Aller au contenu

« Catholicisme au Japon » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
JoeDee (discuter | contributions)
m →‎Chrétiens cachés : ajout réf
JoeDee (discuter | contributions)
Ligne 75 : Ligne 75 :
** {{ouvrage|titre=Christianisme et idéologie au Japon : XVIe-XIXe siècles|éditeur=Cerf|collection=Histoire|année=2012|pages=240|isbn=978-2204098229}}
** {{ouvrage|titre=Christianisme et idéologie au Japon : XVIe-XIXe siècles|éditeur=Cerf|collection=Histoire|année=2012|pages=240|isbn=978-2204098229}}
* {{ouvrage|auteur=Vittorio Volpi|titre=Alessandro Valignano 1539-1606 Un Jésuite Au Japon|éditeur=Salvator|collection=Biographies|année=2012|pages=320|isbn=978-2706709722}}
* {{ouvrage|auteur=Vittorio Volpi|titre=Alessandro Valignano 1539-1606 Un Jésuite Au Japon|éditeur=Salvator|collection=Biographies|année=2012|pages=320|isbn=978-2706709722}}
* {{ouvrage|auteur=Jules Gondon|titre=Empire du Japon ouvert au christianisme et à la civilisation européenne|éditeur=Hachette Livre BNF|collection=Histoire|année=2014|pages=180|isbn=978-2013412964}}
* {{ouvrage|auteur=L. Delplace|titre=Le catholicisme au Japon. S. François Xavier et ses premiers successeurs|éditeur=Hachette Livre BNF|collection=Religion|année=2016|pages=302|isbn=978-2019605056}}
* {{ouvrage|auteur=L. Delplace|titre=Le catholicisme au Japon. S. François Xavier et ses premiers successeurs|éditeur=Hachette Livre BNF|collection=Religion|année=2016|pages=302|isbn=978-2019605056}}
* {{ouvrage|auteur=Nathalie Kouamé|titre=Le christianisme à l'épreuve du Japon médiéval : ou les vicissitudes de la première mondialisation (1549-1569)|éditeur=Karthala|collection=Hommes et société|année=2016|pages=216|isbn=978-2811114558}}
* {{ouvrage|auteur=Nathalie Kouamé|titre=Le christianisme à l'épreuve du Japon médiéval : ou les vicissitudes de la première mondialisation (1549-1569)|éditeur=Karthala|collection=Hommes et société|année=2016|pages=216|isbn=978-2811114558}}

Version du 18 février 2019 à 12:30

Mosaïque japonaise de la Vierge et l'Enfant, dans la Basilique de l’Annonciation (Nazareth).

Le catholicisme est une confession présente au Japon depuis le XVIe siècle. Elle compte en 2012 approximativement 537 000 fidèles [1], soit moins de 0,5 % de la population totale du pays. L'Église catholique au Japon est formée de diocèses en communion avec l'Église catholique universelle se trouvant sous la conduite spirituelle du pape, évêque de Rome.

En 2012, le territoire japonais est divisé en seize diocèses, dont trois archidiocèses [2], et 848 paroisses. 1589 prêtres[3] sont au service de l'Église.

Le christianisme est introduit dans les îles du Japon par les missionnaires jésuites, en particulier saint François Xavier qui débarque à Yamaguchi en 1549. Les catholiques portugais ont également fondé la ville de Nagasaki, considérée comme le centre chrétien le plus important en Extrême-Orient. L'archidiocèse de Nagasaki est historiquement le plus important du pays.

Histoire

Chrétiens japonais en costume portugais, XVIe et XVIIe siècles.

Les premières activités missionnaires lancées par les jésuites, dont saint François-Xavier, débutent en 1549. ils sont rejoints par les Ordres mendiants espagnols. Pendant la trentaine d'années qui suit la mort de François-Xavier, le christianisme se développe dans la région de Kyushu doucement mais sans heurts[4]. Le shogun Hideyoshi commence les persécutions contre les chrétiens en 1587.

Toyotomi Hideyoshi décide l'expulsion du pays des missionnaires en 1587, car il perçoit l'influence des jésuites, mais surtout des franciscains, comme une menace pour son pouvoir personnel. Toutefois, pour des raisons d'ordre économique ce décret est peu appliqué[5]. Ce n'est qu'en 1597, un an avant la mort de Toyotomi Hideyoshi, que 26 Chrétiens, la plupart japonais, sont crucifiés à Nagasaki.

