« Diana Vreeland » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Celette (discuter | contributions)
m v2.05b - Correction syntaxique (Ponctuation avant une référence - Orthographe et typographie - Paramètre inutilisé - Espace insécable)
 
(41 versions intermédiaires par 23 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Voir homonymes|Vreeland}}
{{Voir homonymes|Vreeland}}
{{Infobox Biographie
{{Infobox Biographie2
| nom = Diana Vreeland
| nom = Diana Vreeland
| image =
| image =Diana Vreeland 1978 ©Lynn Gilbert.jpg
| légende =
| légende =
| nom de naissance = Diana Dalziel
| nom de naissance = Diana Dalziel
Ligne 11 : Ligne 11 :
| âge au décès =
| âge au décès =
| lieu de décès = [[Manhattan|Manhattan, New York]]
| lieu de décès = [[Manhattan|Manhattan, New York]]
| nationalité = [[Fichier:Flag of United States.svg|20px]] [[américaine]]
| nationalité = [[Fichier:Flag of United States.svg|20px]] [[États-Unis|américaine]]
| profession = Journaliste
| profession = Journaliste
| formation =
| formation =
Ligne 19 : Ligne 19 :
| notes =
| notes =
}}
}}
{{terme défini|Diana Vreeland}}, née '''Diana Dalziel''' le {{date|29|juillet|1903}} à [[Paris]] et morte le {{date|22|août|1989}} à [[New York]], est une journaliste et éditrice de mode [[États-Unis|américaine]]. Elle fera avec [[Carmel Snow]] le succès du [[Magazine de mode|magazine]] ''[[Harper's Bazaar]]'' au milieu du {{s-|XX|e}}, et sera la [[rédactrice en chef]] du ''[[Vogue (magazine)|Vogue]]'' américain par la suite. C'est une personnalité influente de la mode durant ses années d'activité, reconnue pour son élégance.
{{terme défini|Diana Vreeland}}, née '''Diana Dalziel''' le {{date|29|juillet|1903}} à [[Paris]] et morte le {{date|22|août|1989}} à [[New York]], est une journaliste et éditrice de mode [[États-Unis|américaine]].
Elle fera avec [[Carmel Snow]] le succès du [[Magazine de mode|magazine]] ''[[Harper's Bazaar]]'' au milieu du {{s-|XX|e}}, et sera la [[rédactrice en chef]] du ''[[Vogue (magazine)|Vogue]]'' américain par la suite. C'est une personnalité influente de la mode durant ses années d'activité, reconnue pour son élégance.


== Biographie ==
== Biographie ==
=== Enfance et études ===
=== Enfance et études ===
Diana Dalziel (« Dalziel » signifie « J'ose » en « gaélique »<ref name="a">{{Article|langue=|prénom1=Emmanuèle|nom1= Frois|titre=Indémodable Diana Vreeland|périodique=Le Figaro|lien périodique=Le Figaro|numéro=encart Le Figaro culture&vous|jour=3|mois=10|année=2012|pages=31|issn=|url texte=http://www.lefigaro.fr/cinema/2012/10/02/03002-20121002ARTFIG00564-indemodable-diana-vreeland.php|consulté le=15 juin 2013}}</ref>) naît le 29 juillet 1903 à Paris<ref group=n>Les sources sont contradictoires concernant son lieu de naissance, la plupart dont Vogue US indiquant Paris, certaines Londres, ce qui semble être une erreur. Par ailleurs, dans son autobiographie de 1984, elle dit : {{citation étrangère|langue=en|I’m sure I chose to be born in Paris}}.</ref>, d'un père [[Royaume-Uni|britannique]] et d'une mère [[États-Unis|américaine]], qui reçoivent notamment chez eux [[Diaghilev]] et [[Vaslav Nijinski|Nijinski]]. Elle a une sœur cadette, Alexandra et est une cousine éloignée de {{Lien|langue=en|fr=Pauline de Rothschild}}. Elle voyage beaucoup avec son père<ref name="lexpr-styles"/>, puis à l'âge de dix ans sa famille émigre aux États-Unis, à la ''{{lang|en|15 East 77th Street}}'' de New York, au début de la [[Première Guerre mondiale]] ; elle passe ses vacances dans les [[Rocheuses]], et côtoie notamment [[Buffalo Bill]] avec qui elle fait de l'équitation. Ils y deviennent des figures mondaines de la haute-société bien qu'elle entretienne des relations tendues avec sa mère<ref group=n>{{citation étrangère|langue=en|Mother and I agree on practically nothing.}}</ref>, qui ne l'aime pas préférant sa sœur<ref group=n>À ce sujet, Emily Key Hoffman sa mère, dit à Diana : {{citation étrangère|langue=en|It's too bad that you have such a beautiful sister and that you are so extremely ugly and so terribly jealous of her.}} source : ''D.V.'' 1984</ref>, mais l'en excuse : {{Citation|Elle était excentrique, elle chassait le rhinocéros, quand même !}}. Elle déclare : {{Citation|Mon éducation s'est fait dans les soirées. À dix-sept ans, je savais reconnaître un snob, mais je préférais danser avec les gigolos mexicains et les argentins}}<ref name="a"/>. En 1922, elle est citée par deux fois dans ''Vogue'' la même année<ref name="voguepedia"/>.
Diana Dalziel (« Dalziel » signifie « J'ose » en « [[Langues gaéliques|gaélique]] »<ref name="a">{{Article|prénom1=Emmanuèle|nom1= Frois|titre=Indémodable Diana Vreeland|périodique=Le Figaro|lien périodique=Le Figaro|numéro=encart Le Figaro culture&vous|jour=3|mois=10|année=2012|pages=31|url texte=http://www.lefigaro.fr/cinema/2012/10/02/03002-20121002ARTFIG00564-indemodable-diana-vreeland.php|consulté le=15 juin 2013}}</ref>) naît le 29 juillet 1903 à Paris<ref group=n>Les sources sont contradictoires concernant son lieu de naissance, la plupart dont Vogue US indiquant Paris, certaines Londres, ce qui semble être une erreur. Par ailleurs, dans son autobiographie de 1984, elle dit : {{citation étrangère|langue=en|I’m sure I chose to be born in Paris}}.</ref>, d'un père [[Royaume-Uni|britannique]] et d'une mère [[États-Unis|américaine]], qui reçoivent notamment chez eux [[Diaghilev]] et [[Vaslav Nijinski|Nijinski]]. Elle a une sœur cadette, Alexandra et est une cousine éloignée de {{Lien|langue=en|fr=Pauline de Rothschild}}.
Elle voyage beaucoup avec son père<ref name="lexpr-styles" />, puis à l'âge de dix ans sa famille émigre aux États-Unis, à la ''{{lang|en|15 East 77th Street}}'' de New York, au début de la [[Première Guerre mondiale]] ; elle passe ses vacances dans les [[Rocheuses]], et côtoie notamment [[Buffalo Bill]] avec qui elle fait de l'[[équitation]]. Ils y deviennent des figures mondaines de la haute-société bien qu'elle entretienne des relations tendues avec sa mère<ref group="n">{{citation étrangère|langue=en|Mother and I agree on practically nothing.}}</ref>, qui ne l'aime pas préférant sa sœur<ref group="n">À ce sujet, Emily Key Hoffman sa mère, dit à Diana : {{citation étrangère|langue=en|It's too bad that you have such a beautiful sister and that you are so extremely ugly and so terribly jealous of her.}} source : ''D.V.'' 1984</ref>, mais l'en excuse : {{Citation|Elle était excentrique, elle chassait le rhinocéros, quand même !}}. Elle déclare : {{Citation|Mon éducation s'est fait dans les soirées. À dix-sept ans, je savais reconnaître un snob, mais je préférais danser avec les gigolos mexicains et les argentins}}<ref name="a" />.
En 1922, elle est citée par deux fois dans ''Vogue'' la même année<ref name="voguepedia" />.


=== Mariage et vie mondaine ===
=== Mariage et vie mondaine ===
Le {{date|1|mars|1924}}, elle épouse le banquier Thomas Reed Vreeland, à [[New York]] en l'église Saint Thomas, qu'elle avait rencontré lors d'une réception l'année précédente. Elle élève ses deux fils (Thomas Reed Vreeland Jr., futur architecte et professeur à l'[[Université de Californie à Los Angeles|UCLA]], et Frederick Dalziel Vreeland, futur ambassadeur américain au [[Maroc]]) à [[Albany (New York)]] avant de s'installer à [[Londres]] en 1928. Une semaine avant le mariage, ''[[The New York Times]]'' révèle que la mère de Diana est impliquée dans une sombre affaire de divorce. La mère et la fille sont très affectées par ce scandale. La mère décède à [[Nantucket]] ([[Massachusetts]]), en septembre 1928.
Le {{date|1|mars|1924}}, elle épouse le banquier Thomas Reed Vreeland, à [[New York]], en l'église Saint Thomas, qu'elle avait rencontré lors d'une réception l'année précédente. Elle élève ses deux fils (Thomas Reed Vreeland Jr., futur architecte et professeur à l'[[Université de Californie à Los Angeles|UCLA]], et Frederick Dalziel Vreeland, futur ambassadeur américain au [[Maroc]]) à [[Albany (New York)]] avant de s'installer à [[Londres]] en 1928. Une semaine avant le mariage, ''[[The New York Times]]'' révèle que la mère de Diana est impliquée dans une sombre affaire de divorce. La mère et la fille sont très affectées par ce scandale. La mère décède à [[Nantucket]] ([[Massachusetts]]), en septembre 1928.


Elle visite souvent Paris où elle rencontra [[Coco Chanel]] en 1926 et son amie, la joaillière [[Suzanne Belperron]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Sylvie|nom1=Raulet|lien auteur1=|prénom2=Olivier|nom2=Baroin|lien auteur2=|titre=Suzanne Belperron|sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=Éditions La Bibliothèque des Arts|lien éditeur=|lieu=|année=20 octobre 2011|volume=|tome=|pages totales=351|passage=8 et p. 109 « Diana Vreeland est une fidèle amie de Suzanne Belperron », p.110 « elle adorait le style de la créatrice », p. 280 « De l’univers de la mode figurent dans ses carnets les noms de son amie Elsa Schiaparelli, Worth, Diana Vreeland »|isbn=978-2-88453-168-9|lire en ligne=|consulté le=}}</ref>. Elle danse un temps avec les « Tiller Girls », une troupe londonienne et ouvre une boutique de lingerie réputée, fréquentée notamment par [[Wallis Simpson]]. Elle est présentée aux côtés de quatorze américaines, au roi [[George V du Royaume-Uni|George V]] et à la reine [[Mary de Teck|Mary]] le {{date|18|mai|1933}}. Elle côtoie également le photographe [[Cecil Beaton]], le compositeur [[Cole Porter]], le critique d'art [[Sacheverell Sitwell]], l'artiste [[Christian Bérard]] et l'écrivain [[Evelyn Waugh]]. En 1935<ref name="voguepedia"/>, elle retourne à New York pour y suivre son mari.
Elle visite souvent Paris où elle rencontra [[Coco Chanel]] en 1926 et son amie, la joaillière [[Suzanne Belperron]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Sylvie|nom1=Raulet|prénom2=Olivier|nom2=Baroin|titre=Suzanne Belperron|éditeur=Éditions La Bibliothèque des Arts|lieu=Lausanne|année=20 octobre 2011|pages totales=351|passage=8 et p. 109 « Diana Vreeland est une fidèle amie de Suzanne Belperron », p.110 « elle adorait le style de la créatrice », p. 280 « De l’univers de la mode figurent dans ses carnets les noms de son amie Elsa Schiaparelli, Worth, Diana Vreeland »|isbn=978-2-88453-168-9}}</ref>. Elle danse un temps avec les « Tiller Girls », une troupe londonienne et ouvre une boutique de [[lingerie]] réputée, fréquentée notamment par [[Wallis Simpson]].
Elle est présentée aux côtés de quatorze américaines, au roi [[George V du Royaume-Uni|George V]] et à la reine [[Mary de Teck|Mary]] le {{date|18|mai|1933}}. Elle côtoie également le photographe [[Cecil Beaton]], le compositeur [[Cole Porter]], le critique d'art [[Sacheverell Sitwell]], l'artiste [[Christian Bérard]] et l'écrivain [[Evelyn Waugh]].
En 1935<ref name="voguepedia" />, elle retourne à New York pour y suivre son mari.


=== Journaliste ===
=== Journaliste ===
==== ''Harper's Bazaar'' ====
==== ''Harper's Bazaar'' ====
[[Fichier:Harper's Bazaar Logo.jpg|vignette|Logo d'''[[Harper's Bazaar]]'' magazine.]]
Diana Vreeland commence sa carrière de [[journaliste]] en 1936 pour le ''[[Harper's Bazaar]]''. Elle travaille avec [[Louise Dahl-Wolfe]] et [[Richard Avedon]] et devient éditrice de mode<ref name="lex">{{Article|langue=fr|prénom1=Marta|nom1=Represa|titre=Immortelle Diana Vreeland|périodique=L'Express Styles|lien périodique=L'Express |numéro=3165|jour=29|mois=2|année=2012|pages=38|issn=0014-5270 |consulté le=avril 2012}}</ref>. Elle y tient à partir d'août 1936, à la suite de la proposition de travail de [[Carmel Snow]], une rubrique caustique et extravagante {{lang|en|{{Citation étrangère|langue=en|Why Don't You ?...}}}}, où elle conseille par exemple à ses lectrices de rincer les cheveux blonds de leurs enfants avec du champagne afin qu'ils demeurent dorés<ref name="a"/> et déclare également : {{Citation|Le [[Bikini (vêtement)|bikini]] est la chose la plus importante depuis la découverte de la bombe atomique}} ; elle va populariser cet accessoire deux pièces<ref name="MaFig2012">{{Article|langue=fr|prénom1=Richard |nom1= Gianorio|titre=Lady Diana|périodique=Madame Figaro|lien périodique=Madame Figaro|numéro=21199|jour=28|mois=10|année=2012|pages=23|issn=0246-5205 |consulté le=15 juin 2013}}</ref>. Elle travaille aux côtés d'[[Alexey Brodovitch]]. Sa vie privée est un échec : [[Mode sous l'Occupation|durant la guerre]], son mari part au Canada, mais elle affirme que cela reste une {{citation|période vivifiante de sa vie}}<ref name="nym"/>. Elle conseille la [[Première dame des États-Unis]] [[Jackie Kennedy]] et la [[Wallis Simpson|duchesse de Windsor]] en matière de mode. En 1960, elle rencontre celle qui deviendra son assistante durant toute sa carrière journalistique, Ali McGraw<ref group=n>Ne pas confondre avec l'actrice [[Ali MacGraw]].</ref>.
Diana Vreeland commence sa carrière de [[journaliste]] en 1936 pour le ''[[Harper's Bazaar]]''. Elle travaille avec [[Louise Dahl-Wolfe]] et [[Richard Avedon]] et devient éditrice de mode<ref name="lex">{{Article|langue=fr|prénom1=Marta|nom1=Represa|titre=Immortelle Diana Vreeland|périodique=L'Express Styles|lien périodique=L'Express |numéro=3165|jour=29|mois=2|année=2012|pages=38|issn=0014-5270 |consulté le=avril 2012}}</ref>. Elle y tient à partir d'août 1936, à la suite de la proposition de travail de [[Carmel Snow]], une rubrique caustique et extravagante {{lang|en|{{Citation étrangère|langue=en|Why Don't You ?...}}}}, où elle conseille par exemple à ses lectrices de rincer les cheveux blonds de leurs enfants avec du champagne afin qu'ils demeurent dorés<ref name="a" /> et déclare également : {{Citation|Le [[Bikini (vêtement)|bikini]] est la chose la plus importante depuis la découverte de la bombe atomique}} ; elle va populariser cet accessoire deux pièces<ref name="MaFig2012">{{Article |prénom1=Richard |nom1= Gianorio|titre=Lady Diana|périodique=Madame Figaro|lien périodique=Madame Figaro|numéro=21199|jour=28|mois=10|année=2012|pages=23|issn=0246-5205 |consulté le=15 juin 2013}}</ref>. Elle travaille aux côtés d'[[Alexey Brodovitch]], qui a commencé à révolutionner la conception du magazine<ref name="Dico">{{Ouvrage|auteur1=Georgina O'Hara Callan|traducteur=Lydie Échasseriaud|titre=Dictionnaire de la mode|titre original={{Lang|en|The Encyclopaedia of Fashion}}|passage=41|lieu=Paris|éditeur=[[Thames & Hudson]]|collection=L'univers de l'art|année=2009|année première édition=1986|réimpression=2011|pages totales=303|isbn=978-2-87811-327-3|bnf=42123297|présentation en ligne=http://blog.looknbe.com/2011/10/le-dictionnaire-de-la-mode-by-georgina-o%E2%80%99hara-callan/}}</ref>.

Sa vie privée est un échec : [[Mode sous l'Occupation|durant la guerre]], son mari part au [[Canada]], mais elle affirme que cela reste une {{citation|période vivifiante de sa vie}}<ref name="nym" />. Elle conseille la [[Première dame des États-Unis]] [[Jackie Kennedy]] et la [[Wallis Simpson|duchesse de Windsor]] en matière de mode. Dans les [[Années 1960 en mode|années 1960]], elle rencontre la future actrice [[Ali MacGraw]], qui deviendra son assistante à tout faire durant un temps<ref>{{Lien web|lang=en|url=https://www.vanityfair.com/news/2010/03/ali-macgraw-201003?currentPage=all |site=vanityfair.com|titre=Once in Love with Ali|date=3 2 2010|auteur=Sheila Weller}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|lang=en |url=https://wwd.com/eye/people/diana-vreeland-firing-up-the-legacy-5066182/ |site=wwd.com| titre=Diana Vreeland: Firing Up the Legacy|date=15 8 2011|auteur=Lisa Lockwood}}</ref>.


Elle réinvente, au sein de ''Harper's Baazaar'', le métier actuel de [[rédactrice en chef]]<ref name="nym"/> et, {{Citation|à force d'audace et d'imagination<ref name="MaFig2012"/>}} faire du [[Magazine de mode|magazine]] une référence mondiale de la mode. En effet, jusque la les magazines féminins étaient peu originaux et expliquaient surtout comment être une bonne épouse<ref>Pauline Castellani, [http://www.lefigaro.fr/lifestyle/2013/08/11/30001-20130811ARTFIG00116-diana-vreeland-assise-sur-des-bagages-louis-vuitton.php « Diana Vreeland Assise sur des bagages Louis Vuitton »], ''[[Le Figaro]]'', lundi 12 août 2013, page 15.</ref>. Elle fait également débuter des photographes comme [[Richard Avedon]], [[Louise Dahl-Wolfe]] et [[Irving Penn]] et lance en couverture en mars 1943 [[Lauren Bacall]], alors inconnue<ref name="VF">Saskia de Rothschild [http://www.vanityfair.fr/actualites/international/articles/nicholas-vreeland-conseiller-du-dalai-lama/14342 « Glamolama »], ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]'' n°1, juillet 2013, pages 180-189.</ref>.
Elle réinvente, au sein de ''Harper's Baazaar'', le métier actuel de [[rédactrice en chef]]<ref name="nym"/> et, {{Citation|à force d'audace et d'imagination<ref name="MaFig2012"/>}} faire du [[Magazine de mode|magazine]] une référence mondiale de la mode. En effet, jusque-là les magazines féminins étaient peu originaux et expliquaient surtout comment être une bonne épouse<ref>Pauline Castellani, [http://www.lefigaro.fr/lifestyle/2013/08/11/30001-20130811ARTFIG00116-diana-vreeland-assise-sur-des-bagages-louis-vuitton.php « Diana Vreeland Assise sur des bagages Louis Vuitton »], ''[[Le Figaro]]'', lundi 12 août 2013, page 15.</ref>. Elle fait également débuter des photographes comme [[Richard Avedon]], [[Louise Dahl-Wolfe]] et [[Irving Penn]] et lance en couverture en mars 1943 [[Lauren Bacall]], alors inconnue<ref name="Vanity Fair">[[Saskia de Rothschild]] [http://www.vanityfair.fr/actualites/international/articles/nicholas-vreeland-conseiller-du-dalai-lama/14342 « Glamolama »], ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]'' n°1, juillet 2013, pages 180-189.</ref>.


==== ''Vogue'' ====
==== ''Vogue'' ====
Dans les [[années 1960 en mode|années 1960]], {{Lien|langue=en|fr=Samuel Irving Newhouse, Sr.|texte=Newhouse}} vient de racheter les éditions [[Condé Nast Publications|Condé Nast]] ; lui et sa femme veulent ce qu'il y a de meilleur pour ''Vogue''<ref name="nym"/>. Recrutée par [[Alexander Liberman]]<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Norberto Angeletti | auteur2=Alberto Oliva|et al.=oui|traducteur=Dominique Letellier, Alice Pétillot |titre=En Vogue |sous-titre=L'histoire illustrée du plus célèbre magazine de mode |éditeur=[[De Agostini|White Star]]|année= 2007|mois=6 |pages totales= 410|passage=167|titre chapitre= |isbn=978-8861120594 |présentation en ligne=http://evene.lefigaro.fr/livres/livre/noberto-angeletti-et-alberto-olivia-en-vogue-29488.php |id=NAAO2007}}</ref>, Diana Vreeland rejoint le magazine ''[[Vogue|Vogue US]]'' en 1962<ref group=n>Elle précise dans son autobiographie que : {{citation étrangère|langue=en|They offered me a very large salary, an endless expense account . . . and Europe whenever I wanted to go}}</ref>, dont elle devient la [[rédactrice en chef]] en janvier de l'année suivante. Les ''{{Lang|en|[[Swinging Sixties]]}}'' {{incise|et le mouvement {{Lien|trad=Youthquake (movement)|langue=en|fr=Youthquake}} de la jeunesse, qu'elle définira}} triomphent : elle publie la première photo de [[Mick Jagger]] dès 1964, popularise les [[jeans]], fait poser [[Twiggy]] ou [[Jean Shrimpton|Shrimpton]], ou les [[Vedette (personnalité)|stars]] du cinéma comme [[Mannequinat|mannequins]], promeut le ''{{Lang|en|Space Age}}'' de [[Courrèges (entreprise)|Courrèges]] lance la carrière du chausseur [[Manolo Blahnik]], d'[[Oscar de la Renta]] ou de [[Diane von Furstenberg]]<ref name="voguepedia">{{Lien web|langue=en|auteur=|url= http://www.vogue.com/voguepedia/Diana_Vreeland|titre= Voguepedia : Diana Vreeland|éditeur=''[[Vogue]]''}}</ref>, fait travailler les photographes [[David Bailey|Bailey]], [[Irving Penn|Penn]] ou [[William Klein|Klein]], et admire toujours autant [[Balenciaga]]<ref name="lexpr-styles"/>{{,}}<ref name="lex"/>{{,}}<ref>{{ouvrage |langue=en |prénom1= |nom1=Design Museum |lien auteur1=Design Museum |prénom2=Paula |nom2=Reed |titre=Fifty fashion looks that changed the 1960s |éditeur=Conran Octopus|lien éditeur=Hachette Livre|lieu=Londres|collection=Fifty Fashion Looks |année=2012 |pages totales=114 |isbn= 978 1 84091 604 1|présentation en ligne= http://www.queensofvintage.com/book-review-50-fashion-looks-that-changed-the-1960s/ |page=22|titre chapitre=Diana Vreeland: Fashioning the fashion editor}}</ref>. Elle est décorée en 1970 de [[Ordre national du Mérite (France)|chevalier de l'ordre national du Mérite]]<ref name="voguepedia"/>. Perfectionniste tout au long de sa carrière, elle n'est pas toujours satisfaite du résultat des couteuses séances photos au bout du monde avec les plus grands [[Photographe de mode|photographes]]<ref name="nym"/>… jusqu'à son renvoi en 1971 car ses idées coutaient trop cher à réaliser<ref name="MaFig2012"/>, le magazine étant en plein marasme économique<ref name="nextlib"/>. Elle est {{Citation|éjectée<ref name="MaFig2012"/>}} puis remplacée par son assistante, {{Lien|Grace Mirabella}}.
Dans les [[années 1960 en mode|années 1960]], {{Lien|langue=en|fr=Samuel Irving Newhouse, Sr.|texte=Newhouse}} vient de racheter les éditions [[Condé Nast Publications|Condé Nast]] ; lui et sa femme veulent ce qu'il y a de meilleur pour ''Vogue''<ref name="nym"/>. Recrutée par [[Alexander Liberman]]<ref>{{Ouvrage |langue=fr |langue originale=en |auteur1=Norberto Angeletti |auteur2=Alberto Oliva |et al.=oui |traducteur=Dominique Letellier, Alice Pétillot |titre=En Vogue |sous-titre=L'histoire illustrée du plus célèbre magazine de mode |éditeur=[[De Agostini|White Star]] |lieu=Paris |année=2007 |mois=6 |pages totales=410 |passage=167 |isbn=978-88-6112-059-4 |présentation en ligne=http://evene.lefigaro.fr/livres/livre/noberto-angeletti-et-alberto-olivia-en-vogue-29488.php |id=NAAO2007}}</ref>, Diana Vreeland rejoint le magazine ''[[Vogue|Vogue US]]'' en 1962<ref group=n>Elle précise dans son autobiographie que : {{citation étrangère|langue=en|They offered me a very large salary, an endless expense account . . . and Europe whenever I wanted to go}}</ref>, dont elle devient la [[rédactrice en chef]] en janvier de l'année suivante. Les ''{{Lang|en|[[Swinging Sixties]]}}'' {{incise|et le mouvement [[Youthquake]] de la jeunesse, qu'elle définira}} triomphent : elle publie la première photo de [[Mick Jagger]] dès 1964, popularise les [[jeans]], fait poser [[Twiggy]] ou [[Jean Shrimpton|Shrimpton]], ou les [[Vedette (personnalité)|stars]] du cinéma comme [[Mannequinat|mannequins]], promeut le ''{{Lang|en|Space Age}}'' de [[Courrèges (entreprise)|Courrèges]] lance la carrière du chausseur [[Manolo Blahnik]], d'[[Oscar de la Renta]] ou de [[Diane von Furstenberg]]<ref name="voguepedia">{{Lien web|langue=en|url= http://www.vogue.com/voguepedia/Diana_Vreeland|titre= Voguepedia : Diana Vreeland|éditeur=''[[Vogue]]''}}</ref>, fait travailler les photographes [[David Bailey|Bailey]], [[Irving Penn|Penn]] ou [[William Klein|Klein]], et admire toujours autant [[Balenciaga]]<ref name="lexpr-styles"/>{{,}}<ref name="lex"/>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |nom1=Design Museum |lien auteur1=Design Museum |prénom2=Paula |nom2=Reed |titre=Fifty fashion looks that changed the 1960s |éditeur=[[Hachette Livre|Conran Octopus]] |collection=Fifty Fashion Looks |lieu=Londres |année=2012 |pages totales=114 |page=22 |isbn=978-1-84091-604-1 |présentation en ligne=http://www.queensofvintage.com/book-review-50-fashion-looks-that-changed-the-1960s/ |titre chapitre=Diana Vreeland: Fashioning the fashion editor}}</ref>.


Elle est décorée en 1970 de [[Ordre national du Mérite (France)|chevalier de l'ordre national du Mérite]]<ref name="voguepedia" />. Perfectionniste tout au long de sa carrière, elle n'est pas toujours satisfaite du résultat des coûteuses séances photos au bout du monde (le journaliste {{Lien|langue=en|fr=Bob Colacello}} notant qu'{{Citation|elle est la première à avoir compris que la mode pouvait ouvrir les yeux des femmes sur le monde, l'art, l'architecture et les voyages}}) avec les plus grands [[Photographe de mode|photographes]]<ref name="nym" />, jusqu'à son renvoi en 1971 car ses idées coûtaient trop cher à réaliser<ref name="MaFig2012" /> (une fois elle fait poser des mannequins avec des lions, une autre devant les [[pyramides de Gizeh]]<ref name="Vanity Fair" />), le magazine étant en plein marasme économique<ref name="nextlib" />. Elle est {{Citation|éjectée<ref name="MaFig2012"/>}} puis remplacée par son assistante, [[Grace Mirabella]].
Diana Vreeland effectue un tour de l'Europe, puis devient consultante pour l'''Institut du costume'' du ''{{lang|en|[[Metropolitan Museum of Art]]}}'', à New York, à l'été 1972, et organise des expositions sur Balenciaga ou [[Yves Saint Laurent]]<ref name="lexpr-styles"/>. Après sept ans d'entretiens, elle fait publier son autobiographie, ''D.V.'', en 1984<ref name="voguepedia"/> ; à partir de ce moment, elle commence à venir de moins en moins au {{abréviation|Met|Metropolitan Museum of Art|en}}. En 1985, elle est nommée [[Ordre des Arts et des Lettres|Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres]]<ref name="voguepedia"/>.
[[Fichier:Photograph of Exhibit Developer Diana Vreeland Giving First Lady Betty Ford a Tour of the "American Women of Style" Exhibit at the Metropolitan Museum of Art in New York - NARA - 7339882.jpg|vignette|Diana Vreeland, commissaire d'exposition, faisant visiter à la Première dame [[Betty Ford]] l'exposition ''American Women of Style'' au [[Metropolitan Museum of Art]] de New York, 29 mars 1976.]]
Diana Vreeland effectue un tour de l'Europe, puis devient consultante pour l'''Institut du costume'' du ''{{lang|en|[[Metropolitan Museum of Art]]}}'', à New York, à l'été 1972, et organise des expositions sur Balenciaga ou [[Yves Saint Laurent]]<ref name="lexpr-styles" />. Après sept ans d'entretiens, elle fait publier son autobiographie, ''D.V.'', en 1984<ref name="voguepedia" /> ; à partir de ce moment, elle commence à venir de moins en moins au {{abréviation|Met|Metropolitan Museum of Art|en}}.


En 1985, elle est nommée [[Ordre des Arts et des Lettres|chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres]] (France)<ref name="voguepedia" />.
Devenue aveugle<ref name="nextlib"/>, ne sortant plus de chez elle, elle tombe dans le coma. Elle décède en 1989<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Bernadine Morris|url= http://www.nytimes.com/1989/08/23/obituaries/diana-vreeland-editor-dies-voice-of-fashion-for-decades.html?pagewanted=all&src=pm|titre=Diana Vreeland, Editor, Dies; Voice of Fashion for Decades|date= 23 août 1989|éditeur=''[[The New York Times]]''}}</ref> à l'âge de 86 ans. Durant toutes ces années, Diana Vreeland, {{Citation|charismatique<ref name="MaFig2012"/>}} exploratrice de talents, regorgeant d'idées géniales ou fantasques, malgré son physique décrit comme une {{Citation|belle laide<ref>{{Article|langue=fr |prénom1=Valentine|nom1=Pétry|prénom2=Marion|nom2=Vignal|titre= Éloge de l'imperfection|périodique=L'Express Styles|lien périodique=L'Express|numéro=3218|jour=6|mois=3|année=2013|pages=68|issn=0014-5270 |consulté le=21 juin 2013}}</ref>}}, est une icône de la presse féminine, de la mode<ref name="nextlib">{{Lien web |auteur=Élisabeth Franck-Dumas |url=http://next.liberation.fr/cinema/2012/10/02/diana-vreeland-vogue-a-l-ame_850404 |titre= Diana Vreeland, « Vogue » à l’âme|série=Cinéma|date=2 octobre 2012||éditeur=''[[Libération (journal)|Libération]]''}}</ref>{{,}}<ref name="nym">{{Lien web|langue=en|auteur=Eleanor Dwight |url=http://nymag.com/nymetro/shopping/fashion/features/n_7930/ |titre=The Divine Mrs. V|date=4 novembre 2002 |éditeur=''[[New York (magazine)|New York]]''}}</ref>{{,}}<ref name="lexpr-styles">{{Article|prénom1=Paola|nom1=Genone|titre=Diana Vreeland sous toutes les coutures|périodique=L'Express Styles|lien périodique=L'Express|numéro=3196|jour=3|mois=10|année=2012|pages=52 à 53|issn=0014-5270|url texte=http://www.lexpress.fr/styles/mode/video-diana-vreeland-un-documentaire-sur-cette-femme-d-exception_1169130.html|consulté le=octobre 2012}}</ref> et du [[wikt:chic|chic]]<ref name="MaFig2012"/>. {{Citation|Étonnez-moi}} reste le slogan de toute sa carrière<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Linda Watson |titre=Vogue - La mode du siècle |sous-titre=Le style de chaque décennie, 100 ans de créateurs| titre original=Vogue Twentieth Century Fashion - 100 years of style by decade and designer |éditeur=Éditions Hors Collection |année= 2000|pages totales=255|titre chapitre=1980-89 |passage=77 |isbn=2-258-05491-5|id=LW2000 }}</ref>.

Devenue aveugle<ref name="nextlib" />, ne sortant plus de chez elle, elle tombe dans le coma. Elle décède en 1989<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Bernadine Morris|url= https://www.nytimes.com/1989/08/23/obituaries/diana-vreeland-editor-dies-voice-of-fashion-for-decades.html?pagewanted=all&src=pm|titre=Diana Vreeland, Editor, Dies; Voice of Fashion for Decades|date= 23 août 1989|éditeur=''[[The New York Times]]''}}</ref> à l'âge de 86 ans. Durant toutes ces années, Diana Vreeland, {{Citation|charismatique<ref name="MaFig2012"/>}} exploratrice de talents, regorgeant d'idées géniales ou fantasques, malgré son physique décrit comme une {{Citation|belle laide<ref>{{Article|langue=fr |prénom1=Valentine|nom1=Pétry|prénom2=Marion|nom2=Vignal|titre= Éloge de l'imperfection|périodique=L'Express Styles|lien périodique=L'Express|numéro=3218|jour=6|mois=3|année=2013|pages=68|issn=0014-5270 |consulté le=21 juin 2013}}</ref>}}, est une icône de la [[presse féminine]], de la mode<ref name="nextlib">{{Lien web |auteur=Élisabeth Franck-Dumas |url=http://next.liberation.fr/cinema/2012/10/02/diana-vreeland-vogue-a-l-ame_850404 |titre= Diana Vreeland, « Vogue » à l’âme|série=Cinéma|date=2 octobre 2012|éditeur=''[[Libération (journal)|Libération]]''}}</ref>{{,}}<ref name="nym">{{Lien web|langue=en|auteur=Eleanor Dwight |url=http://nymag.com/nymetro/shopping/fashion/features/n_7930/ |titre=The Divine Mrs. V|date=4 novembre 2002 |éditeur=''[[New York (magazine)|New York]]''}}</ref>{{,}}<ref name="lexpr-styles">{{Article|prénom1=Paola|nom1=Genone|titre=Diana Vreeland sous toutes les coutures|périodique=L'Express Styles|lien périodique=L'Express|numéro=3196|jour=3|mois=10|année=2012|pages=52 à 53|issn=0014-5270|url texte=http://www.lexpress.fr/styles/mode/video-diana-vreeland-un-documentaire-sur-cette-femme-d-exception_1169130.html|consulté le=octobre 2012}}</ref> et du [[wikt:chic|chic]]<ref name="MaFig2012" />. {{Citation|Étonnez-moi}} reste le slogan de toute sa carrière<ref>{{Ouvrage |langue=fr |langue originale=en |auteur1=Linda Watson |titre=Vogue - La mode du siècle |sous-titre=Le style de chaque décennie, 100 ans de créateurs |titre original=Vogue Twentieth Century Fashion - 100 years of style by decade and designer |éditeur=Éditions Hors Collection |lieu=Paris |année=2000 |pages totales=255 |passage=77 |isbn=2-258-05491-5 |titre chapitre=1980-89 |id=LW2000}}</ref>, qu'elle a emprunté à l'artiste [[Alexey Brodovitch]]<ref>{{En}}Brodovitch, Alexey, et al. The Enduring Legacy of Alexey Brodovitch : Two Concurrent Exhibitions on Design and Photography : "Brodovitch ... the Human Equation", the Herb Lubalin Study Center of Design and Typography ; "Astonish Me: The Impact of Alexey Brodovitch", Arthur A. Houghton, Jr. Gallery. New York: Cooper Union for the Advancement of Science and Art, 1994</ref>.


== Dans les arts ==
== Dans les arts ==
Elle est un personnage du film ''[[Scandaleusement célèbre]]'' (''Infamous''), de [[Douglas McGrath]], en 2006, où elle est interprétée par [[Juliet Stevenson]]. La même année, elle est aussi un personnage du film ''[[Factory Girl]]'', de George Hickenloope, où elle est jouée par [[Illeana Douglas]].
Elle est un personnage du film ''[[Scandaleusement célèbre]]'' (''Infamous''), de [[Douglas McGrath]], en 2006, où elle est interprétée par [[Juliet Stevenson]]. La même année, elle est aussi un personnage du film ''[[Factory Girl]]'', de George Hickenloope, où elle est jouée par [[Illeana Douglas]].


Le personnage qui terrorise les journalistes « Maggie Prescott » du film de [[Stanley Donen]] (1957) ''[[Drôle de frimousse]]'' (''{{lang|en|Funny Face}}'') est ouvertement inspiré de Diana Vreeland. C'est la même chose pour le personnage « Polly Maggoo » du film de [[William Klein]] (1966) ''[[Qui êtes-vous, Polly Maggoo ?]]'', chose confirmée ultérieurement par le réalisateur.
Le personnage qui terrorise les journalistes « Maggie Prescott » du film de [[Stanley Donen]] (1957) ''[[Drôle de frimousse]]'' (''{{lang|en|Funny Face}}'') est ouvertement inspiré de Diana Vreeland<ref>Robert Lacey, [http://www.vanityfair.fr/mode/portraits/articles/lappel-de-la-beaute/29848 « L'appel de beauté »], ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]'' n°30, décembre 2015, pages 172-183.</ref>. C'est la même chose pour le personnage « Polly Maggoo » du film de [[William Klein]] (1966) ''[[Qui êtes-vous, Polly Maggoo ?]]'', chose confirmée ultérieurement par le réalisateur. Elle est également citée dans ''[[Ciao! Manhattan]]'', long-métrage de 1972 réalisé par John Palmer et [[David Weisman]], relatant la fin tragique d'[[Edie Sedgwick]], qui fut notamment mannequin pour ''Vogue'' entre 1965 et 1966.

== Hommages ==
Une exposition au Palazzo Fortuny de Venise lui a été consacré, du 18 mars au 25 juin 2012<ref>https://fortuny.visitmuve.it/en/mostre-en/archivio-mostre-en/diana-vreeland-after-diana-vreeland/2012/03/4979/project-2/</ref>.


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
{{Légende plume}}
* {{Autorité}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Diana|nom1=Vreeland|titre=D.V.|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=Ecco|lien éditeur=|lieu=|année=1984|réimpression=avril 2011|pages totales=208|passage=|isbn=978-0062024404|lire en ligne=|consulté le=}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Diana|nom1=Vreeland|titre=D.V.|éditeur=Ecco|année=1984|réimpression=avril 2011|pages totales=208|isbn=978-0-06-202440-4|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=lDX0-zSm9-YC&printsec=frontcover}}
** {{fr}} ''D. V.'', Séguier, 2019.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Lisa Immordino|nom1=Vreeland|titre=Diana Vreeland : the Eye Has to Travel|sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=Abrams|lien éditeur=|lieu=|année=octobre 2011|pages totales=256|passage=|isbn=978-0810997431|lire en ligne=|consulté le=}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Diana|nom1=Vreeland|prénom2 = Christopher|nom2=Hemphill|préface=[[Marc Jacobs]]|titre=Allure|éditeur=Chronicle Books|lien éditeur=|lieu=|réimpression=2011|pages totales=208|passage=|isbn=978-0811870436|lire en ligne=|consulté le=}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Lisa Immordino|nom1=Vreeland|titre=Diana Vreeland|sous-titre=the Eye Has to Travel|éditeur=Abrams|année=octobre 2011|pages totales=256|isbn=978-0-8109-9743-1}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Eleanor|nom1=Dwight|lien auteur1=|titre=Diana Vreeland|numéro d'édition=|éditeur=William Morrow|lien éditeur=|lieu=|année=octobre 2002|pages totales=308|passage=|isbn=978-0688167387| présentation en ligne=http://www.nytimes.com/2002/12/15/books/the-lady-in-red.html|consulté le=}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Diana|nom1=Vreeland|prénom2=Christopher|nom2=Hemphill|préface=[[Marc Jacobs]]|titre=Allure|éditeur=Chronicle Books|année=2010|réimpression=2011|pages totales=208|isbn=978-0-8118-7043-6}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Eleanor|nom1=Dwight|titre=Diana Vreeland|éditeur=William Morrow|année=octobre 2002|pages totales=308|isbn=978-0-688-16738-7|présentation en ligne=https://www.nytimes.com/2002/12/15/books/the-lady-in-red.html}}
* Alexander Vreeland (dir.), ''Diana Vreeland: The Modern Woman: The Bazaar Years, 1936-1962'', Rizzoli, 2015.


=== Bibliographie connexe ===
=== Bibliographie connexe ===
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Norberto Angeletti | auteur2=Alberto Oliva|et al.=oui|traducteur=Dominique Letellier, Alice Pétillot |titre=En Vogue |sous-titre=L'histoire illustrée du plus célèbre magazine de mode |éditeur=[[De Agostini|White Star]]|année= 2007|mois=6 |pages totales= 410|passage=173|titre chapitre=Diana Vreeland : les téméraires années 1960 |isbn=978-8861120594 |présentation en ligne=http://evene.lefigaro.fr/livres/livre/noberto-angeletti-et-alberto-olivia-en-vogue-29488.php}}
* {{Ouvrage |langue=fr |langue originale=en |auteur1=Norberto Angeletti |auteur2=Alberto Oliva |et al.=oui |traducteur=Dominique Letellier, Alice Pétillot |titre=En Vogue |sous-titre=L'histoire illustrée du plus célèbre magazine de mode |éditeur=[[De Agostini|White Star]] |lieu=Paris |année=2007 |mois=6 |pages totales=410 |passage=173 |isbn=978-88-6112-059-4 |présentation en ligne=http://evene.lefigaro.fr/livres/livre/noberto-angeletti-et-alberto-olivia-en-vogue-29488.php |titre chapitre=Diana Vreeland : les téméraires années 1960}}


== Documentaire ==
== Documentaire ==
Ligne 74 : Ligne 96 :
* [[Henry Clarke]]
* [[Henry Clarke]]
* [[André Leon Talley]]
* [[André Leon Talley]]
* [[Nicolas de Gunzburg]]


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{Liens}}
* {{Site officiel|en|http://dianavreeland.com/}}
* {{Lien web |auteur=Pierre Groppo|url=http://www.vogue.fr/culture/a-voir/diaporama/diana-vreeland-l-hommage-a-venise/7367/image/506357 |titre=Diana Vreeland, l'hommage à Venise |série=Culture|jour=2 |mois= 10|année=2012 |site=vogue.fr |éditeur=[[Vogue Paris]]|consulté le=7 octobre 2012}} {{img}}
* {{Lien web |auteur=Elisabeth Philippe |url=https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2012/09/28/l-extravagante-mrs-vreeland_1766481_3236.html |titre=L'extravagante Mrs Vreeland |jour=28 |mois=9|année=2012|site=lemonde.fr |éditeur=[[M, le magazine du Monde|M]] |consulté le=17 10 2020}} {{Commentaire biblio|1=(Longue biographie)}}
* {{Lien web |auteur=Elisabeth Philippe |url=http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2012/09/28/l-extravagante-mrs-vreeland_1766481_3236.html |titre=L'extravagante Mrs Vreeland |jour=28 |mois=9|année=2012|site=lemonde.fr |éditeur=[[M, le magazine du Monde|M]] |consulté le=27 novembre 2012}} {{Commentaire biblio|1=(Longue biographie)}}

==== sur Harper's Bazaar ====
* {{Lien web|langue=en|auteur=Jenna Gabrial Gallagher|url=http://www.harpersbazaar.com/magazine/140-years/bazaar-140-0807 |titre=The Vreeland Years: 1936-62 |jour=30|mois=7|année=2007|site=harpersbazaar.com|éditeur=[[Hearst Corporation]] |consulté le=11 novembre 2012}}
* {{Lien web|langue=en|auteur=Lisa Immordino Vreeland |url=http://www.harpersbazaar.com/magazine/feature-articles/diana-vreeland-bazaar-years-0911|titre=Diana Vreeland Biography|jour=26|mois=8|année=2011|site=harpersbazaar.com|éditeur=[[Hearst Corporation]] |consulté le=11 novembre 2012}} {{Commentaire biblio|1=Biographie écrite par sa petite-fille}}
* {{Lien web|langue=en|id=|auteur=Lisa Immordino Vreeland |url=http://www.harpersbazaar.com/magazine/feature-articles/diana-vreelands-secrets-0912#slide-1 |titre=Diana Vreeland's Secrets |jour=|mois=|année=|site=harpersbazaar.com|éditeur=[[Hearst Corporation]]|consulté le=11 novembre 2012}}


{{Palette|Vogue}}
{{Palette|Vogue}}
Ligne 93 : Ligne 110 :
[[Catégorie:Collaborateur de Vogue]]
[[Catégorie:Collaborateur de Vogue]]
[[Catégorie:Décès en août 1989]]
[[Catégorie:Décès en août 1989]]
[[Catégorie:Socialite américain]]
[[Catégorie:Débutante américaine]]
[[Catégorie:Collaborateur de Harper's Bazaar]]
[[Catégorie:Collaborateur de Harper's Bazaar]]
[[Catégorie:Journaliste américaine]]
[[Catégorie:Journaliste américaine du XXe siècle]]
[[Catégorie:Journaliste de mode]]
[[Catégorie:Journaliste de mode]]
[[Catégorie:Naissance en juillet 1903]]
[[Catégorie:Naissance en juillet 1903]]
[[Catégorie:Rédactrice en chef]]
[[Catégorie:Rédactrice en chef]]
[[Catégorie:Décès à 86 ans]]

Dernière version du 16 mai 2023 à 01:02

Diana Vreeland
Fonction
Rédactrice en chef
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Diana Dalziel
Surnom
Mrs. V[1],[2]
Nationalité
Activités
Période d'activité
à partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Frederick Young Dalziel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Emily Key Hoffman (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Thomas Reed Vreeland (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Thomas Reed Vreeland, Jr. (d)
Frederick Vreeland (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Diana Vreeland collectie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinctions

Diana Vreeland, née Diana Dalziel le à Paris et morte le à New York, est une journaliste et éditrice de mode américaine.

Elle fera avec Carmel Snow le succès du magazine Harper's Bazaar au milieu du XXe siècle, et sera la rédactrice en chef du Vogue américain par la suite. C'est une personnalité influente de la mode durant ses années d'activité, reconnue pour son élégance.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et études[modifier | modifier le code]

Diana Dalziel (« Dalziel » signifie « J'ose » en « gaélique »[4]) naît le 29 juillet 1903 à Paris[n 1], d'un père britannique et d'une mère américaine, qui reçoivent notamment chez eux Diaghilev et Nijinski. Elle a une sœur cadette, Alexandra et est une cousine éloignée de Pauline de Rothschild (en).

Elle voyage beaucoup avec son père[5], puis à l'âge de dix ans sa famille émigre aux États-Unis, à la 15 East 77th Street de New York, au début de la Première Guerre mondiale ; elle passe ses vacances dans les Rocheuses, et côtoie notamment Buffalo Bill avec qui elle fait de l'équitation. Ils y deviennent des figures mondaines de la haute-société bien qu'elle entretienne des relations tendues avec sa mère[n 2], qui ne l'aime pas préférant sa sœur[n 3], mais l'en excuse : « Elle était excentrique, elle chassait le rhinocéros, quand même ! ». Elle déclare : « Mon éducation s'est fait dans les soirées. À dix-sept ans, je savais reconnaître un snob, mais je préférais danser avec les gigolos mexicains et les argentins »[4].

En 1922, elle est citée par deux fois dans Vogue la même année[3].

Mariage et vie mondaine[modifier | modifier le code]

Le , elle épouse le banquier Thomas Reed Vreeland, à New York, en l'église Saint Thomas, qu'elle avait rencontré lors d'une réception l'année précédente. Elle élève ses deux fils (Thomas Reed Vreeland Jr., futur architecte et professeur à l'UCLA, et Frederick Dalziel Vreeland, futur ambassadeur américain au Maroc) à Albany (New York) avant de s'installer à Londres en 1928. Une semaine avant le mariage, The New York Times révèle que la mère de Diana est impliquée dans une sombre affaire de divorce. La mère et la fille sont très affectées par ce scandale. La mère décède à Nantucket (Massachusetts), en septembre 1928.

Elle visite souvent Paris où elle rencontra Coco Chanel en 1926 et son amie, la joaillière Suzanne Belperron[6]. Elle danse un temps avec les « Tiller Girls », une troupe londonienne et ouvre une boutique de lingerie réputée, fréquentée notamment par Wallis Simpson.

Elle est présentée aux côtés de quatorze américaines, au roi George V et à la reine Mary le . Elle côtoie également le photographe Cecil Beaton, le compositeur Cole Porter, le critique d'art Sacheverell Sitwell, l'artiste Christian Bérard et l'écrivain Evelyn Waugh.

En 1935[3], elle retourne à New York pour y suivre son mari.

Journaliste[modifier | modifier le code]

Harper's Bazaar[modifier | modifier le code]

Logo d'Harper's Bazaar magazine.

Diana Vreeland commence sa carrière de journaliste en 1936 pour le Harper's Bazaar. Elle travaille avec Louise Dahl-Wolfe et Richard Avedon et devient éditrice de mode[7]. Elle y tient à partir d'août 1936, à la suite de la proposition de travail de Carmel Snow, une rubrique caustique et extravagante « Why Don't You ?... », où elle conseille par exemple à ses lectrices de rincer les cheveux blonds de leurs enfants avec du champagne afin qu'ils demeurent dorés[4] et déclare également : « Le bikini est la chose la plus importante depuis la découverte de la bombe atomique » ; elle va populariser cet accessoire deux pièces[8]. Elle travaille aux côtés d'Alexey Brodovitch, qui a commencé à révolutionner la conception du magazine[9].

Sa vie privée est un échec : durant la guerre, son mari part au Canada, mais elle affirme que cela reste une « période vivifiante de sa vie »[2]. Elle conseille la Première dame des États-Unis Jackie Kennedy et la duchesse de Windsor en matière de mode. Dans les années 1960, elle rencontre la future actrice Ali MacGraw, qui deviendra son assistante à tout faire durant un temps[10],[11].

Elle réinvente, au sein de Harper's Baazaar, le métier actuel de rédactrice en chef[2] et, « à force d'audace et d'imagination[8] » faire du magazine une référence mondiale de la mode. En effet, jusque-là les magazines féminins étaient peu originaux et expliquaient surtout comment être une bonne épouse[12]. Elle fait également débuter des photographes comme Richard Avedon, Louise Dahl-Wolfe et Irving Penn et lance en couverture en mars 1943 Lauren Bacall, alors inconnue[13].

Vogue[modifier | modifier le code]

Dans les années 1960, Newhouse (en) vient de racheter les éditions Condé Nast ; lui et sa femme veulent ce qu'il y a de meilleur pour Vogue[2]. Recrutée par Alexander Liberman[14], Diana Vreeland rejoint le magazine Vogue US en 1962[n 4], dont elle devient la rédactrice en chef en janvier de l'année suivante. Les Swinging Sixties — et le mouvement Youthquake de la jeunesse, qu'elle définira — triomphent : elle publie la première photo de Mick Jagger dès 1964, popularise les jeans, fait poser Twiggy ou Shrimpton, ou les stars du cinéma comme mannequins, promeut le Space Age de Courrèges lance la carrière du chausseur Manolo Blahnik, d'Oscar de la Renta ou de Diane von Furstenberg[3], fait travailler les photographes Bailey, Penn ou Klein, et admire toujours autant Balenciaga[5],[7],[15].

Elle est décorée en 1970 de chevalier de l'ordre national du Mérite[3]. Perfectionniste tout au long de sa carrière, elle n'est pas toujours satisfaite du résultat des coûteuses séances photos au bout du monde (le journaliste Bob Colacello (en) notant qu'« elle est la première à avoir compris que la mode pouvait ouvrir les yeux des femmes sur le monde, l'art, l'architecture et les voyages ») avec les plus grands photographes[2], jusqu'à son renvoi en 1971 car ses idées coûtaient trop cher à réaliser[8] (une fois elle fait poser des mannequins avec des lions, une autre devant les pyramides de Gizeh[13]), le magazine étant en plein marasme économique[1]. Elle est « éjectée[8] » puis remplacée par son assistante, Grace Mirabella.

Diana Vreeland, commissaire d'exposition, faisant visiter à la Première dame Betty Ford l'exposition American Women of Style au Metropolitan Museum of Art de New York, 29 mars 1976.

Diana Vreeland effectue un tour de l'Europe, puis devient consultante pour l'Institut du costume du Metropolitan Museum of Art, à New York, à l'été 1972, et organise des expositions sur Balenciaga ou Yves Saint Laurent[5]. Après sept ans d'entretiens, elle fait publier son autobiographie, D.V., en 1984[3] ; à partir de ce moment, elle commence à venir de moins en moins au Met.

En 1985, elle est nommée chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres (France)[3].

Devenue aveugle[1], ne sortant plus de chez elle, elle tombe dans le coma. Elle décède en 1989[16] à l'âge de 86 ans. Durant toutes ces années, Diana Vreeland, « charismatique[8] » exploratrice de talents, regorgeant d'idées géniales ou fantasques, malgré son physique décrit comme une « belle laide[17] », est une icône de la presse féminine, de la mode[1],[2],[5] et du chic[8]. « Étonnez-moi » reste le slogan de toute sa carrière[18], qu'elle a emprunté à l'artiste Alexey Brodovitch[19].

Dans les arts[modifier | modifier le code]

Elle est un personnage du film Scandaleusement célèbre (Infamous), de Douglas McGrath, en 2006, où elle est interprétée par Juliet Stevenson. La même année, elle est aussi un personnage du film Factory Girl, de George Hickenloope, où elle est jouée par Illeana Douglas.

Le personnage qui terrorise les journalistes « Maggie Prescott » du film de Stanley Donen (1957) Drôle de frimousse (Funny Face) est ouvertement inspiré de Diana Vreeland[20]. C'est la même chose pour le personnage « Polly Maggoo » du film de William Klein (1966) Qui êtes-vous, Polly Maggoo ?, chose confirmée ultérieurement par le réalisateur. Elle est également citée dans Ciao! Manhattan, long-métrage de 1972 réalisé par John Palmer et David Weisman, relatant la fin tragique d'Edie Sedgwick, qui fut notamment mannequin pour Vogue entre 1965 et 1966.

Hommages[modifier | modifier le code]

Une exposition au Palazzo Fortuny de Venise lui a été consacré, du 18 mars au 25 juin 2012[21].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Bibliographie connexe[modifier | modifier le code]

  • Norberto Angeletti, Alberto Oliva et al. (trad. de l'anglais par Dominique Letellier, Alice Pétillot), En Vogue : L'histoire illustrée du plus célèbre magazine de mode, Paris, White Star, , 410 p. (ISBN 978-88-6112-059-4, présentation en ligne), « Diana Vreeland : les téméraires années 1960 », p. 173

Documentaire[modifier | modifier le code]

  • (en) Lisa Immordino Vreeland The eyes has to travel - h 25 - 2012 - avec Bent Jorgen Perlmutt, Frederic Tcheng ; traduit en français sous le titre Diana Vreeland : l’œil doit vagabonder et diffusé sur Arte[22].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les sources sont contradictoires concernant son lieu de naissance, la plupart dont Vogue US indiquant Paris, certaines Londres, ce qui semble être une erreur. Par ailleurs, dans son autobiographie de 1984, elle dit : « I’m sure I chose to be born in Paris ».
  2. « Mother and I agree on practically nothing. »
  3. À ce sujet, Emily Key Hoffman sa mère, dit à Diana : « It's too bad that you have such a beautiful sister and that you are so extremely ugly and so terribly jealous of her. » source : D.V. 1984
  4. Elle précise dans son autobiographie que : « They offered me a very large salary, an endless expense account . . . and Europe whenever I wanted to go »

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Élisabeth Franck-Dumas, « Diana Vreeland, « Vogue » à l’âme », Cinéma, Libération,
  2. a b c d e et f (en) Eleanor Dwight, « The Divine Mrs. V », New York,
  3. a b c d e f et g (en) « Voguepedia : Diana Vreeland », Vogue
  4. a b et c Emmanuèle Frois, « Indémodable Diana Vreeland », Le Figaro, no encart Le Figaro culture&vous,‎ , p. 31 (lire en ligne)
  5. a b c et d Paola Genone, « Diana Vreeland sous toutes les coutures », L'Express Styles, no 3196,‎ , p. 52 à 53 (ISSN 0014-5270, lire en ligne)
  6. Sylvie Raulet et Olivier Baroin, Suzanne Belperron, Lausanne, Éditions La Bibliothèque des Arts, , 351 p. (ISBN 978-2-88453-168-9), p. 8 et p. 109 « Diana Vreeland est une fidèle amie de Suzanne Belperron », p.110 « elle adorait le style de la créatrice », p. 280 « De l’univers de la mode figurent dans ses carnets les noms de son amie Elsa Schiaparelli, Worth, Diana Vreeland »
  7. a et b Marta Represa, « Immortelle Diana Vreeland », L'Express Styles, no 3165,‎ , p. 38 (ISSN 0014-5270)
  8. a b c d e et f Richard Gianorio, « Lady Diana », Madame Figaro, no 21199,‎ , p. 23 (ISSN 0246-5205)
  9. Georgina O'Hara Callan (trad. Lydie Échasseriaud), Dictionnaire de la mode [« The Encyclopaedia of Fashion »], Paris, Thames & Hudson, coll. « L'univers de l'art », (réimpr. 2011) (1re éd. 1986), 303 p. (ISBN 978-2-87811-327-3, BNF 42123297, présentation en ligne), p. 41
  10. (en) Sheila Weller, « Once in Love with Ali », sur vanityfair.com,
  11. (en) Lisa Lockwood, « Diana Vreeland: Firing Up the Legacy », sur wwd.com,
  12. Pauline Castellani, « Diana Vreeland Assise sur des bagages Louis Vuitton », Le Figaro, lundi 12 août 2013, page 15.
  13. a et b Saskia de Rothschild « Glamolama », Vanity Fair n°1, juillet 2013, pages 180-189.
  14. Norberto Angeletti, Alberto Oliva et al. (trad. de l'anglais par Dominique Letellier, Alice Pétillot), En Vogue : L'histoire illustrée du plus célèbre magazine de mode, Paris, White Star, , 410 p. (ISBN 978-88-6112-059-4, présentation en ligne), p. 167
  15. (en) Design Museum et Paula Reed, Fifty fashion looks that changed the 1960s, Londres, Conran Octopus, coll. « Fifty Fashion Looks », , 114 p. (ISBN 978-1-84091-604-1, présentation en ligne), « Diana Vreeland: Fashioning the fashion editor », p. 22
  16. (en) Bernadine Morris, « Diana Vreeland, Editor, Dies; Voice of Fashion for Decades », The New York Times,
  17. Valentine Pétry et Marion Vignal, « Éloge de l'imperfection », L'Express Styles, no 3218,‎ , p. 68 (ISSN 0014-5270)
  18. Linda Watson (trad. de l'anglais), Vogue - La mode du siècle : Le style de chaque décennie, 100 ans de créateurs [« Vogue Twentieth Century Fashion - 100 years of style by decade and designer »], Paris, Éditions Hors Collection, , 255 p. (ISBN 2-258-05491-5), « 1980-89 », p. 77
  19. (en)Brodovitch, Alexey, et al. The Enduring Legacy of Alexey Brodovitch : Two Concurrent Exhibitions on Design and Photography : "Brodovitch ... the Human Equation", the Herb Lubalin Study Center of Design and Typography ; "Astonish Me: The Impact of Alexey Brodovitch", Arthur A. Houghton, Jr. Gallery. New York: Cooper Union for the Advancement of Science and Art, 1994
  20. Robert Lacey, « L'appel de beauté », Vanity Fair n°30, décembre 2015, pages 172-183.
  21. https://fortuny.visitmuve.it/en/mostre-en/archivio-mostre-en/diana-vreeland-after-diana-vreeland/2012/03/4979/project-2/
  22. Marie Evenou, « Ce week-end, Arte se met à l’heure de la Fashion Week », Mode, sur mariefrance.fr, Reworld Media, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]