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{{Infobox Commune du Mali
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[[File:TessalitFortress.jpg|thumb|Place forte, 1982.]]
'''Tessalit''' est une ville et une [[Collectivité territoriale au Mali|commune]] du nord-est du [[Mali]], chef-lieu du [[cercle de Tessalit]] dans la [[région de Kidal]].
[[File:TisaletWell.jpg|thumb|Source, 1982.]]

'''Tessalit''' est une ville et une [[Collectivité territoriale au Mali|commune]] berberophone du nord-est du [[Mali]], chef-lieu du [[cercle de Tessalit]] dans la [[région de Kidal]]. Elle est située au nord du [[Adrar Tigharghar|massif du Tighaghar]], dans l'[[Adrar des Ifoghas]].


== Géographie ==
== Géographie ==
[[Fichier:Tessalit.jpg|vignette|gauche|La position géographique de Tessalit, au [[Mali]].]]
[[Fichier:Tessalit.jpg|vignette|gauche|Tessalit au [[Mali]].]]
Tessalit, est située au nord du [[Adrar Tigharghar|Massif du Tighaghar]], dans l'[[Adrar des Ifoghas]].


=== Climat ===
=== Climat ===
[[Fichier:Kidal administrative map-fr.svg|vignette|left|Carte administrative de la région de Kidal.]]
Tessalit est situé dans le désert du Sahara et, de ce fait, bénéficie d'un climat très aride avec un total annuel des précipitations de {{unité|68.5|mm}}. La pluie est rare et tombe de façon irrégulière. Quant aux températures, elles sont torrides une bonne partie de l'année. Les températures diurnes dépassent la barre des 40°C de mai à septembre. Durant les trois mois d'hiver, les températures sont plus supportables avec des températures diurnes ne dépassant pas les 30°C et des températures nocturnes descendant en dessous de 15°C.
Tessalit possède un [[climat désertique#Climat désertique chaud|climat désertique chaud]] ([[Classification de Köppen]] ''BWh'') typique de l'[[Adrar des Ifoghas]], massif montagneux situé au [[Sahara]] avec des étés très longs et extrêmement chauds et des hivers courts mais agréables.

Le climat y est donc très aride (les précipitations moyennes annuelles sont environ de {{unité|68|mm}}), surtout entre novembre et avril (environ {{unité|0|mm}}).

La saison chaude dure environ 7 mois, la chaleur y est extrême et persistante malgré l'altitude : les températures maximales sont constamment bien supérieures à {{tmp|40|°C}} entre début avril et fin octobre et tournent plutôt autour de {{tmp|45|°C}}. Les températures restent particulièrement élevées en hiver surtout en journée où les températures moyennes maximales restent au-dessus de {{tmp|26|°C}} et atteignent régulièrement la barre des {{tmp|30|°C}}. Le ciel est dégagé et clair toute l'année et les journées couvertes restent très rares, sinon inexistantes. La température moyenne journalière annuelle avoisine {{tmp|29.4|°C}} à Tessalit.


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|source='''Le climat à Tessalit (en ° C et mm, moyennes mensuelles)''' [http://www.climate-charts.com/Locations/m/M161202.php climate-charts.com]
|source='''Le climat à Tessalit (en °C et mm, moyennes mensuelles)''' [http://www.climate-charts.com/Locations/m/M161202.php climate-charts.com]
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== Histoire ==
== Histoire récente==
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{{article détaillé|Bataille de Tessalit}}
{{article détaillé|Bataille de Tessalit}}
Dès janvier 2012, le [[Mouvement national pour la libération de l'Azawad]] (MNLA) organise une nouvelle rébellion touareg contre le pouvoir central de [[Bamako]] et prend le 11 mars aux [[Armée malienne|forces armées maliennes]] stationnées dans la ville, après avoir subi des pertes lors d'un précédent assaut en février<ref>[http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20120215090203/ ''Nord-Mali : à Tessalit, l'armée frappe un grand coup contre les rebelles du MNLA''] dans ''[[Jeune Afrique]]'' du 15 février 2012.</ref>, le contrôle d'un camp militaire<ref>[http://www.rfi.fr/afrique/20120312-nord-mali-ville-tessalit-rebelles-mnla-touaregs ''La ville de Tessalit, au nord du Mali, est aux mains des rebelles du MNLA ''] sur le site de [[Radio France internationale|RFI]] le 12 mars 2012.</ref> entraînant le repli de l'armée nationale. Cet assaut marque un tournant important dans la [[rébellion touarègue de 2012]] et la prise de contrôle progressive du Nord Mali par le MNLA. Le mouvement est cependant rapidement débordé par des mouvements islamiques radicaux, principalement [[Ansar Dine]] et [[AQMI]], qui, en avril 2012, supplantent le MNLA à Tessalit.
Dès {{date-|janvier 2012}}, le [[Mouvement national pour la libération de l'Azawad]] (MNLA), un groupe rebelle touareg, prend la ville le {{date-|11 mars}} aux [[Armée malienne|forces armées maliennes]] après avoir subi un premier échec en février<ref>[http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20120215090203/ ''Nord-Mali : à Tessalit, l'armée frappe un grand coup contre les rebelles du MNLA''] dans ''[[Jeune Afrique]]'' du 15 février 2012.</ref>, le contrôle d'un camp militaire<ref>[http://www.rfi.fr/afrique/20120312-nord-mali-ville-tessalit-rebelles-mnla-touaregs ''La ville de Tessalit, au nord du Mali, est aux mains des rebelles du MNLA ''] sur le site de [[Radio France internationale|RFI]] le 12 mars 2012.</ref>. Cet assaut marque une étape importante dans la conquête du Nord par la [[rébellion touarègue de 2012]].


