Roman Polanski
Surnom | Romek |
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Naissance |
Paris, France |
Nationalité |
Polonais Français |
Profession |
Réalisateur Scénariste Producteur de cinéma metteur en scène Comédien |
Films notables |
Répulsion Le Bal des vampires Rosemary's Baby Chinatown Le Locataire Tess Le Pianiste The Ghost Writer |
Roman Polanski (né le à Paris) est un réalisateur, producteur et scénariste franco-polonais, également comédien, ainsi que metteur en scène de théâtre et d'opéra[1],[2]. Il a notamment réalisé Répulsion, Cul de sac, Le Bal des vampires, Rosemary's Baby, Chinatown, Le Locataire, Tess, Le Pianiste, Oliver Twist et plus récemment The Ghost Writer et Carnage.
Biographie
Enfance : de Paris au ghetto de Cracovie
Rajmund (ou Raymond) Roman Thierry Liebling[3],[4],[5] est né le à Paris, d'un père juif polonais, peintre de son état, Ryszard Liebling, et d'une mère d'origine russe, Bula Katz Przedborska. Son père fait changer le nom civil de la famille en « Polański » et le jeune Raymond, pour des raisons de prononciation, se fait rapidement appeler Roman (ou Romek) Polański[4],[3]. Il vit en France jusqu'à l'âge de quatre ans avant que sa famille ne reparte pour la Pologne. Il passe alors son enfance à Cracovie où sa sœur Annette, née d'une précédente union de sa mère, lui fait découvrir le cinéma[3].
Après l'invasion de l’ouest de la Pologne par les troupes allemandes en septembre 1939, il est contraint de vivre dans le ghetto de Cracovie. Il évite la déportation, contrairement à ses parents et à sa sœur. Sa mère, enceinte, meurt à Auschwitz. Échappé du ghetto, il se réfugie à la campagne chez des fermiers avant de revenir à Cracovie où, devenu vagabond, il détourne la vigilance allemande et survit grâce à l'entraide clandestine d'habitants et d'autres enfants, et grâce au marché noir. Il a alors 10 ans. Il ne revoit son père qu'en 1945, lors du retour de celui-ci du camp de Mauthausen[3].
Débuts artistiques
C'est après la guerre dans les camps de scouts qu'adolescent il découvre sa vocation d'artiste et de comédien prise peu au sérieux par son père. En 1946, il intègre la troupe de la Joyeuse Bande, destinée à enregistrer des spectacles radiophoniques à coloration communiste pour les enfants. Deux ans plus tard, après une audition, il est choisi pour le rôle principal du Fils du régiment. Il y interprète un jeune paysan, coqueluche de l'Armée rouge et prisonnier des Allemands durant la guerre. La pièce devient, au fil des représentations, un triomphe national[3].
Ce succès lui ouvre les portes d'une carrière de comédien. En 1949, il rate son Certificat de maturité (bac polonais), mais entre à l’École des beaux-arts grâce à ses talents de dessinateur. Il en est renvoyé un an plus tard[3]. En 1953, il rencontre Andrzej Wajda, jeune auteur encore méconnu, qui le dirige dans Génération et devient son ami[3].
En 1955, Polański est reçu au concours de l'École nationale de cinéma de Łódź où il réalise huit courts métrages remarqués à l'international. En 1958, il gagne plusieurs récompenses pour Deux hommes et une armoire. À cette période, il épouse l'actrice principale de la majorité de ses films courts : Barbara Kwiatkowska dont il divorce en 1961.
Le Couteau dans l'eau : naissance, découverte et succès d’un jeune réalisateur polonais
En 1962, il réalise son premier long métrage, le seul tourné dans sa langue maternelle : Le Couteau dans l'eau, coécrit avec Jerzy Skolimowski et dont la musique est composée par Krzysztof Komeda (mort en 1969). Il y met en scène les rapports de forces entre un journaliste sportif brutal et un étudiant arrogant sur un voilier. Le film est mal accueilli en Pologne bien qu'il ne soit pas un réquisitoire explicite du mode de vie socialiste[6]. Mais il fait planer un climat d'insécurité et laisse en suspens l'idée de tension sociale et de lutte de classes que les régimes communistes prétendent avoir abolie[7]. On reproche au metteur en scène de ne pas faire un cinéma au service de l'État et de signer ainsi son passeport pour l'Occident[6]. Le film lui ouvre en effet les portes de l'Ouest : après un succès international et un prix obtenu à la Mostra de Venise, Le Couteau dans l'eau est projeté officiellement au Festival de New York, fait la une du Time magazine et reçoit une nomination à l'Oscar du meilleur film étranger, qui lui échappe au profit de 8 1/2 de Federico Fellini[6].
Polanski s'installe à Paris où il rencontre son ami Gérard Brach. À ses cotés, il écrit plusieurs scénarios qu'il tente de réaliser[8]. Puis il s'établit à Londres et met en scène un thriller produit par Gene Gutowski et coécrit avec Brach, ayant pour thème la schizophrénie : Répulsion, avec Catherine Deneuve. L'année suivante, il se rend en Irlande afin d'y tourner une comédie noire et misanthrope, proche du théâtre de l'absurde : Cul-de-sac, interprétée par Donald Pleasence et Françoise Dorléac. Ces deux œuvres lui permettent de remporter respectivement un Ours d’argent et un Ours d’or au Festival de Berlin en 1965 et en 1966. En 1967, le réalisateur retrouve Gutowski, Brach et Komeda pour écrire, produire et réaliser la comédie horrifique Le Bal des vampires, qui se veut une parodie burlesque des productions de la Hammer[9]. Il y tient le haut de l'affiche avec la comédienne américaine Sharon Tate qu'il épouse le .
Rosemary's Baby
Polanski est repéré par le producteur américain Robert Evans[10] qui lui confie, sous l'escarcelle de la Paramount, la réalisation de son premier film hollywoodien : le thriller fantastique Rosemary's Baby adapté du best-seller éponyme d'Ira Levin. Mia Farrow y interprète, au côté de John Cassavetes une jeune femme victime d'une secte de sorciers octogénaires adorateurs de Satan qui fait d'elle la mère de l’Antéchrist. Ce film d'épouvante se hisse au sommet du box-office de 1968, lance la mode des thrillers sataniques (L'Exorciste, La Malédiction…) et se voit reconnu par la critique comme l'un des grands chefs-d'œuvre du cinéma fantastique dans sa manière de suggérer l'horreur et de jouer de l'angoisse surnaturelle dans la banalité quotidienne[11]. Deux fois nommé aux Oscars en 1969, Rosemary's Baby vaut à Ruth Gordon, la voisine maléfique, la statuette du meilleur second rôle féminin.
Au faîte de sa gloire, Polanski est néanmoins ébranlé par un nouveau drame dans sa vie : alors qu'il est en pleine préparation d'un film au Royaume-Uni, sa femme Sharon Tate, enceinte de huit mois, trois de leurs amis proches, et un ami du jeune gardien de la propriété sont assassinés dans la demeure du couple, à Los Angeles sur Cielo Drive, par des proches de Charles Manson, gourou d'une secte appelée « la Famille » et tueur en série notoire.
Les années noires puis l’embellie grâce à Chinatown
Malgré la dépression qu'il traverse[12], Polanski se plonge dans le travail et part pour la Grande-Bretagne tourner une adaptation grandiloquente et violente de William Shakespeare : Macbeth, produite en partie par Hugh Hefner et la filiale de production du groupe Playboy. Le film est mal compris et se solde par un échec. En 1972, il part en Italie réaliser une comédie grinçante à l'humour absurde avec Marcello Mastroianni : Quoi ?. Malgré le plébiscite de la presse, le film est un nouvel échec.
En 1974, il s'attelle à la mise en scène de l'opéra d'Alban Berg, Lulu, pour le festival de Spolète en Italie. La même année, revenu à Hollywood, il goûte à la plus belle réussite critique et publique de sa carrière grâce à une commande qu'il s'approprie totalement : Chinatown, drame policier conçu comme un hommage au film noir américain[13]. Le film marque ses retrouvailles avec son ami producteur Bob Evans qui réalise aussi l'un de ses plus grands succès. Chinatown qui a coûté six millions de dollars en rapporte trente aux États-Unis. Le visage au nez pansé de Jack Nicholson, interprétant J.J. Gittes, un détective privé fanfaron, devient un mythe de cinéma[13]. Le rôle de la femme fatale est attribué à Faye Dunaway dont les relations avec le metteur en scène sont désastreuses durant le tournage[13]. Les deux stars principales se font voler la vedette par le rôle secondaire de Noah Cross accordé au cinéaste John Huston[13]. Grand vainqueur des Golden Globes en 1975, le film reçoit onze nominations aux Oscars. Mais seul le trophée du meilleur scénario original, écrit par Robert Towne, vient récompenser Chinatown, les votants ayant préféré se tourner vers le deuxième opus de la série des Parrain réalisée par Francis Ford Coppola.
