Championnat du monde d'endurance FIA

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Championnat du monde d'endurance FIA
Généralités
Sport Endurance
Création 2012
Autre(s) nom(s) FIAWEC, WEC
Organisateur(s) FIA, ACO
Éditions 10
Catégorie LMH & LMDh (Hypercar)
Le Mans Prototype (LMP2)
Le Mans Grand Tourisme Endurance (LMGTE Am)
Périodicité Annuelle
Nations Mondiale
Statut des participants Pilotes professionnels
Pilotes amateurs
Site web officiel www.fiawec.com

Palmarès
Tenant du titre
Plus titré(s) Constructeurs prototypes :
Constructeurs GT :
Pour la compétition en cours voir :
Championnat du monde d'endurance FIA 2023
La Toyota TS040 Hybrid, auto avec laquelle le constructeur est champion du monde d'endurance en 2014.

Le championnat du monde d'endurance FIA (FIA World Endurance Championship ou FIA WEC) est un championnat de course automobile organisé par l'Automobile Club de l'Ouest sous le parrainage de la Fédération internationale de l'automobile (FIA).

Créé en 2012, le championnat du monde d'endurance FIA est issu de l'Intercontinental Le Mans Cup, lui-même créé en 2010. Il fait revivre une compétition mondiale vingt ans après l'arrêt de l'ancien championnat du monde des voitures de sport[1].

Cette compétition d'endurance rassemble des voitures de type sport-prototypes en catégorie Hypercar depuis 2021, et précédemment en catégorie Le Mans Prototype ; et de type Grand Tourisme en catégorie LMGTE.

Histoire

Création du championnat du monde d'endurance FIA (2012)

Le , au musée automobile de la Sarthe, l'Automobile Club de l'Ouest (ACO) et la Fédération international de l'automobile (FIA) annoncent lors d'une conférence de presse la création d'un championnat du monde d'endurance FIA.

Jean-Claude Plassart, président de l'ACO et Jean Todt, président de la FIA et principal artisan de la création de ce championnat, s'expriment pour indiquer que ce championnat doit « promouvoir l'innovation et le développement de nouvelles technologies permettant ainsi aux constructeurs automobiles de démontrer, grâce à la rigueur de la compétition, leur capacité d'inventivité »[2],[3].

Le principe du championnat pour la saison 2012 est de récompenser le meilleur constructeur LMP1, la meilleure équipe privée des catégories LMP1 et LMP2, le meilleur constructeur LMGTE, et la meilleure équipe en LMGTE Pro et LMGTE Am. De plus, un classement des pilotes est créé.

Nouvelle réglementation technique en LMP1 (2014)

En 2014, l'arrivée de Porsche coïncide avec l'arrivée d'un nouveau règlement technique qui accentue notamment la technologie hybride sur la catégorie LMP1 ; la catégorie a été divisée en deux sous-catégories : le LMP1-H pour les LMP1 hybrides et les LMP1-L pour les LMP1 « lights »[4]. Cependant l'année suivante, le championnat revient à une seule catégorie LMP1 en fusionnant les catégories LMP1-H et LMP1-L.

À la suite de son échec, Nissan décide fin 2015 de quitter le championnat, le constructeur japonais n'ayant disputé que les 24 Heures du Mans[5].

Duel entre Porsche et Toyota (2017)

Le 26 octobre 2016, Audi annonce son retrait du championnat à la fin de la saison 2016[6]. Après ce départ, nombreux sont les observateurs à être méfiants sur l'avenir du championnat et de la catégorie LMP1 « hybride » qu'ils jugent trop coûteuse[7]. Pour certains, les organisateurs ont privilégié la promotion et la médiatisation des constructeurs avec la technologie hybride à juste titre, mais au détriment de la présence des écuries privées en LMP1[8].

Seuls deux constructeurs LMP1, Porsche et Toyota, disputent la saison 2017. Cette décroissance n'est pas inversée en 2018 car Porsche annonce le quitter le championnat à la fin de la saison pour rejoindre la Formule E[9], laissant Toyota seul constructeur en LMP1. Les causes possibles de ce départ sont multiples, entre l'affaire Volkswagen, ou la volonté d'implication totale en Formule E[10].

Super Saison (2018-2019)

À l'occasion des 6 Heures de Mexico en septembre 2017, une nouvelle réglementation et un nouveau calendrier sont dévoilés. La saison se dispute dorénavant sur deux années civiles. La « Super Saison » 2018-2019 est une saison de transition avec une double participation aux 6 Heures de Spa et aux 24 Heures du Mans et la manche du circuit de Sebring qui réapparaît au sein du championnat après cinq ans d'absence[11]. Concernant la réglementation, le niveau de performance des prototypes non-hybrides est uniformisé avec la réglementation des LMP1 hybrides[12].

Nouvelle réglementation et retour à une saison se déroulant sur une année civile (2021)

L'année 2021 marque l'arrivée d'une nouvelle réglementation technique avec les Le Mans Hypercars, un nouveau type de voitures destinées à renouveler la catégorie reine, et l'adoption d'une « balance de performances » pour cette catégorie[13]. Contrairement aux deux saisons précédentes, le championnat 2021 revient à une saison se déroulant sur une année civile[14]. En 2023, les Le Mans Daytona h sont aussi acceptées, formant avec les Le Mans Hypercars la catégorie reine Hypercar.

Voitures

Trois Porsche 919 Hybrid et deux Audi R18 e-tron quattro lors des 24 Heures du Mans 2015.

Les voitures les plus rapides du championnat ont été successivement les LMP1, catégorie supérieure des Le Mans Prototype, et les Hypercars, entrées en compétition depuis 2021.

