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{{Voir homonymes|Particule|PM}}
Les '''particules en suspension''' sont d'une manière générale les fines particules solides portées par l'[[eau]] ou solides ou liquides portées par l'[[air]]. On peut les recueillir et quantifier par [[filtration]] ou par d'autres procédés physiques.


Les '''particules en suspension''' sont toutes les [[Particule#Chimie et environnement|particules]] solides portées par l'[[eau]] ([[Suspension (chimie)|suspension]]) ou par l'[[air]] ([[aérosol]]s). Elles sont généralement quantifiables par [[filtration]] ou par d'autres procédés physiques. La suite de cet article ne concerne que les particules en suspension dans l'air.
Les '''matières particulaires''' (PM, {{en}} ''Particulate Matter'') désignent les particules en suspension dans l'[[atmosphère terrestre]]<ref>[http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs313/fr/ Qualité de l’air ambiant (extérieur) et santé], sur le site de l'[[Organisation mondiale de la santé]], consulté le 3 septembre 2014.</ref>.
Les matières particulaires dans leur ensemble sont désormais classées [[cancérogène]]s pour l'homme ([[Liste de cancérogènes du groupe 1 du CIRC|Groupe 1]]) par le [[Centre international de recherche sur le cancer]] (CIRC)<ref>{{pdf}}{{lien web
|langue= fr
|url= http://www.iarc.fr/fr/media-centre/pr/2013/pdfs/pr221_F.pdf
|titre = La pollution atmosphérique une des premières causes environnementales de décès par cancer, selon le CIRC
|sous-titre= Communiqué de presse {{n°}}221 du CIRC
|site= www.iarc.fr
|date= 17 octobre 2013
|consulté le= 26 juin 2015
}}</ref>.


Les '''matières particulaires''' ou PM (acronyme de ''particulate matter'' en anglais) sont les particules en suspension dans l'[[atmosphère terrestre]] ([[Aérosol atmosphérique|aérosols atmosphériques]])<ref>[http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs313/fr/ Qualité de l’air ambiant (extérieur) et santé], sur le site de l'[[Organisation mondiale de la santé]] (consulté le 3 septembre 2014).</ref>. Un taux élevé de '''particules fines''' et [[particule ultrafine|ultrafines]] dans l'air est un [[facteur de risque]] sanitaire ([[Maladie cardiovasculaire|maladies cardiovasculaires]], altération des fonctions pulmonaires, [[cancer du poumon]]), induisant une nette diminution de l'[[espérance de vie humaine|espérance de vie]]. Les PM sont {{incise|dans leur ensemble}} désormais classées [[cancérogène]]s pour l'homme ([[Liste des cancérogènes du groupe 1 du CIRC|groupe 1]]) par le [[Centre international de recherche sur le cancer]] (CIRC)<ref>{{lien web|format=pdf|url= http://www.iarc.fr/fr/media-centre/pr/2013/pdfs/pr221_F.pdf |titre = La pollution atmosphérique une des premières causes environnementales de décès par cancer, selon le CIRC |sous-titre= Communiqué de presse {{n°|221}} du CIRC |site= [[Centre international de recherche sur le cancer]] |date=17 octobre 2013|consulté le=26 juin 2015}}.</ref>, et leur inhalation cause ou aggrave divers troubles cardiovasculaires dont l’[[infarctus du myocarde]], l'[[accident vasculaire cérébral]] et l’[[insuffisance cardiaque]]<ref name=Brook2010/>. L'exposition chronique aux PM amplifie ce risque et renforce l’apparition d’affections cardiométaboliques chroniques (par exemple, [[obésité]]<ref>{{en}} Weichenthal S, Hoppin JA et Reeves F (2014), ''Obesity and the cardiovascular health effects of fine particulate air pollution'', Obesity (Silver Spring), 22(7), 1580-1589, {{doi|10.1002/oby.20748}}</ref>, [[diabète de type 2]]<ref name=Brook2010/> et [[hypertension artérielle]]<ref name=Brook2010>{{en}} Brook RD, Rajagopalan S, Pope CA III {{et al.}}, ''American Heart Association Council on Epidemiology and Prevention, Council on the Kidney in Cardiovascular Disease, and Council on Nutrition, Physical Activity and Metabolism. Particulate matter air pollution and cardiovascular disease: an update to the scientific statement from the American Heart Association'', ''Circulation'', 2010, 121(21), 2331-2378, {{doi|10.1161/CIR.0b013e3181dbece1}}</ref>). Selon l'[[Organisation mondiale de la santé|OMS]], les PM{{ind|2,5}} (de diamètre inférieur à {{unité|2,5 µm}}) tuent plus de quatre millions de personnes par an, et une exposition chronique à ces particules augmente le risque de maladies chroniques telles que le [[diabète de type 2]] et l'[[hypertension artérielle]]<ref name=Brook2010/>. Des preuves récentes montrent que même à très faibles doses (sous le seuil OMS recommandé de {{unité|10 μg/m3}}) les PM{{ind|2,5}} sont encore source de [[surmortalité]]<ref>{{en}} Cohen AJ, Brauer M, Burnett R {{et al.}}, ''Estimates and 25-year trends of the global burden of disease attributable to ambient air pollution: an analysis of data from the Global Burden of Diseases Study 2015'', ''Lancet'', 2017, 389(10082), 1907-1918, {{doi|10.1016/S0140-6736(17)30505-6}}</ref>{{,}}<ref name=Wang2017>{{en}} Di Q, Wang Y, Zanobetti A {{et al.}} (2017), ''Air pollution and mortality in the Medicare population'', ''N. Engl. J. Med.'', 376(26), 2513-2522, {{doi|10.1056/NEJMoa1702747}}</ref>. Enfants et personnes âgées y sont plus vulnérables<ref>{{en}} Bräuner EV, Forchhammer L, Møller P {{et al.}}, ''Indoor particles affect vascular function in the aged: an air filtration–based intervention study'', ''Am. J. Respir. Crit. Care Med.'', 2008, 177(4), 419-425, {{doi|10.1164/rccm.200704-632OC}}</ref>.
L'augmentation des taux de '''particules fines''' dans l'air est facteur de risques sanitaires ([[Maladie cardiovasculaire|maladies cardiovasculaires]], altération des fonctions pulmonaires, [[cancer du poumon]]). Il a un effet direct sur la diminution de l'[[espérance de vie humaine|espérance de vie]].


Des politiques environnementales et le recul du charbon en Europe ont réduit certains problèmes : par exemple, le « [[smog]] » qui touchait Londres et d'autres grandes villes a presque disparu en Europe depuis les [[années 1960]] (mais s'est développé en Asie). En France, les particules fines PM{{ind|2,5}}, après un pic en 1991, ont diminué de 4 % par an (passant de {{unité|469 kilotonnes}} émises par an en 1991 à {{unité|174 kilotonnes}} en 2015 selon le [[Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique]] (CITEPA)<ref>{{lien web|format=pdf |url= https://www.citepa.org/fr/air-et-climat/polluants/poussieres-en-suspension |titre = Poussières en suspension |site= [[Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique]]|date=19 octobre 2016|consulté le=23 janvier 2017}}.</ref>. Le dérèglement climatique pourrait aggraver cette forme de pollution (Cf. sécheresses, incendies et vents accrus).
Les [[nanoparticule]]s ne sont pas suivies ou très mal mesurées, mais elles pourraient avoir des impacts similaires ou plus graves. On en trouve par exemple des taux élevés dans les [[tunnel]]s routiers.

Les particules ultrafines ([[nanoparticule]]s notamment) sont encore très mal suivies et mesurées dans l'air, mais pourraient avoir des impacts similaires ou plus graves. Des taux élevés en sont trouvés dans les [[tunnel]]s routiers et les zones de grande circulation.

<!-- Images en fin d'intro = en face de la table des matières -->
[[Fichier:Airborne-particulate-size-chart fr particules.jpg|vignette|upright=1.5|Visualisation des catégories de particules en suspension dans l'[[air]] ou aéroportées ([[biocontaminant|contaminants biologiques]], ou particulaires minéraux ou organiques, ou gazeux)... par nature et taille (en [[micromètre]]s ; μm)]]
[[Fichier:Atmospheric Aerosol Eddies and Flows - NASA GSFC S.ogv|vignette|upright=1.5|Animation montrant l'épaisseur optique des principaux aérosols troposphériques émis et transportés du {{date|17 août 2006}} au {{date|10 avril 2007}} (Source : GEOS-5 « Nature Run » /modèle GOCART ; résolution : 10 km)<ref>[http://gmao.gsfc.nasa.gov/research/aerosol/modeling/nr1_movie/ GMAO – Research]</ref>{{,}}<ref>[http://gmao.gsfc.nasa.gov/research/aerosol/ GMAO – Research]</ref><br/> * vert : [[noir de carbone]] et [[carbone organique]]<br/> * rouge/orange : [[poussière]] en suspension<br/> * blanc : [[sulfate]]s<br/> * bleu : [[sel de mer]] (issu des [[embruns marins]])]]
[[Fichier:MODAL2 M AER RA.ogv|vignette|upright|Carte de répartition des aérosols (particules transportées dans l'air), tels que mesurés par le [[spectroradiomètre imageur à résolution moyenne]] (MODIS) embarqué sur le [[satellite Terra]] de la [[NASA]].<br/> * zones vertes : panaches d'aérosols dominés par de grosses particules.<br/> * zones rouges : panaches d'aérosols dominés par de petites particules.<br/> * zones jaunes : endroits où se mélangent les grandes et petites particules d’aérosols.<br/> * gris : lieux où le capteur n'a pas collecté de données.]]


== Sources ==
== Sources ==
Les particules sont d'origines anthropiques et/ou naturelles.
Les particules sont d'origines anthropique et/ou naturelle.
* Des particules d'origine naturelle trouvées en haute et moyenne altitude proviennent principalement d'[[Éruption volcanique|éruptions volcaniques]] et de l'[[érosion]] éolienne naturelle ou issues de l'avancée des déserts parfois d'origine anthropique ; dans ces deux derniers cas, ce sont les tempêtes de sable et poussière qui en sont la principale origine. Les [[Feu de forêt|feux de forêts]], de brousses, savanes ou prairies en sont une autre source, très importante dans certains pays (Brésil notamment). Une petite quantité provient de la végétation (pollens...) et des [[embrun marin|embrun]]s.
; Origine naturelle : Trouvées en haute et moyenne altitude proviennent principalement d'[[Éruption volcanique|éruptions volcaniques]] et de l'[[érosion]] éolienne naturelle ou issues de l'avancée des déserts parfois d'origine anthropique ; dans ces deux derniers cas, ce sont les tempêtes de sable et poussière qui en sont la principale origine. Les [[Feu de forêt|feux de forêts]], de brousses, savanes ou prairies en sont une autre source, très importante dans certains pays (Brésil notamment). Une petite quantité provient de la végétation (pollens…) et des [[embrun marin|embrun]]s.
* Les activités humaines, telles que le chauffage (notamment au [[bois énergie|bois]]), la combustion de [[Biomasse énergie|biomasse]] à l'air libre<ref name="CARBOSOL">[http://www.science.gouv.fr/fr/actualites/bdd/res/2748/les-feux-d-hivers-sont-responsables-de-la-pollution-carbonee-/ Les feux d'hiver sont responsables de la pollution carbonée] ([[CNRS]]).</ref>{{,}}<ref>En Suisse, « les chauffages au bois représentent 18 % des particules émises par la combustion, et la combustion en plein air 16 %. Les chauffages au bois et la combustion à l’air libre contribuent au total presque autant à l’émission de poussières fines que les moteurs diesel, qui sont responsables de 39 % des particules de combustion ». Phrases extraites du document {{pdf}} : [http://www.bfe.admin.ch/php/modules/publikationen/stream.php?extlang=fr&name=fr_795293448.pdf Prise de position relative aux poussières fines des chauffages au bois] (renommer l'archive '''display.php''' en '''display.pdf''') des Offices Fédéraux suisses de l'Environnement ([[OFEV]]) et de l'Énergie (2006), page 2.</ref>, la combustion de [[combustibles fossiles]] dans les [[véhicule]]s, les [[Centrale thermique|centrales thermiques]] et de nombreux procédés [[industrie]]ls génèrent également d'importantes quantités d'aérosols, qui sont en augmentation nette depuis deux siècles. Dans le secteur industriel, les normes de rejets dans l’atmosphère à présent se durcissent et les contrôles périodiques de toutes les installations s’intensifient<ref name="pm2.5_medde" />. En moyenne sur le globe, les aérosols directement produits par l'homme constitueraient 10 % environ de la quantité totale d'aérosols présents dans l'atmosphère. La [[pollution automobile]] particulaire tend à diminuer dans les pays riches (par véhicule, et pour les grosses particules), mais augmente fortement dans plusieurs pays en développement. Dans le monde, le total des particules émises par les cheminées de [[navires marchands]], ferrys ou navires de guerre est également en forte augmentation ; une réglementation à l'échelle mondiale est en cours pour un contrôle renforcé dans ce domaine et des exigences plus strictes sur la fabrication des moteurs de bateaux<ref name="pm2.5_medde">[http://www.developpement-durable.gouv.fr/D-ou-viennent-les-particules.html D’où viennent les particules ?], sur le site du [[Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie|Ministère de l'Écologie]], consulté le 4 mars 2014.</ref>.
; Activités humaines : Telles que le [[tabagisme]]/[[Cigarette électronique|vapotage]]<ref>{{Article |prénom1=Liqiao |nom1=Li |prénom2=Charlene |nom2=Nguyen |prénom3=Yan |nom3=Lin |prénom4=Yuening |nom4=Guo |auteur5=Nour Abou Fadel |auteur6=Yifang Zhu |titre=Impacts of electronic cigarettes usage on air quality of vape shops and their nearby areas |périodique=The Science of the Total Environment |volume=760 |date=2021-03-15 |issn=1879-1026 |pmid=33162144 |pmcid=7937385 |doi=10.1016/j.scitotenv.2020.143423 |lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33162144/ |consulté le=2023-03-30 |pages=143423}}.</ref>, la [[cuisson]] sur le feu, au gaz ou à l'électricité<ref>Dennekamp M, Howarth S, Dick CAJ et al. (2001) ''[https://oem.bmj.com/content/58/8/511 Ultrafine particles and nitrogen oxides generated by gas and electric cooking]''. Occupational and Environmental Medicine, 58: 511–516.</ref> qui sont les deux premières sources de particules ultrafines dans l'[[Qualité de l'air intérieur|air intérieur]]), alors que dans l'air extérieur, il s'agit du [[chauffage]] (notamment au [[bois énergie|bois]]), et de la combustion de [[Biomasse (énergie)|biomasse]] à l'air libre<ref name="CARBOSOL">{{lien archive|horodatage archive=20090905072206|url=http://www.science.gouv.fr/fr/actualites/bdd/res/2748/les-feux-d-hivers-sont-responsables-de-la-pollution-carbonee-/|titre=Les feux d'hiver sont responsables de la pollution carbonée|site=[[Centre national de la recherche scientifique]]}}.</ref>. En Suisse, en 2020, la combustion de bois a été responsable d’un neuvième des émissions de particules PM{{Ind|10}} et d'un quart des particules PM{{Ind|2,5}}<ref>{{Lien web|url=https://www.bafu.admin.ch/bafu/fr/home/themes/air/dossiers/chauffer-au-bois-mais-correctement.html|titre=Chauffer au bois, mais correctement|site=[[Office fédéral de l'environnement]]|date=2023-1-26}}.</ref>, de la [[combustion]] de [[Combustible fossile|combustibles fossiles]] dans les [[Véhicule (transport physique)|véhicule]]s, les [[Centrale thermique|centrales thermiques]] et de nombreux procédés [[industrie]]ls ; la plupart de ces sources génèrent d'importantes quantités d'aérosols, en augmentation nette depuis deux siècles. Dans le secteur industriel, qui émet 31 % des émissions globales en France en 2012, {{citation|les normes de rejets dans l’atmosphère se durcissent et les contrôles périodiques de toutes les installations s’intensifient}}<ref name="pm2.5_medde" />. Sur le globe, les aérosols directement anthropiques constitueraient 10 % environ du total des aérosols atmosphériques. La [[Impact environnemental du transport routier|pollution automobile]] particulaire tend à diminuer dans les pays riches (par véhicule, et pour les grosses particules), mais augmente fortement dans plusieurs pays en développement. Dans le monde, le total des particules émises par les cheminées de [[Navire de commerce|navires marchands]], [[ferry (bateau)|ferrys]] ou [[Navire de guerre|navires de guerre]] est également en forte augmentation ; une réglementation à l'échelle mondiale est en cours pour un contrôle renforcé dans ce domaine et des exigences plus strictes sur la fabrication des moteurs de bateaux<ref name="pm2.5_medde">{{Lien archive|horodatage archive=20120629050443|url=http://www.developpement-durable.gouv.fr/D-ou-viennent-les-particules.html|titre=D’où viennent les particules ?|site=[[Ministère de l'Écologie (France)|Ministère de l'Écologie]]|date=2012-4-25}}.</ref>.


== Dans l'air ==
== Suspension dans l'air ==
Le diamètre (diamètre aérodynamique<ref>Les particules présentent des formes variées. Le diamètre aérodynamique (dp) est défini comme le diamètre qu’une particule « sphérique » d’une [[masse volumique]] ρ{{ind|0}} = {{unité|1|g/cm|3}} devrait avoir pour présenter une même vitesse de chute que la particule considérée.</ref>) des particules peut varier de 0,005 à {{Unité|100|[[micromètre]]s}}. Celles en suspension (''particules totales en suspension'' ou ''TSP''<ref>''TSP'' : (en) « Total Suspended Particles ».</ref>, qui flottent dans l'air) ont en général moins de 40 micromètres de diamètre<ref>{{pdf}} [http://www.atmo-poitou-charentes.org/IMG/pdf/Rapport_CFFC.pdf Caractérisation de la pollution en particules...] page 10 ([[Association agréée de surveillance de la qualité de l'air#Liste des AASQA par région|ATMO]] [[Poitou-Charentes]]).</ref>{{,}}<ref name="chfa">{{pdf}} [http://www.ekl.admin.ch/fileadmin/ekl-dateien/dokumentation/f-bericht-feinstaub-2008.pdf Les poussières fines en Suisse] - Rapport de la Commission fédérale de l’hygiène de l’air (CFHA), 2007, pages 22, 23, 27 et 28.</ref>.
Le diamètre (diamètre aérodynamique<ref>Les particules présentent des formes variées. Le diamètre aérodynamique (dp) est défini comme le diamètre qu’une particule « sphérique » d’une [[masse volumique]] ρ{{ind|0}} = {{unité|1 g/cm3}} devrait avoir pour présenter une même vitesse de chute que la particule considérée.</ref>) des particules peut varier de 0,005 à {{Unité|100 [[micromètre]]s}}. Celles en suspension (''particules totales en suspension'' ou ''TSP''<ref>''TSP'' : (en) « Total Suspended Particles ».</ref>, qui flottent dans l'air) ont en général moins de {{unité|40 micromètres}} de diamètre<ref>{{pdf}} [http://www.atmo-poitou-charentes.org/IMG/pdf/Rapport_CFFC.pdf Caractérisation de la pollution en particules…] page 10 ([[Association agréée de surveillance de la qualité de l'air#Liste des AASQA par région|ATMO]] [[Poitou-Charentes]]).</ref>{{,}}<ref name="chfa">{{pdf}} [http://www.ekl.admin.ch/fileadmin/ekl-dateien/dokumentation/f-bericht-feinstaub-2008.pdf Les poussières fines en Suisse] - Rapport de la Commission fédérale de l’hygiène de l’air (CFHA), 2007, pages 22, 23, 27 et 28.</ref>.

[[Fichier:Isabella Pellet 016 - Flickr - USDAgov.jpg|thumb|Le [[chauffage au bois]] est lourdement émissif, sauf si un filtre à particules est monté sur la cheminée.]]
Dans le cas de la [[Pollution de l'air|pollution atmosphérique]], la faible [[masse]] moyenne des particules en suspension dans l'air leur donne une vitesse de chute par [[gravité]] négligeable. Schématiquement selon la forme des particules et leur densité, on peut retenir que pour des particules classiques, leur diamètre serait sensiblement inférieur à {{unité|50 [[micromètre]]s}}, voire dans le cas de particules très légères à {{unité|100 micromètres}} ; on les qualifie de [[microparticule]]s.
[[Fichier:DustWorkerStreet3.jpg|thumb|200px|Les [[travaux publics]] sont une des nombreuses sources de particules en suspension (ici aggravée par l'utilisation d'air comprimé pour nettoyer le substrat)]]
[[Fichier:DustSouffleuse poussières0.jpg|thumb|200px|Ici c'est une souffleuse portative qui, en nettoyant le sol disperse dans l'atmosphère d'un centre ville peuplé la poussière, y compris des particules de fientes d'oiseaux et d'excréments de chiens]]
[[Fichier:MétaleuropNordPoussièrePlomb.jpg|thumb|200px|Envol tourbillonnaire de poussières de [[plomb]] toxique (source de [[saturnisme]]), Usine Métaleurop-Nord, peu avant sa fermeture]]
[[Fichier:Dust Interior Air.jpg|thumb|200px|Particules polluant l'air intérieur (type suies et fumées de [[Moteur Diesel|diesel]]), laissées sur un plafond autour d'une bouche de climatisation]]
Dans le cas de la [[Pollution de l'air|pollution atmosphérique]], la faible [[masse]] moyenne des particules en suspension dans l'air leur donne une vitesse de chute par [[gravité]] négligeable. Schématiquement selon la forme des particules et leur densité, on peut retenir que pour des particules classiques, leur diamètre serait sensiblement inférieur à {{unité|50|[[micromètre]]s}}, voire dans le cas de particules très légères à {{unité|100|micromètres}} ; on les qualifie de [[microparticule]]s.


Au-dessus de ces valeurs, les particules ne sont plus maintenues en suspension par la résistance de l'air et chutent en fonction de leur [[densité]] ; on les qualifie alors de [[poussières sédimentables]].
Au-dessus de ces valeurs, les particules ne sont plus maintenues en suspension par la résistance de l'air et chutent en fonction de leur [[densité]] ; on les qualifie alors de [[poussières sédimentables]].

<gallery caption="Quelques sources de particules" mode="packed">
Isabella Pellet 016 - Flickr - USDAgov.jpg|Le [[chauffage au bois]] est lourdement émissif, sauf si un [[filtre à particules]] est monté sur la cheminée.
DustWorkerStreet3.jpg|Les [[travaux publics]] sont une des nombreuses sources de particules en suspension.
DustSouffleuse poussières0.jpg|Une souffleuse portative, en nettoyant le sol, disperse dans l'atmosphère de la poussière.
MétaleuropNordPoussièrePlomb.jpg|Envol tourbillonnaire de poussières de [[plomb]] toxique.
Dust Interior Air.jpg|Particules polluant l'air intérieur (type suies et fumées de [[moteur diesel]])
</gallery>


== Classification ==
== Classification ==
La [[métrologie]] des « PM » ({{Lang-en|''Particulate Matter''}} ) fait appel dans le cas de la [[surveillance de la qualité de l'air]] à des méthodes physiques très sophistiquées ; la référence métrologique étant la [[gravimétrie]] par filtration, mais qui a l'inconvénient d'être une méthode discontinue ; pour déterminer les « PM » en continu, on utilise soit des [[Microbalance à quartz|micro-balances à quartz]], soit des [[Sonde à rayons bêta|sondes à rayons bêta]]{{refsou}}. Une autre méthode d'évaluation par comptage optique peut être fait avec des capteurs à [[granulométrie laser|diffraction laser]] moyennant une erreur réalisé par la densité fixée lors de l'étalonnage.
La [[métrologie]] des « PM » ({{Lang-en|''Particulate Matter''}}) fait appel dans le cas de la [[surveillance de la qualité de l'air]] à des méthodes physiques très sophistiquées ; la référence métrologique étant la [[gravimétrie]] par filtration, mais qui a l'inconvénient d'être une méthode discontinue ; pour déterminer les « PM » en continu, on utilise soit des [[Microbalance à quartz|micro-balances à quartz]], soit des [[Sonde à rayons bêta|sondes à rayons bêta]]{{refsou}}. Une autre méthode d'évaluation par comptage optique peut être fait avec des capteurs à [[granulométrie laser|diffraction laser]] moyennant une erreur réalisé par la densité fixée lors de l'étalonnage.


Selon la taille des particules ([[diamètre aérodynamique]] ou « diamètre aéraulique »), on distingue en métrologie les « PM{{ind|10}} », les « PM{{ind|2,5}} » ou les « PM{{ind|1}} » selon la taille des particules en [[micromètre]] ou microns (10{{exp|-6}} m ou {{unité|1|μm}}).
Selon la taille des particules ([[diamètre aérodynamique]] ou « diamètre aéraulique »), on distingue en métrologie les « PM{{ind|10}} », les « PM{{ind|2,5}} » ou les « PM{{ind|1,0}} » selon la taille des particules en [[micromètre]] ou microns (10{{exp|-6}} m ou {{unité|1 μm}}).


* '''PM{{ind|10}}''' particules en suspension dans l'air, d'un diamètre aérodynamique (ou diamètre aéraulique) inférieur à 10 micromètres<ref>La définition exacte prend en compte la notion de moyenne en statistique : particules dont la moitié ont un diamètre inférieur à 10 micromètres</ref>. Les particules plus fines peuvent être référencées :
* '''PM{{ind|10}}''' particules en suspension dans l'air, d'un diamètre aérodynamique (ou diamètre aéraulique) inférieur à {{unité|10 micromètres}}<ref group=alpha>La définition exacte prend en compte la notion de moyenne en statistique : particules dont la moitié ont un diamètre inférieur à 10 micromètres</ref>. Les particules plus fines peuvent être référencées :
* '''PM{{ind|2.5}}''' dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres, appelées « particules fines »<ref name="ec.europa" />
* '''PM{{ind|2,5}}''' dont le diamètre est inférieur à {{unité|2,5 micromètres}}, appelées « particules fines »<ref name="ec.europa">[http://ec.europa.eu/health/opinions/fr/pollution-air-interieur/glossaire/pqrs/particules-fines.htm Particules fines], sur le site de la [[Commission européenne]], consulté le 24 mars 2015.</ref>
* '''PM{{ind|1,0}}''' dont le diamètre est inférieur à 1,0 micromètre, appelées « particules très fines »<ref>[http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/dico/d/developpement-durable-pm-10-6725/ PM10], sur le site de [[Futura-Sciences]].</ref>{{,}}<ref name="air_rh_alpes" />
* '''PM{{ind|1,0}}''' dont le diamètre est inférieur à {{unité|1,0 micromètre}}, appelées « particules très fines »<ref>[http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/dico/d/developpement-durable-pm-10-6725/ PM{{ind|10}}], [[Futura-Sciences]].</ref>{{,}}<ref name="air_rh_alpes">{{lien web | format=pdf| titre=Combustion du bois et qualité de l'air | url=http://www.air-rhonealpes.fr/sites/ra/files/publications_import/files/2007_rhonealpes_combustion_bois.pdf | page=4 et 22 | date=octobre 2007| site=air-rhonealpes.org | consulté le=24 juillet 2017}}</ref>
* '''PM{{ind|0,1}}''' dont le diamètre est inférieur à 0,1 micromètre, appelées « particules ultrafines » ou « [[nanoparticule]]s »<ref>{{pdf}} [http://www.ineris.fr/centredoc/INERIS_plaquette.pdf Nanotechnologies - Nanomatériaux - Nanoparticules] Particules ultrafines et nanoparticules, pp. 5 et 10, brochure de l'[[INERIS]].</ref>
* '''PM{{ind|0,1}}''' dont le diamètre est inférieur à {{unité|0,1 micromètre}}, appelées « particules ultrafines » ou « [[nanoparticule]]s »<ref>{{pdf}} [http://www.ineris.fr/centredoc/INERIS_plaquette.pdf Nanotechnologies - Nanomatériaux - Nanoparticules] Particules ultrafines et nanoparticules, pp. 5 et 10, brochure de l'[[INERIS]].</ref>


Il est important de noter que<ref>{{en}} CA Pope, DW Dockery et col, '' Epidemiology of particle effects''. In: Holgate S, et al., editors. Air pollution and health, Academic Press, 1999. p. 673–705</ref> :
Il est important de noter que<ref>{{en}} CA Pope, DW Dockery et col, '' Epidemiology of particle effects''. In: Holgate S, et al., editors. Air pollution and health, Academic Press, 1999. {{p.|673–705}}</ref> :
* les particules d'un diamètre aérodynamique supérieur à 10 micromètres sont retenues par les voies aériennes supérieures (nez, bouche) ;
* les particules d'un diamètre aérodynamique supérieur à {{unité|10 micromètres}} sont retenues par les voies aériennes supérieures (nez, bouche) ;
* les PM{{ind|10}}, particules dites « respirables »<ref>[http://www.airaq.asso.fr/newsletters/276-declenchement-de-la-procedure-d-information-pollution-aux-pm10-bordeaux.html Information Pollution], sur le site ''airaq.asso.fr'', consulté le 4 septembre 2014.</ref>, incluent les particules fines, très fines et ultrafines et peuvent pénétrer dans les bronches ;
* les PM{{ind|10}}, particules dites « respirables »<ref>[http://www.airaq.asso.fr/newsletters/276-declenchement-de-la-procedure-d-information-pollution-aux-pm10-bordeaux.html Information Pollution], sur le site ''airaq.asso.fr'', consulté le 4 septembre 2014.</ref>, incluent les particules fines, très fines et ultrafines et peuvent pénétrer dans les bronches ;
* les PM{{ind|2,5}} incluent les particules très fines et ultrafines et pénètrent dans les [[alvéoles pulmonaires]] ;
* les PM{{ind|2,5}} incluent les particules très fines et ultrafines et pénètrent dans les [[alvéoles pulmonaires]] ;
Ligne 54 : Ligne 55 :
Les différentes particules peuvent être classées selon trois catégories : particules primaires, particules secondaires et particules remises en suspension.
Les différentes particules peuvent être classées selon trois catégories : particules primaires, particules secondaires et particules remises en suspension.


; Particules primaires : Elles sont émises directement dans l'atmosphère par un nombre élevé de sources anthropiques et naturelles (voir [[Émissions (environnement)]] et [[Polluant primaire]]).
=== Particules primaires ===
Elles sont émises directement dans l'atmosphère par un nombre élevé de sources anthropiques et naturelles (voir [[Émissions (environnement)]] et [[Polluant primaire]]).


; Particules secondaires : Issues de réactions [[Physico-chimie|physico-chimiques]] à partir d'autres polluants appelés [[Précurseur (chimie)|précurseurs]] (avant tout [[Dioxyde de soufre|SO{{ind|2}}]], [[Oxyde d'azote|NOx]], [[Ammoniac|NH{{ind|3}}]], [[Composé organique volatil#COV non méthaniques|COVNM]])<ref>{{pdf}} [http://www.bafu.admin.ch/luft/00575/00578/index.html?download=NHzLpZeg7t,lnp6I0NTU042l2Z6ln1ae2IZn4Z2qZpnO2Yuq2Z6gpJCDd4R9fmym162epYbg2c_JjKbNoKSn6A--&lang=fr Poussières fines], {{p.|2}}, document [[Office fédéral de l'environnement|OFEV]].</ref> (voir [[Immission]] et [[Polluant secondaire]]).
=== Particules secondaires ===
Issues de réactions [[Physico-chimie|physico-chimiques]] à partir d'autres polluants appelés [[Précurseur (chimie)|précurseurs]] (avant tout [[Dioxyde de soufre|SO{{ind|2}}]], [[Oxyde d'azote|NOx]], [[Ammoniac|NH{{ind|3}}]], [[Composé organique volatil#COV non méthaniques|COVNM]])<ref>{{pdf}} [http://www.bafu.admin.ch/luft/00575/00578/index.html?download=NHzLpZeg7t,lnp6I0NTU042l2Z6ln1ae2IZn4Z2qZpnO2Yuq2Z6gpJCDd4R9fmym162epYbg2c_JjKbNoKSn6A--&lang=fr Poussières fines], p. 2, document [[Office fédéral de l'environnement|OFEV]].</ref> (voir [[Immission]] et [[Polluant secondaire]]).


; Particules remises en suspension : Une fois déposées, les particules peuvent être remises en suspension sous l'action du [[vent]] ou en zone urbaine, sous l'action du [[Circulation routière|trafic routier]].
=== Particules remises en suspension ===
Une fois déposées, les particules peuvent ensuite être remises en suspension sous l'action du [[vent]] ou en zone urbaine, sous l'action du [[Circulation routière|trafic routier]].


=== Compositions chimiques des particules ===
=== Composition chimique des particules ===
Les particules ont des compositions chimiques différentes selon leur origine. Elles sont généralement composées de :
Les particules ont des compositions chimiques différentes selon leur origine. Elles sont généralement composées de :
* [[Sel (chimie)|sels]] sous la forme nitrates, sulfates, carbonates, chlorures, etc. ;
* [[Sel (chimie)|sels]] sous la forme nitrates, sulfates, carbonates, chlorures{{Etc.}} ;
* composés carbonés [[Composé organique|organiques]] ([[Hydrocarbure aromatique polycyclique|HAP]], oxydes, composés organiques condensables, etc.) (appelés organic carbon et notés OC en anglais) ;
* composés carbonés [[Composé organique|organiques]] ([[Hydrocarbure aromatique polycyclique|HAP]], oxydes, composés organiques condensables{{etc.}}) (en anglais {{lang|en|organic carbon}} notés OC) ;
* des éléments traces tels que [[Élément-trace métallique|métaux lourds]], etc. ;
* des éléments traces tels que [[Élément-trace métallique|métaux lourds]] ;
* carbone suie (ou black carbon, noté BC en anglais). Le carbone [[suie]] est lié aux [[Combustion#Caractéristiques|combustions incomplètes]] de [[Combustible fossile|combustibles fossiles]] et de la [[Biomasse (énergie)|biomasse]].
* carbone suie (en anglais {{lang|en|black carbon}}, noté BC) lié aux [[Combustion#Caractéristiques|combustions incomplètes]] de [[Combustible fossile|combustibles fossiles]] et de la [[Biomasse (énergie)|biomasse]].

{|
|+ '''Composition des particules PM{{ind|10}} en Île-de-France en 2008'''
|-
| {{Graph:Chart|width=120|height=120|type=pie|legend=Composition des PM{{ind|10}} en site urbain, pollution de fond
|colors=#008b8b,#00ced1,#ff7f50,#ffd700,#a9a9a9,#86aae0,#db7093,#ba55d3,#b22222,#deb887,#228b22,#d38d5f,#32cd32,#b9b9b9,#c9c9c9,#d9d9d9,#e9e9e9,#f9f9f9,
|x=Non déterminé,Ammonium,Chlorure de sodium,Sulfates,Nitrates,Matières organiques,Poussières minérales,Carbone élémentaire
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|y2=8,8,8,8,8,8,8,8,8,8,8,8,8,9,9,9,9,9,9|showValues=}}
|
| {{Graph:Chart|width=120|height=120|type=pie|legend=Composition des PM{{ind|10}} en site trafic, pollution de proximité
|colors=#008b8b,#00ced1,#ff7f50,#ffd700,#a9a9a9,#86aae0,#db7093,#ba55d3,#b22222,#deb887,#228b22,#d38d5f,#32cd32,#b9b9b9,#c9c9c9,#d9d9d9,#e9e9e9,#f9f9f9,
|x=Non déterminé,Ammonium,Chlorure de sodium,Sulfates,Nitrates,Matières organiques,Poussières minérales,Carbone élémentaire
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|y2=8,8,8,8,8,8,8,8,8,8,8,8,8,9,9,9,9,9,9|showValues=}}
|-
|colspan = 1 | Source : Observatoire régional de santé d'Île-de-France<ref>{{Lien web|url= http://www.ors-idf.org/dmdocuments/erpurs_synth_poll_prox.pdf|titre= Pollution atmosphérique de proximité liée
au trafic : expositions et effets sanitaires|date=décembre 2009|auteur= Sabine Host et Edouard Chatignoux, sous la direction d’Isabelle Grémy, directrice de l’Observatoire régional de santé d'Île-de-France|ISBN= 978-2-7371-1786-2|consulté le=10 décembre 2016}}.</ref>.
|}


== Prévalence ==
== Prévalence ==
La pollution par les particules fines est plus élevée dans les pays pauvres (revenu faible et intermédiaire) que dans les pays riches (revenu élevé), à l'exception des pays à revenu élevé de l'est de la Méditerranée (pays du Golfe)<ref>{{Lien web|url= http://www.who.int/phe/health_topics/outdoorair/databases/cities/en/|titre= WHO Global Urban Ambient Air Pollution Database (update 2016)|site= [[Organisation mondiale de la santé]]|consulté le=13 novembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref name= "WHO2016">{{Lien web|url= http://www.who.int/phe/health_topics/outdoorair/databases/AAP_database_summary_results_2016_v02.pdf|titre= WHO’s Urban Ambient Air Pollution database ‐ Update 2016|site= [[Organisation mondiale de la santé]]|consulté le=13 novembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url= www.who.int/entity/phe/health_topics/outdoorair/databases/WHO_AAP_database_May2016_v3web.xlsx|titre= Base de données de « Pollution de l'air ambiant »|auteur= [[Organisation mondiale de la santé]]|date=mai 2016|consulté le=13 novembre 2016}}.</ref>. Malgré l'apparition des [[Filtre à particules|filtres à particule]] et l'amélioration de la motorisation des véhicules (parfois surévaluée, comme l'a montré l'[[affaire Volkswagen]] par exemple), la pollution par les particules fines est en augmentation au niveau mondial<ref name= "WHO2016" />.
Malgré l'apparition de [[Filtre à particules|filtres]] et d'améliorations de la motorisation, l'augmentation du nombre des sources (véhicules à moteur Diesel en particulier) {{refnec|s'est traduite par une augmentation du taux de petites particules}}
* dans son bilan 2007 de la qualité de l’air (publié en 2008), [[Airparif|AIRPARIF]] alertait quant à l’augmentation des niveaux de particules dans l’air ambiant, qui avait conduit à dépasser des valeurs limites fixées au niveau de l’Union européenne. <br />Les transports n’étaient pas seuls en cause, mais correspondaient pour [[Paris]] à moins de 40 % des sources de particules. Trois ministres avaient annoncé, conformément aux décisions du [[Grenelle Environnement]], un premier projet de plan de lutte contre les particules, présenté le 12/02/2008 au [[Conseil national de l'air]] avant d’être soumis à concertation dans le cadre du comité opérationnel « ''air et atmosphère'' » présidé par [[Philippe Richert]]<ref>Philippe Richert, vice-président du Sénat, président du Conseil général du Bas-Rhin</ref>, et prévoyant de diminuer les émissions de particules industrielles (qui représentent 30 % des émissions en moyenne pour la France), du secteur résidentiel-tertiaire (25 % des émissions), d’origine agricole (30 % des émissions) et transport (15 % des émissions)<ref name =ComPress>[http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/spipwwwmedad/pdf/12_02_2008_-_Qualite_de_l_air_cle0925b4.pdf communiqué de presse interministériel du mardi 12 février 2008]</ref>).


Dans son bilan 2007 de la qualité de l’air (publié en 2008), [[Airparif]] alertait quant à l’augmentation des niveaux de particules dans l’air ambiant, qui avait conduit à dépasser les valeurs limites fixées au niveau de l’Union européenne.
* Les données ci-dessus concernent les particules PM{{ind|10}}. L'attention se porte à présent plus spécialement sur les particules fines (PM{{ind|2,5}})<ref>Sources : la page [http://www.developpement-durable.gouv.fr/D-ou-viennent-les-particules.html D’où viennent les particules ?] (Ministère de l'écologie) et le [http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/plan_particules_complet.pdf Plan Particules complet] (notamment la page 9).</ref>.


Les transports n’étaient pas seuls en cause, et correspondaient pour [[Paris]] à moins de 40 % des sources de particules. Trois ministres avaient annoncé, conformément aux décisions du [[Grenelle de l'environnement]], un premier projet de plan de lutte contre les particules, présenté le {{date-|12 2 2008}} au [[Conseil national de l'air]] avant d’être soumis à concertation dans le cadre du comité opérationnel « air et atmosphère » présidé par [[Philippe Richert]]<ref>Philippe Richert, vice-président du Sénat, président du Conseil général du Bas-Rhin.</ref>, et prévoyant de diminuer les émissions de particules industrielles, qui représentent 30 % des émissions en moyenne pour la France, du secteur résidentiel-tertiaire (25 % des émissions), d’origine agricole (30 % des émissions) et dues au transport (15 % des émissions)<ref name =ComPress>{{pdf}}[http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/spipwwwmedad/pdf/12_02_2008_-_Qualite_de_l_air_cle0925b4.pdf Communiqué de presse interministériel du mardi 12 février 2008] {{pdf}}, developpement-durable.gouv.fr</ref>.
:''' ''a) Inventaire année 2006 ([[Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique|Citepa]]/format SECTEN - février 2008)'' '''


Les données ci-dessus concernent les particules PM{{ind|10}}. L'attention se porte à présent plus spécialement sur les particules fines de plus petit diamètre (PM{{ind|2,5}})<ref>[http://www.developpement-durable.gouv.fr/D-ou-viennent-les-particules.html D’où viennent les particules ?], (Ministère de l'Écologie)</ref>{{,}}<ref>[http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/plan_particules_complet.pdf {{pdf}} Plan Particules complet] (notamment la page 9).</ref>.

=== Inventaire année 2006 ===
([[Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique|Citepa]]/format SECTEN - février 2008.)
:{| class="wikitable"
:{| class="wikitable"
|+Émissions de PM{{ind|2,5}} et PM{{ind|1,0}} en France en 2006 en % massique : sous-secteurs prépondérants<ref name="CITEPASECTEN2008secteurs">{{pdf}} [[Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique|CITEPA]] / CORALIE / [http://www.eolinfo.com/CITEPASECTEN2008.pdf format SECTEN – mise à jour février 2008], p. 81 (page 83 du fichier)</ref>
|+Émissions de PM{{ind|2,5}} et PM{{ind|1,0}} en France en 2006 en % massique : sous-secteurs prépondérants<ref name="CITEPASECTEN2008secteurs">{{pdf}} [[Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique|CITEPA]] / CORALIE / [http://www.eolinfo.com/CITEPASECTEN2008.pdf format SECTEN – mise à jour février 2008], {{p.|81}} (page 83 du fichier)</ref>
! scope="col"|Sous-secteur
! scope="col"|Sous-secteur
! scope="col"|PM{{ind|2,5}}
! scope="col"|PM{{ind|2,5}}
Ligne 93 : Ligne 113 :
| Minér. non-métall. et mat. de constr.
| Minér. non-métall. et mat. de constr.
| 15
| 15
| Véhicules diesel
| Véhicules Diesel
| 16
| 16
|-
|-
| Véhicules diesel
| Véhicules Diesel
| 11,3
| 11,3
| Autres sources de l'agriculture<sup>*</sup>
| Autres sources de l'agriculture<sup>*</sup>
Ligne 112 : Ligne 132 :
| 84,3
| 84,3
|}
|}
:<sup>*</sup><small>Combustion liée aux engins agricoles et feux ouverts de déchets agricoles</small>
:<sup>*</sup><small>Gaz d'échappement des engins agricoles et feux ouverts de déchets agricoles</small>


:{| class="wikitable"
:{| class="wikitable"
|+Émissions de PM{{ind|2,5}} et PM{{ind|1,0}} en France en 2006 en % massique : combustibles prépondérants<ref name="CITEPASECTEN2008combustibles">{{pdf}} [[Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique|CITEPA]] / CORALIE / [http://www.eolinfo.com/CITEPASECTEN2008.pdf format SECTEN – mise à jour février 2008], p. 198 (page 200 du fichier)</ref>
|+Émissions de PM{{ind|2,5}} et PM{{ind|1,0}} en France en 2006 en % massique : combustibles prépondérants<ref name="CITEPASECTEN2008combustibles">{{pdf}} [[Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique|CITEPA]] / CORALIE / [http://www.eolinfo.com/CITEPASECTEN2008.pdf format SECTEN – mise à jour février 2008], {{p.|198}} (page 200 du fichier)</ref>
! scope="col"|Sous-secteur
! scope="col"|Sous-secteur
! scope="col"|PM{{ind|2,5}}
! scope="col"|PM{{ind|2,5}}
Ligne 121 : Ligne 141 :
|-
|-
| Bois
| Bois
| align="right" |38,56
| align="right" |38,6
| align="right" |63,63
| align="right" |63,6
|-
|-
| Gazole
| Gazole
| align="right" |11,06
| align="right" |11,1
| align="right" |16,83
| align="right" |16,8
|-
|-
| Fioul domestique
| Fioul domestique
| align="right" |5,69
| align="right" |5,7
| align="right" |8,41
| align="right" |8,4
|-
|-
| Charbon
| Charbon
| align="right" |1,26
| align="right" |1,3
| align="right" |1,58
| align="right" |1,6
|-
|-
| '''Total'''
| '''Total'''
| align="right" |56,57
| align="right" |56,6
| align="right" |90,44
| align="right" |90,4
|}
|}


:''' ''b) Inventaire plus récent (Citepa/format SECTEN - avril 2014)'' '''
=== Inventaire année 2014 ===
(Citepa/format SECTEN - avril 2016.)

:{| class="wikitable"
:{| class="wikitable"
|+Émissions de PM{{ind|2,5}} et PM{{ind|1,0}} en France en 2012 en % massique : sous-secteurs prépondérants<ref name="CitepaSecten2014Poussieres">[http://www.citepa.org/fr/air-et-climat/polluants/poussieres-en-suspension Poussières en suspension], sur le site du [[Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique|Citepa]].</ref>{{,}}<ref name="CITEPASECTEN2014secteurs">[[Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique|CITEPA]] / [http://web.archive.org/web/20150206130259/http://www.civ-viande.org/wp-content/uploads/2014/09/secten_avril2014_sec.pdf Rapport SECTEN – mise à jour avril 2014], document au format {{pdf}}, p. 81 (page 85 du fichier) - Niveaux sectoriels du format SECTEN, p. 14 (p. 10 du fichier).</ref>
|+Émissions de PM{{ind|2,5}} et PM{{ind|1,0}} en France en 2014 en % massique : sous-secteurs prépondérants<ref name="CitepaSecten2016Poussieres">{{Lien archive|horodatage archive=20161027210933|url=http://www.citepa.org/fr/air-et-climat/polluants/poussieres-en-suspension|titre=Poussières en suspension|site= [[Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique]] (CITEPA)}}.</ref>
! scope="col"|Sous-secteur
! scope="col"|Sous-secteur
! scope="col"|PM{{ind|2,5}}
! scope="col"|PM{{ind|2,5}}
Ligne 152 : Ligne 172 :
|-
|-
| Résidentiel
| Résidentiel
| 46
| 45
| Résidentiel
| Résidentiel
| 60
| 61
|-
| Voitures particulières diesel
| 9,2
| Voitures particulières diesel
| 9,7
|-
|-
| Autres industries manufacturières<sup>*</sup>
| Autres industries manufacturières<sup>*</sup>
| 8,9
| 8,3
| Véhicules particuliers diesel catalysés
| Véhicules utilitaires légers diesel
| 8,1
| 5,2
|-
|-
| Construction
| Véhicules particuliers diesel catalysés
| 8,1
| 4,8
| Autres sources de l'agriculture<sup>**</sup>
| Autres sources de l'agriculture<sup>**</sup>
| 5,5
| 4,7
|-
|-
| Élevage
| Construction
| 5,8
| 4,8
| Métallurgie des métaux ferreux
| Véhicules utilitaires légers diesel catalysés
| 4,0
| 3,1
|-
| Autres sources de l'agriculture<sup>**</sup>
| 4,5
| Construction
| 3,7
|-
|-
| '''Total'''
| '''Total'''
| 73,3
| 72,1
| '''Total'''
| '''Total'''
| 81,3
| 83,7
|}
|}
:<sup>*</sup><small>Industries manufacturières, hors construction</small>
:<sup>*</sup><small>Industries manufacturières, hors construction.</small>
:<sup>**</sup><small>Tracteurs, etc.</small>
:<sup>**</sup><small>Gaz d'échappement des engins agricoles et feux ouverts de déchets agricoles.</small>


:{| class="wikitable"
:{| class="wikitable"
|+Émissions de PM{{ind|2,5}} et PM{{ind|1,0}} en France en 2012 en % massique : combustibles prépondérants<ref name="CITEPASECTEN2014combustibles">[[Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique|CITEPA]] / [http://web.archive.org/web/20150206130259/http://www.civ-viande.org/wp-content/uploads/2014/09/secten_avril2014_sec.pdf Rapport SECTEN – mise à jour avril 2014], document au format {{pdf}}, p. 232, 233 (pages 228-229 du fichier)</ref>
|+Émissions de PM{{ind|2,5}} et PM{{ind|1,0}} en France en 2012 en % massique : combustibles prépondérants<ref name="CITEPASECTEN2014combustibles">[[Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique|CITEPA]] / [https://web.archive.org/web/20150206130259/http://www.civ-viande.org/wp-content/uploads/2014/09/secten_avril2014_sec.pdf Rapport SECTEN – mise à jour avril 2014], {{pdf}}, {{p.|232}}, 233 (pages 228-229 du fichier)</ref>
! scope="col"|Sous-secteur
! scope="col"|Sous-secteur
! scope="col"|PM{{ind|2,5}}
! scope="col"|PM{{ind|2,5}}
Ligne 191 : Ligne 211 :
|-
|-
| Bois
| Bois
| align="right" |45,20
| align="right" |45,2
| align="right" |60,83
| align="right" |60,8
|-
|-
| Gazole et [[Gazole non routier|GNR]]
| Gazole et [[Gazole non routier|GNR]]
| align="right" |15,98
| align="right" |16,0
| align="right" |20,53
| align="right" |20,5
|-
|-
| Fioul domestique
| Fioul domestique
| align="right" |1,65
| align="right" |1,7
| align="right" |2,28
| align="right" |2,3
|-
|-
| Charbon
| Charbon
| align="right" |2,26
| align="right" |2,3
| align="right" |2,20
| align="right" |2,2
|-
|-
| '''Total'''
| '''Total'''
| align="right" |65,09
| align="right" |65,1
| align="right" |85,84
| align="right" |85,8
|}
|}


=== Inventaire année 2019 ===
* Comme indiqué dans les tableaux ci-dessus, le [[wikt:résidence|résidentiel]], principalement par le [[Bois énergie|chauffage au bois]], est responsable de la majorité des émissions de particules fines en France<ref name="CITEPASECTEN2008secteurs"/>{{,}}<ref name="CITEPASECTEN2008combustibles" />{{,}}<ref name="CitepaSecten2014Poussieres" /> ainsi que dans l'Europe entière<ref name="CARBOSOL" />{{,}}<ref>Voir également ici, la section [[#En Europe|En Europe]]</ref>, et la contribution des chauffages au bois à la pollution locale aux particules peut être encore nettement plus importante en [[hiver]] par rapport aux moyennes annuelles<ref>{{pdf}} [http://www.air-rhonealpes.fr/site/media/telecharger/686385 Bilan de la qualité de l’air - Hiver 2012/2013], p. 2, sur le site ''air-rhonealpes.fr''.</ref>{{,}}<ref>[http://www.bafu.admin.ch/luft/11017/11021/11032/index.html?lang=fr Sources de polluants atmosphériques: chauffages au bois], paragraphe 4, sur le site de l'[[Office fédéral de l'environnement]].</ref>.
{| class="wikitable centre"
:En 2006, les [[Moteur Diesel|véhicules diesel]], les matériaux minéraux non métalliques et les [[matériaux de construction]] venaient ensuite<ref name="CITEPASECTEN2008secteurs"/>.
|+ Répartition des émissions de PM{{ind|2,5}} et PM{{ind|1,0}} en France en 2019 en % : sous-secteurs prépondérants<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=[[Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique|CITEPA]] |titre=Inventaire des émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre en France – Format Secten |url=https://www.citepa.org/fr/secten/#download-secten |accès url=libre |site=citepa.org |date=juillet 2021|consulté le=4 mai 2022}}.</ref>
:En 2012, les [[Industrie manufacturière|industries manufacturières]] (hors la [[construction]]) et les véhicules particuliers [[Moteur Diesel|diesel]] catalysés suivent le résidentiel<ref name="CitepaSecten2014Poussieres" />.
! scope="col" |Sous-secteur
! scope="col" |PM{{ind|2,5}}
! rowspan="7" |
! scope="col" |Sous-secteur
! scope="col" |PM{{ind|1,0}}
|-
| Résidentiel/tertiaire
| 53
| Résidentiel/tertiaire
| 68
|-
| Industrie manufacturière
| 18
| Industrie manufacturière
| 14
|-
| Transports
| 18
| Transports
| 13
|-
| Agriculture/sylviculture
| 10
| Agriculture/sylviculture
| 3
|-
| Industrie énergie
| 1
| Industrie énergie
| 2
|-
| '''Total'''
| 100
| '''Total'''
| 100
|}

=== Principaux contributeurs et évolutions ===
Comme indiqué dans les tableaux ci-dessus, le [[wikt:résidence|résidentiel]], principalement par le [[Bois énergie|chauffage au bois]], est responsable de la majorité des émissions de particules fines en France<ref name="CITEPASECTEN2008secteurs"/>{{,}}<ref name="CITEPASECTEN2008combustibles" />{{,}}<ref name="CitepaSecten2016Poussieres" /> ainsi que dans l'Europe entière<ref name="CARBOSOL" />{{,}}<ref>Voir également ici, la section [[#En Europe|En Europe]]</ref>, et la contribution des chauffages au bois à la pollution locale aux particules peut être encore nettement plus importante en [[hiver]] par rapport aux moyennes annuelles<ref>{{pdf}} [http://www.air-rhonealpes.fr/site/media/telecharger/686385 Bilan de la qualité de l’air - Hiver 2012/2013], {{p.|2}}, sur le site ''air-rhonealpes.fr''.</ref>{{,}}<ref>[http://www.bafu.admin.ch/luft/11017/11021/11032/index.html?lang=fr Sources de polluants atmosphériques: chauffages au bois], paragraphe 4, sur le site de l'[[Office fédéral de l'environnement]].</ref>.
:En 2006, les [[Moteur diesel|véhicules diesel]], les matériaux minéraux non métalliques et les [[Matériau de construction|matériaux de construction]] venaient ensuite<ref name="CITEPASECTEN2008secteurs"/>.
:En 2014, les voitures particulières [[Moteur diesel|diesel]], avec respectivement 9 et 10 % des émissions, suivent de loin le résidentiel, responsable de 45 et 61 % des émissions de PM{{Ind|2,5}} et PM{{Ind|1,0}}<ref name="CitepaSecten2016Poussieres" />.
On note par ailleurs une baisse significative de la contribution du fioul domestique entre 2006 et 2012.

Bien que le non-respect des normes de concentrations par la France soit à l'origine d'un contentieux européen<ref>{{article|auteur=Stéphane Mandard|titre=Pollution de l’air : Bruxelles poursuit la France en justice|périodique=Le Monde|date=17 mai 2018|consulté le=15 juin 2018|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/pollution/article/2018/05/17/pollution-de-l-air-bruxelles-renvoie-la-france-devant-la-cour-de-justice-de-l-union-europeenne_5300331_1652666.html}}</ref>, l'évolution de 2009 à 2016 sur la pollution aux particules est encourageante :
* mise sous surveillance des particules PM{{Ind|2,5}} à partir de 2009 alors que la réglementation portait auparavant essentiellement sur les particules PM{{Ind|10}}, avec un doublement entre 2009 et 2016 du nombre de stations de mesure des PM{{Ind|2,5}} ;
* évolution favorable des concentrations de PM{{Ind|10}} (−41 % sur la période) et PM{{Ind|2,5}} (−48 %)<ref name=MdE17>{{lien web|titre=La pollution de l’air par les particules (PM{{Ind|10}} et PM{{Ind|2,5}})|site= Ministère de la Transition écologique et solidaire, Commissariat général au Développement durable|date=23 octobre 2017|consulté le=15 juin 2018|url=http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/lessentiel/ar/227/0/pollution-lair-particules.html}}.</ref>.

En 2016 en France, le secteur des transports (avions, bateaux, poids lourds, automobiles) est responsable de l'émission de 14 % des particules PM{{Ind|10}} et de 18 % des particules PM{{Ind|2,5}}<ref name=MdE17/>.


== Persistance des particules en suspension dans l'atmosphère ==
== Persistance des particules en suspension dans l'atmosphère ==
===Durée de suspension===
=== Durée de suspension ===
Les particules peuvent demeurer dans l'atmosphère plus ou moins longtemps, selon leur taille et leur stabilité. D'autres facteurs peuvent influer sur leur durée de séjour dans l'air, par exemple les [[précipitations]] qui accélèrent leur élimination de l'atmosphère.
Les particules peuvent demeurer dans l'atmosphère plus ou moins longtemps, selon leur taille et leur stabilité. D'autres facteurs peuvent influer sur leur durée de séjour dans l'air, par exemple les [[précipitations]] qui accélèrent leur élimination de l'atmosphère.
* Les particules grossières (fraction des PM{{ind|10}} de taille comprise entre 10 et 2,5 [[micromètres]]) retombent lentement. A titre d'exemple, la vitesse de chute d'une particule de [[diamètre aérodynamique]] de 10 µm est de 3 mm/s en air calme<ref>http://www.inrs.fr/accueil/produits/mediatheque/doc/publications.html?refINRS=ED%20695 Principes généraux de ventilation. Guide INRS n°0</ref>, ce qui est faible par rapport à des courants d'air pouvant à tout moment les remettre en suspension. En l'absence de tout mouvement d'air, la durée de séjour dans l'air de ces particules grossières est de l'ordre de 1 jour.
* Les particules grossières (fraction des PM{{ind|10}} de taille comprise entre {{unité|10 et 2,5 [[micromètres]]}}) retombent lentement. À titre d'exemple, la vitesse de chute d'une particule de [[diamètre aérodynamique]] de {{nobr|10 µm}} est de {{unité|3 mm/s}} en air calme<ref>http://www.inrs.fr/accueil/produits/mediatheque/doc/publications.html?refINRS=ED%20695 Principes généraux de ventilation. Guide INRS {{|0}}</ref>, ce qui est faible par rapport à des courants d'air pouvant à tout moment les remettre en suspension. En l'absence de tout mouvement d'air, la durée de séjour dans l'air de ces particules grossières est de l'ordre de {{nobr|1 jour}}.
* Ce sont les particules très fines (fraction des PM{{ind|1}} de taille comprise entre 1,0 et 0,1 [[micromètre]]) qui restent le plus longtemps en suspension dans l'atmosphère, jusqu'à 1 semaine environ. Elles peuvent ainsi être transportées sur de longues distances. Elles ne sont pratiquement éliminées que par les [[précipitations]] et ont le temps de s'accumuler dans l'air.
* Ce sont les particules très fines (fraction des PM{{ind|1}} de taille comprise entre {{unité|1,0 et 0,1 [[micromètre]]}}) qui restent le plus longtemps en suspension dans l'atmosphère, jusqu'à {{nobr|1 semaine}} environ. Elles peuvent ainsi être transportées sur de longues distances. Elles ne sont pratiquement éliminées que par les [[précipitations]] et ont le temps de s'accumuler dans l'air.
* Dans le cas des particules ultrafines (ou [[nanoparticules]] PM{{ind|0,1}}), d'autres facteurs, qui accélèrent leur élimination de l'atmosphère, interviennent. Leur durée de séjour est très courte, de l'ordre de quelques minutes à quelques heures<ref name="chfa"/>.
* Dans le cas des particules ultrafines (ou [[nanoparticules]] PM{{ind|0,1}}), d'autres facteurs, qui accélèrent leur élimination de l'atmosphère, interviennent. Leur durée de séjour est très courte, de l'ordre de quelques minutes à quelques heures<ref name="chfa"/>.


1. Deux phénomènes sont observés :
1. Deux phénomènes sont observés :
* Certaines pollutions atmosphériques engendrées par diverses sources peuvent subsister longtemps après la fin des émissions, et éventuellement s'associer ou combiner leurs effets (ex : [[pollution acido-particulaire]]).
* certaines pollutions atmosphériques engendrées par diverses sources peuvent subsister longtemps après la fin des émissions, et éventuellement s'associer ou combiner leurs effets ({{Ex}} [[pollution acido-particulaire]]) ;
* Même des émissions locales peuvent polluer l’air très loin de leur lieu d'origine. Quelques exemples sont décrits dans la section [[#Transfert des particules sur de longues distances|Transfert des particules sur de longues distances]].
* même des émissions locales peuvent polluer l’air très loin de leur lieu d'origine. Quelques exemples sont décrits dans la section [[#Transfert des particules sur de longues distances|Transfert des particules sur de longues distances]].


2. Les PM{{ind|2,5}} et les PM{{ind|1}} sont des indicateurs du secteur résidentiel (émetteur principal en France métropolitaine).
2. Les PM{{ind|2,5}} et les PM{{ind|1}} sont des indicateurs du secteur résidentiel (émetteur principal en France métropolitaine).
* La réduction des émissions de PM{{ind|2,5}} (qui incluent les particules PM{{ind|1}}, les plus dangereuses pour la santé) fait partie des priorités du « ''Plan Particules'' », intégré dans le deuxième [[Plan National Santé Environnement]]<ref name="dossier_air1">{{pdf}} [http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/plan_particules_complet.pdf Plan particules complet (2010)], pages 9-12 et 16 (vignettes 10-13 et 17)</ref>, notamment pour les secteurs suivants<ref>[http://www.citepa.org/fr/inventaires-etudes-et-formations/inventaires-des-emissions/secten Rapport SECTEN] ({{pdf}} en bas de page) sur le site du [[Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique|Citepa]], sections PM{{ind|2,5}} et PM{{ind|1,0}}.</ref> :
* La réduction des émissions de PM{{ind|2,5}} (qui incluent les particules PM{{ind|1}}, les plus dangereuses pour la santé) fait partie des priorités du « Plan Particules », intégré dans le deuxième [[Plan National Santé Environnement]]<ref name="dossier_air1">{{pdf}} [http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/plan_particules_complet.pdf Plan particules complet (2010)], pages 9-12 et 16 (vignettes 10-13 et 17)</ref>, notamment pour les secteurs suivants<ref>[http://www.citepa.org/fr/inventaires-etudes-et-formations/inventaires-des-emissions/secten Rapport SECTEN] ({{pdf}} en bas de page) sur le site du [[Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique|Citepa]], sections PM{{ind|2,5}} et PM{{ind|1,0}}.</ref> :
* Le secteur résidentiel, émetteur principal de PM{{ind|2,5}} et majoritaire de PM{{ind|1}}, du fait essentiellement de la [[Bois énergie|combustion du bois]].
** le secteur résidentiel, émetteur principal de PM{{ind|2,5}} et majoritaire de PM{{ind|1}}, du fait essentiellement de la [[Bois énergie|combustion du bois]] ;
* Le [[transport routier]], à la quatrième place seulement pour les émissions de PM{{ind|2,5}} mais en seconde position pour les émissions de PM{{ind|1}}, du fait essentiellement de la [[Gazole|combustion du gazole]] qui compte pour une part importante de la [[pollution routière]].
** le [[transport routier]], à la quatrième place seulement pour les émissions de PM{{ind|2,5}} mais en seconde position pour les émissions de PM{{ind|1}}, du fait essentiellement de la [[Gazole|combustion du gazole]] qui compte pour une part importante de la [[pollution routière]].


3. Une particule en suspension peut elle-même devenir un vecteur d'autres polluants qui s'y adsorbent plus ou moins provisoirement, ou qui y ont été intégrées lors de sa formation en zone polluée. Une étude a récemment montré que ces polluants sont transportés d'autant plus longtemps et plus loin par la particule si cette dernière s'est formée en zone polluée<ref>Zelenyuk A, D Imre, J Beránek, E Abramson, J Wilson, and M Shrivastava. 2012. "''Synergy Between Secondary Organic Aerosols and Long-Range Transport of Polycyclic Aromatic Hydrocarbons''" ; Environmental Science & Technology 46(22):12459-12466. DOI:10.1021/es302743z.([https://www.pnnl.gov/science/highlights/highlight.asp?id=1242 Résumé])</ref>.
3. Une particule en suspension peut elle-même devenir un vecteur d'autres polluants qui s'y adsorbent plus ou moins provisoirement, ou qui y ont été intégrées lors de sa formation en zone polluée. Une étude a récemment montré que ces polluants sont transportés d'autant plus longtemps et plus loin par la particule si cette dernière s'est formée en zone polluée<ref>Zelenyuk A, D Imre, J Beránek, E Abramson, J Wilson, and M Shrivastava. 2012, ''Synergy Between Secondary Organic Aerosols and Long-Range Transport of Polycyclic Aromatic Hydrocarbons'', ''Environmental Science & Technology'', 46(22):12459-12466, {{DOI|10.1021/es302743z}} ([https://www.pnnl.gov/science/highlights/highlight.asp?id=1242 Résumé])</ref>.


===Transfert des particules sur de longues distances===
=== Transfert des particules sur de longues distances ===
[[Fichier:Carte PM10 Europe 20140314.JPG|thumb|upright|Concentration des particules PM{{ind|10}} en Europe le {{date-|14 mars 2014}}, carte établie par ''PREV'AIR''.]]
*Un exemple de transfert de particules sur de longues distances est celui des tempêtes de sable au [[Sahara]] qui transportent des sables retrouvés jusqu'en zone circumpolaire.
* Un exemple de transfert de particules sur de longues distances est celui des tempêtes de sable au [[Sahara]] qui transportent des sables retrouvés jusqu'en zone circumpolaire.
*Autre exemple, impliquant la combustion de biomasse : au printemps [[2006]], des feux agricoles de l’Europe de l’Est ont considérablement pollué l’air d'une île de l'Arctique, à {{unité|3000|km}} de distance. {{Citation|L’importance de la combustion de la [[biomasse énergie|biomasse]] en Eurasie par rapport à celle des combustibles fossiles semble donc avoir été sous-estimée jusqu’alors dans l’inventaire de la pollution de l’air en Arctique.}}<ref>[http://recherchespolaires.inist.fr/?Arctique-printemps-2006-Record-de Record de pollution de l’air au Spitzberg]</ref>.
* Autre exemple, impliquant la combustion de biomasse : au printemps [[2006]], des feux agricoles de l’Europe de l’Est ont considérablement pollué l’air d'une île de l'Arctique, à {{unité|3000 km}} de distance. {{Citation|L’importance de la combustion de la [[biomasse énergie|biomasse]] en Eurasie par rapport à celle des combustibles fossiles semble donc avoir été sous-estimée jusqu’alors dans l’inventaire de la pollution de l’air en Arctique<ref>{{Lien web|url=https://recherchespolaires.inist.fr/arctique-printemps-2006-record-de-pollution-de-lair-au-spitzberg/|titre=Record de pollution de l’air au Spitzberg|auteur=Camille de Salabert|date=7 septembre 2007|éditeur=Recherches arctiques, [[CNRS]]}}</ref>.}}
[[Fichier:Carte PM10 Europe 20140314.JPG|thumb|200px|Concentration des particules PM 10 en Europe le 14 mars 2014, carte établie par PREV'AIR.]]
*Une étude menée par [[Airparif]] de 2009 à 2011 a permis de quantifier la part de particules produites en [[Île-de-France]] de celles provenant des régions avoisinantes. Selon cette étude, à proximité d’un axe routier tel que le [[boulevard périphérique]], les particules fines sont produites localement à près de 60 %, avec une contribution importante et stable du [[Circulation routière|trafic routier]] (44 %). En revanche, en situation moyenne dans l’[[agglomération parisienne]], les particules proviennent à près de 70 % d’autres régions françaises ou européennes. Parmi les 30 % de particules locales, la contribution du trafic et du [[Bois énergie|chauffage au bois résidentiel]] est importante et similaire. Les niveaux de pollution sont plus importants durant les périodes les plus froides<ref name="airparif1">[http://www.airparif.asso.fr/actualite/detail/id/95 Le chauffage au bois], publication du 20 février 2014 sur le site d'[[Airparif]]</ref>.
* Une étude menée par [[Airparif]] de 2009 à 2011 a permis de quantifier la part de particules produites en [[Île-de-France]] de celles provenant des régions avoisinantes. Selon cette étude, à proximité d’un axe routier tel que le [[boulevard périphérique]], les particules fines sont produites localement à près de 60 %, avec une contribution importante et stable du [[Circulation routière|trafic routier]] (44 %). En revanche, en situation moyenne dans l’[[agglomération parisienne]], les particules proviennent à près de 70 % d’autres régions françaises ou européennes. Parmi les 30 % de particules locales, la contribution du trafic et du [[Bois énergie|chauffage au bois résidentiel]] est importante et similaire. Les niveaux de pollution sont plus importants durant les périodes les plus froides<ref name="airparif1">[http://www.airparif.asso.fr/actualite/detail/id/95 Le chauffage au bois], [[Airparif]] du 20 février 2014.</ref>.
*La carte d'Europe établie par PREV'AIR montre clairement une énorme zone polluée au centre de l'Europe. Lors du pic de pollution en France du mois de mars 2014, cette zone s'est déportée vers l'ouest sous l'effet de vents d'est, et a atteint la France, où elle s'est ajoutée aux sources locales de pollution pour provoquer le pic de pollution de mi-mars 2014. Les sources de cette pollution sont probablement la [[Ruhr (région)|Ruhr]] allemande, avec son [[bassin houiller]] et ses mines de [[lignite]] à ciel ouvert et la [[Pologne]] avec ses anciennes [[centrales à charbon]]. Il y a également une contribution du trafic routier et des épandages agricoles de ces régions"<ref>Jean-Pierre Schmitt, directeur d'Air Lorraine, cité par Anne-Laure Barral, Pollution aux particules : une vague venant de l'Est, [[France Info]] le 14 mars 2014.</ref>.
* La carte d'Europe établie par PREV'AIR montre clairement une énorme zone polluée au centre de l'Europe. Lors du pic de pollution en France du mois de {{date-|mars 2014}}, cette zone s'est déportée vers l'ouest sous l'effet de vents d'est, et a atteint la France, où elle s'est ajoutée aux sources locales de pollution pour provoquer le pic de pollution de mi-{{date-|mars 2014}}. Les sources de cette pollution sont probablement la [[Ruhr (région)|Ruhr]] allemande, avec son [[bassin houiller]] et ses mines de [[lignite]] à ciel ouvert et la [[Pologne]] avec ses anciennes [[centrales à charbon]]. Il y a également une contribution du trafic routier et des épandages agricoles de ces régions<ref>Jean-Pierre Schmitt, directeur d'Air Lorraine, cité par Anne-Laure Barral, Pollution aux particules : une vague venant de l'Est, [[France Info]] le 14 mars 2014.</ref>.
* Dans la section [[#En Europe|En Europe]] sont présentées deux études portant sur la pollution particulaire atmosphérique transfrontière à longue distance, l'une de l'[[Organisation mondiale de la santé]] (OMS), l'autre de l'''European Monitoring and Evaluation Programme'' (EMEP).
* Dans la section [[#En Europe|En Europe]] sont présentées deux études portant sur la pollution particulaire atmosphérique transfrontière à longue distance, l'une de l'[[Organisation mondiale de la santé]] (OMS), l'autre de l'''European Monitoring and Evaluation Programme'' (EMEP).


=== Concentrations dans les tunnels et réseaux souterrains ===
==Enjeux climatiques==
Des expériences faites avec des volontaires sains montrent une réponse biologique (augmentation du taux de [[fibrinogène]] et de [[Cellule T|cellules T]] régulatrices CD4/CD25/FOXP3 dans le sang) après seulement deux heures d'exposition à l'air d'un métro. Cette réponse est ''a priori'' liée à l'inhalation de particules<ref name=CompTunnelRoutierMetro2010>Klepczynska Nystrom A {{et al.}}, ''Health effects of a subway environment in healthy volunteers'', ''Eur. Respir. J.'', 2010, 36, 240-8 ([https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20032018 résumé]).</ref>, les taux de PM{{ind|10}} et PM{{ind|2.5}} sont comparables dans un tunnel routier et dans l'environnement du métro. Mais les taux de particules ultrafines de monoxyde et [[dioxyde d'azote]] sont significativement plus bas dans le métro<ref name=CompTunnelRoutierMetro2010/>. Dans la même situation, la réponse inflammatoire pulmonaire a été plus marquée chez des [[asthmatique]]s légers<ref name=Stock2012>Anna Klepczynska-Nyström {{et al.}} (2012), ''[http://ki.se/content/1/c6/09/54/09/Klepczynska%20Nystrom%20A%20et%20al%20Resp%20Med%202011.pdf Health effects of a subway environment in mild asthmatic volunteers ]'' ; Respiratory Medicine (www.elsevier.com/locate/rmed), 106, 25e 33, {{doi|10.1016/j.rmed.2011.09.008}}, en ligne 2011-10-12, consulté 2013-03-09</ref>.
* La pollution acidoparticulaire interagit avec la pluviométrie (nucléation de gouttes d'eau aboutissant à la production d'une couverture nuageuse) et avec les écosystèmes (et donc indirectement avec les [[puits de carbone]] et l'évapotranspiration qui sont eux-mêmes des composants de la régulation du climat); Ceci est également valable loin des continents où en pleine mer les fumées émises par les navires produisent des aérosols fortement réfléchissant pour l'infrarouge<ref>Yang Q, WI Gustafson, JD Fast, H Wang, RC Easter, M Wang, SJ Ghan, LK Berg, LR Leung, and H Morrison. 2012. "''[http://www.atmos-chem-phys.net/12/8777/2012/acp-12-8777-2012.html Impact of Natural and Anthropogenic Aerosols on Stratocumulus and Precipitation in the Southeast Pacific: A Regional Modeling Study Using WRF-Chem]''." Atmospheric Chemistry and Physics 12:8777-8796. DOI:10.5194/acp-12-8777-2012.(Offsite link)</ref>. De même pour les [[trainées d'avion|traînées d'avion]].
* Certains aérosols constitués de particules naturelles ou artificiellement introduites dans l'air massivement présentes dans l'air, bien que presque invisibles à l'œil, contribuent à renvoyer une partie de la lumière solaire vers l'espace<ref>Kassianov E, M Pekour, and J Barnard (2012), "Aerosols in Central California: Unexpectedly Large Contribution of Coarse Mode to Aerosol Radiative Forcing(Offsite link)." Geophysical Research Letters 39:L20806. DOI:10.1029/2012GL05346 ([https://www.pnnl.gov/science/highlights/highlight.asp?id=1225&groupid=749 résumé]). Voir aussi : [http://campaign.arm.gov/cares/ Carbonaceous Aerosols and Radiative Effects Study] (CARES)</ref>.
* Le [[#Compositions chimiques des particules|carbone noir]] ({{en}} Black carbon BC, ou ''carbone suie'') est lié aux combustions incomplètes de [[Combustible fossile|combustibles fossiles]] et de la [[Biomasse (énergie)|biomasse]]. Il représente une partie des [[suie]]s, mélanges complexes contenant principalement du carbone suie et du [[#Compositions chimiques des particules|carbone organique]] ({{en}} Organic Carbon OC).
:Constitué de [[carbone]] (C) dont la couleur noire absorbe le rayonnement solaire, le carbone suie a de ce fait un pouvoir de [[Réchauffement climatique|réchauffement]] de l'atmosphère. Il peut être transporté à longue distance et se déposer sur les [[Glacier|étendues glaciaires]] en diminuant leur pouvoir réfléchissant ([[albédo]]) (voir [[neige noire]]) ; en revanche le carbone organique, qui réfléchit la lumière<ref>{{pdf}} {{Lien web|titre=Étude de la fraction hydrosoluble de l'aérosol carboné troposphorique|url=http://www.lmd.polytechnique.fr/nai/nai_55.pdf|site=www.lmd.polytechnique.fr|consulté le=4 septembre 2015}}, {{p.|5/47}}.</ref>, tend à refroidir l'atmosphère<ref name="poussieres_citepa" />. Mais le carbone suie produit, par unité de masse, un réchauffement bien plus important que le refroidissement causé par le carbone organique<ref name="bc" />.
:Le carbone noir est l’un des principaux ''polluants climatiques de courte durée de vie'' dans l’atmosphère. Ces polluants influent fortement sur le [[Réchauffement climatique|réchauffement du climat]], ils sont les plus importants contributeurs à l'[[effet de serre]] d’origine humaine après le [[Dioxyde de carbone|CO{{ind|2}}]]<ref>{{Lien web|titre=Polluants de courte durée de vie|url=http://www.unep.org/french/ccac/Polluantsdecourtedur%C3%A9edevie/tabid/102297/Default.aspx|site=[[Programme des Nations unies pour l'environnement]]|date=janvier 2009|consulté le=3 septembre 2015}}.</ref>.
:D'une ''durée de vie de 3 à 8 jours'' dans l’atmosphère, les particules de suie sont émises principalement par le [[Bois énergie|chauffage au bois]] et le [[transport routier]] dans les pays développés mais aussi par les ''fours de cuisson au bois'' et le [[Résidu vert#Brûlage à l'air libre de végétaux|brûlage des déchets verts]] dans les pays en développement<ref>{{Lien web|titre=La suie, un polluant majeur pour la santé et le climat encore mal connu|url=http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/20120516.AFP6348/la-suie-un-polluant-majeur-pour-la-sante-et-le-climat-encore-mal-connu.html|site=[[Sciences et Avenir]]|date=16 juin 2012|consulté le=3 septembre 2015}}.</ref>.


Les gares souterraines<ref>Fortain A (2008), ''Caractérisation des particules en gares souterraines''. Thèse en Génie civil et sciences de l'Habitat, Université de La Rochelle, juin 2008, 224 p.</ref>, tunnels et réseaux souterrains sont des lieux souvent très fréquentés. Ils sont aussi fréquemment plutôt secs et difficiles à nettoyer, ce qui favorise une remise en suspension des particules fines lors du passage de personnes, de véhicules, par la ventilation forcée ou les courants d'air<ref name=ORSparticulesTunels/>.
== Cas particulier : les tunnels et réseaux souterrains==
Des expériences faites avec des volontaires sains montrent une réponse biologique (augmentation du taux de [[fibrinogène]] et de [[Cellule T|cellules T]] régulatrices CD4/CD25/FOXP3 dans le sang) après seulement 2 h d'exposition à l'air d'un métro. Cette réponse est a priori liée à l'inhalation de particules<ref name=CompTunnelRoutierMetro2010>Klepczynska Nystrom A et al (2010), ''Health effects of a subway environment in healthy volunteers.'' Eur. Respir. J., 2010 ; 36 : 240-8 ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20032018 résumé]).</ref> les taux de PM(10) et PM(2.5) sont comparables dans un tunnel routier et dans l'environnement du métro. Mais les taux de particules ultrafines de monoxyde et dioxyde d'azote sont significativement plus bas dans le métro<ref name=CompTunnelRoutierMetro2010/>. Dans la même situation, la réponse inflammatoire pulmonaire a été plus marquée chez des [[asthmatique]]s légers<ref name=Stock2012>Anna Klepczynska-Nyström & al. (2012), ''[http://ki.se/content/1/c6/09/54/09/Klepczynska%20Nystrom%20A%20et%20al%20Resp%20Med%202011.pdf Health effects of a subway environment in mild asthmatic volunteers ]'' ; Respiratory Medicine (www.elsevier.com/locate/rmed), 106, 25e 33 ; doi:10.1016/j.rmed.2011.09.008, en ligne 2011-10-12, consulté 2013-03-09</ref>.


À la pollution de l’air extérieur<ref>Airparif et RATP (2009). ''Campagne de mesure à la station de métro Faiherbe-Chaligny : impact de l’air extérieur sur les niveaux de pollution atmosphérique intérieurs''. 69 p.</ref> s'ajoute donc celle générée par l'animation de la masse d'air, et par les émissions des moteurs de véhicules, trains ou rames, ou par le [[freinage]] (quand il n'est pas magnétique), surtout dans les tunnels mal ou rarement nettoyés. Les travaux faits dans les tunnels peuvent aussi générer des poussières et particules plus gênantes qu'à l'extérieur, car plus « confinées »<ref name=ORSparticulesTunels/>.
Les gares souterraines<ref>Fortain A (2008), ''Caractérisation des particules en gares souterraines.'' Thèse en Génie civil et sciences de l'Habitat, Université de La Rochelle, juin 2008, 224 p</ref>, tunnels et réseaux souterrains sont des lieux souvent très fréquentés. Ils sont aussi fréquemment plutôt secs et difficiles à nettoyer, ce qui favorise une remise en suspension des particules fines lors du passage de personnes ou de véhicules ou par la ventilation forcée ou les courants d'air<ref name=ORSparticulesTunels/>.


Des études [[métrologique]]s et [[toxicologique]]s de l'air de ces milieux ont été faites dans de grandes villes, dont New York<ref>Grass DS et al. (2010), ''Airborne particulate metals in the New York city subway: a pilot study to assess the potential for health impacts''. Environ. Res., 110 : 1-11</ref>, Londres<ref>Seaton A et al. (2005), ''The London Underground: dust and hazards to health''. Occup. Environ. Med., 2005 ; 62 : 355-62.</ref>, Paris<ref>Bachoual R et al (2007 ), ''Biological effects of particles from the Paris subway system''. Chem. Res. Toxicol., 2007 ; 20 : 1426-33</ref>, Helsinki<ref>Aarnio P et al. ''The concentrations and composition of and exposure to fine particles (PM2.5) in the Helsinki subway system''. Atmospheric Environment, 2005 ; 39 : 5059-5066</ref>, Stockholm<ref name=Stock2012/>{{,}}<ref name=Stockholm2011>Bigert C et al. ''No short-term respiratory effects among particle-exposed employees in the Stockholm subway''. Scand. J. Work Environ. Health, 2011 ; 37 : 129-35</ref>, Lyon<ref>Coparly (2003), Étude préliminaire de la qualité de l’air dans le métro lyonnais (21 octobre – 6 novembre 2002). 2003, 66 p</ref>, Lille<ref>Atmo Nord-Pas de Calais et Transpole (2008), ''Étude de la qualité de l'air dans les stations du métro lillois''.</ref>, Marseille<ref>Atmo Paca et RTM (2011), ''Surveillance de la qualité de l'air dans le métro de Marseille'', 64 p.</ref> ou Rennes<ref>Air Breizh et. ''Étude de la qualité de l'air dans le métro rennais''. 2005. 29 p</ref> : il n'y a pas, dans ces villes, d'évidence d'effets à court terme<ref name=Stockholm2011/>, mais ces analyses semblent globalement {{Citation|indiquer que ces particules entraînent des effets au niveau cellulaire (modification de marqueurs de stress oxydant et d’inflammation<ref name=Karlsson06>Karlsson HL et al (2006), ''Comparison of genotoxic and inflammatory effects of particles generated by wood combustion, a road simulator and collected from street and subway''. Toxicol. Lett., 2006 ; 165 : 203-11.</ref>, génotoxicité<ref>Karlsson HL et al (2008), ''Mechanisms related to the genotoxicity of particles in the subway and from other sources''. Chem. Res. Toxicol., 2008 ; 21 : 726-31</ref>{{,}}<ref name=Karlsson06/> (plus que pour les particules inhalées dans la rue<ref>Karlsson HL et al. (2005), ''Subway particles are more genotoxic than street particles and induce oxidative stress in cultured human lung cells''. Chem. Res. Toxicol., 2005 ; 18 : 19-23.</ref>), cytotoxicité), majorés par rapport à ceux induits par des particules issues d’autres sources (fond urbain, diesel)}}<ref>Bigert C et al. (2008), ''Blood markers of inflammation and coagulation and exposure to airborne particles in employees in the Stockholm underground''. Occup. Environ. Med., 2008 ; 65 : 655-8</ref>{{,}}<ref>igert C et al. (2007), ''Myocardial infarction in swedish subway drivers''. Scand. J. Work Environ. Health, 2007 ; 33 : 267-71.</ref>{{,}}<ref name=ORSparticulesTunels>Dorothée Grange et Sabine Host (2012), ''[http://www.ors-idf.org/dmdocuments/2012/Synthese_pollution_enceintes_souterraines_web.pdf Pollution de l’air dans les enceintes souterraines de transport ferroviaire et santé]'' ; Rapport de l’Observatoire régional de santé (ORS) d’Ile-de-France</ref>.
À la pollution de l’air extérieur<ref>Airparif et RATP (2009). ''Campagne de mesure à la station de métro Faiherbe-Chaligny : impact de l’air extérieur sur les niveaux de pollution atmosphérique intérieurs''. 69 p.</ref> s'ajoute donc celle générée par l'animation de la masse d'air, et par les émissions des moteurs de véhicules, trains ou rames, ou par le [[freinage]] (quand il n'est pas magnétique), surtout dans les tunnels mal ou rarement nettoyés. Les travaux faits dans les tunnels peuvent aussi générer des poussières et particules plus gênantes qu'à l'extérieur, car plus "confinées"<ref name=ORSparticulesTunels/>.


En France, le [[Ministère des Affaires sociales et de la Santé (France)|ministère des Affaires sociales et de la Santé]] a périodiquement saisi le [[Conseil supérieur d’hygiène publique de France]] (CSHPF) afin d'obtenir des « valeurs de référence » et des avis : le Conseil a notamment recommandé aux exploitants d’améliorer la surveillance de la qualité de l’air, et en particulier la surveillance des particules fines<ref>CSHPF (2006). ''Section des milieux de vie. Qualité de l'air dans les modes de transport terrestres. Rapport du groupe de travail « air et transports »'', Éditions Tec & Doc, septembre 2006, 162 p</ref>{{,}}<ref>CSHPF (2006), ''Section des milieux de vie. Avis relatif à la qualité de l’air dans les modes de transport''.</ref>{{,}}<ref>CSHPF (2005), ''Section des milieux de vie. Avis relatif à de nouvelles recommandations aux exploitants de réseaux ferroviaires souterrains concernant la caractérisation de la pollution atmosphérique dans leurs enceintes, s'agissant plus particulièrement de la SNCF et la RATP''. 8 juillet 2003 et 12 mai 2005.</ref>{{,}}<ref>CSHPF (2001). ''Section des milieux de vie. Avis relatif à l'élaboration de valeurs guides de qualité de l’air dans les enceintes ferroviaires souterraines''. 3 mai 2001</ref>{{,}}<ref>CSHPF (2001), ''Section des milieux de vie. Avis relatif à la qualité de l'air dans les enceintes ferroviaires souterraines'', 10 octobre 2000 et 5 avril 2001.</ref>.
Des études [[métrologique]]s et [[toxicologique]]s de l’air de ces milieux ont été faites dans de grandes villes, dont New York<ref>Grass DS et al. (2010), ''Airborne particulate metals in the New York city subway: a pilot study to assess the potential for health impacts''. Environ. Res., 110 : 1-11</ref>, Londres<ref>Seaton A et al. (2005), ''The London Underground : dust and hazards to health.'' Occup. Environ. Med., 2005 ; 62 : 355-62.</ref>, Paris<ref>Bachoual R et al (2007 ), ''Biological effects of particles from the Paris subway system''. Chem. Res. Toxicol., 2007 ; 20 : 1426-33</ref>, Helsinki<ref>Aarnio P et al. ''The concentrations and composition of and exposure to fine particles (PM2.5) in the Helsinki subway system''. Atmospheric Environment, 2005 ; 39 : 5059-5066</ref>, Stockholm <ref name=Stock2012/>{{,}}<ref name=Stockholm2011>Bigert C et al. ''No short-term respiratory effects among particle-exposed employees in the Stockholm subway''. Scand. J. Work Environ. Health, 2011 ; 37 : 129-35</ref>, Lyon<ref>Coparly (2003), Étude préliminaire de la qualité de l’air dans le métro lyonnais (21 octobre – 6 novembre 2002). 2003, 66 p</ref>, Lille<ref>Atmo Nord-Pas de Calais et Transpole (2008), ''Étude de la qualité de l'air dans les stations du métro lillois''.</ref>, Marseille<ref>Atmo Paca et RTM (2011), ''Surveillance de la qualité de l'air dans le métro de Marseille'', 64 p</ref> ou Rennes<ref>Air Breizh et . ''Étude de la qualité de l'air dans le métro rennais''. 2005. 29 p</ref> : il n'y a pas, dans ces villes, d'évidence d'effets à court terme<ref name=Stockholm2011/>, mais ces analyses semblent globalement {{Citation|indiquer que ces particules entraînent des effets au niveau cellulaire (modification de marqueurs de stress oxydant et d’inflammation<ref name=Karlsson06>Karlsson HL et al (2006), ''Comparison of genotoxic and inflammatory effects of particles generated by wood combustion, a road simulator and collected from street and subway''. Toxicol. Lett., 2006 ; 165 : 203-11.</ref>, génotoxicité<ref>Karlsson HL et al (2008), ''Mechanisms related to the genotoxicity of particles in the subway and from other sources''. Chem. Res. Toxicol ., 2008 ; 21 : 726-31</ref>{{,}}<ref name=Karlsson06/> (plus que pour les particules inhalées dans la rue<ref>Karlsson HL et al. (2005), ''Subway particles are more genotoxic than street particles and induce oxidative stress in cultured human lung cells''. Chem. Res. Toxicol., 2005 ; 18 : 19-23.</ref>), cytotoxicité), majorés par rapport à ceux induits par des particules issues d’autres sources (fond urbain, diesel)}}<ref>Bigert C et al. (2008), ''Blood markers of inflammation and coagulation and exposure to airborne particles in employees in the Stockholm underground''. Occup. Environ. Med., 2008 ; 65 : 655-8</ref>{{,}}<ref>igert C et al. (2007), ''Myocardial infarction in swedish subway drivers''. Scand. J. Work Environ. Health, 2007 ; 33 : 267-71.</ref>{{,}}<ref name=ORSparticulesTunels>Dorothée Grange et Sabine Host (2012), ''[http://www.ors-idf.org/dmdocuments/2012/Synthese_pollution_enceintes_souterraines_web.pdf Pollution de l’air dans les enceintes souterraines de transport ferroviaire et santé]'' ; Rapport de l’Observatoire régional de santé (ORS) d’Ile-de-France</ref>.


En France, le [[Ministère des Affaires sociales et de la Santé (France)|ministère des Affaires sociales et de la Santé]] a périodiquement saisi le [[Conseil supérieur d’hygiène publique de France]] (CSHPF) afin d’obtenir des « valeurs de référence » et des avis : le Conseil a notamment recommandé aux exploitants d’améliorer la surveillance de la qualité de l’air, et en particulier la surveillance des particules fines<ref>CSHPF (2006). ''Section des milieux de vie. Qualité de l’air dans les modes de transport terrestres. Rapport du groupe de travail « air et transports »'', Editions Tec & Doc, sept. 2006, 162 p</ref>{{,}}<ref>CSHPF (2006), ''Section des milieux de vie. Avis relatif à la qualité de l’air dans les modes de transport''.</ref>{{,}}<ref>CSHPF (2005), ''Section des milieux de vie. Avis relatif à de nouvelles recommandations aux exploitants de réseaux ferroviaires souterrains concernant la caractérisation de la pollution atmosphérique dans leurs enceintes, s’agissant plus particulièrement de la SNCF/ et la RATP''. 8 juil. 2003 et 12 mai 2005.</ref>{{,}}<ref>CSHPF (2001). ''Section des milieux de vie. Avis relatif à l’élaboration de valeurs guides de qualité de l’air dans les enceintes ferroviaires souterraines''. 3 mai 2001</ref>{{,}}<ref>CSHPF (2001), ''Section des milieux de vie. Avis relatif à la qualité de l’air dans les enceintes ferroviaires souterraines''. 10 oct. 200 0 et 5 avr. 2001</ref>.<br />Dans les tunnels de métros, trains ou tramway, des [[microparticule]]s ou [[nanoparticule]]s de [[fer]] pourraient être associées à une toxicité spécifique de l'air souterrain<ref name=ORSparticulesTunels/>, mais les experts jugent que des études complémentaires, épidémiologiques et toxicologiques<ref>Marano F et al. ''Impacts des particules atmosphériques sur la santé : aspects toxicologiques''. Environnement, Risques & Santé, 20 04; 3 : 87-96</ref> sont nécessaires, notamment pour les personnels plus exposés que le public à ces particules; ceux-ci toutefois ne semblent pas épidémiologiquement plus affectés, au vu des données actuellement disponibles, qui restent cependant à se voir complétées (en France avec la RATP, qui a notamment en cours une étude interne sur le sujet, qui prévoyait d'être achevée en mars 2013)<ref name=ORSparticulesTunels/>.
Dans les tunnels de métros, trains ou tramway, des [[microparticule]]s ou [[nanoparticule]]s de [[fer]] pourraient être associées à une toxicité spécifique de l'air souterrain<ref name="ORSparticulesTunels" />, mais les experts jugent que des études complémentaires, épidémiologiques et toxicologiques<ref>Marano F et al. ''Impacts des particules atmosphériques sur la santé : aspects toxicologiques''. Environnement, Risques & Santé, 2004 ; 3 : 87-96.</ref> sont nécessaires, notamment pour les personnels plus exposés que le public à ces particules ; ceux-ci toutefois ne semblent pas épidémiologiquement plus affectés, au vu des données actuellement disponibles, qui doivent cependant être complétées (en France avec la RATP, qui a notamment en cours une étude interne sur le sujet, qui prévoyait d'être achevée en mars 2013)<ref name="ORSparticulesTunels" />.


Par exemple, à Marseille, dans le métro, la teneur en PM10 dépasse localement de 5 fois le seuil d'alerte des autorités sanitaires<ref>La Provence (2013), [http://www.laprovence.com/article/economie/1115754/marseille-inquietante-pollution-dans-le-metro.html Marseille, inquiétante pollution dans le métro]</ref>.
Par exemple, à Marseille, dans le métro, la teneur en PM{{ind|10}} dépasse localement de {{nobr|5 fois}} le seuil d'alerte des autorités sanitaires<ref>{{Lien web|auteur=Romain Luongo|périodique=[[La Provence]]|date=22 mai 2011|url=https://www.laprovence.com/article/economie/1115754/marseille-inquietante-pollution-dans-le-metro.html|titre=Marseille, inquiétante pollution dans le métro}}.</ref>.


En région parisienne, 16 lignes de métro sont essentiellement souterraines (215 km de voies en tunnel), et le RER compte 76 km de tunnels et 8 lignes de trains essentiellement aériennes. En 2010, plus de 2,6 milliards de voyages ont été enregistrés sur le réseau ferré, avec près de 4 % d’augmentation entre 2006 et 2010<ref>Omnil. ''Les transports en commun en chiffres 2000-2009''. Juin 2011</ref>. La [[RATP]] mesure en certains points la température, l’humidité relative, le renouvellement d’air (mesure par la teneur en dioxyde de carbone) et la qualité de l’air (oxydes d'azote, particules...), avec en 2012, {{formatnum:200000}} données brutes acquises dans l'année. En quelques points, et ponctuellement, les [[particules ultrafines]], aldéhydes ou hydrocarbures aromatiques monocycliques ou polycycliques sont dosées (au niveau des quais, de couloirs de correspondance et dans quelques salles d'échange)<ref name="ORSparticulesTunels" />.<br />Dans le métro parisien<ref>Oramip (2010). ''Étude de l'air intérieur dans le métro ligne B'' ; année 2010, 6 p</ref> (Châtelet, Franklin-Roosevelt et Auber<ref>Airparif et RATP (2010), ''Campagne de mesure à la Gare de RER Auber'', 65 p.</ref>), le taux de particules fines dépasse les normes de qualité de l’air (jusqu’à 7,5 fois plus qu’en surface à la station RER Auber, par exemple<ref name="ORSparticulesTunels" />. À la suite d'une procédure syndicale lancée début 2013 par une procédure de [[droit d'alerte]] sur les conditions de travail, le [[Comité d'hygiène et de sécurité]] (CHSCT) demande actuellement des actions correctrices. Des [[badigeons]] de [[Chaux (matière)|chaux]] ont été testés dans certains tunnels<ref name="ORSparticulesTunels" />.
En région parisienne, 16 lignes de métro sont essentiellement souterraines ({{unité|215 km}} de voies en tunnel), et le RER compte {{unité|76 km}} de tunnels et {{nobr|8 lignes}} de trains essentiellement aériennes. En 2010, plus de {{nb|2,6 milliards}} de voyages ont été enregistrés sur le réseau ferré, avec près de 4 % d'augmentation entre 2006 et 2010<ref>Omnil. ''Les transports en commun en chiffres 2000-2009'', juin 2011.</ref>. La [[RATP]] mesure en certains points la température, l'humidité relative, le renouvellement d’air (mesure par la teneur en dioxyde de carbone) et la qualité de l’air (oxydes d'azote, particules…), avec en 2012, {{Nombre|200000 données}} brutes acquises dans l'année. En quelques points, et ponctuellement, les [[particules ultrafines]], aldéhydes ou hydrocarbures aromatiques monocycliques ou polycycliques sont dosées (au niveau des quais, de couloirs de correspondance et dans quelques salles d'échange)<ref name="ORSparticulesTunels" />.


Dans le métro parisien<ref>Oramip (2010). ''Étude de l'air intérieur dans le métro ligne B'' ; année 2010, 6 p</ref> (Châtelet, Franklin-Roosevelt et Auber<ref>Airparif et RATP (2010), ''Campagne de mesure à la Gare de RER Auber'', 65 p.</ref>), le taux de particules fines dépasse les normes de qualité de l’air (jusqu’à {{nb|7,5 fois}} plus qu’en surface à la station RER Auber, par exemple<ref name="ORSparticulesTunels" />. À la suite d'une procédure syndicale lancée début 2013 par une procédure de [[droit d'alerte]] sur les conditions de travail, le [[Comité d'hygiène et de sécurité]] (CHSCT) demande actuellement des actions correctrices. Des [[badigeons]] de [[Chaux (matière)|chaux]] ont été testés dans certains tunnels<ref name="ORSparticulesTunels" />.
Selon Thibaut Vonthron, de l’« Association Respire »<ref>Association nationale pour la prévention et l'amélioration de la qualité de l'air. </ref>, les tunnels du métro de Marseille {{Citation|n’ont pas été nettoyés une seule fois depuis l’ouverture du métro. Les poussières s’y accumulent donc depuis plus de 30 ans}}<ref name="JournEnv2013">Marine Jobert (2013), ''[http://www.journaldelenvironnement.net/article/apres-le-diesel-le-metro-exhale-ses-particules-fines,33461 Après le diesel, le métro exhale ses particules fines]'' ; 2013-03-06, consulté 2013-03-09</ref>. En 2013, les syndicats concernés demandent l'ajout de filtres à « particules fines » performants sur les « trains aspirateurs », qui, la nuit, nettoient actuellement les voies. Ils demandent aussi la systématisation du freinage électrique (moins émissif et moins bruyant).

Selon Thibaut Vonthron, de l'« Association Respire »<ref>Association nationale pour la prévention et l'amélioration de la qualité de l'air.</ref>, les tunnels du métro de Marseille {{Citation|n’ont pas été nettoyés une seule fois depuis l’ouverture du métro. Les poussières s’y accumulent donc depuis plus de 30 ans}}<ref name="JournEnv2013">Marine Jobert (2013), ''[http://www.journaldelenvironnement.net/article/apres-le-diesel-le-metro-exhale-ses-particules-fines,33461 Après le diesel, le métro exhale ses particules fines]'' ; 2013-03-06, consulté 2013-03-09</ref>. En 2013, les syndicats concernés demandent l'ajout de filtres à « particules fines » performants sur les « trains aspirateurs », qui, la nuit, nettoient actuellement les voies. Ils demandent aussi la systématisation du [[freinage électrique]] (moins émissif et moins bruyant).


En France, le législateur a autorisé une exposition plus importante et différemment mesurée pour le personnel et pour le public.
En France, le législateur a autorisé une exposition plus importante et différemment mesurée pour le personnel et pour le public.


Le grand public est considéré via son « exposition finale » (calculée sur la base du temps moyen passé dans le métro, conformément à une circulaire de 2003 du Ministère de la santé), alors que le personnel est régi par le [[Code du travail (France)|Code du travail]] et les articles spécifiques aux émissions de particules fines (articles R. 4222-10 à R. 4222-17).
Le grand public est considéré via son « exposition finale » (calculée sur la base du temps moyen passé dans le métro, conformément à une circulaire de 2003 du Ministère de la santé), alors que le personnel est régi par le [[Code du travail (France)|Code du travail]] et les articles spécifiques aux émissions de particules fines (articles R. 4222-10 à R. 4222-17).

=== Pics de pollution aux particules ===
Des conditions météorologiques [[Anticyclone|anticycloniques]], avec des températures très froides, favorisent une pollution due aux particules. En [[Hiver|période hivernale]], des masses d’air froid sont fréquemment bloquées près du sol ([[Couche d'inversion|inversion de température]]). Les inversions de température à basse altitude constituent des « couvercles » qui souvent aggravent les effets de la pollution atmosphérique, particulièrement en cas de vent faible ou d'absence de vent. La dispersion atmosphérique est alors médiocre et l’accumulation des polluants est favorisée<ref>[http://comprendre.meteofrance.com/jsp/site/Portal.jsp?&page_id=2836&document_id=2023&portlet_id=1770 Inversion de température], sur le site de [[Météo-France]].</ref>. Les particules et les polluants à l’origine de la formation des particules sont émis principalement par les systèmes de [[chauffage]] et le [[circulation routière|trafic routier]], les [[agriculture|pratiques agricoles]] et l’[[industrie]]<ref name="communique_presse">{{pdf}} [http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/10-02-12_-_Pics_de_pollution.pdf Communiqué de presse du 10 février 2012] et le [http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/CP_pollution_particules.pdf Communiqué de presse du 28 février 2013], sur le site du [[Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie|ministère du développement durable]], France.</ref>.

Différents pays ont organisé des procédures pour faire face aux pics de pollution et pour les limiter. Ces procédures peuvent selon les pays notamment concerner l'utilisation de cheminées à bois à foyers ouverts ; l’usage de certains véhicules automobiles ; les limitations de vitesses sur les voies rapides urbaines et sur les autoroutes ; l’interdiction de brûlage de déchets verts.

== Enjeux climatiques ==
* La pollution acidoparticulaire interagit avec la pluviométrie (nucléation de gouttes d'eau aboutissant à la production d'une couverture nuageuse) et avec les écosystèmes (et donc indirectement avec les [[puits de carbone]] et l'évapotranspiration qui sont eux-mêmes des composants de la régulation du climat). Ceci est également valable loin des continents où en pleine mer les fumées émises par les navires produisent des aérosols fortement réfléchissant pour l'infrarouge<ref>Yang Q, WI Gustafson, JD Fast, H Wang, RC Easter, M Wang, SJ Ghan, LK Berg, LR Leung, and H Morrison. 2012. "''[http://www.atmos-chem-phys.net/12/8777/2012/acp-12-8777-2012.html Impact of Natural and Anthropogenic Aerosols on Stratocumulus and Precipitation in the Southeast Pacific: A Regional Modeling Study Using WRF-Chem]''." Atmospheric Chemistry and Physics 12:8777-8796, {{DOI|10.5194/acp-12-8777-2012}}</ref>.
* Certains aérosols constitués de particules naturelles ou artificiellement introduites dans l'air massivement présentes dans l'air, bien que presque invisibles à l'œil, contribuent à renvoyer une partie de la lumière solaire vers l'espace<ref>Kassianov E, M Pekour, and J Barnard (2012), "Aerosols in Central California: Unexpectedly Large Contribution of Coarse Mode to Aerosol Radiative Forcing(Offsite link)." Geophysical Research Letters 39:L20806, {{DOI|10.1029/2012GL05346}} ([https://www.pnnl.gov/science/highlights/highlight.asp?id=1225&groupid=749 résumé]). Voir aussi : [http://campaign.arm.gov/cares/ Carbonaceous Aerosols and Radiative Effects Study] (CARES)</ref>.
* Le [[#Compositions chimiques des particules|carbone noir]] ({{en}} Black carbon BC, ou ''carbone suie'') est lié aux combustions incomplètes de [[Combustible fossile|combustibles fossiles]] et de la [[Biomasse (énergie)|biomasse]]. Il représente une partie des [[suie]]s, mélanges complexes contenant principalement du carbone suie et du [[#Compositions chimiques des particules|carbone organique]] ({{en}} Organic Carbon OC).
:Constitué de [[carbone]] (C) dont la couleur noire absorbe le rayonnement solaire, le carbone suie a de ce fait un pouvoir de [[Réchauffement climatique|réchauffement]] de l'atmosphère. Il peut être transporté à longue distance et se déposer sur les [[Glacier|étendues glaciaires]] en diminuant leur pouvoir réfléchissant ([[albédo]]) (voir [[neige noire]]) ; en revanche le carbone organique, qui réfléchit la lumière<ref>{{pdf}} {{Lien web|titre=Étude de la fraction hydrosoluble de l'aérosol carboné troposphorique|url=http://www.lmd.polytechnique.fr/nai/nai_55.pdf|site=www.lmd.polytechnique.fr|consulté le=4 septembre 2015}}, {{p.|5/47}}.</ref>, tend à refroidir l'atmosphère<ref name="poussieres_citepa" />. Mais le carbone suie produit, par unité de masse, un réchauffement bien plus important que le refroidissement causé par le carbone organique<ref name="bc" />.
:Le carbone noir est l'un des principaux ''polluants climatiques de courte durée de vie'' dans l’atmosphère. Ces polluants influent fortement sur le [[Réchauffement climatique|réchauffement du climat]], ils sont les plus importants contributeurs à l'[[effet de serre]] d’origine humaine après le [[Dioxyde de carbone|CO{{ind|2}}]]<ref>{{lien brisé|titre=Polluants de courte durée de vie|url=http://www.unep.org/french/ccac/Polluantsdecourtedur%C3%A9edevie/tabid/102297/Default.aspx|site=[[Programme des Nations unies pour l'environnement]]|date=janvier 2009|consulté le=3 septembre 2015}}.</ref>.
:D'une durée de vie de 3 à 8 jours dans l’atmosphère, les particules de suie sont émises principalement par le [[Bois énergie|chauffage au bois]] et le [[transport routier]] dans les pays développés mais aussi par les ''fours de cuisson au bois'' et le [[Résidu vert#Brûlage à l'air libre de végétaux|brûlage des déchets verts]] dans les pays en développement<ref>{{Lien web|titre=La suie, un polluant majeur pour la santé et le climat encore mal connu|url=https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/20120516.AFP6348/la-suie-un-polluant-majeur-pour-la-sante-et-le-climat-encore-mal-connu.html|site=[[Sciences et Avenir]]|date=16 juin 2012|consulté le=3 septembre 2015}}.</ref>.


== Enjeux de santé publique ==
== Enjeux de santé publique ==
[[Fichier:Deaths from air pollution.png|vignette|upright=2|Carte évaluant (grossièrement et à titre très indicatif) le nombre de décès dus à la pollution de l'air par pays (en 2004). Source OMS<ref>[http://www.who.int/heli/risks/urban/fr/webuapmap.2.jpg] et [http://www.who.int/heli/risks/urban/urbanenv/fr/ OMS]</ref>. Remarque : cette carte diffère grandement d’une carte antérieure réalisée dans le cadre du même projet<ref>[http://www.who.int/entity/heli/risks/urban/in/webuapmap.jpg] et [http://www.who.int/heli/risks/urban/en/]</ref>, elle même très différente d'une autre carte faite par l'ESA<ref>[https://en.wikipedia.org/wiki/File:Global_air_pollution_map.png] et voir la carte [http://www.environment.no/]</ref>. En raison de nombreux biais statistiques, ce type de carte reste encore imprécis.]]
Une étude de l'OMS du 25 mars 2014 indique que 7 millions de personnes sont décédées prématurément en 2012 dans le monde, décès attribuables aux effets de pollutions de l'air extérieur et domestique dont 5,9 millions en Asie-Pacifique<ref>{{Lien web|url= http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2014/air-pollution/fr/|titre= 7 millions de décès prématurés sont liés à la pollution de l'air chaque année|site= [[Organisation mondiale de la santé]]|date= 2014-3-25|consulté le= 2016-10-5}}0.</ref>. La pollution particulaire est l'un des prédicteurs du taux de mortalité dans la population qui la subit<ref>Pope III, C. A., Thun, M. J., Namboodiri, M. M., Dockery, D. W., Evans, J. S., Speizer, F. E., & Heath Jr, C. W. (1995). ''Particulate air pollution as a predictor of mortality in a prospective study of US adults''. American journal of respiratory and critical care medicine, 151(3_pt_1), 669-674 ([http://www.atsjournals.org/doi/abs/10.1164/ajrccm/151.3_Pt_1.669 résumé]).</ref>

Une étude de l'OMS du {{date-|25 mars 2014}} indique que {{nombre|7 millions de personnes}} sont décédées prématurément en 2012 dans le monde, décès attribuables aux effets de pollutions de l'air extérieur et domestique dont {{nombre|5,9 millions en Asie-Pacifique}}<ref>{{Lien web|url= http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2014/air-pollution/fr/|titre= 7 millions de décès prématurés sont liés à la pollution de l'air chaque année|site= [[Organisation mondiale de la santé]]|date=25 mars 2014|consulté le=5 octobre 2016}}0.</ref>. La pollution particulaire est l'un des prédicteurs du taux de mortalité dans la population qui la subit<ref>{{en}}Pope III, C. A., Thun, M. J., Namboodiri, M. M., Dockery, D. W., Evans, J. S., Speizer, F. E., & Heath Jr, C. W. (1995). ''Particulate air pollution as a predictor of mortality in a prospective study of US adults''. American journal of respiratory and critical care medicine, 151(3_pt_1), 669-674 ([http://www.atsjournals.org/doi/abs/10.1164/ajrccm/151.3_Pt_1.669 résumé]).</ref>.

Une étude publiée en 2022 dans GeoHealth (revue de l'[[Union américaine de géophysique]]) estime que l'élimination des émissions des combustibles fossiles liées à l'énergie aux États-Unis éviterait chaque année {{nombre|59400 décès}} prématurés et 678 milliards de dollars de dépenses liées aux prestations maladies et décès<ref name=GeoHealth_20220516>{{Article|langue=en|nom1=Mailloux |prénom1=Nicholas A. |nom2=Abel |prénom2=David W. |nom3=Holloway |prénom3=Tracey |nom4=Patz |prénom4=Jonathan A. |titre=Nationwide and Regional PM{{Ind|2.5}}-Related Air Quality Health Benefits From the Removal of Energy-Related Emissions in the United States |périodique=GeoHealth |volume=6 |numéro=5 |date=2022-5-16 |pages=e2022GH000603 |doi=10.1029/2022GH000603 |pmid=35599962 |pmc=9109601 }}.</ref>.


Selon leurs tailles, ces particules fines pénètrent plus ou moins profondément dans le système respiratoire.
Selon leurs tailles, ces particules fines pénètrent plus ou moins profondément dans le système respiratoire.
* Des particules de type PM{{ind|2,5}}, par exemple, arrivent jusqu'au niveau des [[Alvéole pulmonaire|alvéoles pulmonaires]].
* Des particules de type PM{{ind|2,5}}, par exemple, arrivent jusqu'au niveau des [[Alvéole pulmonaire|alvéoles pulmonaires]].
* Les particules issues des processus de combustion sont identifiées comme étant particulièrement dangereuses.
* Les particules issues des processus de combustion sont identifiées comme étant particulièrement dangereuses.
* Les PM 1 (particules ultrafines, nanoparticules) peuvent franchir les barrières cellulaires et certaines (métalliques ou carbonées notamment) présentent une toxicité cellulaire<ref>Magrez, A., Kasas, S., Salicio, V., Pasquier, N., Seo, J. W., Celio, M., ... & Forró, L. (2006). ''[http://www.researchgate.net/profile/Beat_Schwaller/publication/7011183_Cellular_toxicity_of_carbon-based_nanomaterials/links/0fcfd5093c7fc3f1e5000000.pdf Cellular toxicity of carbon-based nanomaterials]''. Nano letters, 6(6), 1121-1125.</ref>{{,}}<ref>Oberdörster, G. (2000). [http://www.precaution.org/lib/pulmonary_effects_of_ultrafines.010801.pdf Pulmonary effects of inhaled ultrafine particles]. International archives of occupational and environmental health, 74(1), 1-8</ref>.
* Les PM{{Ind|1.0}} (particules ultrafines, nanoparticules) peuvent franchir les barrières cellulaires et certaines (métalliques ou carbonées notamment) présentent une toxicité cellulaire<ref>Magrez, A., Kasas, S., Salicio, V., Pasquier, N., Seo, J. W., Celio, M. & Forró, L. (2006). ''[https://www.researchgate.net/profile/Beat_Schwaller/publication/7011183_Cellular_toxicity_of_carbon-based_nanomaterials/links/0fcfd5093c7fc3f1e5000000.pdf Cellular toxicity of carbon-based nanomaterials]''. Nano letters, 6(6), 1121-1125.</ref>{{,}}<ref name= Oberdörster>{{Article|auteur= Günter Oberdörster|date= 2000|url= https://link.springer.com/article/10.1007/s004200000185|titre= Pulmonary effects of inhaled ultrafine particles|périodique= International Archives of Occupational and Environmental Health|volume= 74|pages= 1-8}}.</ref>.


Ces particules présentent une forme de toxicité liée à leur petite taille, indépendante de la toxicité chimique ou radiologique intrinsèque de la molécule ou du composé chimique <ref>Oberdörster, G. (2000). Pulmonary effects of inhaled ultrafine particles. International archives of occupational and environmental health, 74(1), 1-8.</ref>.
Ces particules présentent une forme de toxicité liée à leur très petite taille, indépendante de la toxicité chimique ou radiologique intrinsèque de la molécule ou du composé chimique<ref name= Oberdörster />.


Sur le [[modèle animal]] (souris de laboratoire|murin), les PM{{ind|2,5}} sont source d'une érosion de la [[cornée]] (mise en évidence par la [[Fluorescéine]])<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Hyun Soo |nom1=Lee |prénom2=Sehyun |nom2=Han |prénom3=Jeong-Won |nom3=Seo |prénom4=Ki-Joon |nom4=Jeon |titre=Exposure to Traffic-Related Particulate Matter 2.5 Triggers Th2-Dominant Ocular Immune Response in a Murine Model |périodique=International Journal of Environmental Research and Public Health |volume=17 |numéro=8 |date=24 avril 2020|issn=1660-4601 |doi=10.3390/ijerph17082965 |lire en ligne=https://www.mdpi.com/1660-4601/17/8/2965 |consulté le=15 mai 2020|pages=2965}}.</ref>.
Le [[Citepa]], organisme qui assure la réalisation technique des inventaires de la [[pollution atmosphérique]] en France métropolitaine, signale qu'une attention particulière doit être portée aux émissions de particules : « Les particules solides servent de vecteurs à différentes substances toxiques voire cancérigènes ou mutagènes ([[métaux lourds]], [[hydrocarbures aromatiques polycycliques|HAP]],...) et restent de ce fait un sujet important de préoccupation »<ref>[http://www.citepa.org/pollution/sources.htm Sources de pollution]</ref>.


Le [[Citepa]], organisme qui assure la réalisation technique des inventaires de la [[pollution atmosphérique]] en France métropolitaine, signale qu'une attention particulière doit être portée aux émissions de particules : « Les particules solides servent de vecteurs à différentes substances toxiques voire cancérigènes ou mutagènes ([[métaux lourds]], [[hydrocarbures aromatiques polycycliques|HAP]]...) et restent de ce fait un sujet important de préoccupation<ref>[http://www.citepa.org/pollution/sources.htm Sources de pollution]</ref>. »
Selon l'[[Institut national de recherche et de sécurité|INRS]], «la concentration en poussières alvéolaires (susceptibles de pénétrer dans les voies pulmonaires jusqu'aux alvéoles, de s’y déposer et d’y rester durablement, en créant une surcharge pulmonaire néfaste pour l’organisme) ne doit pas dépasser 5 milligrammes par mètre cube (mg/m{{exp|3}}) d'air». (5 milligrammes = {{unité|5000|μg/m|3}}). Mais l’[[Organisation mondiale de la santé]] (OMS) considère qu’il vaut mieux ne pas dépasser le seuil {{unité|25|μg/m|3}} en moyenne sur 24 heures pour les particules 2,5, et de {{unité|50|μg/m|3}} en moyenne sur 24 heures pour les PM10. Selon l’[[OMS]], au moins 1,4 % des décès dans le monde seraient induites par les particules polluantes de l’air - qui figurent aussi, pour un grand nombre de gens, comme facteur de diminution de l’espérance de vie :

* diminution de 8,2 mois dans l’Europe des quinze ;
=== Particules en suspension classées cancérogènes pour l'homme ===
* diminution de 10,3 mois dans les dix nouveaux États de l’Union européenne (plus pollués).
La [[Pollution de l’air|pollution de l'air extérieur]] est classée ''cancérogène certain (groupe 1) pour l'homme'' par le [[Centre international de recherche sur le cancer]] (CIRC) ; elle « provoque le [[cancer du poumon]] » et accroît le risque de [[cancer de la vessie]]. Les {{Citation|matières particulaires}} (''particules en suspension'', « [[#Classification|particulate matter]] » - PM - en [[anglais]]), {{Citation|une composante majeure de la pollution de l'air extérieur}}, ont été évaluées séparément et ont également été classées comme cancérogènes pour l’homme (groupe 1). Les principales sources de pollution sont les [[transport]]s, la [[Centrale électrique|production stationnaire d'électricité]], les [[Pollution industrielle|émissions industrielles]] et [[Agriculture|agricoles]], le [[chauffage]] résidentiel et la [[Cuisson des aliments|cuisine]]<ref>{{pdf}} [http://www.iarc.fr/fr/media-centre/pr/2013/pdfs/pr221_F.pdf La pollution atmosphérique une des premières causes environnementales de décès par cancer, selon le CIRC - Communiqué de presse {{n°|221}} du {{date-|17 octobre 2013}}], sur ''iarc.fr'', consulté le 2 septembre 2014.</ref>. Le CIRC avait déjà établi le caractère cancérogène à l’intérieur des habitations de la combustion domestique ([[chauffage]] et [[cuisson des aliments]]) du [[charbon]], notamment pour le [[cancer du poumon]]. Le caractère cancérogène, à l'intérieur des habitations, de la combustion domestique de [[Biomasse (énergie)|biomasse]] (principalement le [[Bois énergie|bois]]) a été établi pour le [[cancer du poumon]] seulement<ref>{{pdf}} {{en}} [http://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol95/mono95.pdf Household Use of Solid Fuels and High-temperature Frying], « heating and cooking », {{p.|39}}, ''Household combustion of coal causes cancer of the lung'', ''Household combustion of biomass fuel (primarily wood) causes cancer of the lung'', {{p.|307}} ; contextes {{p.|301, 302}}, sur le site ''monographs.iarc.fr'' du [[Centre international de recherche sur le cancer]], consulté le 16 octobre 2013.</ref>.
* les effets sont 3 fois plus élevés là où sont concentrés les transports et émissions de chauffage ou centrales thermiques [[Filtres et filtration en milieu industriel|mal filtrées]] (par rapport aux zones moins polluées)<ref name="oms1">{{en}} {{pdf}} [http://www.euro.who.int/document/e88189.pdf Health risks of particulate matter from long-range transboundary air pollution], [[Organisation mondiale de la santé]], bureau régional européen de Copenhague, [[2006]].</ref>

* les PM de taille inférieure à 2,5 [[micromètre]]s (PM{{ind|2,5}}) sont les plus dangereuses<ref name="oms1" />.
=== Recommandations ===
En France, selon l'[[Institut national de recherche et de sécurité|INRS]], {{citation|la concentration en poussières alvéolaires (susceptibles de pénétrer dans les voies pulmonaires jusqu'aux alvéoles, de s’y déposer et d’y rester durablement, en créant une surcharge pulmonaire néfaste pour l’organisme) ne doit pas dépasser {{unité|5 [[milligramme|mg]]/m3}} d'air}} ({{nobr|{{unité|5 mg/m3}} {{=}} {{unité|5000 μg/m3}}}}).

Mais l’[[Organisation mondiale de la santé]] (OMS) considère qu’il vaut mieux ne pas dépasser le seuil de {{unité|25|μg/m|3}} en moyenne sur {{unité|24 heures}} pour les particules 2,5, et de {{unité|50 μg/m3}} en moyenne sur {{unité|24 heures}} pour les PM{{ind|10}}.

Selon l’OMS, au moins 1,4 % des décès dans le monde seraient induits par les particules polluantes de l’air - qui figurent aussi, pour un grand nombre de gens, comme facteur de diminution de l’espérance de vie :
* diminution de {{nb|8,2 mois}} dans l’Europe des quinze ;
* diminution de {{nb|10,3 mois}} dans les dix nouveaux États de l’Union européenne (plus pollués) ;
* les effets sont {{nb|3 fois}} plus élevés là où sont concentrés les transports et émissions de chauffage ou centrales thermiques [[Filtres et filtration en milieu industriel|mal filtrées]] (par rapport aux zones moins polluées)<ref name="oms1">{{en}} {{pdf}} [http://www.euro.who.int/document/e88189.pdf Health risks of particulate matter from long-range transboundary air pollution], [[Organisation mondiale de la santé]], bureau régional européen de Copenhague, [[2006]].</ref> ;
* les PM de taille inférieure à {{unité|2,5 [[micromètre]]s}} (PM{{ind|2,5}}) sont les plus dangereuses<ref name="oms1" />.


=== En Europe ===
=== En Europe ===
{{Article détaillé|Particules en suspension en Europe}}

==== Décès prématurés ====
==== Décès prématurés ====
Dans l’UE des vingt-cinq, ce sont environ {{formatnum:348000}} morts prématurées par an qui sont attribuées à cette pollution, selon un rapport du programme ''Clean Air for Europe'' (CAFE), mené par la [[Commission européenne]] et publié en [[2005]]<ref name="cafe_cba">{{pdf}} {{en}} [http://ec.europa.eu/environment/archives/cafe/activities/pdf/cba_baseline_results2000_2020.pdf Baseline Analysis 2000 to 2020], sur le site ''ec.europa.eu'', [[2005]]. (Valeurs de référence : celles de l'année [[2000]]) ; dans l'Europe des 25 : {{formatnum:347900}} décès prématurés, {{p.|13}}, vignette 23 ; en France : {{formatnum:42090}} décès prématurés, {{p.|75}}, vignette 85.</ref>, dont {{formatnum:42000}} en France<ref>Impacts de l’exposition chronique
Dans l’UE des vingt-cinq, ce sont environ {{nombre|348000|morts prématurées par an}} qui sont attribuées à cette pollution, selon un rapport du programme ''{{lang|en|Clean Air for Europe}}'' (CAFE), mené par la [[Commission européenne]] et publié en [[2005]], dont {{formatnum:42000}} en France<ref name="cafe_cba">{{pdf}} {{en}} [http://ec.europa.eu/environment/archives/cafe/activities/pdf/cba_baseline_results2000_2020.pdf Baseline Analysis 2000 to 2020], ''ec.europa.eu'', [[2005]]. (Valeurs de référence : celles de l'année [[2000]]) ; dans l'Europe des 25 : {{nombre|347900|décès prématurés}}, {{p.|13}}, vignette 23 ; en France : {{nombre|42090 décès prématurés}}, {{p.|75}}, vignette 85.</ref>. L'estimation pour la France est réévaluée à {{nombre|48000 décès}} par an pour les seuls particules fines PM{{ind|2,5}}<ref>{{Lien web|url=https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/pollution-et-sante/air/documents/rapport-synthese/impacts-de-l-exposition-chronique-aux-particules-fines-sur-la-mortalite-en-france-continentale-et-analyse-des-gains-en-sante-de-plusieurs-scenarios|titre=Impacts de l’exposition chronique aux particules fines sur la mortalité en France continentale et analyse des gains en santé de plusieurs scénarios de réduction de la pollution atmosphérique|site=[[Agence nationale de santé publique]]|date=2016-1-1}}.</ref>.
aux particules fines sur la mortalité
en France continentale et analyse
des gains en santé de plusieurs
scénarios de réduction
de la pollution atmosphérique
- Sante publique France
www.invs.sante.fr/fr/content/download/127169/452425/version/4/file/rapport_impacts_exposition_chronique_particules_fines_mortalite_France_analyse_gains_sante_plusieurs_scenarios.pdf
</ref>.


==== Pollution atmosphérique particulaire transfrontière à longue distance ====
==== Pollution atmosphérique particulaire transfrontière à longue distance ====
Les particules en suspension ne sont pas seulement un problème local à proximité des sources d'émission, elles peuvent être transportées très loin par le [[vent]]<ref>[http://www.u-picardie.fr/beauchamp/mbg6/atmos.htm L'atmosphère], sur le site de l'[[Université de Picardie]]. Voir également ici la section [[#Transfert des particules sur de longues distances|Transfert des particules sur de longues distances]]</ref>.
Les particules en suspension ne sont pas seulement un problème local à proximité des sources d'émission, elles peuvent être transportées très loin par le [[vent]]<ref>[http://www.u-picardie.fr/beauchamp/mbg6/atmos.htm L'atmosphère], sur le site de l'[[université de Picardie]]. Voir également ici la section [[#Transfert des particules sur de longues distances|Transfert des particules sur de longues distances]].</ref>.
* Dans l’[[Europe des Quinze]], selon une étude de l'[[Organisation mondiale de la santé|OMS]] traitant des [[Sécurité sanitaire|risques sanitaires]] liés à la pollution particulaire atmosphérique transfrontière à longue distance<ref name="oms1" />, on note une diminution de la contribution du [[transport routier]] aux émissions de PM{{ind|2,5}}, malgré une augmentation du trafic ; cette tendance devrait se poursuivre dans les prochaines années, avec les nouvelles [[Normes européennes d'émission|réglementations européennes]]. En revanche, toujours pour les émissions de PM{{ind|2,5}}, on prévoit une augmentation de la contribution des [[procédé industriel|procédés industriels]] et de la [[bois énergie|combustion domestique du bois]] (chauffage/cuisson)<ref>{{en}} ''combustion of [[wikt:wood|wood]] in domestic [[wikt:stove|stoves]]'', {{p.|29}}.</ref> ; cette dernière deviendrait, à l'horizon [[2020]], la principale source de PM{{ind|2,5}} (38 % des émissions), contre 28 % pour les procédés industriels, 23 %<ref>Valeur corrigée sur le camembert de la page 30</ref> pour les [[Source mobile|sources mobiles]] (dont 7 % pour les échappements des véhicules [[Moteur Diesel|Diesel]]), 6 % pour l’[[agriculture]], 3 % pour la {{Page h'|Énergie|production d'énergie|}}, et 2 % pour la [[Combustion|combustion industrielle]] ({{p.|29, 30}}).
* Dans l'[[Europe des Quinze]], selon une étude de l'[[Organisation mondiale de la santé|OMS]] traitant des [[Sécurité sanitaire|risques sanitaires]] liés à la pollution particulaire atmosphérique transfrontière à longue distance<ref name="oms1" />, on note une diminution de la contribution du [[transport routier]] aux émissions de PM{{ind|2,5}}, malgré une augmentation du trafic ; cette tendance devrait se poursuivre dans les prochaines années, avec les nouvelles [[Norme européenne d'émission|réglementations européennes]]. En revanche, toujours pour les émissions de PM{{ind|2,5}}, on prévoit une augmentation de la contribution des [[procédé industriel|procédés industriels]] et de la [[bois énergie|combustion domestique du bois]] (chauffage/cuisson)<ref>{{en}} ''combustion of [[wikt:wood|wood]] in domestic [[wikt:stove|stoves]]'', {{p.|29}}.</ref> ; cette dernière deviendrait, à l'horizon [[2020]], la principale source de PM{{ind|2,5}} (38 % des émissions), contre 28 % pour les procédés industriels, 23 %<ref>Valeur corrigée sur le camembert de la page 30</ref> pour les [[Source mobile|sources mobiles]] (dont 7 % pour les échappements des véhicules [[Moteur diesel|diesel]]), 6 % pour l'[[agriculture]], 3 % pour la {{Page h'|Énergie|production d'énergie|}}, et 2 % pour la [[combustion]] industrielle ({{p.|29, 30}}).
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|+ ''Illustrations'' - Secteurs générant des PM{{ind|2,5}} - Du plus émetteur (1) au moins émetteur (6) à l'horizon [[2020]]
|+ ''Illustrations'' - Secteurs générant des PM{{ind|2,5}} - Du plus émetteur (1) au moins émetteur (6) à l'horizon 2020
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| (1) ''Combustion domestique du bois''
| (1) ''Combustion domestique du bois''
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AB Schwh HolzH.JPG|Chauffage au bois<br/>&nbsp;
AB Schwh HolzH.JPG|alt=Chauffage au bois|Chauffage au bois<br>
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AIR IS POLLUTED BY EMISSIONS FROM CEMENT PLANT - NARA - 543668.jpg|Air pollué par les émissions d'une cimenterie
AIR IS POLLUTED BY EMISSIONS FROM CEMENT PLANT - NARA - 543668.jpg|Air pollué par les émissions d'une cimenterie
File:Glass Factory - geograph.org.uk - 486146.jpg|Usine verrière
Fichier:Glass Factory - geograph.org.uk - 486146.jpg|Usine verrière
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Agricultural machinery.jpg|Machines agricoles<br />&nbsp;
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Ecobuage1.jpg|[[Écobuage]]<br />&nbsp;
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Fichier:Muellbeseitigungsanlage Bremerhaven.jpg|alt=Usine d'incinération|[[Incinérateur de déchets|Usine d'incinération]]<br><br><br><br><br>
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* La combustion incomplète des combustibles fossiles et de la biomasse émet du « carbone noir » ({{en}} Black Carbon BC, encore appelé [[#Compositions chimiques des particules|carbone suie]]). [[Fichier:The Dark Side of Carbon.jpg|thumb|Présent dans le monde entier, le carbone noir, communément appelé '''suie''', est émis dans l'air lorsque des [[Combustible fossile|combustibles fossiles]] et des [[Combustible#Biocombustible|biocombustibles]], tels que le [[charbon]], le [[Bois énergie|bois]] et le [[gazole]], sont brûlés.]]. Le carbone noir est un [[Aérosol|aérosol carboné]] qui, outre ses effets négatifs sur la santé, absorbe fortement la lumière solaire et contribue au [[wikt:réchauffement|réchauffement]] de l'atmosphère. Son dépôt aggrave la [[Fusion (physique)|fonte]] de la [[neige]] et de la [[glace]]. Plus que d’autres régions, l’[[Arctique]] et les [[Alpes|régions alpines]] pourraient tirer avantage de la réduction des émissions de carbone noir. Le carbone noir contribue à la [[rétroaction]] de l’[[albédo]] de la neige, qui peut modifier l’[[Forçage radiatif|équilibre radiatif]] mondial<ref name="bc">{{pdf}} [http://www.unece.org/fileadmin/DAM/env/documents/2010/eb/eb/ece.eb.air.2010.7.e.pdf Black carbon], {{p.|2 et 5/18}}, [[Commission économique pour l'Europe]], document de l'Organe exécutif de la Convention sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance, consulté le 13 février 2015.</ref>. Si l’on se réfère aux [[Estimation (gestion de projet)|projections]] établies par l’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués, dans le cadre du programme CAFE (''Clean Air For Europe''), ici encore, le [[Chauffage|chauffage domestique]], notamment le [[Bois énergie|chauffage au bois]], sera l’une des principales sources de rejet de « matières particulaires » et de « carbone noir ». Les émissions de ce type sont peu réglementées dans de vastes régions de l’Europe. De plus, les petites installations utilisées pour se chauffer au bois sont anciennes et rejettent beaucoup d’''aérosols carbonés''. Pour finir, les poêles et les foyers résidentiels ont une durée de vie assez longue, ce qui retarde l’adoption de technologies plus propres<ref>{{pdf}} Karl Espen Yttri ''et al.'' [https://web.archive.org/web/20150119225305/https://www.wmo.int/pages/publications/bulletin_fr/archives/58_1_fr/documents/58_1_yttri_fr.pdf Les aérosols carbonés — un problème persistant] (2009) , sur le site de l’[[Organisation météorologique mondiale]], {{p.|3/7}}, consulté le 2 février 2015.</ref>.
* La combustion incomplète des combustibles fossiles et de la biomasse émet du « carbone noir » ({{en}} Black Carbon BC, encore appelé [[#Compositions chimiques des particules|carbone suie]]). [[Fichier:The Dark Side of Carbon.jpg|thumb|Présent dans le monde entier, le carbone noir, communément appelé '''suie''', est émis dans l'air lorsque des [[Combustible fossile|combustibles fossiles]] et des [[Combustible#Biocombustible|biocombustibles]], tels que le [[charbon]], le [[Bois énergie|bois]] et le [[gazole]], sont brûlés.]] Le carbone noir est un [[Aérosol|aérosol carboné]] qui, outre ses effets négatifs sur la santé, absorbe fortement la lumière solaire et contribue au [[wikt:réchauffement|réchauffement]] de l'atmosphère. Son dépôt aggrave la [[Fusion (physique)|fonte]] de la [[neige]] et de la [[glace]]. Plus que d’autres régions, l’[[Arctique]] et les [[Alpes|régions alpines]] pourraient tirer avantage de la réduction des émissions de carbone noir. Le carbone noir contribue à la [[rétroaction]] de l’[[albédo]] de la neige, qui peut modifier l’[[Forçage radiatif|équilibre radiatif]] mondial<ref name="bc">{{pdf}} [http://www.unece.org/fileadmin/DAM/env/documents/2010/eb/eb/ece.eb.air.2010.7.e.pdf Black carbon], {{p.|2 et 5/18}}, [[Commission économique pour l'Europe des Nations unies]], document de l'Organe exécutif de la Convention sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance, consulté le 13 février 2015.</ref>. Si l’on se réfère aux [[Estimation (gestion de projet)|projections]] établies par l’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués, dans le cadre du programme CAFE (''Clean Air For Europe''), ici encore, le [[chauffage]] domestique, notamment le [[Bois énergie|chauffage au bois]], sera l’une des principales sources de rejet de « matières particulaires » et de « carbone noir ». Les émissions de ce type sont peu réglementées dans de vastes régions de l’Europe. De plus, les petites installations utilisées pour se chauffer au bois sont anciennes et rejettent beaucoup d’''aérosols carbonés''. Pour finir, les poêles et les foyers résidentiels ont une durée de vie assez longue, ce qui retarde l’adoption de technologies plus propres<ref>{{pdf}} Karl Espen Yttri ''et al.'' [https://web.archive.org/web/20150119225305/https://www.wmo.int/pages/publications/bulletin_fr/archives/58_1_fr/documents/58_1_yttri_fr.pdf Les aérosols carbonés — un problème persistant] (2009), sur le site de l’[[Organisation météorologique mondiale]], {{p.|3/7}}, consulté le 2 février 2015.</ref>.
* Un rapport EMEP (European Monitoring and Evaluation Programme<ref>[http://www.bafu.admin.ch/luft/11640/11641/11643/index.html?lang=fr CLRTAP: European Monitoring and Evaluation Programme], sur le site de l'[[Office fédéral de l'environnement]] (Suisse).</ref>)<ref>EMEP, 2006 ; « Transboundary particulate matter in Europe ». Status Report 4-2006. Co-operative
* Un rapport EMEP (de l'anglais ''{{lang|en|European Monitoring and Evaluation Programme}}''<ref>[http://www.bafu.admin.ch/luft/11640/11641/11643/index.html?lang=fr CLRTAP: European Monitoring and Evaluation Programme], sur le site de l'[[Office fédéral de l'environnement]] (Suisse).</ref>)<ref>{{en}} EMEP, 2006 ; « Transboundary particulate matter in Europe ». Status Report 4-2006. Co-operative
Programme for Monitoring and Evaluation of the Long-Range Transmission of Air Pollutants in Europe, Genève (Geneva)</ref> a montré qu'en [[2005]]-[[2006]], de nombreuses grandes villes européennes étaient très polluées par les particules, avec des teneurs moyennes en PM{{ind|2,5}} dépassant quotidiennement et annuellement - et de beaucoup - les seuils, valeur limites ou directives de l'OMS (qui sont plus strictes que les limites européennes).
Programme for Monitoring and Evaluation of the Long-Range Transmission of Air Pollutants in Europe, Genève (Geneva)</ref> a montré qu'en 2005-2006, de nombreuses grandes villes européennes étaient très polluées par les particules, avec des teneurs moyennes en PM{{ind|2,5}} dépassant quotidiennement et annuellement et de beaucoup les seuils, valeur limites ou directives de l'OMS (qui sont plus strictes que les limites européennes).
Le pic de pollution de mars 2014 a donné lieu en France à des publications faisant état du caractère transfrontalier de la pollution aux particules fines, qui a été ressenti aussi bien dans des régions rurales qu'urbanisées<ref>Cécile Mimaut,
Le pic de pollution de mars 2014 a donné lieu en France à des publications faisant état du caractère transfrontalier de la pollution aux particules fines, qui a été ressenti aussi bien dans des régions rurales qu'urbanisées<ref>Cécile Mimaut,
Pollution aux particules : à qui la faute ?, [[France Info]], 14 mars 2014[http://www.franceinfo.fr/environnement/pollutions-aux-particules-a-qui-la-faute-1350547-2014-03-14]</ref>.
Pollution aux particules : à qui la faute ?, [[France Info]], 14 mars 2014[http://www.franceinfo.fr/environnement/pollutions-aux-particules-a-qui-la-faute-1350547-2014-03-14]</ref>.


==== Autres transports de particules ====
==== Autres transports de particules ====
Les valeurs limites OMS sont aussi dépassées dans des secteurs de taille très significative en aval de zones urbaines denses, à la suite du transport des petites particules par le vent.
Les valeurs limites OMS sont aussi dépassées dans des secteurs de taille très significative en aval de zones urbaines denses, à la suite du transport des petites particules par le vent.<br />Selon une étude récente<ref>{{en}} [http://content.nejm.org/cgi/content/full/360/4/376 Fine-Particulate Air Pollution and Life Expectancy in the United States], Arden Pope & al. (Université de Brigham Young, Utah, USA), New England Journal of Medicine, volume 360, n°4, {{p.|376-386}} (22 janvier 2009)</ref>, depuis la fin des [[années 1970]] jusqu'au début des [[années 2000]], les variations d'[[espérance de vie humaine|espérance de vie]], mesurées dans 51 régions urbanisées des États-Unis, ont confirmé une corrélation entre la mortalité et l’évolution du taux de pollution de l’air par les particules fines ; une diminution de {{unité|10|μg/m|3}} de particules fines PM{{ind|2,5}} (< à {{unité|2.5|μm}}) dans l’air s’est traduit sur cette période par une augmentation l’espérance de vie de 5 à 9 mois (en tenant compte des évolutions socio-économiques, démographiques, ainsi que de l’exposition au tabac durant la même période).


Selon une étude récente<ref>{{en}} Arden Pope {{et al.}}, [http://content.nejm.org/cgi/content/full/360/4/376 Fine-Particulate Air Pollution and Life Expectancy in the United States], université de Brigham Young, Utah, ''New England Journal of Medicine'', vol. 360, n° 4, {{p.|376-386}}, 22 janvier 2009</ref>, depuis la fin des [[années 1970]] jusqu'au début des [[années 2000]], les variations d'[[espérance de vie humaine|espérance de vie]], mesurées dans 51 régions urbanisées des États-Unis, ont confirmé une corrélation entre la mortalité et l’évolution du taux de pollution de l’air par les particules fines ; une diminution de {{unité|10|μg/m|3}} de particules fines PM{{ind|2,5}} (< à {{unité|2.5|μm}}) dans l’air s’est traduit sur cette période par une augmentation l’espérance de vie de 5 à 9 mois (en tenant compte des évolutions socio-économiques, démographiques, ainsi que de l’exposition au tabac durant la même période).
==== En France métropolitaine ====
===== Impact des particules sur la santé =====
:Une expertise de l’[[Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail|Afsset]] (mars 2009)<ref>Rapport sur la pollution de l’air par les particules fines et son impact sur la santé, Afsset 23 mars 2009, et [http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/spipwwwmedad/pdf/Avis_Afsset_particules_fines_cle5a6f45.pdf communiqué du 23 mars 2009]</ref> sur la pollution de l’air ambiant par les particules et son impact sur la santé concluait, sur la base de méthodes de mesure plus fines, que :
::- on a jusqu’ici sous-estimé les taux de particules inhalées avec l’air
::- on ne peut trouver de seuil de pollution au-dessous duquel il n’y aurait pas d’impact sanitaire
::- en France, l’exposition chronique à des taux faibles a plus d’impact sur la santé que l’exposition aux pics.


== Réglementation, contrôle et surveillance ==
Pour les médecins de l'[[Association Santé Environnement France]], les particules fines que nous respirons au quotidien sont dangereuses, car elles progressent jusqu'au bout des voies respiratoires, atteignant les alvéoles et entraînant des maladies pulmonaires. Elles pénètrent ensuite dans la circulation sanguine, provoquant aussi des problèmes cardiovasculaires en bouchant les petits vaisseaux<ref>http://www.asef-asso.fr/vu-ce-mois-ci/1191-le-dr-halimi-sur-tf1-sur-limpact-des-microparticules-sur-la-sante</ref>. Au cours de leur voyage au centre de nos corps, elles peuvent déclencher bronchites chroniques, asthme, cancers du poumon, accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou encore infarctus du myocarde<ref>http://www.asef-asso.fr/vu-ce-mois-ci/1186-lasef-dans-le-parisien-au-sujet-de-la-pollution-de-lair-exterieur</ref>. En moyenne, sur une année, on observe que les jours où les concentrations de particules fines sont élevées, les hospitalisations augmentent, de même que les taux d'infarctus ou d'AVC. Ainsi, une hausse de 10 microgrammes par mètre cube de la dose journalière entraîne en moyenne deux fois plus d'hospitalisations d'enfants et de personnes âgées<ref>http://www.asef-asso.fr/ma-ville/nos-syntheses/1257-a-la-recherche-de-l-air-pur-la-synthese-de-l-asef</ref>. L'an dernier, une étude menée dans 12 pays européens a démontré que la diminution des particules fines dans l'air de nos villes permettrait d'augmenter notre espérance de vie. À Marseille, si on respectait l'objectif de qualité de l'OMS (10 microgrammes par mètre cube), l'espérance de vie pourrait augmenter de 8 mois<ref>[http://ec.europa.eu/eahc/documents/projects/Aphekom_meeting/Aphekom_Press_release_FR.pdf Communiqué de presse : "Aphekom apporte un nouvel éclairage sur les effets sanitaires et économiques de la pollution urbaine en Europe"]</ref>.
===== Décès prématurés =====
=== Australie ===
L'[[Australie]] a défini des limites pour les particules dans l'air<ref>{{lien web|langue=en|auteur=2005 |url=http://www.environment.gov.au/resource/national-standards-criteria-air-pollutants-1-australia |titre=National standards for criteria air pollutants in Australia – Air quality fact sheet |éditeur=Environment.gov.au |consulté le=1 février 2015}}</ref> :
Selon le rapport ''Clean Air for Europe'' évoqué plus haut<ref name="cafe_cba" />, l’exposition aux particules en suspension, toutes sources d’émissions confondues, serait chaque année en France à l’origine d’environ {{formatnum:42000}} morts prématurées. Ce nombre est rappelé à la page 92 du document de l'[[Organisation mondiale de la santé|OMS]]<ref name="oms1" /> cité dans la section « [[#En Europe|En Europe]] ». Il est repris dans différents documents, comme le Plan Particules<ref name="planparticulescomplet"/> dans sa préface {{p.|4}}, ou une information [[Liste des préfectures de France|préfectorale]] sur l'interdiction du brûlage à l'air libre des [[Résidu vert#Les déchets verts et les feux de jardin|déchets verts]]<ref>[http://www.isere.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Dechets/Reglementation-du-brulage-a-l-air-libre-des-dechets-vegetaux Réglementation du brûlage à l'air libre des déchets végétaux], sur le site ''isere.gouv.fr'', consulté le 22 février 2014.</ref>, ou encore la réponse à une question posée en [[2013]] au [[Sénat (France)|Sénat]] relative à l'interdiction programmée des [[Bois énergie#Point faible d'un combustible solide - Amélioration|feux de cheminée]] en [[Île-de-France]], voire l'interdiction totale de la [[Bois énergie|combustion du bois]] (sauf dérogation par arrêté préfectoral) à [[Paris]]<ref>[http://www.senat.fr/questions/base/2013/qSEQ13020328S.html Interdiction des feux de cheminée], sur le site ''senat.fr'', consulté le 3 février 2014.</ref>. Dans certains [[média]]s<ref>{{Lien web|titre=Rouler avec un Diesel c'est criminel|url=http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/rouler-avec-un-diesel-c-est-criminel_1124316.html|site= lexpress.fr|date=13 juin 2012|consulté le=29 août 2015}}. Extrait de l’article : « La pollution des moteurs Diesel provoquerait 42 000 morts par an en France, d'après les estimations de l'[http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2011/air_pollution_20110926/fr/ Organisation mondiale de la santé] (OMS) ». Mais dans la page de l’OMS prise pour référence, aucune trace de l’information citée dans l’article.</ref>, voire à titre individuel parmi les [[Personnalité politique|personnalités politiques]]<ref>Cf. le dernier paragraphe de la section « [[Filtre à particules#Polémique sur l'efficacité des FAP|Polémique sur l'efficacité des FAP]] » dans l'article [[Filtre à particules]].</ref>, ce nombre a été attribué de façon erronée à l’exposition émissions des seuls [[Moteur Diesel|moteurs Diesel]].
{| class=wikitable

|-
Un rapport publié par l'[[Institut de veille sanitaire|InVS]] le 6 janvier 2015 à partir de l'observation de 17 grandes villes françaises conclut que la mortalité journalière non accidentelle augmente de 0,51 % pour chaque hausse de 10 microgrammes de [[PM 10]] par mètre cube d’air ; ce taux atteint même 1,04 % chez les personnes de plus de 74 ans ; l'impact est plus fort entre le deuxième et le cinquième jour (0,38 % de taux de mortalité non accidentelle) que le jour même et le lendemain (0,13 %) d’une période de dépassement des seuils ; la hausse de la mortalité non accidentelle due aux particules fines est bien plus forte l’été (1,30 % le jour suivant les pics d’émission) que l’hiver (0,1 %). Ces 17 villes dépassent toutes (sauf Dijon) la valeur-limite recommandée par l’[[Organisation mondiale de la santé]] (OMS): 20 microgrammes. Marseille arrive en tête avec un taux de 31,8 microgrammes, suivie de Lille (30,9), Lyon (29,5) et Nice (29,2) ; Paris est à la {{7e}} place (27,0)<ref>[http://www.lesechos.fr/journal20150106/lec1_france/0204054240588-pollution-de-lair-les-particules-fines-accroissent-la-mortalite-a-court-terme-1080566.php Pollution de l’air : les particules fines accroissent la mortalité à court terme], [[Les Échos]], 6 janvier 2014.</ref>.
!

! PM{{ind|10}}
===== Particules de combustion =====
! PM{{ind|2.5}}
Il existe deux sources principales de particules de [[combustion]], les émissions issues du chauffage ([[Bois énergie|combustion du bois]], et dans une moindre mesure du [[charbon]] et du [[fioul]]<ref>Informations sur la page [http://www.citepa.org/fr/pollution-et-climat/polluants/poussieres-en-suspension Poussières en suspension] et/ou le [http://www.citepa.org/fr/inventaires-etudes-et-formations/inventaires-des-emissions/secten rapport SECTEN] ({{pdf}} en bas de page) sur le site du [[Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique|Citepa]], voir les sections PM{{ind|10}}, PM{{ind|2,5}} et PM{{ind|1,0}}.</ref>) et les émissions issues des [[Moteur Diesel|moteurs Diesel]] (camions, voitures, engins de travaux publics...).
|-

||Moyenne annuelle
La combustion de [[Biomasse (énergie)|biomasse]] et les moteurs Diesel sont des émetteurs importants de particules très fines [[#Classification|PM{{ind|1,0}}]] et fines [[#Classification|PM{{ind|2,5}}]]. La combustion de biomasse, et le [[transport routier]] notamment, génèrent des [[hydrocarbures aromatiques polycycliques|HAP]] et du [[benzène]]<ref>Concernant le transport routier, les véhicules Diesel sont les principaux émetteurs de HAP ; l'[[Essence (hydrocarbure)|essence]], quant à elle, est plus émettrice de benzène que le [[gazole]] ; voir la référence suivante.</ref>{{,}}<ref name="citepa1">[http://www.citepa.org/fr/inventaires-etudes-et-formations/inventaires-des-emissions/secten Rapport SECTEN] ({{pdf}} en bas de page) sur le site du [[Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique|Citepa]] ; outre les sections sur les PM, voir également les sections « Analyse selon les différentes énergies », « Spéciation des COVNM (dont benzène) » et « Spéciation des HAP ».</ref> ; ces [[Hydrocarbure aromatique|hydrocarbures aromatiques]], véhiculés par les particules solides jusqu'au plus profond du système respiratoire, présentent des risques sanitaires importants<ref>{{pdf}} [http://ogst.ifp.fr/index.php?option=article&access=standard&Itemid=129&url=/articles/ogst/pdf/2006/02/robert_vol61n2.pdf Épuration des polluants issus de la combustion domestique du bois] document du [[CSTB]] - page 216.</ref>.
||aucune

|| {{unité|8 µg/m3}}
===== La combustion du bois, émettrice dominante de fines particules à l'échelle nationale =====
|-

||Moyenne journalière (24-heures)<br>
Le principal émetteur de fines particules est le sous-secteur [[wikt:résidentiel|résidentiel]], comme le montrent les tableaux de la section « [[#Prévalence|Prévalence]] ». Le combustible bois, malgré le rôle secondaire qu'il joue sur le marché de l'énergie, est l'émetteur dominant de fines particules. Selon l'[[Office fédéral de l'environnement|Office fédéral suisse de l'environnement]], la disproportion {{Citation|s'explique par la difficulté à transformer des [[Combustible|combustibles solides]] en chaleur sans produire de ''poussières''<ref>({{pdf}}, 3 pages) [http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/00/49/42/pdf/Chauffage-Du-bois-d-accord-mais-jamais-sans-filtre-OFEV-11-2007.pdf Chauffages : Du bois d'accord, mais jamais sans filtre] ; extrait du dossier "Protection de l'Air" de l'[[Office fédéral de l'environnement|OFEV]].</ref>}}.
Dépassement autorisés dans l'air

|| {{unité|50 µg/m3}}
Le [[Bois énergie|chauffage au bois]], principal émetteur de particules fines PM{{ind|2,5}} et de [[benzène]], émetteur majoritaire de particules très fines PM{{ind|1,0}} et de [[hydrocarbures aromatiques polycycliques|HAP]]<ref name="citepa1"/>, fait l'objet d'une attention toute particulière de la part du « Plan Particules (pages 9 à 11, ou vignettes 10 à 12)<ref name="planparticulescomplet">{{pdf}} [http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/plan_particules_complet.pdf Plan Particules complet] (dernière version [[2010]]).</ref> ». Différentes études montrent que les [[suie]]s et les [[hydrocarbure]]s émis par les chauffages au bois sont au moins aussi [[Toxicité|toxiques]] que ceux provenant de la combustion des carburants ou combustibles fossiles<ref> {{pdf}} [http://www.bafu.admin.ch/luft/11577/index.html?lang=fr&download=NHzLpZeg7t,lnp6I0NTU042l2Z6ln1ae2IZn4Z2qZpnO2Yuq2Z6gpJCGfH9,fGym162epYbg2c_JjKbNoKSn6A-- Conclusions du colloque sur les poussières fines], [[2012]], {{p.|2}}, sur le site ''bafu.admin.ch''.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url= http://www.verenum.ch/Publikationen/Biomass-Conf9.5.pdf|titre= Influence of ignition and operation type on particle emissions from residential wood combustion|auteur1= Thomas Nussbaumer|auteur2= Anna Doberer|auteur3= Norbert Klippel|auteur4= Ruedi Bühler|auteur5= Willi Vock|date= juin 2008|consulté le= 2016-10-5}}.</ref>. Dans l'ensemble, les polluants émis par la combustion du bois, surtout dans le chauffage individuel, présentent des [[Sécurité sanitaire|risques sanitaires]] avérés, plus importants qu'avec les autres combustibles<ref name="air_rh_alpes">{{pdf}} [http://www.air-rhonealpes.org/Site/media/telecharger/161352 Combustion du bois et qualité de l'air], {{p.|4}} et {{p.|22}}, sur le site ''air-rhonealpes.org''.</ref>. Le développement de ce mode de chauffage, dans le cadre de la promotion des énergies renouvelables, fait craindre une aggravation de la pollution par les particules<ref name="airparif" />.
Aucune

|| {{unité|25 µg/m3}}
====== Émissions de particules PM{{ind|10}}, de fines particules et de [[Hydrocarbure aromatique polycyclique|HAP]] ======
Aucune
''Source'' : [[Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique|CITEPA]] / format SECTEN – avril 2014<ref>{{pdf}} [http://web.archive.org/web/20150206130259/http://www.civ-viande.org/wp-content/uploads/2014/09/secten_avril2014_sec.pdf Rapport SECTEN] ; voir la section « Analyse selon les différentes énergies » pour les calculs sur les combustibles ; dans cette section, le charbon est représenté par les « [[Énergie primaire#Les formes d’énergies primaires|CMS]] sauf [[lignite]] » ; voir également la sous-section « Spéciation des COVNM (dont [[benzène]]) » ; données disponibles sur le site du [[Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique|CITEPA]] - Avril [[2014]].</ref>

Les [[#Classification|fines particules]] suivies par le CITEPA sont les PM{{ind|2,5}} ou ''particules fines'' et les PM{{ind|1,0}} ou ''particules très fines''.

Les PM{{ind|10}}, ''souvent improprement appelées particules fines'', incluent des ''particules grossières'' (de [[diamètre aérodynamique]] compris entre 2,5 et 10 [[micromètre]]s)<ref name="ec.europa">[http://ec.europa.eu/health/opinions/fr/pollution-air-interieur/glossaire/pqrs/particules-fines.htm Particules fines], sur le site de la [[Commission européenne]], consulté le 24 mars 2015.</ref>{{,}}<ref name="poussieres_citepa" />.

Les émissions de PM{{ind|10}} ne figurent pas dans l'« Analyse selon les différentes énergies » ({{p.|219}} et suivantes)

<center>
{| class="wikitable" style="text-align: center"
|+ '''Émissions en France métropolitaine de quelques polluants atmosphériques<br />en 2012 (% massique)'''
!
! Participation à la<br />consommation d'[[Énergie en France|énergie finale]]<ref>Voir également le premier tableau dans la section [[Bois énergie#France métropolitaine|France métropolitaine]] de l'article Bois énergie.</ref>
! PM{{ind|10}}
! PM{{ind|2,5}}
! PM{{ind|1,0}}
! [[Hydrocarbure aromatique polycyclique|HAP]]<ref>Somme des HAP tels que définis par la [[Commission économique pour l'Europe|CEE-NU]] : [[benzopyrène|benzo(a)pyrène]], [[benzo(b)fluoranthène]], [[benzo(k)fluoranthène]] et indéno(1,2,3-cd)pyrène. Ces quatre HAP sont tous des [[cancérogène]]s confirmés (voir la [[Hydrocarbure aromatique polycyclique#Toxicité|toxicité]] des HAP).</ref>
|-----
| '''[[Bois énergie]]'''
| 5,9 %
| (*)
| '''{{Rouge|45,2}}'''
| '''{{Rouge|60,8}}'''
| '''{{Rouge|73,1}}'''
|-----
| '''[[Gazole]] et [[Gazole non routier|GNR]]'''
| non disponible
|
| '''16,0'''
| '''20,5'''
| '''17,4'''
|-----
| [[Fioul domestique en France|Fioul domestique]]
| non disponible
| (*)
| 1,65
| 2,28
| 0,56
|-----
| [[Charbon]]
| 3,4 %
| (*)
| 2,26
| 2,20
| 0,00
|-----
| [[Gaz naturel]] et [[Gaz naturel pour véhicules|GNV]]
| 21 %
|
| 0,72
| 0,99
| 0,02
|-----
| '''[[Transport routier]]'''
| 26 %
| '''14,1'''
| '''17,1'''
| '''16,8'''
| '''17,0'''
|-----
| ''Autres [[transport]]s''
| 5,9 %
| 2,37
| 2,43
| 2,37
| 0,55
|-----
| '''[[Industrie manufacturière]]''' (**)
|
| '''28,9'''
| '''21,5'''
| '''11,5'''
| '''4,40'''
|-----
| ''[[Source d'énergie#Transformation de l'énergie primaire en énergie secondaire|Transformation d'énergie]]'' (**)
|
| 1,93
| 1,88
| 1,53
| 1,10
|-----
| '''[[Agriculture]]/[[Sylviculture]]'''
| 2,9 %<ref name="ddurable_gouv">{{pdf}} [http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/fileadmin/documents/Produits_editoriaux/Publications/References/2013/ref-bilan-energetique-de-la-france2012-ed2013v3.pdf Bilan énergétique de la France pour 2012], {{p.|55}}, sur le site du [[Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie|ministère du développement durable]], consulté le 14 avril 2015.</ref>
| '''19,6'''
| '''8,84'''
| '''5,80'''
| '''3,30'''
|}
|}
</center>
(*) Le secteur le plus émetteur de PM{{ind|10}} est le résidentiel/tertiaire (33 % des émissions) du fait de la [[Bois énergie|combustion du bois]] et, dans une moindre mesure, du [[charbon]] et du [[Fioul domestique en France|fioul]] (page 85 du rapport SECTEN).


=== Canada ===
(**) Le secteur de la « transformation d'énergie » défini par SECTEN inclut l'{{Page h'|extraction}} des matières combustibles et l'extraction d'autres énergies ([[géothermie]] par exemple), ainsi que leur distribution (page 14 du rapport). La baisse des émissions sur la période 1990-2012 est engendrée par l'amélioration des [[Filtres et filtration en milieu industriel|techniques de dépoussiérage]] dans de nombreux secteurs de l'« ''industrie manufacturière'' » ([[sidérurgie]], [[verrerie]] , etc.) ; en outre l’arrêt de l’exploitation des [[Mine (gisement)|mines à ciel ouvert]] en 2002 et des [[Mine (gisement)|mines souterraines]] en 2004 contribue aussi à la diminution des émissions (pages 85, 87 et 89 du rapport). En 2012, la contribution de l'[[industrie]] à la consommation finale énergétique s'élève à 20,8 % (dont 3,1 % pour la sidérurgie)<ref name="ddurable_gouv" />.
Au [[Canada]] les limites sont nationales et fixées par le forum fédéral-provincial, le {{Lien|langue=en|trad=Canadian Council of Ministers of the Environment|fr=Conseil canadien des ministres de l'environnement}} (CCME). Les juridictions (provinces) peuvent définir des normes plus contraignantes. Le seuil CCME pour les particules (PM2.5) défini en 2015 est de {{unité|28 μg/m3}} <!--(daily average, i.e. 24-hour period, 3-year average, 98th percentile)--> et de {{unité|10 μg/m3}} (moyenne annuelle)<ref>{{ouvrage|titre=CANADA-WIDE STANDARDS for PARTICULATE MATTER (PM) and OZONE| éditeur = Canadian Council of Ministers of the Environment | lieu = Quebec City | date=5–6 June 2000 | url=http://www.ccme.ca/files/Resources/air/pm_ozone/pmozone_standard_e.pdf}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.ccme.ca/files/current_priorities/aqms_elements/caaqs_and_azmf.pdf|titre=Canadian Ambient Air Quality Standards (CAAQS) for Fine Particulate Matter (PM2.5) and Ozone|website=}}</ref>.


=== Chine ===
Le CITEPA précise en outre que {{Citation|Le principal secteur émetteur de [[benzène]] est le résidentiel/tertiaire avec plus de la moitié des émissions totales en France en 2012 (53,2 %) en particulier du fait de la [[Bois énergie|combustion du bois]], suivi du [[transport routier]] avec 14,9 %}} (page 252 du rapport SECTEN). Il précise également que {{Citation|Les HAP se forment dans des proportions relativement importantes lors de la [[combustion]] et tout particulièrement celle de la [[Biomasse (énergie)|biomasse]] qui s’effectue souvent dans des conditions [[wikt:maîtriser|moins bien maîtrisées]] (par exemple en [[Cheminée|foyer ouvert]]) dans le secteur résidentiel}} (page 75 du rapport).
La [[Chine]] a défini des seuils limites de particules dans l'air<ref>{{cn}} [http://kjs.mep.gov.cn/hjbhbz/bzwb/dqhjbh/dqhjzlbz/201203/W020120410330232398521.pdf {{pdf}} Ministere de l'écologie de Chine], gov.cn, consulté le 18 juillet 2019</ref> :

{| class=wikitable
Comme signalé dans la section « [[#Particules de combustion|Particules de combustion]] », ces [[Hydrocarbure aromatique|hydrocarbures aromatiques]] sont véhiculés par les particules solides jusqu'au plus profond du système respiratoire,
|-

!
Des disparités existent entre les régions, les zones urbaines et les zones rurales.
! PM<sub>10</sub>

! PM<sub>2.5</sub>
====== Améliorer l’information ======
|-
De 2000 à 2013, le nombre de ménages utilisant un chauffage au bois en France a fortement augmenté et est passé de 5,9 millions à 7,4 millions de ménages. Seuls 6 % des foyers interrogés pensent que le chauffage au bois peut être une source de pollution de l’air et 40 % ont le sentiment que ce mode de chauffage a un impact positif.<br />
||Moyenne annuelle
(Sources : [[Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie|ADEME]] et [[Airparif]]<ref name="airparif1" />)
|| {{unité|70 µg/m3}}

|| {{unité|35 µg/m3}}
Il existe encore un défaut d’information. Parmi les objectifs inclus dans le ''Plan Particules'' (juillet 2010), la communication sur les risques liés à une mauvaise combustion de la [[Biomasse (énergie)|biomasse]] doit avoir ''pour cible l'ensemble des citoyens'' (page 9 du document {{PDF}})<ref name="planparticulescomplet" /> :
|-
:{{Citation|Les particules émises par le secteur domestique proviennent très majoritairement des équipements de combustion du bois. En France, la [[Bois énergie|combustion du bois]] représente près de 40 % des émissions nationales de particules PM{{ind|2,5}} (Source [[Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique|CITEPA]], 2008) avec une part majeure du secteur domestique qui représente à lui seul 34 % des émissions de PM{{ind|2,5}} en France. Les autres émissions dues à la combustion du bois se répartissent entre les secteurs de l'industrie, de l'agriculture et du chauffage collectif […] Le chauffage au bois, parce qu’il se rapproche d’une pratique « naturelle et ancienne », porte une image de pratique propre, ce qui se justifie pour le bilan de [[Dioxyde de carbone|CO{{ind|2}}]], mais pas pour les ''particules'', ni les [[Composé organique volatil|composés organiques volatils]] (COV) dont les [[Hydrocarbure aromatique polycyclique|Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques]] (HAP). Une communication plus complète devra donc être développée ''avec pour cible l’ensemble des citoyens'' car les émissions du secteur domestique sont majeures […] cette communication sera relayée, avec l’appui de l’[[Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie|ADEME]] afin de bien faire prendre conscience à la fois de l’intérêt de la [[Biomasse (énergie)|biomasse]] comme [[énergie renouvelable]], mais aussi des nécessaires précautions et restrictions à prendre au regard de la [[pollution de l'air]]. La communication ciblera dans un premier temps l’''information sur les émissions de particules issues de la combustion du bois et les pratiques les moins polluantes''. Les usagers et les professionnels seront sensibilisés aux émissions dues aux [[Cheminée|foyers ouverts]] et aux [[Résidu vert#Les déchets verts et les feux de jardin|feux de jardin]]}}.
||Moyenne journalière(24-hour)<br>

Dépassement autorisés dans l'air
Des brochures de sensibilisation et de conseil ont été publiées par l'[[Ademe]]<ref name="bois_ademe">[http://www.ademe.fr/qualite-lair-chauffage-bois La qualité de l'air et le chauffage au bois (Mai 2014)] et {{pdf}}[http://ademe.typepad.fr/files/guide_ademe_se_chauffer_au_bois.pdf Se chauffer au bois (Septembre 2012)].</ref> et le [[label Flamme verte]]<ref name="flamme_verte">{{pdf}} [http://www.flammeverte.org/fichs/11676.pdf Le chauffage au bois labellisé Flamme Verte dans l’habitat individuel], sur le site ''flammeverte.org'', {{p.|6, 7}}, consulté le 11 janvier 2015.</ref>. Des informations sont également disponibles sur le site de l'[[Office fédéral de l'environnement|Office fédéral suisse de l'environnement]]<ref name="ofev">[http://www.bafu.admin.ch/luft/11017/11021/11032/index.html?lang=fr Sources de polluants atmosphériques: chauffages au bois], sur le site ''bafu.admin.ch'', consulté le 11 janvier 2015.</ref> par exemple. En substance, il ressort de ces différentes sources qu'un appareil de chauffage au bois doit non seulement être performant, mais doit également être installé et utilisé « dans les règles de l'art » pour minimiser les émissions.
|| {{unité|150 µg/m3}}

Aucune
===== Le transport routier =====
|| {{unité|75 µg/m 3}}
Le [[transport routier]] peut être localement une source importante de [[#Particules primaires|particules primaires]] et il est à l’origine de la majorité des émissions d’[[Oxyde d'azote|oxydes d’azote]] qui sont des précurseurs de [[#Particules secondaires|particules secondaires]]<ref>[http://www.developpement-durable.gouv.fr/Les-particules-dans-l-air-qu-est,17702.html Les particules dans l'air, nature ({{p.|1}}), origine ({{p.|2}})], sur le site du [[Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie|Ministère de l'Écologie]], consulté le 4 avril 2014.</ref>.
Aucune
Les [[Filtre à particules|FAP]] existants ajoutés sur les voitures ne retiennent pas les particules les plus fines, qui sont également les plus nocives pour la santé{{Référence nécessaire}}.

===== En milieu urbain =====
En ville, où une population importante se trouve exposée, le [[transport routier]] et la [[Bois énergie|combustion du bois]] ont un impact important sur la qualité de l’air.
* Le transport routier peut représenter de 40 % à 70 % des émissions de particules à proximité trafic dans certaines agglomérations<ref name="dossier_air1" />{{,}}<ref name="airparif1" />.
* La combustion du bois joue un rôle important sur la composition de la [[matière organique]] de l'[[aérosol atmosphérique]] et sur la pollution particulaire en milieu urbain<ref>[http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=22002951 Impact de la combustion du bois sur la qualité de l'air ambiant de quatre villes de France] ([[INIST]] - [[CNRS]]).</ref>.

===== Mise en œuvre locale du plan particules =====
Ce projet du [[Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie|ministère de l'écologie]]<ref name="bao">
{{pdf}} [http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/BAO_projet_version_du_31_oct_VF.pdf Mise en œuvre locale du plan particules], sur ''www.developpement-durable.gouv.fr'' (consulté le 10 octobre 2015).</ref> concerne les « orientations des [[Schéma régional climat air énergie|schémas régionaux climat air énergie]] et actions dans les [[Plan de protection de l'atmosphère|plans de protection de l'atmosphère]] et les [[Zone d'actions prioritaires pour l'air|zones d'actions prioritaires pour l'air]] ». Il prend pour référence le dernier Plan particules de [[2010]]<ref name="dossier_air1" />.
Il est présenté comme une « boîte à outils » ayant pour objectif d'aider les décideurs locaux à mettre en place des actions pour la qualité de l'air :
* dans le secteur domestique ;
* dans le secteur industriel et résidentiel tertiaire ;
* dans le secteur des transports ;
* dans le secteur agricole ;
* lors des pics de pollution ;
* pour améliorer la cohérence des outils locaux à travers le « porter à connaissance de l’État » et agir par des mesures d’urbanisme (voir le [[Schéma de cohérence territoriale|SCOT]]).
Le projet sera enrichi « au fil des mois par le recueil des propositions locales ».

===== En [[Île-de-France]] =====
====== Le transport routier et la combustion du bois ======
Un rapport de [[Airparif|AIRPARIF]]<ref name="airparif">{{pdf}} [http://www.airparif.asso.fr/_pdf/publications/synthese_particules_110914.pdf Origine des particules respirées en Ile de France 14 septembre 2011].</ref> présente les résultats d'une campagne de mesure réalisée entre septembre 2009 et septembre 2010. La source principale de PM{{ind|2.5}} au niveau du « [[Boulevard périphérique de Paris|Boulevard périphérique]] » est issue du trafic routier (pour 44 %) suivi de l'industrie et de l'agriculture, puis du chauffage résidentiel au bois (4 %) (tableau page 9) ; le contributeur principal pour le trafic routier est à 90 % issu des véhicules Diesel. Notons aussi que l'abrasion des [[Pneumatique (véhicule)|pneus]] sur la route peut contribuer à la génération de particules fines. Pour les sites plus éloignés des centres urbains, la part de la contribution du trafic routier diminue au détriment de l'industrie, de l'agriculture et du chauffage au bois. Il apparaît que sur l'année, en zone urbaine, le chauffage au bois contribue à 7 % des PM{{ind|2.5}} ; sa contribution monte à 25 % sur l'ensemble de l'agglomération.

En moyenne, les particules fines proviennent à part égale du [[Circulation routière|trafic routier]] ET du [[Bois énergie|chauffage bois]]<ref>[http://www.airparif.asso.fr/actualite/detail/id/33 Origine des particules], sur le site de [[Airparif]], consulté le 22 mars 2014.</ref>.

La dernière page du rapport fournit quelques données sur les émissions de particules fines générées par le chauffage résidentiel. Elles sont résumées dans le tableau suivant
<center>
{| class="wikitable" style="text-align: center"
|+ Émissions de particules fines PM{{ind|2,5}} (% en masse) de combustibles utilisés dans le secteur chauffage résidentiel
!
! Contribution à la consommation énergétique<br /> dans ce secteur
! PM{{ind|2,5}}
|-----
| '''[[Bois énergie|Bois]]'''
| 5 %
| '''{{Rouge|84 %}}'''
|-----
| '''[[Fioul domestique en France|Fioul]]'''
| 13 %
| '''13 %'''
|-----
| '''[[Gaz naturel]]'''
| 80 %
| '''{{Vert|< 3 %}}'''
|}
|}
</center>
Dans la même page, le rapport observe qu'il est nécessaire de prendre très sérieusement en compte la pollution particulaire générée par le [[Bois énergie|chauffage au bois]] : {{Citation|''Le chauffage au bois étant préconisé dans la lutte contre le [[changement climatique]], une prise en compte de cette source de particules semble primordiale pour que son [[wikt:développement durable|développement]] ne vienne pas, à terme, compromettre les efforts de diminution de la [[Pollution de l'air|pollution atmosphérique]] entrepris par ailleurs''.}}.<br />De par ses effets [[Sécurité sanitaire|sanitaires]] et [[Environnement|environnementaux]], l’impact du chauffage au bois sur la qualité de l’air des {{Page h'|Francilien|franciliens}} est un des axes de surveillance renforcée pour Airparif<ref name="airparif1" />.


=== Europe ===
En 2012, Airparif prévenait que « les réductions d'émissions envisagées pour le secteur résidentiel et le transport routier nécessitent un encadrement que l'application du [[Plan de protection de l'atmosphère|PPA]] garantira, avec notamment la limitation du développement de l'utilisation du [[Bois énergie|bois pour le chauffage]] des particuliers
[[Image:PM10 in Europe.png|thumb|upright=2|Taux de PM{{ind|10}} dans l'air en Europe en [[2005]] (à partir des valeurs moyennes quotidiennes maximales), Source. AEE ([[Agence européenne pour l'environnement]])]]
et la mise en place de plan de réduction du [[Circulation routière|trafic routier]] »<ref>[http://www.actu-environnement.com/ae/news/airparif-evaluation-zapa-ppa-17103.php4 Deux études d'Airparif plaident pour une Zapa francilienne élargie à l'A86], sur le site ''actu-environnement.com''.</ref>.
{{Article détaillé|Particules en suspension en Europe}}


La réglementation européenne défini un cadre légal et réglementaire, qui permet de savoir quels sont les États membres qui ne respectent pas la réglementation européenne, grâce à un processus de contrôle.
====== Impact des foyers ouverts sur les émissions de particules ======
Sur la toxicité des fumées des cheminées à bois et spécialement des foyers ouverts, ainsi que l'évolution de la réglementation en Île-de-France, voir également les sections « [[Cheminée#Toxicité des fumées de cheminée à usage domestique|Toxicité des fumées de cheminée à usage domestique]] » et « [[Cheminée#Paris et sa région|Paris et sa région]] » de l'article [[Cheminée]].


; En Europe : Depuis janvier [[2005]], deux valeurs-limites sont applicables en Europe pour les PM{{ind|10}}<ref>Nouvelle directive sur la qualité de l’air, entrée en vigueur le 11 juin 2008</ref> :
Le projet [[#Mise en œuvre locale du plan particules]] suggère plusieurs actions visant la limitation de la combustion du bois individuelle dans les ''zones sensibles'' définies par les [[Schéma régional climat air énergie|SRCAE]]<ref>{{Lien web|titre=Zone sensible pour la qualité de l'air|url=http://www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/zone-sensible-pour-la-qualite-de-l-air-r666.html|site=www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr|consulté le=10 octobre 2015}}.</ref> et/ou les [[Plan de protection de l'atmosphère|PPA]] (page 8)<ref name="bao" />, dont :
* une norme de {{unité|50 microgrammes}} par mètre cube (μg/m{{3}}), à ne pas dépasser sur {{heure|24}}, et ne devant pas être dépassée plus de {{nobr|35 jours}} par an ;
* une concentration moyenne annuelle de {{unité|40|μg/m|3}} qu'on ne doit en aucun cas dépasser.<br />Les échéances de la directive s’étalent de 2014 à 2020.<br />Pour les particules, faute de consensus sur les seuils, elle n’avait pas retenu de seuils d’information ni d’alerte, alors qu’ils existent pour le dioxyde d’azote, du dioxyde de soufre ou l’ozone.<br />Or, un ou plusieurs dépassement de cette norme ont concerné {{nobr|83 millions}} de personnes dans {{nobr|132 zones}} ; en Allemagne, Espagne, Estonie, Italie, Pologne, Slovénie, Suède, à Chypre, au Portugal et au Royaume-Uni.


==== Pays ne respectant pas la réglementation européenne ====
* L'interdiction d’installer (ou de renouveler) des ''foyers ouverts'' pour les installations neuves, voire les reventes immobilières ;
Début [[2009]]<ref>Communiqué de la Commission européenne du 29 janvier 2009.</ref>, six mois après une lettre d’avertissement de juin [[2008]], la Commission a entamé une poursuite contre dix États membres (dont la France) pour non-respect de la norme européenne de qualité de l’air sur les particules PM{{ind|10}} (moins stricte que celle de l'[[Organisation mondiale de la santé|OMS]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Exposition à la pollution atmosphérique dans les villes|url=https://www.eea.europa.eu/fr/pressroom/infographies/exposition-a-la-pollution-atmospherique|site=European Environment Agency|consulté le=31 décembre 2019}}</ref>). L'Europe a accordé un délai supplémentaire pour respecter la norme sur les PM{{ind|10}}, aux États capables de prouver qu'ils avaient fait un effort pour respecter les valeurs-limites dès 2005, mais que cet effort avait été contraint par des faits ne dépendant pas d'eux, et qu’un plan relatif à la qualité de l'air a été mis en œuvre dans toutes les zones concernées. En 2008, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie et la Pologne n'avaient fait aucune demande pour leurs dépassements locaux des valeurs-limites de PM{{ind|10}}. En 2011, l'UE a assigné la France devant la [[CJUE]] (avec pénalités financières) pour les dépassements des normes européennes en matière de PM{{ind|10}} (notamment dans {{nobr|16 zones}} ; [[Marseille]], [[Toulon]], [[Avignon]], [[Paris]], [[Valenciennes]], [[Dunkerque]],[[Lille]], mais aussi tout le territoire du [[Nord-Pas-de-Calais]], [[Grenoble]], [[Montbéliard]]/[[Belfort]], [[Lyon]], le reste de la région [[Rhône-Alpes]], la zone côtière urbanisée des [[Alpes-Maritimes]], [[Bordeaux]], [[la Réunion]] et [[Strasbourg]] (qui est en 2011 le seul secteur pour lequel les conditions de prolongation du délai d'application de la législation européenne sont réunies).


==== Processus de contrôle appliqué en France ====
* L'interdiction de la combustion du bois en ''foyer ouvert'' dans l'existant, même à des fins d’agrément.
* Les mesures avec dosages sont assurées en [[France]] par les [[Association agréée de surveillance de la qualité de l'air|associations agréées de la surveillance de la qualité de l'air]] (AASQA).
:Bien que le contrôle des utilisateurs soit difficile, cette seconde mesure « permet de faire de la pédagogie et de l'éducation à la [[protection de l'environnement]] »<ref>Source : {{Lien web|titre=Une flambée en Île-de-France|url=http://www.franceinter.fr/emission-planete-environnement-une-flambee-en-ile-de-france|site=[[France Inter]]|consulté le=12 octobre 2015}}.</ref>.

Les feux de cheminée (en foyer ouvert) constituent, en Île-de-France, plus de la moitié des émissions dues au chauffage au bois car ils émettent 8 fois plus de particules qu'un foyer fermé avec un [[Insert (cheminée)|insert]] performant, pour une même quantité d'énergie consommée. L’interdiction de l’utilisation des foyers ouverts, programmée pour 2015, concerne [[Paris]] et la zone sensible ''hors Paris''. À l'étranger, l'utilisation des foyers ouverts est interdite à [[Londres]]. Des mesures sont également prises au [[Québec]], en [[Suisse]] et en [[Californie]]. Le poids des émissions liées à la combustion du bois est également important dans d'autres régions françaises : d'autres projets de [[Plan de protection de l'atmosphère|Plans de Protection de l'Atmosphère]] proposent donc des mesures similaires ([[Vallée de l'Arve]] dans la région [[Rhône-Alpes]] notamment)<ref name="drieeidf">Direction Régionale et Interdépartementale de l'Environnement et de l’Énergie d'Île-de-France, {{pdf}} [http://www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Questions-reponses-Foyers_ouverts_IDF-mars_2014_cle261e12.pdf L'interdiction des foyers ouverts], {{p.|2, 3, 4}}, consulté le 16 décembre 2014.</ref>.

Les foyers ouverts représentent 18 % du parc domestique d'appareils de chauffage au bois<ref>{{Lien web||titre=Les avis de l'ADEME|url=http://ademe.typepad.fr/files/avisademechauffageboisetqa_octobre2013-1.pdf|format=pdf|site=[[Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie]]|date=octobre 2013|page=2|consulté le=20 juin 2015}}</ref>.
Ils sont la « conséquence d'une politique d'équipement des logements en [[cheminée]]s quasi systématique dans les années [[1980|80]] [...] Tant qu'elles sont utilisées en appoint, un soir de temps en temps, passe encore, mais lorsqu'elles tournent en permanence, cela alourdit le bilan écologique du chauffage au bois en termes d'émissions de [[#Classification|PM]] et autres pollutions issues de la (mauvaise) combustion du bois »<ref name="carcano_bois">Carcano Emmanuel (2008), ''Chauffage au bois'' : Choisir un appareil performant et bien l'utiliser, [http://www.terrevivante.org/ Terre vivante], {{ISBN|9782914717489}}, {{p.|26, 27}}, ouvrage expertisé par l'[http://www.itebe.org Institut des bioénergies] (ITEBE) (consulté le 20 juin 2015).</ref>.

L'interdiction des feux de cheminées ouvertes était déjà évoquée par le programme scientifique européen CARBOSOL (2001-2005)<ref>[http://www.insu.cnrs.fr/environnement/atmosphere/l-origine-surprenante-de-la-pollution-atmospherique-particulaire-en-compose L'origine surprenante de la pollution atmosphérique particulaire en composés carbonés (programme CARBOSOL)], 10 décembre 2007, sur un site du [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]], consulté le 7 juin 2015.</ref>. « Les familles de particules émises présentent, bien que n’étant pas identiques, des propriétés très voisines avec celles issues de la combustion des [[Produit pétrolier|produits pétroliers]], en particulier concernant les grandes familles chimiques présentes » précise un chercheur français du [[Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement|LGGE]], contributeur au programme. Ce chercheur souligne que « même dans les grandes villes, le bois est la source de pollution n° 1 ». Explication : « plus les molécules sont grosses, plus elles polluent ; dans ces conditions, le bois (sous forme de {{Page h'|bûche|bûches}}) est donc le plus mauvais combustible car le feu entraîne une [[Combustion|combustion incomplète]], [[Pyrolyse|pyrolytique]] au niveau du cœur spécialement, qui libère de grosses molécules ». Le scientifique du LGGE exprime le caractère disproportionné de la pollution générée par le feu à l'[[Cheminée|âtre]] de la manière suivante : à titre de comparaison, « la combustion de 1 [[kilogramme|kg]] de bois de cheminée pollue autant que la combustion d'une [[tonne]] de [[gazole]] pour automobiles »<ref>Thimoté Dongotou (2010), ''Repenser le développement durable au {{XXIe}} siècle'', {{p.|67}}, [[Éditions L'Harmattan]] {{ISBN|9782296125308}}</ref>.

Un bois vert ou insuffisamment sec libère encore plus de polluants<ref name="bois_ademe" /> : « La combustion de bois humide augmente quant à elle de deux à quatre fois les émissions polluantes par rapport au bois sec »<ref name="carcano_bois" />.

====== L'interdiction visant les foyers ouverts stimule l'innovation ======
L'interdiction de l'utilisation des foyers ouverts, qui a été programmée dans les régions Île-de-France et Rhône-Alpes notamment, a stimulé la recherche d'une solution à ce problème. Celle-ci consiste en la réalisation d'une cheminée à foyer ouvert améliorée<ref>[http://www.grenoble-inp.fr/grenoble-in-press/finoptim-invente-la-cheminee-non-polluante-546703.kjsp Finoptim invente la cheminée non polluante], sur le site de [[Institut national polytechnique|Grenoble INP]], consulté le 30 décembre 2014.</ref>. Cette cheminée, basée sur le concept de l’« insert ouvert » à double combustion, offre un meilleur rendement qu'une cheminée classique (45 % au lieu de 10 %) et de faibles émissions polluantes : baisse de 80 % les émissions de gaz et de particules fines<ref>{{pdf}} [http://www.iesf.fr/upload/pdf/dossier-2014.pdf Dossier de presse, dans le cadre de la Semaine de l’Industrie, sous le Haut Patronage du Ministère du redressement productif], {{p.|16}}, sur le site [[Ingénieurs et scientifiques de France]], consulté le 30 janvier 2015.</ref>.

Pour respecter les limites d'émissions annoncées, un appareil de combustion du bois doit être installé et utilisé « dans les règles de l'art »<ref name="flamme_verte" />{{,}}<ref name="ofev" />.

=== Les particules en suspension classées cancérogènes pour l'homme ===
La [[Pollution de l’air|pollution de l'air extérieur]] est classée ''cancérogène certain (groupe 1) pour l'homme'' par le [[Centre international de recherche sur le cancer]] (CIRC) ; elle « provoque le [[cancer du poumon]] » et accroît le risque de [[cancer de la vessie]]. Les {{Citation|matières particulaires}} (''particules en suspension'', « [[#Classification|particulate matter]] » - PM - en [[anglais]]), {{Citation|une composante majeure de la pollution de l'air extérieur}}, ont été évaluées séparément et ont également été classées comme cancérogènes pour l’homme (groupe 1). Les principales sources de pollution sont les [[transport]]s, la [[Centrale électrique|production stationnaire d'électricité]], les [[Pollution industrielle|émissions industrielles]] et [[Agriculture|agricoles]], le [[Chauffage|chauffage résidentiel]] et la [[cuisson des aliments|cuisine]]<ref>{{pdf}} [http://www.iarc.fr/fr/media-centre/pr/2013/pdfs/pr221_F.pdf La pollution atmosphérique une des premières causes environnementales de décès par cancer, selon le CIRC - Communiqué de presse {{n°}}221 du 17 octobre 2013], sur ''iarc.fr'', consulté le 2 septembre 2014.</ref>. Le CIRC avait déjà établi le caractère cancérogène à l’intérieur des habitations de la combustion domestique ([[chauffage]] et [[cuisson des aliments]]) du [[charbon]], notamment pour le [[cancer du poumon]]. Le caractère cancérogène à l'intérieur des habitations de la combustion domestique de [[Biomasse (énergie)|biomasse]] (principalement le [[Bois énergie|bois]]) a été établi pour le [[cancer du poumon]] seulement<ref>{{pdf}} {{en}} [http://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol95/mono95.pdf Household Use of Solid Fuels and High-temperature Frying], « heating and cooking », {{p.|39}}, ''Household combustion of coal causes cancer of the lung'', ''Household combustion of biomass fuel (primarily wood) causes cancer of the lung'', {{p.|307}} ; contextes {{p.|301, 302}}, sur le site ''monographs.iarc.fr'' du [[Centre international de recherche sur le cancer]], consulté le 16 octobre 2013.</ref>.

== Contrôle et surveillance ==
=== Généralités ===
====Réglementation européenne====
'''En Europe :'''<br />Depuis janvier [[2005]], deux valeurs-limites sont applicables en Europe pour les PM{{ind|10}}<ref>Nouvelle directive sur la qualité de l’air, entrée en vigueur le 11 juin 2008</ref> :
* une norme de 50 microgrammes par mètre cube (μg/m{{3}}), à ne pas dépasser sur 24 heures, et ne devant pas être dépassée plus de 35 jours par an ;
* une concentration moyenne annuelle de {{unité|40|μg/m|3}} qu'on ne doit en aucun cas dépasser.<br />Les échéances de la directive s’étalent de 2014 à 2020.<br />Pour les particules, faute de consensus sur les seuils, elle n’avait pas retenu de seuils d’information ni d’alerte, alors qu’ils existent pour le dioxyde d’azote, du dioxyde de soufre ou l’ozone. <br />Or, un ou plusieurs dépassement de cette norme ont concerné 83 millions de personnes dans 132 zones ; en Allemagne, Espagne, Estonie, Italie, Pologne, Slovénie, Suède, à Chypre, au Portugal et au Royaume-Uni.

====Pays ne respectant pas la réglementation européenne====
Début [[2009]]<ref>Communiqué de la Commission européenne du jeudi 29 janvier 2009</ref>, six mois après une lettre d’avertissement envoyée en juin [[2008]], la Commission a donc entamé une poursuite contre dix États membres, dont la France pour non-respect de la norme européenne de qualité de l’air sur les particules PM{{ind|10}}. L'Europe a accordé un délai supplémentaire pour respecter la norme sur les PM{{ind|10}}, aux États capables de prouver qu'ils avaient fait un effort pour respecter les valeurs-limites dès 2005, mais que cet effort avait été contraint par des faits ne dépendant pas d'eux, et qu’un plan relatif à la qualité de l'air a été mis en œuvre dans toutes les zones concernées. En 2008, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie et la Pologne n'avaient fait aucune demande pour leurs dépassements locaux des valeurs-limites de PM{{ind|10}}. En 2011, l'UE a assigné la France devant la [[CJUE]] (avec pénalités financières) pour les dépassements des normes européennes en matière de PM10 (notamment dans 16 zones ; Marseille, Toulon, Avignon, Paris, Valenciennes, Dunkerque, Lille, mais aussi tout le territoire du Nord Pas-de-Calais, Grenoble, Montbéliard/Belfort, Lyon, le reste de la région Rhône-Alpes, la zone côtière urbanisée des Alpes-Maritimes, Bordeaux, la Réunion et Strasbourg (qui est en 2011 le seul secteur pour lequel les conditions de prolongation du délai d'application de la législation européenne sont réunies).

====Processus de contrôle appliqué en France====
'''En France :'''

* Les dosages sont assurées en [[France]] par les [[Association agréée de surveillance de la qualité de l'air|associations agréées de la surveillance de la qualité de l'air]] (AASQA).
* Des [[Plan régional de la qualité de l'air|plans régionaux de la qualité de l'air]] (PRQA) se mettent en place ou sont renouvelés.
* Des [[Plan régional de la qualité de l'air|plans régionaux de la qualité de l'air]] (PRQA) se mettent en place ou sont renouvelés.
* En réponse aux alertes de l'[[AFSSET]] et à la [[directive européenne]], le gouvernement a annoncé un dispositif amélioré d’information du public, un objectif de réduction de 30 % de la pollution avant 2015 (notamment pour les émissions issues des [[transport|véhicules]] et de la [[bois énergie|combustion du bois]]). <br />Ce « plan particules » (qui en fait date de 2008), proposé par Jean-Louis Borloo, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, et Chantal Jouanno, secrétaire d’État à l’écologie devra être « décliné par région, ou inclus dans le deuxième [[plan national santé-environnement]] (dès sa sortie prévue en avril 2009); Une nouvelle version a été publiée en [[2010]]<ref name="planparticulescomplet"/>. Les ministres ont posé deux priorités : résoudre les inégalités environnementales et cibler les mesures sur les populations sensibles.
* En réponse aux alertes de l'[[AFSSET]] à la [[Convention d'Aarhus]] et à plusieurs [[directives européennes]], le gouvernement a annoncé un dispositif amélioré d’information du public, un objectif de réduction de 30 % de la pollution avant 2015 (notamment pour les émissions issues des [[transport|véhicules]] et de la [[bois énergie|combustion du bois]]). <br />Ce « plan particules » (qui en fait date de 2008), proposé par Jean-Louis Borloo, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, et Chantal Jouanno, secrétaire d’État à l’écologie devait être « décliné par région et/ou inclus dans le deuxième [[plan national santé-environnement]] (dès sa sortie prévue en avril 2009); Une nouvelle version a été publiée en [[2010]]<ref name="planparticulescomplet">{{lien web | format=pdf | titre=Plan Particules complet | url=http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.developpement-durable.gouv.fr%2FIMG%2Fpdf%2Fplan_particules_complet.pdf | url originale=http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/plan_particules_complet.pdf | date=juillet 2010| site=developpement-durable.gouv.fr | consulté le=24 juillet 2017}}.</ref>. Il avait deux priorités : résoudre les inégalités environnementales et cibler des mesures sur les populations sensibles.
* Un plan spécifique sera mis en place pour surveiller la qualité de l’air dans les crèches et les écoles au dernier trimestre 2009.
* Un plan spécifique concerne la surveillance de la qualité de l’air dans les crèches et les écoles (avant fin 2009).
* En 2011, le pays est poursuivi en Justice par l'UE pour efforts insuffisants. <br />Selon FNE, "les [[Zone d'actions prioritaires pour l'air|Zones d'actions prioritaires pour l'air]] (Zapa) ne pourront régler cette question, et cette pollution s'ajoute à d'autres dérives (ex : 24 dépassements des valeurs limites de dioxyde d'azote (NOx) dans les agglomérations de plus de {{formatnum:100000}} habitants en 2010). <br />L{{'}}[[Association santé environnement France|Association Santé Environnement France]] (ASEF), réunissant {{formatnum:2500}} médecins, rappelle que cette pollution - outre les pénalités à verser à l'Union Européenne - aggrave les coûts d'[[assurance maladie]] à cause des allergies, asthmes, accidents-cardiovasculaires et cancers auxquels elle contribue (200 à 800 millions d'euros pour la [[Sécurité sociale]] en 2006 selon l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset)).
* En 2011, le pays est poursuivi en Justice par l'UE pour efforts insuffisants. <br />Selon FNE, « les [[Zone d'actions prioritaires pour l'air|Zones d'actions prioritaires pour l'air]] (Zapa) ne pourront régler cette question, et cette pollution s'ajoute à d'autres dérives ({{Ex}} vingt-quatre dépassements des valeurs limites de dioxyde d'azote (NOx) dans les agglomérations de plus de cent mille habitants, en 2010). »<br />L{{'}}[[Association santé environnement France]] (ASEF), réunissant {{Nombre|2500|médecins}}, rappelle que cette pollution - outre les pénalités à verser à l'Union européenne - aggrave les coûts d'[[assurance maladie]] à cause des allergies, asthmes, accidents cardiovasculaires et cancers auxquels elle contribue ({{unité|200 à 800 millions d'euros}} pour la [[Sécurité sociale]] en 2006 selon l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset)).


{{refnec|La France a été condamnée par le Conseil d’État}} pour non-respect des normes définies par la directive européenne de 2008. Celle-ci définit un seuil d’exposition à {{unité|40 µg/m3}} en moyenne annuelle. Dans dix zones dont les agglomérations parisienne, lyonnaise, marseillaise ou la Martinique, ce seuil n'est pas respecté. Dans dix-neuf zones y compris l’Île-de-France et la région Rhône-Alpes les émissions de dioxyde d’azote sont en excès<ref>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/pollution/article/2017/07/12/le-conseil-d-etat-enjoint-au-gouvernement-de-prendre-des-mesures-urgentes-contre-la-pollution_5159568_1652666.html|titre=Pollution : le Conseil d’État enjoint au gouvernement d’agir vite, Hulot promet des mesures|périodique=[[Le Monde]]|date=12 juillet 2017}}.</ref>.
=== Pics de pollution aux particules ===

Des conditions météorologiques [[Anticyclone|anticycloniques]], avec des températures très froides, favorisent une pollution due aux particules. En [[Hiver|période hivernale]], des masses d’air froid sont fréquemment bloquées près du sol ([[Couche d'inversion|inversion de température]]). Les inversions de température à basse altitude constituent des « couvercles » qui souvent aggravent les effets de la pollution atmosphérique, particulièrement en cas de vent faible ou d'absence de vent. La dispersion atmosphérique est alors médiocre et l’accumulation des polluants est favorisée<ref>[http://comprendre.meteofrance.com/jsp/site/Portal.jsp?&page_id=2836&document_id=2023&portlet_id=1770 Inversion de température], sur le site de [[Météo-France]].</ref>. Les particules et les polluants à l’origine de la formation des particules sont émis principalement par les systèmes de [[chauffage]] et le [[circulation routière|trafic routier]], les [[agriculture|pratiques agricoles]] et l’[[industrie]]<ref name="communique_presse">{{pdf}} [http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/10-02-12_-_Pics_de_pollution.pdf Communiqué de presse du 10 février 2012] et le [http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/CP_pollution_particules.pdf Communiqué de presse du 28 février 2013], sur le site du [[Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie|Ministère du développement durable]], France.</ref>.

==== Suisse ====
En cas de [[smog]] hivernal, la [[Conférence des gouvernements cantonaux|DTAP]] a adopté un Concept d’intervention contre les poussières fines en trois niveaux : niveau d'information, niveau d'intervention 1 et niveau d'intervention 2. À partir du niveau d'intervention 1, les autorités décrètent des mesures comme la vitesse de 80 km/h sur des autoroutes, l’interdiction de faire des [[Résidu vert#Les déchets verts et les feux de jardin|feux à l'extérieur]] et l’interdiction d'utilisation de [[Chauffage|chauffages secondaires]] utilisant des [[Combustible|combustibles solides]] excepté les installations équipées de [[Filtre à particules#Filtres à particules pour les chauffages au bois|filtres à particules]] pour la réduction des poussières fines ou avec le sceau de qualité de [[Bois énergie|Énergie-bois]] [[Suisse]]<ref>[http://www.feinstaub.ch/files/konzept210906beschluss_f.pdf Concept intercantonal d’intervention PM10]</ref>.

:« C’est surtout en [[hiver]] que l’on mesure régulièrement dans les [[agglomération]]s des concentrations nocives de poussières fines. Les sources sont multiples, et – surprise ! – la [[Bois énergie|combustion du bois]] y contribue considérablement […] Les coupables principaux sont le [[Circulation routière|trafic]], les [[Bois énergie|chauffages à bois]] et les [[Résidu vert#Les déchets verts et les feux de jardin|feux ouverts]] ainsi que l’[[industrie]] […] Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les poussières fines ne sont pas un problème local juste à côté des sources. Le vent peut transporter une partie des substances précurseurs et les particules émises sur plusieurs centaines de kilomètres. ».<br>[Extraits du document « ''Attention : Poussières fines !'' », de l’[[Institut Paul Scherrer]].]<ref >{{PDF}} [http://www.psi.ch/info/MediaBoard/Energiespiegel_Nr19_07_2008_f.pdf Le point sur l’énergie] (N°19 / [[Juillet 2008]]).</ref>.

:« Selon une étude de l’[[Institut Paul Scherrer]], la pollution atmosphérique causée par les petits [[Poêle (chauffage)|poêles]] n’est pas à négliger non plus. À [[Roveredo (Grisons)|Roveredo]] (GR), les [[Bois énergie|chauffages au bois]] locaux émettent en hiver jusqu’à six fois plus de poussières fines que les [[camion]]s en [[wikt:transit|transit]] sur la route du [[Col du San Bernardino|San Bernardino]], très fréquentée. »<br />[Extrait du document « ''Chauffages - Du bois d'accord, mais jamais sans [[Filtre à particules|filtre]]'' », de l'[[Office fédéral de l'environnement]].]<ref>{{pdf}} [http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/00/49/42/pdf/Chauffage-Du-bois-d-accord-mais-jamais-sans-filtre-OFEV-11-2007.pdf Chauffages - Du bois d'accord, mais jamais sans filtre], doc. [[Office fédéral de l'environnement|OFEV]].</ref>.

==== France ====
''Sources'' - [[Association agréée de surveillance de la qualité de l'air|Air Pays de la Loire]]<ref>[http://www.airpl.org/publications/actualites/pics_de_pollution_par_les_particules_fines_les_dispositifs_d_information_changent Pics de pollution par les particules fines : les dispositifs d’information changent], sur le site ''airpl.org''.</ref> et le [[Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie|Ministère du développement durable]]<ref name="communique_presse" />{{,}}<ref>[http://www.developpement-durable.gouv.fr/Plusieurs-regions-francaises.html Communiqué du 16 décembre 2013], sur le site du [[Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie|Ministère du développement durable]], France.</ref>.

Lorsque les concentrations de particules sont importantes, on distingue deux niveaux de procédure : le niveau d'information et de recommandation lorsque les concentrations de particules [[#Classification|PM{{ind|10}}]], en moyenne sur 24 heures, excèdent 50 [[micro (préfixe du système international)|micro]][[gramme]]s par [[mètre cube]] (50 μg/m{{exp|3}}) et le seuil d'alerte là où les concentrations, toujours en moyenne sur 24 heures, dépassent 80 μg/m{{exp|3}}, avec diffusion de consignes de protection sanitaire et de réduction des émissions de polluants.

Dans les régions concernées, il est demandé :
* de ne pas utiliser les [[cheminée]]s à [[bois]] (sauf en cas de chauffage principal), particulièrement les [[Cheminée|foyers ouverts]] ;
* de limiter l’usage des véhicules automobiles, notamment les véhicules [[Moteur Diesel|diesel]] non équipés de [[Filtre à particules|filtres à particules]] ;
* de réduire les vitesses sur les voies rapides et autoroutes ;
* de respecter l’interdiction de [[Résidu vert#Les déchets verts et les feux de jardin|brûlage de déchets verts]].

Au mois de mars 2012, des conditions météorologiques combinant un bon ensoleillement et des vents faibles ont favorisé la formation d'un épisode de pollution dans plusieurs régions françaises. À cette période de l'année, les particules et les polluants à l’origine de la formation de particules sont émis principalement par les systèmes de chauffage et le trafic routier, les épandages agricoles et parfois l’industrie. En plus des recommandations précédentes, il a été demandé de reporter certains [[épandage]]s agricoles<ref>[http://www.developpement-durable.gouv.fr/Qualite-de-l-air-les-conditions.html Qualité de l’air : les conditions météo favorisent une pollution due aux particules], sur le site du [[Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie|ministère de l'écologie]].</ref>. Les conditions météorologiques de mars 2012, avec des températures douces l'après-midi<ref>[http://actualite.lachainemeteo.com/actualite-meteo/2012-04-06-06h34/bilan-climatique-de-mars-2012-16345.php Bilan climatique de Mars 2012], sur le site ''actualite.lachainemeteo.com'', consulté le 21 mars 2014.</ref>, sont comparables à celles qui ont favorisé l'épisode de pollution de mars 2014<ref>[http://www.developpement-durable.gouv.fr/Pollution-aux-particules-plusieurs.html Pollution aux particules : plusieurs régions françaises touchées], sur le site du [[Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie|Ministère de l'écologie]], consulté le 21 mars 2014.</ref>.

Selon l'observatoire atmosphérique SIRTA<ref>[http://sirta.ipsl.fr/ Site Instrumental sur la Télédétection Atmosphérique].</ref>, durant l'épisode de pollution aux particules fines du 7 au 15 mars 2014 en [[Île-de-France]], la majorité des particules fines mesurées sur la région parisienne étaient constituées de particules dites « [[#Particules secondaires|secondaires]] », c'est-à-dire non émises directement, mais formées dans l'atmosphère, sous l'action de transformations [[Photochimie|photochimiques]] (ensoleillement), à partir de gaz [[Précurseur (chimie)|précurseurs]] comme les [[Oxyde d'azote|oxydes d'azote]] (transport), l'[[ammoniac]] (activités agricoles) et les [[Composé organique volatil|composés organiques volatils]]. Relativement éloigné du centre urbain, le SIRTA est peu affecté par des sources de pollutions très locales comme les axes routiers et constitue ainsi un point de référence pour la pollution à l'échelle de la [[Île-de-France|région francilienne]]. Les différentes fractions de particules fines observées sont les suivantes :
* [[#Particules secondaires|PM{{ind|2,5}} secondaires]] de [[nitrate d'ammonium]] : 51 % - Ce composé est formé dans l’atmosphère à partir d’ammoniac (NH{{ind|3}}) et d’oxydes d’azote (NO{{ind|x}}), suivant un processus photochimique. L’ammoniac est principalement émis par les [[Agriculture|activités agricoles]] et les oxydes d’azote sont principalement émis par les [[Transport|transports]].
* [[#Particules primaires|PM{{ind|2,5}} primaires]] de combustion de biomasse : 15 % - Particules émises directement dans l'atmosphère par le [[Bois énergie|chauffage au bois]] et le [[Résidu vert#Les déchets verts et les feux de jardin|brûlage de déchets verts]].
* [[#Particules secondaires|PM{{ind|2,5}} organiques secondaires]] : 12 % - Particules fines composées de [[matière organique]], générées dans l'atmosphère à partir de [[Précurseur (chimie)|précurseurs]] gazeux comme les [[Composé organique volatil|composés organiques volatils]] (COV). En période hivernale (comme c'est le cas encore à cette période de l’année), ces COV sont émis principalement par les activités humaines.
* [[#Particules secondaires|PM{{ind|2,5}} primaires]] « [[wikt:fuel#Anglais|fuel]] » fossile : 11 % - Particules fines émises directement dans l'atmosphère par la combustion de dérivés du [[pétrole]] (dont les [[transport|transports]]).
* [[#Particules secondaires|PM{{ind|2,5}} secondaires]] de [[sulfate d'ammonium]] : 11 % - Le sulfate d'ammonium est formé dans l'atmosphère à partir d'[[ammoniac]] et de [[dioxyde de soufre]]. Le dioxyde de soufre est émis en France par l'[[industrie manufacturière]] et la transformation d'énergie.
Les particules fines observées en Île-de-France comprennent trois composantes : une composante directement due aux émissions liées à la proximité du trafic, une composante due aux émissions dans l'agglomération, et les [[#Transfert des particules sur de longues distances|« imports » de particules externes à l'agglomération]] (phénomènes de pollution à grande échelle).<br />
[D’après le ''communiqué de presse'' disponible sur un site du [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]]<ref>[http://www2.cnrs.fr/presse/communique/3481.htm La pollution aux particules fines en Île-de-France caractérisée en temps réel], sur le site ''www2.cnrs.fr'', consulté le 28 mars 2014.</ref>]

Enfin, en cas extrême, le [[gouvernement français]] peut prendre des arrêtés stipulant la [[Mesures de restriction de la circulation routière|circulation alternée]]. Ce dispositif prévu par la [[loi sur l'air]] de 1996 - à l'époque en cas de [[Pollution de l'air|pics de pollution]] à l'[[ozone]] – a été appliqué le {{1er}} octobre 1997 et le 17 mars 2014, entraînant à chaque fois de fortes controverses<ref>Bastien Bonnefous et Laetitia Van Eeckhout, Circulation alternée : les dessous d'un arbitrage politique, article du [[Le Monde|Monde]] daté du 17 mars 2014 [http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/03/17/le-gouvernement-redoute-le-piege-de-la-pollution_4384174_3244.html]</ref>.
Le 17 mars 2014, la circulation avait fortement diminué et [[Airparif]] avait estimé que la mesure avait permis de réduire de 6 % la concentration en particules à proximité du trafic. Toutefois, les professionnels de santé soulignent que c'est la [[Chronique (médecine)|pollution chronique]] qui a le plus d'impact sur la santé publique<ref>[http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/20150321.AFP2399/la-circulation-alternee-mise-en-place-lundi-a-paris-annonce-hidalgo.html La circulation alternée mise en place lundi à Paris, annonce Hidalgo], sur le site de [[Sciences et Avenir]], consulté le 22 mars 2015.</ref>.

''Illustrations'' - Pics de pollution aux particules dans les [[Alpes]]<ref>[http://www.actu-environnement.com/ae/news/video-ppa-vallee-arve-chauffage-bois-trafic-poids-lourds-17864.php4 La bonne qualité de l'air en montagne ne va pas forcément de soi], sur le site ''actu-environnement.com''. Émissions du chauffage au bois et du trafic routier (texte) + émissions industrielles (vidéo).<br>
[http://alpes.france3.fr/2013/03/04/10eme-jour-d-alerte-la-pollution-de-l-air-dans-les-alpes-210165.html {{10e|journée}} consécutive d'alerte à la pollution de l'air dans les Alpes], sur le site ''alpes.france3.fr''. Émissions du chauffage au bois, des transports et de l'industrie.<br />[http://www.actu-environnement.com/ae/news/operation-pilote-reduire-emissions-particules-fines-vallee-arve-18065.php4 Une opération pilote pour réduire les émissions de particules fines dans la Vallée de l'Arve], sur le site ''actu-environnement.com''. Principaux concernés : le chauffage au bois bûches et le brûlage à l'air libre des déchets verts.</ref>
- Alerte à la pollution par des particules en suspension en [[Haute-Normandie]]<ref>[http://haute-normandie.france3.fr/2013/03/27/l-alerte-la-pollution-persiste-en-haute-normandie-ce-mercredi-27-mars-223847.html L'alerte à la pollution persiste en Haute-Normandie ce mercredi 27 mars], sur le site ''haute-normandie.france3.fr''. Contributions de l'automobile, du chauffage, de l'industrie et de l'agriculture ; influence de la pollution des régions voisines apportée par les vents (vidéo).</ref>.
- Poêle à bois et pollution aux particules fines en [[Rhône-Alpes]]<ref>{{vid}} [http://s.tf1.fr/FluxJt/jt20d02012008/jt20d02012008r12.asx Reportage au journal de 20 h du 02/01/2008] (chaîne [[TF1]]).</ref>.

<gallery mode="packed">
File:Auto stoped highway.JPG|Files d'automobiles sur une autoroute
File:Cheminée centrale contemporaine à foyer ouvert (modern central chimney of an open hearth).jpg|Cheminée à foyer ouvert
File:Hase Husum.jpg|Poêle à bois
File:Footpath at Becksteddle Farm - geograph.org.uk - 368861.jpg|Feu de jardin
File:Avdijivskij Koksochimicheskij Zavod (2).JPG|Cheminée d'usine
File:Sleufkouterbemester.jpg|[[Épandage]]
</gallery>


== Moyens de lutte ==
== Moyens de lutte ==
=== Captage des particules à la source ===
=== Captage des particules à la source ===
{{Voir|Assainissement particulaire de l'air}}
{{Voir|Filtres et filtration en milieu industriel}}
Un moyen commun de capturer les particules à la source est le [[Précipitateur électrostatique|''dépoussiéreur électrostatique'']]<ref>[http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/environnement-thematique_191/un-depoussiereur-electrostatique-dote-d-un-systeme-de-telesurveillance-article_7778/ Un dépoussiéreur électrostatique doté d’un système de télésurveillance], sur le site des [[Éditions techniques de l'ingénieur]].</ref> qui est efficace, bien qu'onéreux. De nombreuses cheminées industrielles sont munies de ce moyen de dépoussiérage, voire de ''[[Filtre à manches|filtres à manches]]''<ref>[http://www.techniques-ingenieur.fr/base-documentaire/procedes-chimie-bio-agro-th2/operations-unitaires-traitement-des-gaz-42485210/depoussierage-et-devesiculage-j3580/filtres-a-manches-j3580niv10006.html Dépoussiérage et dévésiculage - Filtres à manches], sur les site des [[Éditions techniques de l'ingénieur]], consulté le 26 mars 2015.</ref>, en particulier dans les [[centrale thermique|centrales thermiques]] et dans des [[Incinérateur de déchets|usines d'incinération de déchets]].
Un moyen commun de capturer les particules à la source est le [[Électrofiltre|filtre électrostatique]]<ref>[http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/environnement-thematique_191/un-depoussiereur-electrostatique-dote-d-un-systeme-de-telesurveillance-article_7778/ Un dépoussiéreur électrostatique doté d’un système de télésurveillance], sur le site des [[Éditions techniques de l'ingénieur]].</ref> qui est efficace, bien qu'onéreux. De nombreuses cheminées industrielles sont munies de ce moyen de dépoussiérage, voire de [[Filtre à manches|filtres à manches]]<ref>[http://www.techniques-ingenieur.fr/base-documentaire/procedes-chimie-bio-agro-th2/operations-unitaires-traitement-des-gaz-42485210/depoussierage-et-devesiculage-j3580/filtres-a-manches-j3580niv10006.html Dépoussiérage et dévésiculage - Filtres à manches], sur le site des [[Éditions techniques de l'ingénieur]], consulté le 26 mars 2015.</ref>, en particulier dans les [[Centrale thermique|centrales thermiques]] et dans des [[Incinérateur de déchets|usines d'incinération de déchets]].


Des [[Filtre à particule|filtres à particules]] sont également développés notamment pour les [[Moteur Diesel|moteurs Diesel]] et les installations de [[Bois énergie|combustion du bois]].
Des [[Filtre à particules|filtres à particules]] sont également développés notamment pour les [[Moteur diesel|moteurs diesel]] et les installations de [[Bois énergie|combustion du bois]].


=== Purificateurs d'air ===
=== Purificateurs d'air ===
[[Fichier:HEPA filter unit.jpg|vignette|Unité portable de filtration [[Filtre HEPA|HEPA]] (à haute performance). Peut purifier l'air dans un bloc médical d'urgence, ou après un [[incendie]], des travaux, une pollution de l'air ou encore lors d'un processus de fabrication source de particules ; Au moins 99,97 % des particules en suspension (jusqu'à {{unité|0,3 µm}}) sont retenues. Le rendement volumique décroit avec l'encrassement. Une source d'électricité est nécessaire.]]
Quelques particuliers s'équipent de [[Purificateur d'air|purificateurs d'air]] familiaux basés sur le principe du [[précipitateur électrostatique]] pour assainir une des pièces de leur logement. Leur consommation est d'environ {{unité|80|W}} pour une pièce de {{unité|40|mètres}} carrés et ils doivent être laissés brancher en permanence hors nettoyage mensuel ou trimestriel. Leur nuisance sonore est intermédiaire entre celle d'un petit ventilateur domestique et celle d'un [[climatiseur]] pour une pièce de même taille. Leur prix à l'achat dépasse un peu la centaine d'euros{{refsou}}.
Les plaques électrostatiques doivent être nettoyées typiquement une fois par mois au [[lave-vaisselle]], de préférence séparément pour une meilleure efficacité. La poussière qu'elles collectent est absolument impalpable : si l'on en prend entre le pouce et l'index, une partie reste incrustée plusieurs heures,voire jours, dans le tissu de la peau malgré des lavages répétés{{refsou}}.


Malgré de nettes améliorations de la qualité de l'air pour certains paramètres (plomb, soufre par exemple), les taux de PM{{Ind|2,5}} en Europe, aux États-Unis et surtout en Chine restent préoccupants et source de surmortalité<ref name=Wang2017/>. Des études récentes (2017)<ref>Brook RD, Newby DE, Rajagopalan S (2017), ''The global threat of outdoor ambient air pollution to cardiovascular health: time for intervention'', JAMA Cardiol., 2(4), 353-354, {{doi|10.1001/jamacardio.2017.0032}}</ref>{{,}}<ref>Giles LV, Barn P, Künzli N {{et al.}} (2011), ''From good intentions to proven interventions: effectiveness of actions to reduce the health impacts of air pollution''. Environ Health Perspect. 119(1):29-36, {{doi|10.1289/ehp.1002246}}</ref> ont invité à mieux évaluer l'intérêt de stratégies individuelles de prévention (port de masques, utilisation d'épurateurs d'air intérieur) pour la santé<ref name=FiltrationCard2018/>.
Outre les purificateurs électrostatiques, il existe également des purificateurs mécaniques, par exemple le purificateur [[Filtre HEPA|HEPA]]<ref>{{pdf}}[http://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/cabair-chauffage-bois-gestion-qualite-air-retour-experiences-internationales-2013-rapport-final.pdf Cabair - Chauffage au bois et gestion de la qualité de l'air : retour d'expériences internationales, rapport final, 21 mai 2013], vignettes de page 13 et 14, sur le site de l'[[Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie|ADEME]], consulté le 25 mars 2015.</ref>, ainsi que des appareils à [[ionisation]] qui ne contiennent pas de plaques électrostatiques, mais ionisent négativement les particules de l'air qui vont se fixer sur les surfaces de la maison qui sont chargées positivement : murs, meubles, tissus. Certains appareils modernes sont hybrides, ils comportent plusieurs équipements mécanique ou électrique en séquence dans le but d'augmenter leur efficacité<ref>[http://www.enviro-option.com/fr/purificateur-air-info Les purificateurs d'air], sur le site ''enviro-option.com'', consulté le 25 mars 2015.</ref>.

Il existe des [[Purificateur d'air|purificateurs d'air]] individuels ou familiaux, destinés à assainir une ou quelques pièces d'un logement. Ils sont basés sur deux grands principes, éventuellement associés :
# '''[[Électrofiltre|Précipitateur électrostatique]]''' : leur consommation typique est d'environ {{unité|80|W}} pour une pièce de {{unité|40|mètres}} carrés et ils doivent être laissés branchés en permanence hors nettoyage mensuel ou trimestriel. Leur nuisance sonore est intermédiaire entre celle d'un petit ventilateur domestique et celle d'un [[climatiseur]] pour une pièce de même taille. Leur prix à l'achat dépasse un peu la centaine d'euros{{refsou}}. Les plaques électrostatiques doivent être nettoyées typiquement une fois par mois au [[lave-vaisselle]], de préférence séparément pour une meilleure efficacité. La poussière qu'elles collectent est absolument impalpable : si l'on en prend entre le pouce et l'index, une partie reste incrustée plusieurs heures,voire jours, dans le tissu de la peau malgré des lavages répétés {{refsou}} ;
# '''Purificateurs mécaniques''', par exemple le purificateur [[Filtre HEPA|HEPA]]<ref>{{pdf}}[http://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/cabair-chauffage-bois-gestion-qualite-air-retour-experiences-internationales-2013-rapport-final.pdf Cabair - Chauffage au bois et gestion de la qualité de l'air : retour d'expériences internationales, rapport final, 21 mai 2013], vignettes de page 13 et 14, sur le site de l'[[Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie|ADEME]], consulté le 25 mars 2015.</ref>, ainsi que des appareils à [[ionisation]] qui ne contiennent pas de plaques électrostatiques, mais ionisent négativement les particules de l'air qui vont se fixer sur les surfaces de la maison qui sont chargées positivement : murs, meubles, tissus. Certains appareils modernes sont hybrides, ils comportent plusieurs équipements mécanique ou électrique en séquence dans le but d'augmenter leur efficacité<ref>[http://www.enviro-option.com/fr/purificateur-air-info Les purificateurs d'air], sur le site ''enviro-option.com'', consulté le 25 mars 2015.</ref>.

Plus les PM{{Ind|2,5}} sont extraits de l'air, plus la santé cardiovasculaire est améliorée : un essai randomisé<ref>Étude d’intervention croisée à double insu et à répartition aléatoire faite du 21 octobre 2014 au 4 novembre 2016 dans un immeuble résidentiel pour personnes âgées à faible revenu à Detroit dans le Michigan ; Les patients étaient exposés dans leur chambre et salon à 3 scénarios de 3 jours : séparés par des périodes d’une semaine : filtration factice de l'air ; air filtré avec système moyennement efficace ou très efficace</ref> a consisté à exposer 40 personnes âgées cardiaques (non-fumeurs), à l'intérieur d'un établissement pour personnes âgées à faible revenu d'une zone urbaine typique des États-Unis, à un air non filtré, moyennement filtré ou très filtré via un système portable individuel (relativement peu coûteux)<ref name=FiltrationCard2018/>. La tension artérielle brachiale des résidents était l'indicateur d'effet principal mesuré quotidiennement (d'autres mesures comprenaient l'hémodynamique aortique, la vitesse des ondes de [[pouls]] et la variabilité de la fréquence cardiaque). L'étude a conclu que quand l'exposition aux particules fines diminue grâce à la filtration de l'air, la pression artérielle systolique diminue alors conjointement<ref name=FiltrationCard2018/>. Le systèmes de filtration d'air portables semble donc potentiellement cardioprotecteur à court terme (3 jours de filtration d'air suffisait à faire chuter la pression systolique et diastolique brachiale respectivement de 3,2 mm Hg et de 1,5 mm Hg. La pression artérielle systolique et diastolique diminuaient régulièrement lors de la période de filtration de 3 jours, respectivement avec une moyenne de 3,4 mm Hg et de 2,2 mm Hg. En 3 jours, la plupart des résultats secondaires (pouls, etc.) n'étaient cependant pas significativement améliorés<ref name=FiltrationCard2018>Morishita, M., Adar, S. D., D’Souza, J., Ziemba, R. A., Bard, R. L., Spino, C., & Brook, R. D. (2018). ''[https://jamanetwork.com/journals/jamainternalmedicine/fullarticle/2701629 Effect of portable air filtration systems on personal exposure to fine particulate matter and blood pressure among residents in a low-income senior facility: a randomized clinical trial]''. JAMA internal medicine, 178(10), 1350-1357.</ref>.


=== Autre méthode ===
=== Autre méthode ===
Dans les houillères de France, au temps où il y en avait, les poussières de houille, produites en grande quantité sous le nom de ''fines'' étaient collectées mécaniquement dans un bac nommé la "[[caisse à fines]]"<ref>Bertrand Schwartz, ''Cours d'exploitation des mines"", Ecole des Mines, 1966 (polycopié)</ref>.
Dans les houillères de France, au temps où il y en avait, les poussières de houille, produites en grande quantité sous le nom de ''fines'' étaient collectées mécaniquement dans un bac nommé la « caisse à fines »<ref>Bertrand Schwartz, ''Cours d'exploitation des mines"", Ecole des Mines, 1966 (polycopié)</ref>.

Un lavage de l'air empoussiéré par brumisation est utilisé sur certains chantiers ou installations industrielles et minières.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|colonnes=2}}
{{références|groupe=alpha}}


== Bibliographie ==
=== Références ===
{{Références nombreuses|taille=40}}
* Courtois B., 2011 : « En images : le plan particules » ''Le magazine des agents du [[Ministère de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement]]'' {{numéro|11}} (octobre 2011) - {{p.|11-14}}
* {{en}} Lave LB, Seskin EP, [http://www.unc.edu/courses/2007fall/envr/230/001/Lave_Seskin_1970.pdf ''Air pollution and human health''], 21 août1970 {{pdf}}
* {{en}} Evans JS, Tosteson T, Kinney PL, ''Cross-sectional mortality studies and air pollution risk assessment'', Harvard Univ., Cambridge, MA, {{1er}} janvier 1984 ([http://www.osti.gov/energycitations/product.biblio.jsp?osti_id=6351666 Présentation])
* {{en}} Özkaynak H, Thurston GD, ''Associations between 1980 U.S. mortality rates and alternative measures of airborne particle concentration'', Energy and Environmental Policy Center, Harvard University, Cambridge, MA, 7 décembre 1987 ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3444932 Présentation])
* {{en}} [http://content.nejm.org/cgi/content/abstract/329/24/1753?ijkey=d5fcabe4532261fb953d057ced2b271e905265c9&keytype2=tf_ipsecsha An Association between Air Pollution and Mortality in Six U.S. Cities], ''[[The New England Journal of Medicine]]'', 9 décembre 1993
* Auclair, D. (1977). ''[http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/88/21/45/PDF/hal-00882145.pdf Effets des poussières sur la photosynthèse. II.-Influence des polluants particulaires sur la photosynthèse du Pin sylvestre et du Peuplier]''. Annales des sciences forestières, 34(1), 47-57 ([http://www.afs-journal.org/articles/forest/pdf/1977/01/AFS_0003-4312_1977_34_1_ART0003.pdf résumé] et PDF 11 pages).


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* Courtois B., 2011, « En images : le plan particules » ''Le magazine des agents du [[Ministère de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement]]'', {{numéro|11}}, octobre 2011, {{p.|11-14}}.
* {{en}} Lave LB et Seskin EP, [http://www.unc.edu/courses/2007fall/envr/230/001/Lave_Seskin_1970.pdf ''Air pollution and human health''] {{pdf}}, 21 août 1970.
* {{en}} Evans JS, Tosteson T et Kinney PL, ''Cross-sectional mortality studies and air pollution risk assessment'', Harvard Univ., Cambridge, MA, {{1er}} janvier 1984 ([http://www.osti.gov/energycitations/product.biblio.jsp?osti_id=6351666 Présentation]).
* {{en}} Özkaynak H et Thurston GD, ''Associations between 1980 U.S. mortality rates and alternative measures of airborne particle concentration'', Energy and Environmental Policy Center, Harvard University, Cambridge, MA, 7 décembre 1987 ([https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3444932 Présentation]).
* {{en}} [http://content.nejm.org/cgi/content/abstract/329/24/1753?ijkey=d5fcabe4532261fb953d057ced2b271e905265c9&keytype2=tf_ipsecsha An Association between Air Pollution and Mortality in Six U.S. Cities], ''[[The New England Journal of Medicine]]'', 9 décembre 1993.
* Auclair, D. (1977), ''[http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/88/21/45/PDF/hal-00882145.pdf Effets des poussières sur la photosynthèse. II.-Influence des polluants particulaires sur la photosynthèse du Pin sylvestre et du Peuplier]''. Annales des sciences forestières, 34(1), 47-57 ([http://www.afs-journal.org/articles/forest/pdf/1977/01/AFS_0003-4312_1977_34_1_ART0003.pdf résumé] et {{PDF}} 11{{nb p.}}).

=== Articles connexes ===
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* [[Pollution]]
* [[Pollution]]
* [[Poussière]], [[Suie]] et [[cendre]]
* [[Recirculation des gaz d'échappement]]
* [[Recirculation des gaz d'échappement]]
* [[Bois énergie#Pollution et toxicité|Pollution et toxicité du bois énergie]]
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* [[Suie]]
* [[Impact environnemental du transport maritime]]
* [[cendre]]
* [[Mesures de restriction de la circulation routière]] (circulation alternée)
* [[Mesures de restriction de la circulation routière]]
* [[Impact environnemental de l'agriculture]]
* [[Nuisance aérienne]]
* [[Filtre à particules]]
* [[Filtre à particules]]
* [[Toiture végétale]]
* [[Toiture végétale]]
* [[Association pour l'air pur]] ([[Québec]])
* [[Association pour l'air pur]]
* [[Carte étalon de Ringelmann]]
* [[Purificateur d'air]]
}}


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{Liens}}
* {{fr}} [http://www.greenfacts.org/fr/pollution-air/particules-pm/index.htm Particules en suspension et santé] - Résumé de GreenFacts de rapports scientifiques de l'[[Organisation mondiale de la santé|OMS]]
* [http://www.greenfacts.org/fr/pollution-air/particules-pm/index.htm Particules en suspension et santé]
* {{fr}} [http://environnement.wallonie.be/rapports/dppgss/air1997/pm_1.htm Site du Ministre wallon de l'Environnement (Belgique)]
* [http://environnement.wallonie.be/rapports/dppgss/air1997/pm_1.htm Site du Ministre wallon de l'Environnement (Belgique)]
* {{fr}} [http://www.pointsdactu.org/article.php3?id_article=1831 Si ça continue, j'arrête de respirer. Dossier réalisé par Cap'culture santé] - Bibliothèque municipale de Lyon.
* {{fr}} [http://web.archive.org/web/20131216193831/http://www.developpement-durable.gouv.fr/Les-particules-dans-l-air-qu-est,17702.html Présentation du plan particules] (6 pages) - [[Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie|Ministère de l'Écologie]]
* [https://web.archive.org/web/20131216193831/http://www.developpement-durable.gouv.fr/Les-particules-dans-l-air-qu-est,17702.html Présentation du plan particules]
* {{fr}} [http://www.picbleu.fr/page/poussieres-particules-fines-du-diesel-bois-pollution-de-l-air Poussières, particules fines du diesel et du bois] sur le site [http://www.picbleu.fr/ picbleu.fr]


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[[Catégorie:Pollution de l'air]]
[[Catégorie:Pollution de l'air]]

[[ru:Взвешенные частицы]]

Dernière version du 10 mars 2024 à 21:57

Les particules en suspension sont toutes les particules solides portées par l'eau (suspension) ou par l'air (aérosols). Elles sont généralement quantifiables par filtration ou par d'autres procédés physiques. La suite de cet article ne concerne que les particules en suspension dans l'air.

Les matières particulaires ou PM (acronyme de particulate matter en anglais) sont les particules en suspension dans l'atmosphère terrestre (aérosols atmosphériques)[1]. Un taux élevé de particules fines et ultrafines dans l'air est un facteur de risque sanitaire (maladies cardiovasculaires, altération des fonctions pulmonaires, cancer du poumon), induisant une nette diminution de l'espérance de vie. Les PM sont — dans leur ensemble — désormais classées cancérogènes pour l'homme (groupe 1) par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC)[2], et leur inhalation cause ou aggrave divers troubles cardiovasculaires dont l’infarctus du myocarde, l'accident vasculaire cérébral et l’insuffisance cardiaque[3]. L'exposition chronique aux PM amplifie ce risque et renforce l’apparition d’affections cardiométaboliques chroniques (par exemple, obésité[4], diabète de type 2[3] et hypertension artérielle[3]). Selon l'OMS, les PM2,5 (de diamètre inférieur à 2,5 µm) tuent plus de quatre millions de personnes par an, et une exposition chronique à ces particules augmente le risque de maladies chroniques telles que le diabète de type 2 et l'hypertension artérielle[3]. Des preuves récentes montrent que même à très faibles doses (sous le seuil OMS recommandé de 10 μg/m3) les PM2,5 sont encore source de surmortalité[5],[6]. Enfants et personnes âgées y sont plus vulnérables[7].

Des politiques environnementales et le recul du charbon en Europe ont réduit certains problèmes : par exemple, le « smog » qui touchait Londres et d'autres grandes villes a presque disparu en Europe depuis les années 1960 (mais s'est développé en Asie). En France, les particules fines PM2,5, après un pic en 1991, ont diminué de 4 % par an (passant de 469 kilotonnes émises par an en 1991 à 174 kilotonnes en 2015 selon le Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (CITEPA)[8]. Le dérèglement climatique pourrait aggraver cette forme de pollution (Cf. sécheresses, incendies et vents accrus).

Les particules ultrafines (nanoparticules notamment) sont encore très mal suivies et mesurées dans l'air, mais pourraient avoir des impacts similaires ou plus graves. Des taux élevés en sont trouvés dans les tunnels routiers et les zones de grande circulation.

Visualisation des catégories de particules en suspension dans l'air ou aéroportées (contaminants biologiques, ou particulaires minéraux ou organiques, ou gazeux)... par nature et taille (en micromètres ; μm)
Animation montrant l'épaisseur optique des principaux aérosols troposphériques émis et transportés du au (Source : GEOS-5 « Nature Run » /modèle GOCART ; résolution : 10 km)[9],[10]
* vert : noir de carbone et carbone organique
* rouge/orange : poussière en suspension
* blanc : sulfates
* bleu : sel de mer (issu des embruns marins)
Carte de répartition des aérosols (particules transportées dans l'air), tels que mesurés par le spectroradiomètre imageur à résolution moyenne (MODIS) embarqué sur le satellite Terra de la NASA.
* zones vertes : panaches d'aérosols dominés par de grosses particules.
* zones rouges : panaches d'aérosols dominés par de petites particules.
* zones jaunes : endroits où se mélangent les grandes et petites particules d’aérosols.
* gris : lieux où le capteur n'a pas collecté de données.

Sources[modifier | modifier le code]

Les particules sont d'origines anthropique et/ou naturelle.

Origine naturelle
Trouvées en haute et moyenne altitude proviennent principalement d'éruptions volcaniques et de l'érosion éolienne naturelle ou issues de l'avancée des déserts parfois d'origine anthropique ; dans ces deux derniers cas, ce sont les tempêtes de sable et poussière qui en sont la principale origine. Les feux de forêts, de brousses, savanes ou prairies en sont une autre source, très importante dans certains pays (Brésil notamment). Une petite quantité provient de la végétation (pollens…) et des embruns.
Activités humaines
Telles que le tabagisme/vapotage[11], la cuisson sur le feu, au gaz ou à l'électricité[12] qui sont les deux premières sources de particules ultrafines dans l'air intérieur), alors que dans l'air extérieur, il s'agit du chauffage (notamment au bois), et de la combustion de biomasse à l'air libre[13]. En Suisse, en 2020, la combustion de bois a été responsable d’un neuvième des émissions de particules PM10 et d'un quart des particules PM2,5[14], de la combustion de combustibles fossiles dans les véhicules, les centrales thermiques et de nombreux procédés industriels ; la plupart de ces sources génèrent d'importantes quantités d'aérosols, en augmentation nette depuis deux siècles. Dans le secteur industriel, qui émet 31 % des émissions globales en France en 2012, « les normes de rejets dans l’atmosphère se durcissent et les contrôles périodiques de toutes les installations s’intensifient »[15]. Sur le globe, les aérosols directement anthropiques constitueraient 10 % environ du total des aérosols atmosphériques. La pollution automobile particulaire tend à diminuer dans les pays riches (par véhicule, et pour les grosses particules), mais augmente fortement dans plusieurs pays en développement. Dans le monde, le total des particules émises par les cheminées de navires marchands, ferrys ou navires de guerre est également en forte augmentation ; une réglementation à l'échelle mondiale est en cours pour un contrôle renforcé dans ce domaine et des exigences plus strictes sur la fabrication des moteurs de bateaux[15].

Suspension dans l'air[modifier | modifier le code]

Le diamètre (diamètre aérodynamique[16]) des particules peut varier de 0,005 à 100 micromètres. Celles en suspension (particules totales en suspension ou TSP[17], qui flottent dans l'air) ont en général moins de 40 micromètres de diamètre[18],[19].

Dans le cas de la pollution atmosphérique, la faible masse moyenne des particules en suspension dans l'air leur donne une vitesse de chute par gravité négligeable. Schématiquement selon la forme des particules et leur densité, on peut retenir que pour des particules classiques, leur diamètre serait sensiblement inférieur à 50 micromètres, voire dans le cas de particules très légères à 100 micromètres ; on les qualifie de microparticules.

Au-dessus de ces valeurs, les particules ne sont plus maintenues en suspension par la résistance de l'air et chutent en fonction de leur densité ; on les qualifie alors de poussières sédimentables.

Classification[modifier | modifier le code]

La métrologie des « PM » (anglais : Particulate Matter) fait appel dans le cas de la surveillance de la qualité de l'air à des méthodes physiques très sophistiquées ; la référence métrologique étant la gravimétrie par filtration, mais qui a l'inconvénient d'être une méthode discontinue ; pour déterminer les « PM » en continu, on utilise soit des micro-balances à quartz, soit des sondes à rayons bêta[réf. souhaitée]. Une autre méthode d'évaluation par comptage optique peut être fait avec des capteurs à diffraction laser moyennant une erreur réalisé par la densité fixée lors de l'étalonnage.

Selon la taille des particules (diamètre aérodynamique ou « diamètre aéraulique »), on distingue en métrologie les « PM10 », les « PM2,5 » ou les « PM1,0 » selon la taille des particules en micromètre ou microns (10-6 m ou 1 μm).

  • PM10 particules en suspension dans l'air, d'un diamètre aérodynamique (ou diamètre aéraulique) inférieur à 10 micromètres[a]. Les particules plus fines peuvent être référencées :
  • PM2,5 dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres, appelées « particules fines »[20]
  • PM1,0 dont le diamètre est inférieur à 1,0 micromètre, appelées « particules très fines »[21],[22]
  • PM0,1 dont le diamètre est inférieur à 0,1 micromètre, appelées « particules ultrafines » ou « nanoparticules »[23]

Il est important de noter que[24] :

  • les particules d'un diamètre aérodynamique supérieur à 10 micromètres sont retenues par les voies aériennes supérieures (nez, bouche) ;
  • les PM10, particules dites « respirables »[25], incluent les particules fines, très fines et ultrafines et peuvent pénétrer dans les bronches ;
  • les PM2,5 incluent les particules très fines et ultrafines et pénètrent dans les alvéoles pulmonaires ;
  • les PM1,0 incluent les particules ultrafines et peuvent passer la barrière alvéolo-capillaire.

Catégories de particules - Compositions chimiques[modifier | modifier le code]

Le Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique distingue trois catégories de particules et quatre catégories de substances chimiques entrant généralement dans leurs compositions[26].

Les différentes particules peuvent être classées selon trois catégories : particules primaires, particules secondaires et particules remises en suspension.

Particules primaires
Elles sont émises directement dans l'atmosphère par un nombre élevé de sources anthropiques et naturelles (voir Émissions (environnement) et Polluant primaire).
Particules secondaires
Issues de réactions physico-chimiques à partir d'autres polluants appelés précurseurs (avant tout SO2, NOx, NH3, COVNM)[27] (voir Immission et Polluant secondaire).
Particules remises en suspension
Une fois déposées, les particules peuvent être remises en suspension sous l'action du vent ou en zone urbaine, sous l'action du trafic routier.

Composition chimique des particules[modifier | modifier le code]

Les particules ont des compositions chimiques différentes selon leur origine. Elles sont généralement composées de :

Composition des particules PM10 en Île-de-France en 2008
Source : Observatoire régional de santé d'Île-de-France[28].

Prévalence[modifier | modifier le code]

La pollution par les particules fines est plus élevée dans les pays pauvres (revenu faible et intermédiaire) que dans les pays riches (revenu élevé), à l'exception des pays à revenu élevé de l'est de la Méditerranée (pays du Golfe)[29],[30],[31]. Malgré l'apparition des filtres à particule et l'amélioration de la motorisation des véhicules (parfois surévaluée, comme l'a montré l'affaire Volkswagen par exemple), la pollution par les particules fines est en augmentation au niveau mondial[30].

Dans son bilan 2007 de la qualité de l’air (publié en 2008), Airparif alertait quant à l’augmentation des niveaux de particules dans l’air ambiant, qui avait conduit à dépasser les valeurs limites fixées au niveau de l’Union européenne.

Les transports n’étaient pas seuls en cause, et correspondaient pour Paris à moins de 40 % des sources de particules. Trois ministres avaient annoncé, conformément aux décisions du Grenelle de l'environnement, un premier projet de plan de lutte contre les particules, présenté le au Conseil national de l'air avant d’être soumis à concertation dans le cadre du comité opérationnel « air et atmosphère » présidé par Philippe Richert[32], et prévoyant de diminuer les émissions de particules industrielles, qui représentent 30 % des émissions en moyenne pour la France, du secteur résidentiel-tertiaire (25 % des émissions), d’origine agricole (30 % des émissions) et dues au transport (15 % des émissions)[33].

Les données ci-dessus concernent les particules PM10. L'attention se porte à présent plus spécialement sur les particules fines de plus petit diamètre (PM2,5)[34],[35].

Inventaire année 2006[modifier | modifier le code]

(Citepa/format SECTEN - février 2008.)

Émissions de PM2,5 et PM1,0 en France en 2006 en % massique : sous-secteurs prépondérants[36]
Sous-secteur PM2,5 Sous-secteur PM1,0
Résidentiel 39 Résidentiel 64
Minér. non-métall. et mat. de constr. 15 Véhicules Diesel 16
Véhicules Diesel 11,3 Autres sources de l'agriculture* 4,3
Autres sources de l'agriculture* 8,5
Culture 7,3
Total 81,1 Total 84,3
*Gaz d'échappement des engins agricoles et feux ouverts de déchets agricoles
Émissions de PM2,5 et PM1,0 en France en 2006 en % massique : combustibles prépondérants[37]
Sous-secteur PM2,5 PM1,0
Bois 38,6 63,6
Gazole 11,1 16,8
Fioul domestique 5,7 8,4
Charbon 1,3 1,6
Total 56,6 90,4

Inventaire année 2014[modifier | modifier le code]

(Citepa/format SECTEN - avril 2016.)

Émissions de PM2,5 et PM1,0 en France en 2014 en % massique : sous-secteurs prépondérants[38]
Sous-secteur PM2,5 Sous-secteur PM1,0
Résidentiel 45 Résidentiel 61
Voitures particulières diesel 9,2 Voitures particulières diesel 9,7
Autres industries manufacturières* 8,3 Véhicules utilitaires légers diesel 5,2
Construction 4,8 Autres sources de l'agriculture** 4,7
Élevage 4,8 Métallurgie des métaux ferreux 3,1
Total 72,1 Total 83,7
*Industries manufacturières, hors construction.
**Gaz d'échappement des engins agricoles et feux ouverts de déchets agricoles.
Émissions de PM2,5 et PM1,0 en France en 2012 en % massique : combustibles prépondérants[39]
Sous-secteur PM2,5 PM1,0
Bois 45,2 60,8
Gazole et GNR 16,0 20,5
Fioul domestique 1,7 2,3
Charbon 2,3 2,2
Total 65,1 85,8

Inventaire année 2019[modifier | modifier le code]

Répartition des émissions de PM2,5 et PM1,0 en France en 2019 en % : sous-secteurs prépondérants[40]
Sous-secteur PM2,5 Sous-secteur PM1,0
Résidentiel/tertiaire 53 Résidentiel/tertiaire 68
Industrie manufacturière 18 Industrie manufacturière 14
Transports 18 Transports 13
Agriculture/sylviculture 10 Agriculture/sylviculture 3
Industrie énergie 1 Industrie énergie 2
Total 100 Total 100

Principaux contributeurs et évolutions[modifier | modifier le code]

Comme indiqué dans les tableaux ci-dessus, le résidentiel, principalement par le chauffage au bois, est responsable de la majorité des émissions de particules fines en France[36],[37],[38] ainsi que dans l'Europe entière[13],[41], et la contribution des chauffages au bois à la pollution locale aux particules peut être encore nettement plus importante en hiver par rapport aux moyennes annuelles[42],[43].

