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Version du 24 août 2011 à 02:52

Jack Layton
Illustration.
Jack Layton, en 2011.
Fonctions
30e chef de l'opposition officielle du Canada
Souverain Élisabeth II
Gouverneur David Lloyd Johnston
Premier ministre Stephen Harper
Législature 41e Parlement
Prédécesseur Michael Ignatieff
Successeur Nycole Turmel (intérim)
6e chef du Nouveau Parti démocratique
Prédécesseur Alexa McDonough
Successeur Nycole Turmel (intérim)
Membre du Parlement du Canada
pour Toronto—Danforth
Élection 28 juin 2004
Réélection 23 janvier 2006
14 octobre 2008
02 mai 2011
Prédécesseur Dennis Mills
Biographie
Lieu de naissance Montréal, Drapeau du Québec Québec,
Drapeau du Canada Canada
Lieu de décès Toronto
Nationalité Canadienne
Parti politique Nouveau Parti démocratique
Conjoint Olivia Chow (1957-)
Diplômé de Université McGill
Université York
Religion Église unie du Canada
Résidence Toronto, Ontario

Signature de Jack Layton

John Gilbert « Jack » Layton, CP (né le à Montréal, Québec, mort le à Toronto, Ontario[1]) est un homme politique canadien, chef de l'opposition officielle à la Chambre des communes du Canada, du à sa mort. Échevin et conseiller municipal de Toronto pendant les années 1980 et les années 1990, il était depuis 2003 le chef du Nouveau Parti démocratique du Canada (NPD), un parti politique considéré « de gauche » au Canada.

Fils d'un ministre progressiste-conservateur, Layton grandit à Hudson (Québec). Quand il arrive sur la scène publique municipale de Toronto, il est une des voix de gauche les plus fortes aux conseils municipal et métropolitain de la ville. En 1991, il se présente sans succès à la mairie de Toronto, mais devient plus tard chef de la Fédération canadienne des municipalités. En 2003, il est élu chef du NPD dès le premier tour. Sous sa chefferie, le NPD agrandit son appui de façon considérable : ses appuis doublent lors de l'élection de 2004 et il détient la balance du pouvoir sous Paul Martin. Layton est alors élu député de la circonscription de Toronto-Danforth. Le NPD obtient des amendements majeurs, de teneur social-démocrate, au budget de 2005, qui sera surnommé « le premier budget néo-démocrate », mais fait chuter le gouvernement libéral suite au scandale des commandites.

Le NPD obtient encore plus de gains en 2006 et 2008, frôlant ses sommets historiques des années 1980 sous le chef Ed Broadbent. Mais il coiffe de loin cette réussite en 2011, mettant fin de façon spectaculaire à sa faiblesse historique au Québec, gagnant 103 sièges et devenant l'opposition officielle. Ce succès électoral sans précédent fait de Jack Layton le chef qui a le mieux réussi de l'histoire du NPD. Moins de quatre mois après cette victoire, il meurt des suites d'un cancer, à l'âge de 61 ans.

Enfance et vie privée

Layton est né à Montréal en 1950, et il a grandi dans la ville d'Hudson, au Québec. Sa famille était très active dans la vie publique. Son arrière-grand-père était aveugle et militant. Accompagné de sa femme, il a mené la campagne sur les pensions d'invalidité à l'intention des aveugles dans les années 1930.

Son grand-père Gilbert Layton était ministre du conseil dans le gouvernement québécois Union nationale de Maurice Duplessis, mais a démissionné de son poste ministériel provincial sur un point de principe. Son père Robert Layton était député conservateur du gouvernement de Brian Mulroney et ses parents ont consacré d'innombrables heures au bénévolat.

Sa dernière femme est, depuis 1998, Olivia Chow, ancienne conseillère municipale de Toronto et député fédérale néo-démocrate de la circonscription de Trinity—Spadina. Layton est membre de l'Église unie du Canada.

