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'''Pierre Lagaillarde''', né le {{Date|15|mai|1931}} à [[Courbevoie]] ([[France]]) et mort le {{Date|17|août|2014}}<ref>[http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2014/08/21/mort-d-un-ancien-heraut-de-l-algerie-francaise-et-de-l-oas-pierre-lagaillarde_4474199_3382.html Bertrand Le Gendre, « Mort de Pierre Lagaillarde, ex-héraut de l'Algérie française et de l'OAS »], ''[[Le Monde]]'', 21 août 2014.</ref> à [[Auch]] ([[Gers (département)|Gers]]), est un ancien [[Avocat (métier)|avocat]] et [[Député français|député]] ([[sans étiquette]]) du [[département d'Alger]], activiste [[Nationalisme|nationaliste]] et [[Anti-indépendantisme|anti-indépendantiste]] partisan de l'[[Algérie française]] pendant la [[guerre d'Algérie]] (1954-1962). |
'''Pierre Lagaillarde''', né le {{Date|15|mai|1931}} à [[Courbevoie]] ([[France]]) et mort le {{Date|17|août|2014}}<ref>[http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2014/08/21/mort-d-un-ancien-heraut-de-l-algerie-francaise-et-de-l-oas-pierre-lagaillarde_4474199_3382.html Bertrand Le Gendre, « Mort de Pierre Lagaillarde, ex-héraut de l'Algérie française et de l'OAS »], ''[[Le Monde]]'', 21 août 2014.</ref> à [[Auch]] ([[Gers (département)|Gers]]), est un ancien [[Avocat (métier)|avocat]] et [[Député français|député]] ([[sans étiquette]]) du [[département d'Alger]], activiste [[Nationalisme|nationaliste]] et [[Anti-indépendantisme|anti-indépendantiste]] partisan de l'[[Algérie française]] pendant la [[guerre d'Algérie]] (1954-1962). |
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Il est l'instigateur d'insurrections révolutionnaires à [[Alger]] que sont d'une part le [[Putsch d'Alger (1958)|coup du 13 mai 1958]] qui aboutit à la chute de la [[Quatrième République (France)|IV{{e}} République]] et d'autre part la [[semaine des barricades]] en janvier [[1960]] qui le mène à son arrestation. Il est par ailleurs le cofondateur |
Il est l'instigateur d'insurrections révolutionnaires à [[Alger]] que sont d'une part le [[Putsch d'Alger (1958)|coup du 13 mai 1958]] qui aboutit à la chute de la [[Quatrième République (France)|IV{{e}} République]] et d'autre part la [[semaine des barricades]] en janvier [[1960]] qui le mène à son arrestation. Il est par ailleurs le cofondateur, avec [[Jean-Jacques Susini]], de l'[[Organisation armée secrète|OAS]] en exil clandestin à [[Madrid]] en décembre de la même année. |
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Condamné [[par contumace]] pour rébellion contre l'État à la suite de l'affaire des barricades, il bénéficie de la loi d'amnistie générale en 1968 et s'installe à [[Alicante]] sur la côte espagnole. À l'époque s'y est établie une importante communauté de [[Pieds-Noirs]] exilés, par suite aux vagues de [[Exode des Pieds-Noirs|rapatriements des Français d'Algérie]] correspondant aux [[Accords d'Évian|accords de cessez-le-feu]] et à l'imminence de l'indépendance algérienne entre mars et juillet 1962. |
Condamné [[par contumace]] pour rébellion contre l'État à la suite de l'affaire des barricades, il bénéficie de la loi d'amnistie générale en 1968 et s'installe à [[Alicante]] sur la côte espagnole. À l'époque s'y est établie une importante communauté de [[Pieds-Noirs]] exilés, par suite aux vagues de [[Exode des Pieds-Noirs|rapatriements des Français d'Algérie]] correspondant aux [[Accords d'Évian|accords de cessez-le-feu]] et à l'imminence de l'indépendance algérienne entre mars et juillet 1962. |
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Version du 29 avril 2016 à 22:26
Naissance |
Courbevoie, Hauts-de-Seine France |
---|---|
Décès |
(à 83 ans) Auch (Gers) |
Nationalité | Française |
Profession | |
Autres activités |
Pierre Lagaillarde | |
Fonctions | |
---|---|
Parlementaire français Député 1958-1961 | |
– (66 ans) |
|
Gouvernement | Ve République |
Groupe politique | Non-inscrit |
Biographie | |
Date de naissance | |
Résidence | Alger-Ville (1ère circonscription) |
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Pierre Lagaillarde, né le à Courbevoie (France) et mort le [1] à Auch (Gers), est un ancien avocat et député (sans étiquette) du département d'Alger, activiste nationaliste et anti-indépendantiste partisan de l'Algérie française pendant la guerre d'Algérie (1954-1962).
