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« Sanctuaire shinto » : différence entre les versions

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Les '''sanctuaires shinto''', appelés le plus souvent {{japonais|'''''jinja'''''|神社}} en japonais, sont des lieux de culte du [[shintoïsme]], où l'on vénère un [[kami (divinité)|kami]]. On parle parfois aussi de {{japonais|''jingū''|神宮}}, ou simplement {{japonais|''miya''|宮||aussi lu ''gū''}}, voire de {{japonais|''taisha''|大社||littéralement « grand sanctuaire »}}.
Les '''sanctuaires shinto''', appelés le plus souvent {{japonais|'''''jinja'''''|神社}} en [[japonais]], sont des lieux de culte du [[shintoïsme]], où l'on vénère un [[kami (divinité)|kami]]. On parle parfois aussi de {{japonais|''jingū''|神宮}}, ou simplement {{japonais|''miya''|宮||aussi lu ''gū''}}, voire de {{japonais|''taisha''|大社||littéralement « grand sanctuaire »}}.


== Description ==
== Description ==
[[Fichier:Plan of Shinto Shrine.jpg|vignette|Plan d'un sanctuaire]]
[[Fichier:Plan of Shinto Shrine.jpg|vignette|Plan d'un sanctuaire.]]
A l'entrée d'un sanctuaire se trouve un portail généralement rouge appelé {{japonais|[[Torii (portail)|torii]]|鳥居||1 sur le plan}}, séparant l'enceinte sacrée de l'environnement profane<ref name="OMP">{{en}} {{Lien web |url=http://www.onmarkproductions.com/html/shrine-guide-2.shtml |titre=Shinto Shrine Guide - Inside the Shrine |site=GODS of Japan, A-to-Z Photo Dictionary of Japanese Buddhism (Buddhist & Shinto Deities) |consulté le=4 mai 2009}}</ref>. Après un possible {{japonais|escalier de pierre|石段|ishidan|2}}, on accède à l'intérieur du sanctuaire, via l'allée, {{japonais|''[[sandō]]'' en japonais|参道||3}}, bordée de lanternes appelées {{japonais|''[[tōrō]]''|灯籠||5}}. Le long de l'allée se trouve généralement le {{japonais|''[[chōzuya]]''|手水舎||4}}, bassin couvert où les fidèles peuvent se purifier. On accède ensuite aux différents bâtiments du sanctuaire, sans toutefois y pénétrer : on trouve d'abord l'éventuel {{japonais|''[[kagura-den]]''|神楽殿||palais de la danse rituelle ''[[kagura]]'', 6}}, le {{japonais|''shamusho''|社務所||bureau du temple, 7}} où l'on peut acheter des cartes ou plaques votives, des amulettes et autres divinations, l'{{japonais|''emakake''|絵馬掛け||où sont pendues les plaques votives, 8}}, et parfois le {{japonais|''[[setsumatsusha]]''|摂末社||sanctuaire auxiliaire/subordonné, 9}}.
À l'entrée d'un sanctuaire se trouve un portail généralement rouge appelé {{japonais|[[torii]]|鳥居||1 sur le plan}}, séparant l'enceinte sacrée de l'environnement profane<ref name="OMP">{{Lien web | langue = en | url=http://www.onmarkproductions.com/html/shrine-guide-2.shtml |titre=Shinto Shrine Guide: Inside the Shrine |site={{lang|en|Gods of Japan, A-to-Z Photo Dictionary of Japanese Buddhism (Buddhist & Shinto Deities)}} |consulté le = 2 mars 2020}}.</ref>. Après un possible {{japonais|escalier de pierre|石段|ishidan|2}}, on accède à l'intérieur du sanctuaire, via l'allée, {{japonais|''[[sandō]]'' en japonais|参道||3}}, bordée de lanternes appelées {{japonais|''[[tōrō]]''|灯籠||5}}. Le long de l'allée se trouve généralement le {{japonais|''[[chōzuya]]''|手水舎||4}}, bassin couvert où les fidèles peuvent se purifier. On accède ensuite aux différents bâtiments du sanctuaire, sans toutefois y pénétrer : on trouve d'abord l'éventuel {{japonais|''[[kagura-den]]''|神楽殿||palais de la danse rituelle ''[[kagura]]'', 6}}, le {{japonais|''shamusho''|社務所||bureau du temple, 7}} où l'on peut acheter des cartes ou plaques votives, des amulettes et autres divinations, l'{{japonais|''emakake''|絵馬掛け||où sont pendues les plaques votives, 8}}, et parfois le {{japonais|''[[setsumatsusha]]''|摂末社||sanctuaire auxiliaire/subordonné, 9}}.