Un premier diocèse - le tout premier d'Extrême-Orient - est toutefois créé à Funai (aujourd'hui Oita) en 1588. Mais bientôt une violente opposition s'élève. Le 5 février 1597, 26 catholiques sont crucifiés à Nagasaki, et en 1614, le shogunat Tokugawa interdit le christianisme : les missionnaires sont expulsés. En 1624, les Espagnols sont tous expulsés. En 1637-1638 la rébellion chrétienne de Shimabara est réprimée par le massacre des insurgés, et suivie de l'expulsion des Portugais du Japon. Le pays est fermé entre 1641 et 1853 : aucun étranger ne peut entrer, ni aucun japonais ne peut sortir sous peine de mort.

Renouveau du catholicisme au Japon

Vue de la première église des Vingt-Six-Martyrs de Nagasaki en 1885.

Au milieu du XIXe siècle, jusqu'au milieu du XXe siècle, ce sont les missionnaires français des Missions étrangères de Paris qui prennent la relève et fondent plusieurs vicariats apostoliques. Ainsi des prêtres des Missions étrangères de Paris s’établissent à Nagasaki. Le prêtre missionnaire Bernard Petitjean y construit la Basilique des Vingt-Six Saints Martyrs du Japon, (L' église d'Ōura (大浦天主堂, Ōura Tenshudō?)) en 1864.

Chrétiens cachés

Kakure kirishitan (隠れキリシタン?, japonais pour « chrétiens cachés ») est un terme moderne pour désigner un membre de l'église catholique japonaise de l'époque d'Edo qui entre dans la clandestinité après la rébellion de Shimabara dans les années 1630[7],[8].

Environ 30 000 chrétiens cachés[9], dont certains ont adopté ces nouvelles façons de pratiquer le christianisme, sortent de cachette quand la liberté religieuse est rétablie en 1873 après la restauration de Meiji. Les kakure kirishitan sont alors appelés mukashi kirishitan (昔キリシタン?), c'est-à-dire « anciens » chrétiens, et émergent non seulement des zones traditionnelles chrétiennes de Kyushu, mais aussi d'autres régions rurales du Japon[7].

Diocèses

Province de Nagasaki

Province d'Osaka

Province de Tokyo

Saints japonais

Notes et références

  1. AED, Observatoire par pays, Japon.
  2. (en) Catholic Giga Catholic Information, Church in Japan
  3. (en) Statistics by Country, by Catholic Population
  4. Le christianisme au Japon, des origines à Meiji, Jean-Pierre Duteil
  5. Hiroyuki Ninomiya (préf. Pierre-François Souyri), Le Japon pré-moderne : 1573 - 1867, Paris, CNRS Éditions, coll. « Réseau Asie », (1re éd. 1990), 231 p. (ISBN 978-2-271-09427-8, présentation en ligne), chap. 3 (« La structure des pouvoirs »), p. 75.
  6. Reconnues en 1986, cf. l'article Akita
  7. a et b S, Tokyo, Shogakukan, (OCLC 56431036, lire en ligne)
  8. (ja) 隠れキリシタン, Tokyo, Shogakukan,‎ (OCLC 56431036, lire en ligne)
  9. Qui étaient vraiment les chrétiens cachés du Japon ?, Le Monde des religions.

Bibliographie

  • Alessandro Valignano et Jacques Bésineau, Les jésuites au Japon - Relation missionnaire (1583), Desclée de Brouwer, coll. « Christus », , 285 p. (ISBN 978-2220031415)
  • Norbert Marchand, Saint François-Xavier, un missionnaire au Japon, Fleurus, coll. « Belles histoires, belles vies », , 48 p. (ISBN 978-2215042471)
  • Edouard Brzostowski, Évangéliser au Japon ?, Editions L'Harmattan, , 288 p. (ISBN 978-2296014909)
  • Shūsaku Endō et Henriette Guex-Rolle (traduction), Silence, Folio, , 304 p. (ISBN 978-2070414512)
  • Pierre Dunoyer
    • Histoire du catholicisme au Japon (1543-1945), Cerf, coll. « Petits Cerf His. », , 379 p. (ISBN 978-2204093804)
    • Christianisme et idéologie au Japon : XVIe-XIXe siècles, Cerf, coll. « Histoire », , 240 p. (ISBN 978-2204098229)
  • Vittorio Volpi, Alessandro Valignano 1539-1606 Un Jésuite Au Japon, Salvator, coll. « Biographies », , 320 p. (ISBN 978-2706709722)
  • Jules Gondon, Empire du Japon ouvert au christianisme et à la civilisation européenne, Hachette Livre BNF, coll. « Histoire », , 180 p. (ISBN 978-2013412964)
  • L. Delplace, Le catholicisme au Japon. S. François Xavier et ses premiers successeurs, Hachette Livre BNF, coll. « Religion », , 302 p. (ISBN 978-2019605056)
  • Nathalie Kouamé, Le christianisme à l'épreuve du Japon médiéval : ou les vicissitudes de la première mondialisation (1549-1569), Karthala, coll. « Hommes et société », , 216 p. (ISBN 978-2811114558)

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe