« Amphore » : différence entre les versions

Navigation interactive dans l’historique

Contenu supprimé Contenu ajouté

Intégrés

Dernière version du 4 mars 2024 à 18:45

L'amphore est, dans l'Antiquité, le récipient le plus utilisé pour le transport de produits de base : le vin, l'huile d'olive, la bière (zythum et zythogala) et les sauces de poissons (de type garum).

D'usage extrêmement courant dans le pourtour méditerranéen, on la trouve parfois réutilisée, soit broyée afin d'entrer dans la composition du mortier au tuileau romain, soit telle quelle comme canalisation ou pour ménager un vide sanitaire. Parfois, elle sert de cercueil pour une sépulture d'enfant. Enfin, on la jette souvent dès que son contenu est consommé : c'est ainsi que le mont Testaccio s'est formé de l'accumulation de débris d'amphores à Rome.

Il existait un grand nombre de types d'amphores, plus ou moins grandes ou très petites.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le mot français amphore est un emprunt du grec ancien ἀμφορεύς (amphoreús), tiré par aphérèse du mot ἀμφιφορεύς (amphiphoreús), composé de l'adverbe ἁμφί (amphí-), des deux côtés et du radical φορ- (phor-) dérivé du verbe φέρω (phérô), porter.

Histoire[modifier | modifier le code]

Amphorisque en verre, Méditerranée orientale, II^e – I^er siècles av. J.-C..

L'amphore apparaît au III^e-IV^e millénaire av. J.-C. au Proche-Orient où l'insuffisance de forêts, source de bois, favorise la fabrication de récipients en terre cuite qui offrent la qualité de se conserver indéfiniment dans la terre ou dans l'eau. Les Phéniciens découvrent et utilisent l'amphore vers 1500 av. J.-C.. La substitution progressive mais tardive du tonneau aux amphores (dont les inconvénients — poids, fragilité, difficulté à manipuler et à empiler — en font un récipient peu pratique mais qui a connu un succès sans pareil durant toute l'Antiquité dans le monde méditerranéen, en raison de sa production en masse et à bon marché) à partir du III^e siècle de notre ère, a fait parfois disparaître une source précieuse pour l'écriture de l'histoire économique de l'Antiquité^[1].

De nombreuses amphores de l'Antiquité romaine sont découvertes au sein du comblement de plusieurs « puits funéraires »^[2]^,^[3]. La consommation de vin se démocratise lors de l'élévation du niveau de vie des classes moyennes romaines à la suite des conquêtes. D'immenses domaines vinicoles sont créés (comme la ferme esclavagiste de Settefinestre en Toscane) et l'enrichissement de la classe sénatoriale est tel qu'est votée la Lex Claudia qui interdit l'affrètement « de navires excédant une capacité de 300 amphores », afin que des familles aristocratiques ne deviennent trop dominantes^[4]. Le vin était exporté en amphores dans de grands navires^[5] ou de petits navires équipés de dolia^{[n 1]}, à poste fixe dans la cale^[6].

L'usage des amphores est poursuivi à l'époque tardive, jusqu'aux premiers temps de l'empire byzantin (vers le IV^e siècle, notamment dans le bassin oriental de la Méditerranée^[7].

Réemploi dans les vides sanitaires

Les amphores sont aussi utilisées pour aider le drainage dans les endroits humides. Ainsi à Lyon : à la fin de l'âge du fer, le Rhône semble avoir baissé de 2 m et les quartiers de la presqu'île et du bas de Saint-Jean voient alors de nombreuses constructions nouvelles dans le lit majeur du Rhône. Puis le fleuve reprend du volume au cours du I^er siècle et de nombreux bâtiments sont rehaussés sur des remblais, certains contenant des amphores pour aider le drainage. En 1980 Turcan compte 12 sites lyonnais connus datant de cette époque et dont les vides sanitaires sont faits d'amphores^[8].

Types d'amphores[modifier | modifier le code]

Dans le domaine de l'archéologie, l'amphorologie est une spécialité très développée. L'existence d'un grand nombre de types répertoriés d'amphores, leur évolution sur une longue durée et une vaste zone dans l'Antiquité constituent un élément important de datation établie par la chrono-typologie.

L'amphore quadrantal est une mesure de capacité pour des liquides. Elle est équivalente à un pied cube.

La jarre actuelle est une amphore de terre cuite, de forme ovoïde et de différentes dimensions, où l'on conserve l'eau, l'huile, les olives.

Le kvevri (en géorgien : ქვევრი) (également orthographié qvevri) est une grande jarre / amphore de terre cuite, d'une contenance de 800 à 3 500 litres, originaire de la Géorgie. Il ressemble à une amphore sans poignées ; l'intérieur est tapissé d'une couche de cire d'abeille assurant l'étanchéité. Souvent enfoui sous le niveau du sol, il est utilisé pour la fermentation et le stockage du vin. Les plus anciens datent d'environ 6 000 ans avant notre ère.

L'amphorisque est une amphore d'origine grecque de petite taille destinée à contenir principalement des onguents et parfums. Pourvue de deux anses (voir ci-dessous l'étymologie du mot amphore) latérales, reposant sur un petit pied ou dépourvue de pied, elle est proche du modèle panathénaïque avec un corps qui s'évase vers le haut tandis que le col est étroit.

Interprétation archéologique[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Amphorologie.

Les amphores ne sont pas le seul contenant utilisé dans l'Antiquité, mais comme il n'est pas périssable c'est l'un de ceux qui fournissent le plus d'informations aux archéologues^[9]. C'est le caractère jetable des amphores qui fait leur valeur archéologique pour l'amphorologie : sauf réemploi dans une maçonnerie ou exception, une amphore n'était pas réutilisée à une période différente de celle de sa fabrication et de sa consommation. Objets de céramique, les tessons d'amphores sont quasiment indestructibles. Par des analyses chimiques, il est possible de retrouver leur lieu de fabrication. La reconstitution de l'histoire de l'évolution des formes d'amphores a débouché sur des classements typologiques qui correspondent aussi à une chronologie. À la forme des amphores, il faut ajouter d'autres éléments de typologie : des sceaux, appelés timbres amphoriques, gravés dans l'argile ou des gravures ou encore des marques peintes. Ainsi les amphores portant la marque Sestius furent produites vers Cosa en Étrurie romaine et exportées vers la Gaule du Sud à l'époque de Cicéron.

À partir d'un tesson d'amphore un archéologue peut dater, à quelques décennies près souvent mais parfois bien plus précisément, la couche stratigraphique où le tesson a été retrouvé, ou encore l'épave du navire qui les contenait. La typologie décrivant les amphores d'époque romaine donne des noms et une numérotation, avec une description qui permet aux archéologues de situer leurs échantillons dans la typologie et de les dater^[11]^,^[12]. Ces noms renvoient souvent aux savants qui ont établi la chronologie (Heinrich Dressel, Pascual) où à l'origine de l'amphore (Gauloise). Les amphores Dressel 1a et 1b^[13] sont typiques des amphores vinaires de la fin de la république romaine. La Gauloise 4 est une amphore à fond plat qui correspond à l'essor du commerce du vin gaulois. Les amphores Dressel 20 correspondent à des amphores à huile. Reporter les trouvailles du même type d'amphore sur une carte peut alors permettre de retracer des flux commerciaux - si les trouvailles sont assez nombreuses^[14].

L'étude de ces amphores est relativement récente et s'est construite à partir des travaux de John Riley qui a défini, au début des années 1980, sept types d'amphores romaines tardives : Late Roman Amphoras (LRA1 à 7). Ces amphores tardives ont servi, dans leur grande majorité, à contenir du vin, leur étude attestant du dynamisme de ce commerce à cette époque et de son organisation autour de Constantinople et du commerce maritime. Si les zones de production sont de mieux en mieux identifiées et si la recherche a mis en évidence des phénomènes d'imitation, l'étude des amphores tardives en est encore largement à ses débuts^[15].

Fabrication[modifier | modifier le code]

L'amphore est fabriquée à partir d'argile épurée. Il faut de l'eau pour délayer l'argile, et du bois ou un autre combustible pour la cuisson. Le plus fréquemment, c'est le tournage qui est utilisé pour la façonner.

Afin de la fabriquer, le potier façonne d'abord un fût, puis y ajoute col, pointe, anses^[16].

Une fois mise en forme, elle est mise à sécher au soleil, ou à défaut dans un lieu ventilé. Elle est ensuite mise à cuire pendant plusieurs heures.

Le poissage ou le cirage est parfois utilisé pour la rendre plus étanche : on verse à l'intérieur de la poix liquide ou de la cire, de manière à former un film imperméable. L'amphore conservant le vin est bouchée par une bourre de paille, recouverte d'une épaisse couche d'argile ou dès l'Antiquité par un bouchon de liège.

Sur la surface de certaines amphores sont peints des tituli picti (en), inscriptions peintes qui donnent des informations sur leur origine, leur destination, le type de produit qu'elles transportent^[17].

Une opinion répandue veut que le pied, ou « pilon », soit fabriqué en forme de cône pointu pour offrir à l'amphore une meilleure stabilité (on raconte ainsi à tort qu'elle est fichée dans le sable tapissant le fond des bateaux), en réalité ce pied est une poignée permettant une troisième prise au creux de la main pour verser son contenu^[7].

Amphore de vinification[modifier | modifier le code]

Depuis quelques années, de nombreux vignerons s’intéressent à nouveau à l’amphore en terre cuite pour élaborer des cuvées plus complexes. Son utilisation présente en effet de nombreux avantages^[18].

Limiter les intrants[modifier | modifier le code]

Utilisée le plus souvent pour l’élevage, l'amphore facilite le déclenchement de la fermentation alcoolique naturelle. Les jarres ont donc l’avantage premier de limiter les intrants et les corrections œnologiques^[18].

Polymérisation plus rapide[modifier | modifier le code]

Naturellement poreuses, les amphores permettent une meilleure oxygénation, favorisant ainsi la polymérisation des tanins^[18].

Inertie thermique[modifier | modifier le code]

L'inertie thermique de l'amphore est recherchée pour favoriser la fraîcheur du vin, et ne nécessite aucune infrastructure coûteuse de maintien de température comme la chauffe ou le refroidissement du moût^[18].

Pureté aromatique[modifier | modifier le code]

Contrairement à la barrique de chêne, l’amphore n’apporte ni goût, ni odeur, ni boisé d’aucune sorte, permettant de produire des vins avec une plus grande pureté aromatique^[18].

Mouvements aléatoires[modifier | modifier le code]

Par sa forme, la jarre en terre cuite, tout comme l’œuf en béton, permet au liquide de circuler plus facilement. Ces mouvements apportent des qualités organoleptiques intéressantes au vin, et offrent en conséquence plus de complexité et de gras^[18].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

↑ Un chargement d'amphores venait compléter les espaces laissés libres à l'avant et à l'arrière.

Références[modifier | modifier le code]

↑ Fanette Laubenheimer, Le temps des amphores en Gaule: vins, huiles et sauces, Errance, 1990, p. 6
↑ Matthieu Poux, « Étude d’un « puits à amphores » d’époque gauloise à Paris (6e) », Bulletin - Association française pour l'étude de l'âge du Fer, n^o 16,‎ 1998, p. 60.
↑ Matthieu Poux, Puits funéraire d'époque gauloise à Paris (Sénat): Une tombe d'auxiliaire républicain dans les sous-sols de Lutèce, vol. 4, Monique Mergoil, 1999.
↑ Antoine Pérez, La société romaine : des origines à la fin du Haut-Empire, Ellipses, 2002, p. 68.
↑ Telles les deux épaves du Grand-Congloué ; voir :
Luc Long, « Les épaves du Grand Congloué » (Étude du journal de fouille de Fernand Benoit), Archaeonautica, vol. 7, n^o 1,‎ 1987, p. 9-36 (lire en ligne).
↑ Laubenheimer 1990, p. 118.
↑ ^{a et b} Laubenheimer 2013.
↑ Joëlle Burnouf et Fanette Laubenheimer, « Les vides sanitaires, place Bellecour, à Lyon », dans F. Laubenheimer (dir.), Les amphores en Gaule, vol. II, p. 175-192, 1998, p. 175.
↑ Catherine Virlouvet (dir.) et Stéphane Bourdin, Rome, naissance d'un empire : De Romulus à Pompée 753-70 av. J.-C, Paris, Éditions Belin, coll. « Mondes anciens », 2020, 796 p. (ISBN 978-2-7011-6495-3), chap. 11 (« De la cité-état à l'"Empire-monde" »), p. 579-582.
↑ Voyage en Massalie: 100 ans d'archéologie en Gaule du Sud, Musées de Marseille, 1990, p. 148
↑ Amphorae ex Hispania.
↑ Liste des typologies d'amphores.
↑ Amphora Types According to Dressel.
↑ Françoise Mayet, « Quelques apports de l'archéologie sous-marine à l'étude du commerce romain », Nordic Underwater Archaeology,‎ octobre 1999 (lire en ligne, consulté le 14 février 2020).
↑ (en) Michel Bonifay et Jean-Christophe Tréglia, LRCW 2 : Late Roman Coarse Wares, Cooking Wares and Amphorae in the Mediterranean : Archaeology and Archaeometry, Archaeopress, 2007 (lire en ligne), p. 611-625.
↑ Laubenheimer 2001, p. 37.
↑ (en) Marc Lodewijckx, Belgian archaeology in a European setting, Leuven University Press, 2001 (présentation en ligne), p. 179.
↑ ^{a b c d e et f} Mlle boit du rouge, « La vinification et l’élevage en amphore : une pratique remise au goût du jour ? », sur Toutlevin.com, 30 juin 2022 (consulté le 4 octobre 2023)
↑ Nathalie Col, « Une start-up de Limoges développe des amphores en porcelaine pour faire vieillir le vin », sur ici, par France Bleu et France 3, 12 juin 2018 (consulté le 4 octobre 2023)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Amphore, sur Wikimedia Commons
amphore, sur le Wiktionnaire

Bibliographie[modifier | modifier le code]

(es) Carmen Aranegui Gascó, Rosa Enguix Alemany et Juan Alonso Pascual, Taller de anforas romanas de Oliva (Valencia), Valence, Publicaciones del Ayuntamiento de Oliva, 1977, 48 p. (ISBN 84-500-1987-7).
Yvon Garlan, Les timbres céramiques sinopéens sur amphores et sur tuiles trouvés à Sinope, Paris, Institut Français d'Études Anatoliennes-Georges Dumézil, coll. « Varia Anatolica » (n^o 16), 2004 (ISBN 2-906053-86-4, lire en ligne).
Fanette Laubenheimer, Le temps des amphores en Gaule. Vins, huiles et sauces, Paris 1990, Errance, coll. « Hespérides », 1990 (ISBN 2-87772-029-2).
Fanette Laubenheimer (dir.), Les amphores en Gaule. Production et circulation, Besançon, Presses universitaires de France-Comté, coll. « Annales littéraires de l'Université de Besançon » (n^o 474), 1992 (ISBN 2-251-60474-X, lire en ligne).
Fanette Laubenheimer (dir.), Les amphores en Gaule II. Production et circulation, Besançon, Presses universitaires de France-Comté, coll. « Institut des sciences et techniques de l'Antiquité » (n^o 705), 1998 (ISBN 2-913322-16-6, lire en ligne).
Fanette Laubenheimer (dir.), 20 ans de recherches à Sallèles d'Aude, Besançon, Presses universitaires de France-Comté, coll. « Institut des sciences et techniques de l'Antiquité » (n^o 705), 2001 (ISBN 2-913322-87-5, lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notices d'autorité :
- BnF (données)
- LCCN
- GND
- Israël
- Tchéquie
« Amphores », recherche dans Persée, sur persee.fr.
« Amphores », recherche dans Google Scholar, sur scholar.google.com.
« Vue 360° d'une amphore gallo-romaine type G12 », sur arpanum.com.
(en) « Centre Alexandrin d'Étude des Amphores », sur amphoralex.org.
Fanette Laubenheimer, « Quand les amphores gallo-romaines circulaient aux quatre coins du monde », émission Le Salon noir sur France Culture (F. Laubenheimer intervient à partir de 1 min 35 s) [vidéo], sur inrap.fr, 6 février 2013 (consulté le 14 février 2020).

Typologie des amphores[modifier | modifier le code]

(en) « Amphora Types According to Dressel », profils-types des amphores Dressel avec quelques dates, sur abc.se (consulté le 14 février 2020).
« Amphores », liste des typologies d'amphores avec fiches individuelles succinctes [PDF], sur anticopedie.fr (consulté le 14 février 2020).
« Amphorae ex Hispania », catalogue d'amphores assez complet avec fiches descriptives individuelles par ordre alphabétique, sur amphorae.icac.cat (consulté le 14 février 2020).

[6] Un chargement d'amphores venait compléter les espaces laissés libres à l'avant et à l'arrière.

[1] Fanette Laubenheimer, Le temps des amphores en Gaule: vins, huiles et sauces, Errance, 1990, p. 6

[2] Matthieu Poux, « Étude d’un « puits à amphores » d’époque gauloise à Paris (6e) », Bulletin - Association française pour l'étude de l'âge du Fer, n^o 16,‎ 1998, p. 60.

[1999poux-3] Matthieu Poux, Puits funéraire d'époque gauloise à Paris (Sénat): Une tombe d'auxiliaire républicain dans les sous-sols de Lutèce, vol. 4, Monique Mergoil, 1999.

[4] Antoine Pérez, La société romaine : des origines à la fin du Haut-Empire, Ellipses, 2002, p. 68.

[5] Telles les deux épaves du Grand-Congloué ; voir :
Luc Long, « Les épaves du Grand Congloué » (Étude du journal de fouille de Fernand Benoit), Archaeonautica, vol. 7, n^o 1,‎ 1987, p. 9-36 (lire en ligne).

[Laubenheimer1990118-7] Laubenheimer 1990, p. 118.

[Laubenheimer2013-8] {a et b} Laubenheimer 2013.

[1998burnouf175-9] Joëlle Burnouf et Fanette Laubenheimer, « Les vides sanitaires, place Bellecour, à Lyon », dans F. Laubenheimer (dir.), Les amphores en Gaule, vol. II, p. 175-192, 1998, p. 175.

[belin-10] Catherine Virlouvet (dir.) et Stéphane Bourdin, Rome, naissance d'un empire : De Romulus à Pompée 753-70 av. J.-C, Paris, Éditions Belin, coll. « Mondes anciens », 2020, 796 p. (ISBN 978-2-7011-6495-3), chap. 11 (« De la cité-état à l'"Empire-monde" »), p. 579-582.

[11] Voyage en Massalie: 100 ans d'archéologie en Gaule du Sud, Musées de Marseille, 1990, p. 148

[hisp-12] Amphorae ex Hispania.

[antico-13] Liste des typologies d'amphores.

[abc-14] Amphora Types According to Dressel.

[15] Françoise Mayet, « Quelques apports de l'archéologie sous-marine à l'étude du commerce romain », Nordic Underwater Archaeology,‎ octobre 1999 (lire en ligne, consulté le 14 février 2020).

[16] (en) Michel Bonifay et Jean-Christophe Tréglia, LRCW 2 : Late Roman Coarse Wares, Cooking Wares and Amphorae in the Mediterranean : Archaeology and Archaeometry, Archaeopress, 2007 (lire en ligne), p. 611-625.

[Laubenheimer200137-17] Laubenheimer 2001, p. 37.

[18] (en) Marc Lodewijckx, Belgian archaeology in a European setting, Leuven University Press, 2001 (présentation en ligne), p. 179.

[:0-19] {a b c d e et f} Mlle boit du rouge, « La vinification et l’élevage en amphore : une pratique remise au goût du jour ? », sur Toutlevin.com, 30 juin 2022 (consulté le 4 octobre 2023)

[20] Nathalie Col, « Une start-up de Limoges développe des amphores en porcelaine pour faire vieillir le vin », sur ici, par France Bleu et France 3, 12 juin 2018 (consulté le 4 octobre 2023)

[1]

[2]

[3]

[4]

[5]

[n 1]

[6]

[7]

[8]

[9]

[10]

[11]

[12]

[13]

[14]

[15]

[16]

[17]

[18]

[19]

@@ Ligne 1 : / Ligne 1 : @@
 {{Infobox Objet
- | image             = Amphorae.jpg
+ | image   = Amphorae.jpg
- | légende           = Amphores au château de [[Bodrum]] en [[Turquie]].
+ | légende = Amphores au château de [[Bodrum]] en [[Turquie]].
 }}
-[[Image:Amphorisque2.jpg|vignette|Amphorisque en verre, Méditerranée orientale, {{-sp-|II|e|-|I|er}}.]]
 L''''amphore''' est, dans l'[[Antiquité]], le [[récipient]] le plus utilisé pour le transport de produits de base : le [[transport maritime du vin#Transport maritime du vin durant l'Antiquité|vin]], l'[[huile d'olive]], la [[bière]] ([[zythum]] et [[zythogala]]) et les sauces de poissons (de type ''[[garum]]'').
 D'usage extrêmement courant dans le pourtour méditerranéen, on la trouve parfois réutilisée, soit broyée afin d'entrer dans la composition du [[mortier (matériau)|mortier]] au [[tuileau]] romain, soit telle quelle comme canalisation ou pour ménager un [[vide sanitaire]]. Parfois, elle sert de cercueil pour une sépulture d'enfant. Enfin, on la jette souvent dès que son contenu est consommé : c'est ainsi que le [[mont Testaccio]] s'est formé de l'accumulation de débris d'amphores à [[Rome]].
+Il existait un grand nombre de types d'amphores, plus ou moins grandes ou très petites.
-Dans le domaine de l'archéologie, l'[[amphorologie]] est une spécialité très développée. L'existence d'un grand nombre de types répertoriés d'amphores, leur évolution sur une longue durée et une vaste zone dans l'Antiquité constituent un élément important de datation établie par la chrono-typologie.
+== Étymologie ==
-L'[[Amphore (unité)|amphore quadrantal]] est une [[mesure physique|mesure]] de capacité pour des [[liquide]]s. Elle est équivalente à un [[pied (unité)|pied cube]].
+Le mot français ''amphore'' est un emprunt du [[grec ancien]] ἀμφορεύς (''amphoreús''), tiré par {{page h'|Aphérèse|aphérèse}} du mot ἀμφιφορεύς (''amphiphoreús''), composé de l'adverbe ἁμφί (amphí-), ''des deux côtés'' et du radical φορ- (phor-) dérivé du verbe φέρω (phérô), ''porter''.
+== Histoire ==
-La [[Jarre (récipient)|jarre]] actuelle est une amphore de terre cuite, de forme ovoïde et de différentes dimensions, où l'on conserve l'eau, l'huile, les olives.
+[[Image:Amphorisque2.jpg|vignette|Amphorisque en verre, Méditerranée orientale, {{-sp-|II|-|I|s}}.]]
+L'amphore apparaît au [[IIIe millénaire av. J.-C.|{{IIIe}}]]-[[IVe millénaire av. J.-C.|{{IVe}} millénaire av. J.-C.]] au [[Proche-Orient]] où l'insuffisance de forêts, source de bois, favorise la fabrication de récipients en [[terre cuite]] qui offrent la qualité de se conserver indéfiniment dans la terre ou dans l'eau. Les [[Phéniciens]] découvrent et utilisent l'amphore vers [[-1500|1500 av. J.-C.]]. La substitution progressive mais tardive du [[tonneau (récipient)|tonneau]] aux amphores (dont les inconvénients {{Incise|poids, fragilité, difficulté à manipuler et à empiler}} en font un récipient peu pratique mais qui a connu un succès sans pareil durant toute l'Antiquité dans le monde méditerranéen, en raison de sa production en masse et à bon marché) à partir du {{s-|III}} de notre ère, a fait parfois disparaître une source précieuse pour l'écriture de l'histoire économique de l'Antiquité<ref>{{ouvrage|auteur=Fanette Laubenheimer|titre=Le temps des amphores en Gaule: vins, huiles et sauces|éditeur=Errance|date=1990|passage=6}}</ref>.
+De nombreuses amphores de l'[[Antiquité romaine]] sont découvertes au sein du comblement de plusieurs « puits funéraires »<ref>{{Article|langue= fr |auteur= Matthieu Poux |lien auteur= Matthieu Poux |titre= Étude d’un « puits à amphores » d’époque gauloise à Paris (6e) |périodique= Bulletin - Association française pour l'étude de l'âge du Fer |date= 1998 |numéro= 16 |pages= 60 }}.</ref>{{,}}<ref name="1999poux">{{Ouvrage|langue= fr |auteur1= Matthieu Poux |lien auteur= Matthieu Poux |titre= Puits funéraire d'époque gauloise à Paris (Sénat): Une tombe d'auxiliaire républicain dans les sous-sols de Lutèce |éditeur= Monique Mergoil |date= 1999 |volume= 4}}.</ref>. La consommation de vin se démocratise lors de l'élévation du niveau de vie des classes moyennes romaines à la suite des [[Histoire militaire de la Rome antique|conquêtes]]. D'immenses domaines vinicoles sont créés (comme la [[Villa Settefinestre|ferme esclavagiste de Settefinestre]] en Toscane) et l'enrichissement de la classe sénatoriale est tel qu'est votée la ''[[Lex Claudia]]'' qui interdit l'affrètement « de navires excédant une capacité de {{nb|300}} amphores », afin que des familles aristocratiques ne deviennent trop dominantes<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Antoine Pérez |titre=La société romaine |sous-titre=des origines à la fin du Haut-Empire |éditeur=[[Éditions Ellipses|Ellipses]] |année=2002 |passage=68 |isbn=}}.</ref>. Le vin était exporté en amphores dans de grands navires<ref>Telles les deux épaves du [[Île de Riou#Patrimoine sous-marin|Grand-Congloué]] ; voir : <br/>
-Le [[kvevri]] (en [[géorgien]] : ქვევრი) (également orthographié ''qvevri'') est une grande jarre / amphore de terre cuite, d'une contenance de 800 à {{formatnum:3500}} litres, originaire de la [[Géorgie (pays)|Géorgie]]. Il ressemble à une amphore sans poignées ; l'intérieur est tapissé d'une couche de cire d'abeille assurant l'étanchéité. Souvent enfoui sous le niveau du sol, il est utilisé pour la fermentation et le stockage du vin. Les plus anciens datent d'environ {{formatnum:6000}} ans avant notre ère.
+{{Article |langue= fr |auteur= Luc Long |lien auteur= Luc Long |titre= Les épaves du ''Grand Congloué'' |nature article= Étude du journal de fouille de [[Fernand Benoit]] |périodique= Archaeonautica |date= 1987 |volume= 7 |numéro= 1 |pages= 9-36 |lire en ligne= http://www.persee.fr/doc/nauti_0154-1854_1987_num_7_1_896}}.</ref> ou de petits navires équipés de [[Dolium|dolia]]<ref group="n">Un chargement d'amphores venait compléter les espaces laissés libres à l'avant et à l'arrière.</ref>, à poste fixe dans la cale{{sfn|Laubenheimer|1990|p=118}}.
+L'usage des amphores est poursuivi à l'époque tardive, jusqu'aux premiers temps de l'[[empire byzantin]] (vers le {{s-|IV}}, notamment dans le bassin oriental de la [[Méditerranée]]{{sfn|Laubenheimer|2013}}.
-L'amphorisque est une amphore d'origine grecque de petite taille destinée à contenir principalement des [[Pommade|onguents]] et [[parfum]]s. Pourvue de deux anses (voir [[#Étymologie|ci-dessous]] l'étymologie du mot amphore) latérales, reposant sur un petit pied ou dépourvue de pied, elle est proche du modèle panathénaïque avec un corps qui s'évase vers le haut tandis que le col est étroit.
+; Réemploi dans les vides sanitaires
-== Étymologie   ==
+Les amphores sont aussi utilisées pour aider le drainage dans les endroits humides. Ainsi à Lyon : à la fin de l'[[âge du fer]], le Rhône semble avoir baissé de {{unité|2|m}} et les quartiers de la presqu'île et du bas de Saint-Jean voient alors de nombreuses constructions nouvelles dans le lit majeur du Rhône. Puis le fleuve reprend du volume au cours du {{s-|I}} et de nombreux bâtiments sont rehaussés sur des remblais, certains contenant des amphores pour aider le drainage. En 1980 Turcan compte {{nb|12}} sites lyonnais connus datant de cette époque et dont les vides sanitaires sont faits d'amphores<ref name="1998burnouf175">{{Chapitre|langue= fr |auteur1= Joëlle Burnouf |auteur2= Fanette Laubenheimer |titre chapitre= Les vides sanitaires, place Bellecour, à Lyon |auteurs ouvrage= F. Laubenheimer (dir.) |titre ouvrage= Les amphores en Gaule, vol. II, {{p.|175-192}} |année= 1998 |passage= 175 }}.</ref>.
-Le mot français ''amphore'' est un emprunt du grec ancien ἀμφορεύς (''amphoreús''), tiré par {{page h'|Aphérèse|aphérèse}} du mot ἀμφιφορεύς (''amphiphoreús''), composé de l'adverbe ἁμφί (amphí-), ''des deux côtés'' et du radical φορ- (phor-) dérivé du verbe φέρω (phérô), ''porter''.
-== Histoire ==
-L'amphore apparaît au [[IIIe millénaire av. J.-C.|{{IIIe}}]]-[[IVe millénaire av. J.-C.|{{IVe}} millénaire av. J.-C.]] au [[Proche-Orient]] où l'insuffisance de forêts, source de bois, favorise la fabrication de récipients en [[terre cuite]]. Les [[Phéniciens]] découvrent et utilisent l'amphore vers [[-1500|1500 av. J.-C.]]. La substitution progressive du [[tonneau (récipient)|tonneau]] aux amphores (dont les inconvénients {{Incise|poids, fragilité, peu empilable}} en font un récipient peu pratique) à partir du {{s-|III}} de notre ère, a fait parfois disparaître une source précieuse pour l'écriture de l'histoire économique de l'Antiquité.
+== Types d'amphores ==
-De nombreuses amphores de l'[[Antiquité romaine]] sont découvertes au sein du comblement de plusieurs « puits funéraires »<ref>{{Article |libellé= Poux 1998 |langue= fr |auteur= Matthieu Poux |lien auteur= Matthieu Poux |titre= Étude d’un « puits à amphores » d’époque gauloise à Paris (6e) |périodique= Bulletin - Association française pour l'étude de l'âge du Fer |date= 1998 |numéro= 16 |pages= 60 }}.</ref>{{,}}<ref name="1999poux">{{Ouvrage |id= 1999poux |libellé= Poux 1999 |langue= fr |auteur1= Matthieu Poux |lien auteur= Matthieu Poux |titre= Puits funéraire d'époque gauloise à Paris (Sénat): Une tombe d'auxiliaire républicain dans les sous-sol de Lutèce |lieu= |éditeur= éd. Monique Mergoil |collection= |date= 1999 |volume= 4 |titre volume= |pages totales= |passage= |isbn= |résumé= |présentation en ligne= |lire en ligne=  |format= <!-- sur ''xxx'' --> |consulté le= |brisé le= }} : {{Lien web |id= |langue= de |titre= compte-rendu en allemand |description= dans ''Germania'', {{n°|79}} |date= 2001 |site= journals.ub.uni-heidelberg.de |url= https://journals.ub.uni-heidelberg.de/index.php/germania/article/download/60406/52631 |format= pdf |consulté le= <!-- 14/02/2020 --> |brisé le= }}.</ref>. La consommation de vin se démocratise lors de l'élévation du niveau de vie des classes moyenne romaines suite aux [[Histoire militaire de la Rome antique|conquêtes]]. D'immenses domaines vinicoles sont créés (cf la ferme esclavagiste de ''{{Lien|Settefinestre}}'' en Toscane) et l'enrichissement de la classe sénatoriale est tel qu'est votée la ''{{Lien|Lex Claudia}}'' qui interdit l'affrètement « de navires excédant une capacité de {{nb|300}} amphores », afin que des familles aristocratiques ne deviennent trop dominantes<ref>{{ouvrage |libellé= Pérez 2002 |langue= fr |auteur= Antoine Pérez |titre= La société romaine : des origines à la fin du Haut-Empire |éditeur= Ellipses |date= 2002 |passage= 68 }}.</ref>. Le vin était exporté en amphores dans de grands navires<ref>Telles les deux épaves du [[Île de Riou#Patrimoine sous-marin|Grand-Congloué]] ; voir : <br/>
+Dans le domaine de l'archéologie, l'[[amphorologie]] est une spécialité très développée. L'existence d'un grand nombre de types répertoriés d'amphores, leur évolution sur une longue durée et une vaste zone dans l'Antiquité constituent un élément important de datation établie par la chrono-typologie.
-{{Article |langue= fr |libellé= Long 1987 |auteur= Luc Long |lien auteur= Luc Long |titre= Les épaves du ''Grand Congloué'' |nature article= Étude du journal de fouille de [[Fernand Benoit]] |périodique= Archaeonautica |date= 1987 |volume= 7 |numéro= 1 |pages= 9-36 |lire en ligne= http://www.persee.fr/doc/nauti_0154-1854_1987_num_7_1_896 |format= sur ''persee'' }}.</ref> ou de petits navires équipés de [[Dolium|dolia]]<ref group="n">Un chargement d'amphores venait compléter les espaces laissés libres à l'avant et à l'arrière.</ref>, à poste fixe dans la cale<ref>{{harvsp |id= 1990laub | Laubenheimer | 1990 |p= 118 }}.</ref>.
+L'[[Amphore (unité)|amphore quadrantal]] est une [[mesure physique|mesure]] de capacité pour des [[liquide]]s. Elle est équivalente à un [[pied (unité)|pied cube]].
-L'usage des amphores est poursuivi à l'époque tardive, jusqu'aux premiers temps de l'[[empire byzantin]] (vers le {{s-|IV)}}, notamment dans le bassin oriental de la [[Méditerranée]]<ref name="2013laub">{{harvsp |id= 2013laub | Laubenheimer | 2013 |loc= }}.</ref>.
+La [[Jarre (récipient)|jarre]] actuelle est une amphore de terre cuite, de forme ovoïde et de différentes dimensions, où l'on conserve l'eau, l'huile, les olives.
-; Réemploi dans les vides sanitaires
-Les amphores sont aussi utilisées pour aider le drainage dans les endroits humides. Ainsi à Lyon : à la fin de l'[[âge du fer]], le Rhône semble avoir baissé de {{unité|2|m}} et les quartiers de la presqu'île et du bas de Saint-Jean voient alors de nombreuses constructions nouvelles dans le lit majeur du Rhône. Puis le fleuve reprend du volume au cours du {{s-|I}} et de nombreux bâtiments sont rehaussés sur des remblais, certains contenant des amphores pour aider le drainage. En 1980 Turcan compte {{nb|12}} sites lyonnais connus datant de cette époque et dont les vides sanitaires sont faits d'amphores<ref name="1998burnouf175">{{Chapitre |id= 1998burnouf |libellé= Burnouf & Laubenheimer 1998 |langue= fr |auteur1= Joëlle Burnouf |auteur2= Fanette Laubenheimer |titre chapitre= Les vides sanitaires, place Bellecour, à Lyon |auteurs ouvrage= F. Laubenheimer (dir.) |titre ouvrage= Les amphores en Gaule, vol. II, {{p.|175-192}} |lieu= |éditeur= |année= 1998 |isbn= |lire en ligne= https://books.google.fr/books?id=iJTpyexPSO4C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false |format= sur ''books.google.fr'' |passage= 175 }}.</ref>.
+Le [[kvevri]] (en [[géorgien]] : ქვევრი) (également orthographié ''qvevri'') est une grande jarre / amphore de terre cuite, d'une contenance de 800 à {{formatnum:3500}} litres, originaire de la [[Géorgie (pays)|Géorgie]]. Il ressemble à une amphore sans poignées ; l'intérieur est tapissé d'une couche de [[cire d'abeille]] assurant l'étanchéité. Souvent enfoui sous le niveau du sol, il est utilisé pour la fermentation et le stockage du vin. Les plus anciens datent d'environ {{nombre|6000|ans}} avant notre ère.
-== Interprétation archéologique ==
-{{Article détaillé|Amphorologie}}
-C'est le caractère jetable des amphores qui fait leur valeur archéologique pour l'[[amphorologie]] : sauf réemploi dans une [[maçonnerie]] ou exception, une amphore n'était pas réutilisée à une période différente de celle de sa fabrication et de sa consommation. Objets de céramique, les tessons d'amphores sont quasiment indestructibles. Par des analyses chimiques, il est possible de retrouver leur lieu de fabrication. La reconstitution de l'histoire de l'évolution des formes d'amphores a débouché sur des classements typologiques qui correspondent aussi à une [[chronologie]]. À la forme des amphores, il faut ajouter d'autres éléments de typologie : des [[sceau]]x, appelés [[Amphorologie#Timbres amphoriques|timbres amphoriques]], gravés dans l'[[argile]] ou des gravures ou encore des marques peintes. Ainsi les amphores portant la marque Sestius furent produites vers Cosa en [[Étrurie]] romaine et exportées vers la [[Gaule|Gaule du Sud]] à l'époque de [[Cicéron]].
+L'amphorisque est une amphore d'origine grecque de petite taille destinée à contenir principalement des [[Pommade|onguents]] et [[parfum]]s. Pourvue de deux anses (voir [[#Étymologie|ci-dessous]] l'étymologie du mot amphore) latérales, reposant sur un petit pied ou dépourvue de pied, elle est proche du modèle panathénaïque avec un corps qui s'évase vers le haut tandis que le col est étroit.
-[[Image:Amphora_Dressel_1B.svg|vignette|Amphore du type Dressel 1B<br/>''Légende :'' 1 : lèvre - 2 : col - 3 : anse - 4 : épaule - 5 : panse - 6 : pilon ''ou'' pied.]]
-À partir d'un tesson d'amphore un archéologue peut dater, à quelques décennies près souvent mais parfois bien plus précisément, la couche [[stratigraphie|stratigraphique]] où le tesson a été retrouvé, ou encore l'[[Épave (maritime)|épave]] du navire qui les contenait. La typologie décrivant les amphores d'époque romaine donne des noms et une numérotation, avec une description qui permet aux archéologues de situer leurs échantillons dans la typologie et de les dater<ref name="hisp">{{harvsp |id= hisp | ''Amphorae ex Hispania'' |loc= sur ''amphorae.icac.cat'' }}.</ref>{{,}}<ref name="antico">{{harvsp |id= antico | Liste des typologies d'amphores |loc= sur  ''anticopedie.fr'' }}.</ref>. Ces noms renvoient souvent aux savants qui ont établi la chronologie ([[Heinrich Dressel]], Pascual) où à l'origine de l'amphore (Gauloise). Les amphores Dressel 1a et 1b<ref name="abc">{{harvsp |id= abc | ''Amphora Types According to Dressel'' |loc= sur ''abc.se'' }}.</ref> sont typiques des amphores [[vin]]aires de la fin de la [[république romaine]]. La Gauloise 4 est une amphore à fond plat qui correspond à l'essor du commerce du vin [[Gaulois (peuples)|gaulois]]. Les amphores Dressel 20 correspondent à des amphores à [[huile]]. Reporter les trouvailles du même type d'amphore sur une carte peut alors permettre de retracer des flux commerciaux - si les trouvailles sont assez nombreuses<ref>{{harvsp |id= 1999mayet | Mayet | 1979 }}.</ref>.
+== Interprétation archéologique ==
+{{Article détaillé|Amphorologie}}[[Image:Amphora_Dressel_1B.svg|vignette|Amphore du type Dressel 1B<br/>''Légende :'' 1 : lèvre - 2 : col - 3 : anse - 4 : épaule - 5 : panse - 6 : pilon ''ou'' pied.]]
+Les amphores ne sont pas le seul contenant utilisé dans l'Antiquité, mais comme il n'est pas périssable c'est l'un de ceux qui fournissent le plus d'informations aux archéologues<ref name="belin">{{Ouvrage |langue=français |auteur1=[[Catherine Virlouvet]]|directeur1 = oui |titre=Rome, naissance d'un empire |sous-titre= De Romulus à Pompée 753-70 av. J.-C|éditeur=[[Éditions Belin]] |collection=Mondes anciens |lieu=Paris |année=2020 |pages totales=796 |passage= 579-582|isbn=978-2-7011-6495-3|auteur2 = Stéphane Bourdin|numéro chapitre = 11|titre chapitre = De la cité-état à l'"Empire-monde"}}.</ref>. C'est le caractère jetable des amphores qui fait leur valeur archéologique pour l'[[amphorologie]] : sauf réemploi dans une [[maçonnerie]] ou exception, une amphore n'était pas réutilisée à une période différente de celle de sa fabrication et de sa consommation. Objets de [[céramique]], les tessons d'amphores sont quasiment indestructibles. Par des analyses chimiques, il est possible de retrouver leur lieu de fabrication. La reconstitution de l'histoire de l'évolution des formes d'amphores a débouché sur des classements typologiques qui correspondent aussi à une [[chronologie]]. À la forme des amphores, il faut ajouter d'autres éléments de typologie : des [[sceau]]x, appelés [[Amphorologie#Timbres amphoriques|timbres amphoriques]], gravés dans l'[[argile]] ou des gravures ou encore des marques peintes. Ainsi les amphores portant la marque Sestius furent produites vers Cosa en [[Étrurie]] romaine et exportées vers la [[Gaule|Gaule du Sud]] à l'époque de [[Cicéron]].[[Fichier:Ancient Roman amphoras in Pompeii.jpg|vignette|Amphores romaines à Pompéi. Leur fond aminci voire pointu a pour avantage de pouvoir les stocker par empilement vertical dans les bateaux et de manipuler plus facilement ces lourds récipients pour les basculer et en verser le contenu<ref>{{ouvrage|auteur=|titre=Voyage en Massalie: 100 ans d'archéologie en Gaule du Sud|éditeur=Musées de Marseille|date=1990|passage=148}}</ref>.]]
+À partir d'un tesson d'amphore un archéologue peut dater, à quelques décennies près souvent mais parfois bien plus précisément, la couche [[stratigraphie|stratigraphique]] où le tesson a été retrouvé, ou encore l'[[Épave (maritime)|épave]] du navire qui les contenait. La typologie décrivant les amphores d'époque romaine donne des noms et une numérotation, avec une description qui permet aux archéologues de situer leurs échantillons dans la typologie et de les dater<ref name="hisp">{{harvsp |id= hisp | ''Amphorae ex Hispania''}}.</ref>{{,}}<ref name="antico">{{harvsp |id= antico | Liste des typologies d'amphores}}.</ref>. Ces noms renvoient souvent aux savants qui ont établi la chronologie ([[Heinrich Dressel]], Pascual) où à l'origine de l'amphore (Gauloise). Les amphores Dressel 1a et 1b<ref name="abc">{{harvsp |id= abc | ''Amphora Types According to Dressel''}}.</ref> sont typiques des amphores [[vin]]aires de la fin de la [[république romaine]]. La Gauloise 4 est une amphore à fond plat qui correspond à l'essor du commerce du vin [[Gaulois (peuples)|gaulois]]. Les amphores Dressel 20 correspondent à des amphores à [[huile]]. Reporter les trouvailles du même type d'amphore sur une carte peut alors permettre de retracer des flux commerciaux - si les trouvailles sont assez nombreuses<ref>{{Article|auteur1= Françoise Mayet |titre= Quelques apports de l'archéologie sous-marine à l'étude du commerce romain |périodique= Nordic Underwater Archaeology |date= octobre 1999 |lire en ligne= http://www.abc.se/~pa/publ/comm-rom.htm |consulté le= 14/02/2020}}.</ref>.
-L'étude de ces amphores est relativement récente et s'est construite à partir des travaux de John Riley qui a défini, au début des années 1980, sept types d'amphores romaines tardives : ''Late Roman Amphoras'' (''LRA1'' à 7). Ces amphores tardives ont servi, dans leur grande majorité, à contenir du vin, leur étude attestant du dynamisme de ce commerce à cette époque et de son organisation autour de [[Constantinople]] et du commerce maritime. Si les zones de production sont de mieux en mieux identifiées et si la recherche a mis en évidence des phénomènes d'imitation, l'étude des amphores tardives en est encore largement à ses débuts<ref>{{ouvrage |libellé= Bonifay & Tréglia 2007 |langue= en |auteur1= Michel Bonifay |auteur2= Jean-Christophe Tréglia |titre= LRCW 2 : Late Roman Coarse Wares, Cooking Wares and Amphorae in the Mediterranean : Archaeology and Archaeometry |éditeur= Archaeopress |date= 2007 |passage= 611-625 |isbn= |lire en ligne= http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/28/19/39/PDF/DPieriLRCW2.pdf }}.</ref>.
+L'étude de ces amphores est relativement récente et s'est construite à partir des travaux de John Riley qui a défini, au début des années 1980, sept types d'amphores romaines tardives : ''Late Roman Amphoras'' (''LRA1'' à 7). Ces amphores tardives ont servi, dans leur grande majorité, à contenir du vin, leur étude attestant du dynamisme de ce commerce à cette époque et de son organisation autour de [[Constantinople]] et du commerce maritime. Si les zones de production sont de mieux en mieux identifiées et si la recherche a mis en évidence des phénomènes d'imitation, l'étude des amphores tardives en est encore largement à ses débuts<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Michel Bonifay |auteur2=Jean-Christophe Tréglia |titre=LRCW 2 : Late Roman Coarse Wares, Cooking Wares and Amphorae in the Mediterranean : Archaeology and Archaeometry |éditeur=[[Archaeopress]] |année=2007 |passage=611-625 |isbn= |lire en ligne=http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/28/19/39/PDF/DPieriLRCW2.pdf}}.</ref>.
 == Fabrication ==
-[[Image:P1100534Four reconstitué.JPG|thumb|<center>Four de potier gallo-romain reconstitué, [[atelier de poterie antique de Sallèles-d'Aude|site de Sallèles-d'Aude]]<br/>(musée « Amphoralis »)</center>]]
+[[Image:P1100534Four reconstitué.JPG|vignette|Four de potier gallo-romain reconstitué, [[atelier de poterie antique de Sallèles-d'Aude|site de Sallèles-d'Aude]] (musée « Amphoralis »)]]
 L'amphore est fabriquée à partir d'[[argile]] épurée. Il faut de l'eau pour délayer l'argile, et du bois ou un autre combustible pour la cuisson. Le plus fréquemment, c'est le tournage qui est utilisé pour la façonner.
-Afin de la fabriquer, le potier façonne d'abord un fût, puis y ajoute col, pointe, anses<ref name="2001Laubenheimer37">{{harvsp |id= 2001LaubenSantonja | Laubenheimer & Santonja | 2001 |p= 37 }}.</ref>.
+Afin de la fabriquer, le potier façonne d'abord un fût, puis y ajoute col, pointe, anses{{sfn|Laubenheimer|2001|p=37}}.
 Une fois mise en forme, elle est mise à sécher au soleil, ou à défaut dans un lieu ventilé. Elle est ensuite mise à cuire pendant plusieurs heures.
@@ Ligne 52 : / Ligne 53 : @@
 Le poissage ou le cirage est parfois utilisé pour la rendre plus étanche : on verse à l'intérieur de la [[Poix (matière)|poix]] liquide ou de la cire, de manière à former un film imperméable. L'amphore conservant le vin est bouchée par une bourre de paille, recouverte d'une épaisse couche d'argile ou dès l'[[Antiquité]] par un bouchon de liège.
-Sur la surface de certaines amphores sont peints des ''{{lien|fr=Titulus pictus|lang=en|trad=Titulus pictus|texte=tituli picti}}'', inscriptions peintes qui donnent des informations sur leur origine, leur destination, le type de produit qu'elles transportent<ref>{{ouvrage |libellé= Lodewijckx 2001 |langue= en |auteur= Marc Lodewijckx |titre= Belgian archaeology in a European setting |éditeur= Leuven University Press |date= 2001 |passage= 179 |isbn= |présentation en ligne= https://www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_2003_num_81_1_7198_t1_0201_0000_2 }}.</ref>.
+Sur la surface de certaines amphores sont peints des ''{{lien|fr=Titulus pictus|lang=en|trad=Titulus pictus|texte=tituli picti}}'', inscriptions peintes qui donnent des informations sur leur origine, leur destination, le type de produit qu'elles transportent<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Marc Lodewijckx |titre=Belgian archaeology in a European setting |éditeur=Leuven University Press |année=2001 |passage=179 |isbn= |présentation en ligne=https://www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_2003_num_81_1_7198_t1_0201_0000_2}}.</ref>.
-[[Image:Tituli picti dressel20.jpg|vignette|center|upright=0.9|<center>Amphore<br/>avec ses ''tituli picti''.</center>]]
+[[Image:Tituli picti dressel20.jpg|vignette|centré|upright=0.9|{{Centrer|Amphore<br/>avec ses ''tituli picti''.}}]]
-Une opinion répandue veut que le pied, ou « pilon », soit fabriqué en forme de cône pointu pour offrir à l'amphore une meilleure stabilité (on raconte ainsi à tort qu'elle est fichée dans le sable tapissant le fond des bateaux), en réalité ce pied est une poignée permettant une troisième prise au creux de la main pour verser son contenu<ref name="2013laub"/>.
+Une opinion répandue veut que le pied, ou « pilon », soit fabriqué en forme de cône pointu pour offrir à l'amphore une meilleure stabilité (on raconte ainsi à tort qu'elle est fichée dans le sable tapissant le fond des bateaux), en réalité ce pied est une poignée permettant une troisième prise au creux de la main pour verser son contenu{{sfn|Laubenheimer|2013}}.
+== Amphore de vinification ==
+Depuis quelques années, de nombreux vignerons s’intéressent à nouveau à l’amphore en terre cuite pour [[Vinification|élaborer des cuvées]] plus complexes. Son utilisation présente en effet de nombreux avantages<ref name=":0">{{Lien web |auteur=Mlle boit du rouge |titre=La vinification et l’élevage en amphore : une pratique remise au goût du jour ? |url=https://www.toutlevin.com/article/la-vinification-et-l-elevage-en-amphore-une-pratique-remise-au-gout-du-jour |site=Toutlevin.com |date=2022-06-30 |consulté le=2023-10-04}}</ref>.
+[[Fichier:Amphores de vinification, en terre cuite d'Italie et en porcelaine de Limoges, château Haut-Bages Libéral, 22.11.2022.jpg|vignette|Amphores de vinification, en [[terre cuite]] d'Italie et en [[porcelaine de Limoges]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Nathalie Col |titre=Une start-up de Limoges développe des amphores en porcelaine pour faire vieillir le vin |url=https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/une-start-de-limoges-developpe-des-amphores-en-porcelaine-pour-faire-vieillir-le-vin-1526567173 |site=ici, par France Bleu et France 3 |date=2018-06-12 |consulté le=2023-10-04}}</ref>, [[château Haut-Bages Libéral]] à Pauillac.]]
+=== Limiter les intrants ===
+Utilisée le plus souvent pour l’[[Élevage du vin|élevage]], l'amphore facilite le déclenchement de la [[fermentation alcoolique]] naturelle. Les jarres ont donc l’avantage premier de limiter les intrants et les corrections œnologiques<ref name=":0" />.
+=== Polymérisation plus rapide ===
+Naturellement poreuses, les amphores permettent une meilleure oxygénation, favorisant ainsi la [[polymérisation]] des [[Tanin|tanins]]<ref name=":0" />.
+[[Fichier:Amphores et cuves béton de vinification, château Ferrière, Margaux, 22 novembre 2022.jpg|vignette|Amphores et cuves béton de vinification, [[château Ferrière]] à Margaux.]]
+=== Inertie thermique ===
+L'inertie thermique de l'amphore est recherchée pour favoriser la fraîcheur du vin, et ne nécessite aucune infrastructure coûteuse de maintien de température comme la chauffe ou le refroidissement du moût<ref name=":0" />.
+=== Pureté aromatique ===
+Contrairement à la [[Tonneau (récipient)|barrique de chêne]], l’amphore n’apporte ni goût, ni odeur, ni boisé d’aucune sorte, permettant de produire des vins avec une plus grande pureté aromatique<ref name=":0" />.
+=== Mouvements aléatoires ===
+Par sa forme, la jarre en terre cuite, tout comme l’œuf en béton, permet au liquide de circuler plus facilement. Ces mouvements apportent des [[Propriété organoleptique|qualités organoleptiques]] intéressantes au vin, et offrent en conséquence plus de complexité et de gras<ref name=":0" />.
+== Notes et références ==
+=== Notes ===
+{{Références|groupe="n"}}
+=== Références ===
+{{Références}}
 == Voir aussi ==
+{{Autres projets
+ | commons = Category:Amphoras
+ | wiktionary = amphore}}
+=== Bibliographie ===
+* {{Ouvrage|langue= es |auteur1= [[Carmen Aranegui Gascó]] |auteur2= Rosa Enguix Alemany |auteur3= Juan Alonso Pascual |titre= Taller de anforas romanas de Oliva (Valencia) |lieu= Valence |éditeur= Publicaciones del Ayuntamiento de Oliva |année= 1977 |pages totales= 48 |isbn=84-500-1987-7}}.
+* {{Ouvrage|auteur= Yvon Garlan |titre= Les timbres céramiques sinopéens sur amphores et sur tuiles trouvés à Sinope |éditeur= Institut Français d'Études Anatoliennes-Georges Dumézil |collection= Varia Anatolica |numéro dans la collection= 16 |lieu= Paris |année= 2004 |isbn= 2-906053-86-4 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/anatv_1013-9559_2004_cat_16_1}}.
+* {{Ouvrage|auteur= Fanette Laubenheimer |titre= Le temps des amphores en Gaule. Vins, huiles et sauces |éditeur= Errance |collection= Hespérides |lieu= Paris 1990 |année= 1990 |isbn= 2-87772-029-2}}.
+* {{Ouvrage|auteur= Fanette Laubenheimer |directeur1= oui |titre= Les amphores en Gaule. Production et circulation |éditeur=Presses universitaires de France-Comté |collection= Annales littéraires de l'Université de Besançon |numéro dans la collection= 474 |lieu= Besançon |année= 1992 |lire en ligne= https://www.persee.fr/issue/ista_0000-0000_1992_act_474_1 |isbn= 2-251-60474-X}}.
+* {{Ouvrage|auteur= Fanette Laubenheimer |directeur1= oui |titre= Les amphores en Gaule II. Production et circulation |éditeur=Presses universitaires de France-Comté |collection= Institut des sciences et techniques de l'Antiquité |numéro dans la collection= 705 |lieu= Besançon |année= 1998 |lire en ligne= https://www.persee.fr/issue/ista_0000-0000_1992_act_474_1 |isbn= 2-913322-16-6}}.
+* {{Ouvrage|auteur= Fanette Laubenheimer |directeur1= oui |titre= 20 ans de recherches à Sallèles d'Aude |éditeur=Presses universitaires de France-Comté |collection= Institut des sciences et techniques de l'Antiquité |numéro dans la collection= 705 |lieu= Besançon |année= 2001 |lire en ligne= https://www.persee.fr/issue/ista_0000-0000_2001_act_760_1 |isbn= 2-913322-87-5}}.
 === Articles connexes ===
-{{colonnes|nombre=2|
+{{colonnes|nombre=2|taille=20|
 * [[Heinrich Dressel]]
 * [[Amphorologie]]
@@ Ligne 73 : / Ligne 112 : @@
 }}
-{{clr}}
-=== Bibliographie ===
-* {{Ouvrage |id= |libellé= Garlan & Kara 2004 |langue= fr |auteur1= Yvon Garlan |auteur2= Hikmet Kara |titre= Les timbres céramiques sinopéens sur amphores et sur tuiles trouvés à Sinope. Présentation et catalogue |nature ouvrage= monographie
- |collection= Publications de l'Institut Français d'Études Anatoliennes |numéro dans collection= 16 |date= 2004 |pages totales= LXXII-310 |issn= |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/anatv_1013-9559_2004_cat_16_1 |format= sur ''persee'' |consulté le= |brisé le=
- }}.
-* {{Article |id= 1998haldimann |libellé= Haldimann 1998 |langue= fr |auteur1= Marc-André Haldimann |titre= Les amphores en valais romain - Une porte du monde alpin sur la vallée du Rhône |nature article= Actes du Congrès d'Istres  |périodique= S.F.E.C.A.G. |date= 1998 |pages= 37-48 |issn= |lire en ligne= http://www.sfecag.free.fr/ACTES/1998_037-048_Haldimann.pdf |format= sur ''xxx'' |consulté le= <!-- 14/02/2020 --> |brisé le=
- }}.
-* {{Ouvrage |id= 1990laub |libellé= Laubenheimer 1990 |langue= fr |auteur1= Fanette Laubenheimer |titre= Le temps des amphores en Gaule : Vins, huiles et sauces |éditeur= Errance |lien éditeur= Éditions Errance |collection= des Hespérides |lieu= |date= 1990 |pages totales= 181 |passage= |isbn= 2877720292 |présentation en ligne= https://books.google.fr/books/about/Le_Temps_des_amphores_en_Gaule.html?id=NYfWAAAAMAAJ&redir_esc=y |résumé= https://www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1992_num_61_1_1155_t1_0757_0000_2 |format= <!-- sur ''xxx'' --> |consulté le= <!-- 31 mai 2019 --> |brisé le=
- }}. {{plume}}
-* {{Article |id= |libellé= Laubenheimer 1991 |langue= fr |auteur1= Fanette Laubenheimer |titre= Des amphores et des hommes |périodique= Dialogues d'histoire ancienne |volume= 17 |numéro= 2 |titre numéro= |date= 1991 |pages= 257-271 |issn= |lire en ligne= https://www.academia.edu/13815568/Des_amphores_et_des_hommes_1990 |format= sur ''academia.edu'' |consulté le= <!-- 01/06/2019 --> |brisé le
- }}.
-* {{Article |id= |libellé= Laubenheimer 1993 |langue= fr |auteur1= Fanette Laubenheimer |titre= Des amphores et des hommes |périodique= Dialogues d'histoire ancienne |volume= 19 |numéro= 2 |titre numéro= |date= 1993 |pages= 365-383 |issn= |lire en ligne= https://www.academia.edu/13815295/Des_amphores_et_des_hommes_1993 |format= sur ''academia.edu'' |consulté le= <!-- 01/06/2019 --> |brisé le
- }}.
-* {{Ouvrage|id= |libellé= Laubenheimer 1998 |langue= fr |auteur1= Fanette Laubenheimer |titre= Les Amphores en Gaule |traduction titre= |nature ouvrage= |éditeur= Presses universitaires Franc-Comtoises |collection= |lieu= |date= 1998 |tome= II |titre volume= Production et Circulation |pages totales= 285 |passage= |isbn= |lire en ligne= https://books.google.fr/books?id=iJTpyexPSO4C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false |format= sur ''books.google.fr''
- }}.
-* {{Article |id= 2001LaubenSantonja |libellé= Laubenheimer et Santonja  2001 |langue= fr |auteur1= Fanette Laubenheimer |auteur2= Josep A. Gisbert Santonja |titre= La standardisation des amphores Gauloise 4, des ateliers de Narbonnaise à la production de Denia (Espagne) |nature article= Colloque des 27-28 septembre 1996 (Sallèles d'Aude) |périodique= Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité |numéro= 760 |titre numéro= 20 ans de recherches à Sallèles d'Aude |date= 2001 |pages= 33-50 |issn= |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/ista_0000-0000_2001_act_760_1_2211 |format= sur ''persee'' |consulté le= <!-- 30 mai 2019 --> |brisé le=
- }}. {{plume}}
-* {{Article |id= |libellé= Laubenheimer 2002 |langue= fr |auteur1= Fanette Laubenheimer |titre= Des amphores et des hommes |périodique= Dialogues d'histoire ancienne |volume= 28 |numéro= 1 |titre numéro= |date= 2002 |pages= 155-173 |issn= |lire en ligne= http://www.persee.fr/showPage.do?urn=dha_0755-7256_2002_num_28_1_2465 |format= sur ''persee'' |consulté le= <!-- 01/06/2019 --> |brisé le= }}, dont une bibliographie extensive sur le sujet.
-* {{Article |id= 1999mayet |libellé= Mayet 1999 |langue= fr |auteur1= Françoise Mayet |titre= Quelques apports de l'archéologie sous-marine à l'étude du commerce romain |périodique= Nordic Underwater Archaeology |volume= |numéro= |titre numéro= |date= octobre 1999 |pages= |issn= |lire en ligne= http://www.abc.se/~pa/publ/comm-rom.htm |format= sur ''abc.se'' |consulté le= 14/02/2020 |brisé le=
- }}. {{plume}}
-{{Autres projets
- | commons    = Category:Amphoras
- | wiktionary = amphore
- | text-align: left}}
 === Liens externes ===
+* {{Autorité}}
-* {{Lien web |id= |libellé= |langue= fr |titre= Amphores |description= recherche dans ''Persée'' |site= persee.fr |url= https://www.persee.fr/search?ta=article&q=amphore |consulté le= <!-- 01/06/2019 --> |brisé le=
+* {{Lien web |langue= fr |titre= Amphores |description= recherche dans ''Persée'' |site= persee.fr |url= https://www.persee.fr/search?ta=article&q=amphore |consulté le= <!-- 01/06/2019 --> }}.
+* {{Lien web |langue= fr |titre= Amphores |description= recherche dans ''Google Scholar'' |site= scholar.google.com |url= https://scholar.google.com/scholar?q=amphore |consulté le= <!-- 01/06/2019 --> }}.
- }}.
-* {{Lien web |id= |libellé= |langue= fr |titre= Amphores |description= recherche dans ''Google Scholar'' |site= scholar.google.com |url= https://scholar.google.com/scholar?q=amphore |consulté le= <!-- 01/06/2019 --> |brisé le=
+* {{Lien web |langue= fr |titre= Vue 360° d'une amphore gallo-romaine type G12 |site= arpanum.com |url= http://www.arpanum.com/ARPANUM_-_Objets_360_-_Amphore.html |consulté le= <!-- 01/06/2019 --> }}.
+* {{Lien web |langue= en |titre= Centre Alexandrin d'Étude des Amphores |site= amphoralex.org |url= http://www.amphoralex.org/presentation.php |consulté le= <!-- 15/02/2020 --> }}.
- }}.
+* {{Lien web |langue= fr |auteur= Fanette Laubenheimer |titre= Quand les amphores gallo-romaines circulaient aux quatre coins du monde |description= émission ''Le Salon noir'' sur [[France Culture]] (F. Laubenheimer intervient à partir de 1 min 35 s) |date= 6 février 2013 |format= vidéo |site= inrap.fr |url= https://www.inrap.fr/quand-les-amphores-gallo-romaine-circulaient-aux-quatre-coins-du-monde-6550 |consulté le= 14/02/2020 }}. {{plume}}
-* {{Lien web |langue= fr |titre= Vue 360° d'une amphore gallo-romaine type G12 |site= arpanum.com |url= http://www.arpanum.com/ARPANUM_-_Objets_360_-_Amphore.html |consulté le= <!-- 01/06/2019 --> |brisé le=
- }}.
-* {{Lien web |id= |libellé= |langue= en |titre= Centre Alexandrin d'Étude des Amphores |description= |date= |site= amphoralex.org |url= http://www.amphoralex.org/presentation.php |consulté le= <!-- 15/02/2020 --> |brisé le=
- }}.
-* {{Lien web |id= 2013laub |libellé= Laubenheimer 2013 |langue= fr |auteur= Fanette Laubenheimer |titre= Quand les amphores gallo-romaines circulaient aux quatre coins du monde |description= émission ''Le Salon noir'' sur [[France Culture]] (F. Laubenheimer intervient à partir de 1 min 35 sec.) |date= 6 février 2013 |format= vidéo |site= inrap.fr |url= https://www.inrap.fr/quand-les-amphores-gallo-romaine-circulaient-aux-quatre-coins-du-monde-6550 |consulté le= 14/02/2020 |brisé le=
- }}. {{plume}}
 ==== Typologie des amphores ====
-* {{Lien web |id= abc |langue= en |titre= ''Amphora Types According to Dressel'' |description= '''profils-types des amphores Dressel''' avec quelques dates |série= |date= |site= abc.se |url= http://www.abc.se/~pa/mar/dressel.htm |consulté le= 14/02/2020 |brisé le=
+* {{Lien web |id= abc |langue= en |titre= ''Amphora Types According to Dressel'' |description= '''profils-types des amphores Dressel''' avec quelques dates |site= abc.se |url= http://www.abc.se/~pa/mar/dressel.htm |consulté le= 14/02/2020 }}. {{plume}}
+* {{Lien web |id= antico |langue= fr |titre= Amphores |description= '''liste des typologies d'amphores''' avec fiches individuelles succinctes |site= anticopedie.fr |url= https://www.anticopedie.fr/download/amphores.pdf |format= pdf |consulté le= 14/02/2020 }}. {{plume}}
- }}. {{plume}}
-* {{Lien web |id= antico |langue= fr |titre= Amphores |description= '''liste des typologies d'amphores''' avec fiches individuelles succinctes |date= |site= anticopedie.fr |url= https://www.anticopedie.fr/download/amphores.pdf |format= pdf |consulté le= 14/02/2020 |brisé le=
+* {{Lien web |id= hisp |langue= fr |titre= ''Amphorae ex Hispania'' |description= '''catalogue d'amphores''' assez complet avec fiches descriptives individuelles par ordre alphabétique |site= amphorae.icac.cat |url= http://amphorae.icac.cat/amphorae |consulté le= 14/02/2020 }}. {{plume}}
- }}. {{plume}}
-* {{Lien web |id= hisp |langue= fr |titre= ''Amphorae ex Hispania'' |description= '''catalogue d'amphores''' assez complet avec fiches descriptives individuelles par ordre alphabétique |site= amphorae.icac.cat |url= http://amphorae.icac.cat/amphorae |consulté le= 14/02/2020 |brisé le=
- }}. {{plume}}
-== Notes et références ==
-=== Notes ===
-{{Références|groupe="n"|colonnes=1}}
-=== Références ===
-{{Références|colonnes=2}}
 {{Palette|Céramique grecque antique}}
-{{Portail|Grèce antique|Rome antique|archéologie|céramique|bière}}
+{{Portail|Grèce antique|Rome antique|archéologie|céramique|bière|vin|histoire de l'art}}
 [[Catégorie:Conditionnement et stockage du vin]]
-[[Catégorie:Céramique grecque antique]]
+[[Catégorie:Forme de la céramique grecque antique]]
 [[Catégorie:Céramique romaine antique]]
 [[Catégorie:Accessoire à bière]]