En fin d'allée, on accède aux principaux bâtiments devant lesquels se trouvent des statues de {{japonais|''[[koma-inu]]''|狛犬||littéralement « chien de [[Koguryŏ]] », 10}}, comme parfois dans un [[Architecture bouddhiste japonaise|temple]] [[Bouddhisme au Japon|bouddhiste]]<ref name="OMP"/>. On accède alors au {{japonais|''[[Haiden (Shinto)|haiden]]''|拝殿||bâtiment de culte, 11}}, situé devant le {{japonais|''[[honden]]''|本殿||bâtiment principal, appelé aussi ''shinden'', 13}} qui est entouré d'une {{japonais|[[clôture]] sacrée |垣|kaki|12}}<ref>{{en}} {{Lien web |url=http://eos.kokugakuin.ac.jp/modules/xwords/entry.php?entryID=248 |titre=History and Typology of Shrine Architecture |site=Encyclopedia of Shinto |consulté le=4 mai 2009}}</ref>. Il peut également y avoir un {{japonais|''[[Heiden (Shinto)|heiden]]''|幣殿||bâtiment d'offrandes}}, souvent intégré à l'un des deux bâtiments.
En fin d'allée, on accède aux principaux bâtiments devant lesquels se trouvent des statues de {{japonais|''[[koma-inu]]''|狛犬||littéralement « chien de [[Koguryŏ]] », 10}}, comme parfois dans un [[Architecture bouddhiste japonaise|temple]] [[Bouddhisme au Japon|bouddhiste]]<ref name="OMP" />. On accède alors au {{japonais|''[[Haiden (Shinto)|haiden]]''|拝殿||bâtiment de culte, 11}}, situé devant le {{japonais|''[[honden]]''|本殿||bâtiment principal, appelé aussi ''shinden'', 13}} qui est entouré d'une {{japonais|''[[tamagaki]]''|垣||clôture sacrée, 12}}<ref>{{Lien web | langue = en | url = http://eos.kokugakuin.ac.jp/modules/xwords/entry.php?entryID=248 |titre=History and Typology of Shrine Architecture |site=eos.kokugakuin.ac.jp |consulté le=2 mars 2020}}.</ref>. Il peut également y avoir un {{japonais|''[[Heiden (Shinto)|heiden]]''|幣殿||bâtiment d'offrandes}}, souvent intégré à l'un des deux bâtiments.


On trouve à l'intérieur du sanctuaire les symboles shinto classiques : {{japonais|''[[shimenawa]]''|注連縄||corde en paille de riz}} et {{japonais|''[[gohei]]''|御幣||double ''shide'', bande de papier pliée en zigzag}}, utilisés pour marquer la présence d'un kami.
On trouve à l'intérieur du sanctuaire les symboles shinto classiques : {{japonais|''[[shimenawa]]''|注連縄||corde en paille de riz}} et {{japonais|''[[gohei]]''|御幣||double ''shide'', bande de papier pliée en zigzag}}, utilisés pour marquer la présence d'un kami.


Le sanctuaire est gardé par les prêtres, appelés {{japonais|''kannushi''|神主}} ou {{japonais|''shinshoku''|神職}}, et par leurs assistantes, les {{japonais|''[[Miko (shintoïsme)|miko]]''|巫女}}. Le prêtre en chef est appelé {{japonais|''guji''|宮司}}.
Le sanctuaire est gardé par les prêtres, appelés {{japonais|''[[kannushi]]''|神主}} ou {{japonais|''shinshoku''|神職}}, et par leurs assistantes, les {{japonais|''[[Miko (shintoïsme)|miko]]''|巫女}}. Le prêtre en chef est appelé {{japonais|''guji''|宮司}}.


Au Japon, le nombre de sanctuaires est estimé à {{nombre|100.000}}<ref>{{en}} [[John Breen]] et [[Mark Teeuwen]], ''Shinto in History: Ways of the Kami'', University of Hawaii Press, Honolulu, 2000 {{ISBN|978-0824823634}}</ref>, alors que le gouvernement japonais comptabilisait {{unité|81000|sanctuaires}} ayant une [[personnalité juridique]] en 2005<ref>{{en}} {{Lien web |url=http://www.stat.go.jp/data/nenkan/zuhyou/y2322a00.xls |titre=RELIGIOUS ORGANIZATIONS, CLERGYMEN AND ADHERENTS (1980--2005) |année=2005 |site=Bureau des Statistiques du [[Ministère japonais des Affaires intérieures et des Communications]] |éditeur=Agency for Cultural Affairs |consulté le=11 novembre 2008 }} {{xls}}</ref>.
Au Japon, le nombre de sanctuaires est estimé à {{nombre|100000}}<ref>{{Ouvrage | langue=en | auteur1=[[John Breen]] | auteur2=[[Mark Teeuwen]] | titre=Shinto in History | sous-titre=Ways of the Kami | lieu=Honolulu | éditeur={{lang|en|[[University of Hawaii Press]]}} | année=2000 | pages totales=368 | isbn=978-0-8248-2363-4 | lire en ligne=https://books.google.com/books?id=MADlfH002mAC&printsec=frontcover}}.</ref>, alors que le gouvernement japonais comptabilisait {{unité|81000|sanctuaires}} ayant une [[personnalité juridique]] en 2005<ref>{{Lien brisé|langue=en |format=xls |url=http://www.stat.go.jp/data/nenkan/zuhyou/y2322a00.xls |titre=Religious organizations, clergymen and adherents (1980-2005) |année=2005 |site=Bureau des statistiques du [[ministère japonais des Affaires intérieures et des Communications]] |éditeur=[[Agence pour les Affaires culturelles]] |consulté le=11 novembre 2008}}.</ref>.


== Usages ==
== Usages ==
[[Image:Shiba Toshogu 07.JPG|vignette|Sanctuaire shinto de [[Shiba Tōshō-gū]], préfecture de [[Minato-ku (Tokyo)]].]]
Il est possible de s'incliner dès l'entrée du sanctuaire, devant le ''torii''<ref name="Matcha">{{en}} Briony Dunbar, « [http://mcha-jp.com/11248 ''The Correct Way Of Praying At A Shinto Shrine''] », MATCHA, le 4 septembre 2015</ref>. Il est d'usage ensuite de se purifier au ''chōzuya'', en se lavant les mains et en se rinçant la bouche à l'aide d'une louche appelée {{japonais|''hishaku''|柄杓}}<ref name="Matcha"/>. Cette purification, nommée {{japonais|''[[harae|o-harai]]''|お祓い}}, vise à se présenter devant le kami exempt de toute {{japonais|souillure|汚れ|[[kegare]]}} ou plus généralement de ''[[tsumi]]'', [[péché]]s<ref name="JNTO">{{en}} {{Lien web |url=http://www.jnto.go.jp/eng/indepth/history/experience/d.html |titre=Shinto Shrines |site=Japan National Tourism Organization |consulté le=4 mai 2009}}</ref>. C'est une version simplifiée du ''[[misogi]]''<ref name="Nippon">Manabu Toya, « [http://www.nippon.com/fr/views/b05205/ Visite guidée d’un sanctuaire shintô : Temizuya] », Nippon.com, le 5 septembre 2016</ref>.
[[Image:Otonashi jinja 05.JPG|vignette|Sanctuaire shinto d'[[Sanctuaire Otonashi|Otonashi]], [[préfecture de Kōchi]]. ]]
Il est possible de s'incliner dès l'entrée du sanctuaire, devant le torii<ref name="Matcha">{{Lien web | langue = en | url = https://www.japan-experience.com/to-know/understanding-japan/praying-in-japan#:~:text=In%20a%20Shinto%20shrine%2C%20prayer,silence%2C%20bow%20one%20last%20time | site = www.japan-experience.com | titre = Praying in Japan | date = 11 mai 204 | consulté le = 2 mars 2020}}.</ref>. Il est d'usage ensuite de se purifier au ''{{lang|ja-Latn|chōzuya}}'' en se lavant les mains et en se rinçant la bouche à l'aide d'une louche appelée {{japonais|''hishaku''|柄杓}}<ref name="Matcha" />. Cette purification, nommée {{japonais|''[[harae|o-harai]]''|お祓い}}, vise à se présenter devant le kami exempt de toute {{japonais|souillure|汚れ|[[kegare]]}} ou plus généralement de ''{{lang|ja-Latn|[[tsumi]]}}'', [[péché]]s<ref name="JNTO">{{Lien web | langue = en | url = https://www.japan.travel/en/guide/shrine-and-temple-traditions/ | titre = Shinto shrines and Buddhist temples are dotted around Japan—but how are they different? | site = www.japan.travel |consulté le = 2 mars 2020}}.</ref>. C'est une version simplifiée du ''{{lang|ja-Latn|[[misogi]]}}''<ref name="Nippon">{{Lien web | auteur = Manabu Toya | url = https://www.nippon.com/fr/views/b05205/ | titre = Visite guidée d’un sanctuaire shintô : Temizuya | site = www.nippon.com | date = 5 septembre 2016 | consulté le = 2 mars 2020}}.</ref>.


Il est accoutumé de faire un vœu à l'entrée du ''haiden'' ou du ''[[honden]]'' après avoir fait sonner le {{japonais|''suzu''|鈴}}, sorte de clochette géante, et fait offrande d'une pièce dans le {{japonais|''saisen bako''|賽銭箱||littéralement « boîte à offrandes »}}. Il s'agit généralement d'une pièce de {{japonais|cinq yens|5円|goen}}, qui se prononce comme le mot {{japonais|« destin » formulé avec respect|ご縁|goen}}<ref name="Matcha"/>. Le vœu s’exécute lors d'une succession de gestes appelée {{japonais|''nirei-nihakushu-ichirei''|二礼二拍手一礼}}, puisqu'il s'agit littéralement de « s'incliner deux fois, frapper dans ses mains deux fois, s'incliner une fois »<ref name="Matcha"/>. C'est après avoir frappé dans ses mains que l'on fait son vœu, en gardant les mains collées dans une position appelée {{japonais|''gasshō''|合掌}}, et l'on s'incline donc de nouveau, mains décollées<ref name="Matcha"/>.
Il est accoutumé de faire un vœu à l'entrée du ''{{lang|ja-Latn|haiden}}'' ou du ''{{lang|ja-Latn|[[honden]]}}'' après avoir fait sonner le {{japonais|''suzu''|鈴}}, sorte de clochette géante, et fait offrande d'une pièce dans le {{japonais|''saisen bako''|賽銭箱||littéralement « boîte à offrandes »}}. Il s'agit généralement d'une pièce de {{japonais|cinq yens|5円|goen}}, qui se prononce comme le mot {{japonais|« destin » formulé avec respect|ご縁|goen}}<ref name="Matcha" />. Le vœu s’exécute lors d'une succession de gestes appelée {{japonais|''nirei-nihakushu-ichirei''|二礼二拍手一礼}}, puisqu'il s'agit littéralement de « s'incliner deux fois, frapper dans ses mains deux fois, s'incliner une fois<ref name="Matcha" /> ». C'est après avoir frappé dans ses mains que l'on fait son vœu, en gardant les mains collées dans une position appelée {{japonais|''gasshō''|合掌}}, et l'on s'incline donc de nouveau, mains décollées<ref name="Matcha" />.