Polanski revient ensuite à Paris où il concrétise un projet d'adaptation du roman de Roland Topor, Le Locataire chimérique. Le Locataire, qu'il fait éclairer par Sven Nykvist, chef opérateur attitré d'Ingmar Bergman, puis qu'il réalise et joue aux côtés d'Isabelle Adjani et de Shelley Winters, voit le jour en 1976. Cependant, même si l'étrangeté paranoïaque et cauchemardesque du récit séduit les critiques qui considèrent cette œuvre comme l'une de ses plus abouties[14], cette fable sur l'aliénation urbaine et l'anomie sociale, d'une fantaisie noire proche du délire hallucinatoire, ne rencontre pas le succès escompté. Il s'agit par ailleurs du dernier film que le cinéaste consacre à son univers malsain et inquiétant, chargé de visions étranges : son cinéma s'oriente vers le grand spectacle dans divers genres[14]. Polanski assure également, en 1976, la direction scénique du Rigoletto de Giuseppe Verdi pour l'Opéra de Munich.
1979-1999
Définitivement établi en France, le metteur en scène s'engage dans une entreprise de grande ampleur dont Claude Berri est le principal producteur : en mémoire de sa défunte épouse Sharon Tate, il réalise un mélodrame rural et romantique, Tess. Il s'agit de l'adaptation du roman de Thomas Hardy, Tess d'Urberville, qui évoque les malheurs d'une jeune paysanne sous l'ère victorienne. Succès critique et public, le film croule sous une avalanche de prix dont trois Césars en 1980 (ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur et de la meilleure photographie pour Ghislain Cloquet et Geoffrey Unsworth) et trois Oscars en 1981 (meilleure photographie, meilleurs décors et meilleurs costumes). Le cinéaste avait entretenu une idylle, à partir de 1976, avec l'actrice du rôle-titre, Nastassja Kinski[15],[16]. Kinski avait alors 15 ans. Tous deux ont démenti leur relation[17]. Polanski passe également par le théâtre avec Amadeus de Peter Shaffer, qu'il met en scène et interprète au côté de François Périer. Il publie en 1984, aux éditions Robert Laffont, son autobiographie : Roman par Polanski.
Il s’attaque par la suite au projet Pirates (financé par le producteur tunisien Tarak Ben Ammar) en hommage aux films d'aventures hollywoodiens des années 1930 qui ont bercé son enfance : ceux entre autres de Michael Curtiz avec Errol Flynn. En plus d'un tournage cauchemardesque, Pirates est un gouffre financier. Il devient un film qui échappe à son réalisateur et qu'il finit par renier. Fiasco commercial, le film, pour un budget de quarante millions de dollars, en rapporte cinq. À la suite de cet échec, Polanski délaisse les plateaux pour les planches et s'impose dans une adaptation théâtrale du classique de Franz Kafka, La Métamorphose. Il accepte cependant une commande de la Warner qui lui laisse une entière liberté sur le sujet et le scénario[18]. Il écrit alors avec Brach et réalise Frantic en 1988, un thriller parisien avec Harrison Ford qui lui vaut de renouer un temps avec le succès mais Lunes de fiel, La Jeune Fille et la Mort et La Neuvième Porte, globalement peu épargnés par la critique, sont des revers au box office. Il a également été engagé dans la mise en scène d'une grosse production intitulée The Double en 1996, avec John Travolta et Isabelle Adjani[19]. Mais, à la suite de différends avec la star américaine et les producteurs internationaux, le projet est abandonné alors que les contrats des techniciens sont signés et les décors construits aux studios de Boulogne[19].
Le , il épouse en troisièmes noces sa nouvelle actrice fétiche de trente-trois ans sa cadette, Emmanuelle Seigner. Ils ont deux enfants : Morgane (née en 1993) et Elvis (né en 1998).
En 1998, il est élu membre de l'Académie des Beaux-Arts de l'Institut de France dans la catégorie Création artistique pour le cinéma et l'audiovisuel (créée en 1985).
Dans les années 1990, son travail au théâtre et à l'opéra est prolifique : il dirige pour la scène de l'Opéra Bastille une nouvelle version des Contes d'Hoffmann d'Offenbach en 1992 avec José van Dam et Natalie Dessay. Quatre ans plus tard, il met en scène la pièce de Terrence McNally, Maria Callas, la leçon de chant qui lui vaut une nomination aux Molières. En 1997, il supervise la création d'une comédie musicale tirée de son classique Le Bal des vampires qui démarre à Vienne et entame une tournée triomphale de Stuttgart à Hambourg.
Le Pianiste, rebond et consécration internationale
Il revient sur le devant de la scène en 2002 grâce au triomphe critique et public du Pianiste, une grosse production franco-germano-britannico-polonaise d'une grande intensité dramatique, adaptée de l'autobiographie du pianiste et compositeur polonais Władysław Szpilman. Il y évoque, de manière très personnelle, l’occupation de la Pologne et du ghetto de Varsovie pendant la Seconde Guerre mondiale, sujet qu’il s’était toujours refusé à filmer au point de décliner, dix ans auparavant, l’offre de Steven Spielberg de mettre en scène La Liste de Schindler. Le Pianiste remporte la Palme d'or du Festival de Cannes 2002 et sept Césars en 2003 dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur acteur pour Adrien Brody. Le film reçoit ensuite sept nominations aux Oscars dont celle du meilleur film. Il gagne trois statuettes lors de la 75e Cérémonie : meilleur réalisateur pour Polanski, meilleur acteur pour Brody et meilleure adaptation pour Ronald Harwood. Malgré les demandes, le cinéaste ne se rend pas à Los Angeles où l'annonce de sa victoire provoque une ovation debout dans l'assistance[20]. Remettant le prix, Harrison Ford, acteur de Frantic, s'engage à lui transmettre personnellement le trophée, ce qu'il fait publiquement, cinq mois plus tard, au Festival du cinéma américain de Deauville[21].
Le tumulte des années 2000
En 2003, le cinéaste met en scène Hedda Gabler, le drame d'Henrik Ibsen, avec Emmanuelle Seigner dans le rôle-titre, au Théâtre Marigny. Puis il supervise à Stuttgart une nouvelle version de la comédie musicale tirée de son classique Le Bal des vampires. Il retrouve ensuite les coproducteurs et scénariste du film précédant : Alain Sarde, Robert Benmussa et Ronald Harwood ainsi que tous les chefs techniciens (Paweł Edelman pour la photographie, Allan Starski pour le décor, Anna B. Sheppard pour les costumes ou encore Hervé de Luze pour le montage) afin de produire et de réaliser en 2005 une nouvelle reconstitution historique adaptée de l'œuvre de Charles Dickens : Oliver Twist. Mais le film est un échec. En 2006, après avoir gagné un procès en diffamation contre le magazine Vanity Fair, il dirige Thierry Frémont au Théâtre Hébertot dans Doute (écrit par John Patrick Shanley). La même année, il entreprend de financer et de réaliser le péplum Pompeii, d'après le roman de Robert Harris, avec Orlando Bloom et Scarlett Johansson dans les rôles principaux. Mais il abandonne le projet à la suite de problèmes d'emploi du temps, de financement et de retards de production dus à la grève des scénaristes à Hollywood, entamée à l'été 2007 et terminée en 2008.
Il tourne finalement une autre adaptation de Robert Harris : The Ghost Writer, avec Ewan McGregor et Pierce Brosnan, un thriller politique sur fond de dénonciation de la guerre d'Irak.
En 2008, il fait l'objet d'un documentaire réalisé par Maria Zenovich, Roman Polanski: Wanted and Desired, qui tend à démontrer la manière dont il fut privé d'une procédure judiciaire équitable lors de sa mise en accusation pour viol sur mineure 31 ans plus tôt.
Le , alors qu'il se rend à un festival de cinéma en Suisse, il est arrêté par la police suisse à Zurich, rattrapé par l'affaire de 1978. Il est libéré par les autorités suisses le .
Années 2010
De sa cellule puis de son chalet de Gstaad où il est astreint à résidence durant plusieurs mois, il achève la postproduction de The Ghost Writer, pour lequel il se voit décerner l'Ours d'argent de la meilleure mise en scène au Festival de Berlin 2010 et un troisième César du meilleur réalisateur en 2011, doublé d'un César pour la meilleure adaptation. Durant son assignation à résidence, il avait également parachevé Carnage, adapté de la pièce Le Dieu du carnage de Yasmina Reza qu'il réalise en France avec Jodie Foster, Kate Winslet, Christoph Waltz et John C. Reilly dans les rôles principaux[22],[23]. Ce film lui vaut le César de la meilleure adaptation, en 2012, pour la deuxième année consécutive. Polanski signe ensuite une adaptation, tournée en français, de la pièce de David Ives, La Vénus à la fourrure, inspirée du roman homonyme de Leopold von Sacher Masoch, avec Emmanuelle Seigner et Mathieu Amalric. Ce huis clos à deux personnages se déroule intégralement dans un théâtre et met en scène l'inversion du rapport de forces entre un metteur en scène hautain et une comédienne apparemment stupide[24]. Le cinéaste prépare actuellement D, projet anglo-saxon inspiré de l'affaire Dreyfus[25].
