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'''Peter Benenson''', de son vrai nom '''Peter James Henry Solomon''', né le {{Date|31|juillet|1921}} à [[Londres]] et mort le {{Date|25|février|2005}} à [[Oxford]], est un [[Avocat (métier)|avocat]] [[Royaume-Uni|britannique]], connu pour avoir fondé [[Amnesty International]] en [[1961]]<ref name="amnestyfr">{{Lien web|url=http://www.amnesty.fr/Qui-sommes-nous/Amnesty-International/Histoire-et-portraits/Peter-Benenson-00255|titre=Peter Benenson|site=Amnesty.fr}}</ref>{{,}}<ref name="lemonde">{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2005/03/01/peter-benenson-le-fondateur-d-amnesty-international_399934_3382.html|titre=Peter Benenson, le fondateur d'Amnesty International|auteur=Jean-Pierre Langellier|date=1 mars 2005|site=[[Le Monde]]}}</ref>.
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== Biographie ==
== Biographie ==
Fils unique d'Harold Solomon et Flora Benenson, Peter Benenson est né à Londres dans une famille [[Juifs|juive]]. Son père, officier dans l'armée, est mort quand Benenson avait neuf ans. À l'âge de seize ans, avec des camarades de classe, il aide à établir des fonds pour venir en aide à des enfants [[orphelin]]s victimes de la [[guerre d'Espagne]]. Il a pris le nom de Benenson comme hommage à son grand-père maternel, Grigori Benenson.
Fils unique d'Harold Solomon et Flora Benenson, Peter Benenson est né à [[Londres]] dans une famille [[Juifs|juive]]. Son père, officier dans l'armée, est mort quand Benenson avait neuf ans. À l'âge de seize ans, avec des camarades de classe, il aide à établir des fonds pour venir en aide à des enfants [[orphelin]]s victimes de la [[guerre d'Espagne]]. Il a pris le nom de Benenson comme hommage à son grand-père maternel, Grigori Benenson.


Il s'inscrit ensuite à l'université de Balliol, à [[Oxford]], mais la [[Seconde Guerre mondiale]] interrompt ses études. De [[1941]] à [[1945]], Peter Benenson travaille au [[Bletchley Park]], un manoir anglais qui fut le quartier général des services de renseignement britanniques durant la Seconde Guerre mondiale ; les [[Liste de cryptologues|cryptologues]] alliés y déchiffraient les messages allemands codés avec [[Enigma (machine)|Enigma]] et la [[machine de Lorenz]]. Peter Benenson y rencontre sa première épouse, Margaret Anderson. Après sa démobilisation en [[1946]], Peter Benenson commence à exercer son métier d'avocat avant de rejoindre le [[Parti travailliste (Royaume-Uni)|parti travailliste]]. En [[1957]], avec un groupe d'avocats, il fonde « JUSTICE », une organisation pour la [[Défenseurs des droits de l'homme|défense]] des [[droits de l'homme]]. En [[1958]], il se convertit au [[catholicisme]]. L'année suivante, il tombe malade et se retire pour convalescence en [[Italie]].
Il s'inscrit ensuite à l'université de Balliol, à [[Oxford]], mais la [[Seconde Guerre mondiale]] interrompt ses études. De [[1941]] à [[1945]], Peter Benenson travaille au [[Bletchley Park]], un manoir anglais qui fut le quartier général des services de renseignement britanniques durant la Seconde Guerre mondiale ; les [[Liste de cryptologues|cryptologues]] alliés y déchiffraient les messages allemands codés avec [[Enigma (machine)|Enigma]] et la [[machine de Lorenz]]. Peter Benenson y rencontre sa première épouse, Margaret Anderson. Après sa démobilisation en [[1946]], Peter Benenson commence à exercer son métier d'avocat avant de rejoindre le [[Parti travailliste (Royaume-Uni)|parti travailliste]]. En [[1957]], avec un groupe d'avocats, il fonde « JUSTICE », une organisation pour la [[Défenseurs des droits de l'homme|défense]] des [[droits de l'homme]]. En [[1958]], il se convertit au [[catholicisme]]. L'année suivante, il tombe malade et se retire pour convalescence en [[Italie]].


