Jazeera]] |date=16 août 2012 }}</ref>. Ils sont expulsés du Japon en quelques jours<ref name="drapeau2012_2"/>. Le 19 août, une dizaine de militants nationalistes japonais débarquent quelques heures sur Uotsuri-jima pour y planter le drapeau japonais et montrer à la Chine que ce territoire est japonais<ref name="drapeau2012_2">{{lien web |auteur1=Jacques Lhuillery |titre=Des nationalistes japonais ont débarqué aux îles Senkaku, revendiquées par Pékin |url=https://www.lepoint.fr/monde/des-nationalistes-japonais-ont-debarque-aux-iles-senkaku-revendiquees-par-pekin-19-08-2012-1497080_24.php |site=Le Point |auteur2=AFP |date=19 août 2012}}.</ref>. Les garde-côtes japonais qui surveillaient la flottille d'une vingtaine de bateaux depuis son arrivée (Tokyo avait interdit de débarquer) n'ont procédé à aucune arrestation, notamment du fait de la présence d'élus à bord. La flottille avec ses quelque {{nombre|150|passagers}} est repartie vers l'île [[Ishigaki]] à l'extrême sud du Japon, d'où elle était partie la veille<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Des nationalistes japonais ont débarqué aux îles Senkaku, revendiquées par Pékin |url=http://www.romandie.com/news/n/_Des_nationalistes_japonais_ont_debarque_aux_iles_Senkaku_revendiquees_par_Pekin36190820120424.asp |site=AFP sur Romandie |en ligne le=19 août 2012 |année=2012 |consulté le=19 août 2012}}.</ref>. La Chine demande alors au Japon de {{citation|cesser immédiatement toute action portant atteinte à sa souveraineté territoriale}} et Taïwan accuse le Japon d'{{citation|occuper sournoisement}} l'archipel<ref>{{Lien web |langue=en |titre=''China demands Japan stop disputed island trip'' |url=http://www.aljazeera.com/news/asia-pacific/2012/08/201281885821962701.html |éditeur=[[Al Jazeera]] |date=18 août 2012 }}.</ref>. Cette expédition a provoqué des manifestations antijaponaises dans au moins six villes chinoises : [[Guangzhou]], [[Shenzhen]], [[Hangzhou]], [[Qingdao]], [[Shenyang]] et [[Harbin]]<ref name="drapeau2012_2"/>.
Le 5 juillet, en réaction à la proposition de [[Shintarō Ishihara]], un bateau de pêche taïwanais transportant des activistes et accompagné par des navires de patrouille entre dans les eaux japonaises, à {{nombre|1.5|km}} d'Uotsuri-shima, revendiquant les îles comme étant leur territoire<ref name="murakami">{{lien web |auteur1=Takio Murakami |titre=''Now it is Taiwan that is taking a hard-line stance on Senkaku issue'' |url=http://ajw.asahi.com/article/behind_news/politics/AJ201207050078 |périodique=Asahi Shinbun |date=5 juillet 2012 |brisé le=08/02/2021}}.</ref>. S'ensuit un accrochage avec les garde-côtes japonais, sans dégât majeur<ref name="murakami"/>. Le 11 juillet, trois patrouilleurs chinois pénètrent les eaux territoriales entourant les îles<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Le Monde avec AFP |titre=Trois patrouilleurs chinois ont croisé près d'îles disputées au Japon |périodique=Le Monde.fr |date=2012-07-11 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2012/07/11/trois-patrouilleurs-chinois-ont-croise-pres-d-iles-disputees-au-japon_1731924_3216.html |consulté le=2021-02-08 |pages= }}.</ref>. Le 15 août, jour anniversaire du ''[[Gyokuon-hōsō]]'' marquant la capitulation du Japon en 1945, quatorze Chinois membres d'un « comité d'action pour la défense des îles Diaoyu » et partis de Hong Kong accostent sur Uotsuri-jima dans le but de planter le drapeau chinois afin de protester contre le projet de parlementaires japonais de visiter ces îles<ref name="drapeau2012">{{lien web |auteur1=AFP |titre=Japon: 14 militants pro-chinois arrêtés sur une île disputée par Pékin et Tokyo |url=https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/japon-14-militants-pro-chinois-arretes-sur-une-ile-disputee-par-pekin-et-tokyo_1149692.html |site=lexpress.fr |date=15 août 2012}}.</ref>. Ils sont arrêtés par la police japonaise après avoir hissé le drapeau, et relâchés peu après<ref name="drapeau2012"/>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=''Japan weighs fate of pro-China activists'' |url=http://www.aljazeera.com/news/asia/2012/08/20128167110462421.html |éditeur=[[Al Jazeera]] |date=16 août 2012 }}.</ref>. Ils sont expulsés du Japon en quelques jours<ref name="drapeau2012_2"/>. Le 19 août, une dizaine de militants nationalistes japonais débarquent quelques heures sur Uotsuri-jima pour y planter le drapeau japonais et montrer à la Chine que ce territoire est japonais<ref name="drapeau2012_2">{{lien web |auteur1=Jacques Lhuillery |titre=Des nationalistes japonais ont débarqué aux îles Senkaku, revendiquées par Pékin |url=https://www.lepoint.fr/monde/des-nationalistes-japonais-ont-debarque-aux-iles-senkaku-revendiquees-par-pekin-19-08-2012-1497080_24.php |site=Le Point |auteur2=AFP |date=19 août 2012}}.</ref>. Les garde-côtes japonais qui surveillaient la flottille d'une vingtaine de bateaux depuis son arrivée (Tokyo avait interdit de débarquer) n'ont procédé à aucune arrestation, notamment du fait de la présence d'élus à bord. La flottille avec ses quelque {{nombre|150|passagers}} est repartie vers l'île [[Ishigaki]] à l'extrême sud du Japon, d'où elle était partie la veille<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Des nationalistes japonais ont débarqué aux îles Senkaku, revendiquées par Pékin |url=http://www.romandie.com/news/n/_Des_nationalistes_japonais_ont_debarque_aux_iles_Senkaku_revendiquees_par_Pekin36190820120424.asp |site=AFP sur Romandie |en ligne le=19 août 2012 |année=2012 |consulté le=19 août 2012}}.</ref>. La Chine demande alors au Japon de {{citation|cesser immédiatement toute action portant atteinte à sa souveraineté territoriale}} et Taïwan accuse le Japon d'{{citation|occuper sournoisement}} l'archipel<ref>{{Lien web |langue=en |titre=''China demands Japan stop disputed island trip'' |url=http://www.aljazeera.com/news/asia-pacific/2012/08/201281885821962701.html |éditeur=[[Al Jazeera]] |date=18 août 2012 }}.</ref>. Cette expédition a provoqué des manifestations antijaponaises dans au moins six villes chinoises : [[Guangzhou]], [[Shenzhen]], [[Hangzhou]], [[Qingdao]], [[Shenyang]] et [[Harbin]]<ref name="drapeau2012_2"/>.


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|site=Taiwan Info, taiwaninfo.nat.gov.tw
|site=Taiwan Info, taiwaninfo.nat.gov.tw
|date=25 septembre 2012
|date=25 septembre 2012
}}</ref>. S'en est ensuivit un accrochage avec les garde-côtes japonais, qui ont fait usage de canons à eau<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Nouvel incident au large des îles Senkaku-Diaoyu |url=https://www.challenges.fr/monde/nouvel-incident-au-large-des-iles-senkaku-diaoyu_261656 |périodique=Challenges |date=25 septembre 2012 |auteur=Reuters}}</ref>. Le président de la [[Taïwan|république de Chine (Taïwan)]] [[Ma Ying-jeou]] a apporté un soutien sans réserve à cette action, ont indiqué ses services dans un communiqué<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Le président taïwanais soutient la flottille entrée dans les eaux japonaises |url=http://www.romandie.com/news/n/_Le_president_taiwanais_soutient_la_flottille_entree_dans_les_eaux_japonaises50250920121134.asp |périodique=Romandie |date=25 septembre 2012 }}.</ref>. Le Japon a déposé officiellement une protestation auprès de Taïwan<ref>{{lien web
}}.</ref>. S'en est ensuivit un accrochage avec les garde-côtes japonais, qui ont fait usage de canons à eau<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Nouvel incident au large des îles Senkaku-Diaoyu |url=https://www.challenges.fr/monde/nouvel-incident-au-large-des-iles-senkaku-diaoyu_261656 |périodique=Challenges |date=25 septembre 2012 |auteur=Reuters}}.</ref>. Le président de la [[Taïwan|république de Chine (Taïwan)]] [[Ma Ying-jeou]] a apporté un soutien sans réserve à cette action, ont indiqué ses services dans un communiqué<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Le président taïwanais soutient la flottille entrée dans les eaux japonaises |url=http://www.romandie.com/news/n/_Le_president_taiwanais_soutient_la_flottille_entree_dans_les_eaux_japonaises50250920121134.asp |périodique=Romandie |date=25 septembre 2012 }}.</ref>. Le Japon a déposé officiellement une protestation auprès de Taïwan<ref>{{lien web
|url=http://www.france24.com/fr/20120925-archipel-senkaku-diaoyu-taiwan-chine-japon-crise-valerie-niquet
|url=http://www.france24.com/fr/20120925-archipel-senkaku-diaoyu-taiwan-chine-japon-crise-valerie-niquet
|titre=Archipel Senkaku-Diaoyu : Taïwan veut elle aussi "défendre l’honneur chinois"
|titre=Archipel Senkaku-Diaoyu : Taïwan veut elle aussi "défendre l’honneur chinois"
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Le 13 décembre, un avion chinois de modèle [[Harbin Y-12]] survole l'île Uotsuri, ce qui est qualifié d'« extrêmement regrettable » par les autorités japonaises mais de « parfaitement normal » par les autorités chinoises<ref name="avion">{{lien web |auteur1=AFP |titre=Îles Senkaku: survol d'un avion chinois, la crise avec le Japon s'aggrave |url=http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gnWu5q5d_OMOGijYEcd0fxsHk3kg |site=Google News |date=13 décembre 2012 |brisé le=08/02/2021}}.</ref>. Huit [[McDonnell Douglas F-15 Eagle|chasseurs F-15]] japonais sont alors dépêchés sur place, sans incident à déplorer<ref name="avion"/>. D'après le ministère japonais de la Défense, il s'agit de la première violation de l'espace aérien japonais par un avion chinois<ref name="avion"/>.
Le 13 décembre, un avion chinois de modèle [[Harbin Y-12]] survole l'île Uotsuri, ce qui est qualifié d'« extrêmement regrettable » par les autorités japonaises mais de « parfaitement normal » par les autorités chinoises<ref name="avion">{{lien web |auteur1=AFP |titre=Îles Senkaku: survol d'un avion chinois, la crise avec le Japon s'aggrave |url=http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gnWu5q5d_OMOGijYEcd0fxsHk3kg |site=Google News |date=13 décembre 2012 |brisé le=08/02/2021}}.</ref>. Huit [[McDonnell Douglas F-15 Eagle|chasseurs F-15]] japonais sont alors dépêchés sur place, sans incident à déplorer<ref name="avion"/>. D'après le ministère japonais de la Défense, il s'agit de la première violation de l'espace aérien japonais par un avion chinois<ref name="avion"/>.


Les 30 janvier et 4 février 2013, de nouvelles incursions de navires chinois dans les eaux territoriales de l'archipel sont repérées<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=AFP |titre=Nouvelle incursion chinoise dans l'archipel des Senkaku |url=https://www.lemonde.fr/japon/article/2013/02/04/nouvelle-incursion-chinoise-dans-l-archipel-des-senkaku_1826529_1492975.html |périodique=Le Monde |date=4 février 2013 }}</ref>. On apprend quelques jours plus tard que le 30 janvier, l'un des navires chinois a pointé un radar généralement utilisé pour aider au guidage de missile en direction d'un bâtiment de la marine japonaise<ref>{{lien web |auteur1=AFP et Reuters |titre=Un navire chinois vise un navire japonais, Tokyo proteste |url=https://www.lemonde.fr/japon/article/2013/02/06/un-navire-chinois-vise-un-navire-japonais-tokyo-proteste_1827633_1492975.html |périodique=Le Monde |date=6 février 2013 }}</ref>. Kyodo révèle le 18 mars que des responsables militaires chinois auraient reconnu qu'une frégate chinoise avait verrouillé son radar de tir sur un destroyer japonais<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=AFP |titre=Des militaires chinois auraient reconnu avoir visé un navire japonais |url=https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/03/19/des-militaires-chinois-auraient-reconnu-avoir-vise-un-navire-japonais_1850212_3216.html |site=[[Le Monde#Le Monde.fr|lemonde.fr]] |date=19 mars 2013 }}.</ref>. Le {{date|1|avril|2013-}}, trois navires chinois entrent de nouveau dans les eaux territoriales disputées<ref>{{lien web |auteur1=AFP |titre=Trois navires chinois dans les eaux territoriales d'îles disputées au Japon |url=https://www.lepoint.fr/monde/trois-navires-chinois-dans-les-eaux-territoriales-d-iles-disputees-au-japon-01-04-2013-1648219_24.php |site=lepoint.fr |date=1 avril 2013}}.</ref>.
Les 30 janvier et 4 février 2013, de nouvelles incursions de navires chinois dans les eaux territoriales de l'archipel sont repérées<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=AFP |titre=Nouvelle incursion chinoise dans l'archipel des Senkaku |url=https://www.lemonde.fr/japon/article/2013/02/04/nouvelle-incursion-chinoise-dans-l-archipel-des-senkaku_1826529_1492975.html |périodique=Le Monde |date=4 février 2013 }}.</ref>. On apprend quelques jours plus tard que le 30 janvier, l'un des navires chinois a pointé un radar généralement utilisé pour aider au guidage de missile en direction d'un bâtiment de la marine japonaise<ref>{{lien web |auteur1=AFP et Reuters |titre=Un navire chinois vise un navire japonais, Tokyo proteste |url=https://www.lemonde.fr/japon/article/2013/02/06/un-navire-chinois-vise-un-navire-japonais-tokyo-proteste_1827633_1492975.html |périodique=Le Monde |date=6 février 2013 }}.</ref>. Kyodo révèle le 18 mars que des responsables militaires chinois auraient reconnu qu'une frégate chinoise avait verrouillé son radar de tir sur un destroyer japonais<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=AFP |titre=Des militaires chinois auraient reconnu avoir visé un navire japonais |url=https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/03/19/des-militaires-chinois-auraient-reconnu-avoir-vise-un-navire-japonais_1850212_3216.html |site=[[Le Monde#Le Monde.fr|lemonde.fr]] |date=19 mars 2013 }}.</ref>. Le {{date|1|avril|2013-}}, trois navires chinois entrent de nouveau dans les eaux territoriales disputées<ref>{{lien web |auteur1=AFP |titre=Trois navires chinois dans les eaux territoriales d'îles disputées au Japon |url=https://www.lepoint.fr/monde/trois-navires-chinois-dans-les-eaux-territoriales-d-iles-disputees-au-japon-01-04-2013-1648219_24.php |site=lepoint.fr |date=1 avril 2013}}.</ref>.


Le 23 avril, ce sont huit navires de surveillance maritime chinois qui pénètrent la zone de {{unité|12|milles}} entourant ces îles, un nombre record depuis leur rachat<ref>{{lien web |auteur1=Patrice Novotny, AFP |titre=Japon: une flottille chinoise près des îles Senkaku, Abe met en garde Pékin |url=https://www.challenges.fr/afp/japon-une-flottille-chinoise-pres-des-iles-senkaku-abe-met-en-garde-pekin_216143 |site=Challenges |date=23 avril 2013}}.</ref>. Le {{date|1|juillet|2013-}}, quatre bateaux chinois pénètrent vers {{heure|5}} dans la zone de douze milles marins entourant les îles, et la quitte à {{heure|13}}, alors qu'un navire de recherche marine, Discoverer2, enregistré aux Bahamas, pénètre pour la troisième fois de l'année dans la zone économique exclusive de {{unité|200|milles}} marins<ref>{{lien web |auteur1=AFP |titre=Mer de Chine: navires chinois et pêcheurs japonais se croisent |url=https://www.20minutes.fr/monde/1182475-20130701-20130701-mer-chine-navires-chinois-pecheurs-japonais-croisent |site=20minutes.fr |date=01 juillet 2013}}.</ref>.
Le 23 avril, ce sont huit navires de surveillance maritime chinois qui pénètrent la zone de {{unité|12|milles}} entourant ces îles, un nombre record depuis leur rachat<ref>{{lien web |auteur1=Patrice Novotny, AFP |titre=Japon: une flottille chinoise près des îles Senkaku, Abe met en garde Pékin |url=https://www.challenges.fr/afp/japon-une-flottille-chinoise-pres-des-iles-senkaku-abe-met-en-garde-pekin_216143 |site=Challenges |date=23 avril 2013}}.</ref>. Le {{date|1|juillet|2013-}}, quatre bateaux chinois pénètrent vers {{heure|5}} dans la zone de douze milles marins entourant les îles, et la quitte à {{heure|13}}, alors qu'un navire de recherche marine, Discoverer2, enregistré aux Bahamas, pénètre pour la troisième fois de l'année dans la zone économique exclusive de {{unité|200|milles}} marins<ref>{{lien web |auteur1=AFP |titre=Mer de Chine: navires chinois et pêcheurs japonais se croisent |url=https://www.20minutes.fr/monde/1182475-20130701-20130701-mer-chine-navires-chinois-pecheurs-japonais-croisent |site=20minutes.fr |date=01 juillet 2013}}.</ref>.


Le 7 août 2013, quatre navires des garde-côtes chinois rentrent dans les eaux territoriales de l'archipel des Senkaku<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=AFP |titre=Îles Senkaku : l'ambassadeur chinois convoqué à Tokyo |url=https://www.lemonde.fr/japon/article/2013/08/08/iles-senkaku-l-ambassadeur-chinois-convoque-a-tokyo_3458764_1492975.html |périodique=Le Monde |date=8 août 2013 }}</ref>. Le 8 août, la présence prolongée de navires gouvernementaux chinois dans les eaux territoriales de l'archipel des Senkaku provoque de nouvelles tensions avec une protestation officielle du Japon envers la Chine<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=Reuters |titre=Îles Senkaku: protestation du Japon |url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/08/08/97001-20130808FILWWW00287-iles-senkaku-protestation-du-japon.php |périodique=Le Figaro |date=8 août 2013 }}</ref>. Les quatre navires quittent les eaux territoriales vers midi après une présence de 27 heures, ce qui constitue la plus longue période de rotation de la flotte chinoise dans la zone<ref name="figtn">{{lien web |langue=fr |auteur1=Sébastien Falletti |titre=Tensions navales entre la Chine et le Japon |url=http://www.lefigaro.fr/international/2013/08/08/01003-20130808ARTFIG00344-tensions-navales-entre-la-chine-et-le-japon.php |périodique=Le Figaro |date=8 août 2013 }}</ref>. Une nouvelle incursion de quatre navires de garde-côtes chinois a lieu le 16 août, au lendemain des commémorations du {{68e|anniversaire}} de la capitulation du Japon<ref>{{lien web |auteur1=AFP |titre=Japon: des navires chinois dans les eaux des îles Senkaku |url=https://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Japon-des-navires-chinois-dans-les-eaux-des-iles-Senkaku-2013-08-16-998735 |site=la-croix.com |date=16 août 2013}}.</ref>, puis de nouveau le 27 août. Cette nouvelle incursion intervient au lendemain d'un discours de mise en garde du Japon envers la Chine<ref name="mond">{{lien web |langue=fr |auteur1=Le Monde avec AFP |titre=Trois navires chinois dans les eaux territoriales des Senkaku |url=https://www.lemonde.fr/japon/article/2013/08/27/japon-trois-navires-chinois-dans-les-eaux-territoriales-des-senkaku_3466804_1492975.html |périodique=Le Monde |date=27 août 2013 }}.</ref>.
Le 7 août 2013, quatre navires des garde-côtes chinois rentrent dans les eaux territoriales de l'archipel des Senkaku<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=AFP |titre=Îles Senkaku : l'ambassadeur chinois convoqué à Tokyo |url=https://www.lemonde.fr/japon/article/2013/08/08/iles-senkaku-l-ambassadeur-chinois-convoque-a-tokyo_3458764_1492975.html |périodique=Le Monde |date=8 août 2013 }}.</ref>. Le 8 août, la présence prolongée de navires gouvernementaux chinois dans les eaux territoriales de l'archipel des Senkaku provoque de nouvelles tensions avec une protestation officielle du Japon envers la Chine<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=Reuters |titre=Îles Senkaku: protestation du Japon |url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/08/08/97001-20130808FILWWW00287-iles-senkaku-protestation-du-japon.php |périodique=Le Figaro |date=8 août 2013 }}.</ref>. Les quatre navires quittent les eaux territoriales vers midi après une présence de 27 heures, ce qui constitue la plus longue période de rotation de la flotte chinoise dans la zone<ref name="figtn">{{lien web |langue=fr |auteur1=Sébastien Falletti |titre=Tensions navales entre la Chine et le Japon |url=http://www.lefigaro.fr/international/2013/08/08/01003-20130808ARTFIG00344-tensions-navales-entre-la-chine-et-le-japon.php |périodique=Le Figaro |date=8 août 2013 }}.</ref>. Une nouvelle incursion de quatre navires de garde-côtes chinois a lieu le 16 août, au lendemain des commémorations du {{68e|anniversaire}} de la capitulation du Japon<ref>{{lien web |auteur1=AFP |titre=Japon: des navires chinois dans les eaux des îles Senkaku |url=https://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Japon-des-navires-chinois-dans-les-eaux-des-iles-Senkaku-2013-08-16-998735 |site=la-croix.com |date=16 août 2013}}.</ref>, puis de nouveau le 27 août. Cette nouvelle incursion intervient au lendemain d'un discours de mise en garde du Japon envers la Chine<ref name="mond">{{lien web |langue=fr |auteur1=Le Monde avec AFP |titre=Trois navires chinois dans les eaux territoriales des Senkaku |url=https://www.lemonde.fr/japon/article/2013/08/27/japon-trois-navires-chinois-dans-les-eaux-territoriales-des-senkaku_3466804_1492975.html |périodique=Le Monde |date=27 août 2013 }}.</ref>.


Deux autres incursions de navires chinois se produisent le 27 septembre et le {{1er}} octobre<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=AFP |titre=Quatre navires chinois dans les eaux territoriales d'îles disputées au Japon |url=https://www.lepoint.fr/monde/quatre-navires-chinois-dans-les-eaux-territoriales-d-iles-disputees-au-japon-27-09-2013-1735868_24.php |site=lepoint.fr |date=27 septembre 2013 }}.</ref>. D'autres ont lieu par la suite.
Deux autres incursions de navires chinois se produisent le 27 septembre et le {{1er}} octobre<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=AFP |titre=Quatre navires chinois dans les eaux territoriales d'îles disputées au Japon |url=https://www.lepoint.fr/monde/quatre-navires-chinois-dans-les-eaux-territoriales-d-iles-disputees-au-japon-27-09-2013-1735868_24.php |site=lepoint.fr |date=27 septembre 2013 }}.</ref>. D'autres ont lieu par la suite.
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=== 2014 - 2018 ===
=== 2014 - 2018 ===
Le {{date|1|janvier|2014-}}, un Chinois qui voulait débarquer en montgolfière sur l'une des îles Senkaku à partir de la province chinoise du [[Fujian]] a été secouru par les garde-côtes japonais avant d'arriver à destination<ref>{{lien web |auteur1=AFP |titre=Japon: un Chinois tente d'atterrir sur les îles disputées Senkaku |url=https://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Japon-un-Chinois-tente-d-atterrir-sur-les-iles-disputees-Senkaku-2014-01-02-1083539|site=La Croix |date=2 janvier 2014}}.</ref>. Puis trois bateaux de garde-côtes chinois pénètrent les eaux territoriales des îles le 27 janvier et le 2 février<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=AFP |titre=Japon: trois navires chinois dans les eaux territoriales des îles Senkaku |url=https://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Japon-trois-navires-chinois-dans-les-eaux-territoriales-des-iles-Senkaku-2014-01-27-1096924|site=La Croix |date=27 janvier 2014 }}</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=AFP |titre=Japon: 3 navires chinois dans les eaux territoriales d'îles disputées |url=https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/japon-3-navires-chinois-dans-les-eaux-territoriales-d-iles-disputees_1319611.html|site=L'Express |date=2 février 2014}}.</ref>, ainsi que le 12 avril<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=AFP |titre=Trois navires chinois dans les eaux territoriales d'îles disputées au Japon |url=http://www.lorientlejour.com/article/862948/trois-navires-chinois-dans-les-eaux-territoriales-diles-disputees-au-japon-.html |périodique=[[L'Orient-Le Jour]] |date=12 avril 2014 }}</ref>, le 18 octobre<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=Le Monde avec Reuters |titre=La Chine envoie des patrouilles près des îles Senkaku-Diaoyu |url=https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2014/10/19/la-chine-envoie-des-patrouilles-pres-des-iles-senkaku-diaoyu_4508609_3216.html |date=19 octobre 2014 }}</ref> et le 25 novembre 2014<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=[[#Le Monde.fr|lemonde.fr]] avec AFP |titre=Chine-Japon : nouvelle incursion chinoise dans des eaux contestées |url=https://www.lemonde.fr/japon/article/2014/11/25/chine-japon-nouvelle-incursion-chinoise-dans-des-eaux-contestees_4528841_1492975.html |périodique=Le Monde |date=25 novembre 2014 }}</ref>.
Le {{date|1|janvier|2014-}}, un Chinois qui voulait débarquer en montgolfière sur l'une des îles Senkaku à partir de la province chinoise du [[Fujian]] a été secouru par les garde-côtes japonais avant d'arriver à destination<ref>{{lien web |auteur1=AFP |titre=Japon: un Chinois tente d'atterrir sur les îles disputées Senkaku |url=https://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Japon-un-Chinois-tente-d-atterrir-sur-les-iles-disputees-Senkaku-2014-01-02-1083539|site=La Croix |date=2 janvier 2014}}.</ref>. Puis trois bateaux de garde-côtes chinois pénètrent les eaux territoriales des îles le 27 janvier et le 2 février<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=AFP |titre=Japon: trois navires chinois dans les eaux territoriales des îles Senkaku |url=https://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Japon-trois-navires-chinois-dans-les-eaux-territoriales-des-iles-Senkaku-2014-01-27-1096924|site=La Croix |date=27 janvier 2014 }}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=AFP |titre=Japon: 3 navires chinois dans les eaux territoriales d'îles disputées |url=https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/japon-3-navires-chinois-dans-les-eaux-territoriales-d-iles-disputees_1319611.html|site=L'Express |date=2 février 2014}}.</ref>, ainsi que le 12 avril<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=AFP |titre=Trois navires chinois dans les eaux territoriales d'îles disputées au Japon |url=http://www.lorientlejour.com/article/862948/trois-navires-chinois-dans-les-eaux-territoriales-diles-disputees-au-japon-.html |périodique=[[L'Orient-Le Jour]] |date=12 avril 2014 }}.</ref>, le 18 octobre<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=Le Monde avec Reuters |titre=La Chine envoie des patrouilles près des îles Senkaku-Diaoyu |url=https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2014/10/19/la-chine-envoie-des-patrouilles-pres-des-iles-senkaku-diaoyu_4508609_3216.html |date=19 octobre 2014 }}.</ref> et le 25 novembre 2014<ref>{{lien web |langue=fr |auteur institutionnel=[[Le Monde#Le Monde.fr|lemonde.fr]] avec AFP |titre=Chine-Japon : nouvelle incursion chinoise dans des eaux contestées |url=https://www.lemonde.fr/japon/article/2014/11/25/chine-japon-nouvelle-incursion-chinoise-dans-des-eaux-contestees_4528841_1492975.html |périodique=Le Monde |date=25 novembre 2014 }}.</ref>.