Études et débuts en politique

Alors qu'il était étudiant à l'Université McGill, Jack Layton milite pour la construction de coopératives de logements pour étudiants. Il poursuivra toute sa carrière la lutte pour le logement abordable pour tous. Inspiré par la position de Tommy Douglas à l'égard des droits de la personne pendant la Crise d'Octobre, Jack adhère au NPD en 1970. Il poursuit ses études en investissement étranger et en politique publique à l'Université York, obtenant un doctorat en 1984, pour ensuite enseigner dans trois universités. Plus récemment, il a enseigné à titre de professeur adjoint au département de géographie de l'Université de Toronto.

Politique municipale

Jack Layton est élu six fois au Conseil municipal de Toronto, la première fois en 1982 : il compte donc plus de vingt ans d'expérience au sein de l'administration d'une métropole. Il devient vite connu comme l'une des étoiles montantes de l'aile gauche du conseil[2]. Il s'oppose au projet du SkyDome[3], et promeut les droits de la communauté gaie et des sidéens[4]. En 1984, accusé d'intrusion par Eaton durant une grève, il est blanchi pour des motifs de liberté d'expression[5]. Le 9 juillet 1998, il épouse Olivia Chow, alors commissaire scolaire[6], qui le suivra au conseil municipal de Toronto puis au Parlement fédéral.

Layton améliore l'image qu'il projette, pour une course à la mairie en 1991, mais perd aux mains de June Rowlands (en)[7]. Il retourne alors à l'académie et fonde le Green Catalyst Group Inc., une firme d'experts-conseils en commerce écologique[8].

En 1993, il se présente pour la première fois à la Chambre des communes dans le comté de Rosedale sous la bannière du NPD, mais finit quatrième. En 1994 il rassume son rôle proéminent dans la vie municipale, devenant conseiller au Conseil métropolitain de Toronto et chef de la Fédération des municipalités canadiennes[9].

Politique fédérale

Jack Layton au congrès de 2003 à Toronto, où il est élu chef du NPD.

Layton brigue la chefferie du NPD en 2002-2003. Il est considéré un candidat de gauche, donnant suite aux revendications de la New Politics Initiative, et est endossé notamment par Svend Robinson, l'un des leaders de cette initiative. Lors du congrès de la chefferie le 23 janvier 2003, qui marque la première course à être décidée par un vote de tous les membres du NPD, il gagne dès le premier tour avec 53,5% des voix, vainquant Bill Blaikie, Lorne Nystrom (en), Joe Comartin, Pierre Ducasse et Bev Meslo (en)[10].

Layton attend les élections fédérales de 2004 pour se présenter au Parlement; entretemps il désigne son ancien opposant à la chefferie, Bill Blaikie, pour le représenter comme chef parlementaire. Lors de ces élections, il attire une attention considérable des médias[11],[12] par sa dénonciation des politiques du premier ministre libéral Paul Martin comme trop conservatrices. Il lance également ses efforts pour redresser la faiblesse historique du parti au Québec, sa province natale, où le parti n'a jusqu'alors jamais gagné de siège lors d'une élection fédéral[13]. Il nomme un autre de ses opposants, Pierre Ducasse, comme lieutenant et porte-parole québécois[14].

Élections de 2004

Sous Layton, le NPD débute la campagne avec de très fortes sondages[15]. Au début de la campagne, Layton sème le controverse en rejetant sur le premier ministre Martin la culpabilité pour le décès de plusieurs personnes sans-abris, à cause du manque de financement pour le logement social[16] et en considérant ouvertement la possibilité d'abroger la Loi sur la clarté référendaire, concernant un éventuel référendum sur la souveraineté du Québec[17]. D'autres candidats, tels l'ex-chef Alexa McDonough et le chef parlementaire Bill Blaikie, désavouent cette position.

Pour une première fois au cours des années récentes, le NPD fait des efforts importants au Québec. Toutefois, les appuis sont parsemés à travers la province et le parti ne gagne aucun siège. Le jour du scrutin, le NPD obtient son vote populaire le plus élevé des dernières 16 ans, 15%, mais ne gagne que 19 sièges, bien en deçà de la quarantaine que Layton prédit à la veille du vote. On y attribue une fuite d'électeurs progressistes vers le Parti libéral dans le but d'éviter une victoire conservatrice. Layton remporte de justesse son siège de Toronto-Danforth, contre le libéral Dennis Mills (en), mais son épouse, Olivia Chow, perd sa course dans Trinity-Spadina.

