« Moktar Ould Daddah » : différence entre les versions
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Version du 30 septembre 2016 à 20:22
Moktar Ould Daddah مختار ولد داداه | |
Moktar Ould Daddah | |
Fonctions | |
---|---|
Président de la République islamique de Mauritanie | |
[N 2] – (17 ans, 7 mois et 12 jours) |
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Élection | |
Prédécesseur | Poste créé |
Successeur | Moustapha Ould Mohamed Saleck (président du Comité militaire de salut national, de facto) |
Premier ministre de Mauritanie[N 1] | |
– (4 ans, 2 mois et 30 jours) |
|
Président | Lui-même |
Prédécesseur | Poste créé |
Successeur | Ahmed Ould Bouceif (indirectement) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Boutilimit (Mauritanie) |
Date de décès | (à 78 ans) |
Lieu de décès | Paris (France) |
Nationalité | mauritanienne |
Parti politique | Parti du regroupement mauritanien Parti du peuple mauritanien |
Profession | Avocat |
Religion | Islam |
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Premiers ministres mauritaniens Présidents de la République islamique de Mauritanie |
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Moktar Ould Daddah (né le à Boutilimit, sud-ouest de la Mauritanie, et mort à Paris le ) fut le premier président de la République islamique de Mauritanie.
Issu d'un milieu traditionnellement allié à la France depuis que le chef spirituel de Boutilimit, Baba Ould Cheikh Sidiyya, a émis une fatwa autorisant la mission de « pacification » de la Mauritanie en 1901 par Xavier Coppolani. Avocat au barreau de Dakar et conseiller territorial de l'Adrar sous administration coloniale française en 1957, Ould Daddah devient vice-président du Conseil de gouvernement la même année.
Président du Conseil l'année suivante, l'autonomie adoptée par référendum en novembre 1960 fait de lui le Premier ministre de la République islamique de Mauritanie avec la bénédiction et le soutien de la France. Ould Daddah est ensuite élu président de la République par l'Assemblée en 1961. Il instaura le Parti unique et se fera réélire en 1966, 1971 et 1976, jusqu'au coup d'État militaire qui le renversa en juillet 1978.
En politique intérieure, Moktar Ould Daddah prit une série de décisions qui ont marqué son règne : sortie de la zone franc et création d’une monnaie nationale (l’Ouguiya, en 1972), dénonciation des accords de coopération économique et culturelle avec la France (1973, treize ans après l'indépendance du pays), nationalisation de la Miferma (1974), entrée en guerre contre le Front Polisario (1976). Ce conflit, dans lequel Moktar Ould Daddah s'est rangé aux côtés du Maroc de Hassan II, ruinera le pays et sera la principale cause de son renversement en juillet 1978 par les militaires dirigés par le colonel Moustapha Ould Mohamed Salek. Emprisonné durant un peu plus d'un an, Daddah sera libéré grâce aux pressions françaises. Après un bref passage en Tunisie, le Président déchu rejoint la France.
En 1980, il devient le chef du parti d’opposition Alliance pour une Mauritanie démocratique (AMD) mais s’exprime peu sur la situation de son pays et sur ses années de pouvoir. Il retourne dans son pays en juillet 2001 mais meurt à Paris le 14 octobre 2003.
Œuvres
La Mauritanie contre vents et marées, Éditions Karthala, 2003, ISBN 2-84586-437-X. (Mémoires de l'ancien président publiées au moment de sa mort)
Bibliographie
- Mireille Menchi, Du désert à la mer, du sable aux galets, Editions Bénévent, (ISBN 2756311596)
- (en) Jean-Philippe Dedieu, Dictionary of African Biography (ISBN 9780199857258, lire en ligne)
Notes et références
Notes
- En qualité de chef du gouvernement mauritanien, il a été vice-président du Conseil de gouvernement du au , président du conseil de gouvernement du au puis président du gouvernement provisoire du au .
- Par intérim du au .