« Tambour (instrument) » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
LeFit (discuter | contributions)
m v2.04 - Correction syntaxique (Référence après la dernière liste de références - Orthographe et typographie) / référence secondaire
→‎Facture : POO
Balises : Révoqué Suppression de contenu Éditeur visuel
Ligne 4 : Ligne 4 :
[[Fichier:Fluos.jpg|vignette|Ensemble de Tambours avec Baguettes Fluos]]
[[Fichier:Fluos.jpg|vignette|Ensemble de Tambours avec Baguettes Fluos]]
[[Fichier:Tewehikan.jpg|vignette|droite|Tambour traditionnel des [[Premières Nations]], ici un ''tewehikan'' des [[Attikameks]]]]
[[Fichier:Tewehikan.jpg|vignette|droite|Tambour traditionnel des [[Premières Nations]], ici un ''tewehikan'' des [[Attikameks]]]]
POO
Un '''tambour''' — du persan ''tambûr'' — est un [[instrument de musique]] à [[Instrument de percussion|percussion]] constitué d'un [[fût (musique)|fût]] sur lequel sont tendues une ou plusieurs [[peau]]x, frappées à l'aide des doigts ou de [[baguettes (musique)|baguettes]] prévues à cet effet. La [[vibration]] ainsi obtenue est amplifiée par le fût qui fait office de caisse de résonance, parfois modifiée par un [[Timbre (musique)|timbre]] en acier ou en boyau naturel ou synthétique.


POO
Le tambour existe dans la plupart des cultures. Les premières traces de l'existence de cet instrument remontent à {{nombre|6000|ans}} av. J.-C.. Les tambours accordés sont l'invention des [[Égyptiens]]. On en a retrouvé des fragments dans des tombeaux datant du {{-s-|XI|e}}. En [[Chine]], ils sont apparus au {{-s-|II|e}}<ref>{{ouvrage |auteur=René Brancour |titre=Histoire des instruments de musique |éditeur=éditions Henri Laurens |année= 1921 |passage= 203-204}}</ref>.


POO
Le terme de tambour est souvent associé à tous types de [[Membranophone|membranophones]].


POO
== Facture ==


POO
On distingue les tambours par la forme de leur fût : en tonneau, en sablier, en calice, [[tambour sur cadre|sur cadre]], [[tambour à fente|à fente]], [[tambour à friction|à friction]] etc. Les fûts peuvent être en [[bois]], en [[métal]] ou en céramique. La membrane, généralement une peau de chèvre, d'agneau, de vache, de poisson ou de reptile, mais parfois en matière synthétique, est fixée à la caisse au moyen de [[clou]]s, de [[colle]], de boutons, de pinces, d'un laçage ou d'une corde recouvrant les bords de la peau tout autour de la caisse. Les tambours d'[[orchestre]] [[musique occidentale|occidentaux]] sont généralement pourvus de deux colliers — un pour chaque membrane — autour desquels sont enroulés les bords de la peau. Serrés l'un contre l'autre, ces deux colliers maintiennent la membrane tendue. Sur les tambours modernes, on préfère avoir recours à des vis de tension fixées au collier supérieur. Il y a parfois un timbre à l'arrière de la membrane que l'on peut mettre ou enlever à volonté.


POO
== Jeu ==
[[Image:Sami shamanic drum.JPG |thumb |right| [[Tambour sami|Tambour]] [[Chamanisme|shamanique]] [[Samis |saami]].]]
On distingue aussi les tambours par leur jeu et leur contexte de jeu. Frappés à la main, à la baguette, aux balais, horizontalement, verticalement, mais aussi avec le talon du pied, exception de jeu du [[tambour bèlè]] traditionnel de la [[Martinique]].


POO
Presque partout, les tambours revêtent un caractère officiel, cérémonial, sacré ou symbolique. Dans certains pays d'[[Afrique]], ils symbolisent et protègent la royauté tribale et sont souvent placés dans des lieux sacrés. Dans toute l'[[Asie centrale]], en [[Sibérie]], et dans certaines tribus indigènes d'[[Amérique du Nord]], les tambours sur cadre peu profonds, à une ou deux membranes, sont utilisés comme objets rituels.


POO
Le tambour est souvent utilisé comme moyen de communication.


POO
[[Image:TalkingDrum.jpg|thumb|Un [[tama (instrument)|tama]] ou tambour-parlant.]]
La communication par tambours a été développée et utilisée par des [[cultures précoloniales]] dans des régions forestières. Les tambours servaient de moyen de communication primitif sur de longues distances et étaient utilisés pour des cérémonies notamment en [[Afrique]], en [[Nouvelle-Guinée]] ou en [[Amazonie]]. Quand des expéditions européennes arrivèrent dans la jungle pour explorer la [[forêt primaire]], ils furent surpris que leur venue et leurs intentions furent souvent annoncées.