Gouvernement minoritaire libéral

Une minorité libérale resulte de cette élection. Suite aux révélations du scandal des commandites, le Parti conservateur et le Bloc québécois visent à défaire le gouvernement sur un vote budgétaire et profiter de leur avantage en déclenchant une élection-surprise. Le NPD détient alors la balance du pouvoir, et exige l'annulation de baisses d'impôt aux sociétés pour hausser les investissements en logement abordable, transport en commun et éducation post-secondaire. Le gouvernement se plie et le NPD appuie le gouvernement lors d'une série de votes dramatiques en mai 2005. Ce tour de force politique et son comportement civil au cours de cette législature houleuse se fait remarquer.

Aussi en 2005, Layton se démarque lors du débat sur le mariage entre conjoints de même sexe au Canada. À différence des chefs des trois autres partis, il impose la ligne du parti en faveur du projet de loi, le considérant un enjeu de droits de la personne.

En mi-novembre 2005, avec les appuis aux libéraux toujours en baisse suite au rapport de la Commission Gomery, Layton propose de nouveaux conditions aux libéraux, entre autres l'interdiction des soins de santé privés au Canada. Les libéraux refusent et le NPD se range avec les autres partis d'opposition lors d'une motion de non-confiance. Celle-ci déclenche les élections de 2006.

Campagne de 2006

Point de presse durant la campagne de 2006.

Le scrutin est fixé pour le 23 janvier 2006. Layton se positionne comme le dernier partisan de l'assurance-santé universelle. Les sondages lui donnent le plus charismatique des chefs et on s'attend à ce que le NPD améliore nettement ses résultats. Il s'attaque directement au gouvernement libéral sortant. Cette approche cause un clivage avec le chef du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA), Buzz Hargrove (en), qui appelle au vote stratégique pour les libéraux pour contrecarrer la possibilité d'un gouvernement conservateur et appuie directement les libéraux. Hargrove est donc expulsé par l'aile ontarienne du NPD, et les TCA renoncent à leur affiliation avec le NPD.

Néanmoins, le parti ajoute 11 sièges aux 18 qu'il détenait lors de la dissolution du Parlement, pour un total de 29. Notamment, Olivia Chow remporte sa campagne; Layton et Chow deviennent alors le deuxième couple marié (après Gurmant et Nina Grewal) à siéger ensemble au Parlement. Le NPD reste toutefois au 4e rang; les conservateurs de Stephen Harper forment un gouvernement minoritaire.

Première minorité conservatrice

Sous Layton, le NPD continue de courtiser le Québec et tient son congrès du 9-11 septembre 2006 à Québec. Layton reçoit alors un taux d'approbation de 92% lors d'un vote obligatoire sur sa chefferie[18]. Lors de ce congrès, les délégués adoptent, à très forte majorité, la « Déclaration de Sherbrooke », réitérant la reconnaissance de la nation québécoise et son droit à l'auto-détermination. Le NPD adopte également une résolution appelant au retrait des Forces canadiennes de l'Afghanistan.

Lors de la première majorité conservatrice, Layton menace de proposer une motion de non-confiance pour dénoncer la faiblesse du projet de loi sur la qualité de l'air. Le premier ministre Harper consent de renvoyer ce projet à un comité spécial avant sa deuxième lecture[19]. Le premier ministre mentionne également Layton comme une force l'ayant poussé à énoncer des excuses pour les abus du système des pensionnats indiens[20].

Au cours de cette législature, l'approche du NPD de Layton au Québec porte ses premières fruits : l'ancien ministre provincial Thomas Mulcair ravit, haut la main, le château fort libéral d'Outremont, lors d'une élection complémentaire en 2007, relançant les espoirs des néo-démocrates pour une percée au Québec.

Élection 2008

Malgré l'adoption d'une loi fixant les dates des élections, le premier ministre Harper déclenche des élections fédérales anticipées en été 2008; le scrutin est fixé pour le 14 octobre. Pour une première fois, Layton se positionne comme premier ministre aspirant; en dénonçant les élections anticipées, il fait valoir que « Stephen Harper vient de démissioner de son emploi, et moi, je dépose ma candidature ». Le NPD ne progresse pas en termes de votes, mais une concentration d'appuis dans le Nord ontarien lui donne 8 nouveaux sièges. Malgré de forts espoirs, le NPD n'améliore pas son total de sièges au Québec, mais retient Outremont, la première victoire au Québec lors d'une élection générale de son histoire, et perd Gatineau de justesse.

