« Micronation » : différence entre les versions

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[[Fichier:Akhzivland Museum 2015.jpg|vignette|[[Akhzivland]] en Israël]]
[[Fichier:Map of Auraucania Andri.jpg|vignette|Carte du [[Royaume d'Araucanie et de Patagonie]], la plus ancienne micronation encore active (1860)]]
[[Fichier:Sealand fortress.jpg|vignette|[[Principauté de Sealand|Sealand]], l'une des plus célèbres micronations.]]
[[Fichier:Entrée de Christiania.jpg|vignette|L'entrée de [[Christiania (Danemark)|Christiania]], l'ancienne micronation-quartier de Copenhague]]
[[Fichier:Akhzivland Museum 2015.jpg|vignette|[[Akhzivland]] en Israël.]]
[[Fichier:Map of Auraucania Andri.jpg|vignette|Carte du [[royaume d'Araucanie et de Patagonie]], la plus ancienne micronation encore active (1860).]]
[[Fichier:Molossia - Customs post.jpg|vignette|Le poste frontière de [[République de Molossia|Molossia]]]]{{À wikifier|date=août 2021}}
[[Fichier:Entrée de Christiania.jpg|vignette|L'entrée de [[Christiania (Danemark)|Christiania]], l'ancienne micronation-quartier de Copenhague.]]
Une '''micronation''' (terme transcrit de l'anglais) ou '''cryptarchie''', est une entité territoriale ou extraterritoriale créée, au départ, par un petit nombre de personnes et qui prétend au statut de [[nation]] indépendante ou qui en présente des caractéristiques, mais n'est en aucune façon reconnue comme telle par les nations officielles ou par les organismes transnationaux. Le terme « micronation », apparu dans les années 1990, a été probablement inventé par Robert Ben Madison, le créateur de [[Talossa]].
[[Fichier:Molossia - Customs post.jpg|vignette|Le poste frontière de [[République de Molossia|Molossia]].]]

Une '''micronation''' (terme transcrit de l'anglais, parfois orthographié '''micro-nation'''<ref group=n>L'écriture « micro-nation » est une variante orthographique, francisée, du mot « micronation », transcrit directement de l'anglais ''micronation.''</ref>) ou '''cryptarchie''', est une entité territoriale ou extraterritoriale créée par un petit groupe de personnes et qui prétend au statut de [[nation]] indépendante ou qui en présente des caractéristiques, mais n'est en aucune façon reconnue comme telle par les nations existantes ou par les organismes transnationaux. Le terme « ''micronation'' », apparu dans les années 1990, a probablement été inventé par Robert Ben Madison, créateur de [[Talossa]]. Le concept est considéré comme une utopie caractéristique de la [[Silicon Valley]] et de l'idéologie californienne.


== Caractéristiques ==
== Caractéristiques ==
Certaines micronations ont de véritables prétentions à l'indépendance (le [[Liberland]] enclavé entre la Serbie et la Croatie, le [[Principauté de Sealand|Sealand]] au large du [[Royaume-Uni]], par exemple)<ref>Voir, entre autres, [[Bruno Fuligni]], ''L'État c'est moi : histoire des monarchies privées, principautés de fantaisie et autres républiques pirates'', les Éditions de Paris, [[1997]]</ref>, alors que d'autres sont plus fantaisistes ou folkloriques (la [[Saugeais|République du Saugeais]] ou l'[[Saint-Thual#Empire de la Basse Chesnaie|Empire de la Basse Chesnaie]] en France par exemple)<ref>{{Article |lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/economie/20070510.FIG000000053_les_bonnes_affaires_des_etats_fantomes.html |titre=Les bonnes affaires des États fantômes |journal=[[Le Figaro]] |date=15 octobre 2007}}</ref>. Ces « États-fantômes » peuvent aussi se revendiquer d'idéologies variées, ou simplement du droit au canular.
Certaines micro-nations ont de véritables prétentions à l'indépendance (le [[Liberland]] enclavé entre la Serbie et la Croatie, le [[Principauté de Sealand|Sealand]] au large du [[Royaume-Uni]], par exemple)<ref>Voir, entre autres, [[Bruno Fuligni]], ''L'État c'est moi : histoire des monarchies privées, principautés de fantaisie et autres républiques pirates'', les Éditions de Paris, [[1997]]</ref>, alors que d'autres sont fantaisistes ou folkloriques (la [[Saugeais|république du Saugeais]] ou l'[[Saint-Thual#Empire de la Basse Chesnaie|empire de la Basse Chesnaie]] en France par exemple)<ref>{{Article |lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/economie/20070510.FIG000000053_les_bonnes_affaires_des_etats_fantomes.html |titre=Les bonnes affaires des États fantômes |journal=[[Le Figaro]] |date=15 octobre 2007}}</ref>. Ces « États-fantômes » peuvent aussi se revendiquer d'idéologies variées, ou simplement du droit au canular.


Elles ne doivent pas être confondues avec :
Elles ne doivent pas être confondues avec :
* tout [[État]] de petite taille, ou [[micro-État]] pleinement reconnu, comme [[Nauru]], [[Saint-Marin]], [[Andorre]], [[Monaco]], le [[Liechtenstein]] ou le [[Vatican]], et autre [[Micro-États européens|micro-État actuel]] ou [[Micro-État#Micro-États disparus|disparu]], [[enclave et exclave|enclave ou exclave]] ;
* tout [[État]] de petite taille, ou [[micro-État]] pleinement reconnu, comme [[Nauru]], [[Saint-Marin]], [[Andorre]], [[Monaco]], le [[Liechtenstein]] ou le [[Vatican]], et autre [[Micro-États européens|micro-État actuel]] ou [[Micro-État#Micro-États disparus|disparu]], [[Enclave et exclave|enclave ou exclave]] ;
* tout territoire autonome réclamant son indépendance ou sa [[Liste de territoires contestés|souveraineté]] mais non encore reconnu par l'[[Organisation des Nations unies|O.N.U.]]<ref>http://www.mgm.fr/PUB/Mappemonde/M202/Fumey.pdf</ref>, membre ou non de l'[[Organisation des nations et des peuples non représentés]] (UNPO) ;
* tout territoire autonome réclamant son indépendance ou sa [[Liste de territoires contestés|souveraineté]] mais non encore reconnu par l'[[Organisation des Nations unies|O.N.U.]]<ref>http://www.mgm.fr/PUB/Mappemonde/M202/Fumey.pdf</ref>, membre ou non de l'[[Organisation des nations et des peuples non représentés]] (UNPO) ;
* tout [[Liste de pays fictifs|pays de fiction]] ou de légende ;
* tout [[Liste de pays fictifs|pays de fiction]] ou de légende ;
* et à quelques exceptions, toute communauté anarchiste ou intentionnelle ([[socialisme utopique]], ville-libre, ville-jardin, etc.).
* et à quelques exceptions, toute communauté anarchiste ou intentionnelle ([[socialisme utopique]], ville-libre, ville-jardin, etc.).


Généralement de petite taille (géographiquement et démographiquement), les micro-nations se caractérisent le plus souvent par une volonté de reconnaissance de leur [[souveraineté]], par l'émission de [[passeport]]s, de [[timbre postal|timbres]], de [[monnaie]] et de [[titre de noblesse|titres de noblesse]]. Elles disposent parfois d'un ou plusieurs bâtiments sur un espace donné. Pour la plupart, faute de reconnaissance extérieure, elles n'existent que sur [[papier]] ou sur [[internet]]. Elles sont la plupart du temps soit le fruit d'une réflexion sur la politique, l'économie, la diplomatie (et sont dans ce cas-là des jeux ou des créations personnelles), soit des assises pour des activités illicites.
Certains critères récurrents caractérisent la micronation, par exemple :
* la production de signes de souveraineté : timbres, monnaies, médailles, drapeau, hymne national, costumes, souvenirs, plaquette de promotion, etc., en quantité commerciale suffisante ;
* la construction avérée, en cours ou en projet d'un monument, d'un bâtiment, d'une structure (si occupation d'un territoire réel) ;
* un site internet (pour les plus récentes).

Généralement de petite taille (géographiquement et démographiquement), les micronations se caractérisent le plus souvent par une volonté de reconnaissance de leur [[souveraineté]], par l'intermédiaire d'émission de [[passeport]]s, de [[timbre postal|timbres]], de [[monnaie]] et de [[titre de noblesse|titres de noblesse]]. Pour la plupart, faute de reconnaissance extérieure, elles n'existent que sur [[papier]] ou sur [[internet]]. Elles sont la plupart du temps soit le fruit d'une réflexion sur la politique, l'économie, la diplomatie (et sont dans ce cas-là des jeux ou des créations personnelles), soit des assises pour des activités illicites.


=== Principales définitions ===
=== Principales définitions ===
Les définitions ne s'accordent pas sur tous les points. Pour Frédéric Lasserre, on pourrait synthétiser les États, États non reconnus et micronations sous la forme suivante<ref>Frédéric Lasserre, ''Les hommes qui voulaient être rois (II). Sociologie des États privés'', Département de géographie - Université Laval-CA, 2012</ref> :
* Lors de la création de Talossa et du terme, Robert Ben Madison le définissait ainsi :
**{{Citation|''Petites entités organisées comme États-nations non reconnus''}}<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr |titre=Etude sur le Micronationalisme |url=http://www.courriermicronational.com/infos/actualites/oscar-de-karnia-ruthenia-une-etude-sur-le-micronationalisme.html |site=www.courriermicronational.com |consulté le=2020-05-23}}</ref>.

*Pour Fabrice O’Driscoll (Micropatrologie, Micro-États et Micro-Nations, Institut Français de Micropatrologie) :
**{{Citation|''Le micro-État non reconnu est, a contrario, le micro-État qui, tout en possédant l’ensemble des caractéristiques du micro-État reconnu, n’a pas (encore) obtenu le même statut officialisant sa position. […] La micro-nation sera une très petite nation, c’est-à-dire une collectivité humaine organisée, soumise le plus souvent à un gouvernement et à des lois communes mais hors d’un espace donné. La micro-nation n’évolue pas sur un territoire délimité et certaines d’entre elles récusent d’ailleurs toute revendication territoriale''}}<ref>Fabrice O'Driscoll, ''Ils ne siègent pas à l'ONU'', Presses du Midi, 2000 {{ISBN|2-87867-251-8}}</ref>.

*D'après Peter R. Rasmussen, historien (université de Copenhague) et ancien prince de la défunte micronation Corvinia :
**{{Citation|''Une micronation est une entité créée et perpétuée comme s’il s’agissait d’une nation et/ou d’un État, et qui présente généralement certains ou tous les attributs de l’État, et de fait certains des attributs de l’État. Bien qu’une micronation puisse naître comme simple plaisanterie, elle a le potentiel […] de devenir une véritable nation, et potentiellement de parvenir au statut d’État''}}<ref>{{Lien archive|titre=What is micronationalism? An introduction|horodatage archive=20120414232321|url=http://www.scholiast.org/nations/whatismicronationalism.html|site=www.scholiast.org|date=2012-04-14|consulté le=2020-04-13}}</ref>.

*Pour Oscar de Karnia et Ruthenia, leader de la micronation du même nom, dans son ''Étude sur le Micronationalisme'' :
**{{Citation|''Petites entités organisées comme États-nations non reconnus [...] Les micronations sont des entités qui visent, à une échelle variable, à remplacer, apparaître, se moquer ou coexister avec des États reconnus et indépendants en vertu du droit international. En commun, les projets micronationaux peuvent établir l'organisation susmentionnée sous la forme d'un État-nation, mais exprimer des plaintes territoriales, ils peuvent développer des symboles et rendre compte des citoyens, et ce dernier aspect varie naturellement en termes d'acquisition et d'expérience sociopolitique au sein du projet micronational. Un critère commun pour distinguer les micronations des pays, tribus, clans et autres entités imaginaires est la recherche de la reconnaissance de leur souveraineté. Il s'avère que cette définition est, par excellence, très superficielle. Or, si une micronation cherche à être un moyen d'activisme artistique, par exemple, le parti pris politique de « l’indépendance » est plus un acte artistique qu'un acte basé sur le droit international. Si un projet micronational envisage la satire, mais est organisé en tant qu'État-nation et le retient dans les termes fondamentaux de la Convention de Montevideo, pourrait-il alors être reconnu ?''}}<ref name=":0" />.

*Pour Frédéric Lasserre, on pourrait synthétiser les États, États non reconnus et micronations sous cette forme<ref>Frédéric Lasserre, ''Les hommes qui voulaient être rois (II). Sociologie des États privés'', Département de géographie - Université Laval-CA, 2012</ref> :


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Pour Lars Erik Bryld, une micronation serait {{Citation|''un groupe de personnes qui se choisit une identité commune en tant que peuple et la volonté d'être identifié comme tel''}} en {{Citation|''tentant de créer une simulation plausible et cohérente d'un mécanisme gouvernemental''}}.
* Pour Nick Middleton, géographe, écrivain et enseignant à l'[[Université d'Oxford|Oxford University]], la définition est encore plus large:
**{{Citation|''Tous les «non-pays» (micronations) n'ont pas réussi à obtenir un siège à l’Assemblée générale des Nations Unies et aucun n'a une large reconnaissance internationale en tant qu’État souverain. Tous ces «non-pays» ont au moins les signes extérieurs de la "conscience nationale", y compris un drapeau, une forme de gouvernement et une revendication de territoire, ainsi qu'un objectif établi''}}<ref>Nick Middleton, ''Atlas of Countries That Don't Exist'', Chronicle Books, 2017 {{p.|17}} {{ISBN|9781452158686}}</ref>.


La notion de territoire physique n'est pas essentielle, celui-ci pouvant être virtuel ou spirituel. Ce n'est vraiment que l'acceptation de sa souveraineté par la société internationale qui pourrait faire passer une micronation au statut d'État (par exemple, le [[Global Country of World Peace]], de son côté, aspire au même statut à terme).
*Lars Erik Bryld, également historien et ancien citoyen de Corvinia, apporte la définition la plus simple et cohérente :
**''Un État signifie l'acquisition et le contrôle total d'un territoire et l'acceptation de cette souveraineté par la société internationale.''
**''{{Souligner|Une Nation est un groupe de personnes qui se choisit une identité commune en tant que peuple et la volonté d'être identifié comme tel.}}''
**''{{Souligner|L'exercice politique est la tentative de créer une simulation plausible et cohérente d'un mécanisme gouvernemental. Bien que le but ultime puisse être récréatif, l'accent est mis sur le réalisme.}}''
**''Une Communauté est un groupe d'individus partageant les mêmes idées, mais qui ne possède pas les attributs d'une nation tels que définis ci-dessus''<ref>{{Lien web|titre=How to Start Your Own Micronation|url=https://micronations.webs.com/#seriousness|site=micronations.webs.com|consulté le=2020-04-15}}</ref>.


Un autre point important qui revient chez tous les spécialistes est le choix communautaire. Ainsi, un coup d'état, ou une opération violente, ne peut pas être à l'origine d'une micronation (par exemple, l'[[État islamique (organisation)|État islamique]], que ce soit d'un point de vue spirituel ou territorial, n'a jamais été et ne sera jamais une micronation).
*Une micronation serait donc {{Citation|''un groupe de personnes qui se choisit une identité commune en tant que peuple et la volonté d'être identifié comme tel''}} en {{Citation|''tentant de créer une simulation plausible et cohérente d'un mécanisme gouvernemental''}}.