On peut ensuite acheter au ''shamusho'' des {{japonais|''[[ema]]''|絵馬}}, plaques votives en bois, des {{japonais|''nōsatsu''|納札}}, cartes votives en papier, des {{japonais|''[[o-mikuji]]''|お神籤}}, [[divination]]s écrites sur des bandes de papier que l'on achète sur place (au hasard), et que l'on peut attacher ensuite dans le sanctuaire pour conjurer le [[mauvais sort]], ainsi que des {{japonais|[[amulette]]s|お守り|o-mamori}}<ref name="JNTO"/>. On peut de nouveau s'incliner devant le ''torii'', face au sanctuaire, en partant<ref name="Matcha"/>.
On se rend ensuite au ''{{lang|ja-Latn|shamusho}}'' pour y déposer des {{japonais|demandes de prières rituelles|祈祷|kitō}}<ref name="Toya">{{lien web | auteur = Manabu Toya | url = https://www.nippon.com/fr/views/b05211/ | titre = Visite guidée d’un sanctuaire shintô 10 : Shamusho | site = www.nippon.com | date = 5 septembre 2016 | consulté le = 2 mars 2020}}.</ref>. On peut y acheter des {{japonais|''[[ema]]''|絵馬}}, plaques votives en bois, des {{japonais|''nōsatsu''|納札}}, cartes votives en papier, des {{japonais|''[[o-mikuji]]''|お神籤}}, [[divination]]s écrites sur des bandes de papier que l'on achète sur place (au hasard), et que l'on peut attacher ensuite dans le sanctuaire pour conjurer le [[mauvais sort]], des {{japonais|''[[hamaya]]''|破魔矢||littéralement « flèche qui détruit les démons »}}, talismans que l'on place dans la maison pour écarter les esprits malfaisants<ref name="Toya" />, ainsi que des {{japonais|[[amulette]]s|お守り|o-mamori}}<ref name="JNTO" />. Il existe deux types d'amulette : les {{japonais|''shinsatsu''|神札}}, grandes en papier, en bois ou en métal pour le ''[[kamidana]]'', l'autel familial de la maison, et les {{japonais|''mamori fuda''|守札}}, petites à porter sur soi<ref name="Toya" />. On peut de nouveau s'incliner devant le torii, face au sanctuaire, en partant<ref name="Matcha" />.


Il s'y déroule annuellement des fêtes appelées {{japonais|''[[matsuri]]''|祭り}}, pendant lesquelles sont parfois organisées des [[Procession (cortège)|processions]] de {{japonais|''[[mikoshi]]''|神輿}}, et où l'on joue de la [[musique shintoïste]].
Il s'y déroule annuellement des fêtes appelées {{japonais|''[[matsuri]]''|祭り}}, pendant lesquelles sont parfois organisées des [[Procession (cortège)|processions]] de {{japonais|''[[mikoshi]]''|神輿}}, et où l'on joue de la [[musique shintoïste]].


== Kamis populaires ==
== Kamis populaires ==
Les ''[[Kami (divinité)|kamis]]'' les plus populaires, donnant souvent leur nom aux sanctuaires qui leur sont dédiés sont :
Les [[Kami (divinité)|kamis]] les plus populaires, donnant souvent leur nom aux sanctuaires qui leur sont dédiés sont :
* Aso
* Aso
* [[Ebisu (divinité)|Ebisu]]
* [[Ebisu (divinité)|Ebisu]]
* [[Hachiman Daimyōjin|Hachiman]], on parle alors généralement de ''Hachiman-gū''
* [[Hachiman Daimyōjin|Hachiman]], on parle alors généralement de ''{{lang|ja-Latn|Hachiman-gū}}''
* [[Inari (divinité japonaise)|Inari]]
* [[Inari (divinité japonaise)|Inari]]
* [[Ko-no-Hana]], vénéré dans les [[Sanctuaire Asama|sanctuaires Asama]] (ou ''Sengen'')
* [[Ko-no-Hana]], vénéré dans les [[Sanctuaire Asama|sanctuaires Asama]] (ou ''{{lang|ja-Latn|Sengen}}'')
* Kumano, ou Kumano Gongen
* Kumano, ou Kumano Gongen
* Munakata, sœur d'[[Amaterasu]]
* Munakata, sœur d'[[Amaterasu]]
* [[Susanoo]], dieu des tempêtes, fils d'[[Izanami]] et [[Izanagi]], frère d'[[Amaterasu]] la déesse du soleil. La région d'Izumo abrite de nombreux sanctuaires qui lui sont dédiés, notamment celui de [[Sanctuaire Yaegaki|Yaegaki]].
* [[Susanoo]], dieu des tempêtes, fils d'[[Izanami]] et [[Izanagi]], frère d'[[Amaterasu]] la déesse du soleil. La région d'[[Izumo (Shimane)|Izumo]] abrite de nombreux sanctuaires qui lui sont dédiés, notamment celui de [[Sanctuaire Yaegaki|Yaegaki]].
* Suwa
* Suwa
* [[Tenjin]], vénéré dans des ''Tenman-gū''
* [[Tenjin]], vénéré dans des ''{{lang|ja-Latn|Tenman-gū}}''
* [[Ieyasu Tokugawa|Tokugawa Ieyasu]], fondateur du [[Bakufu|shôgunat]] au Japon, on parle alors de ''[[Tōshō-gū]]''.
* [[Ieyasu Tokugawa|Tokugawa Ieyasu]], fondateur du [[Bakufu|shôgunat]] au Japon, on parle alors de ''{{lang|ja-Latn|[[Tōshō-gū]]}}''.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références}}