Deuxième minorité conservatrice

Le quarantième législature commence avec une mise à jour fiscale du gouvernement conservateur qui propose d'enlever le droit de grève des employés fédéraux et d'éliminer les subventions aux partis politiques. Les trois partis d'opposition jugent cette position inacceptable[21]. Layton, le chef libéral Stéphane Dion et le chef bloquiste Gilles Duceppe entament des pourparlers pour la formation d'une coalition libérale-NPD pour remplacer le gouvernement via une motion de non-confiance. Ils signent un accord le  : le NPD recevra 6 sièges au conseil des ministres alors que le Bloc ne fera pas partie du gouvernement mais consent d'appuyer la coalition sur des motions de confiance pendant 18 mois[22].

Les conservateurs dénoncent furieusement l'implication de « socialistes » et de « séparatistes » dans la possible coalition. Le premier ministre Harper demande à la Gouverneure générale de proroger la session du Parlement jusqu'en janvier; elle obtempère le 4 décembre 2008. Entretemps, le nouveau chef des libéraux, Michael Ignatieff, se distancie de la coalition, et l'accord se dissout. Les libéraux finissent par appuyer le budget conservateur le 28 janvier 2009. Layton retorque que « nous venons d'apprendre qu'on ne peut pas faire confiance à monsieur Ignatieff pour s'opposer à monsieur Harper. Si vous vous opposez à monsieur Harper et vous voulez un nouveau gouvernement, je vous presse à appuyer le NPD[23]. »

En 2010, le gouvernement Harper s'embourbe ensuite dans le « scandale des documents afghans », prorogeant de nouveau le Parlement sous le prétexte des Jeux olympiques de Vancouver. Le 25 mars 2011, suite au constat du Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre que le gouvernement s'est rendu coupable d'outrage au Parlement, le gouvernement est défait par une motion de non-confiance, une première dans tout le Commonwealth[24]. Une élection fédérale est alors déclenchée.

Campagne 2011

Jack Layton à Québec avec Anne McGrath en 2011.

Layton débute sa campagne avec vigueur, malgré des questions sur son état de santé; il a été diagnostiqué d'un cancer de prostate en 2010 et vient de subir une chirurgie à la hanche. Il insiste que sa santé physique lui permet de mener à bien sa campagne[25],[26]; au contraire, se déplaçant à l'aide d'une canne, il renforce son image sympathique.

Le NPD présente une plate-forme populiste, s'engageant entre autres à réduire les taux de carte de crédit[27]. Malgré un départ lent[28], Layton surprend la classe politique canadienne avec de fortes performances aux débats des chefs[29]. Le NPD monte rapidement dans les sondages pour coiffer d'abord le Bloc québécois au Québec, puis les libéraux à l'échelle pancanadienne.

La montée faramineuse et sans précédent du NPD au Québec est surtout attribué à Jack Layton lui-même, Québécois d'origine et figure fort appréciée des Québécois; il bénéficie notamment d'une exposition médiatique favorable via une apparence réussie à l'émission Tout le monde en parle[30]. Lors du dernier droit de la campagne, alors que la « vague orange » déferle, Layton devient la cible politique des trois autres grands partis[31]. Durant la dernière semaine de la campagne, Layton est éclaboussé par un rapport selon lequel il a été trouvé nu dans un service de massages douteux à Toronto en 1996, mais n'a pas été arrêté ni accusé d'aucun méfait. L'histoire est généralement perçue comme une tentative de salissage et ne réussit pas à freiner son ascension[32],[33].

Le 2 mai, le parti de Jack Layton remporte 103 sièges, plus du double de son sommet historique, et devient l'Opposition officielle pour la première fois de son histoire. Les gains du NPD sont surtout au Québec, où le NPD, partant d'un seul siège, en remporte 59. Le NPD encaisse également des gains importants dans la région métropolitaine de Toronto.