Le 22 décembre, un navire des garde-côtes chinois vraisemblablement équipé de quatre tourelles de tirs est repéré à proximité des îlots ({{unité|29|km}}) : ce serait la première fois, d'après la garde-côte japonaise, qu'un vaisseau chinois armé est aperçu dans le secteur<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=AFP |titre=Le Japon repère un navire chinois armé près des îles Senkaku |url=https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2015/12/23/le-japon-repere-un-navire-chinois-arme-pres-des-iles-senkaku_4836926_3216.html |périodique=Le Monde |date=23 décembre 2015 }}</ref>.
Le 22 décembre, un navire des garde-côtes chinois vraisemblablement équipé de quatre tourelles de tirs est repéré à proximité des îlots ({{unité|29|km}}) : ce serait la première fois, d'après la garde-côte japonaise, qu'un vaisseau chinois armé est aperçu dans le secteur<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=AFP |titre=Le Japon repère un navire chinois armé près des îles Senkaku |url=https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2015/12/23/le-japon-repere-un-navire-chinois-arme-pres-des-iles-senkaku_4836926_3216.html |périodique=Le Monde |date=23 décembre 2015 }}.</ref>.


Le 8 juin, un navire de l'armée chinoise pénètre dans une zone voisine de ce que le Japon considère comme ses eaux territoriales aux abords de l'archipel Senkaku, une première pour un navire de l’armée<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=Reuters |titre=Le Japon dénonce une intrusion maritime chinoise |url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/06/09/97001-20160609FILWWW00013-le-japon-denonce-une-intrusion-maritime-chinoise.php |périodique=Le Figaro |date=9 juin 2016 }}.</ref>.
Le 8 juin, un navire de l'armée chinoise pénètre dans une zone voisine de ce que le Japon considère comme ses eaux territoriales aux abords de l'archipel Senkaku, une première pour un navire de l’armée<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=Reuters |titre=Le Japon dénonce une intrusion maritime chinoise |url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/06/09/97001-20160609FILWWW00013-le-japon-denonce-une-intrusion-maritime-chinoise.php |périodique=Le Figaro |date=9 juin 2016 }}.</ref>.
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En octobre 2016, des navires de forage chinois sont localisés près de la ligne médiane séparant les zones économiques exclusives des deux pays<ref name=Grandi20170803 />.
En octobre 2016, des navires de forage chinois sont localisés près de la ligne médiane séparant les zones économiques exclusives des deux pays<ref name=Grandi20170803 />.


Le {{date|1|mars|2017-}}, la Chine envoie trois navires des garde-côtes patrouiller autour de l'archipel<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=Cyrille Pluyette |titre=La Chine envoie des navires autour d'îles disputées avec le Japon |url=http://www.lefigaro.fr/international/2017/03/01/01003-20170301ARTFIG00155-pekin-envoie-des-navires-autour-d-iles-disputees-avec-le-japon.php |périodique=[[Le Figaro]] |date=1/3/2017 }}</ref>.
Le {{date|1|mars|2017-}}, la Chine envoie trois navires des garde-côtes patrouiller autour de l'archipel<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=Cyrille Pluyette |titre=La Chine envoie des navires autour d'îles disputées avec le Japon |url=http://www.lefigaro.fr/international/2017/03/01/01003-20170301ARTFIG00155-pekin-envoie-des-navires-autour-d-iles-disputees-avec-le-japon.php |périodique=[[Le Figaro]] |date=1/3/2017 }}.</ref>.


Le 18 mai, le Japon fait décoller quatre appareils, deux [[McDonnell Douglas F-15 Eagle|F-15]], un [[Grumman E-2 Hawkeye|E-2C]] et un [[système de détection et de commandement aéroporté]], après l'intrusion de quatre navires des garde-côtes chinois accompagnés d'un drone<ref>{{lien web |auteur1=Monde avec AFP |titre=Manœuvre militaire près d’un archipel disputé par Tokyo et Pékin en mer de Chine orientale |url=https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2017/05/19/man-uvre-militaire-pres-d-un-archipel-dispute-par-tokyo-et-pekin-en-mer-de-chine-orientale_5130302_3216.html |périodique=Le Monde |date=19 mais 2017 }}</ref>. Il s'agit, selon les garde-côtes japonais, de la treizième incursion chinoise dans le secteur depuis le début de l'année<ref>{{lien web
Le 18 mai, le Japon fait décoller quatre appareils, deux [[McDonnell Douglas F-15 Eagle|F-15]], un [[Grumman E-2 Hawkeye|E-2C]] et un [[système de détection et de commandement aéroporté]], après l'intrusion de quatre navires des garde-côtes chinois accompagnés d'un drone<ref>{{lien web |auteur1=Monde avec AFP |titre=Manœuvre militaire près d’un archipel disputé par Tokyo et Pékin en mer de Chine orientale |url=https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2017/05/19/man-uvre-militaire-pres-d-un-archipel-dispute-par-tokyo-et-pekin-en-mer-de-chine-orientale_5130302_3216.html |périodique=Le Monde |date=19 mais 2017 }}.</ref>. Il s'agit, selon les garde-côtes japonais, de la treizième incursion chinoise dans le secteur depuis le début de l'année<ref>{{lien web
|auteur1=Reuters
|auteur1=Reuters
|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/05/19/97001-20170519FILWWW00025-les-senkaku-tensions-entre-pekin-et-tokyo.php
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|périodique=Le Figaro
|périodique=Le Figaro
|date=19 mai 2017
|date=19 mai 2017
}}</ref>.
}}.</ref>.


Début août, des navires chinois de forage se positionnent près de la « ligne médiane » séparant les zones économiques exclusives (ZEE) des deux pays, provoquant une mise en garde du Japon à l'encontre de la Chine contre une potentielle exploitation unilatérale des gisements. Jusqu'à présent, la Chine a construit seize plates-formes de forage près de la ligne médiane<ref name="Grandi20170803">{{lien web |langue=fr |auteur1=Michel de Grandi |titre=Entre la Chine et le Japon, la ligne médiane qui divise |url=https://www.lesechos.fr/monde/asie-pacifique/030477034621-entre-la-chine-et-le-japon-la-ligne-mediane-qui-divise-2105902.php |périodique=Les Echos |date=3 août 2017 }}.</ref>.
Début août, des navires chinois de forage se positionnent près de la « ligne médiane » séparant les zones économiques exclusives (ZEE) des deux pays, provoquant une mise en garde du Japon à l'encontre de la Chine contre une potentielle exploitation unilatérale des gisements. Jusqu'à présent, la Chine a construit seize plates-formes de forage près de la ligne médiane<ref name="Grandi20170803">{{lien web |langue=fr |auteur1=Michel de Grandi |titre=Entre la Chine et le Japon, la ligne médiane qui divise |url=https://www.lesechos.fr/monde/asie-pacifique/030477034621-entre-la-chine-et-le-japon-la-ligne-mediane-qui-divise-2105902.php |périodique=Les Echos |date=3 août 2017 }}.</ref>.
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== Conséquences ==
== Conséquences ==
En conséquence à ce conflit, Tokyo compte désormais sur une présence accrue de ses forces armées et paramilitaires pour assurer sa souveraineté. Les îles méridionales de la préfecture d’Okinawa deviennent un avant-poste du dispositif de défense japonais avec la création de bases pour la [[Garde côtière du Japon]] et l'installation de [[Batterie de missiles sol-air|batteries de missile sol-air]]/anti-missiles [[MIM-104 Patriot]] sur [[Ishigaki-jima]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur1=Mathieu Duchâtel |titre=Tensions avec la Chine : Tokyo compte sur la dissuasion |url=https://asialyst.com/fr/2015/05/04/tensions-avec-la-chine-tokyo-compte-sur-la-dissuasion/ |site=Asialyst |date=4 mai 2015 }}</ref> et d'une petite garnison de l'armée de terre et d'un radar à [[Yonaguni-jima]]<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=Reuters |titre=Le Japon militarise une île proche de la Chine |url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/04/18/97001-20140418FILWWW00045-le-japon-militarise-une-ile-proche-de-la-chine.php |périodique=Le Figaro |date=18 avril 2014 }}.</ref>.
En conséquence à ce conflit, Tokyo compte désormais sur une présence accrue de ses forces armées et paramilitaires pour assurer sa souveraineté. Les îles méridionales de la préfecture d’Okinawa deviennent un avant-poste du dispositif de défense japonais avec la création de bases pour la [[Garde côtière du Japon]] et l'installation de [[Batterie de missiles sol-air|batteries de missile sol-air]]/anti-missiles [[MIM-104 Patriot]] sur [[Ishigaki-jima]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur1=Mathieu Duchâtel |titre=Tensions avec la Chine : Tokyo compte sur la dissuasion |url=https://asialyst.com/fr/2015/05/04/tensions-avec-la-chine-tokyo-compte-sur-la-dissuasion/ |site=Asialyst |date=4 mai 2015 }}.</ref> et d'une petite garnison de l'armée de terre et d'un radar à [[Yonaguni-jima]]<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=Reuters |titre=Le Japon militarise une île proche de la Chine |url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/04/18/97001-20140418FILWWW00045-le-japon-militarise-une-ile-proche-de-la-chine.php |périodique=Le Figaro |date=18 avril 2014 }}.</ref>.


La [[constitution japonaise de 1947]], révisée en 1957, ne permet pas au Japon de posséder une armée mais une [[forces japonaises d'autodéfense|force d'autodéfense]] et impose au Japon un comportement pacifique. Le 31 janvier 2013, le premier ministre Abe fait part de sa volonté d'amender la constitution pour remplacer la force d'autodéfense par une armée<ref name="figtn" /> et de supprimer les mentions pacifistes de l'article 9<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=AFP |titre=Japon: le Premier ministre veut amender la Constitution d'après-guerre |url=http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/japon-le-premier-ministre-veut-amender-la-constitution-d-apres-guerre_1215396.html |périodique=L'Express |date=31 janvier 2013 }}.</ref>.
La [[constitution japonaise de 1947]], révisée en 1957, ne permet pas au Japon de posséder une armée mais une [[forces japonaises d'autodéfense|force d'autodéfense]] et impose au Japon un comportement pacifique. Le 31 janvier 2013, le premier ministre Abe fait part de sa volonté d'amender la constitution pour remplacer la force d'autodéfense par une armée<ref name="figtn" /> et de supprimer les mentions pacifistes de l'article 9<ref>{{lien web |langue=fr |auteur1=AFP |titre=Japon: le Premier ministre veut amender la Constitution d'après-guerre |url=http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/japon-le-premier-ministre-veut-amender-la-constitution-d-apres-guerre_1215396.html |périodique=L'Express |date=31 janvier 2013 }}.</ref>.


Le 26 août 2013, le ministre de la défense japonais prononce un discours indiquant la volonté du Japon d'être un acteur majeur en cas de conflit armé en Asie et mettant en garde la Chine contre toute politique d'expansion territoriale<ref name="mond" />.
Le 26 août 2013, le ministre de la défense japonais prononce un discours indiquant la volonté du Japon d'être un acteur majeur en cas de conflit armé en Asie et mettant en garde la Chine contre toute politique d'expansion territoriale<ref name="mond" />.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

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Conflit territorial des îles Senkaku
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue aérienne d'Uotsuri-jima, l'une des îles disputées.
Informations générales
Date Depuis 1971
Lieu Îles Senkaku
Issue En cours
Belligérants
Drapeau du Japon Japon Drapeau de la République populaire de Chine Chine Drapeau de Taïwan Taïwan

Le conflit territorial des îles Senkaku, en japonais : 尖閣諸島問題, en chinois simplifié : 钓鱼岛及其附属岛屿主权问题, désigne depuis 1971 la rivalité entre le Japon, la république populaire de Chine (RPC) et Taïwan au sujet de la revendication et du contrôle des îles Senkaku, un petit archipel inhabité situé en mer de Chine orientale, au large de la Chine, au nord-est de l'île de Taïwan et à l'ouest des îles Ryūkyū. L'archipel est appelé îles Senkaku (尖閣諸島, Senkaku-shotō?, littéralement « archipel Senkaku ») en japonais et îles Diaoyutai (chinois simplifié : 钓鱼台群岛 ; chinois traditionnel : 釣魚台群島 ; pinyin : Diàoyútái Qúndǎo) en chinois.

Enjeux[modifier | modifier le code]

Les tensions en mer de Chine orientale sont nombreuses pour diverses raisons et notamment pour le partage des ressources et du territoire des îles Senkaku-Diaoyu. Ces îles sont convoitées par Pékin en raison du potentiel en hydrocarbures de l'archipel, des ressources halieutiques ainsi que des ambitions navales de la Chine. La mer de Chine orientale est un lieu important de passage reliant la Chine aux autres pays d'Asie de l'Est (Japon, Corée…). Ainsi la délimitation des espaces maritimes entre les deux voisins pose également problème. Le Japon veut voir appliquer le principe d'équidistance, alors que la Chine revendique sa souveraineté sur le plateau continental jusqu'à la fosse d'Okinawa qui s'étend à proximité du territoire japonais[1].

Le Japon accuse la Chine de ne pas respecter les limites de sa zone économique exclusive pour explorer des champs de gaz en mer de Chine orientale. Ce nouvel épisode de la rivalité sino-japonaise pour l’accès aux ressources en hydrocarbures renforce les nombreuses tensions déjà présentes entre la Chine et le Japon.

Néanmoins une zone de pêche a été établie entre les deux États (Chine et Japon) et Pékin a entamé l'exploitation pétrolière dans la zone en 1998. En dépit des tensions après la découverte du champ gazier de Chunxiao en 1999, Pékin et Tokyo se sont finalement accordés en 2008 pour exploiter ce gisement en commun et créer une zone commune de développement au sud de celui de Longjing, le gisement en tant que tel situé dans la zone de souveraineté maritime de la Corée du Sud[1].

Le champ de gaz de Chunxiao en chinois, Shirakaba en japonais, est situé en mer de Chine orientale, dans la zone économique exclusive chinoise, et seulement à quatre kilomètres de la frontière avec la zone économique exclusive du Japon, autour des îles Senkaku-Diaoyu revendiquées par la Chine.

Histoire[modifier | modifier le code]

Contexte historique[modifier | modifier le code]

Carte des îles Senkaku et leur emplacement par rapport à Taïwan et une partie des îles Ryūkyū.

Le premier enregistrement de dénomination des îles remonte à la dynastie Ming de Chine (XIVe-XVIIe siècles) dans des livres comme Voyage avec le vent arrière (顺风相送) ou Voyage au Lew Chew (使琉球录). Les Chinois de la dynastie Ming nommaient déjà Diaoyudao ces îles [2].

Du XIVe au XIXe siècle, elles furent utilisées comme repères de navigation par les émissaires chinois dépêchés à Naha pour l'investiture des rois du royaume de Ryūkyū (1429 — 1879). En 1758, le père Antoine Gaubil, missionnaire français, publia une carte faisant apparaître trois de ces îles sous le nom de Tiaoyu-su, Hoangouey-su et Tchehoey-su et l'explorateur Jean-François de La Pérouse, dont la frégate L'Astrolabe s'approcha en 1787, les décrivit dans son récit de voyage inachevé[3].

Considérées en termes de droit international comme terra nullius car jamais occupées de façon permanente[N 1], ces îles sont offertes par l'impératrice Cixi à l'un de ses herboristes, Sheng Xuanhuai, en 1893, alors que des entrepreneurs japonais y exploitaient le guano et les plumes d'albatros depuis 1884. L'archipel inhabité est cependant contrôlé par le Japon, mieux au fait du droit occidental que la Chine, à partir de 1895, date à laquelle la Chine cède à l'empire du Japon Taïwan, les Pescadores et la presqu'île du Liaodong avec Port-Arthur en vertu du traité de Shimonoseki qui fait suite à la guerre sino-japonaise de 1894-1895[5]. Les deux événements, l'occupation japonaise des îles à partir de janvier 1895 et la conquête de plusieurs territoires chinois grâce au traité de Shimonoseki[6] après avril 1895, sont considérés par les autorités japonaises comme deux éléments distincts. Du point de vue chinois, on considère, au contraire, que les deux sont liés et que le Japon a profité de la fin de la guerre sino-japonaise pour accaparer certaines îles inhabitées appartenant à la Chine[7],[8],[9].

Le nom japonais « Senkaku » pour ces îles fut introduit en 1900 par l'universitaire Kuroiwa Hisashi et adopté peu de temps après par le gouvernement japonais[9]. La dynastie Qing est remplacée par la république de Chine en 1912. En 1931, le Japon impérial envahit la Chine. Lors de la Seconde Guerre mondiale, la conférence du Caire de 1943 a demandé que le Japon « soit expulsé de tous les territoires qu'il a obtenu par violence et cupidité » depuis 1914, et que tous ces territoires retournent à la république de Chine, alors présidée par Chiang Kai-shek et alliée des États-Unis, du Royaume-Uni et de l'Union soviétique. Les îles Senkaku ne sont donc pas concernées[10]. En 1945, à la suite de la victoire des Alliés, la Chine récupère une partie de ces territoires dont Taïwan, mais pas les îles Senkaku[11],[6], qui restent administrées par les États-Unis[12].

Cependant, la guerre civile en Chine a compliqué cette question. La république populaire de Chine est fondée par Mao Zedong et le parti communiste chinois en 1949, à la suite de leur victoire dans la guerre civile, mais la république libérale de Chiang Kai-shek conserve Taïwan et revendique elle aussi la représentation légale de Chine. Aucune des deux républiques chinoises rivales ne fait de compromis sur la souveraineté qu'elles affirment avoir sur les îles Diaoyu[11] mais en 1958, la loi chinoise qui répertorie les territoires revendiqués par la Chine ne cite pas les Senkaku-Diaoyu[6]. Han-yi Shaw, un chercheur à l'Université nationale Chengchi basée à Taïwan indique que c'est justement parce qu'elles étaient enregistrées sous le nom japonais que ni Taïwan ni la Chine ne les ont revendiqués en 1945, alors que la Chine et le Japon se sont mis d'accord sur l'arrangement administratif vis-à-vis de Taïwan à cette période[9]. La guerre civile chinoise qui continua après la Seconde Guerre Mondiale et jusqu'en 1949 eut aussi pour effet de neutraliser ces revendications.