Poursuites judiciaires
Depuis l'année 1977, Roman Polanski est poursuivi pour une affaire de crime sexuel sur une mineure de 13 ans. L'adolescente a déclaré avoir subi un viol sous l'emprise de l'alcool et de drogue. La victime, Samantha Gailey (future épouse Geimer), a été sélectionnée pour une séance photos commandée par l'édition française du magazine Vogue. Durant la séance, dans la propriété californienne de Jack Nicholson qui était absent[26], Roman Polanski lui a fait ingérer du champagne et lui a administré un sédatif, le méthaqualone, avant de la contraindre à un rapport anal[26].
Polanski est alors incarcéré 47 jours pour passer des expertises psychiatriques, puis il est libéré sous caution. Il a plaidé coupable pour rapports sexuels illégaux avec un mineur[27] en échange de l'abandon des charges plus graves de viol, de sodomie et de fourniture d'alcool et de drogue à mineur, en accord avec le juge. Mais avant l'audience devant fixer la peine, alors qu'il est libre sous caution, Polanski fuit vers la Grande-Bretagne avant de se réfugier en France, dont il possède la nationalité depuis plus d'un an[28]. Comme d'autres États, la France refuse généralement l'extradition de ses citoyens[29]. Sous le coup d'un mandat d'arrêt américain lancé en 1978, il ne revient jamais sur le sol américain. Certains ont estimé qu'il aurait pu être jugé en France[30],[31], mais la porte-parole du procureur de Los Angeles fait observer que ce n'est pas possible dans la mesure où Polanski a déjà été reconnu coupable des faits par la justice californienne, se heurtant ainsi au principe non bis in idem.
La justice américaine va alors tenter de mettre la main sur Polanski lors de ses déplacements à l'étranger. Des demandes d'extraditions sont adressées aux pays avec lesquels les États-Unis ont signé une convention d'extradition : en mai 1978 au Royaume-Uni, en décembre 1986 au Canada, en 1988 en Allemagne, au Brésil, au Danemark et en Suède, en octobre 2005 en Thaïlande et en 2007 en Israël. Cependant toutes ces tentatives ont été vaines[32].
En 1993, Roman Polanski se serait engagé à verser à Samantha Geimer une indemnité de 500 000 dollars dans un délai de deux ans. Polanski ne tiendra pas cet engagement dans le délai convenu[33] et la somme qu'il a finalement versée à Samantha Geimer (qui a souhaité retourner dans l'anonymat et a exprimé depuis son désir d'abandonner les poursuites contre le cinéaste, ce qui semble indiquer que le différend portant sur l'indemnisation a été résolu[34],[35]) demeure inconnue. Celle-ci est sortie du silence à deux reprises : en 2003 pour écrire à l'Académie des Oscars et dire aux votants qu'il fallait juger l'artiste et non l'homme en lui-même[36] à propos du film Le Pianiste et en 2008 en apparaissant à la première du documentaire de Maria Zenovich, Roman Polanski: Wanted and Desired, réitérant pour l'occasion son souhait de délaisser toute procédure à l'encontre du réalisateur pour éviter de revivre ce traumatisme et pour protéger ses enfants[37]. Polanski ne lui a jamais adressé de message en retour[37].
Le , alors qu'il se rend à un festival de cinéma en Suisse afin d'y recevoir un prix pour l'ensemble de sa carrière, il est arrêté par la police à Zurich sous le coup d'un mandat d'arrêt international émis en 2005[38],[39]. Très rapidement, celui-ci reçoit le soutien personnel d'une centaine de représentants du monde politique[40] et artistique[41],[42] (notamment en France et en Pologne, les deux pays dont il a la nationalité), puis aux États-Unis[41].
La plupart des grands journaux américains approuvent cette arrestation[43], s'étonnant du soutien manifesté au réalisateur, étonnement partagé par la population américaine[44]. Ces soutiens soulèvent également des oppositions et indignations dans l'opinion publique et la presse régionale françaises[45],[46],[47]. Un journal américain s'interroge sur le coût de cette arrestation. Ainsi, dans son édition du , le Los Angeles Times juge-t-il curieux que le district attorney du comté de Los Angeles, alors que l'État de Californie est en proie à des difficultés financières et à une surpopulation carcérale, cherche à boucler Polanski pour une affaire vieille de 32 ans et alors même que la victime a exprimé le souhait que les poursuites cessent[48],[49]. Néanmoins, dans l'ensemble, les journaux américains rappellent que la pédophilie est un crime grave et que Polanski a fui la justice[43]. La conseillère fédérale suisse responsable du département de Justice et Police Eveline Widmer-Schlumpf défend quant à elle l'arrestation comme conforme au traité d'extradition helvético-américain[50] et comme manifestation de l'égalité devant la loi. Elle affirme par ailleurs que l'arrestation ne résulte d'aucune pression politique américaine[51]. Dans l'ensemble, la classe politique suisse approuve l'arrestation de Polanski[52].
Les États-Unis et la Suisse ont signé ensemble une convention d'extradition en 1990 qui est entrée en vigueur en 1997[53]. Roman Polanski s'oppose à son extradition. L'article 22 du traité d'extradition prévoit qu'il « s'applique pour tous les faits commis avant ou après son entrée en vigueur » sauf lorsque la procédure d'extradition a été lancée avant son entrée en vigueur, auquel cas un traité de 1900 doit être appliqué[54].
Le , le Tribunal pénal fédéral accepte sa libération conditionnelle contre une caution de 4,5 millions de francs suisses (environ 3 millions d'euros) et une assignation à résidence avec port d'un bracelet électronique à son chalet de Gstaad en Suisse[55].
Le , la cour d’appel du 2e district de Californie a rejeté sa demande de pouvoir être jugé par contumace, ouvrant la voie à son extradition vers les États-Unis. La demande d’abandon des poursuites présentée par la victime a également été rejetée[56].
Le , Roman Polanski sort de son silence dans une lettre ouverte publiée sur le site de Bernard-Henri Lévy, La règle du jeu, intitulée, « Je ne peux plus me taire »[57].
Le , l'actrice britannique Charlotte Lewis, que Polanski avait dirigée dans Pirates, accuse également le cinéaste d'avoir abusé d'elle « de la pire des façons » lorsqu'elle avait 16 ans[58]. Un des avocats de Roman Polanski, Me Georges Kiejman, a menacé de poursuivre Charlotte Lewis en justice pour ses allégations[59].
Le , La règle du jeu, le site de Bernard-Henri Lévy, rend publique une liste de noms de signataires de la pétition en soutien à Roman Polanski lancée au lendemain de l'arrestation du cinéaste en Suisse. Parmi plus de 400 noms, figurent Isabelle Adjani, Paul Auster, Pascal Bruckner, Patrice Duhamel, Isabelle Huppert, Milan Kundera, Yann Moix, Salman Rushdie, Barbet Schroeder, Mathilde Seigner, Jean-Pierre Thiollet, Danièle Thompson et Henri Tisot[60].
Le , en faveur de la libération du cinéaste, Dominique Sels, qui avait réagi dans Libération dès le 6 octobre 2009[61], publie San Fernando Valley, impressions[62], où elle écarte l’outil d’analyse habituel connu sous le nom de domination masculine, pour interroger « l’emprise maternelle, qui a l’antériorité biologique et qui n’est parfois pas plus enviable »[63], par exemple quand il s’agit de prendre les filles pour des objets[64]. Elle replace aussi ce fait divers ancien, donc enveloppé d’incertitudes, dans le contexte des années 1970, libertaires[65] et xénophobes.
Le , la ministre suisse de la Justice Eveline Widmer-Schlumpf fait volte-face pour déclarer que le cinéaste « ne sera pas extradé vers les États-Unis et les mesures de restriction de sa liberté sont levées ». Polanski retrouve la liberté[67],[68]. Les autorités américaines ont fait appel de la décision. Elles avaient auparavant refusé de faire parvenir aux autorités suisses un procès-verbal d'une audition du procureur de l'époque, arguant du caractère confidentiel de la pièce, et amenant l'Office fédéral de la justice à refuser l'extradition.
Interpol rappelle aux États membres de l'organisation qu'une notice rouge concernant Roman Polanski est toujours en vigueur, et qu'il est toujours considéré comme fugitif[69],[70]. Désormais, les trois pays où Polanski peut circuler librement sont donc la France, la Pologne et la Suisse.
Style et thèmes
Parcours international
Par son cosmopolitisme, sa maîtrise des langues (il parle couramment, outre le polonais et le français, l'anglais, l'italien, l'espagnol et le russe) et son parcours, Polanski est un réalisateur atypique à l'univers pluriel et cohérent[71]. La diversité des genres qu'il aborde, la maîtrise technique de ses films, son sens aigu du récit et ses audaces formelles en font une figure majeure du 7e art[9]. Ses courts métrages et Le Couteau dans l'eau sont contemporains du mouvement moderniste du cinéma européen dont il partage certains thèmes et motifs tout en revendiquant un style singulier[72]. Polanski apparaît avec l'émergence des nouveaux cinéastes d'Europe centrale dans les années 1960 parmi lesquels Andrzej Wajda et Jerzy Skolimowski, ses collègues et amis de l'école de Łódź[73].
Néanmoins, il outrepasse largement le cadre du cinéma polonais et prend part à d'autres courants de la cinématographie mondiale : avec Répulsion, Cul-de-sac et Le Bal des vampires, il participe au renouveau de l'industrie britannique[72]. Il devient ensuite l'une des têtes de proue du Nouvel Hollywood grâce à Rosemary's Baby et Chinatown[72]. Avec Macbeth, Quoi ? et Le Locataire, il montre son esprit d'indépendance et son profond attachement au cinéma d'auteur européen[72]. Définitivement établi en France pour raisons judiciaires, il profite, à partir de Tess, de son prestige international pour mettre sur pied, en compagnie de majors américaines et européennes, des projets anglophones ambitieux et très coûteux dans lesquels il dirige de grandes stars (Harrison Ford, Sigourney Weaver, Johnny Depp, Jodie Foster...). Il bénéficie alors, en toute liberté et à distance, du confort de production d'Hollywood ou de modèles équivalents[72].
Gilles Jacob distingue « deux Polanski », « Le réalisateur audacieux des premiers films et des courts métrages. Et l'autre celui des grands films à vocation populaire [...]. L'un, inventeur de surprises, de formes cinématographiques, de trouvailles bizarres (les pommes de terre qui germent dans le frigo de Répulsion, les œufs de Cul-de-sac), l'autre, plus accompli peut-être, mais plus attendu aussi. »[74].
Œuvre et esthétique
Pessimiste et largement reliée aux traumatismes de l'enfance, son œuvre révèle une profonde unité dans la mesure où elle se veut une exploration du mal sous toutes ses facettes : persécution de l'innocence, corruption de l'homme face au pouvoir, triomphe des personnages machiavéliques, occultisme, régression sexuelle[75]… Elle illustre les passions excessives et les tréfonds les plus noires de l'âme humaine ainsi que les méandres de l'oppression psychologique[75]. Le réalisateur crée un univers cérébral et tortueux dans lequel se côtoient un ton absurde, paranoïaque et kafkaïen et plusieurs visions fantastiques[75]. Dans ses fictions, l'individu, à la fois victime de ses actions, du monde extérieur et de son entourage, peut basculer à tout moment dans la folie, la mort ou l'autodestruction[75].
Ses longs métrages se distinguent par un découpage maniaque, une économie de mouvements de caméra et des jeux de composition sophistiqués (distorsion des perspectives, cadrages étouffants, lumière stylisée, disproportion entre les objets du décor et la position des acteurs etc.)[72]. La bande sonore se veut plate et s'attache à reconstituer des détails apparemment sans importance au détriment d'une mise en relief plus globale[72].
On retrouve, dans ses films, un goût de la difformité, du grotesque, de l'ironie et de l'humour noir[72]. Sont également établies des analogies avec Franz Kafka, Samuel Beckett, Witold Gombrowicz, Jérôme Bosch, Pierre Bruegel l'Ancien, Vincent van Gogh, Adrien Schulz, Fritz Lang, Federico Fellini, Orson Welles et Billy Wilder qu'il considère comme des influences majeures[72],[76],[77],[78]. Par ailleurs, il dit avoir été peu inspiré par Alfred Hitchcock au cours de sa carrière sauf pour Répulsion car Psychose avait à l'époque lancé la mode des thrillers schizophréniques[79]. Si ses mises en scène tardives passent d'une forme baroque à un classicisme apaisé, elles gardent le climat sombre et inquiétant, le pessimisme fondamental et le perfectionnisme plastique des débuts[71].
Grand découvreur de talents (Nastassja Kinski, Emmanuelle Seigner, Adrian Brody...), Polanski est également connu pour montrer ses acteurs sous un jour nouveau : le jeu des vedettes qu'il dirige révèle souvent une facette inattendue ou plus opaque[71].
Thématique
Parmi les thèmes privilégiés du réalisateur, on retrouve essentiellement :
- La perversion, le malsain
- L'étrange, le dissonant
- L'élégance
- Le corps et la puissance physique.
La cruauté du destin de ses personnages est mise en œuvre avec un plaisir pervers dans un contexte culturel se voulant relevé, élitaire ou sophistiqué, ce qui accentue précisément l'impression générale de malaise. Ses films se situent souvent dans un univers clos et théâtralisé dont la représentation est déréalisée par l'intervention de la violence ou de l'irrationnel (l'appartement dans Répulsion, Rosemary's Baby, Le Locataire, Lunes de fiel et Carnage, l'auberge d'Europe centrale et le château médiéval dans Le Bal des vampires, le manoir entre ciel, terre et mer de Cul-de-sac, le voilier du Couteau dans l'eau, la villégiature en haut de falaise dans La Jeune Fille et la mort, le ghetto de Varsovie dans Le Pianiste, la maison insulaire de The Ghost Writer, la salle de théâtre dans La Vénus à la fourrure…). La frontière entre réalité, hallucination, monde quotidien et cauchemar est abolie[72].
Lorsqu'il est amené à filmer la nature, Polanski cherche à lui donner une dimension picturale et fait en sorte qu'elle rappelle la campagne polonaise de son enfance (Tess, Oliver Twist)[71],[72]. Par ses derniers films dans lesquels il réduit ostensiblement ses budgets colossaux (Carnage, La Vénus à la fourrue), il appelle de ses vœux à une nouvelle fusion entre théâtre et cinéma afin de retrouver des histoires plus simples et émouvantes, sans les artifices, la complexité ou l'extrême violence des productions majoritaires[80].
Les principales caractéristiques de son œuvre sont donc[81] :
- Les intrigues fantastiques
- Les appartements maléfiques et les huis clos
- La folie
- Le cauchemardesque et le délire
- Le complot
- La paranoïa
- L'anomie sociale
- L'aliénation
- La barbarie
- Le point de vue des victimes et des dominés dans l'Histoire
- La perte de l'innocence
- L'enfance bafouée
- La dialectique maître-esclave
- L'ambiguïté du mal et du rapport entre victime et bourreau
- La relation au monde extérieur ou à autrui vécue comme une effraction ou une violation
- L'humour noir
- Le tragique absurde
- Un jeu sur les noms ou la manière de nommer
- Un goût prononcé pour le baroque
- Le satanisme
Méthodes de travail
Polanski est connu pour être un cinéaste très énergique et minutieux, obsessionnellement attentif au moindre détail[72]. Contrairement à plusieurs de ses confrères, il revendique une parfaite connaissance des caméras, de l'optique et du son : ses compétences dépassent souvent celles de ses techniciens dont il serait en mesure d'occuper la fonction[72]. Ses savoirs ont été acquis lors de sa formation en école de cinéma où il dut tourner à tous les postes sur les courts métrages de ses camarades et eut pour exercice d'analyser et de reproduire les plans de classiques du cinéma[72]. Il vante régulièrement l'enseignement de ses professeurs de Łódź qui l'encourageaient à approfondir ses compétences pratiques et l'incitaient à trouver instinctivement les compositions révélatrices de son propre style[82]. Polanski a d'ailleurs toujours refusé d'être rapproché de la Nouvelle Vague française dont il déplore le manque de professionnalisme et la méconnaissance technique[83],[84].
Comme ancien élève des Beaux-Arts, il fonctionne par croquis ou dessins humoristiques pour visualiser scènes et personnages à l'instar de Fellini[79].
Adepte du cinéma de studio, notamment pour l'importance qu'il donne au décor, Polanski utilise plusieurs trucages de pointe et des incrustations numériques dans ses dernières réalisations[71]. Il fait souvent appel aux progrès des industries techniques comme ce fut le cas pour la technologie Dolby System sur Tess qui n'était pas encore maîtrisée en France[85].
Extrêmement exigeant et désireux de garder le contrôle absolu sur ses films, Polanski demande à ses comédiens et ses collaborateurs un engagement total : il se démarque par une manière très physique d'occuper le lieu de tournage et par une direction d'acteurs autoritaire qui lui a valu des frictions notables avec John Cassavetes, Jack Nicholson, Faye Dunaway, Johnny Depp ou encore Ewan McGregor[71],[86]. Généralement, il prépare ses interprètes en incarnant devant eux tous les rôles et établit quand il le peut son découpage de plans aux répétitions, en les voyant évoluer sur le plateau[78].
Particularités
- Il ne se crédite jamais comme acteur dans ses propres films comme Le Bal des Vampires, Quoi ? et Le Locataire.
- En tant que président du jury à Cannes en 1991, il fait de Barton Fink des frères Coen (le seul film qu'il avait aimé[87]) l'œuvre la plus primée de l'histoire du festival : outre la Palme d'or, le jury, sous sa présidence et son impulsion, lui décerne le Prix de la mise en scène et le Prix d'interprétation masculine. Le cas ne s'était jamais produit et le délégué général Gilles Jacob prend des mesures pour éviter qu'un film ne puisse obtenir à nouveau trop de récompenses[88].
- À la Mostra de Venise en 1996, il déclenche une nouvelle polémique en tant que président du jury, cette fois pour avoir attribué la Coupe Volpi de la meilleure actrice à une fillette de 5 ans : Victoire Thivisol pour Ponette de Jacques Doillon[89].
- En mai 2007, à la conférence de presse pour le soixantième anniversaire du Festival de Cannes (pour lequel il a réalisé un court métrage dans le cadre d'un projet collectif : Chacun son cinéma avec d'autres réalisateurs tels que les frères Coen, les frères Dardenne, David Cronenberg et David Lynch), réuni avec des confrères comme Wim Wenders, Pedro Almodóvar, Takeshi Kitano, Jane Campion ou encore Alejandro González Iñárritu, il déclare devant l'assemblée de journalistes présents pour l'occasion, avant de partir brutalement : « Je crois que c'est une occasion unique, vraiment rare, d'avoir une telle assemblée de metteurs en scène importants, assis, faisant face à un public de critiques… et avoir des questions tellement pauvres ! […] Alors franchement, je n'ai qu'une chose à dire : allons bouffer ! »[90].
Filmographie
Réalisateur
Court métrage
- 1955 : La Bicyclette (Rower)
- 1956 : Meurtre (Morderstwo)
- 1956 : Rire de toutes ses dents (Uśmiech Zębiczny)
- 1957 : Cassons le bal (ou Les trouble-fête) (Rozbijemy Zabawę)
- 1957 : Kirk Douglas (documentaire)
- 1958 : Deux hommes et une armoire (Dwaj Ludzie z Szafą)
- 1959 : La Lampe (Lampa)
- 1959 : Quand les anges tombent (Gdy Spadają Anioły)
- 1960 : Le Gros et le Maigre
- 1962 : Les Mammifères (Ssaki)
- 1964 : Les Plus Belles Escroqueries du monde - segment La Rivière de diamants
- 2007 : Chacun son cinéma - segment Cinéma érotique
- 2012 : A Therapy
Long métrage
- 1962 : Le Couteau dans l'eau (Nóż w wodzie)
- 1965 : Répulsion (Repulsion)
- 1966 : Cul-de-sac
- 1967 : Le Bal des vampires (The Fearless Vampire Killers ou Pardon me, but your teeth are in my neck)
- 1968 : Rosemary’s baby
- 1971 : Macbeth (The Tragedy of Macbeth)
- 1972 : Weekend of a Champion, coréalisé avec Frank Simon
- 1972 : Quoi ? (What ?, Che ? Co?)
- 1974 : Chinatown
- 1976 : Le Locataire
- 1979 : Tess
- 1986 : Pirates
- 1988 : Frantic
- 1992 : Lunes de fiel (Bitter Moon)
- 1994 : La Jeune Fille et la Mort (Death and the Maiden)
- 1999 : La Neuvième Porte (The Ninth Gate)
- 2002 : Le Pianiste (The Pianist)
- 2005 : Oliver Twist
- 2010 : The Ghost Writer
- 2011 : Carnage
- 2013 : La Vénus à la fourrure
- Prochainement
Acteur
- 1953 : Trois récits (Trzy opowiesci) - segment "Jacek", de Konrad Nalecki : Genek "le petit"
- 1955 : Zaczarowany rower, de Silik Sternfeld : Adas
- 1955 : La Bicyclette (Rower) (court-métrage), de Roman Polanski : celui qui veut acheter un vélo
- 1955 : Godzina bez slonca (court-métrage), de Pawel Komorowski :
- 1955 : Une fille a parlé (ou Génération) (Pokolenie), d'Andrzej Wajda : Mundek
- 1956 : Nikodem Dyzma, de Jan Rybkowski : le garçon à l'hôtel (non crédité)
- 1957 : Wraki, d'Ewa Petelska et Czeslaw Petelski
- 1957 : Koniec nocy, de Julian Dziedzina, Pawel Komorowski et Walentyna Uszycka : Little One
- 1958 : Deux hommes et une armoire (Dwaj Ludzie z Szafą) (court-métrage), de Roman Polanski : le mauvais garçon
- 1958 : Téléphonez à ma femme (Co rekne zena?), de Jaroslav Mach : un danseur
- 1959 : La lampe (Lampa) (court-métrage), de Roman Polanski : un passant (non crédité)
- 1959 : Quand les anges tombent (Gdy Spadają Anioły) (court-métrage), de Roman Polanski : vieille femme
- 1959 : La dernière charge (Lotna), d'Andrzej Wajda : musicien
- 1960 : De la veine à revendre (Zezowate szczęście), d'Andrzej Munk : le tuteur de Jola (non crédité)
- 1960 : Do widzenia, do jutra, de Janusz Morgenstern : Romek
- 1960 : Les Sorciers innocents (Niewinni czarodzieje), d'Andrzej Wajda : Dudzio
- 1960 : Le Gros et le Maigre (court-métrage), de Roman Polanski : le maigre
- 1961 : Samson, d'Andrzej Wajda
- 1962 : Le Couteau dans l'eau (Nóż w wodzie), de Roman Polanski : la voix du jeune homme (non crédité)
- 1965 : Répulsion (Repulsion), de Roman Polanski : joueur de cuillière
- 1967 : Le Bal des vampires (The Fearless Vampire Killers), de Roman Polanski : Alfred, l'assistant du professeur Abronsius
- 1969 : The Magic Christian, de Joseph McGrath : le buveur solitaire
- 1972 : Quoi ? (What ?), de Roman Polanski : Moustique (non crédité)
- 1974 : Du sang pour Dracula (Dracula cerca sangue di vergine… e morì di sete!!!), de Paul Morrissey : l'homme dans la taverne (non crédité)
- 1974 : Chinatown, de Roman Polanski : l'homme au couteau
- 1976 : Le Locataire, de Roman Polanski : Trelkovsky
- 1982 : Chassé-croisé, d'Arielle Dombasle
- 1989 : En attendant Godot (TV), de Walter Asmus : Lucky
- 1992 : Back in the U.S.S.R., de Deran Sarafian : Kurilov
- 1994 : Grosse Fatigue, de Michel Blanc : lui-même
- 1994 : Une pure formalité (Una Pura formalità), de Giuseppe Tornatore : Inspecteur
- 2000 : Hommage à Alfred Lepetit, de Jean Rousselot
- 2002 : Zemsta (La Vengeance), d'Andrzej Wajda : Józef Papkin
- 2007 : Rush Hour 3, de Brett Ratner : Détective Revi
- 2008 : Caos calmo, d'Antonello Grimaldi : Steiner
- 2008 : Roman Polanski: Wanted and Desired, de Marina Zenovich : lui-même
- 2012 - Roman Polanski : A film memoir de Laurent Bouzereau : lui-même
Scénariste
- 1955 : La Bicyclette (Rower)
- 1956 : Meurtre (Morderstwo)
- 1956 : Rire de toutes ses dents (Usmiech Zebiczny)
- 1957 : Cassons le bal ! ou Les trouble-fête (Rozbijemy Zabawe)
- 1957 : Kirk Douglas (documentaire)
- 1958 : Deux hommes et une armoire (Dwaj Ludzie Z Szafa)
- 1959 : La Lampe (Lampa)
- 1959 : Quand les anges tombent (Gdy Spadaja Z Nieba Anioly)
- 1960 : Le Gros et le Maigre
- 1962 : Les Mammifères ou Les Bipèdes familiers (Ssaki)
- 1962 : Le Couteau dans l'eau ou Sillages (Nóż w wodzie)
- 1964 : Aimez-vous les femmes?
- 1964 : La Rivière de diamants (segment intégré au long-métrage Les Plus Belles Escroqueries du monde)
- 1965 : Répulsion, avec Catherine Deneuve
- 1966 : Cul-de-sac, avec Françoise Dorléac, Donald Pleasence, Jack MacGowran
- 1967 : Le Bal des vampires (The Fearless Vampire Killers ou Pardon me, but your teeth are in my neck), avec Sharon Tate, Jack MacGowran, Ferdy Mayne
- 1968 : Rosemary’s baby, avec Mia Farrow, John Cassavetes
- 1970 : A Day at the Beach
- 1971 : Le Bateau sur l'herbe
- 1971 : Macbeth (The Tragedy of Macbeth)
- 1972 : Quoi ? (What ?, Che ?"Co?"), avec Marcello Mastroianni
- 1974 : Chinatown, avec Jack Nicholson, Faye Dunaway
- 1976 : Le Locataire (The Tenant), avec Isabelle Adjani, Shelley Winters
- 1979 : Tess, avec Nastassja Kinski
- 1986 : Pirates, avec Walter Matthau, Cris Campion, Ferdy Mayne
- 1988 : Frantic, avec Harrison Ford, Emmanuelle Seigner
- 1992 : Lunes de fiel (Bitter Moon), avec Hugh Grant, Emmanuelle Seigner
- 1999 : La Neuvième Porte (The Ninth Gate), avec Johnny Depp, Emmanuelle Seigner
- 2010 : The Ghost Writer, avec Pierce Brosnan, Ewan McGregor
- 2011 : Carnage, avec Jodie Foster, Kate Winslet, Christoph Waltz et John C. Reilly
- 2013 : La Vénus à la fourrure, avec Mathieu Amalric et Emmanuelle Seigner
Producteur
- 1960 : Le Gros et le Maigre (producteur)
- 1966 : G.G. Passion (coproducteur)
- 1970 : A Day at the Beach
- 1972 : Afternoon of a Champion
- 1992 : Lunes de fiel (Bitter Moon), avec Hugh Grant, Emmanuelle Seigner (producteur)
- 1999 : Castelnuovo (producteur)
- 1999 : La Neuvième Porte (The Ninth Gate), avec Johnny Depp, Emmanuelle Seigner (producteur)
- 2002 : Le Pianiste (The Pianist), avec Adrien Brody (producteur)
- 2005 : Oliver Twist, avec Ben Kingsley (producteur)
- 2007 : Chacun son cinéma - segment "Cinéma érotique"
- 2010 : The Ghost Writer, avec Ewan McGregor, Pierce Brosnan (producteur)
Auteur (bibliographie)
- Trois scripts de films : Le Couteau dans l'eau [scénario original de Jerzy Skolimowski, Jakub Goldberg et Roman Polanski], Repulsion [scénario original de Roman Polanski et de Gérard Brach], Cul-de-sac [scénario original de Roman Polanski et Gérard Brach], introduction et traduction par Boleslaw Sulik, New York, Fitzhenry and Whiteside. 275 pages (ISBN 978-0-06-430062-9) (ouvrage en anglais)
- Roman Polanski, Roman Polanski's What?, Londres, Lorrimer. 106 pages, 1973 (ISBN 978-0-85647-033-2) et What?, New York, Third Press, 91 pages, 1973 (ISBN 978-0-89388-121-4)
- Le Locataire (scénario adapté par Gérard Brach et Roman Polanski, d'après le roman de Roland Topor : Le Locataire chimérique), Paris, L'Avant-Scène, 1976.
- Roman par Polanski, Paris, Robert Laffont, 496 pages, 1984 (ISBN 978-2-221-00803-4)
Théâtre
- 1948 : Le Fils du régiment de Valentin Kataiev au Young Spectator Theater, Varsovie (interprétation)
- 1978/1979 : En attendant Godot de Samuel Beckett (il interprète Lucky)
- 1981 : Amadeus de Peter Shaffer, Paris et Varsovie (mise en scène et interprétation)
- 1988 : La Métamorphose d'après Franz Kafka, mise en scène Steven Berkoff, Théâtre du Gymnase Marie Bell
- 1987 : Le Viol du soleil d'après Peter Shaffer, Paris (mise en scène et interprétation)
- 1997 : Master Class (en) - La leçon de chant de Terrence McNally , adaptation Pierre Laville, Théâtre de la Porte Saint Martin (mise en scène)
- 1997 : Le Bal des vampires (Tanz der Vampyre), comédie musicale de J. Steinman et M. Kuntze tirée de son film, Vienne (mise en scène)
- 1999 : Amadeus de Peter Shaffer, Milan (mise en scène)
- 2003 : Hedda Gabler d'Henrik Ibsen au Théâtre Marigny, Paris (mise en scène)
- 2004 : Le Bal des vampires, comédie musicale tirée de son film, Stuttgart (supervision et vérification)
- 2006 : Doute de John Patrick Shanley au Théâtre Hébertot, Paris (mise en scène)
- 2006 : Dance of the vampires, comédie musicale, Berlin (mise en scène)
Opéra
- 1974 : Lulu d'Alban Berg, Festival de Spolète (mise en scène)
- 1976 : Rigoletto de Giuseppe Verdi, Opéra de Munich (mise en scène)
- 1992 : Les Contes d'Hoffmann de Jacques Offenbach, Opéra Bastille, Paris (mise en scène et production)
Récompenses, nominations et honneurs
Un Oscar du meilleur réalisateur, deux Golden Globes, une Palme d'or au festival de Cannes, trois Bafta, un Ours d'or au festival de Berlin et sept Césars… : Roman Polanski est l'un des cinéastes vivants les plus récompensés.[réf. souhaitée]
Cinéma
Oscars
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
2003 | Meilleur film | Le Pianiste | |
1963 | Meilleur film étranger | Le Couteau dans l'eau | |
1975 | Chinatown | ||
1981 | Tess | ||
2003 | Le Pianiste | x | |
1969 | Meilleure adaptation | Rosemary's Baby |
Golden Globes
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
1975 | Chinatown | x | |
2003 | Le Pianiste | ||
1963 | Le Couteau dans l'eau | ||
1981 | Tess | x | |
1975 | Chinatown | x | |
1981 | Tess | ||
1969 | Meilleur scénario | Rosemary's Baby |
BAFTA
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
2003 | Meilleur film | Le Pianiste | x |
1975 | Chinatown | x | |
2003 | Le Pianiste | x |
Césars
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
1980 | Tess | x | |
2003 | Le Pianiste | x | |
2011 | The Ghost Writer | ||
1980 | Tess | x | |
2003 | Le Pianiste | x | |
x | |||
x | |||
2012 | Carnage | x |
Festival de Cannes
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
1976 | Le Locataire | ||
2002 | Le Pianiste | x | |
2013 | La Vénus à la fourrure |
Festival de Berlin
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
1965 | Répulsion | ||
1966 | Cul de sac | x | |
2010 | The Ghost Writer | ||
1965 | Grand Prix du Jury | Répulsion | x |
2010 | Meilleur réalisateur | The Ghost Writer | x |
Festival de Venise
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
1962 | Le Couteau dans l'eau | ||
2011 | Carnage | ||
1962 | Prix FIPRESCI de la Critique internationale | Le Couteau dans l'eau | x |
European Film Awards
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
2003 | Le Pianiste | ||
2010 | The Ghost Writer | x | |
2003 | Le Pianiste | ||
x | |||
Meilleur scénario | x |
Goyas
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
2003 | Meilleur film européen | Le Pianiste | x |
David di Donatello
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
2003 | Meilleur film étranger | Le Pianiste | x |
1969 | Meilleur réalisateur étranger | Rosemary's Baby | x |
Bodils
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
1975 | Meilleur film non européen | Chinatown | x |
Kinema Junpo Awards
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
2003 | Meilleur film étranger | Le Pianiste | x |
Lions du cinéma tchèque
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
2003 | Meilleur film étranger | Le Pianiste | x |
Aigles du cinéma polonais
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
Meilleur film | x | ||
Meilleur réalisateur | x |
National Society of Film Critics Awards
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
2003 | Meilleur réalisateur | Le Pianiste | x |
Los Angeles Film Critics Association Awards
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
1981 | Meilleur réalisateur | Tess | x |
Boston Society of Film Critics Awards
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
1981 | Tess | x | |
2003 | Le Pianiste | x |
Rubans d'argent de la critique italienne
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
Meilleur film étranger | x | ||
Meilleur réalisateur étranger | x |
Prix Lumière
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
Meilleur film | |||
Meilleur réalisateur | x | ||
Meilleur scénario | x |
Étoiles d'or du cinéma français
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
2003 | Le Pianiste | ||
2011 | The Ghost Writer | ||
2003 | Le Pianiste | x | |
2011 | The Ghost Writer | x |
Prix du Syndicat de la critique française
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
1970 | Meilleur film étranger | Rosemary's Baby | x |
Courts métrages
- 1958 : Golden Gate Award du Festival de San Francisco - Deux hommes et une armoire
- 1958 : Médaille de Bronze du Festival de Bruxelles - Deux hommes et une armoire
- 1958 : Diplôme d'honneur du 5e Festival du Film d'Oberhausen (Allemagne) - Deux hommes et une armoire
- 1961 : Mention spéciale du Festival de Tours - Le Gros et le Maigre
- 1962 : Grand Prix des Journées Internationales du Court métrage de Tours - Les Mammifères
- 1963 : Prix du meilleur court métrage du Festival de Melbourne - Le Gros et le Maigre
- 1963 : Dragon d'or du meilleur film au Festival de Cracovie - Les Mammifères
Divers
- ....... : nommé chevalier dans l'Ordre des Arts et des Lettres
- ....... : élevé au rang d’officier dans l'Ordre des Arts et des Lettres
- ....... : élevé au rang de commandeur dans l'Ordre des Arts et des Lettres
- 1991 : Président du jury du 44e Festival de Cannes
- 1993 : Lion d'or d'honneur pour l'ensemble de sa carrière au Festival de Venise
- 1996 : Président du jury de la 53e Mostra de Venise
- 1998 : Élu membre de l'Académie des Beaux-Arts de l'Institut de France.