* La {{Souligner|notion de territoire physique n'est pas essentielle}}, celui-ci peut être virtuel ou spirituel, et ce n'est vraiment que l'acceptation de sa souveraineté par la société internationale qui pourrait faire passer une micronation au statut d'État (par exemple, l'[[Ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte|Ordre Souverain Militaire de Malte]], qui n'a aucun territoire physique, est pourtant reconnu comme nation souveraine depuis des siècles. Le [[Global Country of World Peace]], de son côté, aspire au même statut à terme).
Les symboles, citoyenneté et passeports, drapeaux, distinctions, monnaie, timbres sont à la fois une preuve d'existence que se donnent les micronations, mais aussi leur moyen de subsistance.
* Un autre point important qui revient chez tous les spécialistes est {{Souligner|le choix communautaire}}. Ainsi, un coup d'état, ou une opération violente, ne peut pas être à l'origine d'une micronation (par exemple, l'[[État islamique]], que ce soit d'un point de vue spirituel ou territorial, ne sera jamais et n'a jamais été une micronation).
* Les symboles, citoyenneté et passeports, drapeaux, distinctions, monnaie, timbres sont à la fois une ''preuve'' d'existence que se donnent les micronations, mais aussi leur moyen de subsistance.
{{article détaillé|Drapeaux de micronations|Monnaies de micronations}}
{{article détaillé|Drapeaux de micronations|Monnaies de micronations}}


Ces définitions ne sont pas parfaites et nombre de micronations pourraient être classées comme mouvement sécessionniste ([[Morac-Songhrati-Meads#Kingdom of Colonia St John|Colonia St John]], [[République pour les États-Unis d'Amérique|RuSA]]), état en quête de reconnaissance ([[Liberland]]) et quasi micro-état ([[Principauté de Sealand|Sealand]]). D'autres sortent complètement des définitions comme [[Asgardia]] qui a dépassé le million de citoyens et a un budget supérieur à certains états réels ou la [[Nation Washitaw]] qui participe à des réunions de l'ONU en tant que peuple autochtone. L'arrivée d'internet et des micronations virtuelles rend aussi caducs certaines de ces définitions. Un état fictif peut désormais être considéré comme une micronation ([[Talossa]], [[Grand-duché de Westarctica|Westarctica]] ou [[Grand-duché de Flandrensis|Flandrensis]] pour les plus importantes).
Ces définitions ne sont pas parfaites et nombre de micronations pourraient être classées soit comme mouvement sécessionniste ([[Morac-Songhrati-Meads#Kingdom of Colonia St John|Colonia St John]], [[République pour les États-Unis d'Amérique|RuSA]]), état en quête de reconnaissance ([[Liberland]]) et quasi micro-état ([[Principauté de Sealand|Sealand]]). D'autres sortent complètement des définitions comme [[Asgardia]] qui a dépassé le million de citoyens et a un budget supérieur à certains états réels ou la [[Nation Washitaw]] qui participe à des réunions de l'ONU en tant que peuple autochtone. L'arrivée d'internet et des micronations virtuelles rend aussi [[Caduque|caduques]] certaines de ces définitions. Un état fictif peut désormais être considéré comme une micronation ([[Talossa]], [[Grand-duché de Westarctica|Westarctica]] ou [[Grand-duché de Flandrensis|Flandrensis]] pour les plus importantes<ref group=n>Pour éviter au mieux les confusions avec les ''États à la recherche de reconnaissance'', les nations membres actuels de l'[[Organisation des nations et des peuples non représentés|UNPO (Organisation des nations et des peuples non représentés)]] sont strictement exclus. Si une micronation passe au niveau ''au-dessus'', elle sortira des articles dédiés. Si une nation perd son statut à l'UNPO et répond aux définitions d'une micronation, elle pourrait revenir dans cet article.''</ref>.

== Histoire ==
{{Section à sourcer|date=mars 2023}}

=== Précurseurs ===
Le phénomène des micronations trouve son origine au cours du {{s-|XX}}.

Martin Coles Harman, propriétaire de l'île britannique de [[Lundy (île)|Lundy]], sur la côte sud-ouest de l'Angleterre, dans les premières décennies du {{s-|XX}}, se déclare roi et émet des timbres privés et des timbres-poste pour usage local. Bien que l'île ait été gouvernée comme un fief virtuel, son propriétaire n'a jamais prétendu être indépendant du Royaume-Uni, de sorte que Lundy peut au mieux être décrit comme un précurseur des micronations territoriales ultérieures.

La [[Principauté d'Outer Baldonia|principauté de Baldonie extérieure]], correspondant à une île rocheuse de {{unité|16|acres}} ({{unité|65000|m|2}}) au large des côtes de la [[Nouvelle-Écosse]] (Canada), est fondée en 1945 par Russell Arundel (1903 - 1978), dirigeant de Pepsi Cola Company (devenue [[PepsiCo]]), avec une population de 69 pêcheurs. Elle est revendue en 1973 pour un dollar canadien à la Nova Scotia Bird Society (Société protectrice des oiseaux de Nouvelle-Écosse) afin de devenir un sanctuaire pour les oiseaux, toujours propriétaire à ce jour.

=== Histoire de 1960 à 1980 ===
Les années 1960 et 1970 voient la fondation d'un certain nombre de micronations territoriales. La première d'entre elles, [[Principauté de Sealand|Sealand]], a été créé en 1967 sur une plateforme de tir de la [[Seconde Guerre mondiale]] abandonnée dans la [[mer du Nord]] au large de la côte est de l'Angleterre, et a survécu jusqu'à nos jours. D'autres ont été fondées sur des principes libertaires et impliquaient notamment des projets de construction d'îles artificielles, mais seulement trois d'entre elles ont connu un succès, même limité, dans la réalisation de cet objectif.


La [[Insulo de la Rozoj|république de l'Île de la Rose]] est une plate-forme de {{Unité|400|m|2}} construite en 1968 dans les eaux nationales italiennes de la mer Adriatique, à {{Unité|11 km}} de la ville italienne de [[Rimini]]. La micronation est connue pour avoir émis des timbres et déclaré l'espéranto comme langue officielle, mais peu de temps après son achèvement la plate-forme est saisie et détruite par la marine italienne pour ne pas avoir payé les taxes d'État.
<small>''Note: Pour éviter au mieux les confusions avec les ''États en recherche de reconnaissance'', les nations membres actuels de l'[[Organisation des nations et des peuples non représentés|UNPO (Organisation des nations et des peuples non représentés)]] sont strictement exclus. Si une micronation passe au niveau ''au-dessus'', elle sortira des articles dédiés. Si une nation perd son statut à l'UNPO et répond aux définitions d'une micronation, elle pourrait revenir dans cet article.''</small>


À la fin des années 1960, [[Leicester Hemingway]], frère de l'auteur [[Ernest Hemingway|Ernest]], participe à un autre projet : la construction d'une petite plate-forme de bois dans les eaux internationales au large de la côte ouest de la Jamaïque. Ce territoire, composé d'une péniche de {{Unité|2,4 m}} par 9, s'appelle "[[New Atlantis]]". Hemingway en est citoyen et président honoraire ; cependant, la structure est endommagée par les tempêtes et finalement pillée par des pêcheurs mexicains. En 1973, Hemingway serait passé de New Atlantis à la promotion d'une plate-forme de {{unité|1000| m|2}} près des Bahamas. Le nouveau pays a été appelé "[[Tierra del Mar]]" (''Terre de la mer''). La ville d'adoption d'[[Ernest Hemingway]], [[Key West]], a plus tard fait elle-même partie d'une autre micronation, la très éphémère [[république de Conch]] (1982).
=== Principales réussites ===

* Anciennes micronations, selon la définition générale, à avoir acquis le statut d'État réel<ref>Stéphane-Bertin Hoffmann, ''La reconnaissance des micro-nations''</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=Bruno Fuligni|titre=C'est toi, l'État|url=https://www.nova.fr/novamag/8529/c-est-toi-l-etat|site=Nova|périodique=|date=|consulté le=2020-04-16}}</ref>:
La [[Récifs de Minerva#République de Minerva|république de Minerva]] est créée en 1972 en tant que projet néo-libéral par l'homme d'affaires du [[Nevada]] Michael Oliver. Le groupe d'Oliver mène des opérations de [[dragage]] à Minerva Reefs, un haut-fond situé dans l'océan Pacifique au sud des [[Fidji]], et réussit à créer une petite île artificielle, mais leurs efforts pour obtenir une reconnaissance internationale rencontrent peu de succès et, pour finir, les [[Tonga]] envoient une force militaire sur place et l'annexent. Oliver envisage ensuite d'envahir de petites îles des Bahamas et de fonder un mouvement séparatiste d'extrême-droite au Portugal{{sfn|Atlantic 2024|p=63}}.
**[[Israël]] (même s'il n'est pas reconnu universellement)

** Le [[Liberia]]
Le {{date-|1 avril 1977}}, le bibliophile [[Richard Booth]] déclare la ville galloise de [[Hay-on-Wye]] royaume indépendant, avec lui-même comme monarque. La ville développe ensuite une industrie touristique basée sur des intérêts littéraires, et « King Richard » (dont le sceptre est un piston de toilette recyclé) continue d'attribuer des statuts de pair et des honneurs estampillées Hay-on-Wye à toute personne prête à les payer.
** La République des Salomon du Nord (devenue [[Région autonome de Bougainville|Bougainville]]) qui devrait devenir prochainement le {{194e|[[Liste des États membres de l'Organisation des Nations unies|membre des Nations unies]]}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=L'île de Bougainville va devenir un État indépendant|url=https://www.huffingtonpost.fr/entry/lile-de-bougainville-va-devenir-un-etat-independant_fr_5df13549e4b01e0f2958de2a|site=Le Huffington Post|date=2019-12-11|consulté le=2020-04-17}}</ref>.

* Premier satellite lancé par une micronation : [[Asgardia#Asgardia-1|Asgardia-1]] lancé en 2017 par [[Asgardia]].
=== Japon (1980-1991) ===
* Le [[Talossa#La langue|talossien]], une langue inventée par le fondateur de [[Talossa]] et qui est aujourd'hui reconnue par les organismes linguistiques internationaux (code ISO : ''tzl'').
En 1981, s'inspirant d'un reportage sur "New Atlantis" de Leicester Hemingway, le romancier [[Hisashi Inoue]]<ref>{{Article |auteur1=Florence Noiville, Philippe Mesmer et Philippe Mesmer et Florence Noiville |titre=Hisashi Inoue, écrivain japonais |périodique=[[Le Monde]] |date=16-04-2010 |pages= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2010/04/16/hisashi-inoue-ecrivain-japonais_1334945_3382.html}}.</ref> écrit un ouvrage de 700 pages sur le réalisme magique, ''Kirikiri jin'' (''Le peuple de Kirikiri'', 1981) : un village se sépare du Japon et revendique son dialecte ''bumpkinish'' marginalisé comme langue nationale, avec sa guerre d'indépendance subséquente.

Cela incite un grand nombre de villages japonais, principalement dans les régions du nord, à déclarer leur indépendance pour sensibiliser à leur culture et à leur artisanat uniques les Japonais urbains, qui considèrent la vie de village comme arriérée et inculte. Ces micronations tiennent des sommets internationaux de 1983 à 1985, et certaines d'entre elles forment des confédérations. Tout au long des années 1980, il y a un ''boom'' de la micronation au Japon qui amène de nombreux touristes urbains dans ces villages capricieux. Mais l'impact économique sévère de la bulle des prix des actifs japonais en 1991 met fin à la tendance. Beaucoup de villages sont forcés de fusionner avec de plus grandes villes, et les micronations et confédérations sont pour la plupart dissoutes.

=== Effet d'Internet et nouvelles micronations (1991-) ===
{{Section à actualiser|date=mai 2020}}Le micronationalisme abandonne une grande partie de son manteau anti-establishment traditionnellement excentrique et adopte une perspective nettement libertaire au milieu des années 1990, lorsque la popularité naissante d'Internet permet de créer et de promouvoir relativement facilement des entités étatiques dans un milieu entièrement électronique. comme le montrent Davidson et [[William Rees-Mogg|Rees-Mogg]] dans leur ouvrage de 1997, le développement de l'Internet bouleverse la structure de la société et l'économie mondiale. Il en résulte que les gouvernements nationaux vont voir diminuer leur capacité de contrôler les citoyens et de collecter des taxes, tandis que se développera une classe supérieure de riches individus {{incise|{{citation|une élite cognitive}}}} ayant la possibilité de s'installer n'importe où au monde en ne payant que le minimum pour les seuls services dont ils ont besoin{{sfn|Atlantic 2024|p=65}}. Pour faciliter la mise en place de ce mode de vie, de riches investisseurs, tels [[Peter Thiel]] et [[Patri Friedman]], financent des projets de micronations sur les cinq continents{{sfn|Atlantic 2024|p=65}}. Le concept de micronation se développe et gagne en popularité avec la publication de ''The Network State'' (2022) par Balaji Srinivasan. Il est appuyé par [[Marc Andreessen]] et des entrepreneurs en cryptomonnaie{{sfn|Atlantic 2024|p=65}}.

=== Réalisations ===
Un premier exemple est le [[Talossa|royaume de Talossa]], une micronation créée en 1979 par Robert Ben Madison, alors âgé de {{Unité|14}} ans, qui est mise en ligne en {{date-|novembre 1995}} et traitée dans le ''[[The New York Times|New York Times]]'' et d'autres médias imprimés en 2000.

Les activités de ces types de micronations sont presque exclusivement limitées à des simulations d'activité diplomatique (y compris la signature de «traités» et la participation à des forums « supra-micronationaux » tels que la ''League of Micronations''<ref>{{Lien web|langue=en|titre=A League of Micronations|url=https://micronationland.com/about/|site=Micronationland|date=2016-07-28|consulté le=2020-05-23}}</ref>) et à la contribution aux wikis. Avec l'introduction d'Internet, de nombreux articles sur la façon de créer des micronations sont mis à disposition via des wikis qui servent de centre d'activité en ligne pour les micronations. Le wiki le plus important, MicroWiki, est créé en 2005 et est actuellement administré par Jonathan Austen, le leader d'[[Austenasia]].

La plupart des micronations territoriales ou virtuelles ont leur site internet qui sert largement à promouvoir leurs revendications et à vendre des produits.


== Sommets internationaux ==
== Sommets internationaux ==
Depuis 2003, plusieurs sommets regroupant les micronations les plus actives se sont mis en place<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Micronational summit|url=https://micronations.wiki/wiki/Micronational_summit|site=MicroWiki|consulté le=2020-03-27}}</ref>. Certains sont devenus récurrents et accueillent des dizaines de membres : ''Intermicronational Summit'' (depuis 2011), la ''PoliNation'' (depuis 2012), la ''[[MicroCon]]'' (depuis 2015), ''et [[Organisation de la MicroFrancophonie|la MicroFrancophonie]]'' (depuis 2015).
Depuis 2003, plusieurs sommets regroupant les micronations les plus actives se mettent en place<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Micronational summit|url=https://micronations.wiki/wiki/Micronational_summit|site=MicroWiki|consulté le=2020-03-27}}</ref>. Certains sont devenus récurrents et accueillent des dizaines de membres : ''Intermicronational Summit'' (depuis 2011), la ''PoliNation'' (depuis 2012), la ''[[MicroCon]]'' (depuis 2015), et la ''[[Organisation de la MicroFrancophonie|MicroFrancophonie]]'' (depuis 2015).


=== Les premières rencontres ===
=== Les premières rencontres ===
* Amorph!03 (2003) : Du 29 au {{date-|31 août 2003}}, un sommet de micronations a lieu à Helsinki, au Finlandia Hall, site de la Conférence pour la sécurité et la coopération en Europe (CSCE). Le sommet a été suivi par des délégations de la Principauté de Sealand, des Royaumes d'Elgaland-Vargaland, de l'État de NSK dans le temps, de Ladonia, de la République transnationale, de l'État de Sabotage et des chercheurs de diverses institutions académiques<ref>{{Lien archive|titre=Amorph!03 > Summit of Micronations > Impressum|horodatage archive=20140511044440|url=http://www.muu.fi/amorph03/impressum.html|site=www.muu.fi|date=2014-05-11|consulté le=2020-03-27}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en-US|titre=The First Summit of Micronations, Helsinki 2003 – Tellervo Kalleinen|url=http://tellervo.net/the-summit-of-micronations/|consulté le=2020-03-27}}</ref>. Cette première donne lui à un livre<ref>{{Ouvrage|titre=Protocols: Amorph!03 : Summit of Micronations, 29.-31.08.2003, Helsinki, Finland|éditeur=Taiteilijajärjestö Muu Ry/Artists' Association MUU|date=2005|isbn=978-951-96553-6-9|oclc=692225476|lire en ligne=https://www.worldcat.org/title/protocols-amorph03-summit-of-micronations-29-31082003-helsinki-finland/oclc/692225476|consulté le=2020-03-27}}</ref>.
* Amorph!03 (2003) : Du 29 au {{date-|31 août 2003}}, un sommet de micronations a lieu à Helsinki, au Finlandia Hall, site de la Conférence pour la sécurité et la coopération en Europe (CSCE). Le sommet a été suivi par des délégations de la [[principauté de Sealand]], des royaumes d'Elgaland-Vargaland, de l'État de NSK, de [[Ladonia]], de la République transnationale, de l'État de Sabotage et des chercheurs de diverses institutions académiques<ref>{{Lien archive|titre=Amorph!03 > Summit of Micronations > Impressum|horodatage archive=20140511044440|url=http://www.muu.fi/amorph03/impressum.html|site=www.muu.fi|date=2014-05-11|consulté le=2020-03-27}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en-US|titre=The First Summit of Micronations, Helsinki 2003 – Tellervo Kalleinen|url=http://tellervo.net/the-summit-of-micronations/|consulté le=2020-03-27}}</ref>. Cette première donne lieu à un livre<ref>{{Ouvrage|titre=Protocols: Amorph!03 : Summit of Micronations, 29.-31.08.2003, Helsinki, Finland|éditeur=Taiteilijajärjestö Muu Ry/Artists' Association MUU|date=2005|isbn=978-951-96553-6-9|oclc=692225476|lire en ligne=https://www.worldcat.org/title/protocols-amorph03-summit-of-micronations-29-31082003-helsinki-finland/oclc/692225476|consulté le=2020-03-27}}</ref>.


* We Could Have Invited Everyone (2004-2005) : Du {{date-|7 novembre}} au {{date-|17 décembre 2004}}, la ''Reg Vardy Gallery'' de l'[[Université de Sunderland]] (Royaume-Uni) accueille une exposition sur le thème de l'identité et du symbolisme des groupes micronationaux. L'exposition porte sur les artefacts numismatiques, philatéliques et vexillologiques, ainsi que sur d'autres symboles et instruments créés et utilisés par un certain nombre de micronations des années 1950 à nos jours. Des représentants de Sealand, Elgaland-Vargaland, New Utopia, Atlantium, Frestonia et Fusa participent à un sommet de micronations organisé dans le cadre de cette exposition. Celle-ci est reprise à la ''Andrew Kreps Gallery'' de New York du {{date-|24 juin}} au {{date-|29 juillet}} de l'année suivante, organisée par R. Blackson et Peter Coffin<ref>{{Article |langue=en-US |prénom1=Roberta |nom1=Smith |titre=Art in Review; We Could Have Invited Everyone |périodique=The New York Times |date=2005-07-15 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2005/07/15/arts/art-in-review-we-could-have-invited-everyone.html |consulté le=2020-03-27 }}</ref>.<br>Ce sommet donne lieu à un documentaire de la BBC en cinq parties : {{lien|langue=en|trad=How to Start Your Own Country}}. La mini-série raconte l'histoire de Wallace qui crée sa micronation, Lovely, dans son appartement londonien. Le document est diffusé en 2005 au Royaume-Uni.
* We Could Have Invited Everyone (2004-2005) : Du {{date-|7 novembre}} au {{date-|17 décembre 2004}}, la ''Reg Vardy Gallery'' de l'[[université de Sunderland]] (Royaume-Uni) accueille une exposition sur le thème de l'identité et du symbolisme des groupes micronationaux. L'exposition porte sur les artefacts [[Numismatique|numismatiques]], [[Philatélie|philatéliques]] et [[Vexillologie|vexillologiques]], ainsi que sur d'autres symboles et instruments créés et utilisés par un certain nombre de micronations des années 1950 à nos jours. Des représentants de Sealand, Elgaland-Vargaland, New Utopia, Atlantium, Frestonia et Fusa participent à un sommet de micronations organisé dans le cadre de cette exposition. Celle-ci est reprise à la ''Andrew Kreps Gallery'' de New York du {{date-|24 juin}} au {{date-|29 juillet}} de l'année suivante, organisée par R. Blackson et Peter Coffin<ref>{{Article |langue=en-US |prénom1=Roberta |nom1=Smith |titre=Art in Review; We Could Have Invited Everyone |périodique=The New York Times |date=2005-07-15 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2005/07/15/arts/art-in-review-we-could-have-invited-everyone.html |consulté le=2020-03-27 }}</ref>.<br>Ce sommet donne lieu à un documentaire de la BBC en cinq parties : {{lien|langue=en|trad=How to Start Your Own Country}}. La mini-série raconte l'histoire de Wallace qui crée sa micronation, Lovely, dans son appartement londonien. Le document est diffusé en 2005 au Royaume-Uni.


* States (Do it yourself) (2007) : Peter Coffin organise, début 2007, une exposition plus étendue sur les micronations au Palais de Tokyo à Paris, intitulée ''ÉTATS (Faites-le vous-même)''<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=|titre=ETATS (faites-le vous-même)|url=http://archives.palaisdetokyo.com/fo3/low/programme/index.php?page=nav.inc.php&id_eve=1471&prog=26|site=archives.palaisdetokyo.com|périodique=|date=|consulté le=2020-03-27}}</ref>.
* States (Do it yourself) (2007) : Peter Coffin organise, début 2007, une exposition plus étendue sur les micronations au [[Palais de Tokyo]] à Paris, intitulée ''ÉTATS (Faites-le vous-même)''<ref>{{Lien web|titre=ETATS (faites-le vous-même)|url=http://archives.palaisdetokyo.com/fo3/low/programme/index.php?page=nav.inc.php&id_eve=1471&prog=26|site=archives.palaisdetokyo.com|date=|consulté le=2020-03-27}}</ref>.


* La conférence de Sydney (2010) : Une conférence de micronations se tient à Sydney, en Australie, en {{date-|mai 2010}}). S'y retrouvent les représentants de l'Empire d'[[Atlantium]], de la [[Principauté de Hutt River]], de la [[Principauté de Wy]], du [[Principauté de Sealand|Sealand]], de la [[Principauté de Seborga]], de la [[République de Molossia]] et du [[Royaume gay et lesbien des Îles de la mer de Corail|Royaume Gai et Lesbien des Îles de la Mer de Corail]]<ref>{{Article |langue=en-GB |auteur1= |prénom1=Nick |nom1=Squires |titre=The world's micronations unite to demand recognition |périodique=Telegraph.co.uk |date=2010-05-04 |issn=0307-1235 |lire en ligne=https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/australiaandthepacific/australia/7673696/Wacky-world-of-micronations-unite-to-demand-recognition.html |consulté le=2020-03-27 |pages= }}</ref>.
* La conférence de Sydney (2010) : Une conférence de micronations se tient à Sydney, en Australie, en {{date-|mai 2010}}). S'y retrouvent les représentants de l'empire d'[[Atlantium]], de la [[principauté de Hutt River]], de la [[principauté de Wy]], du [[Principauté de Sealand|Sealand]], de la [[principauté de Seborga]], de la [[république de Molossia]] et du [[Royaume gay et lesbien des Îles de la mer de Corail|royaume gay et lesbien des Îles de la Mer de Corail]]<ref>{{Article |langue=en-GB |auteur1= |prénom1=Nick |nom1=Squires |titre=The world's micronations unite to demand recognition |périodique=Telegraph.co.uk |date=2010-05-04 |issn=0307-1235 |lire en ligne=https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/australiaandthepacific/australia/7673696/Wacky-world-of-micronations-unite-to-demand-recognition.html |consulté le=2020-03-27 |pages= }}</ref>.


=== Intermicronational Summit ===
=== Intermicronational Summit ===
* Intermicronational Summit 2011 : Premier sommet à Londres, le {{date-|24 août 2011}} organisé conjointement par le Grand-duché de Flandrensis, la République de Francisville et la République d'Érusia, avec pour thème : ''Micronationalisme et sa place dans le monde moderne : Excentriques, Hobbyistes et Libres penseurs''<ref>{{Lien web|langue=en|titre=2011 Intermicronational Summit|url=https://micronations.wiki/wiki/2011_Intermicronational_Summit|site=MicroWiki|consulté le=2020-03-27}}</ref>.
* Intermicronational Summit 2011 : premier sommet à Londres, le {{date-|24 août 2011}} organisé conjointement par le grand-duché de Flandrensis, la république de Francisville et la république d'Érusia, avec pour thème : ''Micronationalisme et sa place dans le monde moderne : Excentriques, Hobbyistes et Libres penseurs''<ref>{{Lien web|langue=en|titre=2011 Intermicronational Summit|url=https://micronations.wiki/wiki/2011_Intermicronational_Summit|site=MicroWiki|consulté le=2020-03-27}}</ref>.
* Intermicronational Summit 2013 : Du 15 au {{date-|20 juillet 2013}}, à Paris, réunissant une dizaine de micronations du Royaume-Uni, de France, d'Allemagne et de Roumanie<ref>{{Lien web|langue=en|titre=2013 Intermicronational Summit|url=https://micronations.wiki/wiki/2013_Intermicronational_Summit|site=MicroWiki|consulté le=2020-03-27}}</ref>.
* Intermicronational Summit 2013 : du 15 au {{date-|20 juillet 2013}}, à Paris, réunissant une dizaine de micronations du Royaume-Uni, de France, d'Allemagne et de Roumanie<ref>{{Lien web|langue=en|titre=2013 Intermicronational Summit|url=https://micronations.wiki/wiki/2013_Intermicronational_Summit|site=MicroWiki|consulté le=2020-03-27}}</ref>.


=== PoliNation ===
=== PoliNation ===
* PoliNation 2012 : Le {{date-|14 juillet 2012}}, la conférence se tient à Londres, hébergée par l'[[Atlantium|Empire d'Atlantium]] et la République de Saint-Charlie. Parmi les micronations représentées la République de Molossia, le [[Grand-duché de Flandrensis]], la [[Ladonia]], le [[Neue Slowenische Kunst]] et l'[[Austenasia]]<ref>{{Lien web|langue=en|auteur1=|titre=Polination 2012 conference|url=http://www.molossia.org/article261.html|site=www.molossia.org|périodique=Khamsin Molossia News|date=16 juillet 2012|consulté le=}}</ref>.
* PoliNation 2012 : Le {{date-|14 juillet 2012}}, la conférence se tient à Londres, hébergée par l'[[Atlantium|empire d'Atlantium]] et la république de Saint-Charlie. Parmi les micronations représentées la république de Molossia, le [[grand-duché de Flandrensis]], la [[Ladonia]], le [[Neue Slowenische Kunst]] et l'[[Austenasia]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Polination 2012 conference|url=http://www.molossia.org/article261.html|site=www.molossia.org|périodique=Khamsin Molossia News|date=16 juillet 2012}}</ref>.
* PoliNation 2015 : Organisée dans la [[République libre d'Alcatraz]], à [[Pérouse]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Springtime of micronations spearheaded by Belgian "Grand-Duke" Niels|url=https://www.brusselstimes.com/all-news/magazine/35805/springtime-of-micronations-spearheaded-by-belgian-grand-duke-niels/|site=The Brussels Times|date=2015-12-07|consulté le=2020-03-27}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=it-IT|titre=Micronazioni, conferenza ad Alcatraz (quella in Umbria) per costituire la "mini Onu"|url=http://www.ilfattoquotidiano.it/2015/07/04/micronazioni-conferenza-ad-alcatraz-quella-in-umbria-per-costituire-la-mini-onu/1837731/|site=Il Fatto Quotidiano|date=2015-07-04|consulté le=2020-03-27}}</ref>.
* PoliNation 2015 : Organisée dans la [[république libre d'Alcatraz]], à [[Pérouse]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Springtime of micronations spearheaded by Belgian "Grand-Duke" Niels|url=https://www.brusselstimes.com/all-news/magazine/35805/springtime-of-micronations-spearheaded-by-belgian-grand-duke-niels/|site=The Brussels Times|date=2015-12-07|consulté le=2020-03-27}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=it-IT|titre=Micronazioni, conferenza ad Alcatraz (quella in Umbria) per costituire la "mini Onu"|url=http://www.ilfattoquotidiano.it/2015/07/04/micronazioni-conferenza-ad-alcatraz-quella-in-umbria-per-costituire-la-mini-onu/1837731/|site=Il Fatto Quotidiano|date=2015-07-04|consulté le=2020-03-27}}</ref>.


==== Traité d'Alcatraz sur l'environnement 2015 ====
==== Traité d'Alcatraz sur l'environnement 2015 ====
L'objectif de ce rassemblement est la signature par les représentants d'un traité garantissant la protection de l'environnement.
Lors ce sommet, un traité est signé par tous les participants. Accusant {{Citation|''les grands États du monde [qui] ont été inefficaces et leurs efforts ont manqué d'intention et d'exécution concernant l'amélioration de l'environnement, la préservation des ressources naturelles existantes, et la réduction des émissions de carbone pour ralentir le changement climatique''}}, les signataires s'engage {{Citation|''à une gestion écologique responsable sur leurs propres territoires, en particulier les populations d'abeilles ; à exhorter à la préservation de l'Antarctique en tant que réserve naturelle réservée à la recherche scientifique uniquement, même après l'expiration du [[Traité sur l'Antarctique]] en 2020 ; à créer des [[monnaie locale|sous-monnaies très localisées]] qui favoriseront la production et la consommation locales de biens et de produits ; à soutenir les efforts pour nettoyer les débris d'origine humaine des océans et réduire les ''tas d'ordures'' ; et à la restructuration financière pour réduire la pauvreté et les inégalités''}}. Les micronations signataires exigent aussi que {{Citation|''pour chaque [[pied carré]] de terre ou de glacier perdu en raison de la fonte des calottes glaciaires et de l'élévation du niveau des océans, les grandes nations compensent par d'un [[mètre carré]] de terre sèche/non menacée afin de pouvoir y déplacer les réfugiés climatiques pour cause de montée des eaux''}}<ref>{{Lien web|langue=en-gb|nom1=Vitaliev|prénom1=Vitali|titre=Micronations: the people who create their own countries - Geographical Magazine|url=https://geographical.co.uk/places/item/3251-micronations|site=geographical.co.uk|consulté le=2020-05-14}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|auteur1=Polination 2015|titre=The Alcatraz Environmental Treaty of 2015|url=http://www.angyalistan.com/includes/te-alc1507.html|site=www.angyalistan.com|périodique=|date=2015-07-05|consulté le=2020-05-14}}</ref>.