Histoire contemporaine[modifier | modifier le code]

En , à la suite d'un accord signé entre les États-Unis et le Japon en , les îles Senkaku reviennent au Japon avec les îles Ryūkyū[13],[14],[15]. Cependant, l'accord ne mentionne pas les îles Senkaku, selon le souhait des États-Unis de ne pas être mêlés à une querelle territoriale qui débute[16]. Dès l'annonce de la restitution en 1971, elle est immédiatement dénoncée par la république de Chine (Taïwan) et suivie de près par la république populaire de Chine[17],[13].

En , les autorités de la république de Chine (Taïwan) ratifient la Convention sur le droit de la mer de 1958 et déclarent les îles comme partie intégrante de leur territoire en adoptant le principe du prolongement naturel du plateau continental, revendication symbolisée par l'érection d'un drapeau taïwanais sur l'île d'Uotsuri shima/Diaoyu. Parallèlement, des étudiants de Taïwan lancent une campagne de manifestations connue sous le nom de mouvement Baodiao, parmi eux figure Ma Ying-jeou (élu président de la république de Chine (Taïwan) en 2008)[18].

Les autorités de la république populaire de Chine expriment officiellement leur revendication le 30 décembre 1971 en déclarant que les îles Diaoyu sont sous la dépendance taïwanaise et qu'elles sont donc, comme Taïwan, des parties indissociables du territoire chinois[18].

Le propriétaire Zenji Koga revend par la suite les terrains en sa possession (Uotsuri-jima, Kuba-jima, Kita-kojima et Minami-kojima) à Kunioki Kurihara entre 1972 et 1988[13],[19],[20].

En 1978, une centaine de bateaux chinois s'approchent de l'île Uotsuri ; en réaction, des uyoku dantai japonais y construisent un phare[13]. En 1992, la Chine promulgue une loi revendiquant les îles Senkaku-Diaoyu[6]. Le Japon construit un deuxième phare sur les îles en 1996, provoquant des protestations d'activistes hongkongais qui viennent plonger près des îles : l'un d'eux se noie[13].

Kunioki Kurihara revend Kuba-jima à sa sœur Kazuko en 1997, alors que la dernière île Taishō-jima appartient au gouvernement japonais[19],[20]. À partir de 2002, la famille Kurihara loue trois îles au Ministère japonais des Affaires intérieures et des Communications, et la quatrième a l'agence de défense japonaise[13]. En 1997, Chine et Japon se mettent d'accord sur une zone de pêche distante de cinquante milles de l'archipel[17]. En 2008, ils s'accordent sur l'exploitation commune de possibles champs de gaz et de pétrole dans la zone appelée Chunxiao en Chine et Shirakaba au Japon à la limite de leurs ZEE respectives, sans la mettre en pratique[17]. Au contraire, à partir de cette date, des navires de l'administration maritime chinoise sont envoyés sur place[21].

Le , la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton propose des discussions officielles trilatérales entre les États-Unis, la Chine et le Japon[22]. Le gouvernement chinois rejette quelques jours plus tard cette proposition, déclarant que « la querelle sino-japonaise autour des îles Diaoyu est une question bilatérale »[23]. La question des îles est de nouveau évoquée lors d'une visite d'Hillary Clinton en Chine le 4 septembre 2012[24]. En mars 2011, la Chine porte plainte contre le ministère japonais de l'éducation à cause de manuels scolaires présentant les îles Senkaku comme japonaises[25].

Le , Shintarō Ishihara annonce vouloir que la préfecture de Tokyo rachète les îles Senkaku[26]. La préfecture est en négociation depuis décembre 2011 avec le propriétaire des terrains des îles Uotsuri-jima, Kita-kojima et Minami-kojima, Kunioki Kurihara, pour un prix proche des 2 milliards de yens (20 millions d'euros)[19],[20]. Une souscription publique est lancée, qui récoltera plus de 1,4 milliard de yens, ce qui témoigne d'un certain appui parmi la population japonaise[27],[28]. Le ministère des affaires chinois s'offusque de cette annonce, et répète que ces îles appartiennent à la Chine[29]. Shintarō Ishihara récidive le 28 juin en proposant de nommer « Sen Sen » ou « Kaku Kaku » le bébé panda géant né d'un couple d'animaux prêtés par la Chine au zoo d'Ueno, provoquant une réaction indignée du ministère des affaires étrangères chinois[30]. Fin août, des militants taïwanais pro-chinois ont annoncé leur intention d'aller construire un temple taoïste sur les îles, pour marquer leur appartenance à la Chine[31].

Le , pour calmer le jeu et éviter que ce projet conduit par un nationaliste envenime les relations avec la Chine, le Premier ministre japonais Yoshihiko Noda annonce que le gouvernement central souhaite acheter les trois îles Senkaku appartenant à Kunioki Kurihara à la place de la préfecture de Tokyo[32], Shintarō Ishihara prévoyant de les acheter en avril 2013[33]. Le gouvernement loue alors les terrains de ces trois îles 24,5 millions de yens par an (250 000 euros)[33]. Selon le Yomiuri Shimbun, le gouvernement a conclu le 3 septembre un contrat d'achat pour 2,05 milliards de yen (21 millions d'euros)[34]. Le gouvernement confirme une semaine plus tard avoir conclu un accord le 7 septembre[35]. Contrairement aux espérances du gouvernement japonais, la tension a augmenté et la réaction du premier ministre chinois Wen Jiabao ne se fait pas attendre : « Les îles Diaoyu sont partie intégrante du territoire chinois. Sur les questions concernant la souveraineté et les territoires, le gouvernement et le peuple chinois ne cèderont jamais un centimètre carré »[36].

Le , le président de la Taïwan Ma Ying-jeou a effectué un déplacement à îlot de Pengjia, à 76 milles seulement des îles Diaoyutai. Lors de cette visite, le président Ma a réaffirmé la souveraineté de la république de Chine sur les îles Diaoyutai[37]. Le 11 septembre 2012, le gouvernement japonais a confirmé la décision du premier ministre de racheter les îles pour 2,05 milliards de yens, provoquant en réponse l'envoi sur place par Pékin de deux navires de patrouille[38]. Le président de la république de Chine Ma Ying-jeou, dont l'État revendique également le territoire, a, lui, appelé au calme et estimé qu'une solution pacifique résiderait dans une exploitation conjointe des ressources naturelles des îles[39]. Le 13 septembre 2012, le gouvernement chinois a déposé auprès du Secrétaire général des Nations unies, le tracé de « lignes de base », les limites extérieures de la mer territoriale de Chine ainsi qu’une liste des coordonnées géographiques des îles litigieuses et des îlots affiliés[40]. Le 15 septembre, plusieurs milliers de Chinois ont manifesté de façon violente devant l'ambassade du Japon à Pékin pour protester contre le rachat des îles[41]. Cela provoque également un boycott des produits japonais en Chine, impactant notamment les productions et ventes de Canon, Panasonic, Toyota, Nissan et Honda[42],[43].

Le 29 janvier 2013, le nouveau Premier ministre Shinzo Abe annonce la constitution en trois ans d'une force spéciale de 600 hommes et 12 navires pour surveiller et protéger les îles Senkaku, avec dix nouveaux bâtiments de 1 000 tonnes en plus des deux porte-hélicoptères existants[44]. Cette unité sera basée sur l'île d'Ishigaki, à 175 km de l'archipel[44].

Le Japon et la république de Chine (Taïwan) concluent le 10 avril 2013 à Taïpei un accord sur les droits de pêche, qui définit les droits respectifs des deux pays dans une zone de 74 000 km2 située au sud du 27e parallèle nord autour des îles, à l’exclusion toutefois des eaux territoriales dans rayon de douze milles marins[45]. Comme le Japon et la république de Chine (Taïwan) n’entretiennent pas de relations diplomatiques, l’accord est signé par l’Association japonaise pour les échanges (en) (交流協会, Koryū Kyōkai?) et l’Association taïwanaise pour les relations en Asie de l’Est (en) (chinois : 亞東關係協會 ; pinyin : Yadong Guanxi Xiehui)[45].

En août 2013, le gouvernement chinois annonce qu'il refuse de négocier avec le Japon sur la question des îles Senkaku, estimant que l'offre de pourparlers faite par le Japon n'est « pas sincère »[46].

Le 23 novembre 2013, Pékin annonce la mise en place d'une zone d'identification aérienne en mer de Chine couvrant les îles Senkaku, ce qui entraîne de vives réactions diplomatiques de Tokyo et d'autres capitales[47].

Le président des États-Unis Barack Obama, lors de sa visite au Japon en avril 2014, annonce que « L'obligation de notre traité sur la sécurité du Japon est absolue. L'article 5 du traité couvre tous les territoires sous administration japonaise, notamment les îles Senkaku »[48].

En septembre 2015, le Japon accuse la Chine d'avoir installé sept plateformes de forage dans les eaux contestées, rendant caduc un accord de 2008[32]. Le 7 août 2016, le ministère des Affaires étrangères japonais annonce que le Japon a déposé une réclamation le 5 août auprès de Pékin après la découverte au mois de juin d'un radar installé sur une plateforme d'exploration gazière à proximité des îles[49]. Le 30 août, le secrétaire général du cabinet du premier ministre japonais, Yoshihide Suga, déclare que l'archipel des îles Senkaku « est un territoire japonais historique »[50].

Incidents navals et aéroportuaires[modifier | modifier le code]

2004 - 2008[modifier | modifier le code]

Des incidents impliquant des bateaux chinois/taïwanais et japonais se produisent régulièrement autour de ces îles. En 2004, des activistes chinois débarquent sur les îles et sont arrêtés ; deux jours plus tard, le premier ministre japonais Jun'ichirō Koizumi demande leur renvoi en Chine[13]. En , le Japon proteste contre l'intrusion d'un navire d'exploration chinois[51]. En , le Japon dénonce la tentative de débarquement de militants nationalistes chinois[5]. Le 10 juin 2008, un bateau de pêche taïwanais et un bateau de la garde côtière du Japon entrent en collision[52]. Le bateau taïwanais coule une heure plus tard : les treize pêcheurs et les trois membres d'équipage sont secourus par le bateau de patrouille, seul un membre de l'équipage est blessé[52]. Le ministère des Affaires étrangères taïwanais rappelle à Taipei son représentant à Tokyo, et demande des excuses et une compensation de la part du Japon[53]. Quelques jours plus tard, un bateau de nationalistes escorté par neuf patrouilleurs militaires taïwanais vient tourner autour d'Uotsuri-jima, avant de retourner à Taïwan ; le Japon appelle alors à « gérer cette question calmement »[53]. En décembre 2008, Le Japon dénonce l'entrée de deux bateaux de surveillance chinois[54].

À partir de 2008, les intrusions de bateaux chinois dans l'archipel Ryūkyū se multiplient : de deux passages en 2008 et en 2009, ils sont passés à quatre en 2010, 5 en 2011 et 11 en 2012 selon le ministère japonais de la Défense[55]. À partir de cette date, des navires de l’administration maritime chinoise sont envoyés sur l’archipel[21].

2010 - 2011[modifier | modifier le code]

Le , un bateau chinois venu pêcher autour de l'archipel heurte le bateau de patrouille japonais venu lui ordonner de quitter la zone, avant de s'enfuir et de heurter un autre bateau japonais quarante minutes plus tard, selon les garde-côtes[56]. La Chine exige alors la libération de l'équipage du bateau, arrêté pour l'enquête à Ishigaki, tandis que le gouvernement japonais déclare qu'il « va résoudre ce problème en se basant strictement sur [ses] lois »[56]. Le ministère des Affaires étrangères chinois précise ensuite que cette enquête est « ridicule, illégale et invalide », et « si le Japon continue dans cette attitude imprudente, il goûtera à son propre fruit amer »[57]. Le 10 septembre, la Chine reporte une réunion bilatérale qui devait amener à la signature d'un traité sur le développement conjoint de l'exploitation gazière dans la région[57]. Le 13, l'équipage est relâché à l'exception du capitaine ; le ministère des Affaires étrangères chinois déclare : « Tout le peuple de Chine condamne d'une seule voix le comportement illégal du Japon, et incarne pleinement la volonté loyale du gouvernement chinois et du peuple de défendre la souveraineté nationale, et l'intégrité territoriale »[58]. Le même jour, des activistes taïwanais tentent de manifester autour de l'archipel afin de montrer leur soutien aux revendications de leur pays sur ces îles[59]. Le 19 septembre, à la suite de la prolongation de dix jours de la détention du capitaine, la Chine annonce la suspension de tous ses contacts à haut niveau avec le Japon : « La Chine demande que le Japon libère le capitaine immédiatement et sans conditions. Si le Japon agit délibérément en dépit des mises en garde, et insiste à faire une erreur après l'autre, la partie chinoise prendra de fortes mesures de représailles, et toutes les conséquences seront portées par la partie japonaise »[60]. Des réunions de haut niveau sont alors annulées, ainsi que des voyages touristiques chinois au Japon et japonais en Chine, et les concerts du groupe japonais SMAP en octobre à l'Exposition universelle de 2010 à Shanghai[61]. Le 22 septembre, des activistes chinois tentent de nouveau de se rendre sur les îles, sans succès[61]. Le 23, quatre Japonais sont arrêtés en Chine, accusés d'avoir filmé des installations militaires dans la province du Hebei[62]. Le 24 septembre, alors que son procès est prévu le 29 septembre, le capitaine chinois est relâché ; le même jour les exportations de terres rares chinoises vers le Japon avaient été suspendues[62],[63]. Les autorités judiciaires okinawaïennes déclarent alors : « Au vu des conséquences sur la population japonaise et sur les relations entre le Japon et la Chine, nous avons jugé inutile de continuer à détenir le capitaine. Cet incident résulte d'une action décidée sur le vif, alors que le capitaine tentait d'échapper au patrouilleur des garde-côtes. Ce n'était pas un acte prémédité »[63]. Le gouvernement chinois nie par la suite toute intervention politique sur ces exportations[64]. L'embargo est finalement levé le 28 octobre, sans explication, les envois étant cependant retardés par des examens minutieux des cargaisons[65]. Le 11 novembre, les livraisons semblent cependant de nouveau bloquées, avant de reprendre le 24[66],[67].

Le , la Chine demande des excuses et une compensation pour l'arrestation du capitaine au Japon, arguant qu'elle a « violé la souveraineté territoriale de la Chine et des droits humains de citoyens chinois »[68]. Le Japon réplique en affirmant que « la demande d'une excuse et d'une compensation par les Chinois est infondée et totalement inacceptable », alors que les Américains se félicitent de la libération du capitaine[69]. Le 27, c'est au tour du Japon de demander réparation pour les dommages occasionnés par le bateau chinois sur les patrouilleurs japonais[70]. Le 30, trois des quatre Japonais arrêtés en Chine sont relâchés[71]. Le 9 octobre, le dernier Japonais détenu est relâché[72]. Le 5 novembre, des vidéos de l'accident tenues secrètes par les autorités japonaises sont malgré tout diffusées sur Internet par un garde-côte, montrant le bateau chinois entrer délibérément en collision avec un bateau des garde-côtes japonais[73],[74]. L'accès à ces vidéos est immédiatement censuré en Chine[75].

Le , le Japon proteste de nouveau contre la présence de navires chinois à proximité des îles[76]. Le 20 novembre, la Chine envoie patrouiller dans la région le bateau de pêche Yuzheng 310 (2 580 tonnes, équipé de deux hélicoptères)[77]. Le 10 décembre, deux conseillers municipaux de la ville d'Ishigaki se rendent sur l'île Minami-kojima[78]. La Chine dénonce cette visite[78]. Le 20 décembre, le bureau de pêche du ministère de l'agriculture chinois déclare vouloir déployer de façon permanente dans la région des bateaux de pêche patrouilleurs de plus de mille tonnes[77].

En , les garde-côtes japonais font parvenir au capitaine chinois une facture de 170 000 dollars pour les dégâts occasionnés[79]. Le gouvernement chinois réplique alors immédiatement en précisant que « le Japon n'a aucun droit de demander une telle compensation »[79].

Le 29 juin 2011, des patrouilleurs japonais accompagnés d'un hélicoptère repoussent un bateau de pêche taïwanais repéré à trente milles nautiques de l'archipel, le Da Fa 268, avec à son bord six pêcheurs dont l'activiste Huang Hsi-lin[80],[81]. Le 4 juillet, la Chine proteste contre la présence de bateaux de pêche japonais près des îles[82]. Le 24 août, deux bateaux de pêche chinois pénètrent la zone territoriale japonaise pour la première fois depuis l'incident de septembre 2010, entraînant une protestation officielle japonaise[83].

2012 - 2013[modifier | modifier le code]

Le , quatre Japonais, dont deux conseillers municipaux de la ville d'Ishigaki Hitoshi Nakama (déjà présent le 10 décembre 2010) et Tadashi Nakamine se rendent sur les îles, notamment à Uotsuri-jima, sans la permission du gouvernement japonais[84]. Le 16 mars, un navire chinois pénètre les eaux territoriales japonaises malgré les alertes répétées des garde-côtes japonais, provoquant une réaction officielle du premier ministre japonais Yoshihiko Noda[85]. Fin mai, la visite officielle d'un général chinois au Japon est annulée notamment en signe de protestation contre l’occupation par le Japon des îles Senkaku[86]. Le 15 mars 2012, le capitaine chinois est condamné par contumace par un jury populaire à Naha, bien que le procureur ait auparavant décidé par deux fois de ne pas porter d'accusations à son encontre[87].

Navires des garde-côtes japonais et taïwanais le 4 juillet 2012 dans les eaux des îles Senkaku.