=== Amnesty International ===
=== Amnesty International ===
En [[1960]], Peter Benenson est choqué par un article de journal qui relate l'arrestation de deux étudiants [[Portugal|portugais]] condamnés à sept ans de prison pour avoir porté un toast à la [[liberté]] pendant la dictature de [[António de Oliveira Salazar|Salazar]]. Révolté, il lance dans le journal ''[[The Observer]]'' (dont le rédacteur était [[David Astor]]) un appel en faveur « des prisonniers oubliés » dans lequel on a utilisé pour la première fois la notion de « [[prisonnier d'opinion]] » en {{date|28 mai 1961}}. L'avocat reçoit alors des milliers de lettres de soutien. L'appel, repris dans les journaux du monde entier, demandait aux lecteurs d'écrire des lettres pour protester contre l'arrestation des deux jeunes hommes. Pour coordonner cette campagne, Peter Benenson fonde l'organisation [[Amnesty International]], en {{date-|juillet 1961}}, avec l'aide, entre autres, de [[Seán MacBride]] et d'[[Eric Baker]]<ref name="courrierinternational">{{Lien web|url=https://www.courrierinternational.com/article/2013/06/13/1960-la-belle-legende-d-amnesty|titre=1960 – La belle légende d’Amnesty|auteur=Teresa Campos|date=13 juin 2013|site=Courrier international}}</ref>{{,}}<ref name="theguardian">{{en}}{{Lien web|url=https://www.theguardian.com/uk/2005/feb/27/humanrights.world1|titre=The man who fought for the forgotten|auteur=Antony Barnett|date=27 février 2005|site=The Guardian}}</ref>.
En [[1960]], Peter Benenson est choqué par un article de journal qui relate l'arrestation de deux étudiants [[Portugal|portugais]] condamnés à sept ans de prison pour avoir porté un toast à la [[liberté]] pendant la dictature de [[António de Oliveira Salazar|Salazar]]. Révolté, il lance dans le journal ''[[The Observer]]'' (dont le rédacteur était David Astor) un appel en faveur « des prisonniers oubliés » dans lequel fut utilisé pour la première fois la notion de « [[prisonnier d'opinion]] » le {{date|28 mai 1961}}. L'avocat reçoit alors des milliers de lettres de soutien. L'appel, repris dans les journaux du monde entier, demandait aux lecteurs d'écrire des lettres pour protester contre l'arrestation des deux jeunes hommes. Pour coordonner cette campagne, Peter Benenson fonde l'organisation [[Amnesty International]], en {{date-|juillet 1961}}, avec l'aide, entre autres, de [[Seán MacBride]] et d'[[Eric Baker]]<ref name="courrierinternational">{{Lien web|url=https://www.courrierinternational.com/article/2013/06/13/1960-la-belle-legende-d-amnesty|titre=1960 – La belle légende d’Amnesty|auteur=Teresa Campos|date=13 juin 2013|site=Courrier international}}</ref>{{,}}<ref name="theguardian">{{en}}{{Lien web|url=https://www.theguardian.com/uk/2005/feb/27/humanrights.world1|titre=The man who fought for the forgotten|auteur=Antony Barnett|date=27 février 2005|site=The Guardian}}</ref>.


Initialement désigné comme secrétaire général d'Amnesty International, Peter Benenson retire sa candidature en [[1964]] en raison de sa mauvaise santé. Il s'occupe de l'association jusqu'en [[1996]], avant de prendre un certain recul.
Initialement désigné comme secrétaire général d'Amnesty International, Peter Benenson retire sa candidature en [[1964]] en raison de sa mauvaise santé. Il s'occupe de l'association jusqu'en [[1996]], avant de prendre un certain recul.