POO
=== En Afrique ===

L'[[Afrique]] possède autant de tambours qu'elle a de tribus, autant de rythmes que de villages, que d'états d'âme, que de situations, que de langages, puisque le tambour est le véhicule sonore de l'existence africaine. De là une grande variété de formes, de matériaux, de constructions, d'utilisations. Du simple moyen de [[communiquer]] des messages d'un village à l'autre aux cérémonies marquant les étapes importantes d'une vie, le tambour résonne. Le langage se module selon la forme de l'instrument et selon la frappe du tambourinaire. Le tambour d'aisselle, par exemple, transmet le message en le parlant, le musicien reproduit les notes les plus proches du registre de la parole. Ce langage tambouriné se retrouve aussi dans les tambours à une seule peau de l'ouest de l'Afrique. Ils se regroupent souvent pour former une batterie, tout en gardant chacun leur spécificité tonale. La percussion ainsi formée se joue dans des conditions bien précises. Le tambour peut raconter l'histoire des tribus de génération en génération sans support d'écriture. Au [[Sénégal]], on apprend le gonrog, plus petit avec un son plus clair, qui sert à faire des annonces. Puis le [[sabar]], un tambour très haut, très élancé, pour les messages lointains. Mais il y a aussi le m'beng m'beng, le khine, le [[Tama (instrument)|tama]]... À chaque tambour correspond un rythme que l'on peut jouer de mille façons différentes, variables selon les individus. En Afrique de l'ouest, le [[tambour d'eau]] est une forme de tambour constitué de deux calebasses et qui sert dans les cérémonies rituelles.
POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

== POO ==
POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

== POO ==
POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO[[Image:Sami shamanic drum.JPG |thumb |right| [[Tambour sami|Tambour]] [[Chamanisme|shamanique]] [[Samis |saami]].]]
=== POO ===
POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO


[[Fichier:Drums for sale at the National Museum of the American Indian.jpg|thumb|Tambours amérindiens.]]
[[Fichier:Drums for sale at the National Museum of the American Indian.jpg|thumb|Tambours amérindiens.]]


=== En Europe ===
=== POO ===
POO
En [[Europe]], c'est au son du tambour, que l'on « faisait annonce » dans les rues et sur les places, au [[Moyen Âge]]. La communication par tambours fut utilisée pour transmettre les ordres sur les champs de bataille de toute l'Europe. En France, elle fut utilisée dans l'armée pour la première fois sous [[François Ier (roi de France) |François {{Ier}}]]. En effet, à la suite de la victoire remportée à [[Bataille de Marignan |Marignan]] en 1515 contre les suisses, [[François Ier (roi de France) |François {{Ier}}]] intègre des bataillons de suisses et leurs tambours dans l'armée française. Dès de {{s-|XVI|e}}, les [[Batterie (œuvre musicale)|batteries]], composées de [[roulement de tambour |roulements]] de [[caisse claire]] servaient à communiquer certaines instructions aux régiments d'[[infanterie]] européens qui s'exportèrent en Amérique du Nord avec le premier colons.

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO


[[Image:Giant Taiko Drum Nagoya.jpg|thumb|Joueurs de [[Taiko]] ou « gros tambours » en japonais.]]
[[Image:Giant Taiko Drum Nagoya.jpg|thumb|Joueurs de [[Taiko]] ou « gros tambours » en japonais.]]


=== En Asie ===
=== POO ===
POO
En Asie, le ''[[taiko]]'' japonais revêt un caractère sacré pratiqué comme un art martial tout comme en Chine où l'on peut voir et entendre à [[Tour du tambour de Pékin |« la tour du tambour »]] ([[Pékin]]) la richesse de sa pratique musicale ancestrale. De plus petits tambours appelés ''[[wadaiko]]'' accompagnent souvent les premiers.