- 1999 : Prix René Clair pour l'ensemble de son œuvre
- 1999 : European Award d'honneur pour sa contribution européenne au cinéma mondial
- 1999 : Prix spécial pour l'ensemble de sa carrière au Festival du film de Stockholm
- 2003 : Bavarian Film Award d'honneur pour l'ensemble de sa carrière
- 2003 : Prix de la critique tchèque pour l'ensemble de sa carrière
- 2004 : Globe de Cristal d'honneur du Festival de Karlovy Vary pour l'ensemble de sa carrière
- 2004 : Doctorat honoris causa de l'université nationale de Cinématographie de Bucarest
- 2006 : European Award d'honneur pour une vie consacrée au cinéma (Lifetime Achievement)
- 2007 : Aigle d'or de l'Académie nationale des arts à Moscou pour l'ensemble de sa carrière
- 2011 : Prix Henri-Langlois d'honneur pour l'ensemble de son œuvre
- 2011 : Prix Lumière d'honneur pour l'ensemble de son œuvre
Théâtre
Molières
Année | Récompense | Pièce | Reçue ? |
---|---|---|---|
1988 | Meilleur comédien | La Métamorphose | |
1997 | Meilleur metteur en scène | Maria Callas, la leçon de chant |
Divers
Voir aussi
Bibliographie
- Jacques Belmans, Roman Polanski, coll. Cinéma d'aujourd'hui, Paris, Seghers, 1971.
- Stéphane Bonnotte, Frédéric Zamochnikoff, Polanski entre deux mondes, Paris, Michel Lafon, 2004.
- Pierre-André Boutang, Polanski par Polanski, Paris, Le Chêne, 1986.
- Florence Colombani, Roman Polanski : vie et destin de l'artiste, Paris, Philippe Rey, 2010.
- Roman Polanski, Roman, Paris, Robert Laffont, 1984.
- Moldes, Diego : Roman Polanski. La fantasía del atormentado, Ediciones JC Clementine, Madrid, 2005. (Espagnol)
- Dominique Sels, San Fernando Valley, impressions, Éditions de la Chambre au Loup, 2010 ; Kindle, 2011.
- Alexandre Tylski, Roman Polanski, ses premiers films polonais, Aléas, 2004.
- Alexandre Tylski, Roman Polanski : l'art de l'adaptation, Paris, L'Harmattan, 2006.
- Alexandre Tylski, Roman Polanski, Gremese, Rome, 2006.
- Alexandre Tylski, Roman Polanski, une signature cinématographique, Aléas, 2008.
- Alexandre Tylski, "Roman Polanski, l’aventurier fugitif", avoir-alire, 2008
- Franck Buioni, Absolute Directors : Rock, cinéma, contre-culture, tome 1, Camion Noir, 2011
Liens externes
- Modèle:Fr+en Site officiel
- « Roman Polanski » (présentation), sur l'Internet Movie Database
- (fr) Roman Polanski en 1986 - Il parle de son film Pirates, une archive de la Télévision suisse romande [vidéo]
- (en) Entretien avec Charlie Rose - Google video, [vidéo]
- (fr) Entretien dans l'émission "Pardonnez-moi" de la Télévision suisse romande - septembre 2010
- (en) Fiche de recherche d'Interpol
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Roman Polanski » (voir la liste des auteurs).
- Polanski, Roman - culture.pl
- naturalisé français en 1976 Nombreuses réactions à l'arrestation de Roman Polanski - L'Express, consulté le
- Biographie : Roman Polanski 1933/1962 - Roman-Polanski.net
- (en) Roman Polanski Biography (1933-) - Fimreference.com
- (en) Roman Polanski - IMDb
- Article consacré à Roman Polanski sur le site Cinétrange.com, consulté le 8 juillet 2011.
- Critique du Couteau dans l'eau sur Télérama.fr, consulté le 8 juillet 2011.
- [vidéo], Dailymotion « Interview de Roman Polanski à propos de La Neuvième Porte », consulté le 8 juillet 2011.
- Article consacré à Roman Polanski dans Le Dictionnaire du cinéma : les réalisateurs (1895-1995) dirigé par Jean Tulard, éditions Robert Laffont, 1995, Paris, page 694
- Robert Evans marque les années triomphales de la Paramount dans les années 1970 grâce au premier opus de la saga des Parrain réalisée par Francis Ford Coppola ou à Love Story d'Arthur Hiller, qu'il a tous deux financés. Un documentaire sorti en salles en 2005 lui a d'ailleurs été consacré : The Kid stays in the picture (en). Le travail d'Evans consistait à laisser une très grande liberté au metteur en scène, contrairement à l'ensemble des majors américaines. Polanski s'en est expliqué dans plusieurs entretiens, notamment dans celui accordé à la chaîne franco-allemande Arte en décembre 2006. Evans a d'ailleurs supporté ses colères sur le plateau, l'a soutenu dans ses altercations avec Cassavetes et a accepté des prolongations de tournage jusqu'à se brouiller personnellement avec Mia Farrow, engagée sur un autre projet avec son mari de l'époque Frank Sinatra, projet qu'elle abandonne finalement pour finir le film et qui sera l'une des causes de leur divorce (épisode relaté par Evans lui-même dans The Kid stays in the picture)
- Claude Beylie dans la fiche consacrée à Rosemary's Baby in Les Films clés du cinéma, éditions Larousse, 1996, Paris
- Biographie de Roman Polanski sur son site pédagogique
- Critique de Chinatown sur Télérama.fr, consulté le 8 juillet 2011.
- Article consacré à Roman Polanski sur FilmDeCulte.com, consulté le 8 juillet 2011.
- Roman Polanski: Wanted and Desired de Marina Zenovich, HBO, 2008.
- (fr) Le Matin, « Nastassja Kinski souffle sa 50e bougie », consulté le 29 janvier 2011.
- Barbera Leaming, Polanski, A Biography: The Filmmaker as Voyeur, New York: Simon and Schuster (1981), p. 155.
- Roman Polanski et Gérard Brach à propos de leur collaboration - Entretien avec Thierry Ardisson - Ina,12 février 1988 [vidéo]
- Objectif cinéma.fr, « The Double de Roman Polanski, la guerre des étoiles aux studios de Boulogne », consulté le 17 décembre 2010.
- [vidéo], Youtube « Roman Polanski winning the Oscar for Directing », consulté le 6 mars 2011.
- (uk), BBC News « Polanski gets finally Oscar », consulté le 17 avril 2011.
- Roman Polanski : il adapte une pièce de Yasmina Reza - Première, 25 janvier 2010
- Roman Polanski : il réunit Jodie Foster, Kate Winslet, Matt Dillon et Christoph Waltz pour son Dieu du Carnage - Première, 19 octobre 2010
- Mathieu Amalric remplace Louis Garrel chez Polanski - AlloCiné, 17 janvier 2013
- Emmanuelle Seigner et Louis Garrel dans La Vénus à la fourrure de Polanski - AlloCiné, 20 septembre 2012
- Affaire Polanski, le témoignage original complet de la victime traduit en français - HaOui.com, traduction du témoignage original complet de la victime, Samantha Geimer (née Gailey), devant le Grand Jury de Los Angeles en mars 1977, et lien vers le document original en anglais au format pdf.
- (en) « engaging in unlawful sexual intercourse with a minor », Stephanie A. Lewis, The Washington Post, 10 août 1977 [lire en ligne]
- Nombreuses réactions à l'arrestation de Roman Polanski - L'Express, 27 septembre 2009
- Il existe cependant des exceptions dans le cadre d'accords bilatéraux, voir le bulletin officiel du Ministère de la Justice no 99.