Lors de ce sommet, un traité finit par être signé par tous les participants. Accusant {{Citation|''les grands États du monde [qui] ont été inefficaces et leurs efforts ont manqué d'intention et d'exécution concernant l'amélioration de l'environnement, la préservation des ressources naturelles existantes, et la réduction des émissions de carbone pour ralentir le changement climatique''}}, les signataires s'engagent {{Citation|''à une gestion écologique responsable sur leurs propres territoires, en particulier les populations d'abeilles ; à exhorter à la préservation de l'Antarctique en tant que réserve naturelle réservée à la recherche scientifique uniquement, même après l'expiration du [[Traité sur l'Antarctique]] en 2020 ; à créer des [[monnaie locale|sous-monnaies très localisées]] qui favoriseront la production et la consommation locales de biens et de produits ; à soutenir les efforts pour nettoyer les débris d'origine humaine des océans et réduire les ''tas d'ordures'' ; et à la restructuration financière pour réduire la pauvreté et les inégalités''}}. Les micronations signataires exigent aussi que {{Citation|''pour chaque [[pied carré]] de terre ou de glacier perdu en raison de la fonte des calottes glaciaires et de l'élévation du niveau des océans, les grandes nations compensent par d'un [[mètre carré]] de terre sèche/non menacée afin de pouvoir y déplacer les réfugiés climatiques pour cause de montée des eaux''}}<ref>{{Lien web|langue=en-gb|nom1=Vitaliev|prénom1=Vitali|titre=Micronations: the people who create their own countries - Geographical Magazine|url=https://geographical.co.uk/places/item/3251-micronations|site=geographical.co.uk|consulté le=2020-05-14}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|auteur1=Polination 2015|titre=The Alcatraz Environmental Treaty of 2015|url=http://www.angyalistan.com/includes/te-alc1507.html|site=www.angyalistan.com|date=2015-07-05|consulté le=2020-05-14}}</ref>.
Le Traité a été repris, amélioré et ratifié par toutes les micronations présentes à la MicroCon 2017<ref>{{Article |langue=en |auteur1=MicronCon 2017 members |titre=Micronational Declaration on Ecological Stewardship |périodique=MicronCon 2017 |date=2017-06-23 |issn= |lire en ligne=https://royalmimas.files.wordpress.com/2017/08/2017-micronational-declaration-on-ecological-stewardship-1.pdf |pages= }}</ref>.

Le traité est repris, amélioré et ratifié par toutes les micronations présentes à la MicroCon 2017<ref>{{Article |langue=en |auteur1=MicronCon 2017 members |titre=Micronational Declaration on Ecological Stewardship |périodique=MicronCon 2017 |date=2017-06-23 |lire en ligne=https://royalmimas.files.wordpress.com/2017/08/2017-micronational-declaration-on-ecological-stewardship-1.pdf |pages= }}</ref>.


=== MicroCon ===
=== MicroCon ===
{{article détaillé|MicroCon}}
{{article détaillé|MicroCon}}

En 2015, la République de Molossia lance l'idée d'un sommet regroupant les dirigeants de principales micronations. La première [[MicroCon]] regroupe essentiellement des nations nord-américaines, mais dès la deuxième, les micronations représentées viennent du monde entier. Désormais, le Microcon Comitee, composé des trois premières micronations hôtes, gère les futurs sommets<ref>{{Lien web|titre=Home|url=https://microconcom.com/|site=microconcom.com|consulté le=2020-03-27}}</ref>.
En 2015, la république de Molossia lance l'idée d'un sommet regroupant les dirigeants des principales micronations. La première [[MicroCon]] regroupe essentiellement des nations nord-américaines, mais dès la deuxième, les micronations représentées viennent du monde entier. Désormais, le Microcon Comitee, composé des trois premières micronations hôtes, gère les futurs sommets<ref>{{Lien web|titre=Home|url=https://microconcom.com/|site=microconcom.com|consulté le=2020-03-27}}</ref>.
* MicroCon 2015 : Le sommet a lieu le {{date|11 avril 2015}}, en république de Molossia ([[Californie]]), réunissant les chefs d'état et délégués de 17 micronations{{Note|texte=MicroCon2015|url=http://www.molossia.org/microcon/microcon2015.html}}{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Dictators of the world unite at world summit of micronations - countries too small to count|url=http://www.independent.co.uk/news/world/politics/microcon-2015-dictators-of-the-world-unite-at-world-summit-of-micronations-countries-too-small-to-10174346.html|site=The Independent|date=2015-04-13|consulté le=2020-03-24}}</ref>.
* MicroCon 2017 : Du 23 au {{date|25 juin 2017}}, au Royaume de Ruritania ([[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]]), réunissant les chefs d'état et délégués de 26 micronations{{Note|texte=MicroCon2017|url=http://www.molossia.org/microcon/microcon2017.html}} ''<small>(voir le reportage de Vice News/HBO dans les liens externes)</small>''.
* MicroCon 2019 : Sommet prévu du 19 au {{date|21 juillet 2019}}, au Royaume de Slabovia ([[Canada]]). 43 micronations se sont pré-inscrites pour le sommet<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=|titre=MicroCon 2019|url=https://www.microcon2019.com/|site=www.microcon2019.com|périodique=|date=|consulté le=2020-03-24}}</ref>.
* MicroCon 2021 : Il se déroulera au [[Nevada]], organisé par le Grand duché de Westarctica et le Royaume de Shiloj, à une date non encore déterminée<ref>{{Lien web|langue=en|titre=MicroCon 2021|url=https://www.microcon2021.org/|site=2021|consulté le=2020-03-24}}</ref>.


=== MicroFrancophonie ===
=== MicroFrancophonie ===
{{article détaillé|Organisation de la MicroFrancophonie}}
{{article détaillé|Organisation de la microfrancophonie}}
La [[Organisation de la MicroFrancophonie|MicroFrancophonie]] ou OMF (Organisation for MicroFrancophony), est créé par six micronations francophones en 2015. À l'origine, la République de Saint-Castin (Canada) et la Principauté d'Aigues-Mortes (France) lancent le projet, vite rejoints par Hélianthis (France), l'Empire d'Angyalistan (France), la République du Padrhom (France), et l'État de Sandus (États-Unis)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=MicroFrancophonie|url=http://www.microfrancophonie.org/|site=MicroFrancophonie|consulté le=2020-02-14}}</ref>.


La [[Organisation de la microfrancophonie|microfrancophonie]] ou OMF (Organisation for MicroFrancophony), est créé par six micronations francophones en 2015. À l'origine, la république de Saint-Castin (Canada) et la principauté d'Aigues-Mortes (France) lancent le projet, vite rejoints par Hélianthis (France), l'empire d'Angyalistan (France), la république du Padrhom (France), et l'État de Sandus (États-Unis)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=MicroFrancophonie|url=http://www.microfrancophonie.org/|site=MicroFrancophonie|consulté le=2020-02-14}}</ref>. Des sommets sont organisés en 2016, 2018 et 2022.
* Aigues-Mortes 2016 : Les 23 et {{date-|24 septembre 2016}}, en Principauté d’Aigues-Mortes, le sommet a réunis neuf micronations francophones<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Sommet d'Aigues-Mortes 2016|url=http://www.microfrancophonie.org/sommet-daigues-mortes-2016.html|site=MicroFrancophonie|consulté le=2020-03-27}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Aigues-Mortes : le premier sommet des micronations aura lieu les 23 et 24 septembre|url=https://www.midilibre.fr/2016/09/22/aigues-mortes-le-premier-sommet-des-micronations-aura-lieu-les-23-et-24-septembre,1397518.php|site=midilibre.fr|consulté le=2020-03-27}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=Cain|prénom1=Blandine Le|titre=Entre folklore et géopolitique, les micronations francophones se réunissent|url=https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/09/23/01016-20160923ARTFIG00359-entre-folklore-et-geopolitique-les-micronations-francophones-se-reunissent.php|site=Le Figaro.fr|date=2016-09-23|consulté le=2020-03-27}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Les micronations se sont réunies hier à Aigues-Mortes|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/les-micronations-se-sont-reunies-hier-aigues-mortes-1093863.html|site=France 3 Bourgogne-Franche-Comté|consulté le=2020-03-27}}</ref>.
* Vincennes 2018 : Les 21 et {{date-|22 juillet 2018}}, organisé par l'Empire d'Angyalistan, il réunit douze micronations<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Sommet de Vincennes 2018|url=http://www.microfrancophonie.org/sommet-de-vincennes-2018.html|site=MicroFrancophonie|consulté le=2020-03-27}}</ref>.<br/>Le photographe Léo Delafontaine, auteur du livre-photo Micronations<ref>voir Liens externes</ref>, est l'invité spécial du sommet (<small>[https://www.youtube.com/watch?v=6gDooRvtXW4 Interview de Léo Delafontaine]</small>).


== Cartographie des micronations ==
== Cartographie des micronations ==
Ligne 193 : Ligne 196 :
{{G|Caraïbes|20.02|-72.47|Opération Atlantis#Atlantis III et déclin (1971–73){{!}}'''''Atlantis III<br>(projet 1971–73)'''''|Localité|n}}
{{G|Caraïbes|20.02|-72.47|Opération Atlantis#Atlantis III et déclin (1971–73){{!}}'''''Atlantis III<br>(projet 1971–73)'''''|Localité|n}}
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(*) La Bachkirie déclara son indépendance totale en 1992. En 1994, elle y renonce en échange d'un statut d'autonomie et réintègre la Fédération de Russie
(*) La Bachkirie déclara son indépendance totale en 1992. En 1994, elle y renonce en échange d'un statut d'autonomie et réintègre la fédération de Russie
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== Projets de nouvelles nations en cours ==
== Projets de nouvelles nations en cours ==
Le [[Seasteading]] Institute est un think-tank développant des projets de villes-états flottantes et indépendantes<ref>{{Lien web|langue=en-US|titre=Seasteading|url=https://www.seasteading.org/|site=The Seasteading Institute|date=2015-05-24|consulté le=2020-02-20}}</ref>. Bien que toutes ces îles ne correspondent pas à la définition du mot micronation, certaines sont considérées comme telles et plusieurs projets sont annoncés, sans indication sur leur état d'avancement, par exemple l''<nowiki/>'Ocean Freedom Nation'' sur des hauts-fonds à {{unité|500|km}} à l'est du Brésil<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=OCEAN FREEDOM - A private and free nation. |url=https://www.youtube.com/watch?v=NRo1OrVu8EA |consulté le=2023-03-18}}</ref>.
{{Section à actualiser|date=mai 2020}}
Seasteading Institute est un think-tank développant des projets de villes-états flottantes et indépendantes. Plusieurs projets de micronations sont bien avancés, tels les ''Sea Pod'' de ''Ocean Builders'' (des îles artificielles et individuelles), au large du Panama, ou la ''Ocean Freedom Nation'' sur des hauts-fonds à {{unité|500|km}} à l'est du Brésil<ref>{{Lien web|langue=en-US|auteur1=|titre=Seasteading|url=https://www.seasteading.org/|site=The Seasteading Institute|périodique=|date=2015-05-24|consulté le=2020-02-20}}</ref>.


{{Citation|Il ne s’agit pas de faire société contre l’Etat, mais de créer de nouvelles formes de souverainetés transnationales, basées sur la mutualisation et la coopération en vue de mener des actions collectives, grâce à une gouvernance participative et à l’interdépendance entre les nœuds|}}<ref>{{lien web |auteur1=Nastasia Hadjadji |titre=De Praxis à Prospera, quand la Silicon Valley rêve de s’affranchir de l’Etat |url=https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/11/28/de-praxis-a-prospera-quand-la-silicon-valley-reve-de-s-affranchir-de-l-etat_6202797_4408996.html |site=lemonde.fr |date=28-11-2023 |consulté le=03-12-2023 }}.</ref>. Srinivasan suggère qu'il pourrait y avoir des micronations pour les gens qui suivent un régime particulier ([[kosher]], [[diète cétogène]]), qui n'aiment pas les règles de l'agence des médicaments, qui rejettent la ''[[cancel culture]]'', ou qui souhaitent vivre comme des moines bénédictins : seule importe à la base une innovation morale ou un commandement{{sfn|Atlantic 2024|p=62}}.
== Histoire ==
{{Section à actualiser|date=mai 2020}}

=== Précurseurs ===
Le phénomène des micronations trouve son origine au cours du {{s-|XX}}.

Martin Coles Harman, propriétaire de l'île britannique de [[Lundy (île)|Lundy]], sur la côte sud-ouest de l'Angleterre, dans les premières décennies du {{s-|XX}}, se déclare roi et émet des timbres privés et des timbres-poste pour usage local. Bien que l'île ait été gouvernée comme un fief virtuel, son propriétaire n'a jamais prétendu être indépendant du Royaume-Uni, de sorte que Lundy peut au mieux être décrit comme un précurseur des micronations territoriales ultérieures.

La [[Principauté d'Outer Baldonia|principauté de Baldonie extérieure]], correspondant à une île rocheuse de {{unité|16|acre}} ({{unité|65000|m|2}}) au large des côtes de la [[Nouvelle-Écosse]] (Canada), est fondée en 1945 par Russell Arundel (1903 - 1978), dirigeant de Pepsi Cola Company (devenue PepsiCo), avec une population de 69 pêcheurs. Elle est revendue en 1973 pour un dollar canadien à la Nova Scotia Bird Society (Société protectrice des oiseaux de Nouvelle-Écosse) afin de devenir un sanctuaire pour les oiseaux, toujours propriétaire à ce jour.

=== Histoire de 1960 à 1980 ===
Les années 1960 et 1970 ont vu la fondation d'un certain nombre de micronations territoriales. La première d'entre elles, [[Principauté de Sealand|Sealand]], a été créé en 1967 sur une plate-forme de tir de la Seconde Guerre mondiale abandonnée dans la mer du Nord au large de la côte est de l'Angleterre, et a survécu jusqu'à nos jours. D'autres ont été fondées sur des principes libertaires et impliquaient notamment des projets de construction d'îles artificielles, mais seulement trois d'entre elles ont connu un succès, même limité, dans la réalisation de cet objectif.

La [[Insulo de la Rozoj|République de l'Île de la Rose]] était une plate-forme de {{Unité|400|m|2}} construite en 1968 dans les eaux nationales italiennes de la mer Adriatique, à {{Unité|11 km}} de la ville italienne de Rimini. La micronation est connue pour avoir émis des timbres et déclaré l'espéranto comme langue officielle, mais peu de temps après son achèvement la plate-forme a été saisie et détruite par la marine italienne pour ne pas avoir payé les taxes d'État.

À la fin des années 1960, Leicester Hemingway, frère de l'auteur Ernest, participait à un autre projet du genre : une petite plate-forme de bois dans les eaux internationales au large de la côte ouest de la Jamaïque. Ce territoire, composé d'une péniche de {{Unité|2,4 m}} par 9, s'appelle "[[New Atlantis]]". Hemingway en était citoyen et président honoraire ; cependant, la structure a été endommagée par les tempêtes et finalement pillée par des pêcheurs mexicains. En 1973, Hemingway serait passé de New Atlantis à la promotion d'une plate-forme de {{unité|1000| m|2}} près des Bahamas. Le nouveau pays a été appelé "[[Tierra del Mar]]" (''Terre de la mer''). La ville d'adoption d'[[Ernest Hemingway]], [[Key West]], a plus tard fait elle-même partie d'une autre micronation, la très éphémère [[République de Conch]] (1982).

La [[Récifs de Minerva#République de Minerva|République de Minerva]] a été créée en 1972 en tant que projet néo-libéral par l'homme d'affaires du Nevada Michael Oliver. Le groupe d'Oliver a mené des opérations de dragage à Minerva Reefs, un haut-fond situé dans l'océan Pacifique au sud de Fidji, et a réussi à créer une petite île artificielle, mais leurs efforts pour obtenir une reconnaissance internationale ont rencontré peu de succès et, pour finir, le voisin Tongien a envoyé une force militaire sur place et l'a annexée.

Le {{date-|1 avril 1977}}, le bibliophile Richard Booth déclara la ville galloise de Hay-on-Wye royaume indépendant, avec lui-même comme monarque. La ville a ensuite développé une industrie touristique basée sur des intérêts littéraires, et « King Richard » (dont le sceptre est un piston de toilette recyclé) continue d'attribuer des statuts de pair et des honneurs estampillées Hay-on-Wye à toute personne prête à les payer.

=== Japon (1980-1991) ===
En 1981, s'inspirant d'un reportage sur "New Atlantis" de Leicester Hemingway, le romancier [[Hisashi Inoue]]<ref>{{Article |auteur1=Florence Noiville, Philippe Mesmer et Philippe Mesmer et Florence Noiville |titre=Hisashi Inoue, écrivain japonais |périodique=[[Le Monde]] |date=16-04-2010 |pages= |issn= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2010/04/16/hisashi-inoue-ecrivain-japonais_1334945_3382.html}}.</ref> écrit un ouvrage de 700 pages sur le réalisme magique, ''Kirikiri jin'' (''Le peuple de Kirikiri'', 1981) : un village se sépare du Japon et revendique son dialecte ''bumpkinish'' marginalisé comme langue nationale, avec sa guerre d'indépendance subséquente.

Cela a incité un grand nombre de villages japonais, principalement dans les régions du nord, à déclarer leur indépendance pour sensibiliser à leur culture et à leur artisanat uniques les Japonais urbains, qui considéraient la vie de village comme arriérée et inculte. Ces micronations ont même tenu des ''sommets internationaux'' de 1983 à 1985, et certaines d'entre elles ont formé des confédérations. Tout au long des années 1980, il y a eu un ''boom de la micronation'' au Japon qui a amené de nombreux touristes urbains dans ces villages capricieux. Mais l'impact économique sévère de la bulle des prix des actifs japonais en 1991 a mis fin au boom. Beaucoup de villages ont été forcés de fusionner avec de plus grandes villes, et les micronations et les confédérations ont été généralement dissoutes.

=== Effets d'Internet ===
Le micronationalisme a abandonné une grande partie de son manteau anti-establishment traditionnellement excentrique et a adopté une perspective nettement amateur au milieu des années 1990, lorsque la popularité naissante d'Internet a permis de créer et de promouvoir relativement facilement des entités étatiques dans un milieu entièrement électronique. Un premier exemple en est le [[Talossa|Royaume de Talossa]], une micronation créée en 1979 par Robert Ben Madison, alors âgé de {{Unité|14}} ans, qui a été mise en ligne en {{date-|novembre 1995}} et publiée dans le ''New York Times'' et d'autres médias imprimés en 2000.

Les activités de ces types de micronations sont presque exclusivement limitées à des simulations d'activité diplomatique (y compris la signature de «traités» et la participation à des forums « supra-micronationaux » tels que la ''League of Micronations''<ref>{{Lien web|langue=en|titre=A League of Micronations|url=https://micronationland.com/about/|site=Micronationland|date=2016-07-28|consulté le=2020-05-23}}</ref>) et à la contribution aux wikis. Avec l'introduction d'Internet, de nombreux articles sur la façon de créer des micronations ont été mis à disposition via des wikis qui servent de centre d'activité en ligne pour les micronations. Le wiki le plus remarquable du forum, MicroWiki, été créé en 2005 et est actuellement administré par Jonathan Austen, le leader d'[[Austenasia]].


Parmi ces projets, en partie inspirés par les écrits [[Libertarianisme|libertaires]] d'[[Ayn Rand]] dont la communauté {{citation|idéologiquement pure}} de Galt's Gulch{{sfn|Atlantic 2024|p=67}} dans ''[[La Grève (roman d'Ayn Rand)|Atlas Shrugged]]'' sert souvent d'inspiration, on peut citer : [[Free State Project]] (2001), [[Seasteading]] (2008), [[Liberland]] (Croatie), Praxis projet de ville sur la Méditerranée mis de l'avant par Dryden Brown et également appuyé par Peter Thiel<ref>{{Article|langue=en|auteur=Joseph Bernstein|périodique=[[The New York Times]]|date=12 décembre 2023|titre=Who Would Give This Guy Millions to Build His Own Utopia? Dryden Brown wants Praxis to be a crypto-city for tech bros and tastemakers. Just don’t ask for details|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2023/12/12/style/praxis-city-dryden-brown.html}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur= Ali Breland|titre=A Peter Thiel-Linked Startup Is Courting New York Scenesters and Plotting a Libertarian Paradise. The Praxis Society envisions a Mediterranean enclave—with just the Right kind of people|périodique=[[Mother Jones]]|date=7 septembre 2023|lire en ligne=https://www.motherjones.com/politics/2023/09/praxis-society-city-dryden-brown-peter-thiel/}}</ref>{{,}}<ref>https://www.cityofpraxis.com/</ref>, Vitalia<ref>[https://free-cities.org/free-cities-at-vitalia-2024/ Vitalia]</ref>{{,}}{{sfn|Atlantic 2024}} et Próspera sur l'île de [[Roatán]] au [[Honduras]]<ref>Honduras, la start-up Prospera</ref>{{,}}<ref group=n>En 2023, le gouvernement du Honduras qui avait accordé une zone économique spéciale à Próspera a été remplacé par un gouvernemnt opposé à ce projet, ce qui a amené la compagnie [https://www.prospera.co/news/10-775-billion-claim-filed-against-government-of-honduras Próspera] à poursuivre le Honduras pour plus de dix milliards de dollars, soit les deux tiers du budget annuel du pays ({{harvsp|Atlantic 2024|p=68}}). Voir aussi [https://jacobin.com/2023/11/honduras-international-law-isds-thiel-prospera-free-market-neocolonialism « Billionaires Are Suing the Honduran Government for Blocking Their Profit-Making Scheme »].</ref>, Zuzalu au [[Monténégro|Montenegro]], qui a organisé une expérience de vie en communauté durant deux mois en 2023{{sfn|Atlantic 2024|p=67-68}}{{,}}<ref>https://www.rtbf.be/article/zuzalu-cette-ville-ephemere-habitee-par-des-milliardaires-refusant-de-vieillir-11212957</ref>{{,}}<ref>https://zuzalu.notion.site/Zuzalu-s-Mission-and-Vision-28d0dfaf60c043ab8bb1943f493a225f</ref> et Itana au Nigeria{{sfn|Atlantic 2024|p=63}}{{,}}<ref>[https://www.itana.africa/ Welcome to Itana, africa's first digital zone].</ref>.
La plupart des micronations territoriales ou virtuelles ont leur site internet qui sert largement à promouvoir leurs revendications et, pour l'essentiel, à vendre des marchandises et leurs produits.


== La Convention de Montevideo ==
== D'après la Convention de Montevideo ==
{{article détaillé|Convention de Montevideo}}
{{article détaillé|Convention de Montevideo}}


En droit international, la Convention de Montevideo sur les droits et devoirs des États énonce les critères d'accession à l'indépendance énoncés à l'article premier : {{Citation|L'État en tant que personne de droit international doit posséder les qualifications suivantes : a) une population permanente ; (b) un territoire défini ; (c) le gouvernement ; et (d) la capacité d'entrer en relation avec les autres États.}}
En droit international, la Convention de Montevideo sur les droits et devoirs des États énonce les critères d'accession à l'indépendance énoncés à l'article premier : {{Citation|L'État en tant que personne de droit international doit posséder les qualifications suivantes : a) une population permanente ; (b) un territoire défini ; (c) le gouvernement ; et (d) la capacité d'entrer en relation avec les autres États.}} La première phrase de l'article 3 de la Convention de Montevideo stipule explicitement que {{Citation|l'existence politique de l'État est indépendante de la reconnaissance par les autres États}}. Selon ces directives, toute entité qui remplit les critères énoncés à l'article premier peut être considérée comme souveraine en droit international, que d'autres États l'aient ou non reconnue.

La première phrase de l'article 3 de la Convention de Montevideo stipule explicitement que {{Citation|l'existence politique de l'État est indépendante de la reconnaissance par les autres États}}.

Selon ces directives, toute entité qui remplit tous les critères énoncés à l'article premier peut être considérée comme souveraine en droit international, que d'autres États l'aient ou non reconnue.

L'[[Ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte]], en tant que sujet indépendant du droit international, ne remplit pas tous les critères de reconnaissance en tant qu'État (mais ne se revendique pas non plus un État), mais est et a été reconnu comme nation souveraine depuis des siècles.

La doctrine de l'intégrité territoriale n'interdit pas effectivement la sécession unilatérale des États établis en droit international, conformément à la section pertinente du texte de l'Acte final de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe, également connu sous le nom d'Acte final de Helsinki, Déclaration de Helsinki.

En effet, le texte indique que d'autres États (c.-à-d. des tiers) ne peuvent pas encourager la sécession dans un État, mais ne fait aucune déclaration en ce qui concerne les personnes au sein d'un État qui choisissent de se séparer d'elles-mêmes.


=== Projets basés sur des revendications historiques ===
=== Projets basés sur des revendications historiques ===
Un petit nombre de micronations sont fondées sur des anomalies historiques ou sur des anomalies juridiques (découlant d'interprétations contestées de la loi). Ces types de micronations sont généralement situés sur de petites enclaves territoriales (généralement contestées), génèrent une activité économique limitée fondée sur le tourisme et les ventes philatéliques et numismatiques, et sont tolérés ou ignorés par les nations dont ils déclarent avoir fait sécession. Cette catégorie comprend :
Un petit nombre de micronations sont fondées sur des anomalies historiques ou sur des anomalies juridiques (découlant d'interprétations contestées de la loi). Ces types de micronations sont généralement situés sur de petites enclaves territoriales (généralement contestées), génèrent une activité économique limitée fondée sur le tourisme et les ventes philatéliques et numismatiques, et sont tolérés ou ignorés par les états dont ils déclarent avoir fait sécession. Cette catégorie comprend :
* La Principauté de [[Seborga]] ([[Ligurie]]), ancienne principauté médiévale indépendante, zone autrefois contestée à la frontière entre France et Italie.
* La principauté de [[Seborga]] ([[Ligurie]]), ancienne principauté médiévale indépendante, zone autrefois contestée à la frontière entre France et Italie.
* La Principauté de [[Principauté de Sealand|Sealand]], une plate-forme antiaérienne de la Seconde Guerre mondiale construite en mer du Nord au-delà de la limite territoriale de la Grande-Bretagne, a été saisie par un groupe de pirates en 1967 pour servir de base à leurs opérations. Sealand a continué à promouvoir son indépendance en émettant des timbres, de l'argent et en nommant un athlète national officiel. Il a été décrit comme la {{Citation|micronation la plus notoire du monde}} ainsi que comme le {{Citation|pays le plus petit et le plus étrange du monde}}.
* La principauté de [[Principauté de Sealand|Sealand]], une plate-forme antiaérienne de la Seconde Guerre mondiale construite en mer du Nord au-delà de la limite territoriale de la Grande-Bretagne, qui a été saisie par un groupe de pirates en 1967 pour servir de base à leurs opérations. Sealand a continué à promouvoir son indépendance en émettant des timbres, de l'argent et en nommant un athlète national officiel.
* L'[[Empire Romanov]] est une micronation créée en 2011 par l'homme d'affaires et homme politique russe le prince [[Anton Bakov]], président du parti monarchiste de la Fédération de Russie. En 2014, le trône impérial a proclamé que le prince [[Charles Emich de Leiningen]], l'un des nombreux prétendants à la lignée royale des Romanov, était maintenant l'empereur de toute la Russie, [[Nicolas III]].
* L'[[empire Romanov]] est une micronation créée en 2011 par l'homme d'affaires et homme politique russe [[Anton Bakov]], président du parti monarchiste de la fédération de Russie. En 2014, le trône impérial a proclamé que le prince [[Charles Emich de Leiningen]], un des nombreux prétendants à la lignée royale des Romanov, était maintenant l'empereur de toute la Russie, sous le nom de Nicolas III.


== Littérature et médias ==
== Littérature et médias ==
Le phénomène de micronation a fait l'objet d'une attention limitée mais croissante au cours des dernières années. Les situations juridiques affectant des entités telles que Sealand et la province de Hutt River ont été étudiées, en cherchant comment certaines micronations représentent des idées politiques de base et en créant des entités de jeu à des fins pédagogiques{{Référence nécessaire|date=18 mars 2023}}.
{{Section à actualiser|date=mai 2020}}
Le phénomène de micronation a fait l'objet d'une attention limitée mais croissante au cours des dernières années. La plupart des milieux universitaires ont étudié les situations juridiques apparemment anormales affectant des entités telles que Sealand et la province de Hutt River, en étudiant comment certaines micronations représentent des idées politiques de base et en créant des entités de jeu à des fins pédagogiques.


=== Télévision et cinéma ===
=== Télévision et cinéma ===
Le sommet de Sunderland a été présenté plus tard dans la série télévisée de divertissement de la BBC en cinq parties intitulée ''Comment démarrer son propre pays'' présentée par Danny Wallace. La série a raconté l'histoire de l'expérience de Wallace de fonder une micronation, Lovely, située dans son appartement de Londres. Il a été projeté au Royaume-Uni en 2005.{{référence nécessaire}}
Le sommet de Sunderland a été présenté plus tard dans la série télévisée de divertissement de la BBC en cinq parties intitulée ''Comment démarrer son propre pays'' présentée par Danny Wallace. La série a raconté l'histoire de l'expérience de Wallace de fonder une micronation, Lovely, située dans son appartement de Londres. Il a été projeté au Royaume-Uni en 2005{{référence nécessaire}}.