== Bibliographie ==

* John K. Nelson, ''A Year in the Life of a Shinto Shrine,'' [[University of Washington Press]], 2015.
* R. A. B. Ponsonby-Fane, ''Studies In Shinto & Shrines'', [[Routledge]], 2014.
* Joseph Cali, John Dougill'', Shinto Shrines: A Guide to the Sacred Sites of Japan’s Ancient Religion'', [[University of Hawaii Press]], 2012.


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons=Category:Shinto shrines}}
{{Autres projets|commons=Category:Shinto shrines}}
=== Articles connexes ===
* [[Liste des sanctuaires shinto japonais]]
* [[Architecture shinto]]
* [[Architecture shinto]]
* ''{{lang|ja-Latn|[[Ichi-no-miya]]}}''

* [[Liste des sanctuaires shinto japonais]]
{{Portail|Japon|architecture et urbanisme|religions et croyances}}
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{{Portail|Japon|architecture et urbanisme|Shinto}}


[[Catégorie:Sanctuaire shinto|*]]
[[Catégorie:Sanctuaire shinto|*]]

Dernière version du 9 avril 2024 à 21:51

Le sanctuaire Izumo Taisha est le plus vieux sanctuaire shintoïste.

Les sanctuaires shinto, appelés le plus souvent jinja (神社?) en japonais, sont des lieux de culte du shintoïsme, où l'on vénère un kami. On parle parfois aussi de jingū (神宮?), ou simplement miya (?, aussi lu ), voire de taisha (大社?, littéralement « grand sanctuaire »).

Description[modifier | modifier le code]

Plan d'un sanctuaire.

À l'entrée d'un sanctuaire se trouve un portail généralement rouge appelé torii (鳥居?, 1 sur le plan), séparant l'enceinte sacrée de l'environnement profane[1]. Après un possible escalier de pierre (石段, ishidan?, 2), on accède à l'intérieur du sanctuaire, via l'allée, sandō en japonais (参道?, 3), bordée de lanternes appelées tōrō (灯籠?, 5). Le long de l'allée se trouve généralement le chōzuya (手水舎?, 4), bassin couvert où les fidèles peuvent se purifier. On accède ensuite aux différents bâtiments du sanctuaire, sans toutefois y pénétrer : on trouve d'abord l'éventuel kagura-den (神楽殿?, palais de la danse rituelle kagura, 6), le shamusho (社務所?, bureau du temple, 7) où l'on peut acheter des cartes ou plaques votives, des amulettes et autres divinations, l'emakake (絵馬掛け?, où sont pendues les plaques votives, 8), et parfois le setsumatsusha (摂末社?, sanctuaire auxiliaire/subordonné, 9).

En fin d'allée, on accède aux principaux bâtiments devant lesquels se trouvent des statues de koma-inu (狛犬?, littéralement « chien de Koguryŏ », 10), comme parfois dans un temple bouddhiste[1]. On accède alors au haiden (拝殿?, bâtiment de culte, 11), situé devant le honden (本殿?, bâtiment principal, appelé aussi shinden, 13) qui est entouré d'une tamagaki (玉垣?, clôture sacrée, 12)[2]. Il peut également y avoir un heiden (幣殿?, bâtiment d'offrandes), souvent intégré à l'un des deux bâtiments.

On trouve à l'intérieur du sanctuaire les symboles shinto classiques : shimenawa (注連縄?, corde en paille de riz) et gohei (御幣?, double shide, bande de papier pliée en zigzag), utilisés pour marquer la présence d'un kami.

Le sanctuaire est gardé par les prêtres, appelés kannushi (神主?) ou shinshoku (神職?), et par leurs assistantes, les miko (巫女?). Le prêtre en chef est appelé guji (宮司?).

Au Japon, le nombre de sanctuaires est estimé à 100 000[3], alors que le gouvernement japonais comptabilisait 81 000 sanctuaires ayant une personnalité juridique en 2005[4].

Usages[modifier | modifier le code]

Sanctuaire shinto de Shiba Tōshō-gū, préfecture de Minato-ku (Tokyo).
Sanctuaire shinto d'Otonashi, préfecture de Kōchi.

Il est possible de s'incliner dès l'entrée du sanctuaire, devant le torii[5]. Il est d'usage ensuite de se purifier au chōzuya en se lavant les mains et en se rinçant la bouche à l'aide d'une louche appelée hishaku (柄杓?)[5]. Cette purification, nommée o-harai (お祓い?), vise à se présenter devant le kami exempt de toute souillure (汚れ, kegare?) ou plus généralement de tsumi, péchés[6]. C'est une version simplifiée du misogi[7].

Il est accoutumé de faire un vœu à l'entrée du haiden ou du honden après avoir fait sonner le suzu (?), sorte de clochette géante, et fait offrande d'une pièce dans le saisen bako (賽銭箱?, littéralement « boîte à offrandes »). Il s'agit généralement d'une pièce de cinq yens (5円, goen?), qui se prononce comme le mot « destin » formulé avec respect (ご縁, goen?)[5]. Le vœu s’exécute lors d'une succession de gestes appelée nirei-nihakushu-ichirei (二礼二拍手一礼?), puisqu'il s'agit littéralement de « s'incliner deux fois, frapper dans ses mains deux fois, s'incliner une fois[5] ». C'est après avoir frappé dans ses mains que l'on fait son vœu, en gardant les mains collées dans une position appelée gasshō (合掌?), et l'on s'incline donc de nouveau, mains décollées[5].

On se rend ensuite au shamusho pour y déposer des demandes de prières rituelles (祈祷, kitō?)[8]. On peut y acheter des ema (絵馬?), plaques votives en bois, des nōsatsu (納札?), cartes votives en papier, des o-mikuji (お神籤?), divinations écrites sur des bandes de papier que l'on achète sur place (au hasard), et que l'on peut attacher ensuite dans le sanctuaire pour conjurer le mauvais sort, des hamaya (破魔矢?, littéralement « flèche qui détruit les démons »), talismans que l'on place dans la maison pour écarter les esprits malfaisants[8], ainsi que des amulettes (お守り, o-mamori?)[6]. Il existe deux types d'amulette : les shinsatsu (神札?), grandes en papier, en bois ou en métal pour le kamidana, l'autel familial de la maison, et les mamori fuda (守札?), petites à porter sur soi[8]. On peut de nouveau s'incliner devant le torii, face au sanctuaire, en partant[5].

Il s'y déroule annuellement des fêtes appelées matsuri (祭り?), pendant lesquelles sont parfois organisées des processions de mikoshi (神輿?), et où l'on joue de la musique shintoïste.

Kamis populaires[modifier | modifier le code]

Les kamis les plus populaires, donnant souvent leur nom aux sanctuaires qui leur sont dédiés sont :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Shinto Shrine Guide: Inside the Shrine », sur Gods of Japan, A-to-Z Photo Dictionary of Japanese Buddhism (Buddhist & Shinto Deities) (consulté le ).
  2. (en) « History and Typology of Shrine Architecture », sur eos.kokugakuin.ac.jp (consulté le ).
  3. (en) John Breen et Mark Teeuwen, Shinto in History : Ways of the Kami, Honolulu, University of Hawaii Press, , 368 p. (ISBN 978-0-8248-2363-4, lire en ligne).
  4. (en) « Religious organizations, clergymen and adherents (1980-2005) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [xls], sur Bureau des statistiques du ministère japonais des Affaires intérieures et des Communications, Agence pour les Affaires culturelles, (consulté le ).
  5. a b c d e et f (en) « Praying in Japan », sur www.japan-experience.com, (consulté le ).
  6. a et b (en) « Shinto shrines and Buddhist temples are dotted around Japan—but how are they different? », sur www.japan.travel (consulté le ).
  7. Manabu Toya, « Visite guidée d’un sanctuaire shintô : Temizuya », sur www.nippon.com, (consulté le ).
  8. a b et c Manabu Toya, « Visite guidée d’un sanctuaire shintô 10 : Shamusho », sur www.nippon.com, (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]