Version du 12 mai 2022 à 19:05

Peter Benenson
Nom de naissance Peter James Henry Solomon
Naissance
Londres (Royaume-Uni)
Décès (à 83 ans)
Oxford (Royaume-Uni)
Nationalité Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Profession
Formation

Peter Benenson, de son vrai nom Peter James Henry Solomon, né le à Londres et mort le à Oxford, est un avocat britannique, connu pour avoir fondé l'organisation Amnesty International en 1961[1],[2].

Biographie

Fils unique d'Harold Solomon et Flora Benenson, Peter Benenson est né à Londres dans une famille juive. Son père, officier dans l'armée, est mort quand Benenson avait neuf ans. À l'âge de seize ans, avec des camarades de classe, il aide à établir des fonds pour venir en aide à des enfants orphelins victimes de la guerre d'Espagne. Il a pris le nom de Benenson comme hommage à son grand-père maternel, Grigori Benenson.

Il s'inscrit ensuite à l'université de Balliol, à Oxford, mais la Seconde Guerre mondiale interrompt ses études. De 1941 à 1945, Peter Benenson travaille au Bletchley Park, un manoir anglais qui fut le quartier général des services de renseignement britanniques durant la Seconde Guerre mondiale ; les cryptologues alliés y déchiffraient les messages allemands codés avec Enigma et la machine de Lorenz. Peter Benenson y rencontre sa première épouse, Margaret Anderson. Après sa démobilisation en 1946, Peter Benenson commence à exercer son métier d'avocat avant de rejoindre le parti travailliste. En 1957, avec un groupe d'avocats, il fonde « JUSTICE », une organisation pour la défense des droits de l'homme. En 1958, il se convertit au catholicisme. L'année suivante, il tombe malade et se retire pour convalescence en Italie.

Amnesty International

En 1960, Peter Benenson est choqué par un article de journal qui relate l'arrestation de deux étudiants portugais condamnés à sept ans de prison pour avoir porté un toast à la liberté pendant la dictature de Salazar. Révolté, il lance dans le journal The Observer (dont le rédacteur était David Astor) un appel en faveur « des prisonniers oubliés » dans lequel fut utilisé pour la première fois la notion de « prisonnier d'opinion » le . L'avocat reçoit alors des milliers de lettres de soutien. L'appel, repris dans les journaux du monde entier, demandait aux lecteurs d'écrire des lettres pour protester contre l'arrestation des deux jeunes hommes. Pour coordonner cette campagne, Peter Benenson fonde l'organisation Amnesty International, en , avec l'aide, entre autres, de Seán MacBride et d'Eric Baker[3],[4].

Initialement désigné comme secrétaire général d'Amnesty International, Peter Benenson retire sa candidature en 1964 en raison de sa mauvaise santé. Il s'occupe de l'association jusqu'en 1996, avant de prendre un certain recul. Il meurt en 2005 à l'hôpital de John Radcliffe, Oxford, à l'âge de 83 ans[5],[6],[7], d'une pneumonie[8].

Récompenses

Notes et références

  1. « Peter Benenson », sur Amnesty.fr
  2. Jean-Pierre Langellier, « Peter Benenson, le fondateur d'Amnesty International », sur Le Monde,
  3. Teresa Campos, « 1960 – La belle légende d’Amnesty », sur Courrier international,
  4. (en)Antony Barnett, « The man who fought for the forgotten », sur The Guardian,
  5. « Le fondateur d'Amnesty International », sur Libération.fr,
  6. (en)Robert D. McFadden, « Peter Benenson, Founder of Amnesty Group, Dies at 83 », sur The New York Times,
  7. « Le fondateur d'Amnesty est mort », sur L'Obs,
  8. (en) « Peter Benenson », sur www.gchq.gov.uk (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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