Des programmes similaires ont également été diffusés sur des réseaux de télévision dans d'autres parties de l'Europe. En France, plusieurs programmes de Canal + se sont concentrés sur la Présidentielle satirique de [[Groland]], tandis qu'en Belgique, une série de [[Rob Vanoudenhoven]] diffusée sur le réseau commercial flamand VTM en {{date-|avril 2006}} rappelait la série de Wallace, centrée sur la création du producteur Robland. Entre autres choses, Vanoudenhoven a frappé ses propres pièces de monnaie dénommées "Robbies".{{référence nécessaire}}
Des programmes similaires ont également été diffusés sur des réseaux de télévision dans d'autres parties de l'Europe. En France, plusieurs programmes de Canal + se sont concentrés sur la Présidentielle satirique de [[Groland]], tandis qu'en Belgique, une série de [[Rob Vanoudenhoven]] diffusée sur le réseau commercial flamand VTM en {{date-|avril 2006}} rappelait la série de Wallace, centrée sur la création du producteur Robland. Entre autres choses, Vanoudenhoven a frappé ses propres pièces de monnaie dénommées "Robbies".{{référence nécessaire}}


Le manga de la série d'animation ''[[Hetalia]] : Pouvoirs de l'Axe'', dans laquelle les personnages principaux sont les personnifications stéréotypées des nations du monde, comporte plusieurs micronations en tant que personnages. En 2011 les micronations représentées comprennent [[Principauté de Sealand|Sealand]], [[Seborga]], [[Principauté de Wy]], [[Kugelmugel]], [[République de Molossia]], [[Principauté de Hutt River]], [[Ladonia]], et l'ancienne micronation de [[Nikko Nikko]].{{référence nécessaire}}
Le manga de la série d'animation ''[[Hetalia]] : Pouvoirs de l'Axe'', dans laquelle les personnages principaux sont les personnifications stéréotypées des nations du monde, comporte plusieurs micronations en tant que personnages. En 2011 les micronations représentées comprennent [[Principauté de Sealand|Sealand]], [[Seborga]], [[principauté de Wy]], [[Kugelmugel]], [[république de Molossia]], [[principauté de Hutt River]], [[Ladonia]], et l'ancienne micronation de [[Nikko Nikko]].{{référence nécessaire}}


La série de comédie télévisée australienne ''Micro Nation'' se déroule sur la micronation insulaire fictive de {{Lien|langue=en|trad=Micro Nation (TV series)|fr=Pullamawang}}, restée indépendante de l'Australie parce que, comme l'annonce la série, "''ils ont oublié de poster leur paperasse"'' à la Fédération d'Australie en 1901.
La série de comédie télévisée australienne ''Micro Nation'' se déroule sur la micronation insulaire fictive de {{Lien|langue=en|trad=Micro Nation (TV series)|fr=Pullamawang}}, restée indépendante de l'Australie parce que, comme l'annonce la série, "''ils ont oublié de poster leur paperasse"'' à la fédération d'Australie en 1901.


En 2010, un film documentaire de [[Jody Shapiro]] intitulé ''Comment démarrer son propre pays a'' été projeté dans le cadre du Festival international du film de Toronto. Le documentaire explore diverses micronations à travers le monde et développe une analyse du concept de l'État et de la citoyenneté. Erwin Strauss, auteur du livre éponyme, a été interviewé dans le cadre du film<ref>{{Lien web |titre=Erwin Strauss |url=http://www.imdb.com/name/nm4333052/ |site=IMDb |consulté le=2022-01-28}}</ref>.
En 2010, un film documentaire de Jody Shapiro intitulé ''Comment démarrer son propre pays a'' été projeté dans le cadre du Festival international du film de Toronto. Le documentaire explore diverses micronations à travers le monde et développe une analyse du concept de l'État et de la citoyenneté. Erwin Strauss, auteur du livre éponyme, a été interviewé dans le cadre du film<ref>{{Lien web |titre=Erwin Strauss |url=http://www.imdb.com/name/nm4333052/ |site=IMDb |consulté le=2022-01-28}}</ref>.


En 2020, la société américaine de diffusion en streaming [[Netflix]] annonce la parution du film [[L'Incroyable Histoire de l'Île de la Rose]] basé sur l'histoire vraie de la [[Insulo de la Rozoj|République espérantiste de l'Ile de la Rose]], fondée par un ingénieur italien en 1968 et dont l'histoire s'est soldée par la destruction de l'île artificielle par les forces italiennes.
En 2020, la société américaine de diffusion en streaming [[Netflix]] annonce la sortie du film [[L'Incroyable Histoire de l'Île de la Rose]] basé sur l'histoire vraie de la [[Île de la Rose (micronation)|république espérantiste de l'Ile de la Rose]], fondée par un ingénieur italien en 1968 et dont l'histoire s'est soldée par la destruction de l'île artificielle par les forces italiennes<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=AlloCine |titre=L'incroyable histoire de l'Île de la Rose |url=https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=283679.html |consulté le=2023-03-18}}</ref>.


===Médias micronationaux===
=== Médias micronationaux ===
Lors de la fondation d'une entité, il n'est pas rare de voir apparaître parallèlement des outils médiatiques servant la micronation nouvellement créée, le plus généralement un site internet.


Le 22 juin 2009, le [[grand-duché de Flandrensis]] fonde le ''Flandrensis Times'', destiné à uniquement traiter des actualités liées à l'alter-Etat. Il s'agit d'un des plus vieux journaux micronationaux encore actifs dans le monde<ref>{{Lien web|langue=en|titre=The Flandrensis Times|url=https://flandrensis.com/the-flandrensis-times/|site=The Grand-Duchy of Flandrensis|date=2012-07-28|consulté le=2020-12-30}}</ref>.
Lors de la fondation d'une entité, il n'est pas rare de voir apparaître parallèlement des outils médiatiques servant la micronation nouvellement créée.<br>


Le 22 juin 2009, le [[Grand-duché de Flandrensis]] fonde le ''Flandrensis Times'', destiné à uniquement traiter des actualités liées à l'alter-Etat. Il s'agit d'un des plus vieux journaux micronationaux encore actifs dans le monde<ref>{{Lien web|langue=en|titre=The Flandrensis Times|url=https://flandrensis.com/the-flandrensis-times/|site=The Grand-Duchy of Flandrensis|date=2012-07-28|consulté le=2020-12-30}}</ref>.<br>
En 2012, la principauté d'Aigues-Mortes (France) crée la Radio-Télévision de la principauté d'Aigues-Mortes (RTAM) qui diffuse mensuellement sur [[YouTube]] des [[Journal télévisé|journaux télévisés]], couvrant les actions entreprises par la principauté, ou les allocutions de ses différents dignitaires<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=RTAM-TV Principautaire|url=https://www.principaute-aigues-mortes.com/copie-de-presse-media|site=Principauté d'Aigues-Mortes|date=2012-07-28|consulté le=2020-12-30}}</ref>.


En 2012, la Principauté d'Aigues-Mortes (France) a fondé la Radio-Télévision de la Principauté d'Aigues-Mortes (RTAM) qui diffuse mensuellement sur [[YouTube]] des [[Journal télévisé|journaux télévisés]], couvrant les actions entreprises par la principauté, ou les allocutions de ses différents dignitaires<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=RTAM-TV Principautaire|url=https://www.principaute-aigues-mortes.com/copie-de-presse-media|site=Principauté d'Aigues-Mortes|date=2012-07-28|consulté le=2020-12-30}}</ref>.<br>
En novembre 2020, la principauté de Bérémagne fonde le [[journal en ligne]] et site d'actualités ''Courrier Micronational'', inspiré de l'hebdomadaire d'information [[Courrier international]], ayant pour but affiché de {{Citation|diffuser une information plus globale}}, intégrant les évènements majeurs du monde micronational<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=A propos - Courrier Micronational|url=http://www.courriermicronational.com/pages/a-propos.html|site=Courrier Micronational|date=2020-07-28|consulté le=2020-12-30}}</ref>.


== Notes et références ==
En novembre 2020, la Principauté de Bérémagne fonde le [[journal en ligne]] et site d'actualités ''Courrier Micronational'', inspiré de l'hebdomadaire d'information [[Courrier international]], ayant pour but de diffuser une information plus globale, intégrant ainsi les évènements majeurs du monde micronational<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=A propos - Courrier Micronational|url=http://www.courriermicronational.com/pages/a-propos.html|site=Courrier Micronational|date=2020-07-28|consulté le=2020-12-30}}</ref>.
=== Notes ===
{{Références|groupe=n|taille=30}}


=== Références ===
{{Références nombreuses|taille=20}}


== Bibliographie ==

== Notes et références ==
{{Références}}

== Annexes ==
=== Bibliographie ===
{{Légende plume}}
{{Légende plume}}
* James Dale Davidson & [[William Rees-Mogg]], ''The Sovereign Individual'', 1997.
* Daniel Doan, ''Indian Stream Republic, Settling a New England Frontier, 1785-1842'', University Press of New England, 1997 {{ISBN|9780874517682}}.
* Daniel Doan, ''Indian Stream Republic, Settling a New England Frontier, 1785-1842'', University Press of New England, 1997 {{ISBN|9780874517682}}.
* {{plume}} [[Bruno Fuligni]], ''L'État c'est moi : histoire des monarchies privées, principautés de fantaisie et autres républiques pirates'', les Éditions de Paris, [[1997]], 238 pages {{ISBN|2-905291-69-9}}.
* {{plume}} [[Bruno Fuligni]], ''L'État c'est moi : histoire des monarchies privées, principautés de fantaisie et autres républiques pirates'', les Éditions de Paris, [[1997]], 238 pages {{ISBN|2-905291-69-9}}.
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* {{plume}} Oliver Kochta-Kalleinen, ''Protocols : Amorph!03 : Summit of Micronations, 29.-31.08.2003, Helsinki, Finland'', Frankfurt am Main : Revolver, Archiv für Aktuelle Kunst, 2003 {{ISBN|9789519655369}}
* {{plume}} Oliver Kochta-Kalleinen, ''Protocols : Amorph!03 : Summit of Micronations, 29.-31.08.2003, Helsinki, Finland'', Frankfurt am Main : Revolver, Archiv für Aktuelle Kunst, 2003 {{ISBN|9789519655369}}
* {{plume}} Oliver Kochta-Kalleinen, ''Micronations : documents ; summit of micronations, 29. - 31.08.2003'', Frankfurt am Main : Revolver, Archiv für Aktuelle Kunst, 2003 {{ISBN|9783936919455}}
* {{plume}} Oliver Kochta-Kalleinen, ''Micronations : documents ; summit of micronations, 29. - 31.08.2003'', Frankfurt am Main : Revolver, Archiv für Aktuelle Kunst, 2003 {{ISBN|9783936919455}}
* David Sinclair, ''La terre qui n'a jamais été'', Revue, 2003, {{ISBN|0-7553-1080-2}}). Sur [[Gregor MacGregor]] et sa ''Principauté de [[Gregor MacGregor|Poyaïs]]''.
* David Sinclair, ''La terre qui n'a jamais été'', Revue, 2003, {{ISBN|0-7553-1080-2}}). Sur [[Gregor MacGregor]] et sa ''Principauté de [[Gregor MacGregor|Poyaïs]]''.
* {{plume}} John Ryan, ''[[Micronations: The Lonely Planet Guide to Home-Made Nations]]'', Lonely Planet Publications Party Ltd, septembre 2006 {{ISBN|978-1741047301}}
* {{plume}} John Ryan, ''[[Micronations: The Lonely Planet Guide to Home-Made Nations]]'', Lonely Planet Publications Party Ltd, septembre 2006 {{ISBN|978-1741047301}}
* William Pitt, ''An Australian monarch'', Brisbane : CopyRight Publishing, 2009{{ISBN|978-1-876344-67-2}}) sur la principauté de [[Principauté de Hutt River|Hutt River]].
* William Pitt, ''An Australian monarch'', Brisbane : CopyRight Publishing, 2009{{ISBN|978-1-876344-67-2}}) sur la principauté de [[Principauté de Hutt River|Hutt River]].
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* {{plume}} [[Bruno Fuligni]], ''Royaumes d'aventure. Ils ont fondé leur propre État'', Les Arènes, 2016 {{ISBN|9782352042853}}.
* {{plume}} [[Bruno Fuligni]], ''Royaumes d'aventure. Ils ont fondé leur propre État'', Les Arènes, 2016 {{ISBN|9782352042853}}.
* Graziano Graziani, ''Passeport pour l'utopie. Micronations, un inventaire'', Éditions Plein Jour, 2020 {{ISBN|978-2370670472}}
* Graziano Graziani, ''Passeport pour l'utopie. Micronations, un inventaire'', Éditions Plein Jour, 2020 {{ISBN|978-2370670472}}
* {{Article|langue=en|auteur1=Kaitlyn Tiffany|titre=Meet me in the Eternal City|périodique=The Atlantic|date=mars 2024|passage=60-68|lire en ligne=https://www.theatlantic.com/magazine/archive/2024/03/silicon-valley-billionaires-building-cities/677173/|id=Atlantic 2024}}
* {{Lien|lang=en|trad=Balaji Srinivasan|fr=Balaji Srinivasan}}, ''The Network State: How To Start a New Country'' (2022)<ref>https://thenetworkstate.com/</ref>


== Annexe ==
=== Articles connexes ===
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=== Liens externes ===
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* {{en}} [https://micronations.wiki/wiki/Lists_of_micronations Liste de micronations]
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* {{en}} [https://curlie.org/Society/Issues/Micronations Micronations] (sur [[Curlie]])[[DMOZ|Curlie]]
* {{en}} [https://curlie.org/Society/Issues/Micronations Micronations] (sur [[Curlie]])[[DMOZ|Curlie]]
* [http://www.microfrancophonie.org/ Microfrancophonie, organisation inter-micronationale dédiée aux micronations francophones]
* [http://www.microfrancophonie.org/ Microfrancophonie, organisation inter-micronationale consacrée aux micronations francophones]
* {{en}} [http://dontstopliving.net/category/micronations/ Carnets de voyages dans quelques micronations]
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* {{en}} [https://www.youtube.com/watch?v=hOuReWeJoD8 11 Little-Known Places You Won’t Find on the Map (vidéo)]
* {{en}} [https://www.youtube.com/watch?v=hOuReWeJoD8 11 Little-Known Places You Won’t Find on the Map (vidéo)]
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* [https://futuristspeaker.com/?s=micronation Le futur des micronations], vu par {{lien|langue=en|trad=Thomas Frey|fr=Thomas Frey, DaVinci Institute}} (2009-2011)
* [https://futuristspeaker.com/?s=micronation Le futur des micronations], vu par {{lien|langue=en|trad=Thomas Frey|fr=Thomas Frey, DaVinci Institute}} (2009-2011)
* [https://www.liberation.fr/photographie/2015/09/29/micronations-empires-loufoques-et-enclaves-libres_1392463 «Micronations», empires loufoques et enclaves libres, par Léo Delafontaine - Libération (29 septembre 2015)]
* [https://www.liberation.fr/photographie/2015/09/29/micronations-empires-loufoques-et-enclaves-libres_1392463 «Micronations», empires loufoques et enclaves libres, par Léo Delafontaine - Libération (29 septembre 2015)]
* {{en}} [https://defactoborders.org/ DeFacto Borders - site dédié aux états et territoires non reconnus, disputés et aux micronations]
* {{en}} [https://defactoborders.org/ DeFacto Borders - site consacré aux États et territoires non reconnus, disputés et aux micronations]
* {{en}} [https://www.youtube.com/watch?v=BpvNg-wrTkk The People Who Rule the World's Smallest Countries (Vice News/HBO) (reportage)]
* {{en}} [https://www.youtube.com/watch?v=BpvNg-wrTkk The People Who Rule the World's Smallest Countries (Vice News/HBO) (reportage)]
* {{Lien web|langue=en|nom1=Planet|prénom1=Lonely|titre=Secret marvels: top 10 micronations|url=https://www.lonelyplanet.com/articles/secret-marvels-top-10-micronations|site=Lonely Planet|consulté le=2020-04-01}}
* {{Lien web|langue=en|nom1=Planet|prénom1=Lonely|titre=Secret marvels: top 10 micronations|url=https://www.lonelyplanet.com/articles/secret-marvels-top-10-micronations|site=Lonely Planet|consulté le=2020-04-01}}
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Sealand, l'une des plus célèbres micronations.
Akhzivland en Israël.
Carte du royaume d'Araucanie et de Patagonie, la plus ancienne micronation encore active (1860).
L'entrée de Christiania, l'ancienne micronation-quartier de Copenhague.
Le poste frontière de Molossia.