En ce qui concerne les LMP1, le choix du moteur étant libre, les différents constructeurs pouvaient opter pour des solutions techniques différentes. Ils étaient cependant exposés à certaines restrictions sur la motorisation et l'hybridation, les performances étant ajustées dans le cadre de l' « Equivalence de Technologie » (EoT) afin de permettre de rapprocher les performances de voitures dont les constructeurs ont fait des choix techniques différents[15].

Depuis 2021, les LMP1 ont été remplacées par les Hypercars, catégorie elle-même composée des types LMH (Le Mans Hypercars) et LMDh (Le Mans Daytona h), ce dernier type n'étant admis que depuis 2023. Toutes les Hypercars sont soumises à une balance de performances (BoP, pour Balance of Performance en anglais).

Catégories acceptées en 2023

Balance des performances

Le championnat du monde d'endurance applique pour les catégories Hypercars et LMGTE un système d'équilibre des performances appelé « balance des performances » (traduction littérale de Balance of Performance, ou BoP). Dans chaque catégorie, pour chaque modèle sont observés les meilleurs temps au tour au fur et à mesure, qui servent de référence de comparaison. À partir de cette référence, lors des courses suivantes, les voitures se voient appliquées des contraintes spécifiques à chaque modèle : des masses minimums différentes, des brides sur l'apport d'air ou le rapport de pression de suralimentation[16]. Les tailles maximum de réservoir sont aussi variables, et l'on fixe également le seuil de vitesse en dessous duquel la puissance du système hybride n'est pas autorisée à être transmise aux roues. L'objectif de cette réglementation est d'égaliser les performances, afin par exemple d'obtenir un spectacle accru[16]. Pour la catégorie Le Mans Hypercars, elle vise aussi à limiter drastiquement les coûts de participation d'un constructeur, en n'encourageant pas à améliorer les performances des modèles en compétition.

La réglementation de la balance des performances évolue régulièrement, et plus encore les valeurs des limitations imposées. Ceci entraîne quelquefois de fortes protestations des pilotes et des écuries, par exemple en GTE Pro aux 24 Heures du Mans 2016[17]. À partir de 2017 un système automatique de balance des performances est créé pour le GTE Pro suivant les performances au cours des manches, les 24 Heures du Mans font exception avec l'élaboration d'une balance spécifique[18].

C'est à partir de 2021 que la catégorie reine Le Mans Hypercars, qui est en principe celle qui prétend à la victoire au classement général, est aussi soumise à cette réglementation[19].

À partir de 2023, en catégorie Hypercar, la BOP était prévue d'être définie non plus à l'aide de mesures chronométriques (temps sur un tour), mais à partir de simulations faites par le législateur pour chaque voiture en début de saison. En réalité, faute de résultats satisfaisants, le législateur a adopté un système mixte mis en place juste avant les 24h du Mans[20]. D'autre part, le règlement sportif interdit aux pilotes et membres des équipes engagées de commenter la BOP dans les médias ou sur les réseaux sociaux, sous peine de sanctions[21].

Pneumatiques

Initialement, en 2012, Michelin et Dunlop étaient les deux fournisseurs de pneumatiques pour les quatre catégories participantes. En 2019, le manufacturier américain Goodyear remplace Dunlop[22].

La répartition entre les catégories concourant en 2023 est la suivante: Michelin équipe les catégories Hypercar et GTE-Am, et Goodyear les LMP2[23].

Participants

LMP1 puis LMH/LMDh

Constructeur 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018-
2019
2019-
2020
2021 2022 2023 2024
Toyota  TS030 Hybrid  TS040 Hybrid  TS050 Hybrid  GR010 Hybrid Provisoire
Rebellion  B12/60  R-One  R13
Audi  R18 TDI
R18 ultra
R18 e-tron quattro
 R18 e-tron quattro  R18 e-tron quattro  R18 e-tron quattro  R18
Acura  ARX-03
Pescarolo  Pescarolo 01 Pescarolo 03
ByKolles Racing / Vanwall /  CLM P1/01 Vandervell 680  Provisoire
Porsche  919 Hybrid 963
Nissan  GT-R LM Nismo
Ginetta  G60-LT-P1
BR Engineering  BR1
Alpine  A480 A424
Glickenhaus 007 LMH  Provisoire
Peugeot 9X8
Ferrari 499P
Cadillac  V-Series.R
Lamborghini SC63
BMW Motorsport M Hybrid V8
Isotta Fraschini Tipo 6 LMH-C

Pour les débuts du championnat en 2012, deux constructeurs sont engagées dans la catégorie LMP1 : Audi et Toyota. Avec le retrait de Peugeot en janvier 2012 et l'arrivée tardive de Toyota, Audi est présenté comme étant le grand favori de cette première saison[24],[25].

Depuis l'année 2014, trois constructeurs sont engagés dans la compétition avec Audi, Porsche et Toyota dans la catégorie reine (LMP1). Audi remporte le titre constructeur du WEC en 2012 et 2013, suivi de Toyota en 2014 puis de Porsche en 2015. Nissan a également participé au WEC lors de la saison 2015, présentant un concept innovant avec un moteur avant et des roues avant plus larges que les roues arrière ; cependant le constructeur n'a participé qu'aux 24 Heures du Mans 2015 et n'a marqué aucun point pour le championnat, décidant à la fin de la saison de mettre un terme à ses activités en WEC dans la catégorie LMP1[26].

Un autre retrait a lieu fin 2016 avec Audi, le constructeur annonçant la fin de son engagement dès la fin de la saison afin de concentrer ses ressources sur d'autres disciplines.

Fin 2017, Porsche se retire du LMP1, laissant pour seul constructeur de la catégorie Toyota, présent depuis la création du WEC[27],[28]. Depuis 2018, le titre de Champion du monde des constructeurs LMP1 n'est ainsi plus décerné.

LMGTE