Nationalisme sportif
Le nationalisme sportif désigne l'expression du nationalisme par le sport, ou la récupération de résultats sportifs pour promouvoir une politique nationale, d'une part; la pratique d'un sport et sa promotion à visées nationalistes d'autre part.
Selon Frédéric Baillette, le racisme serait aussi la conséquence du nationalisme sportif : réalité potentiellement disponible dans les rencontres sportives, consistant à stigmatiser les différences entre nations ou races pour les inscrire dans un imaginaire hiérarchique.[1]
En France, dans la première moitié du XXème siècle, l'imaginaire de "la décadence de la race française" contribue à fonder la nécessité de l'éducation physique scolaire et sert la mythologie nationale nationaliste.[2]
Bibliographie
- Nationalismes et nation, Complexe, Raoul Girardet et coll. « Questions au XXe siècle », Bruxelles, 1995 (ISBN 2-87027-560-9)
- L’Amour foot. Une passion planétaire, Sous la direction de Jérôme Bureau et Jules Chancel,Éditions Autrement, Mutations, Poche n° 17, 1993. (ISSN 0751-0144)
- L’Idéologie du sport en France. Michel Caillat, Paris, Les Éditions de la Passion, 1989.
- Étienne Balibar, « Racisme et nationalisme : une logique de l’excès », in Racisme et modernité, sous la direction de Michel Wieviorka, Paris, Éditions La Découverte, 1993 (ISBN 2-7071-2190-8)
- Amères victoires. Les sportifs noirs et le rêve américain de mobilité sociale, Terrain. Carnets du Patrimoine Ethnologique, n° 25 (« Des sports »), septembre 1995.
Sources
- Nationalismes sportifs, Revue Quasimodo, n° 3/4, 1997.
- Le nouveau nationalisme sportif, Slavko Mihaljcek, Revue Quasimodo, n° 1, 1996.
- Nationalisme, football et polo : tradition et créolisation dans la construction de l'Argentine moderne , Eduardo P. Archetti, Revue Terrain, n° 25, « Des sports », septembre 1995.
Références
- Cocoricoteries ! Éditorial de la revue Quasimodo, numéro 3/4, page 8.
- Le sport au secours des imaginaires nationaux, Philippe Liotard, Quasimodo, numéro 3/4, pages 9 à31.