Une micronation (terme transcrit de l'anglais, parfois orthographié micro-nation[n 1]) ou cryptarchie, est une entité territoriale ou extraterritoriale créée par un petit groupe de personnes et qui prétend au statut de nation indépendante ou qui en présente des caractéristiques, mais n'est en aucune façon reconnue comme telle par les nations existantes ou par les organismes transnationaux. Le terme « micronation », apparu dans les années 1990, a probablement été inventé par Robert Ben Madison, créateur de Talossa. Le concept est considéré comme une utopie caractéristique de la Silicon Valley et de l'idéologie californienne.

Caractéristiques

Certaines micro-nations ont de véritables prétentions à l'indépendance (le Liberland enclavé entre la Serbie et la Croatie, le Sealand au large du Royaume-Uni, par exemple)[1], alors que d'autres sont fantaisistes ou folkloriques (la république du Saugeais ou l'empire de la Basse Chesnaie en France par exemple)[2]. Ces « États-fantômes » peuvent aussi se revendiquer d'idéologies variées, ou simplement du droit au canular.

Elles ne doivent pas être confondues avec :

Généralement de petite taille (géographiquement et démographiquement), les micro-nations se caractérisent le plus souvent par une volonté de reconnaissance de leur souveraineté, par l'émission de passeports, de timbres, de monnaie et de titres de noblesse. Elles disposent parfois d'un ou plusieurs bâtiments sur un espace donné. Pour la plupart, faute de reconnaissance extérieure, elles n'existent que sur papier ou sur internet. Elles sont la plupart du temps soit le fruit d'une réflexion sur la politique, l'économie, la diplomatie (et sont dans ce cas-là des jeux ou des créations personnelles), soit des assises pour des activités illicites.

Principales définitions

Les définitions ne s'accordent pas sur tous les points. Pour Frédéric Lasserre, on pourrait synthétiser les États, États non reconnus et micronations sous la forme suivante[4] :

Forme Aspire à la sécession Territoire défini Reconnus Très petite population Petit territoire Virtuel
État réel Oui Oui
Micro-État Oui Oui Parfois Parfois
État réel en quête de reconnaissance Oui Oui Plus ou moins
Mouvement sécessionniste Oui Oui Non Parfois
Micronation / État privé Parfois Souvent Non Oui Souvent Parfois

Pour Lars Erik Bryld, une micronation serait « un groupe de personnes qui se choisit une identité commune en tant que peuple et la volonté d'être identifié comme tel » en « tentant de créer une simulation plausible et cohérente d'un mécanisme gouvernemental ».

La notion de territoire physique n'est pas essentielle, celui-ci pouvant être virtuel ou spirituel. Ce n'est vraiment que l'acceptation de sa souveraineté par la société internationale qui pourrait faire passer une micronation au statut d'État (par exemple, le Global Country of World Peace, de son côté, aspire au même statut à terme).

Un autre point important qui revient chez tous les spécialistes est le choix communautaire. Ainsi, un coup d'état, ou une opération violente, ne peut pas être à l'origine d'une micronation (par exemple, l'État islamique, que ce soit d'un point de vue spirituel ou territorial, n'a jamais été et ne sera jamais une micronation).

Les symboles, citoyenneté et passeports, drapeaux, distinctions, monnaie, timbres sont à la fois une preuve d'existence que se donnent les micronations, mais aussi leur moyen de subsistance.

Articles détaillés : Drapeaux de micronations et Monnaies de micronations.

Ces définitions ne sont pas parfaites et nombre de micronations pourraient être classées soit comme mouvement sécessionniste (Colonia St John, RuSA), état en quête de reconnaissance (Liberland) et quasi micro-état (Sealand). D'autres sortent complètement des définitions comme Asgardia qui a dépassé le million de citoyens et a un budget supérieur à certains états réels ou la Nation Washitaw qui participe à des réunions de l'ONU en tant que peuple autochtone. L'arrivée d'internet et des micronations virtuelles rend aussi caduques certaines de ces définitions. Un état fictif peut désormais être considéré comme une micronation (Talossa, Westarctica ou Flandrensis pour les plus importantes[n 2].

Histoire

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Précurseurs

Le phénomène des micronations trouve son origine au cours du XXe siècle.

Martin Coles Harman, propriétaire de l'île britannique de Lundy, sur la côte sud-ouest de l'Angleterre, dans les premières décennies du XXe siècle, se déclare roi et émet des timbres privés et des timbres-poste pour usage local. Bien que l'île ait été gouvernée comme un fief virtuel, son propriétaire n'a jamais prétendu être indépendant du Royaume-Uni, de sorte que Lundy peut au mieux être décrit comme un précurseur des micronations territoriales ultérieures.

La principauté de Baldonie extérieure, correspondant à une île rocheuse de 16 acres (65 000 m2) au large des côtes de la Nouvelle-Écosse (Canada), est fondée en 1945 par Russell Arundel (1903 - 1978), dirigeant de Pepsi Cola Company (devenue PepsiCo), avec une population de 69 pêcheurs. Elle est revendue en 1973 pour un dollar canadien à la Nova Scotia Bird Society (Société protectrice des oiseaux de Nouvelle-Écosse) afin de devenir un sanctuaire pour les oiseaux, toujours propriétaire à ce jour.

Histoire de 1960 à 1980

Les années 1960 et 1970 voient la fondation d'un certain nombre de micronations territoriales. La première d'entre elles, Sealand, a été créé en 1967 sur une plateforme de tir de la Seconde Guerre mondiale abandonnée dans la mer du Nord au large de la côte est de l'Angleterre, et a survécu jusqu'à nos jours. D'autres ont été fondées sur des principes libertaires et impliquaient notamment des projets de construction d'îles artificielles, mais seulement trois d'entre elles ont connu un succès, même limité, dans la réalisation de cet objectif.

La république de l'Île de la Rose est une plate-forme de 400 m2 construite en 1968 dans les eaux nationales italiennes de la mer Adriatique, à 11 km de la ville italienne de Rimini. La micronation est connue pour avoir émis des timbres et déclaré l'espéranto comme langue officielle, mais peu de temps après son achèvement la plate-forme est saisie et détruite par la marine italienne pour ne pas avoir payé les taxes d'État.

À la fin des années 1960, Leicester Hemingway, frère de l'auteur Ernest, participe à un autre projet : la construction d'une petite plate-forme de bois dans les eaux internationales au large de la côte ouest de la Jamaïque. Ce territoire, composé d'une péniche de 2,4 m par 9, s'appelle "New Atlantis". Hemingway en est citoyen et président honoraire ; cependant, la structure est endommagée par les tempêtes et finalement pillée par des pêcheurs mexicains. En 1973, Hemingway serait passé de New Atlantis à la promotion d'une plate-forme de 1 000 m2 près des Bahamas. Le nouveau pays a été appelé "Tierra del Mar" (Terre de la mer). La ville d'adoption d'Ernest Hemingway, Key West, a plus tard fait elle-même partie d'une autre micronation, la très éphémère république de Conch (1982).

La république de Minerva est créée en 1972 en tant que projet néo-libéral par l'homme d'affaires du Nevada Michael Oliver. Le groupe d'Oliver mène des opérations de dragage à Minerva Reefs, un haut-fond situé dans l'océan Pacifique au sud des Fidji, et réussit à créer une petite île artificielle, mais leurs efforts pour obtenir une reconnaissance internationale rencontrent peu de succès et, pour finir, les Tonga envoient une force militaire sur place et l'annexent. Oliver envisage ensuite d'envahir de petites îles des Bahamas et de fonder un mouvement séparatiste d'extrême-droite au Portugal[5].

Le , le bibliophile Richard Booth déclare la ville galloise de Hay-on-Wye royaume indépendant, avec lui-même comme monarque. La ville développe ensuite une industrie touristique basée sur des intérêts littéraires, et « King Richard » (dont le sceptre est un piston de toilette recyclé) continue d'attribuer des statuts de pair et des honneurs estampillées Hay-on-Wye à toute personne prête à les payer.

Japon (1980-1991)

En 1981, s'inspirant d'un reportage sur "New Atlantis" de Leicester Hemingway, le romancier Hisashi Inoue[6] écrit un ouvrage de 700 pages sur le réalisme magique, Kirikiri jin (Le peuple de Kirikiri, 1981) : un village se sépare du Japon et revendique son dialecte bumpkinish marginalisé comme langue nationale, avec sa guerre d'indépendance subséquente.

Cela incite un grand nombre de villages japonais, principalement dans les régions du nord, à déclarer leur indépendance pour sensibiliser à leur culture et à leur artisanat uniques les Japonais urbains, qui considèrent la vie de village comme arriérée et inculte. Ces micronations tiennent des sommets internationaux de 1983 à 1985, et certaines d'entre elles forment des confédérations. Tout au long des années 1980, il y a un boom de la micronation au Japon qui amène de nombreux touristes urbains dans ces villages capricieux. Mais l'impact économique sévère de la bulle des prix des actifs japonais en 1991 met fin à la tendance. Beaucoup de villages sont forcés de fusionner avec de plus grandes villes, et les micronations et confédérations sont pour la plupart dissoutes.

Effet d'Internet et nouvelles micronations (1991-)

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Le micronationalisme abandonne une grande partie de son manteau anti-establishment traditionnellement excentrique et adopte une perspective nettement libertaire au milieu des années 1990, lorsque la popularité naissante d'Internet permet de créer et de promouvoir relativement facilement des entités étatiques dans un milieu entièrement électronique. comme le montrent Davidson et Rees-Mogg dans leur ouvrage de 1997, le développement de l'Internet bouleverse la structure de la société et l'économie mondiale. Il en résulte que les gouvernements nationaux vont voir diminuer leur capacité de contrôler les citoyens et de collecter des taxes, tandis que se développera une classe supérieure de riches individus — « une élite cognitive » — ayant la possibilité de s'installer n'importe où au monde en ne payant que le minimum pour les seuls services dont ils ont besoin[7]. Pour faciliter la mise en place de ce mode de vie, de riches investisseurs, tels Peter Thiel et Patri Friedman, financent des projets de micronations sur les cinq continents[7]. Le concept de micronation se développe et gagne en popularité avec la publication de The Network State (2022) par Balaji Srinivasan. Il est appuyé par Marc Andreessen et des entrepreneurs en cryptomonnaie[7].

Réalisations

Un premier exemple est le royaume de Talossa, une micronation créée en 1979 par Robert Ben Madison, alors âgé de 14 ans, qui est mise en ligne en et traitée dans le New York Times et d'autres médias imprimés en 2000.

Les activités de ces types de micronations sont presque exclusivement limitées à des simulations d'activité diplomatique (y compris la signature de «traités» et la participation à des forums « supra-micronationaux » tels que la League of Micronations[8]) et à la contribution aux wikis. Avec l'introduction d'Internet, de nombreux articles sur la façon de créer des micronations sont mis à disposition via des wikis qui servent de centre d'activité en ligne pour les micronations. Le wiki le plus important, MicroWiki, est créé en 2005 et est actuellement administré par Jonathan Austen, le leader d'Austenasia.

La plupart des micronations territoriales ou virtuelles ont leur site internet qui sert largement à promouvoir leurs revendications et à vendre des produits.

Sommets internationaux

Depuis 2003, plusieurs sommets regroupant les micronations les plus actives se mettent en place[9]. Certains sont devenus récurrents et accueillent des dizaines de membres : Intermicronational Summit (depuis 2011), la PoliNation (depuis 2012), la MicroCon (depuis 2015), et la MicroFrancophonie (depuis 2015).

Les premières rencontres

  • Amorph!03 (2003) : Du 29 au , un sommet de micronations a lieu à Helsinki, au Finlandia Hall, site de la Conférence pour la sécurité et la coopération en Europe (CSCE). Le sommet a été suivi par des délégations de la principauté de Sealand, des royaumes d'Elgaland-Vargaland, de l'État de NSK, de Ladonia, de la République transnationale, de l'État de Sabotage et des chercheurs de diverses institutions académiques[10],[11]. Cette première donne lieu à un livre[12].
  • We Could Have Invited Everyone (2004-2005) : Du au , la Reg Vardy Gallery de l'université de Sunderland (Royaume-Uni) accueille une exposition sur le thème de l'identité et du symbolisme des groupes micronationaux. L'exposition porte sur les artefacts numismatiques, philatéliques et vexillologiques, ainsi que sur d'autres symboles et instruments créés et utilisés par un certain nombre de micronations des années 1950 à nos jours. Des représentants de Sealand, Elgaland-Vargaland, New Utopia, Atlantium, Frestonia et Fusa participent à un sommet de micronations organisé dans le cadre de cette exposition. Celle-ci est reprise à la Andrew Kreps Gallery de New York du au de l'année suivante, organisée par R. Blackson et Peter Coffin[13].
    Ce sommet donne lieu à un documentaire de la BBC en cinq parties : How to Start Your Own Country (en). La mini-série raconte l'histoire de Wallace qui crée sa micronation, Lovely, dans son appartement londonien. Le document est diffusé en 2005 au Royaume-Uni.
  • States (Do it yourself) (2007) : Peter Coffin organise, début 2007, une exposition plus étendue sur les micronations au Palais de Tokyo à Paris, intitulée ÉTATS (Faites-le vous-même)[14].

Intermicronational Summit

  • Intermicronational Summit 2011 : premier sommet à Londres, le organisé conjointement par le grand-duché de Flandrensis, la république de Francisville et la république d'Érusia, avec pour thème : Micronationalisme et sa place dans le monde moderne : Excentriques, Hobbyistes et Libres penseurs[16].
  • Intermicronational Summit 2013 : du 15 au , à Paris, réunissant une dizaine de micronations du Royaume-Uni, de France, d'Allemagne et de Roumanie[17].

PoliNation

Traité d'Alcatraz sur l'environnement 2015

L'objectif de ce rassemblement est la signature par les représentants d'un traité garantissant la protection de l'environnement.

Lors de ce sommet, un traité finit par être signé par tous les participants. Accusant « les grands États du monde [qui] ont été inefficaces et leurs efforts ont manqué d'intention et d'exécution concernant l'amélioration de l'environnement, la préservation des ressources naturelles existantes, et la réduction des émissions de carbone pour ralentir le changement climatique », les signataires s'engagent « à une gestion écologique responsable sur leurs propres territoires, en particulier les populations d'abeilles ; à exhorter à la préservation de l'Antarctique en tant que réserve naturelle réservée à la recherche scientifique uniquement, même après l'expiration du Traité sur l'Antarctique en 2020 ; à créer des sous-monnaies très localisées qui favoriseront la production et la consommation locales de biens et de produits ; à soutenir les efforts pour nettoyer les débris d'origine humaine des océans et réduire les tas d'ordures ; et à la restructuration financière pour réduire la pauvreté et les inégalités ». Les micronations signataires exigent aussi que « pour chaque pied carré de terre ou de glacier perdu en raison de la fonte des calottes glaciaires et de l'élévation du niveau des océans, les grandes nations compensent par d'un mètre carré de terre sèche/non menacée afin de pouvoir y déplacer les réfugiés climatiques pour cause de montée des eaux »[21],[22].

Le traité est repris, amélioré et ratifié par toutes les micronations présentes à la MicroCon 2017[23].

MicroCon

Article détaillé : MicroCon.

En 2015, la république de Molossia lance l'idée d'un sommet regroupant les dirigeants des principales micronations. La première MicroCon regroupe essentiellement des nations nord-américaines, mais dès la deuxième, les micronations représentées viennent du monde entier. Désormais, le Microcon Comitee, composé des trois premières micronations hôtes, gère les futurs sommets[24].

MicroFrancophonie

Article détaillé : Organisation de la microfrancophonie.

La microfrancophonie ou OMF (Organisation for MicroFrancophony), est créé par six micronations francophones en 2015. À l'origine, la république de Saint-Castin (Canada) et la principauté d'Aigues-Mortes (France) lancent le projet, vite rejoints par Hélianthis (France), l'empire d'Angyalistan (France), la république du Padrhom (France), et l'État de Sandus (États-Unis)[25]. Des sommets sont organisés en 2016, 2018 et 2022.

Cartographie des micronations

Article détaillé : Liste de micronations.
Cartes des micronations en Afrique
Micronations actives Micronations • disparues / • promues états
 
Cartes des micronations en Amérique du Nord
Micronations actives Micronations • disparues / • promues états
 
Cartes des micronations en Amérique centrale
Micronations actives Micronations • disparues / • promues états
 
Cartes des micronations en Amérique du Sud
Micronations actives Micronations • disparues / • promues états
 
Cartes des micronations en Asie
Micronations actives Micronations • disparues / • promues états

(*) La Bachkirie déclara son indépendance totale en 1992. En 1994, elle y renonce en échange d'un statut d'autonomie et réintègre la fédération de Russie

 
Cartes des micronations en Europe
Micronations actives Micronations • disparues / • promues états
 
Cartes des micronations en Océanie
Micronations actives Micronations • disparues / • promues états

(*) Bougainville, en cours de reconnaissance par l'ONU, deviendra état à part entière en 2020/2021.

 
Cartes des micronations en Antarctique
Micronations actives Micronations • disparues / • promues états
 
Cartes des micronations dans l'Espace
Micronations actives Micronations • disparues / • promues états
 
Cartes des micronations globales
Micronations actives Micronations • disparues / • promues états
 

Projets de nouvelles nations en cours

Le Seasteading Institute est un think-tank développant des projets de villes-états flottantes et indépendantes[26]. Bien que toutes ces îles ne correspondent pas à la définition du mot micronation, certaines sont considérées comme telles et plusieurs projets sont annoncés, sans indication sur leur état d'avancement, par exemple l'Ocean Freedom Nation sur des hauts-fonds à 500 km à l'est du Brésil[27].

« Il ne s’agit pas de faire société contre l’Etat, mais de créer de nouvelles formes de souverainetés transnationales, basées sur la mutualisation et la coopération en vue de mener des actions collectives, grâce à une gouvernance participative et à l’interdépendance entre les nœuds »[28]. Srinivasan suggère qu'il pourrait y avoir des micronations pour les gens qui suivent un régime particulier (kosher, diète cétogène), qui n'aiment pas les règles de l'agence des médicaments, qui rejettent la cancel culture, ou qui souhaitent vivre comme des moines bénédictins : seule importe à la base une innovation morale ou un commandement[29].

Parmi ces projets, en partie inspirés par les écrits libertaires d'Ayn Rand dont la communauté « idéologiquement pure » de Galt's Gulch[30] dans Atlas Shrugged sert souvent d'inspiration, on peut citer : Free State Project (2001), Seasteading (2008), Liberland (Croatie), Praxis projet de ville sur la Méditerranée mis de l'avant par Dryden Brown et également appuyé par Peter Thiel[31],[32],[33], Vitalia[34],[35] et Próspera sur l'île de Roatán au Honduras[36],[n 3], Zuzalu au Montenegro, qui a organisé une expérience de vie en communauté durant deux mois en 2023[37],[38],[39] et Itana au Nigeria[5],[40].

D'après la Convention de Montevideo

Article détaillé : Convention de Montevideo.

En droit international, la Convention de Montevideo sur les droits et devoirs des États énonce les critères d'accession à l'indépendance énoncés à l'article premier : « L'État en tant que personne de droit international doit posséder les qualifications suivantes : a) une population permanente ; (b) un territoire défini ; (c) le gouvernement ; et (d) la capacité d'entrer en relation avec les autres États. » La première phrase de l'article 3 de la Convention de Montevideo stipule explicitement que « l'existence politique de l'État est indépendante de la reconnaissance par les autres États ». Selon ces directives, toute entité qui remplit les critères énoncés à l'article premier peut être considérée comme souveraine en droit international, que d'autres États l'aient ou non reconnue.

Projets basés sur des revendications historiques

Un petit nombre de micronations sont fondées sur des anomalies historiques ou sur des anomalies juridiques (découlant d'interprétations contestées de la loi). Ces types de micronations sont généralement situés sur de petites enclaves territoriales (généralement contestées), génèrent une activité économique limitée fondée sur le tourisme et les ventes philatéliques et numismatiques, et sont tolérés ou ignorés par les états dont ils déclarent avoir fait sécession. Cette catégorie comprend :

  • La principauté de Seborga (Ligurie), ancienne principauté médiévale indépendante, zone autrefois contestée à la frontière entre France et Italie.
  • La principauté de Sealand, une plate-forme antiaérienne de la Seconde Guerre mondiale construite en mer du Nord au-delà de la limite territoriale de la Grande-Bretagne, qui a été saisie par un groupe de pirates en 1967 pour servir de base à leurs opérations. Sealand a continué à promouvoir son indépendance en émettant des timbres, de l'argent et en nommant un athlète national officiel.
  • L'empire Romanov est une micronation créée en 2011 par l'homme d'affaires et homme politique russe Anton Bakov, président du parti monarchiste de la fédération de Russie. En 2014, le trône impérial a proclamé que le prince Charles Emich de Leiningen, un des nombreux prétendants à la lignée royale des Romanov, était maintenant l'empereur de toute la Russie, sous le nom de Nicolas III.

Littérature et médias

Le phénomène de micronation a fait l'objet d'une attention limitée mais croissante au cours des dernières années. Les situations juridiques affectant des entités telles que Sealand et la province de Hutt River ont été étudiées, en cherchant comment certaines micronations représentent des idées politiques de base et en créant des entités de jeu à des fins pédagogiques[réf. nécessaire].

Télévision et cinéma

Le sommet de Sunderland a été présenté plus tard dans la série télévisée de divertissement de la BBC en cinq parties intitulée Comment démarrer son propre pays présentée par Danny Wallace. La série a raconté l'histoire de l'expérience de Wallace de fonder une micronation, Lovely, située dans son appartement de Londres. Il a été projeté au Royaume-Uni en 2005[réf. nécessaire].

Des programmes similaires ont également été diffusés sur des réseaux de télévision dans d'autres parties de l'Europe. En France, plusieurs programmes de Canal + se sont concentrés sur la Présidentielle satirique de Groland, tandis qu'en Belgique, une série de Rob Vanoudenhoven diffusée sur le réseau commercial flamand VTM en rappelait la série de Wallace, centrée sur la création du producteur Robland. Entre autres choses, Vanoudenhoven a frappé ses propres pièces de monnaie dénommées "Robbies".[réf. nécessaire]

Le manga de la série d'animation Hetalia : Pouvoirs de l'Axe, dans laquelle les personnages principaux sont les personnifications stéréotypées des nations du monde, comporte plusieurs micronations en tant que personnages. En 2011 les micronations représentées comprennent Sealand, Seborga, principauté de Wy, Kugelmugel, république de Molossia, principauté de Hutt River, Ladonia, et l'ancienne micronation de Nikko Nikko.[réf. nécessaire]

La série de comédie télévisée australienne Micro Nation se déroule sur la micronation insulaire fictive de Pullamawang (en), restée indépendante de l'Australie parce que, comme l'annonce la série, "ils ont oublié de poster leur paperasse" à la fédération d'Australie en 1901.

En 2010, un film documentaire de Jody Shapiro intitulé Comment démarrer son propre pays a été projeté dans le cadre du Festival international du film de Toronto. Le documentaire explore diverses micronations à travers le monde et développe une analyse du concept de l'État et de la citoyenneté. Erwin Strauss, auteur du livre éponyme, a été interviewé dans le cadre du film[41].

En 2020, la société américaine de diffusion en streaming Netflix annonce la sortie du film L'Incroyable Histoire de l'Île de la Rose basé sur l'histoire vraie de la république espérantiste de l'Ile de la Rose, fondée par un ingénieur italien en 1968 et dont l'histoire s'est soldée par la destruction de l'île artificielle par les forces italiennes[42].

Médias micronationaux

Lors de la fondation d'une entité, il n'est pas rare de voir apparaître parallèlement des outils médiatiques servant la micronation nouvellement créée, le plus généralement un site internet.

Le 22 juin 2009, le grand-duché de Flandrensis fonde le Flandrensis Times, destiné à uniquement traiter des actualités liées à l'alter-Etat. Il s'agit d'un des plus vieux journaux micronationaux encore actifs dans le monde[43].

En 2012, la principauté d'Aigues-Mortes (France) crée la Radio-Télévision de la principauté d'Aigues-Mortes (RTAM) qui diffuse mensuellement sur YouTube des journaux télévisés, couvrant les actions entreprises par la principauté, ou les allocutions de ses différents dignitaires[44].

En novembre 2020, la principauté de Bérémagne fonde le journal en ligne et site d'actualités Courrier Micronational, inspiré de l'hebdomadaire d'information Courrier international, ayant pour but affiché de « diffuser une information plus globale », intégrant les évènements majeurs du monde micronational[45].

Notes et références

Notes

  1. ↑ L'écriture « micro-nation » est une variante orthographique, francisée, du mot « micronation », transcrit directement de l'anglais micronation.
  2. ↑ Pour éviter au mieux les confusions avec les États à la recherche de reconnaissance, les nations membres actuels de l'UNPO (Organisation des nations et des peuples non représentés) sont strictement exclus. Si une micronation passe au niveau au-dessus, elle sortira des articles dédiés. Si une nation perd son statut à l'UNPO et répond aux définitions d'une micronation, elle pourrait revenir dans cet article.
  3. ↑ En 2023, le gouvernement du Honduras qui avait accordé une zone économique spéciale à Próspera a été remplacé par un gouvernemnt opposé à ce projet, ce qui a amené la compagnie Próspera à poursuivre le Honduras pour plus de dix milliards de dollars, soit les deux tiers du budget annuel du pays (Atlantic 2024, p. 68). Voir aussi « Billionaires Are Suing the Honduran Government for Blocking Their Profit-Making Scheme ».

Références

  1. ↑ Voir, entre autres, Bruno Fuligni, L'État c'est moi : histoire des monarchies privées, principautés de fantaisie et autres républiques pirates, les Éditions de Paris, 1997
  2. ↑ « Les bonnes affaires des États fantômes », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  3. ↑ http://www.mgm.fr/PUB/Mappemonde/M202/Fumey.pdf
  4. ↑ Frédéric Lasserre, Les hommes qui voulaient être rois (II). Sociologie des États privés, Département de géographie - Université Laval-CA, 2012
  5. ↑ a et b Atlantic 2024, p. 63.
  6. ↑ Florence Noiville, Philippe Mesmer et Philippe Mesmer et Florence Noiville, « Hisashi Inoue, écrivain japonais », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  7. ↑ a b et c Atlantic 2024, p. 65.
  8. ↑ (en) « A League of Micronations », sur Micronationland, (consulté le )
  9. ↑ (en) « Micronational summit », sur MicroWiki (consulté le )
  10. ↑ « Amorph!03 > Summit of Micronations > Impressum », sur www.muu.fi, (version du sur Internet Archive)
  11. ↑ (en-US) « The First Summit of Micronations, Helsinki 2003 – Tellervo Kalleinen » (consulté le )
  12. ↑ Protocols: Amorph!03 : Summit of Micronations, 29.-31.08.2003, Helsinki, Finland, Taiteilijajärjestö Muu Ry/Artists' Association MUU, (ISBN 978-951-96553-6-9, OCLC 692225476, lire en ligne)
  13. ↑ (en-US) Roberta Smith, « Art in Review; We Could Have Invited Everyone », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  14. ↑ « ETATS (faites-le vous-même) », sur archives.palaisdetokyo.com (consulté le )
  15. ↑ (en-GB) Nick Squires, « The world's micronations unite to demand recognition », Telegraph.co.uk,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
  16. ↑ (en) « 2011 Intermicronational Summit », sur MicroWiki (consulté le )
  17. ↑ (en) « 2013 Intermicronational Summit », sur MicroWiki (consulté le )
  18. ↑ (en) « Polination 2012 conference », sur www.molossia.org, Khamsin Molossia News,
  19. ↑ (en) « Springtime of micronations spearheaded by Belgian "Grand-Duke" Niels », sur The Brussels Times, (consulté le )
  20. ↑ (it) « Micronazioni, conferenza ad Alcatraz (quella in Umbria) per costituire la "mini Onu" », sur Il Fatto Quotidiano, (consulté le )
  21. ↑ (en-GB) Vitali Vitaliev, « Micronations: the people who create their own countries - Geographical Magazine », sur geographical.co.uk (consulté le )
  22. ↑ (en) Polination 2015, « The Alcatraz Environmental Treaty of 2015 », sur www.angyalistan.com, (consulté le )
  23. ↑ (en) MicronCon 2017 members, « Micronational Declaration on Ecological Stewardship », MicronCon 2017,‎ (lire en ligne)
  24. ↑ « Home », sur microconcom.com (consulté le )
  25. ↑ « MicroFrancophonie », sur MicroFrancophonie (consulté le )
  26. ↑ (en-US) « Seasteading », sur The Seasteading Institute, (consulté le )
  27. ↑ « OCEAN FREEDOM - A private and free nation. » (consulté le )
  28. ↑ Nastasia Hadjadji, « De Praxis à Prospera, quand la Silicon Valley rêve de s’affranchir de l’Etat », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  29. ↑ Atlantic 2024, p. 62.
  30. ↑ Atlantic 2024, p. 67.
  31. ↑ (en) Joseph Bernstein, « Who Would Give This Guy Millions to Build His Own Utopia? Dryden Brown wants Praxis to be a crypto-city for tech bros and tastemakers. Just don’t ask for details », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  32. ↑ (en) Ali Breland, « A Peter Thiel-Linked Startup Is Courting New York Scenesters and Plotting a Libertarian Paradise. The Praxis Society envisions a Mediterranean enclave—with just the Right kind of people », Mother Jones,‎ (lire en ligne)
  33. ↑ https://www.cityofpraxis.com/
  34. ↑ Vitalia
  35. ↑ Atlantic 2024.
  36. ↑ Honduras, la start-up Prospera
  37. ↑ Atlantic 2024, p. 67-68.
  38. ↑ https://www.rtbf.be/article/zuzalu-cette-ville-ephemere-habitee-par-des-milliardaires-refusant-de-vieillir-11212957
  39. ↑ https://zuzalu.notion.site/Zuzalu-s-Mission-and-Vision-28d0dfaf60c043ab8bb1943f493a225f
  40. ↑ Welcome to Itana, africa's first digital zone.
  41. ↑ « Erwin Strauss », sur IMDb (consulté le )
  42. ↑ AlloCine, « L'incroyable histoire de l'Île de la Rose » (consulté le )
  43. ↑ (en) « The Flandrensis Times », sur The Grand-Duchy of Flandrensis, (consulté le )
  44. ↑ « RTAM-TV Principautaire », sur Principauté d'Aigues-Mortes, (consulté le )
  45. ↑ « A propos - Courrier Micronational », sur Courrier Micronational, (consulté le )

Bibliographie

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Annexe

Articles connexes

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Liens externes

  1. ↑ https://thenetworkstate.com/
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