Il est l'instigateur d'insurrections révolutionnaires à Alger que sont d'une part le coup du 13 mai 1958 qui aboutit à la chute de la IVe République et d'autre part la semaine des barricades en janvier 1960 qui le mène à son arrestation. Il est par ailleurs le cofondateur, avec Jean-Jacques Susini, de l'OAS en exil clandestin à Madrid en décembre de la même année.
Condamné par contumace pour rébellion contre l'État à la suite de l'affaire des barricades, il bénéficie de la loi d'amnistie générale en 1968 et s'installe à Alicante sur la côte espagnole. À l'époque s'y est établie une importante communauté de Pieds-Noirs exilés, par suite aux vagues de rapatriements des Français d'Algérie correspondant aux accords de cessez-le-feu et à l'imminence de l'indépendance algérienne entre mars et juillet 1962.
Biographie
Famille
Selon le Time Magazine du lundi , Pierre Lagaillarde (âgé de 28 ans) aurait déclaré : « Je suis peut-être un fasciste, mais je ne suis pas un réactionnaire. Mon arrière-grand-père était sur les barricades. Je suis un authentique révolutionnaire ! »[2].
Toujours selon la même source, l'ancêtre républicain de Lagaillarde serait mort à Paris en 1851 en tentant de défendre la Seconde République durant le coup d'État du 2 décembre ayant porté au pouvoir Louis-Napoléon[2] ; durant la Révolution française de 1848, et sous le régime monarchique de l'empereur Napoléon III, de nombreux opposants républicains de métropole sont déportés en Algérie (le terme contemporain était « transportés ») où ils font souche.
Jeunesse
Il est âgé d'un an lorsque ses parents, tous deux avocats, quittent la métropole pour venir s'installer dans le département d'Alger en 1932[2]. Il suit des études de droit à l'université d'Alger.
Avocat
Il exerce le métier d’avocat à la cour de Blida, département d'Alger. En 1968, après avoir été gracié par Charles de Gaulle, Pierre Lagaillarde s'établit à Auch (Gers) où il reprend son activité d’avocat. Il devient premier bâtonnier de la ville en 1975.
Appelé du contingent en Algérie
Il effectue son service militaire durant la guerre d'Algérie et est démobilisé en 1957 avec le grade de sous-lieutenant et devient officier subalterne parachutiste de réserve.
Engagement pour l'Algérie française
En 1957, il prend la présidence de l'Association Générale des Étudiants d'Algérie (A.G.E.A.).
Le , il est un élément clé du putsch d'Alger et bénéficie de la complicité d'autres insurgés tels que Jacques Roseau et Robert Martel mais aussi de cadres de l'armée en Algérie. C'est ainsi au volant d'un camion GMC des parachutistes qu'il défonce la grille interdisant l'accès au bâtiment du Gouvernement Général de l'Algérie (GG du Forum d'Alger) et permet ainsi à l'insurrection populaire de gagner le bâtiment du Ministre de l'Algérie résident, Robert Lacoste alors à Paris, et de le mettre à sac. À la suite de la prise temporaire du commandement civil et militaire en Algérie par le général Jacques Massu, Pierre Lagaillarde devient membre du Comité de salut public (1958) d'Alger présidé par le général Raoul Salan.
Plus tard la même année, en novembre, Pierre Lagaillarde se présente comme député sans étiquette (ou groupe des non-inscrits) et est élu pour la 1ère circonscription d'Alger-ville. Il a exercé son mandat du au , date de sa déchéance[3].