Maladie

Le 5 janvier 2010, Jack Layton annonce qu'il lutte contre un cancer de la prostate[34]. Cinq mois plus tard, il annonce qu'il se porte bien malgré une perte notable de poids[35].

Le 25 juillet 2011, lors d'une conférence de presse, Jack Layton annonce qu'il est atteint d'un nouveau cancer ; il annonce qu'il se retire temporairement de son poste de chef du NPD pour soigner cette nouvelle maladie. Il propose Nycole Turmel, députée d'Hull—Aylmer et présidente du caucus, comme chef intérimaire — une nomination qui est subséquemment approuvée par le Conseil fédéral du parti. Particulièrement amaigri, et la voix rauque, Jack Layton s'abstient de tout autre commentaire.

Le lundi 22 août 2011 à h 45, à sa résidence de Toronto, Jack Layton meurt des suites d'un cancer annoncé publiquement le 25 juillet précédent. À l'exception de son entourage familial, nul ne connaît le type de cancer auquel le politicien âgé de 61 ans a succombé. Ses dernières minutes se sont écoulées en compagnie de ses proches. Il laisse entre autres derrière lui sa femme, la députée Olivia Chow, deux enfants d'âge adulte, issus d'un premier mariage, ainsi qu'une petite-fille.

Bien qu'ils soient rivaux politiques, Stephen Harper, Premier ministre du Canada issu du parti Conservateur, Bob Rae, chef par intérim du Parti Libéral, Louis Plamondon, chef par intérim du Bloc Québécois ainsi qu'Elizabeth May, chef du Parti Vert se disent « désolés » de ce décès. Une vague de sympathie remarquable afflue de tous les secteurs de la société canadienne le jour de son décès[36].

Quelques jours à peine avant sa mort, il rédige un testament politique à être diffusé lors de son décès, dans lequel il appelle à la continuité progressiste :

« ...le Canada est un magnifique pays, un pays qui représente les espoirs du monde entier. Mais nous pouvons bâtir un meilleur pays, un pays où l’égalité, la justice et les opportunités sont plus grandes. Nous pouvons bâtir une économie prospère et partager les avantages de notre société plus équitablement. Nous pouvons prendre mieux soin de nos aînés. Nous pouvons offrir à nos enfants de meilleures perspectives d’avenir. Nous pouvons faire notre part pour sauver l’environnement et la planète. Nous pouvons réhabiliter notre nom aux yeux du monde. Nous pouvons faire tout ça parce que nous avons enfin un système de partis politiques fédéraux qui nous offre de vrais choix; où notre vote compte; où en travaillant pour le changement on peut effectivement provoquer le changement. Dans les mois et les années à venir, le NPD vous proposera une nouvelle et captivante alternative. Mes collègues du parti forment une équipe impressionnante et dévouée. Écoutez- les bien, considérez les alternatives qu’ils proposent, et gardez en tête qu’en travaillant ensemble, nous pouvons avoir un meilleur pays, un pays plus juste et équitable. Ne laissez personne vous dire que ce n’est pas possible.
Mes amis, l’amour est cent fois meilleur que la haine. L’espoir est meilleur que la peur. L’optimisme est meilleur que le désespoir. Alors aimons, gardons espoir et restons optimistes. Et nous changerons le monde. »[37]

Jack Layton a droit à des funérailles d'État, le samedi 27 août, à Toronto[38].