Le 5 juillet, en réaction à la proposition de Shintarō Ishihara, un bateau de pêche taïwanais transportant des activistes et accompagné par des navires de patrouille entre dans les eaux japonaises, à 1,5 km d'Uotsuri-shima, revendiquant les îles comme étant leur territoire[88]. S'ensuit un accrochage avec les garde-côtes japonais, sans dégât majeur[88]. Le 11 juillet, trois patrouilleurs chinois pénètrent les eaux territoriales entourant les îles[89]. Le 15 août, jour anniversaire du Gyokuon-hōsō marquant la capitulation du Japon en 1945, quatorze Chinois membres d'un « comité d'action pour la défense des îles Diaoyu » et partis de Hong Kong accostent sur Uotsuri-jima dans le but de planter le drapeau chinois afin de protester contre le projet de parlementaires japonais de visiter ces îles[90]. Ils sont arrêtés par la police japonaise après avoir hissé le drapeau, et relâchés peu après[90],[91]. Ils sont expulsés du Japon en quelques jours[92]. Le 19 août, une dizaine de militants nationalistes japonais débarquent quelques heures sur Uotsuri-jima pour y planter le drapeau japonais et montrer à la Chine que ce territoire est japonais[92]. Les garde-côtes japonais qui surveillaient la flottille d'une vingtaine de bateaux depuis son arrivée (Tokyo avait interdit de débarquer) n'ont procédé à aucune arrestation, notamment du fait de la présence d'élus à bord. La flottille avec ses quelque 150 passagers est repartie vers l'île Ishigaki à l'extrême sud du Japon, d'où elle était partie la veille[93]. La Chine demande alors au Japon de « cesser immédiatement toute action portant atteinte à sa souveraineté territoriale » et Taïwan accuse le Japon d'« occuper sournoisement » l'archipel[94]. Cette expédition a provoqué des manifestations antijaponaises dans au moins six villes chinoises : Guangzhou, Shenzhen, Hangzhou, Qingdao, Shenyang et Harbin[92].

Le , 81 chalutiers taïwanais accompagnés d'une dizaine de patrouilleurs des garde-côtes taïwanais se sont rendus au large des îles Senkaku-Diaoyu, dans le but affirmé de défendre, face au Japon, la souveraineté de la république de Chine (Taïwan) sur ces îles ainsi que les droits de pêche de Taiwan dans la zone[96]. S'en est ensuivit un accrochage avec les garde-côtes japonais, qui ont fait usage de canons à eau[97]. Le président de la république de Chine (Taïwan) Ma Ying-jeou a apporté un soutien sans réserve à cette action, ont indiqué ses services dans un communiqué[98]. Le Japon a déposé officiellement une protestation auprès de Taïwan[99].

Le 13 décembre, un avion chinois de modèle Harbin Y-12 survole l'île Uotsuri, ce qui est qualifié d'« extrêmement regrettable » par les autorités japonaises mais de « parfaitement normal » par les autorités chinoises[100]. Huit chasseurs F-15 japonais sont alors dépêchés sur place, sans incident à déplorer[100]. D'après le ministère japonais de la Défense, il s'agit de la première violation de l'espace aérien japonais par un avion chinois[100].

Les 30 janvier et 4 février 2013, de nouvelles incursions de navires chinois dans les eaux territoriales de l'archipel sont repérées[101]. On apprend quelques jours plus tard que le 30 janvier, l'un des navires chinois a pointé un radar généralement utilisé pour aider au guidage de missile en direction d'un bâtiment de la marine japonaise[102]. Kyodo révèle le 18 mars que des responsables militaires chinois auraient reconnu qu'une frégate chinoise avait verrouillé son radar de tir sur un destroyer japonais[103]. Le , trois navires chinois entrent de nouveau dans les eaux territoriales disputées[104].

Le 23 avril, ce sont huit navires de surveillance maritime chinois qui pénètrent la zone de 12 milles entourant ces îles, un nombre record depuis leur rachat[105]. Le , quatre bateaux chinois pénètrent vers h dans la zone de douze milles marins entourant les îles, et la quitte à 13 h, alors qu'un navire de recherche marine, Discoverer2, enregistré aux Bahamas, pénètre pour la troisième fois de l'année dans la zone économique exclusive de 200 milles marins[106].

Le 7 août 2013, quatre navires des garde-côtes chinois rentrent dans les eaux territoriales de l'archipel des Senkaku[107]. Le 8 août, la présence prolongée de navires gouvernementaux chinois dans les eaux territoriales de l'archipel des Senkaku provoque de nouvelles tensions avec une protestation officielle du Japon envers la Chine[108]. Les quatre navires quittent les eaux territoriales vers midi après une présence de 27 heures, ce qui constitue la plus longue période de rotation de la flotte chinoise dans la zone[109]. Une nouvelle incursion de quatre navires de garde-côtes chinois a lieu le 16 août, au lendemain des commémorations du 68e anniversaire de la capitulation du Japon[110], puis de nouveau le 27 août. Cette nouvelle incursion intervient au lendemain d'un discours de mise en garde du Japon envers la Chine[111].

Deux autres incursions de navires chinois se produisent le 27 septembre et le 1er octobre[112]. D'autres ont lieu par la suite.

Le 23 novembre 2013, Pékin annonce la mise en place d'une zone d'identification aérienne en mer de Chine couvrant les îles Senkaku, ce qui entraîne de vives réactions diplomatiques de Tokyo, Séoul et Washington[47].

2014 - 2018[modifier | modifier le code]

Le , un Chinois qui voulait débarquer en montgolfière sur l'une des îles Senkaku à partir de la province chinoise du Fujian a été secouru par les garde-côtes japonais avant d'arriver à destination[113]. Puis trois bateaux de garde-côtes chinois pénètrent les eaux territoriales des îles le 27 janvier et le 2 février[114],[115], ainsi que le 12 avril[116], le 18 octobre[117] et le 25 novembre 2014[118].

Le 22 décembre, un navire des garde-côtes chinois vraisemblablement équipé de quatre tourelles de tirs est repéré à proximité des îlots (29 km) : ce serait la première fois, d'après la garde-côte japonaise, qu'un vaisseau chinois armé est aperçu dans le secteur[119].

Le 8 juin, un navire de l'armée chinoise pénètre dans une zone voisine de ce que le Japon considère comme ses eaux territoriales aux abords de l'archipel Senkaku, une première pour un navire de l’armée[120].

Les 6 et 7 août, à 14 reprises des navires chinois pénètrent les eaux territoriales japonaises près des îles, 12 navires étant encore présents le 8 août[121].

En octobre 2016, des navires de forage chinois sont localisés près de la ligne médiane séparant les zones économiques exclusives des deux pays[122].

Le , la Chine envoie trois navires des garde-côtes patrouiller autour de l'archipel[123].

Le 18 mai, le Japon fait décoller quatre appareils, deux F-15, un E-2C et un système de détection et de commandement aéroporté, après l'intrusion de quatre navires des garde-côtes chinois accompagnés d'un drone[124]. Il s'agit, selon les garde-côtes japonais, de la treizième incursion chinoise dans le secteur depuis le début de l'année[125].

Début août, des navires chinois de forage se positionnent près de la « ligne médiane » séparant les zones économiques exclusives (ZEE) des deux pays, provoquant une mise en garde du Japon à l'encontre de la Chine contre une potentielle exploitation unilatérale des gisements. Jusqu'à présent, la Chine a construit seize plates-formes de forage près de la ligne médiane[122].

Le 15 janvier, le Japon critique la Chine après avoir détecté le 11 janvier un de ses sous-marins classe Shang (en) de 110 mètres de long, équipé de torpilles et de missiles, accompagné d'une frégate, à proximité[126].

2022-[modifier | modifier le code]

Le 20 mai 2022, le ministère japonais des Affaires étrangères indique avoir déposé une plainte auprès de l'ambassade de Chine à Tokyo, accusant la Chine d'avoir construit 17 plateformes de forage dans la zone disputée de mer de Chine orientale[127].

Le Japon proteste le 4 juillet après qu'une frégate chinoise s'est introduit dans la « zone contiguë », une bande de 12 milles marins de large (environ 22 km) s'étendant juste après les eaux territoriales, une première depuis 2018[128].

Conséquences[modifier | modifier le code]

En conséquence à ce conflit, Tokyo compte désormais sur une présence accrue de ses forces armées et paramilitaires pour assurer sa souveraineté. Les îles méridionales de la préfecture d’Okinawa deviennent un avant-poste du dispositif de défense japonais avec la création de bases pour la Garde côtière du Japon et l'installation de batteries de missile sol-air/anti-missiles MIM-104 Patriot sur Ishigaki-jima[129] et d'une petite garnison de l'armée de terre et d'un radar à Yonaguni-jima[130].

La constitution japonaise de 1947, révisée en 1957, ne permet pas au Japon de posséder une armée mais une force d'autodéfense et impose au Japon un comportement pacifique. Le 31 janvier 2013, le premier ministre Abe fait part de sa volonté d'amender la constitution pour remplacer la force d'autodéfense par une armée[109] et de supprimer les mentions pacifistes de l'article 9[131].

Le 26 août 2013, le ministre de la défense japonais prononce un discours indiquant la volonté du Japon d'être un acteur majeur en cas de conflit armé en Asie et mettant en garde la Chine contre toute politique d'expansion territoriale[111].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon Ichiro Komatsu, ambassadeur du Japon en France des études sont menées par le gouvernement japonais dès 1885[4].

Références[modifier | modifier le code]

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Eddy Dufourmont, Histoire politique du Japon (1853-2011), Presses universitaires de Bordeaux,
  • Thierry Mormanne, Pinnacle et nullité en Mer de Chine Orientale, dans Ebisu, numéro 12, janvier-mars 1996, p. 92-151.
  • « Les Senkaku : un litige sino-japonais », dans Carto numéro 3, décembre 2010-janvier 2011, p. 62.
  • « Guerre de rochers en Asie de l'Est », dans Carto numéro 14, p. 45.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]