- French judicial authorities could decide to try the case in France, Jura Koncius, « A Roman in Paris », The Washington Post, 3 février 1978, citant un porte-parole du ministère français de la Justice. [lire en ligne]
- « Il aurait fallu que les États-Unis "dénoncent les faits" » — Hervé Témime, avocat français de Polanski, cité par Charlotte Pudlowski dans La France ne peut rien pour Roman Polanski Sur le plan juridique - Slate.fr, 29 septembre 2009
- Pour les États-Unis, Polanski, c'est trente ans de cavale… - Le Monde, 29 septembre 2009
- Le cinéaste s'était engagé à payer 500 000 dollars pour éviter une condamnation - Le Point, 3 octobre 2009.
- (en) Roman Polanski said he'd pay to end victim's lawsuit - Los Angeles Times, 3 octobre 2009
- Polanski avait passé un accord secret avec sa victime - Libération, 3 octobre 2009
- Affaire Polanski : le témoignage de Samantha Geimer, violée à 13 ans : « Je n'ai pas de rancœur envers lui » - Le Point, 28 septembre 2009
- L'Affaire Polanski commentée par Marie Colmant sur l'Édition spéciale de Canal+ - YouTube [vidéo]
- La procédure qui attend Roman Polanski - Le Temps, 28 septembre 2009
- Le cinéaste Roman Polanski arrêté à Zürich - Le Monde, 27 septembre 2009
- Mitterrand et Kouchner critiqués à droite pour leur soutien à Polanski - Libération, 29 septembre 2009
- Pétition pour Polanski signée par Allen, Scorsese et Lynch - Le Nouvel Observateur, 3 octobre 2009
- Le texte et les signatures de la pétition du monde du cinéma en faveur de Roman Polanski - Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), 28 septembre 2009
- L'affaire Polanski divise l'Europe et l'Amérique - Le Devoir, 30 septembre 2009
- « Pourquoi, en France, vous le soutenez, Polanski ? »
- Arrestation de Polanski: des voix discordantes troublent le concert de soutiens - La Tribune de Genève, 29 septembre 2009
- Quelques mots sur l'affaire Polanski - Blog de Maître Éolas, 29 septembre 2009
- Affaire Polanski : dits et non-dits - Blog sur le site du Figaro, 29 septembre 2009
- (en) Polanski an odd priority for DA - Patrick Goldstein, Los Angeles Times, 28 septembre 2009
- En matière pénale, une fois que la plainte a été transmise au Procureur (ou District Attorney en l'occurrence), le ou la plaignante ne peuvent plus faire « marche arrière » ; il n'appartient qu'au Procureur de décider s'il y a poursuite ou classement sans suite.
- [PDF] Traité d'extradition helvético-américain
- (en) Roman Polanski's arrest in Switzerland has some wondering why - swissinfo.ch, 28 septembre 2009
- La classe politique suisse approuve l'arrestation de Roman Polanski - AFP
- Mobilisation internationale après l'arrestation du cinéaste franco-polonais à Zurich - swissinfo.ch, 28 septembre 2009
- Traité d’extradition entre la Confédération Suisse et les États-Unis d’Amérique - Texte intégral, admin.ch [PDF]
- Polanski libéré sous caution contre 3 millions d'euros - L'Express, 25 novembre 2009
- Roman Polanski : un pas de plus vers une extradition aux États-Unis - LCI, 23 avril 2010
- La règle du jeu.org
- AFP : Une actrice dit avoir été « abusée sexuellement » par Polanski à 16 ans - AFP, 14 mai 2010
- Un des avocats de Polanski menace l'actrice Charlotte Lewis de poursuites - Le Point/AFP, 15 mai 2010
- Polanski : la pétition - La règle du jeu
- Le désir, la jeune fille et la mère - Dominique Sels, Libération, 6 octobre 2009
- Dominique Sels, San Fernando Valley, impressions, éditions de la Chambre au Loup, 2010 : Impressions sur Roman Polanski - Critique de Jean-Max Méjean, Le Nouvel Observateur, 12 juillet 2010
- Dominique Sels, San Fernando Valley, impressions, éditions de la Chambre au Loup, 2010, p. 48 : « L’emprise maternelle n’est pas plus enviable que la domination sociale masculine. L’emprise maternelle a l’antériorité biologique, elle est prioritaire. Des mères y possèdent leurs filles et leur transmettent un destin périmé. »
- Dominique Sels, San Fernando Valley, impressions, éditions de la Chambre au Loup, 2010 : critique de Frédéric Pagès - Le Canard enchaîné, 4 août 2010 [PDF]
- Dominique Sels, San Fernando Valley, impressions, éditions de la Chambre au Loup, 2010, p. 97 : « les années soixante-dix cultivent l’amour libre, cette scène s’est refermée aujourd’hui. Le plaisir explose, on l’honore, on s’incline devant lui, on l’admet en des lieux où il n’a pas à se tenir ; comme si une rétroactivité pouvait s’appliquer, on veut se rattraper. Ils sont chantés, célébrés, encouragés, les ébats amoureux des adolescentes mineures ; l’humanité y vit soudain le plaisir par procuration. »
- (en) Roman Polanski gets Zurich film festival award after two-year wait - The Guardian, 28 septembre 2011
- Roman Polanski ne sera pas extradé - Site officiel de la Confédération suisse, 12 juillet 2010
- La Suisse refuse l'extradition de Roman Polanski - Le Monde, 12 juillet 2010
- (en) INTERPOL Red Notice for Roman Polanski remains valid - Communiqué de presse d'Interpol, 26 novembre 2009
- « Polanski: "notice rouge" d'Interpol » - Le Figaro/AFP, 13 juillet 2010
- [vidéo] « Le cinéma de Roman Polanski », Canal Play, (lire en ligne)
- Table ronde, « À quoi reconnaît-on le cinéma de Roman Polanski ? », France Inter, (lire en ligne)
- (fr), Francis Vanoye, Francis Frey, Anne Goliot-Lété Le Cinéma, repères pratiques, éditions Nathan, 1998, Paris, chapitre « Modernités européennes à l'Est dans les années 60 », page 29.
- (fr), Gilles Jacob, La Vie Passera comme un rêve, éditions Robert Laffont, 2009, Paris, chapitre 57 « Apprendre (suite) », page 301.
- (fr) Biographie de Roman Polanski sur le site de la Cinémathèque française, consulté le 25 juillet 2013.
- [vidéo], Youtube « Interview de Roman Polanski par Thierry Ardisson », consulté le 20 juillet 2013.
- [vidéo], Ina.fr « Les grands metteurs en scène dans l'émission Apostrophes », consulté le 25 juillet 2013.
- [vidéo], Youtube « Interview de Roman Polanski par Darius Rochebin dans l'émission Pardonnez-moi en 2011 », consulté le 25 juillet 2013.
- [vidéo], Youtube « Propos de François Truffaut sur Alfred Hitchock dans l'émission Apostrophe », consulté le 25 juillet 2013.
- [vidéo], Youtube « Interview de Roman Polanski par Darius Rochebin dans l'émission Pardonnez-moi », consulté le 20 juillet 2013.
- Selon Jean Tulard (édition 1995 de son Dictionnaire des cinéastes, [p. 694])
- [vidéo], Canal + « Interview de l'équipe de La Vénus à la fourrure par Pierre Zeni lors du Festival de Cannes 2013 », consulté le 29 juillet 2013.
- (fr) Biographie de Roman Polanski sur l'encyclopédie Universalis, consulté le 29 juillet 2013.
- (fr) Pierre Arbus, « Les chemins de l'aveu » (site pédagogique consacré à roman Polanski), consulté le 29 juillet 2013.
- [vidéo], Youtube « Roman Polanski à la projection de son film Tess à la Cinémathèque française », consulté le 20 juillet 2013.
- [vidéo] Jean-Marc Lalanne et Olivier Père, « Ewan McGregor », Les Inrocks, (lire en ligne)
- G. Jacob, Ibid, chapitre 54 « Till l'espiègle (un cas d'école) », page 292
- Fiche sur Barton Fink - AlloCiné
- « Venise/Polémique Victoire Thivisol. » - Ina [vidéo]
- Propos filmés et recueillis par des médias du monde entier et diffusés en France par Le Grand Journal de Michel Denisot le 15 mai 2007.
- Article du Figaro sur le prochain film du réalisateur
- Naissance en 1933
- Naissance à Paris
- Réalisateur français
- Réalisateur polonais
- César du meilleur réalisateur
- Oscar du meilleur réalisateur
- Prix Lumières du meilleur réalisateur
- Prix René Clair
- Golden Globe du meilleur réalisateur
- British Academy Film Award du meilleur réalisateur
- Présidence du jury du festival de Cannes
- Survivant du génocide juif
- Mémoire de la Shoah
- Docteur honoris causa
- Académie des beaux-arts (France)
- Commandeur des Arts et des Lettres
- Ours d'argent du meilleur réalisateur
- César de la meilleure adaptation
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