Notes et références

  1. Radio-Canada, « Jack Layton est mort », Radio-Canada Nouvelles,‎ (lire en ligne).
  2. (en) David R. Hayes, « A new star rising over left field », The Globe and Mail, 8 janvier 1983, p. F3.
  3. (en) Robert MacLeod, « Layton urges SkyDome inquiry », The Globe and Mail, 12 septembre 1991, p. A11.
  4. (en) Laurie Monsebraaten, « Alderman proposes $2.1 million AIDS team », Toronto Star, 6 mai 1987, p. A6.
  5. (en) Tom Spears, « Alderman wins appeal for handing out leaflets at Eaton's during strike », Toronto Star, 27 mai 1986, p. A18.
  6. (en) Tom Spears, « Busy trustee keeps to a hectic schedule », Toronto Star, 10 juillet 1988, p. A10.
  7. (en) Jim Byers, « Jack Layton's trim new look triggers rumor mill at city hall », Toronto Star, 5 février 1987, p. A6.
  8. (en) Jack Lakey, « The mellowing of Jack Layton », Toronto Star, 4 janvier 1999, p. 1.
  9. (en) « Layton launches bid to lead NDP: Outspoken T.O. city councillor », The Province, 23 juillet 2002, p. A22.
  10. (en) Lana Haight, « Layton surprises locals: Supporters 'blown away' by win over Blaikie, Nystrom »,Star - Phoenix, 27 janvier 2003, p. A1.
  11. (en) Carol Goar, « He makes it look too effortless », Toronto Star, 5 novembre 2003, p. A26.
  12. (en) Bill Curry, « NDP's Layton accused of hogging the microphones », National Post, 25 février 2003, p. A11.
  13. (en) Andrew Chung, « Quebec a difficult hill for NDP to climb », Toronto Star, 26 avril 2003, p. E02.
  14. (en) Bill Curry, « NDP counting on Ducasse: Popular Quebecer to run in Manicouagan », The Gazette, 5 janvier 2004, p. A10.
  15. (en) Kim Lunman, « NDP inching past conservatives, poll indicates », The Globe and Mail, 5 décembre 2003, p. A4.
  16. (en) Jack Aubry, « Layton's line starts a storm », Times - Colonist, 28 mai 2004, p. A4.
  17. (en) Steven Chase, « Layton would axe Clarity Act », The Globe and Mail, 29 mai 2004, p. A1.
  18. (en) Alexander Panetta, « Layton gets strong backing », London Free Press, 11 septembre 2006.
  19. (en) « Jack Layton wants Tories to commit to Kyoto target », CTV News, 19 novembre 2006.
  20. (en) « Débats de la Chambre des communes. 39e législature, 2e session, 11 juin 2008 ».
  21. (en) Richard Brennan, « Opposition threatens to topple Tories over update », Toronto Star, 27 novembre 2008.
  22. (en) « Liberals, NDP, Bloc sign deal on proposed coalition », CBC News, 1er décembre 2008.
  23. (en) « Ignatieff okays budget, with conditions », The Globe and Mail, 28 janvier 2009.
  24. (en) « Travaux des subsides (Division 204), 40e législature, 3e session: Hansard no  149, 25 mars 2011 ».
  25. (en) « Layton opens up about his health », CBC News, 29 mars 2011.
  26. (en) « Jack Layton: The fighter », CBC News, 25 mars 2011.
  27. (en) « Layton promises to cap credit card rates », CBC News, 29 mars 2011.
  28. (en) « NDP fortunes falling fast in latest poll », Toronto Star, 9 avril 2011.
  29. (en) Joanna Smith, « NDP moves into tie with Liberals: Poll », Toronto Star, 13 avril 2011.
  30. (en) « Sovereignist Lepage opened door for Layton », The Gazette (Montréal), 7 mai 2011.
  31. (en) « NDP surge dominates talk on federal campaign trail », Vancouver Sun, 27 avril 2011.
  32. (en) « Layton confident voters will dismiss massage parlour 'smear campaign' », The Globe and Mail, 30 avril 2011.
  33. (en) Andrea Gordon, « Online debate more about ‘smear job’ than Layton », Toronto Star, 30 avril 2011.
  34. Fannie Olivier pour La Presse canadienne, dans Le Droit (Ottawa), « Jack Layton est atteint d'un cancer, mais reste chef du NPD », sur cyberpresse, .
  35. « Cancer de la prostate : Jack Layton se porte bien », sur Le Devoir, .
  36. (en) Jon Lloyd, « Jack Layton Dead: Twitter Reacts With Condolences, Eulogies For NDP Leader », Huffington Post, 22 août 2011.
  37. Jack Layton, « Lettre de Jack Layton à l'attention des Canadiens », Nouveau Parti démocratique, 20 août 2011.
  38. Joël-Denis Bellavance, « Des funérailles d'État pour Jack Layton », La Presse, 22 août 2011.

Annexes

Articles connexes

Adversaires de Jack Layton lors de l'élection fédérale canadienne de 2011 :

Liens externes

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