Attentat d'Oklahoma City

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Fichier:Oklahoma City bombing.jpg
Le bâtiment Murrah après l'attentat.

L'attentat d'Oklahoma City a eu lieu le 19 avril 1995. Il était dirigé contre le bâtiment fédéral Alfred P. Murrah, un bâtiment administratif du centre d'Oklahoma City, dans l'Oklahoma (États-Unis). L'attentat a fait 168 morts et plus de 800 blessés.

L'attentat

A 9h02 heure locale, le mercredi 19 avril 1995, sur la rue en face (côté nord) du bâtiment fédéral Alfred P. Murrah, un camion de location contenant environ 2300 Kg d'explosifs explose. La bombe est composée de nitrate d'ammonium, un fertilisant agricole, et de nitrométhane, un carburant utilisé pour la course hautement volatile, un mélange aussi connu sous le nom d'ANNM ou Kinepak (nitrate d'ammonium/mazout). Les effets de l'explosion sont ressentis jusqu'à Bridge Creek, pourtant distant d'une trentaine de kilomètres du bâtiment fédéral.

Moins d'une heure après l'explosion, Timothy McVeigh, un vétéran de la Guerre du Golfe, est arrêté, alors qu'il roule vers le nord, sortant d'Oklahoma City, après avoir été interpelé pour conduite sans plaques d'immatriculation. Au procès de Timothy McVeigh, le gouvernement des États-Unis affirma que la motivation de l'accusé était de venger la mort de Davidiens, près de Waco, et de Ruby Ridge. McVeigh croyait que cette dernière avait été tuée par des agents fédéraux. Ce dernier décrivit les victimes comme des "dommages collatéraux" et compara l'attentat aux actions militaires auxquelles il avait participé durant la guerre du golfe. L'attentat eut lieu le jour du deuxième anniversaire de la prise du ranch des Davidiens à Waco (Texas). McVeigh est soupçonné de s'être inspiré d'un roman, "The Turner Diaries", livre néonazi qui contient un évènement similaire, retrouvé avec lui lors de son arrestation. Certains ont suggéré que la date de l'attentat avait été choisie ce jour là car elle coïncidait avec le début de la guerre révolutionnaire américaine, et que le lendemain était le jour du 106ème anniversaire de la naissance d'Adolf Hitler (le 20 avril).

Les effets de l'attentat furent immenses. Au delà du bilan des victimes s'élevant à 168 morts (dont 19 enfants et un secouriste), la bombe blessa plus de 800 personnes (souffrant pour la plupart de coupures, de fractures et de brûlures graves) et détruisit ou endommagea gravement plus de 300 bâtiments dans la zone alentour, laissant plusieurs milliers de personnes sans maison et provoquant la fermeture de bureaux dans le centre-ville d'Oklahoma City. Selon certaines estimations, plus du tiers des 500 000 habitants de la ville connaissait une victime ou un blessé dans l'attentat. Plus de 12 000 personnes participèrent au opérations de secours les jours suivant l'explosion, et beaucoup d'entre eux développèrent un syndrome de choc post-traumatique à la suite de ces opérations. Bien que tout les hôpitaux de la région prirent en charge des victimes de l'attentat, la majorité fut transférée vers le St. Anthony Hospital, l'établissement le plus proche de la zone de l'explosion. La réponse humanitaire, nationale et internationale, fut immédiate et massive, de même que la réponse médiatique. La région fut envahie par des secouristes et des bénévoles de tout le pays, ainsi que par des centaines de camions de reportage venus couvrir l'évènement.

L'intérêt de l'opinion publique atteignit son apogée le 23 avril, lorsque le président Bill Clinton prit la parole à Oklahoma City. Dans les semaines qui suivirent l'attentat, les efforts de sauvetage cessèrent, le bâtiment fut détruit, et l'intérêt des médias se porta sur les procès de Timothy McVeigh et d'un de ses complices, Terry Nichols.

Réaction Présidentielle

Peu après l'attentat, le président Bill Clinton critiqua les animateurs des émissions de talk show. "Ils répandent la haine. Ils donnent l'impression que, par leurs mots, la violence est tolérable." Clinton ne mentionna aucun nom, mais distingua un conservateur, G. Gordon Liddy (qui avait demandé à ses auditeurs de tirer sur les agents de l'ATF (bureau de l'alcool, du tabac et des armes à feu et des explosifs) qui étaient rentré chez eux en effraction, dans la tête plutôt que dans la poitrine, protégée par un gilet pare-balle)[1].

Effets sur les enfants

Dans le sillage de l'attentat, des écoles du pays furent fermées. Les médias nationaux s'était emparés du fait que 19 des victimes étaient des enfants, présents dans la garderie du bâtiment. Une photo du pompier Chris Fields dégageant le nourrisson Baylee Almon (qui mourut plus tard dans un hôpital proche) des gravats fut publiée dans le monde entier et devint rapidement un symbole de la tragédie. La photographie, prise par un employé d'une société de services Charles H. Porter IV, remporta en 1996 le Prix Pulitzer pour Spot News Photography[2].

En plus des enfants en relation avec l'attentat, d'autres enfants montrèrent des signes de stress après avoir regardé des journaux télévisés, et des recherches ultérieures montrèrent qu'ils étaient atteints de choc post-traumatique.

Les deux jours suivant l'attentat, le président Bill Clinton et son épouse, Hillary se sentaient très concernés par la réaction des enfants à l'attentat. Ils demandèrent à des collaborateurs d'expliquer aux puériculteurs ce qu'ils avaient à dire aux enfants au sujet de l'attentat. Le samedi suivant, le 22 avril, les Clinton reçurent des enfants d'employés d'agences fédérales ayant des bureaux au Murrah Building, dans le bureau ovale, et répondirent à leurs questions.


Références