En 2006, les véhicules diesel, les matériaux minéraux non métalliques et les matériaux de construction venaient ensuite[36].
En 2014, les voitures particulières diesel, avec respectivement 9 et 10 % des émissions, suivent de loin le résidentiel, responsable de 45 et 61 % des émissions de PM2,5 et PM1,0[38].

On note par ailleurs une baisse significative de la contribution du fioul domestique entre 2006 et 2012.

Bien que le non-respect des normes de concentrations par la France soit à l'origine d'un contentieux européen[44], l'évolution de 2009 à 2016 sur la pollution aux particules est encourageante :

  • mise sous surveillance des particules PM2,5 à partir de 2009 alors que la réglementation portait auparavant essentiellement sur les particules PM10, avec un doublement entre 2009 et 2016 du nombre de stations de mesure des PM2,5 ;
  • évolution favorable des concentrations de PM10 (−41 % sur la période) et PM2,5 (−48 %)[45].

En 2016 en France, le secteur des transports (avions, bateaux, poids lourds, automobiles) est responsable de l'émission de 14 % des particules PM10 et de 18 % des particules PM2,5[45].

Persistance des particules en suspension dans l'atmosphère[modifier | modifier le code]

Durée de suspension[modifier | modifier le code]

Les particules peuvent demeurer dans l'atmosphère plus ou moins longtemps, selon leur taille et leur stabilité. D'autres facteurs peuvent influer sur leur durée de séjour dans l'air, par exemple les précipitations qui accélèrent leur élimination de l'atmosphère.

  • Les particules grossières (fraction des PM10 de taille comprise entre 10 et 2,5 micromètres) retombent lentement. À titre d'exemple, la vitesse de chute d'une particule de diamètre aérodynamique de 10 µm est de 3 mm/s en air calme[46], ce qui est faible par rapport à des courants d'air pouvant à tout moment les remettre en suspension. En l'absence de tout mouvement d'air, la durée de séjour dans l'air de ces particules grossières est de l'ordre de 1 jour.
  • Ce sont les particules très fines (fraction des PM1 de taille comprise entre 1,0 et 0,1 micromètre) qui restent le plus longtemps en suspension dans l'atmosphère, jusqu'à 1 semaine environ. Elles peuvent ainsi être transportées sur de longues distances. Elles ne sont pratiquement éliminées que par les précipitations et ont le temps de s'accumuler dans l'air.
  • Dans le cas des particules ultrafines (ou nanoparticules PM0,1), d'autres facteurs, qui accélèrent leur élimination de l'atmosphère, interviennent. Leur durée de séjour est très courte, de l'ordre de quelques minutes à quelques heures[19].

1. Deux phénomènes sont observés :

  • certaines pollutions atmosphériques engendrées par diverses sources peuvent subsister longtemps après la fin des émissions, et éventuellement s'associer ou combiner leurs effets (ex. : pollution acido-particulaire) ;
  • même des émissions locales peuvent polluer l’air très loin de leur lieu d'origine. Quelques exemples sont décrits dans la section Transfert des particules sur de longues distances.

2. Les PM2,5 et les PM1 sont des indicateurs du secteur résidentiel (émetteur principal en France métropolitaine).

  • La réduction des émissions de PM2,5 (qui incluent les particules PM1, les plus dangereuses pour la santé) fait partie des priorités du « Plan Particules », intégré dans le deuxième Plan National Santé Environnement[47], notamment pour les secteurs suivants[48] :
    • le secteur résidentiel, émetteur principal de PM2,5 et majoritaire de PM1, du fait essentiellement de la combustion du bois ;
    • le transport routier, à la quatrième place seulement pour les émissions de PM2,5 mais en seconde position pour les émissions de PM1, du fait essentiellement de la combustion du gazole qui compte pour une part importante de la pollution routière.

3. Une particule en suspension peut elle-même devenir un vecteur d'autres polluants qui s'y adsorbent plus ou moins provisoirement, ou qui y ont été intégrées lors de sa formation en zone polluée. Une étude a récemment montré que ces polluants sont transportés d'autant plus longtemps et plus loin par la particule si cette dernière s'est formée en zone polluée[49].

Transfert des particules sur de longues distances[modifier | modifier le code]

Concentration des particules PM10 en Europe le , carte établie par PREV'AIR.
  • Un exemple de transfert de particules sur de longues distances est celui des tempêtes de sable au Sahara qui transportent des sables retrouvés jusqu'en zone circumpolaire.
  • Autre exemple, impliquant la combustion de biomasse : au printemps 2006, des feux agricoles de l’Europe de l’Est ont considérablement pollué l’air d'une île de l'Arctique, à 3 000 km de distance. « L’importance de la combustion de la biomasse en Eurasie par rapport à celle des combustibles fossiles semble donc avoir été sous-estimée jusqu’alors dans l’inventaire de la pollution de l’air en Arctique[50]. »
  • Une étude menée par Airparif de 2009 à 2011 a permis de quantifier la part de particules produites en Île-de-France de celles provenant des régions avoisinantes. Selon cette étude, à proximité d’un axe routier tel que le boulevard périphérique, les particules fines sont produites localement à près de 60 %, avec une contribution importante et stable du trafic routier (44 %). En revanche, en situation moyenne dans l’agglomération parisienne, les particules proviennent à près de 70 % d’autres régions françaises ou européennes. Parmi les 30 % de particules locales, la contribution du trafic et du chauffage au bois résidentiel est importante et similaire. Les niveaux de pollution sont plus importants durant les périodes les plus froides[51].
  • La carte d'Europe établie par PREV'AIR montre clairement une énorme zone polluée au centre de l'Europe. Lors du pic de pollution en France du mois de , cette zone s'est déportée vers l'ouest sous l'effet de vents d'est, et a atteint la France, où elle s'est ajoutée aux sources locales de pollution pour provoquer le pic de pollution de mi-. Les sources de cette pollution sont probablement la Ruhr allemande, avec son bassin houiller et ses mines de lignite à ciel ouvert et la Pologne avec ses anciennes centrales à charbon. Il y a également une contribution du trafic routier et des épandages agricoles de ces régions[52].
  • Dans la section En Europe sont présentées deux études portant sur la pollution particulaire atmosphérique transfrontière à longue distance, l'une de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'autre de l'European Monitoring and Evaluation Programme (EMEP).

Concentrations dans les tunnels et réseaux souterrains[modifier | modifier le code]

Des expériences faites avec des volontaires sains montrent une réponse biologique (augmentation du taux de fibrinogène et de cellules T régulatrices CD4/CD25/FOXP3 dans le sang) après seulement deux heures d'exposition à l'air d'un métro. Cette réponse est a priori liée à l'inhalation de particules[53], les taux de PM10 et PM2.5 sont comparables dans un tunnel routier et dans l'environnement du métro. Mais les taux de particules ultrafines de monoxyde et dioxyde d'azote sont significativement plus bas dans le métro[53]. Dans la même situation, la réponse inflammatoire pulmonaire a été plus marquée chez des asthmatiques légers[54].

Les gares souterraines[55], tunnels et réseaux souterrains sont des lieux souvent très fréquentés. Ils sont aussi fréquemment plutôt secs et difficiles à nettoyer, ce qui favorise une remise en suspension des particules fines lors du passage de personnes, de véhicules, par la ventilation forcée ou les courants d'air[56].

À la pollution de l’air extérieur[57] s'ajoute donc celle générée par l'animation de la masse d'air, et par les émissions des moteurs de véhicules, trains ou rames, ou par le freinage (quand il n'est pas magnétique), surtout dans les tunnels mal ou rarement nettoyés. Les travaux faits dans les tunnels peuvent aussi générer des poussières et particules plus gênantes qu'à l'extérieur, car plus « confinées »[56].

Des études métrologiques et toxicologiques de l'air de ces milieux ont été faites dans de grandes villes, dont New York[58], Londres[59], Paris[60], Helsinki[61], Stockholm[54],[62], Lyon[63], Lille[64], Marseille[65] ou Rennes[66] : il n'y a pas, dans ces villes, d'évidence d'effets à court terme[62], mais ces analyses semblent globalement « indiquer que ces particules entraînent des effets au niveau cellulaire (modification de marqueurs de stress oxydant et d’inflammation[67], génotoxicité[68],[67] (plus que pour les particules inhalées dans la rue[69]), cytotoxicité), majorés par rapport à ceux induits par des particules issues d’autres sources (fond urbain, diesel) »[70],[71],[56].

En France, le ministère des Affaires sociales et de la Santé a périodiquement saisi le Conseil supérieur d’hygiène publique de France (CSHPF) afin d'obtenir des « valeurs de référence » et des avis : le Conseil a notamment recommandé aux exploitants d’améliorer la surveillance de la qualité de l’air, et en particulier la surveillance des particules fines[72],[73],[74],[75],[76].

Dans les tunnels de métros, trains ou tramway, des microparticules ou nanoparticules de fer pourraient être associées à une toxicité spécifique de l'air souterrain[56], mais les experts jugent que des études complémentaires, épidémiologiques et toxicologiques[77] sont nécessaires, notamment pour les personnels plus exposés que le public à ces particules ; ceux-ci toutefois ne semblent pas épidémiologiquement plus affectés, au vu des données actuellement disponibles, qui doivent cependant être complétées (en France avec la RATP, qui a notamment en cours une étude interne sur le sujet, qui prévoyait d'être achevée en mars 2013)[56].

Par exemple, à Marseille, dans le métro, la teneur en PM10 dépasse localement de 5 fois le seuil d'alerte des autorités sanitaires[78].

En région parisienne, 16 lignes de métro sont essentiellement souterraines (215 km de voies en tunnel), et le RER compte 76 km de tunnels et 8 lignes de trains essentiellement aériennes. En 2010, plus de 2,6 milliards de voyages ont été enregistrés sur le réseau ferré, avec près de 4 % d'augmentation entre 2006 et 2010[79]. La RATP mesure en certains points la température, l'humidité relative, le renouvellement d’air (mesure par la teneur en dioxyde de carbone) et la qualité de l’air (oxydes d'azote, particules…), avec en 2012, 200 000 données brutes acquises dans l'année. En quelques points, et ponctuellement, les particules ultrafines, aldéhydes ou hydrocarbures aromatiques monocycliques ou polycycliques sont dosées (au niveau des quais, de couloirs de correspondance et dans quelques salles d'échange)[56].

Dans le métro parisien[80] (Châtelet, Franklin-Roosevelt et Auber[81]), le taux de particules fines dépasse les normes de qualité de l’air (jusqu’à 7,5 fois plus qu’en surface à la station RER Auber, par exemple[56]. À la suite d'une procédure syndicale lancée début 2013 par une procédure de droit d'alerte sur les conditions de travail, le Comité d'hygiène et de sécurité (CHSCT) demande actuellement des actions correctrices. Des badigeons de chaux ont été testés dans certains tunnels[56].

Selon Thibaut Vonthron, de l'« Association Respire »[82], les tunnels du métro de Marseille « n’ont pas été nettoyés une seule fois depuis l’ouverture du métro. Les poussières s’y accumulent donc depuis plus de 30 ans »[83]. En 2013, les syndicats concernés demandent l'ajout de filtres à « particules fines » performants sur les « trains aspirateurs », qui, la nuit, nettoient actuellement les voies. Ils demandent aussi la systématisation du freinage électrique (moins émissif et moins bruyant).

En France, le législateur a autorisé une exposition plus importante et différemment mesurée pour le personnel et pour le public.

Le grand public est considéré via son « exposition finale » (calculée sur la base du temps moyen passé dans le métro, conformément à une circulaire de 2003 du Ministère de la santé), alors que le personnel est régi par le Code du travail et les articles spécifiques aux émissions de particules fines (articles R. 4222-10 à R. 4222-17).

Pics de pollution aux particules[modifier | modifier le code]

Des conditions météorologiques anticycloniques, avec des températures très froides, favorisent une pollution due aux particules. En période hivernale, des masses d’air froid sont fréquemment bloquées près du sol (inversion de température). Les inversions de température à basse altitude constituent des « couvercles » qui souvent aggravent les effets de la pollution atmosphérique, particulièrement en cas de vent faible ou d'absence de vent. La dispersion atmosphérique est alors médiocre et l’accumulation des polluants est favorisée[84]. Les particules et les polluants à l’origine de la formation des particules sont émis principalement par les systèmes de chauffage et le trafic routier, les pratiques agricoles et l’industrie[85].

Différents pays ont organisé des procédures pour faire face aux pics de pollution et pour les limiter. Ces procédures peuvent selon les pays notamment concerner l'utilisation de cheminées à bois à foyers ouverts ; l’usage de certains véhicules automobiles ; les limitations de vitesses sur les voies rapides urbaines et sur les autoroutes ; l’interdiction de brûlage de déchets verts.

Enjeux climatiques[modifier | modifier le code]

  • La pollution acidoparticulaire interagit avec la pluviométrie (nucléation de gouttes d'eau aboutissant à la production d'une couverture nuageuse) et avec les écosystèmes (et donc indirectement avec les puits de carbone et l'évapotranspiration qui sont eux-mêmes des composants de la régulation du climat). Ceci est également valable loin des continents où en pleine mer les fumées émises par les navires produisent des aérosols fortement réfléchissant pour l'infrarouge[86].
  • Certains aérosols constitués de particules naturelles ou artificiellement introduites dans l'air massivement présentes dans l'air, bien que presque invisibles à l'œil, contribuent à renvoyer une partie de la lumière solaire vers l'espace[87].
  • Le carbone noir ((en) Black carbon BC, ou carbone suie) est lié aux combustions incomplètes de combustibles fossiles et de la biomasse. Il représente une partie des suies, mélanges complexes contenant principalement du carbone suie et du carbone organique ((en) Organic Carbon OC).
Constitué de carbone (C) dont la couleur noire absorbe le rayonnement solaire, le carbone suie a de ce fait un pouvoir de réchauffement de l'atmosphère. Il peut être transporté à longue distance et se déposer sur les étendues glaciaires en diminuant leur pouvoir réfléchissant (albédo) (voir neige noire) ; en revanche le carbone organique, qui réfléchit la lumière[88], tend à refroidir l'atmosphère[26]. Mais le carbone suie produit, par unité de masse, un réchauffement bien plus important que le refroidissement causé par le carbone organique[89].
Le carbone noir est l'un des principaux polluants climatiques de courte durée de vie dans l’atmosphère. Ces polluants influent fortement sur le réchauffement du climat, ils sont les plus importants contributeurs à l'effet de serre d’origine humaine après le CO2[90].
D'une durée de vie de 3 à 8 jours dans l’atmosphère, les particules de suie sont émises principalement par le chauffage au bois et le transport routier dans les pays développés mais aussi par les fours de cuisson au bois et le brûlage des déchets verts dans les pays en développement[91].

Enjeux de santé publique[modifier | modifier le code]

Carte évaluant (grossièrement et à titre très indicatif) le nombre de décès dus à la pollution de l'air par pays (en 2004). Source OMS[92]. Remarque : cette carte diffère grandement d’une carte antérieure réalisée dans le cadre du même projet[93], elle même très différente d'une autre carte faite par l'ESA[94]. En raison de nombreux biais statistiques, ce type de carte reste encore imprécis.

Une étude de l'OMS du indique que 7 millions de personnes sont décédées prématurément en 2012 dans le monde, décès attribuables aux effets de pollutions de l'air extérieur et domestique dont 5,9 millions en Asie-Pacifique[95]. La pollution particulaire est l'un des prédicteurs du taux de mortalité dans la population qui la subit[96].

Une étude publiée en 2022 dans GeoHealth (revue de l'Union américaine de géophysique) estime que l'élimination des émissions des combustibles fossiles liées à l'énergie aux États-Unis éviterait chaque année 59 400 décès prématurés et 678 milliards de dollars de dépenses liées aux prestations maladies et décès[97].

Selon leurs tailles, ces particules fines pénètrent plus ou moins profondément dans le système respiratoire.

  • Des particules de type PM2,5, par exemple, arrivent jusqu'au niveau des alvéoles pulmonaires.
  • Les particules issues des processus de combustion sont identifiées comme étant particulièrement dangereuses.
  • Les PM1.0 (particules ultrafines, nanoparticules) peuvent franchir les barrières cellulaires et certaines (métalliques ou carbonées notamment) présentent une toxicité cellulaire[98],[99].

Ces particules présentent une forme de toxicité liée à leur très petite taille, indépendante de la toxicité chimique ou radiologique intrinsèque de la molécule ou du composé chimique[99].

Sur le modèle animal (souris de laboratoire|murin), les PM2,5 sont source d'une érosion de la cornée (mise en évidence par la Fluorescéine)[100].

Le Citepa, organisme qui assure la réalisation technique des inventaires de la pollution atmosphérique en France métropolitaine, signale qu'une attention particulière doit être portée aux émissions de particules : « Les particules solides servent de vecteurs à différentes substances toxiques voire cancérigènes ou mutagènes (métaux lourds, HAP...) et restent de ce fait un sujet important de préoccupation[101]. »

Particules en suspension classées cancérogènes pour l'homme[modifier | modifier le code]

La pollution de l'air extérieur est classée cancérogène certain (groupe 1) pour l'homme par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) ; elle « provoque le cancer du poumon » et accroît le risque de cancer de la vessie. Les « matières particulaires » (particules en suspension, « particulate matter » - PM - en anglais), « une composante majeure de la pollution de l'air extérieur », ont été évaluées séparément et ont également été classées comme cancérogènes pour l’homme (groupe 1). Les principales sources de pollution sont les transports, la production stationnaire d'électricité, les émissions industrielles et agricoles, le chauffage résidentiel et la cuisine[102]. Le CIRC avait déjà établi le caractère cancérogène à l’intérieur des habitations de la combustion domestique (chauffage et cuisson des aliments) du charbon, notamment pour le cancer du poumon. Le caractère cancérogène, à l'intérieur des habitations, de la combustion domestique de biomasse (principalement le bois) a été établi pour le cancer du poumon seulement[103].

Recommandations[modifier | modifier le code]

En France, selon l'INRS, « la concentration en poussières alvéolaires (susceptibles de pénétrer dans les voies pulmonaires jusqu'aux alvéoles, de s’y déposer et d’y rester durablement, en créant une surcharge pulmonaire néfaste pour l’organisme) ne doit pas dépasser 5 mg/m3 d'air » (mg/m3 = 5 000 μg/m3).

Mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) considère qu’il vaut mieux ne pas dépasser le seuil de 25 μg/m3 en moyenne sur 24 heures pour les particules 2,5, et de 50 μg/m3 en moyenne sur 24 heures pour les PM10.

Selon l’OMS, au moins 1,4 % des décès dans le monde seraient induits par les particules polluantes de l’air - qui figurent aussi, pour un grand nombre de gens, comme facteur de diminution de l’espérance de vie :

  • diminution de 8,2 mois dans l’Europe des quinze ;
  • diminution de 10,3 mois dans les dix nouveaux États de l’Union européenne (plus pollués) ;
  • les effets sont 3 fois plus élevés là où sont concentrés les transports et émissions de chauffage ou centrales thermiques mal filtrées (par rapport aux zones moins polluées)[104] ;
  • les PM de taille inférieure à 2,5 micromètres (PM2,5) sont les plus dangereuses[104].

En Europe[modifier | modifier le code]

Décès prématurés[modifier | modifier le code]

Dans l’UE des vingt-cinq, ce sont environ 348 000 morts prématurées par an qui sont attribuées à cette pollution, selon un rapport du programme Clean Air for Europe (CAFE), mené par la Commission européenne et publié en 2005, dont 42 000 en France[105]. L'estimation pour la France est réévaluée à 48 000 décès par an pour les seuls particules fines PM2,5[106].

Pollution atmosphérique particulaire transfrontière à longue distance[modifier | modifier le code]

Les particules en suspension ne sont pas seulement un problème local à proximité des sources d'émission, elles peuvent être transportées très loin par le vent[107].

Illustrations - Secteurs générant des PM2,5 - Du plus émetteur (1) au moins émetteur (6) à l'horizon 2020
(1) Combustion domestique du bois (2) Procédés industriels
(3) Sources mobiles (4) Agriculture
(5) Production d'énergie (6) Combustion industrielle
  • La combustion incomplète des combustibles fossiles et de la biomasse émet du « carbone noir » ((en) Black Carbon BC, encore appelé carbone suie).
    Présent dans le monde entier, le carbone noir, communément appelé suie, est émis dans l'air lorsque des combustibles fossiles et des biocombustibles, tels que le charbon, le bois et le gazole, sont brûlés.
    Le carbone noir est un aérosol carboné qui, outre ses effets négatifs sur la santé, absorbe fortement la lumière solaire et contribue au réchauffement de l'atmosphère. Son dépôt aggrave la fonte de la neige et de la glace. Plus que d’autres régions, l’Arctique et les régions alpines pourraient tirer avantage de la réduction des émissions de carbone noir. Le carbone noir contribue à la rétroaction de l’albédo de la neige, qui peut modifier l’équilibre radiatif mondial[89]. Si l’on se réfère aux projections établies par l’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués, dans le cadre du programme CAFE (Clean Air For Europe), ici encore, le chauffage domestique, notamment le chauffage au bois, sera l’une des principales sources de rejet de « matières particulaires » et de « carbone noir ». Les émissions de ce type sont peu réglementées dans de vastes régions de l’Europe. De plus, les petites installations utilisées pour se chauffer au bois sont anciennes et rejettent beaucoup d’aérosols carbonés. Pour finir, les poêles et les foyers résidentiels ont une durée de vie assez longue, ce qui retarde l’adoption de technologies plus propres[110].
  • Un rapport EMEP (de l'anglais European Monitoring and Evaluation Programme[111])[112] a montré qu'en 2005-2006, de nombreuses grandes villes européennes étaient très polluées par les particules, avec des teneurs moyennes en PM2,5 dépassant quotidiennement et annuellement — et de beaucoup — les seuils, valeur limites ou directives de l'OMS (qui sont plus strictes que les limites européennes).

Le pic de pollution de mars 2014 a donné lieu en France à des publications faisant état du caractère transfrontalier de la pollution aux particules fines, qui a été ressenti aussi bien dans des régions rurales qu'urbanisées[113].

Autres transports de particules[modifier | modifier le code]

Les valeurs limites OMS sont aussi dépassées dans des secteurs de taille très significative en aval de zones urbaines denses, à la suite du transport des petites particules par le vent.

Selon une étude récente[114], depuis la fin des années 1970 jusqu'au début des années 2000, les variations d'espérance de vie, mesurées dans 51 régions urbanisées des États-Unis, ont confirmé une corrélation entre la mortalité et l’évolution du taux de pollution de l’air par les particules fines ; une diminution de 10 μg/m3 de particules fines PM2,5 (< à 2,5 μm) dans l’air s’est traduit sur cette période par une augmentation l’espérance de vie de 5 à 9 mois (en tenant compte des évolutions socio-économiques, démographiques, ainsi que de l’exposition au tabac durant la même période).

Réglementation, contrôle et surveillance[modifier | modifier le code]

Australie[modifier | modifier le code]

L'Australie a défini des limites pour les particules dans l'air[115] :

PM10 PM2.5
Moyenne annuelle aucune µg/m3
Moyenne journalière (24-heures)

Dépassement autorisés dans l'air

50 µg/m3

Aucune

25 µg/m3

Aucune

Canada[modifier | modifier le code]

Au Canada les limites sont nationales et fixées par le forum fédéral-provincial, le Conseil canadien des ministres de l'environnement (en) (CCME). Les juridictions (provinces) peuvent définir des normes plus contraignantes. Le seuil CCME pour les particules (PM2.5) défini en 2015 est de 28 μg/m3 et de 10 μg/m3 (moyenne annuelle)[116],[117].

Chine[modifier | modifier le code]

La Chine a défini des seuils limites de particules dans l'air[118] :

PM10 PM2.5
Moyenne annuelle 70 µg/m3 35 µg/m3
Moyenne journalière(24-hour)

Dépassement autorisés dans l'air

150 µg/m3

Aucune

75 µg/m3

Aucune

Europe[modifier | modifier le code]

Taux de PM10 dans l'air en Europe en 2005 (à partir des valeurs moyennes quotidiennes maximales), Source. AEE (Agence européenne pour l'environnement)

La réglementation européenne défini un cadre légal et réglementaire, qui permet de savoir quels sont les États membres qui ne respectent pas la réglementation européenne, grâce à un processus de contrôle.

En Europe
Depuis janvier 2005, deux valeurs-limites sont applicables en Europe pour les PM10[119] :
  • une norme de 50 microgrammes par mètre cube (μg/m3), à ne pas dépasser sur 24 h, et ne devant pas être dépassée plus de 35 jours par an ;
  • une concentration moyenne annuelle de 40 μg/m3 qu'on ne doit en aucun cas dépasser.
    Les échéances de la directive s’étalent de 2014 à 2020.
    Pour les particules, faute de consensus sur les seuils, elle n’avait pas retenu de seuils d’information ni d’alerte, alors qu’ils existent pour le dioxyde d’azote, du dioxyde de soufre ou l’ozone.
    Or, un ou plusieurs dépassement de cette norme ont concerné 83 millions de personnes dans 132 zones ; en Allemagne, Espagne, Estonie, Italie, Pologne, Slovénie, Suède, à Chypre, au Portugal et au Royaume-Uni.

Pays ne respectant pas la réglementation européenne[modifier | modifier le code]

Début 2009[120], six mois après une lettre d’avertissement de juin 2008, la Commission a entamé une poursuite contre dix États membres (dont la France) pour non-respect de la norme européenne de qualité de l’air sur les particules PM10 (moins stricte que celle de l'OMS[121]). L'Europe a accordé un délai supplémentaire pour respecter la norme sur les PM10, aux États capables de prouver qu'ils avaient fait un effort pour respecter les valeurs-limites dès 2005, mais que cet effort avait été contraint par des faits ne dépendant pas d'eux, et qu’un plan relatif à la qualité de l'air a été mis en œuvre dans toutes les zones concernées. En 2008, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie et la Pologne n'avaient fait aucune demande pour leurs dépassements locaux des valeurs-limites de PM10. En 2011, l'UE a assigné la France devant la CJUE (avec pénalités financières) pour les dépassements des normes européennes en matière de PM10 (notamment dans 16 zones ; Marseille, Toulon, Avignon, Paris, Valenciennes, Dunkerque,Lille, mais aussi tout le territoire du Nord-Pas-de-Calais, Grenoble, Montbéliard/Belfort, Lyon, le reste de la région Rhône-Alpes, la zone côtière urbanisée des Alpes-Maritimes, Bordeaux, la Réunion et Strasbourg (qui est en 2011 le seul secteur pour lequel les conditions de prolongation du délai d'application de la législation européenne sont réunies).

Processus de contrôle appliqué en France[modifier | modifier le code]

  • Les mesures avec dosages sont assurées en France par les associations agréées de la surveillance de la qualité de l'air (AASQA).
  • Des plans régionaux de la qualité de l'air (PRQA) se mettent en place ou sont renouvelés.
  • En réponse aux alertes de l'AFSSET à la Convention d'Aarhus et à plusieurs directives européennes, le gouvernement a annoncé un dispositif amélioré d’information du public, un objectif de réduction de 30 % de la pollution avant 2015 (notamment pour les émissions issues des véhicules et de la combustion du bois).
    Ce « plan particules » (qui en fait date de 2008), proposé par Jean-Louis Borloo, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, et Chantal Jouanno, secrétaire d’État à l’écologie devait être « décliné par région et/ou inclus dans le deuxième plan national santé-environnement (dès sa sortie prévue en avril 2009); Une nouvelle version a été publiée en 2010[122]. Il avait deux priorités : résoudre les inégalités environnementales et cibler des mesures sur les populations sensibles.
  • Un plan spécifique concerne la surveillance de la qualité de l’air dans les crèches et les écoles (avant fin 2009).
  • En 2011, le pays est poursuivi en Justice par l'UE pour efforts insuffisants.
    Selon FNE, « les Zones d'actions prioritaires pour l'air (Zapa) ne pourront régler cette question, et cette pollution s'ajoute à d'autres dérives (ex. : vingt-quatre dépassements des valeurs limites de dioxyde d'azote (NOx) dans les agglomérations de plus de cent mille habitants, en 2010). »
    L'Association santé environnement France (ASEF), réunissant 2 500 médecins, rappelle que cette pollution - outre les pénalités à verser à l'Union européenne - aggrave les coûts d'assurance maladie à cause des allergies, asthmes, accidents cardiovasculaires et cancers auxquels elle contribue (200 à 800 millions d'euros pour la Sécurité sociale en 2006 selon l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset)).

La France a été condamnée par le Conseil d’État[réf. nécessaire] pour non-respect des normes définies par la directive européenne de 2008. Celle-ci définit un seuil d’exposition à 40 µg/m3 en moyenne annuelle. Dans dix zones dont les agglomérations parisienne, lyonnaise, marseillaise ou la Martinique, ce seuil n'est pas respecté. Dans dix-neuf zones y compris l’Île-de-France et la région Rhône-Alpes les émissions de dioxyde d’azote sont en excès[123].

Moyens de lutte[modifier | modifier le code]

Captage des particules à la source[modifier | modifier le code]

Un moyen commun de capturer les particules à la source est le filtre électrostatique[124] qui est efficace, bien qu'onéreux. De nombreuses cheminées industrielles sont munies de ce moyen de dépoussiérage, voire de filtres à manches[125], en particulier dans les centrales thermiques et dans des usines d'incinération de déchets.

Des filtres à particules sont également développés notamment pour les moteurs diesel et les installations de combustion du bois.

Purificateurs d'air[modifier | modifier le code]

Unité portable de filtration HEPA (à haute performance). Peut purifier l'air dans un bloc médical d'urgence, ou après un incendie, des travaux, une pollution de l'air ou encore lors d'un processus de fabrication source de particules ; Au moins 99,97 % des particules en suspension (jusqu'à 0,3 µm) sont retenues. Le rendement volumique décroit avec l'encrassement. Une source d'électricité est nécessaire.

Malgré de nettes améliorations de la qualité de l'air pour certains paramètres (plomb, soufre par exemple), les taux de PM2,5 en Europe, aux États-Unis et surtout en Chine restent préoccupants et source de surmortalité[6]. Des études récentes (2017)[126],[127] ont invité à mieux évaluer l'intérêt de stratégies individuelles de prévention (port de masques, utilisation d'épurateurs d'air intérieur) pour la santé[128].

Il existe des purificateurs d'air individuels ou familiaux, destinés à assainir une ou quelques pièces d'un logement. Ils sont basés sur deux grands principes, éventuellement associés :

  1. Précipitateur électrostatique : leur consommation typique est d'environ 80 W pour une pièce de 40 mètres carrés et ils doivent être laissés branchés en permanence hors nettoyage mensuel ou trimestriel. Leur nuisance sonore est intermédiaire entre celle d'un petit ventilateur domestique et celle d'un climatiseur pour une pièce de même taille. Leur prix à l'achat dépasse un peu la centaine d'euros[réf. souhaitée]. Les plaques électrostatiques doivent être nettoyées typiquement une fois par mois au lave-vaisselle, de préférence séparément pour une meilleure efficacité. La poussière qu'elles collectent est absolument impalpable : si l'on en prend entre le pouce et l'index, une partie reste incrustée plusieurs heures,voire jours, dans le tissu de la peau malgré des lavages répétés [réf. souhaitée] ;
  2. Purificateurs mécaniques, par exemple le purificateur HEPA[129], ainsi que des appareils à ionisation qui ne contiennent pas de plaques électrostatiques, mais ionisent négativement les particules de l'air qui vont se fixer sur les surfaces de la maison qui sont chargées positivement : murs, meubles, tissus. Certains appareils modernes sont hybrides, ils comportent plusieurs équipements mécanique ou électrique en séquence dans le but d'augmenter leur efficacité[130].

Plus les PM2,5 sont extraits de l'air, plus la santé cardiovasculaire est améliorée : un essai randomisé[131] a consisté à exposer 40 personnes âgées cardiaques (non-fumeurs), à l'intérieur d'un établissement pour personnes âgées à faible revenu d'une zone urbaine typique des États-Unis, à un air non filtré, moyennement filtré ou très filtré via un système portable individuel (relativement peu coûteux)[128]. La tension artérielle brachiale des résidents était l'indicateur d'effet principal mesuré quotidiennement (d'autres mesures comprenaient l'hémodynamique aortique, la vitesse des ondes de pouls et la variabilité de la fréquence cardiaque). L'étude a conclu que quand l'exposition aux particules fines diminue grâce à la filtration de l'air, la pression artérielle systolique diminue alors conjointement[128]. Le systèmes de filtration d'air portables semble donc potentiellement cardioprotecteur à court terme (3 jours de filtration d'air suffisait à faire chuter la pression systolique et diastolique brachiale respectivement de 3,2 mm Hg et de 1,5 mm Hg. La pression artérielle systolique et diastolique diminuaient régulièrement lors de la période de filtration de 3 jours, respectivement avec une moyenne de 3,4 mm Hg et de 2,2 mm Hg. En 3 jours, la plupart des résultats secondaires (pouls, etc.) n'étaient cependant pas significativement améliorés[128].

Autre méthode[modifier | modifier le code]

Dans les houillères de France, au temps où il y en avait, les poussières de houille, produites en grande quantité sous le nom de fines étaient collectées mécaniquement dans un bac nommé la « caisse à fines »[132].

Un lavage de l'air empoussiéré par brumisation est utilisé sur certains chantiers ou installations industrielles et minières.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La définition exacte prend en compte la notion de moyenne en statistique : particules dont la moitié ont un diamètre inférieur à 10 micromètres

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]