« Éditions de l'Atelier » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Navigation interactive dans l’historique
← Modification précédenteModification suivante →
Contenu supprimé Contenu ajouté
VisuelWikicode
Céach (discuter | contributions)
21 596 modifications
→‎Les Éditions ouvrières : lien interne André Villette
m WPCleaner v1.35 - Correction syntaxique (Lien interne mal ouvert - Lien interne avec cible identique au texte - Orthographe et typographie)
Ligne 37 : Ligne 37 :
=== la Librairie de la Jeunesse ouvrière ===
=== la Librairie de la Jeunesse ouvrière ===


Les Éditions de l’Atelier sont les héritières de deux maisons d'éditions : la ''Librairie de la Jeunesse ouvrière'', créée en 1929 à Paris (12 rue de la Sœur Rosalie, XIII{{e}} arrondissement à l’initiative de la [[Jeunesse ouvrière chrétienne]] (JOC). Ce mouvement d’éducation populaire, en plein essor dans les années 1930, éditait des livres et des brochures pour ses membres<ref>''[[Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français]]'', notice Roger Cartayrade, [http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article18837 notice Roger Cartayrade]] qui retrace l'histoire des ''Éditions ouvrières.</ref>
Les Éditions de l’Atelier sont les héritières de deux maisons d'éditions : la ''Librairie de la Jeunesse ouvrière'', créée en 1929 à Paris (12 rue de la Sœur Rosalie, XIII{{e}} arrondissement à l’initiative de la [[Jeunesse ouvrière chrétienne]] (JOC). Ce mouvement d’éducation populaire, en plein essor dans les années 1930, éditait des livres et des brochures pour ses membres<ref>''[[Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français]]'', notice Roger Cartayrade, [http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article18837 notice Roger Cartayrade] qui retrace l'histoire des ''Éditions ouvrières.</ref>


=== Les Éditions ouvrières ===
=== Les Éditions ouvrières ===
Ligne 54 : Ligne 54 :


=== Des gestionnaires engagés ===
=== Des gestionnaires engagés ===
Parallèlement à ses activités éditoriales, André Villette occupa des fonctions électives dans le [[Val-de-Marne]]. Quand il prit sa retraite, en 1982, c'est à nouveau dans le vivier des militants de la JOC et de l’[[Action catholique ouvrière]] (ACO) que les Éditions ouvrières trouvent leur directeur. Pourtant le choix n'est pas commun : il s'agit de [[Daniel Angleraud]] (1937-1993), qui vient juste de quitter son poste d'administrateur du CCAS d'[[Électricité de France|EDF]], où il représente la [[Confédération générale du travail|CGT]]. Il milite à ce syndicat depuis 1954. Daniel Angleraud ne reste que trois années à la direction de la maison d'éditions, toujours installée alors dans son siège historique, près de la place d'Italie, [[avenue de la Sœur-Rosalie]] (Paris, 13{{e}}). En 1987, en effet, il est élu membre du [[Bureau confédéral de la Confédération générale du travail|Bureau confédéral de la CGT]].
Parallèlement à ses activités éditoriales, André Villette occupa des fonctions électives dans le [[Val-de-Marne]]. Quand il prit sa retraite, en 1982, c'est à nouveau dans le vivier des militants de la JOC et de l’[[Action catholique ouvrière]] (ACO) que les Éditions ouvrières trouvent leur directeur. Pourtant le choix n'est pas commun : il s'agit de [[Daniel Angleraud]] (1937-1993), qui vient juste de quitter son poste d'administrateur du CCAS d'[[Électricité de France|EDF]], où il représente la [[Confédération générale du travail|CGT]]. Il milite à ce syndicat depuis 1954. Daniel Angleraud ne reste que trois années à la direction de la maison d'éditions, toujours installée alors dans son siège historique, près de la place d'Italie, [[avenue de la Sœur-Rosalie]] (Paris, {{13e}}). En 1987, en effet, il est élu membre du [[Bureau confédéral de la Confédération générale du travail|Bureau confédéral de la CGT]].


Les Éditions ouvrières ont ensuite eu comme directeurs [[André Jondeau]], [[Daniel Prin|Daniel Prin]].
Les Éditions ouvrières ont ensuite eu comme directeurs [[André Jondeau]], [[Daniel Prin]].


=== ''Le Maitron'' ===
=== ''Le Maitron'' ===
Ligne 119 : Ligne 119 :
* Séverine Mathieu
* Séverine Mathieu
* [[Michel Warschawski]]
* [[Michel Warschawski]]
* [[:fr:Étienne_Grieu|Etienne Grieu]]
* [[:fr:Étienne_Grieu|Étienne Grieu]]
* [[:fr:Christoph_Theobald|Christoph Theobald]]
* [[:fr:Christoph_Theobald|Christoph Theobald]]
* Henri-Jérôme Gagey
* Henri-Jérôme Gagey
Ligne 131 : Ligne 131 :
* [[Madeleine Rebérioux]], « Le peuple de l'ombre », ''Le Monde'', décembre 1987
* [[Madeleine Rebérioux]], « Le peuple de l'ombre », ''Le Monde'', décembre 1987
* [[Michelle Perrot]], « Les vies ouvrières », dans [[Pierre Nora]], ''Les Lieux de mémoire, III. De l'archive à l'emblème'', Gallimard, 1992
* [[Michelle Perrot]], « Les vies ouvrières », dans [[Pierre Nora]], ''Les Lieux de mémoire, III. De l'archive à l'emblème'', Gallimard, 1992
* Notice « André Villette » dans le ''[[Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français]]'', tome 43, pp. 252-253
* Notice « André Villette » dans le ''[[Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français]]'', tome 43, {{p.|252-253}}
* [[Claude Pennetier]], ''Dictionnaire du mouvement ouvrier-mouvement social'', texte d'introduction à la nouvelle série (1940-1968) du [[Le Maitron|Maitron]], éditions de l'Atelier, Paris, 2006
* [[Claude Pennetier]], ''Dictionnaire du mouvement ouvrier-mouvement social'', texte d'introduction à la nouvelle série (1940-1968) du [[Le Maitron|Maitron]], éditions de l'Atelier, Paris, 2006


== Lien externe ==
== Lien externe ==
*[http://www.editionsatelier.com/ Site des Editions de l'Atelier]
*[http://www.editionsatelier.com/ Site des Éditions de l'Atelier]
* [http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/ Site du Maitron en ligne]
* [http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/ Site du Maitron en ligne]
* [https://biosoc.univ-paris1.fr/ Maitron.org]
* [https://biosoc.univ-paris1.fr/ Maitron.org]
Ligne 143 : Ligne 143 :


{{Palette Le Maitron}}
{{Palette Le Maitron}}

{{Portail|littérature|sciences humaines et sociales}}
{{Portail|littérature|sciences humaines et sociales}}


Version du 8 juin 2015 à 14:59

Éditions de l'Atelier
Repères historiques
Création 1929
Dates clés Changement de nom en 1993
Fiche d’identité
Siège social Ivry-sur-Seine (France)
Spécialités justice sociale, politique, société
Titres phares Le Maitron
Site web www.editionsatelier.com
Préfixe ISBN 978-2-7082Voir et modifier les données sur Wikidata
modifier Consultez la documentation du modèle

Les Éditions de l'Atelier est un éditeur indépendant. Elles existent sous ce nom depuis 1993. Elles publient principalement dans les domaines des sciences humaines et sociales, et du religieux.

Depuis 2011, cette maison a limité sa production à une trentaines de titres par an. Parmi sa production figure Le Maitron, ouvrage de renommée scientifique internationale.

Historique

la Librairie de la Jeunesse ouvrière

Les Éditions de l’Atelier sont les héritières de deux maisons d'éditions : la Librairie de la Jeunesse ouvrière, créée en 1929 à Paris (12 rue de la Sœur Rosalie, XIIIe arrondissement à l’initiative de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC). Ce mouvement d’éducation populaire, en plein essor dans les années 1930, éditait des livres et des brochures pour ses membres[1]

Les Éditions ouvrières

Les Éditions ouvrières succèdent à la Librairie de la Jeunesse ouvrières, dans les mêmes locaux. En 1947-1948 la direction en est assurée par deux hommes : Roger Cartayrade et André Villette[2]. Tous deux ont un parcours comparables : issus de la JOC, syndiqués à la CFTC, l'un né en 1915, l'autre né en 1917, ils sont impliqués dans le Christianisme social et la Résistance. Ce duo dirige la maison d'éditions jusqu'en 1982.

Le changement du nom des Éditions ouvrières en « Éditions de l'Atelier » résulta des difficultés financières que la société connut au début des années 1990, consécutives à l'échec de sa tentative de se lancer dans la distribution de ses ouvrages. Contraintes à s'engager dans une procédure de dépôt de bilan en 1992, les Éditions ouvrières ont réussi à redresser leur situation financière et entamèrent une seconde vie en juin 1993 en changeant de nom. Elles deviennent Les Éditions de l'Atelier et poursuivent l'aventure éditoriale du Maitron (voir ci-après), dont elles sont l'éditeur historique.

Les Éditions de l'Atelier

Le changement de nom, qui survint en 1993, marque une nouvelle période de son histoire. Les Éditions de l'Atelier abandonnent les locaux "historiques" du 13e arrondissement parisien pour s'installer dans la proche banlieue sud de Paris à Ivry. Elles élargissent leur production en publiant des ouvrages largement illustrées de photographies. Mais elles gardent leur spécificité d'intervention dans les domaines sociétaux, en prise avec l'actualité. Comme les Éditions ouvrières, les Éditions de l'Atelier poursuivent jusqu'en 2007 la publication d'une revue de recherches historiques, Le Mouvement social, en liaison avec l'Université Paris I et le Centre d'histoire sociale du XXe siècle. Cette revue[3] avait été créée en 1960 par Jean Maitron.

Le directeur général et littéraire est depuis cette date (1993) Bernard Stéphan.

Les Éditions de l'Atelier sont diffusées en France, Belgique et Suisse par la Sofedis. Elles sont distribuées par la Sodis. Pour l'export par Gallimard / hormis le Canada : Novalis.

Des gestionnaires engagés

Parallèlement à ses activités éditoriales, André Villette occupa des fonctions électives dans le Val-de-Marne. Quand il prit sa retraite, en 1982, c'est à nouveau dans le vivier des militants de la JOC et de l’Action catholique ouvrière (ACO) que les Éditions ouvrières trouvent leur directeur. Pourtant le choix n'est pas commun : il s'agit de Daniel Angleraud (1937-1993), qui vient juste de quitter son poste d'administrateur du CCAS d'EDF, où il représente la CGT. Il milite à ce syndicat depuis 1954. Daniel Angleraud ne reste que trois années à la direction de la maison d'éditions, toujours installée alors dans son siège historique, près de la place d'Italie, avenue de la Sœur-Rosalie (Paris, 13e). En 1987, en effet, il est élu membre du Bureau confédéral de la CGT.

Les Éditions ouvrières ont ensuite eu comme directeurs André Jondeau, Daniel Prin.

Le Maitron

Article détaillé : Le Maitron.

Pour les professionnels comme pour les amateurs d'histoire sociale et ouvrière, les Éditions ouvrières sont connues pour être l'éditeur du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français (dit « Le Maitron ») devenu, depuis 2006, le Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social.

C'est en 1958 que les Éditions ouvrières prirent la décision de soutenir le projet de Jean Maitron. Rien n'était moins prévisible que la rencontre du chercheur, auteur d'une thèse sur l'anarchisme, fils d'un instituteur laïque et syndicaliste, avec le directeur de la maison d'édition catholique, André Villette. C'est à ce titre que l'histoire sociale lui doit d'avoir assumé le pari de la publication d'un Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, dont Jean Maitron lui avait présenté le projet. Cette entreprise de longue haleine débute en 1964 par la parution aux Éditions ouvrières d'un premier volume. Elle résulte de travaux de recherche et de constitution d'équipes de chercheurs menés par l'historien Jean Maitron, puis par Claude Pennetier.

Ses recherches, Jean Maitron les mène tout d'abord hors du cadre universitaire institutionnel. Il les poursuit à l'université Paris I, dans le cadre d'un institut d'histoire des mouvements sociaux, structure au sein de laquelle travaillent ses successeurs, Claude Pennetier et Michel Dreyfus. Au fil des années, le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, appelé communément « Le Maitron », a pris une ampleur éditoriale rarement atteinte : 44 volumes permettent de suivre plus de 100 000 militants, sur un période allant de la Révolution française à 1939.

  • 1789-1864: volumes 1-3
  • 1864-1871: volumes 4-9
  • 1871-1914: volumes 10-15
  • 1914-1939: volumes 16-43
  • Le volume 44 apporte des compléments sur l'ensemble de la période couverte par les 43 tomes précédents.
  • La publication d'une cinquième période (1940-1968), intitulée Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, voit le jour en 2006 avec la parution de deux premiers tomes (dix autres vont suivre, chacun accompagné d'un cédérom complétant substantiellement le volume papier, puis d'un code d'accès à la version numérique). Cette nouvelle période déborde le mouvement ouvrier classique pour explorer aussi ce qu'il est convenu d'appeler le « mouvement social ».

Le papier, attribut essentiel des dictionnaires, tend à céder le pas à l'édition sur cédérom. En 1998, les 43 volumes, qui occupaient 1,50 mètre d'étagères, sont réédités et enrichis de compléments en un seul cédérom. Plus de 600 chercheurs de différents pays ont participé à ce travail. Plusieurs historiens spécialisés ont contribué à faire paraître des volumes sur :

Des volumes thématiques, centrés sur les militants d'un milieu professionnel, ont été réalisés :

  • Gaziers-électriciens
  • Cheminots et militants

La revue Les Cahiers de l'Atelier

À partir de sept-sept 1995, la revue Masses ouvrières éditée par Les Éditions ouvrières devient Les Cahiers de l'Atelier : une revue trimestrielle d'approfondissement par les sciences humaines de questionnements qui traversent la société et l’Église.

Quelques auteurs publiés

Sources

Lien externe

Notes et références

  1. ↑ Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, notice Roger Cartayrade, notice Roger Cartayrade qui retrace l'histoire des Éditions ouvrières.
  2. ↑ Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, notice André Villette.
  3. ↑ Le Mouvement social continue depuis 2008 sa parution chez un autre éditeur.
v · m
Dictionnaires
Directeurs
Éditeur
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Éditions_de_l%27Atelier&oldid=115818038 ».