En janvier 1960, opposé à la proposition d'autodétermination du président Charles de Gaulle, et à la suite du rappel à Paris du général Massu, Lagaillarde prend la tête, avec d'autres tels que Joseph Ortiz, d'un second mouvement insurrectionnel à Alger, celui-ci connu sous le nom de la semaine des barricades. Mis aux arrêts le 1er février, il est envoyé en métropole et incarcéré à la prison de la Santé à Paris après que son immunité parlementaire fut levée[4].
Début novembre 1960 débute le « procès des Barricades » ; remis en liberté sur parole, le temps du procès, il en profite pour s'exiler à Madrid où il rejoint le général Raoul Salan et Jean-Jacques Susini. Ensemble ils fondent l'OAS (Organisation Armée Secrète), le 3 décembre de la même année.
Condamnation, amnistie et retour en France
Il est condamné par contumace en mars 1961 à dix ans de réclusion criminelle, et déchu de son mandat de député le 5 mai 1961[5].
Pierre Lagaillarde a été responsable de l'économat à la fin 1966[6] puis surveillant général du Lycée Français d'Alicante (LFA); son épouse y a été professeur[7]. Cet établissement scolaire privé, financé par le mécénat de certains Français d'Algérie exilés[7], s'est ouvert en octobre 1962 sous l'appellation « Nouvelle École Française »[7].
Il bénéficie de la loi d'amnistie en 1968. Revenu en France, il s'installe à Auch dans le Gers, où il reprend sa profession d'avocat. Il devient en 1975 premier bâtonnier de la ville[8].
Pierre Lagaillarde meurt le 17 août 2014 à l’âge de 83 ans[9].
Bibliographie
- On a triché avec l'Honneur : Texte intégral de l'interrogatoire et de la plaidoirie des audiences du 15 et 16 Novembre 1960, par Pierre Lagaillarde (auteur) & Jean Gallot (préface), Éditions de la Table ronde, 1961 (204 p.)
Notes et références
- Bertrand Le Gendre, « Mort de Pierre Lagaillarde, ex-héraut de l'Algérie française et de l'OAS », Le Monde, 21 août 2014.
- « Foreign News: THREE WHO DEFIED DE GAULLE », lundi 8 février 1960.
- Décision n° 61-2 D du 18 juillet 1961, date de sa déchéance.
- Sur le site de l'Assemblée nationale : Connaissance de l'Assemblée n° 7 - Le statut du député - Première partie : Les immunités.
- Demande tendant à la déchéance de plein droit de Monsieur Pierre LAGAILLARDE de sa qualité de membre de l'Assemblée nationale.
- Anne Dulphy, Les exilés français en Espagne depuis la Seconde Guerre mondiale : des vaincus de la Libération aux combattants d'Algérie française 1944-1970, Matériaux pour l'histoire de notre temps, Année 2002, Volume 67, Numéro 67, pp. 96-101].
- François Margolin & Georges-Marc Benamou, OAS Une Histoire Interdite, Margo Films-E Siècle-Odyssée, 2003.
- L'ancien chef de l'OAS Pierre Lagaillarde est mort, Libération, 21 août 2014
- AFP, « OAS : décès de l'activiste Pierre Lagaillarde », sur le site lefigaro.fr, 21 août 2014.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Base de données des députés français depuis 1789: Pierre LAGAILLARDE Assemblée nationale - Base de données historique des anciens députés
- Assemblée nationale - Les députés de la Ve République : M. Pierre Lagaillarde Assemblée nationale - Notices et portraits des députés de la Ve République
- Demande tendant à la déchéance de plein droit de Monsieur Pierre LAGAILLARDE de sa qualité de membre de l'Assemblée nationale Conseil Constitutionnel - Décision no 61-2 D du 18 juillet 1961
Photos
Vidéogrammes
- [flash] Pierre Lagaillarde à Madrid; 1960 vidéo d'actualité de l'I.N.A. (rush: séquence filmée, jamais montée ni diffusée)
- [flash] L'Affaire Lagaillarde; 3.11.1960 vidéo d'actualité de l'I.N.A. - (rush)
- Personnalité de la guerre d'Algérie
- Membre de l'OAS
- Naissance en mai 1931
- Naissance à Courbevoie
- Député de l'Algérie française
- Député de la Ire législature de la Ve République
- Député européen délégué par la France 1958-1979
- Décès en août 2014
- Décès à Auch
- Décès à 83 ans
- Bâtonnier français
- Avocat français du XXe siècle