POO
=== A l'époque contemporaine ===

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

=== POO ===
[[Fichier:Carnaval_tropical_Paris_2014_Ethnick_97.jpg|vignette|Groupe avec tambours lors du Carnaval Tropical de Paris 2014.]]
[[Fichier:Carnaval_tropical_Paris_2014_Ethnick_97.jpg|vignette|Groupe avec tambours lors du Carnaval Tropical de Paris 2014.]]
POO
Aujourd'hui, le tambour en France est appelé [[Sonneries réglementaires de l'Armée française|tambour d'ordonnance]], entendu comme étant un instrument de musique à la vocation de base militaire. Il se trouve dans les ensembles musicaux dits classiquement « [[Batterie Fanfare]] », ou dans les ensembles de tambours purs comme les grenadiers, ou les ensembles tels qu'on en trouvait sous l'Ancien régime, ou depuis la Révolution française. On les trouve également dans l'Armée, dans la [[Garde républicaine (France)|Garde républicaine]] de la [[Gendarmerie nationale (France)|Gendarmerie nationale]] ([[musique de la Garde républicaine]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur=Sirpa Gendarmerie |prénom= |nom= |titre=La musique de la Garde républicaine |url=https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/garde-republicaine/unites/le-1er-regiment-d-infanterie/la-musique-de-la-garde-republicaine |site=www.gendarmerie.interieur.gouv.fr |date= |consulté le=2020-09-08}}</ref>), et dans la [[Police nationale (France)|Police nationale]] ([[Musique de la Police nationale]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur=Ministère de l'Intérieur |prénom= |nom= |titre=Musique de la Police nationale |url=https://www.police-nationale.interieur.gouv.fr/Organisation/Musique-de-la-Police-nationale |site= |date= |consulté le=2020-09-08}}</ref> et [[Musique des gardiens de la paix]]). Les exécutants y sont alors recrutés sous des conditions de niveau et de diplômes relativement draconiennes.

Le tambour d'ordonnance est traditionnellement porté en baudrier le long de la cuisse gauche de l'exécutant, en position légèrement penchée vers la droite. L'exécutant frappe de la main droite, le bras le long du corps, et de la main gauche, schématiquement le bras en position horizontale.
POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO


POO
Les compositions pour tambour d'ordonnance sont déclarées à la [[Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique|SACEM]] comme n'importe quelle autre [[œuvre musicale]]. Le [[solfège]] employé pour le tambour ne comporte que des figures de note (ronde, blanche, noire, .. jusqu'aux quadruples croches, [[Abréviation (solfège)|abréviations]] parfois très complexes...) et de silence (pause, demi-pause, soupir...). La portée du tambour est formée d'une seule ligne, sans clé, puisqu'il n'y a pas de son mélodique pour le tambour. La note sous la ligne désigne la main droite, la note au-dessus la main gauche, en rapport avec la position des bras lors de l'exécution. La technique du tambour est très difficile et requiert beaucoup de rigueur, d'entraînement, de rapidité d'esprit et d'habileté. Certains coups sont cauchemardesques pour l'étudiant. C'est un très bel instrument auquel certaines compositions plus ou moins modernes donnent un air de bonne humeur, de fête et de jeu. Cet instrument se perd de plus en plus derrière l'intérêt privilégié pour la [[Batterie (musique)|batterie]], instrument différent faisant appel à une technique par certains côtés différente, mais qui peut se rapprocher par d'autres aspects du savoir et du savoir-faire requis pour le tambour. Pourtant le tambour ne manque pas d'intérêt pour ceux qui aiment la percussion et dont la technique sert de base à la [[Batterie (musique)|batterie]], utilisée dans les groupes de [[jazz]], de [[Rock 'n' roll|rock]] et d'autres musiques contemporaines. Dans ce cas, on parle de préférence de [[Tom (musique)|toms]].


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==

Version du 5 février 2021 à 13:16

Collection Musées départementaux de la Haute-Saône.
Ensemble de Tambours avec Baguettes Fluos
Tambour traditionnel des Premières Nations, ici un tewehikan des Attikameks

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

Tambour shamanique saami.

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

Tambours amérindiens.

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

Joueurs de Taiko ou « gros tambours » en japonais.

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

Groupe avec tambours lors du Carnaval Tropical de Paris 2014.

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

POO

Bibliographie

  • Robert Goute, Le tambour d'ordonnance, sa pratique, son enseignement, vol I.
  • Robert Goute, Le tambour d'ordonnance, sa pratique, son enseignement, cours complémentaire, vol. II, Domont, à compte d'auteur, 1981.
  • Philippe Vignon (nl), Le Tambour, méthode complète en deux volumes, chez l'auteur, 1996].
  • Robert Goute, Le tambour d'ordonnance, répertoire du tambour français, et recueil de compositions étrangères. Éditions Robert Martin.
  • David Lefebvre, Au son du tambour, répertoire du tambour français avec CD. Éditions Pierre Lafitan.
  • David Lefebvre, Impact volume 1, répertoire du tambour français avec CD. Éditions Alfonce Productions.
  • David Lefebvre, Impact volume 2, répertoire du tambour français avec CD. Éditions Alfonce Productions.
  • Jean-Michel Froidure, Le tambour français, Histoire et évolution, éditions Delatour-France, 2016, 311 pages.

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes