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Elle obtient la nationalité suisse en 1908 à la suite de la naturalisation de son père<ref name=":0">{{DHS|060161|Elsa Barberis|auteur=Isabella Rossi|date=13.04.2023|traducteur=Boris Anelli}}</ref>. |
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Version du 27 avril 2024 à 07:39
Elsa Barberis, née le 7 juillet 1902 à Lugano et décédée le 4 avril 1991 dans la même ville, est une styliste et entrepreneuse réputée pour son rôle dans l'émancipation féminine par la mode.
En 1935, elle inaugure un atelier à Lugano, se distinguant rapidement par son style novateur. Sa notoriété nationale s'accroît après sa participation à la Semaine suisse de la mode à Zurich en 1943. Son influence s’étend grâce à des défilés dans des hôtels prestigieux de Zurich et à Vulpera.
En 1958, elle expose des créations tessinoises lors de l'Exposition nationale suisse du travail féminin.
Biographie
Origines et enfance
Elsa Barberinaît le 7 juillet 1902 à Lugano. Ses parents sont Barberis-Vanini (1876-1976)[1], provenant d'une célèbre famille de confiseurs de Lugano, et Pietro Barberis (1873-1933)[1], un marchand de viande originaire du Piémont[1].
Elle obtient la nationalité suisse en 1908 à la suite de la naturalisation de son père[2].
Très attachée à sa famille, elle entretient des liens étroits avec ses frères cadets, le caricaturiste et graphiste publicitaire Franco Barberis, qui collabore avec elle en tant que dessinateur, et le journaliste sportif Alberto Barberis[2].
Études
Bien qu'Elsa Barberis montre un intérêt pour la couture dès son enfance, elle ne suit probablement pas de formation professionnelle dans ce domaine. Elle fréquente sans doute l'Institut Sainte-Anne à Lugano, puis se forme en autodidacte[2].
Parcours professionnel
Ouverture d'un atelier de mode novateur
En 1935, Elsa Barberi ouvre son premier atelier au centre de Lugano. Grâce à son esprit d'entreprise, la maison de mode se développe au cours des décennies suivantes et compte jusqu'à une trentaine de collaboratrices[2][3].
Son « style Barberis » se caractérise par une ligne de vêtements novatrice, à la fois élégante et décontractée. Réalisés dans des tissus simples et grossiers, avec des combinaisons de couleurs inhabituelles (jaune et rose) pour l'époque ainsi que des coupes confortables et carrées, ses habits répondent aux nouveaux besoins des femmes en matière de mobilité[2][3].
Une marque reconnue à l'échelle nationale et internationale
Elsa Barberis se fait connaître au-delà des frontières cantonales en participant en 1943 à la deuxième Semaine suisse de la mode à Zurich[3]. Au cours des vingt années suivantes, de nombreux articles de presse témoignent de son activité intense au nord des Alpes. Elle présente ses collections dans des hôtels prestigieux de Zurich, tels que le Baur au Lac, le Dolder et le Bellerive, où les vêtements, confectionnés ensuite dans son atelier à Lugano, peuvent être commandés[2].
Durant les années 1940 et 1950, elle passe de longs séjours estivaux à Vulpera, ouvrant une succursale saisonnière et organisant des défilés dans les hôtels Waldhaus et Schweizerhof, renforçant ainsi sa position sur le marché de la haute couture en Suisse alémanique[2].
SAFFA 1958 : créations tessinoises
Sa renommée est également confirmée par sa participation à la seconde Exposition nationale suisse du travail féminin (Saffa, 1958). Elle y expose 22 créations inspirées par l'agriculture tessinoise, des vêtements fabriqués à partir de fibres naturelles tissées manuellement par des artisanes tessinoises et confectionnés par des élèves des écoles professionnelles de Lugano, Biasca, Bellinzone et Locarno[3].
Vie privée
Elsa Barberis reste célibataire et vit avec sa famille, puis uniquement avec sa mère, à Lugano et Massagno[1].
Après la fermeture de son atelier au milieu des années 1960, dans un contexte marqué par l'avènement du prêt-à-porter, elle se consacre à d'autres passion : l'artisanat, la décoration intérieure et à la sculpture sur bois[2].
Sociable et anticonformiste, Elsa Barberis entretient des relations d'amitié avec plusieurs artistes locaux, dont Felice Filippini[2].
Mort
Elsa Barberis meurt le 4 avril 1991 à Lugano[2].
Références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page « Elsa Barberis » de Isabella Rossi, le texte ayant été placé par l’auteur ou le responsable de publication sous la licence Creative Commons paternité partage à l'identique ou une licence compatible.
- (it) Isabella Rossi, « Elsa Barberis (1902-1991) »
, sur rsi, (consulté le )
- Isabella Rossi (trad. Boris Anelli), « Elsa Barberis » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Lorenza Hofmann, « Elsa Barberis » , sur Hommage 2021 (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- (it) Mario Agliati, Luciana Caglio et Miranda Venturelli, Un secolo sul filo dell’attualità. 1907-2007, dalle professionali alla SAMS, Repubblica del Cantone Ticino, SAMS, Scuola d'arti e mestieri della sartoria, , 159 p., p. 61-62
- (all) Jochen Philipp Ziegelmann, Waldhaus Vulpera. Geheimnisse eines Grandhotels, BoD – Books on Demand, , 288 p., p. 95-101
Fonds d'archives
- Associazione archivi riuniti delle donne Ticino, Massagno, Raccolta documentaria Donne ticinesi, Elsa Barberis