En {{date-|avril 2012}}, le MNLA Le mouvement est débordé par des mouvements islamiques radicaux, principalement [[Ansar Dine]] et [[AQMI]], qui le chassent de Tessalit.
Suite à l'engagement militaire de la France dans l'[[opération Serval]] lancée au centre du pays le 11 janvier 2013, les troupes françaises et maliennes reconquièrent l'ensemble de la [[boucle du Niger]] à la fin janvier. Le 29 janvier 2013, le MNLA, déclarant désormais agir en coopération avec l'armée française<ref name="Libé050213">[http://www.liberation.fr/monde/2013/02/05/les-rebelles-touareg-du-mnla-se-rallient-a-l-armee-francaise_879526 ''Les rebelles touareg du MNLA assistent l'armée française''] dans ''[[Libération (journal)|Libération]]'' du 5 février 2013.</ref>, annonce que la ville de Tessalit serait repassée sous son contrôle<ref>[http://www.temoust.org/Communique-de-presse-Recuperations.html L'annonce de "récupération" sur Temoust.org]</ref>. À partir du 3 février, d'importants bombardements aériens de l'[[armée de l'air (France)|armée de l'air française]] sont entrepris dans la région de Tessalit où se seraient repliés une partie des militants islamistes<ref>[http://www.lexpress.fr/actualite/societe/mali-importantes-frappes-aeriennes-au-nord-de-kidal_1216347.html ''La France reprend ses frappes au Mali au lendemain de la visite de Hollande''] dans ''[[L'Express]]'' du 3 février 2013.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/02/05/mali-pres-de-2-000-soldats-tchadiens-sont-entres-dans-kidal_1827332_3212.html ''Mali : près de 2 000 soldats tchadiens sont entrés dans Kidal''] dans ''[[Le Monde]]'' du 5 février 2013.</ref>, afin également de préparer la reprise totale de la ville et de la région qui constituent une position stratégique et militaire majeure dans le [[Sahara]]<ref name="Guardian">{{en}} [http://www.guardian.co.uk/world/2013/feb/04/tessalit-geostrategic-sahara-mali-tuareg ''Tessalit assumes vital importance in Mali's struggle against Islamist rebels''] dans ''[[The Guardian]]'' du 5 février 2013.</ref>. Dans la nuit du 7 au 8 février 2013, des troupes françaises prennent, lors d'une opération aéro-terrestre, le contrôle de Tessalit et de son aéroport puis sont suivies par des éléments de l'[[armée tchadienne]] pour sécuriser la ville<ref>[http://www.lefigaro.fr/international/2013/02/08/01003-20130208ARTFIG00306-mali-les-soldats-francais-dans.php ''Mali : un autre fief islamiste est tombé, remous à Bamako''] dans ''[[Le Figaro]]'' du 8 février 2013.</ref>.

À la suite de l'engagement militaire de la France dans l'[[opération Serval]] lancée au centre du pays le {{date-|11 janvier 2013}}, les troupes françaises et maliennes reconquièrent l'ensemble de la [[boucle du Niger]] à la fin janvier. Le {{date-|29 janvier 2013}}, le MNLA, déclarant désormais agir en coopération avec l'armée française<ref name="Libé050213">[http://www.liberation.fr/monde/2013/02/05/les-rebelles-touareg-du-mnla-se-rallient-a-l-armee-francaise_879526 ''Les rebelles touareg du MNLA assistent l'armée française''] dans ''[[Libération (journal)|Libération]]'' du 5 février 2013.</ref>, annonce que la ville de Tessalit serait repassée sous son contrôle<ref>[http://www.temoust.org/Communique-de-presse-Recuperations.html L'annonce de "récupération" sur Temoust.org]</ref>. À partir du {{date-|3 février}}, d'importants bombardements aériens de l'[[armée de l'air (France)|armée de l'air française]] sont entrepris dans la région de Tessalit où se seraient repliés une partie des jihadistes<ref>[http://www.lexpress.fr/actualite/societe/mali-importantes-frappes-aeriennes-au-nord-de-kidal_1216347.html ''La France reprend ses frappes au Mali au lendemain de la visite de Hollande''] dans ''[[L'Express]]'' du 3 février 2013.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/02/05/mali-pres-de-2-000-soldats-tchadiens-sont-entres-dans-kidal_1827332_3212.html ''Mali : près de {{unité|2000|soldats}} tchadiens sont entrés dans Kidal''] dans ''[[Le Monde]]'' du 5 février 2013.</ref>, afin également de préparer la reprise totale de la ville et de la région qui constituent une position stratégique et militaire majeure dans le [[Sahara]]<ref name="Guardian">{{en}} [http://www.guardian.co.uk/world/2013/feb/04/tessalit-geostrategic-sahara-mali-tuareg ''Tessalit assumes vital importance in Mali's struggle against Islamist rebels''] dans ''[[The Guardian]]'' du 5 février 2013.</ref>. Dans la nuit du 7 au {{date-|8 février 2013}}, des troupes françaises prennent, lors d'une opération aéro-terrestre, le contrôle de Tessalit et de son [[Aéroport de Tessalit|aéroport]] puis sont suivies par des éléments de l'[[armée tchadienne]] pour sécuriser la ville<ref>[http://www.lefigaro.fr/international/2013/02/08/01003-20130208ARTFIG00306-mali-les-soldats-francais-dans.php ''Mali : un autre fief islamiste est tombé, remous à Bamako''] dans ''[[Le Figaro]]'' du 8 février 2013.</ref>. L'aéroport de Tessalit et la base militaire voisine constituent alors une base arrière pour les opérations menées par l'armée française dans l'Adrar des Ifoghas au printemps 2013.

Jusqu'au mois de {{date-|juillet 2013}}, les troupes tchadiennes sont chargées par la [[Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali|MINUSMA]], avec des éléments français, de sécuriser la ville<ref>[http://www.liberation.fr/monde/2013/07/26/trois-minutes-pour-comprendre-les-enjeux-de-l-election-au-mali_921034 ''Trois minutes pour comprendre les enjeux de l'élection au Mali''] dans ''[[Libération (journal)|Libération]]'' du 26 juillet 2013.</ref>. Durant la période des [[Élection présidentielle malienne de 2013|élections présidentielles]], en accord avec les autorités militaires françaises et l'ONU, une compagnie du premier bataillon de l'[[Armée malienne|armée gouvernementale malienne]] (formée par les instructeurs de l'Union européenne) reprend position aux abords de la ville pour la première fois depuis 2012 et la prise de contrôle de la ville par la rébellion touareg<ref>[http://www.liberation.fr/monde/2013/07/28/l-armee-de-bamako-de-retour-a-aguelhok-et-tessalit_921362 ''L'armée malienne de retour à Aguelhok et Tessalit''] dans ''[[Libération (journal)|Libération]]'' du 28 juillet 2013.</ref>.

Après plus de 10 ans de présence à Tessalit, la MINUSMA a quitté la ville le 23 octobre 2023. Cette dernière annonce qu’elle achève sa mission à Tessalit avec le retrait de son personnel civil et militaire [https://news.un.org/fr/story/2023/10/1139912]. Ce retrait fait suite à la résolution 2690 adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies le 30 juin 2023 qui prévoit de mettre fin aux opérations de la MINUSMA et à la présence de cette dernière au Mali à la demande des autorités maliennes.[https://minusma.unmissions.org/sites/default/files/res_2690_2023_fr.pdf]


== Économie ==
== Économie ==
[[Fichier:Bank_cereales_tessalit.jpg|vignette|La banque de céréales de Tessalit (association AIADD-Solidarité, décembre 2005).]]
[[Fichier:Bank_cereales_tessalit.jpg|vignette|La banque de céréales de Tessalit (association AIADD-Solidarité, décembre 2005).]]
Tessalit est une importante [[oasis]] du Sahara, constituant un point d'eau et de nourriture stratégique dans cette partie du désert<ref name="Guardian"/>. Autrefois prospère, elle bénéficiait du passage touristique transsaharien, entre le sud de l'[[Algérie]] et le [[Mali]]. Un gisement de [[gypse]], ainsi qu'une usine de [[plâtre]] contribuaient aussi à son essor, mais la zone présenterait également un potentiel en termes de différents minerais<ref>M. Leblanc et J. F. Sauvage, « Un gisement polymétallique en milieu volcanosédimentaire du Protérozoique supérieur : Tessalit (Adrar des Iforas, Mali) », in ''Journal of African Earth Sciences'', (1983)1986, vol. 5, n° 3, {{p.|201-207}} </ref>.


Tessalit est une importante [[oasis]] du Sahara, constituant un point d'eau et de nourriture stratégique dans cette partie du désert<ref name="Guardian"/>. Autrefois prospère, elle bénéficiait du passage touristique transsaharien entre le sud de l'[[Algérie]] et le [[Mali]]. Un gisement de [[gypse]], ainsi qu'une usine de [[plâtre]] contribuaient aussi à son économie. La zone présenterait également un potentiel en termes de différents minerais<ref>M. Leblanc et J. F. Sauvage, « Un gisement polymétallique en milieu volcanosédimentaire du Protérozoique supérieur : Tessalit (Adrar des Iforas, Mali) », in ''[[Journal of African Earth Sciences]]'', (1983)1986, vol. 5, {{|3}}, {{p.|201-207}} </ref>.
Ces deux éléments de ressource, ainsi que l'activité touristique ont été anéantis par les mouvements liés à la [[rébellion touarègue de 1990-1995|rébellion touarègue]] dans les années 1990, ainsi que par les activités terroristes en [[Algérie]] à la fin du {{XXe siècle}}.


Ces ressources ont été anéanties par l'activité des mouvements liés à la [[rébellion touarègue de 1990-1995|rébellion touarègue]] dans les années 1990 ainsi que par les activités terroristes en [[Algérie]] à la fin du {{s-|XX|e}}.
Afin d'être prête à la reprise de l'activité touristique, la commune de Tessalit s'est dotée d'un camping de bonne qualité. Tessalit possède le seul [[aérodrome]] de la [[Région de Kidal|région]] avec une piste en dur, pouvant accueillir des gros porteurs<ref name="Guardian"/> ; il est dépourvu d'un [[aérogare]] ; il sert à de rares vols militaires et civils privés.


Afin d'être prête à la reprise de l'activité touristique, la commune de Tessalit s'était dotée d'un camping de bonne qualité et espérait profiter du fait qu'elle possède le seul [[Aéroport de Tessalit|aérodrome]] de la [[Région de Kidal|région]] avec une piste en dur, pouvant accueillir des gros porteurs<ref name="Guardian"/>. Dépourvu d'[[aérogare]], il ne sert actuellement qu’à de rares vols militaires et civils privés.
En décembre 2005, il a été mis en place une [[banque de céréales]], afin de conforter la sécurité alimentaire des populations locales.


En {{date-|décembre 2005}}, une [[banque de céréales]] a été mise en place afin de conforter la sécurité alimentaire des populations locales.
== Administration ==


== Administration ==
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| Abdalah ag Albakaye
| Abdalah ag Albakaye
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| Ousmane Ag Abdoula
| Ousmane Ag Abdoula
| [[Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice|Adéma-Pasj]]
| [[Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice|Adéma-Pasj]]
|}
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Abdalah ag Alkaba, maire élu en 2004, ne pouvait pas se représenter aux élections municipales de 2009{{refnec}}. Aux [[Élections communales maliennes de 2009|élections communales d'avril 2009]], aucune des quatre listes ayant obtenu des élus n'a eu la majorité absolue.
Abdalah ag Alkaba, maire élu en 2004, ne pouvait pas se représenter aux élections municipales de 2009{{refnec}}. Aux [[Élections communales maliennes de 2009|élections communales d'avril 2009]], aucune des quatre listes ayant obtenu des élus n'a eu la majorité absolue.

Le poste-frontière malien pour l'Algérie est établi à Tessalit.


=== Jumelage ===
=== Jumelage ===
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== Culture ==
== Culture ==
Le groupe [[Tinariwen]], initiateur et leader du courant musical, le [[blues touareg]], ainsi que le groupe [[Terakaft]] sont originaires de Tessalit, tout comme le poète contemporain [[Mali]]en [[Souéloum Diagho]]<ref>[http://users.swing.be/swelum Souèloum Diagho, le poète du désert.]</ref>.
Le groupe [[Tinariwen]], initiateur et leader du courant musical, le [[blues touareg]], ainsi que le groupe [[Terakaft]] sont originaires de Tessalit, tout comme le poète contemporain [[mali]]en [[Souéloum Diagho]]<ref>[http://users.swing.be/swelum Souèloum Diagho, le poète du désert.]</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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{{Portail|Berbères|Mali}}
{{Portail|Berbères|Mali}}


[[Catégorie:Commune de la région de Kidal]]
[[Catégorie:Commune dans la région de Kidal]]
[[Catégorie:Ville ou localité de la région de Kidal]]
[[Catégorie:Localité dans la région de Kidal]]
[[Catégorie:Région de Kidal]]
[[Catégorie:Cercle de Tessalit]]
[[Catégorie:Cercle de Tessalit]]
[[Catégorie:Oasis au Mali]]

[[de:Tessalit]]
[[el:Τεσσαλίτ]]
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[[ru:Тесалит]]

Version du 18 avril 2024 à 08:14

Tessalit
Administration
Pays Drapeau du Mali Mali
Région Kidal
Cercle Tessalit
Maire Ousmane Ag Abdoula (Adéma-Pasj)
Démographie
Population 5 739 hab. (2009)
Population précédent recensement 5 072 hab.
Géographie
Coordonnées 20° 15′ 26″ nord, 0° 59′ 28″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Mali
Voir sur la carte topographique du Mali
Tessalit
Géolocalisation sur la carte : Mali
Voir sur la carte administrative du Mali
Tessalit
Place forte, 1982.
Source, 1982.

Tessalit est une ville et une commune berberophone du nord-est du Mali, chef-lieu du cercle de Tessalit dans la région de Kidal. Elle est située au nord du massif du Tighaghar, dans l'Adrar des Ifoghas.

Géographie

Tessalit au Mali.

Climat

Carte administrative de la région de Kidal.

Tessalit possède un climat désertique chaud (Classification de Köppen BWh) typique de l'Adrar des Ifoghas, massif montagneux situé au Sahara avec des étés très longs et extrêmement chauds et des hivers courts mais agréables.

Le climat y est donc très aride (les précipitations moyennes annuelles sont environ de 68 mm), surtout entre novembre et avril (environ 0 mm).

La saison chaude dure environ 7 mois, la chaleur y est extrême et persistante malgré l'altitude : les températures maximales sont constamment bien supérieures à 40 °C entre début avril et fin octobre et tournent plutôt autour de 45 °C. Les températures restent particulièrement élevées en hiver surtout en journée où les températures moyennes maximales restent au-dessus de 26 °C et atteignent régulièrement la barre des 30 °C. Le ciel est dégagé et clair toute l'année et les journées couvertes restent très rares, sinon inexistantes. La température moyenne journalière annuelle avoisine 29,4 °C à Tessalit.

Relevé météorologique de Tessalit-altitude : 491 m-latitude : 20° 12′ N
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 12,6 15 18 21,8 25,8 28,9 28,1 27,1 26,7 23,6 18,2 13,5 21,6
Température moyenne (°C) 19,7 22,5 25,6 30,4 33,9 36,6 36 35 34,2 31,5 27 20,8 29,37
Température maximale moyenne (°C) 26,8 29,9 33,3 38,9 42 44,2 43,8 42,9 41,7 39,4 35,8 28 37,1
Précipitations (mm) 0,4 0,1 0,7 0,5 4,6 6,1 16,6 26,1 11,6 1,1 0,3 0,4 68,5
Source : Le climat à Tessalit (en °C et mm, moyennes mensuelles) climate-charts.com


Histoire récente

Dès , le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), un groupe rebelle touareg, prend la ville le aux forces armées maliennes après avoir subi un premier échec en février[1], le contrôle d'un camp militaire[2]. Cet assaut marque une étape importante dans la conquête du Nord par la rébellion touarègue de 2012.

En , le MNLA Le mouvement est débordé par des mouvements islamiques radicaux, principalement Ansar Dine et AQMI, qui le chassent de Tessalit.

À la suite de l'engagement militaire de la France dans l'opération Serval lancée au centre du pays le , les troupes françaises et maliennes reconquièrent l'ensemble de la boucle du Niger à la fin janvier. Le , le MNLA, déclarant désormais agir en coopération avec l'armée française[3], annonce que la ville de Tessalit serait repassée sous son contrôle[4]. À partir du , d'importants bombardements aériens de l'armée de l'air française sont entrepris dans la région de Tessalit où se seraient repliés une partie des jihadistes[5],[6], afin également de préparer la reprise totale de la ville et de la région qui constituent une position stratégique et militaire majeure dans le Sahara[7]. Dans la nuit du 7 au , des troupes françaises prennent, lors d'une opération aéro-terrestre, le contrôle de Tessalit et de son aéroport puis sont suivies par des éléments de l'armée tchadienne pour sécuriser la ville[8]. L'aéroport de Tessalit et la base militaire voisine constituent alors une base arrière pour les opérations menées par l'armée française dans l'Adrar des Ifoghas au printemps 2013.

Jusqu'au mois de , les troupes tchadiennes sont chargées par la MINUSMA, avec des éléments français, de sécuriser la ville[9]. Durant la période des élections présidentielles, en accord avec les autorités militaires françaises et l'ONU, une compagnie du premier bataillon de l'armée gouvernementale malienne (formée par les instructeurs de l'Union européenne) reprend position aux abords de la ville pour la première fois depuis 2012 et la prise de contrôle de la ville par la rébellion touareg[10].

Après plus de 10 ans de présence à Tessalit, la MINUSMA a quitté la ville le 23 octobre 2023. Cette dernière annonce qu’elle achève sa mission à Tessalit avec le retrait de son personnel civil et militaire [1]. Ce retrait fait suite à la résolution 2690 adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies le 30 juin 2023 qui prévoit de mettre fin aux opérations de la MINUSMA et à la présence de cette dernière au Mali à la demande des autorités maliennes.[2]

Économie

La banque de céréales de Tessalit (association AIADD-Solidarité, décembre 2005).

Tessalit est une importante oasis du Sahara, constituant un point d'eau et de nourriture stratégique dans cette partie du désert[7]. Autrefois prospère, elle bénéficiait du passage touristique transsaharien entre le sud de l'Algérie et le Mali. Un gisement de gypse, ainsi qu'une usine de plâtre contribuaient aussi à son économie. La zone présenterait également un potentiel en termes de différents minerais[11].

Ces ressources ont été anéanties par l'activité des mouvements liés à la rébellion touarègue dans les années 1990 ainsi que par les activités terroristes en Algérie à la fin du XXe siècle.

Afin d'être prête à la reprise de l'activité touristique, la commune de Tessalit s'était dotée d'un camping de bonne qualité et espérait profiter du fait qu'elle possède le seul aérodrome de la région avec une piste en dur, pouvant accueillir des gros porteurs[7]. Dépourvu d'aérogare, il ne sert actuellement qu’à de rares vols militaires et civils privés.

En , une banque de céréales a été mise en place afin de conforter la sécurité alimentaire des populations locales.

Administration

Année Maire élu Parti politique
2004 Abdalah ag Albakaye
2009 Ousmane Ag Abdoula Adéma-Pasj

Abdalah ag Alkaba, maire élu en 2004, ne pouvait pas se représenter aux élections municipales de 2009[réf. nécessaire]. Aux élections communales d'avril 2009, aucune des quatre listes ayant obtenu des élus n'a eu la majorité absolue.

Le poste-frontière malien pour l'Algérie est établi à Tessalit.

Jumelage

Culture

Le groupe Tinariwen, initiateur et leader du courant musical, le blues touareg, ainsi que le groupe Terakaft sont originaires de Tessalit, tout comme le poète contemporain malien Souéloum Diagho[12].

Notes et références

Annexes

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