« Arsenal nucléaire de la Chine » : différence entre les versions

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{{confusion|Programme nucléaire de la Chine}}
{{confusion|Programme nucléaire de la Chine}}
{{unicode chinois}}
{{Infobox Arsenal nucléaire
{{Infobox Arsenal nucléaire
| Pays = Chine
| Pays = Chine
| Drapeau =Flag of the People's Republic of China.svg
| Drapeau =Flag of the People's Republic of China.svg
| Date de lancement = [[1954]] ou [[1955]]
| Date de lancement =
| Premier essai nucléaire = 16 octobre [[1964]]
| Premier essai nucléaire = 16 octobre 1964
| Premier essai [[Bombe H]] = 17 juin 1967
| Premier essai [[Bombe H]] = 17 juin 1967
| Dernier essai nucléaire = 29 juillet 1996
| Dernier essai nucléaire = 29 juillet 1996
| Charge nucléaire la plus élevée = 4 [[mégatonne|Mt]]
| Charge nucléaire la plus élevée = 4 [[mégatonne|Mt]]
|Nombre total d'essais nucléaires = 45<ref>{{Lien web|url= http://www.moruroa.org/Texte.aspx?t=326 |titre= ''Les essais chinois'' |année= 2009 |éditeur= Moruroa, Mémorial des essais nucléaires français |consulté le= 14 mars 2011 }}.</ref>
| Nombre maximal d'armes nucléaires =
| Nombre total d'essais nucléaires = 45<ref>{{Lien web|url= http://www.moruroa.org/Texte.aspx?t=326 |titre= ''Les essais chinois'' |auteur= |année= 2009 |éditeur= Moruroa, Mémorial des essais nucléaires français |consulté le= 14 mars 2011 }}</ref>
| Arsenal courant =350(2023)<ref>{{lien web |langue=en |url=http://www.fas.org/nuke/guide/summary.htm|titre=''Status of Nuclear Powers and Their Nuclear Capabilities''}}.</ref>.
| Arsenal courant = env. 200<ref>{{en}} [http://www.fas.org/nuke/guide/summary.htm ''Status of Nuclear Powers and Their Nuclear Capabilities'']</ref>.
| Portée maximale =
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| Traités signés = [[Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires|TPN]] [[Traité d'interdiction complète des essais nucléaires|TICE]] signé mais pas ratifié.
| Traités signés =
}}
}}


L''''arsenal nucléaire de la Chine''' est relativement mal connu et ne disposant pas de chiffres officiels, on ne peut que spéculer sur son importance réelle.
L''''arsenal nucléaire de la [[Chine]]''' est relativement mal connu et, faute de chiffres officiels, on ne peut que spéculer sur son importance réelle.


Selon des estimations occidentales, l'[[armée populaire de libération]] disposait, en mars 2006, d'environ 200 [[armes nucléaires]], dont environ 145 actives<ref>{{en}} [http://www.fas.org/nuke/guide/summary.htm ''Status of Nuclear Powers and Their Nuclear Capabilities''], [[Federation of American Scientists]].</ref>, mais certains auteurs estiment que le nombre d'ogives est généralement sous-évalué : il serait en 2007 de 450 à 500 et devrait croître aux alentours de 700 à 800 au cours des [[années 2010]]<ref>{{en}} Duncan Lennox, ''Unravelling a Chinese puzzle'', ''Jane’s defence weekly'', 7 novembre 2007.</ref> voir bien plus telle l'estimation de {{formatnum:1600}} à {{formatnum:1800}} têtes donnée par un général russe<ref>{{Lien web|langue=fr |url=http://www.monde-diplomatique.fr/2013/05/ZAJEC/49051 |titre=Combien de têtes nucléaires en Chine ?|site= [[Le Monde diplomatique]]|auteur= Olivier Zajec|année=Mai 2013 |consulté le=29 mars 2014 }}</ref> ou de {{formatnum:3000}} publié par un ''think-tank'' américain en 2011<ref>{{Lien web|langue=fr |url=http://www.monde-diplomatique.fr/2013/05/ZAJEC/49091 |titre=Les ambitions de Pékin bousculent la donne spatiale et nucléaire |site= [[Le Monde diplomatique]]|auteur= Olivier Zajec|année=Mai 2013 |consulté le=29 mars 2014 }}</ref>.
Selon des estimations occidentales, l'[[armée populaire de libération]] disposait, en {{date-|mars 2006}}, d'environ {{nb|200 [[armes nucléaires]]}}, dont environ 145 actives<ref>{{en}} [http://www.fas.org/nuke/guide/summary.htm ''{{lang|en|texte=Status of Nuclear Powers and Their Nuclear Capabilities}}''], [[Federation of American Scientists]].</ref>, mais certains auteurs estiment que le nombre d'ogives est généralement sous-évalué : il serait en 2007 de 450 à 500 et devrait croître aux alentours de 700 à 800 au cours des années 2010<ref>{{en}} Duncan Lennox, ''Unravelling a Chinese puzzle'', ''{{lang|en|texte=Jane’s defence weekly}}'', 7 novembre 2007.</ref> voire bien plus, telle l'estimation de {{nb|1600 à 1800 têtes}} donnée par un général russe<ref>{{Lien web|langue=fr |url=http://www.monde-diplomatique.fr/2013/05/ZAJEC/49051 |titre=Combien de têtes nucléaires en Chine ?|site= [[Le Monde diplomatique]]|auteur= Olivier Zajec|année=Mai 2013 |consulté le=29 mars 2014 }}.</ref> ou de {{formatnum:3000}} publié par un ''{{lang|en|think-tank}}'' américain en 2011<ref>{{Lien web|langue=fr |url=http://www.monde-diplomatique.fr/2013/05/ZAJEC/49091 |titre=Les ambitions de Pékin bousculent la donne spatiale et nucléaire |site= [[Le Monde diplomatique]]|auteur= Olivier Zajec|année=Mai 2013 |consulté le=29 mars 2014 }}.</ref>.


== Historique ==
== Historique ==
[[Fichier:Chinese nuclear bomb - A2923.jpg|vignette|gauche|Maquette de la première bombe A chinoise.]]
[[Fichier:Chinese nuclear bomb - A2923.jpg|vignette|gauche|Maquette de la première bombe A chinoise.]]
Le [[programme nucléaire de la Chine]] populaire date de [[Mao Zedong]] et a démarré dans les années 1950. 
Le [[programme nucléaire de la Chine]] populaire date de [[Mao Zedong]] et a démarré dans les années 1950.


Il est développé par les laboratoires de la {{lien|China Academy of Engineering Physics}} (CAEP) (Chinois: 中国工程物理研究院, abrégé : 九院) fondé en octobre 1958, à [[Mianyang]], dans le [[Sichuan]], et l'un des principaux scientifique qui y participe est [[Deng Jiaxian]] devenu un héros national immortalisé en quatre caractères : “两弹元勋”, le « père fondateur des deux bombes »<ref>{{Lien web|url= http://www.icilachine.com/cinema/actualites-cinema/1401-un-film-a-gloire-du-p-de-la-bombe-atomique-chinoise-au-festival-du-film-etudiant-de-pn.html |titre= Un film à la gloire du père de la bombe atomique chinoise au Festival du Film Étudiant de Pékin |auteur= Brigitte Duzan |année= 10 avril 2009 |éditeur= ''Icilachine''|consulté le= 14 mars 2011}}.</ref>.
Il est développé par les laboratoires du Neuvième institut fondé en {{date-|octobre 1958}}, devenu en 1980 la {{lang|en|{{lien|China Academy of Engineering Physics}}}} (CAEP) ([[Chinois écrit|chinois]] : 中国工程物理研究院, abrégé : 九院), à [[Mianyang]], dans le [[Sichuan]], et l'un des principaux scientifiques qui y participe est [[Deng Jiaxian]] devenu un héros national immortalisé en quatre caractères : “两弹元勋”, le « père fondateur des deux bombes »<ref>{{Lien web|url= http://www.icilachine.com/cinema/actualites-cinema/1401-un-film-a-gloire-du-p-de-la-bombe-atomique-chinoise-au-festival-du-film-etudiant-de-pn.html |titre= Un film à la gloire du père de la bombe atomique chinoise au Festival du Film Étudiant de Pékin |auteur= Brigitte Duzan |année= 10 avril 2009 |éditeur= ''Icilachine''|consulté le= 14 mars 2011}}.</ref>.


Le premier [[596 (test nucléaire)|essai nucléaire d'une bombe atomique]] d'une vingtaine de kilotonnes a eu lieu le {{date|16|octobre|1964}} sur le site de [[Lop Nor]], il est connu comme l'[[596 (test nucléaire)|essai 596]]. Le 17 juin 1967, la Chine teste sa [[bombe à hydrogène]]<ref>Équipe de Perspective Monde, [http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve?codeEve=991 Explosion d'une première bombe atomique par la Chine], [[Université de Sherbrooke]], 16 octobre 1964.</ref>. Elle est la dernière puissance à réaliser un tir atmosphérique le 16 octobre 1980. Un total de 44 essais nucléaires a eu lieu jusqu'en juillet 1996, d'une puissance cumulée de {{unité|22|mégatonnes}}<ref>{{ouvrage|langue=fr |prénom1=Christian |nom1= Bataille |lien auteur1= Christian Bataille|prénom2=Henri |nom2=Revol |lien auteur2=Henri Revol |titre=''Rapport sur les incidences environnementales et sanitaires des essais nucléaires effectués par la France entre 1960 et 1996 et éléments de comparaison avec les essais des autres puissances nucléaires'' |sous-titre= |numéro d'édition= |éditeur= Assemblée nationale|lien éditeur=Assemblée nationale (France) |lieu= |jour=5 |mois=février |année= 2001|volume= |tome= |pages totales=248 |passage=13 |isbn= |lire en ligne= |consulté le= }}.</ref>.
Le premier [[596 (test nucléaire)|essai nucléaire d'une bombe atomique]], d'une vingtaine de kilotonnes, a eu lieu le {{date-|16|octobre|1964}} sur le site de [[Lob Nor]], il est connu comme l'[[596 (test nucléaire)|essai 596]]. Le {{date-|17 juin 1967}}, la Chine teste sa [[bombe à hydrogène]]<ref>Équipe de Perspective Monde, [http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve?codeEve=991 Explosion d'une première bombe atomique par la Chine], [[Université de Sherbrooke]], 16 octobre 1964.</ref>. Elle est la dernière puissance à réaliser un tir atmosphérique le {{date-|16 octobre 1980}}. Un total de 44 [[Essai nucléaire|essais nucléaires]] a eu lieu jusqu'en {{date-|juillet 1996}}, d'une puissance cumulée de {{nobr|22 mégatonnes}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Christian|nom1=Bataille|lien auteur1=Christian Bataille|prénom2=Henri|nom2=Revol|lien auteur2=Henri Revol|titre=''Rapport sur les incidences environnementales et sanitaires des essais nucléaires effectués par la France entre 1960 et 1996 et éléments de comparaison avec les essais des autres puissances nucléaires''|éditeur=[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]]|année=2001|mois=février|jour=5|pages totales=248|passage=13|isbn=}}.</ref>.


En [[1967]], [[République de Chine (Taïwan)|Taïwan]] crée un réacteur de recherche avec l'aide du Canada et du plutonium de faible qualité avec l'aide des [[États-Unis]]<ref>{{zh}} [http://mil.sohu.com/20051019/n227242228.shtml 美高官:美国坚决反对台湾走上核武器“险路”].</ref>. Elle commence alors un [[Armes de destruction massive à Taïwan|programme nucléaire militaire clandestin]] entre [[1974]] et [[1988]] stoppé sous la pression du gouvernement américain dont les troupes, sous le commandement de la « [[United States Taiwan Defense Command]] », stationnent sur l'île jusqu'en 1979.
En 1967, [[Taïwan]] crée un réacteur de recherche avec l'aide du Canada et du plutonium de faible qualité avec l'aide des [[États-Unis]]<ref>{{zh}} [http://mil.sohu.com/20051019/n227242228.shtml 美高官:美国坚决反对台湾走上核武器“险路”].</ref>. Elle commence alors un [[Armes de destruction massive à Taïwan|programme nucléaire militaire clandestin]] entre 1974 et 1988 stoppé sous la pression du gouvernement américain dont les troupes, sous le commandement de « l'[[United States Taiwan Defense Command]] », stationnent sur l'île jusqu'en 1979.


En [[1999]], le [[Rapport Cox]] déclare que les [[services de renseignements]] chinois ont également obtenu de nombreuses informations sur l'armement nucléaire des États-Unis.
En 1999, le [[Rapport Cox]] déclare que les [[Ministère de la Sécurité de l'État (Chine)|services de renseignements chinois]] ont également obtenu de nombreuses informations sur l'armement nucléaire des États-Unis.


Dans les années 2010, La Chine augmente la part de ses têtes de missiles à longue portée dans son arsenal. En 2013, le ''[[Bulletin of the Atomic Scientists]]'' estiment que l'arsenal de la Chine comprend environ 60 missiles à longue portée qui peuvent atteindre une partie des États-Unis. La [[communauté du renseignement des États-Unis]] prévoit que d'ici le milieu des années 2020, la Chine pourrait avoir plus de 100 missiles capables de menacer les États-Unis<ref>{{Lien web|langue=en |url= http://bos.sagepub.com/content/69/6/79.full.pdf+html|titre=Chinese nuclear forces, 2013 |site=Bulletin of the Atomic Scientists|auteur=Hans M. Kristensen, Robert S. Norris |année= 1er novembre 2013 |consulté le=20 décembre 2013 }}.</ref>.
Dans les années 2010, La Chine augmente la part de ses têtes de missiles à longue portée dans son arsenal. En 2013, le ''[[Bulletin of the Atomic Scientists]]'' estime que l'arsenal de la Chine comprend environ 60 missiles à longue portée qui peuvent atteindre une partie des États-Unis. La [[communauté du renseignement des États-Unis]] prévoit que d'ici le milieu des années 2020, la Chine pourrait avoir plus de 100 missiles capables de menacer les États-Unis<ref>{{Lien web|langue=en |url= http://bos.sagepub.com/content/69/6/79.full.pdf+html|titre=Chinese nuclear forces, 2013 |site=Bulletin of the Atomic Scientists|auteur=Hans M. Kristensen, Robert S. Norris |année= 1er novembre 2013 |consulté le=20 décembre 2013 }}.</ref>.

Le magazine américain ''{{lang|en|[[Financial Times]]}}'' affirme en octobre 2021 que le pays a embarqué une arme nucléaire sur un planeur hypersonique capable de circuler en orbite basse, dans l'[[Espace (cosmologie)|espace]]. Ce système serait capable de surpasser les défenses anti-missiles américaines<ref>{{Article |langue=fr |titre=Interrogations après un possible test chinois de bombardement nucléaire spatial |périodique=[[Le Monde]] |date=2021-10-19 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2021/10/19/interrogations-apres-un-possible-test-chinois-de-bombardement-nucleaire-spatial_6098985_3210.html |consulté le=2021-10-19 }}.</ref>.


== Composante terrestre ==
== Composante terrestre ==
[[Image:PLA ballistic missiles range.jpg|vignette|Portée des différents missiles balistiques Chinois.]]
[[Image:PLA ballistic missiles range.jpg|vignette|Portée des différents missiles balistiques Chinois.]]
Les forces de [[missile balistique|missiles balistiques]] stratégiques dépendent de la [[force des fusées de l'Armée populaire de libération]] depuis le {{1er}} janvier 2016<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=|titre=La Chine inaugure les Forces des Fusées de l'APL|url=http://french.china.org.cn/china/txt/2016-01/01/content_37438295.htm|date=1er janvier 2016 |site=http://french.china.org.cn |consulté le=3 janvier 2016 }}.</ref>, une arme au même titre que l'armée de terre ou la marine, créée depuis le ''second corps d'artillerie'' (第二炮兵部队) constitué en [[1966]]. Les informations officielles chinoises sont très parcellaires et les observateurs doivent le plus souvent se contenter de [[spéculation]]s sur les réelles capacités de ce pays.
Les forces de [[missile balistique|missiles balistiques]] stratégiques dépendent de la [[force des fusées de l'Armée populaire de libération]] depuis le {{date-|1 janvier 2016}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=La Chine inaugure les Forces des Fusées de l'APL|url=http://french.china.org.cn/china/txt/2016-01/01/content_37438295.htm|date=1er janvier 2016 |site=french.china.org.cn |consulté le=3 janvier 2016 }}.</ref>, une arme au même titre que l'[[Armée de terre chinoise|armée de terre]] ou la marine, créée depuis le ''second corps d'artillerie'' (第二炮兵部队) constitué en 1966. Les informations officielles chinoises sont très parcellaires et les observateurs doivent le plus souvent se contenter de [[spéculation (philosophie)|spéculations]] sur les réelles capacités de ce pays.


Un site américain spécialisé dans l'armement nucléaire, www.thebulletin.org, estimait en [[2000]] que la Chine avait un arsenal de moins de 200 têtes nucléaires, alors qu'elle en avait 435 en [[1993]]<ref>{{en}} [http://thebulletin.metapress.com/content/25094v7235832574/fulltext.pdf ''Chinese nuclear forces, 2008'', Robert S. Norris et Hans M. Kristenten, juillet/août 2008].</ref>.
Un site américain spécialisé dans l'armement nucléaire, www.thebulletin.org, estimait en 2000 que la Chine avait un arsenal de moins de 200 têtes nucléaires, alors qu'elle en avait 435 en 1993<ref>{{en}} [http://thebulletin.metapress.com/content/25094v7235832574/fulltext.pdf ''Chinese nuclear forces, 2008'', Robert S. Norris et Hans M. Kristenten, juillet/août 2008].</ref>.


Certains organismes pensent que la Chine a produit quelque 600 têtes nucléaires depuis 1964.
Certains organismes pensent que la Chine a produit quelque 600 têtes nucléaires depuis 1964.


On faisait état en [[2005]] d'environ 400 [[arme nucléaire|armes nucléaires]] ce qui est relativement peu par rapport aux arsenaux russe et américains et la place au niveau du [[Royaume-Uni]], mais les [[Ogive (missile)|ogives]] stratégiques sont d'une très forte puissance pour compenser la faible précision de leurs vecteurs.
On faisait état en 2005 d'environ 400 [[arme nucléaire|armes nucléaires]] ce qui est relativement peu par rapport aux arsenaux russe et américains et la place au niveau du [[Royaume-Uni]], mais les [[Ogive (missile)|ogives]] stratégiques sont d'une très forte puissance pour compenser la faible précision de leurs vecteurs.


Environ 80 à 130 têtes nucléaires sont déployées sur des [[Missile sol-sol|missiles balistiques basés à terre]].
Environ 80 à 130 têtes nucléaires sont déployées sur des [[Missile sol-sol|missiles balistiques basés à terre]] :
[[Image:DF-21A TEL - Chinese Military Museum Beijing.jpg|thumb|left|Véhicule lanceur de DF-21A.]]
[[Image:DF-21A TEL - Chinese Military Museum Beijing.jpg|vignette|gauche|Véhicule lanceur de DF-21A.]]
* 18 [[DF-5]] [[Dongfeng (missile)|Dong Feng (''Vent d'Est'')]] ([[Code OTAN]] : CSS-4) [[ICBM]]. Ces missiles à carburant liquide sont actuellement les seuls à pouvoir frapper le continent [[Amérique|américain]].
* 18 [[DF-5]] [[Dongfeng (missile)|Dong Feng (''Vent d'Est'')]] ([[Code OTAN]] : CSS-4) [[Missile balistique intercontinental|ICBM]]. Ces missiles à carburant liquide sont alors les seuls à pouvoir frapper le continent [[Amérique|américain]]. Ils sont remplacés depuis 2017 par le missile à carburant solide [[DF-41]] ;
* 12 [[DF-4]] (CSS-3) [[Missile balistique intercontinental|ICBM]]. Ceux-ci peuvent atteindre l'[[Europe]] et transportent une [[ogive (missile)|ogive]] d'une masse de {{nobr|2 tonnes}} et d'une puissance de 3 [[Équivalent en TNT|mégatonnes]] ;
* 50-100 [[DF-3]] (CSS-2) et [[DF-21]] (CSS-5) [[Missile balistique à moyenne portée|MRBM]]. Il s'agit de missiles de ''théâtre'' tirés depuis des lanceurs mobiles. 50 de ces derniers auraient été construits, le nombre de missiles dépend, si un seul ou deux sont affectés à chaque lanceur.
[[Image:JL-1 and JL-2.PNG|vignette|Croquis des [[Missile mer-sol balistique stratégique|missiles mer-sol balistique stratégique]] ''Ju Lang 1'' et ''Ju Lang 2''.]]


Les [[DF-21]] et autres missiles sol-sol équipés d'ogives conventionnelles sont en nombre dans le {{2e|corps}} d'artillerie et sont braqués en particulier sur [[Taïwan]]. La version antinavire du missile balistique DF-21D aurait effectué un essai réussi en {{date-|janvier 2011}} en coulant un navire déplaçant {{formatnum:12700}} t. après un tir de plus de {{formatnum:1500}} km depuis un lanceur mobile, cela constituant une dissuasion conventionnelle face aux marines étrangères<ref>{{en}} {{Lien web|url=http://www.defence.pk/forums/china-defence/89382-yuanwang-4-sunk-carrier-killer-missle-df21-one-test.html |titre= Yuanwang 4 Sunk by Carrier killer missle DF21 in One test? |année= 18 janvier 2011|éditeur= Pakistan Defense |consulté le= 23 juin 2011|brisé le = 2023-10-26}}.</ref>.
* 12 [[DF-4]] (CSS-3) [[ICBM]]. Ceux-ci peuvent atteindre l'[[Europe]] et transportent une [[ogive (missile)|ogive]] d'une masse de {{Unité|2|tonnes}} et d'une puissance de 3 [[mégatonne]]s.


En {{date-|décembre 2009}}, les médias chinois annoncent qu'un réseau de tunnels de {{formatnum:5000}} km allant jusqu'à {{formatnum:1000}} mètres de profondeur était en construction depuis 1995 pour la protection de son arsenal nucléaire<ref>{{article |langue =fr |prénom1 =Arnaud |nom1 =de La Grange |titre =Les missiles nucléaires chinois à l'abri d'un tunnel secret |périodique =''Le Figaro'' |année =18 décembre 2009 |url texte =http://www.lefigaro.fr/international/2009/12/19/01003-20091219ARTFIG00197-les-missiles-nucleaires-chinois-a-l-abri-d-un-tunnel-secret-.php}}</ref> dans la province de [[Hebei]] dans le nord-est du pays<ref>{{article |langue = fr |prénom1 =Mathilde |nom1 =Bonnassieux |titre =Une grande muraille souterraine pour ranger des armes nucléaires en Chine ? |périodique =''Aujourd'hui la Chine'' |année =17 décembre 2009 |url texte =http://www.aujourdhuilachine.com/actualites-chine-une-grande-muraille-souterraine-pour-ranger-des-armes-nucleaires-en-chine-13059.asp?1=1}}.</ref>.
* 50-100 [[DF-3]] (CSS-2) et [[DF-21]] (CSS-5) [[MRBM]]. Il s'agit de missiles de ''théâtre'' tirés depuis des lanceurs mobiles. 50 de ces derniers auraient été construits, le nombre de missiles dépend, si un seul ou deux sont affectés à chaque lanceur.
[[Image:JL-1 and JL-2.PNG|vignette|Croquis des [[Missile mer-sol balistique stratégique|missiles mer-sol balistique stratégique]] ''Ju Lang 1'' et ''Ju Lang 2'']]


La seule chose qui ait été officiellement reconnue, c'est le projet ''Grande Muraille'', qui consistait à creuser tout au long des {{unité|400|km}} des [[monts Taihang]] pour y loger un nombre inconnu de puits fixes et des pas de tir pour lanceurs mobiles. Certains tunnels seraient d'une profondeur de {{unité|1200|m}}. Démarré en 1964 et achevé en 1995, ce projet de la Seconde Artillerie annonce qu'il est capable de supporter trois vagues d'attaques nucléaires d'un tonnage de {{nobr|90 mégatonnes}} chacune et d'assurer encore des capacités de seconde et de troisième frappes.
Les [[DF-21]] et autres missiles sol-sol équipés d'ogives conventionnelles sont en nombre dans le {{2e|corps}} d'artillerie et sont braqués en particulier sur [[Taïwan]]. La version antinavire du missile balistique DF-21D aurait effectué un essai réussi en janvier 2011 en coulant un navire déplaçant {{formatnum:12700}} t. après un tir de plus de {{formatnum:1500}} km depuis un lanceur mobile, cela constituant une dissuasion conventionnelle face aux marines étrangères<ref>{{en}} {{Lien web|url=http://www.defence.pk/forums/china-defence/89382-yuanwang-4-sunk-carrier-killer-missle-df21-one-test.html |titre= Yuanwang 4 Sunk by Carrier killer missle DF21 in One test? |auteur= |année= 18 janvier 2011|éditeur= Pakistan Defense |consulté le= 23 juin 2011}}.</ref>.


Un rapport de 2011 de l'[[université de Georgetown]] spécule que l'arsenal nucléaire est de {{formatnum:3600}} ogives dont {{formatnum:3000}} dissimulées dans {{unité|4800|kilomètres}} de galeries souterraines<ref>{{en}}{{Lien web |url=http://www.defensenews.com/apps/pbcs.dll/article?AID=2013301050003 |titre=New U.S. Law Seeks Answers On Chinese Nuke Tunnels |site=Defense News |auteur=Wendell Minnick |année=5 janvier 2013 |consulté le=15 mars 2013 |brisé le = 2023-10-26}}.</ref>.
En décembre 2009, les médias chinois annoncent qu'un réseau de tunnels de {{formatnum:5000}} km allant jusqu'à {{formatnum:1000}} mètres de profondeur était en construction depuis 1995 pour la protection de son arsenal nucléaire<ref>{{article |langue =fr |prénom1 =Arnaud |nom1 =de La Grange |titre =Les missiles nucléaires chinois à l'abri d'un tunnel secret |périodique =''Le Figaro'' |année =18 décembre 2009 |url texte =http://www.lefigaro.fr/international/2009/12/19/01003-20091219ARTFIG00197-les-missiles-nucleaires-chinois-a-l-abri-d-un-tunnel-secret-.php}}</ref> dans la province de [[Hebei]] dans le nord-est du pays<ref>{{article |langue = fr |prénom1 =Mathilde |nom1 =Bonnassieux |titre =Une grande muraille souterraine pour ranger des armes nucléaires en Chine ? |périodique =''Aujourd'hui la Chine'' |année =17 décembre 2009 |url texte =http://www.aujourdhuilachine.com/actualites-chine-une-grande-muraille-souterraine-pour-ranger-des-armes-nucleaires-en-chine-13059.asp?1=1}}.</ref>.

La seule chose qui ait été officiellement reconnue, c'est le projet ''Grande Muraille'', qui consistait à creuser tout au long des {{unité|400|km}} des [[monts Taihang]] pour y loger un nombre inconnu de puits fixes et des pas de tir pour lanceurs mobiles. Certains tunnels seraient d'une profondeur de {{unité|1200|m}}. Démarré en 1964 et achevé en 1995, ce projet de la Seconde Artillerie annonce qu'il est capable de supporter trois vagues d'attaques nucléaires d'un tonnage de 90 [[mégatonne]]s chacune et d'assurer encore des capacités de seconde et de troisième frappes.

Un rapport de 2011 de l'[[université de Georgetown]] spécule que l'arsenal nucléaire est de {{formatnum:3600}} ogives dont {{formatnum:3000}} dissimulées dans {{unité|4800|kilomètres}} de galeries souterraines<ref>{{en}}{{Lien web |url=http://www.defensenews.com/apps/pbcs.dll/article?AID=2013301050003 |titre=New U.S. Law Seeks Answers On Chinese Nuke Tunnels |site=Defense News |auteur=Wendell Minnick |année=5 janvier 2013 |consulté le=15 mars 2013 |= }}</ref>.


== Composante navale ==
== Composante navale ==
{{article connexe|Sous-marin nucléaire lanceur d'engins}}
{{article connexe|Sous-marin nucléaire lanceur d'engins}}
La composante navale des forces nucléaires se compose jusqu'en 2004 d'un seul [[Sous-marin nucléaire lanceur d'engins|SNLE]], le [[type 092]] (désignation officielle chinoise : Type 09II? immatriculé 406, équipé de 12 missiles ''[[JL-1|Ju Lang 1]]'' ([[Code OTAN]] : CSS-NX-3) d'une portée estimée de {{unité|3500|km}} portant une ogive de {{unité|2|mégatonnes}}. Ce navire fut lancé en 1981 et entra en service en 1987. Il n'est pas considéré comme opérationnel. Un second exemplaire de cette classe aurait coulé dans les années 1980.
La composante navale des forces nucléaires se compose jusqu'en 2004 d'un seul [[sous-marin nucléaire lanceur d'engins]] (SNLE), le [[type 092]] (désignation officielle chinoise : Type 09II? immatriculé 406, équipé de 12 missiles ''[[JL-1|Ju Lang 1]]'' ([[Code OTAN]] : CSS-NX-3) d'une portée estimée de {{unité|3500|km}} portant une ogive de {{unité|2|[[Équivalent en TNT|mégatonnes]]}}. Ce navire fut lancé en 1981 et entra en service en 1987. Il n'est pas considéré comme opérationnel. Un second exemplaire de cette classe aurait coulé dans les années 1980.


[[Fichier:Type 094 SSBN cropped.JPG|vignette|Un SNLE type 094, appelé aussi classe Jin.]]
[[Fichier:Type 094 SSBN cropped.JPG|vignette|Un SNLE type 094, appelé aussi classe Jin.]]
Une autre classe de SNLE, le [[type 094]] (désignation officielle chinoise : Type 09IV), dont le premier exemplaire a été lancé en juillet 2004. est actuellement à l'essai et il équipé de 12 ''[[JL-2|Ju Lang 2]]'' d'une portée de {{unité|8000|km}} portant soit une ogive de {{unité|2.5|mégatonnes}} ou, selon certaines sources, 3 MIRV de 90 kilotonnes. Si les essais sont concluants, 4 ou 5 seront construits au total. Ce missile n'est pas considéré comme opérationnel en 2009 par le {{lien|National Air and Space Intelligence Center}}<ref>{{en}}{{PDF}} {{Lien web | url = http://www.fas.org/programs/ssp/nukes/NASIC2009.pdf | titre = ''NASIC-1031-0985-09 : BALLISTIC AND CRUISE MISSILE THREAT'' | auteur = | année = Avril 2009 | éditeur = National air and space intelligence center | site = http://www.fas.org/ | consulté le = 2 août 2009}}</ref>. Un tir d'essai de ce missile aurait eu lieu le 20 juillet 2011 mais n'est pas considéré comme réussi, le premier essai réussi a lieu l'année suivante. On estime à 3 le nombre de sous-marins de cette classe à flot en 2011. Le projet de sous-marin {{Lien|fr=type 096|lang=en|trad=Type 096 submarine|texte=type 096}} (Type 09VI) est dévoilé en 2013 après plusieurs rumeurs depuis 2009, il peut transporter 24 missiles.
Une autre classe de SNLE, le [[type 094]] (désignation officielle chinoise : Type 09IV), dont le premier exemplaire a été lancé en {{date-|juillet 2004}} est actuellement en service et il équipé de 12 ''[[JL-2|Ju Lang 2]]'' d'une portée de {{unité|8000|km}} portant soit une ogive de {{unité|2.5|mégatonnes}} ou, selon certaines sources, 3 MIRV de 90 kilotonnes. En 2021, on estime que 8 seront construits au total. Ce missile n'est pas considéré comme opérationnel en 2009 par le {{lien|National Air and Space Intelligence Center}}<ref>{{en}}{{PDF}} {{Lien web | url = http://www.fas.org/programs/ssp/nukes/NASIC2009.pdf | titre = ''NASIC-1031-0985-09 : BALLISTIC AND CRUISE MISSILE THREAT'' | année = Avril 2009 | éditeur = National air and space intelligence center | site = fas.org | consulté le = 2 août 2009}}.</ref>. Un tir d'essai de ce missile aurait eu lieu le {{date-|20 juillet 2011}} mais n'est pas considéré comme réussi, le premier essai réussi a lieu l'année suivante. On estime à 6 le nombre de sous-marins de cette classe à flot en 2021<ref>{{lien web |titre=Le même jour, la Chine a mis en service un sous-marin nucléaire, un croiseur et un navire d'assaut amphibie |url=http://www.opex360.com/2021/04/26/le-meme-jour-la-chine-a-mis-en-service-un-sous-marin-nucleaire-un-croiseur-et-un-navire-dassaut-amphibie/ |site=Zone Militaire |date=26-04-2021 |consulté le=09-04-2023}}.</ref>. Le projet de sous-marin [[type 096]] (Type 09VI) est dévoilé en 2013 après plusieurs rumeurs depuis 2009, il peut transporter 24 missiles.

[[File:Tang type-96.jpg|vignette|Maquette du projet Type 096.]]


La montée en puissance de la force stratégique navale entraîne une révision de la chaîne de commandement des forces nucléaires<ref>{{Lien web|langue=fr |url=http://french.ruvr.ru/2013_11_25/Comment-la-Chine-garde-le-controle-sur-ses-ogives-9871/ |titre=Comment la Chine gère son arsenal nucléaire|site=[[La Voix de la Russie]]|auteur= Vassili Kachine|année= 25 novembre 2013|consulté le= 27 novembre 2013}}.</ref>.
La montée en puissance de la force stratégique navale entraîne une révision de la chaîne de commandement des forces nucléaires<ref>{{Lien web|langue=fr |url=http://french.ruvr.ru/2013_11_25/Comment-la-Chine-garde-le-controle-sur-ses-ogives-9871/ |titre=Comment la Chine gère son arsenal nucléaire|site=[[La Voix de la Russie]]|auteur= Vassili Kachine|année= 25 novembre 2013|consulté le= 27 novembre 2013}}.</ref>.


Il semble que ces sous-marins n'embarquent pas d'armes nucléaires hors période de crise<ref>{{Lien web | url = http://www.fas.org/blog/ssp/2011/06/jin2011.php | titre = Chinese Jin-SSBNs Getting Ready? | auteur = Hans M. Kristensen | année = 2 juillet 2011 | éditeur = [[Federation of American Scientists]] | site = http://www.fas.org | consulté le = 25 juillet 2011}}</ref>, jusqu'en 2015, où l'on annonce leur première mission de dissuasion.
Il semble que ces [[Sous-marin|sous-marins]] n'embarquent pas d'[[Arme nucléaire|armes nucléaires]] hors période de crise<ref>{{Lien web | url = http://www.fas.org/blog/ssp/2011/06/jin2011.php | titre = Chinese Jin-SSBNs Getting Ready? | auteur = Hans M. Kristensen | année = 2 juillet 2011 | éditeur = [[Federation of American Scientists]] | site = fas.org | consulté le = 25 juillet 2011|brisé le = 2023-10-26}}.</ref>, jusqu'en 2015, où l'on annonce leur première mission de dissuasion.


Le SSB ''Golf'' type 31 (immatriculé 200) est un bâtiment d'essais servant aux expérimentations des [[missile mer-sol|SLBM]] lancé en [[1966]]. Il aurait été remis en état en [[2009]]<ref>{{Lien web | url= http://www.corlobe.tk/article15282.html | titre = La Chine remet en état un sous-marin lance-missiles vieux de 30 ans| auteur = Stratégie Page | année = 24 juillet 2009 | éditeur = | site = [http://www.corlobe.tk Le portail des sous-marins] | consulté le = 2 août 2009}}.</ref>. En 2012, entre en service son successeur, le {{Lien|trad=Type 032 submarine|langue=en|fr=type 032|texte=type 032}}, qui est le plus grand sous-marin diesel de nos jours avec une longueur de {{unité|92.6|m}} et un déplacement en plongée estimé à {{unité|6628|tonnes}} et disposant de deux puits de lancement<ref>{{Lien web|langue=zh|auteur1=|titre=简氏:中国造世界最大常规潜艇 可携至少2枚巨浪2|url=http://military.china.com/news/568/20130726/17967097.html|date= 28 juillet 2013|site= |consulté le= 28 octobre 2016}}.</ref>.
Le SSB ''Golf'' type 31 (immatriculé 200) est un bâtiment d'essais servant aux expérimentations des [[missile mer-sol|missiles mer-sol]] lancé en 1966. Il aurait été remis en état en 2009<ref>{{Lien web | url= http://www.corlobe.tk/article15282.html | titre = La Chine remet en état un sous-marin lance-missiles vieux de 30 ans| auteur = Stratégie Page | année = 24 juillet 2009 | site = Le portail des sous-marins | consulté le = 2 août 2009}}.</ref>. En 2012, entre en service son successeur, le [[type 032]], qui est le plus grand sous-marin diesel de nos jours avec une longueur de {{unité|92.6|m}} et un déplacement en plongée estimé à {{unité|6628|tonnes}} et disposant de deux puits de lancement<ref>{{Lien web|langue=zh|titre=简氏:中国造世界最大常规潜艇 可携至少2枚巨浪2|url=http://military.china.com/news/568/20130726/17967097.html|date= 28 juillet 2013|consulté le= 28 octobre 2016|brisé le = 2024-03-01}}.</ref>.


La [[base de sous-marins de Hainan]] construite dans les années 2000 peut abriter des SNLE<ref>{{Lien web|url=http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/05/02/chine-les-photos-d-une-base-secrete-de-sous-marins.html |titre= Découverte d'une base sous-marine secrète en Chine |auteur= Vincent Jauvert |année= 2 mai 2008|éditeur= ''[[Le Nouvel Observateur]]''|consulté le= 17 août 2011}}.</ref>{{,}}<ref>
La [[base de sous-marins de Hainan]] construite dans les années 2000 peut abriter des SNLE<ref>{{Lien web|url=http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/05/02/chine-les-photos-d-une-base-secrete-de-sous-marins.html |titre= Découverte d'une base sous-marine secrète en Chine |auteur= Vincent Jauvert |année= 2 mai 2008|éditeur= ''[[Le Nouvel Observateur]]''|consulté le= 17 août 2011}}.</ref>{{,}}<ref>
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== Article connexe ==
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{{Autres projets|commons = Category:Nuclear weapons program of the People's Republic of China}}
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* [[Arme nucléaire au Tibet]]
* [[Armes nucléaires au Tibet]]

==Bibliographie==
* {{ouvrage |auteur= Édouard Valensi |titre=Stratégie nucléaire de la Chine - Armes et doctrine pour aveugler les tigres |date=18 mai 2021 |éditeur= [[Éditions L'Harmattan|L'Harmattan]] |pages totales= 150 |isbn= 978-2-343-22036-9}}


== Liens externes ==
== Liens externes ==

Dernière version du 1 mars 2024 à 19:53

Chine
Arsenal nucléaire
Image illustrative de l'article Arsenal nucléaire de la Chine
Programme
Date de lancement
Premier essai nucléaire 16 octobre 1964
Premier essai Bombe H 17 juin 1967
Dernier essai nucléaire 29 juillet 1996
Statistiques
Charge nucléaire la plus élevée 4 Mt
Nombre maximal d'armes nucléaires
Nombre total d'essais nucléaires 45[1]
Arsenal courant 350(2023)[2].
Portée maximale
Traités internationaux
Traités signés TPN TICE signé mais pas ratifié.

L'arsenal nucléaire de la Chine est relativement mal connu et, faute de chiffres officiels, on ne peut que spéculer sur son importance réelle.

Selon des estimations occidentales, l'armée populaire de libération disposait, en , d'environ 200 armes nucléaires, dont environ 145 actives[3], mais certains auteurs estiment que le nombre d'ogives est généralement sous-évalué : il serait en 2007 de 450 à 500 et devrait croître aux alentours de 700 à 800 au cours des années 2010[4] voire bien plus, telle l'estimation de 1 600 à 1 800 têtes donnée par un général russe[5] ou de 3 000 publié par un think-tank américain en 2011[6].

Historique[modifier | modifier le code]

Maquette de la première bombe A chinoise.

Le programme nucléaire de la Chine populaire date de Mao Zedong et a démarré dans les années 1950.

Il est développé par les laboratoires du Neuvième institut fondé en , devenu en 1980 la China Academy of Engineering Physics (en) (CAEP) (chinois : 中国工程物理研究院, abrégé : 九院), à Mianyang, dans le Sichuan, et l'un des principaux scientifiques qui y participe est Deng Jiaxian devenu un héros national immortalisé en quatre caractères : “两弹元勋”, le « père fondateur des deux bombes »[7].

Le premier essai nucléaire d'une bombe atomique, d'une vingtaine de kilotonnes, a eu lieu le sur le site de Lob Nor, il est connu comme l'essai 596. Le , la Chine teste sa bombe à hydrogène[8]. Elle est la dernière puissance à réaliser un tir atmosphérique le . Un total de 44 essais nucléaires a eu lieu jusqu'en , d'une puissance cumulée de 22 mégatonnes[9].

En 1967, Taïwan crée un réacteur de recherche avec l'aide du Canada et du plutonium de faible qualité avec l'aide des États-Unis[10]. Elle commence alors un programme nucléaire militaire clandestin entre 1974 et 1988 stoppé sous la pression du gouvernement américain dont les troupes, sous le commandement de « l'United States Taiwan Defense Command », stationnent sur l'île jusqu'en 1979.

En 1999, le Rapport Cox déclare que les services de renseignements chinois ont également obtenu de nombreuses informations sur l'armement nucléaire des États-Unis.

Dans les années 2010, La Chine augmente la part de ses têtes de missiles à longue portée dans son arsenal. En 2013, le Bulletin of the Atomic Scientists estime que l'arsenal de la Chine comprend environ 60 missiles à longue portée qui peuvent atteindre une partie des États-Unis. La communauté du renseignement des États-Unis prévoit que d'ici le milieu des années 2020, la Chine pourrait avoir plus de 100 missiles capables de menacer les États-Unis[11].

Le magazine américain Financial Times affirme en octobre 2021 que le pays a embarqué une arme nucléaire sur un planeur hypersonique capable de circuler en orbite basse, dans l'espace. Ce système serait capable de surpasser les défenses anti-missiles américaines[12].

Composante terrestre[modifier | modifier le code]

Portée des différents missiles balistiques Chinois.

Les forces de missiles balistiques stratégiques dépendent de la force des fusées de l'Armée populaire de libération depuis le [13], une arme au même titre que l'armée de terre ou la marine, créée depuis le second corps d'artillerie (第二炮兵部队) constitué en 1966. Les informations officielles chinoises sont très parcellaires et les observateurs doivent le plus souvent se contenter de spéculations sur les réelles capacités de ce pays.

Un site américain spécialisé dans l'armement nucléaire, www.thebulletin.org, estimait en 2000 que la Chine avait un arsenal de moins de 200 têtes nucléaires, alors qu'elle en avait 435 en 1993[14].

Certains organismes pensent que la Chine a produit quelque 600 têtes nucléaires depuis 1964.

On faisait état en 2005 d'environ 400 armes nucléaires ce qui est relativement peu par rapport aux arsenaux russe et américains et la place au niveau du Royaume-Uni, mais les ogives stratégiques sont d'une très forte puissance pour compenser la faible précision de leurs vecteurs.

Environ 80 à 130 têtes nucléaires sont déployées sur des missiles balistiques basés à terre :

Véhicule lanceur de DF-21A.
  • 18 DF-5 Dong Feng (Vent d'Est) (Code OTAN : CSS-4) ICBM. Ces missiles à carburant liquide sont alors les seuls à pouvoir frapper le continent américain. Ils sont remplacés depuis 2017 par le missile à carburant solide DF-41 ;
  • 12 DF-4 (CSS-3) ICBM. Ceux-ci peuvent atteindre l'Europe et transportent une ogive d'une masse de 2 tonnes et d'une puissance de 3 mégatonnes ;
  • 50-100 DF-3 (CSS-2) et DF-21 (CSS-5) MRBM. Il s'agit de missiles de théâtre tirés depuis des lanceurs mobiles. 50 de ces derniers auraient été construits, le nombre de missiles dépend, si un seul ou deux sont affectés à chaque lanceur.
Croquis des missiles mer-sol balistique stratégique Ju Lang 1 et Ju Lang 2.

Les DF-21 et autres missiles sol-sol équipés d'ogives conventionnelles sont en nombre dans le 2e corps d'artillerie et sont braqués en particulier sur Taïwan. La version antinavire du missile balistique DF-21D aurait effectué un essai réussi en en coulant un navire déplaçant 12 700 t. après un tir de plus de 1 500 km depuis un lanceur mobile, cela constituant une dissuasion conventionnelle face aux marines étrangères[15].

En , les médias chinois annoncent qu'un réseau de tunnels de 5 000 km allant jusqu'à 1 000 mètres de profondeur était en construction depuis 1995 pour la protection de son arsenal nucléaire[16] dans la province de Hebei dans le nord-est du pays[17].

La seule chose qui ait été officiellement reconnue, c'est le projet Grande Muraille, qui consistait à creuser tout au long des 400 km des monts Taihang pour y loger un nombre inconnu de puits fixes et des pas de tir pour lanceurs mobiles. Certains tunnels seraient d'une profondeur de 1 200 m. Démarré en 1964 et achevé en 1995, ce projet de la Seconde Artillerie annonce qu'il est capable de supporter trois vagues d'attaques nucléaires d'un tonnage de 90 mégatonnes chacune et d'assurer encore des capacités de seconde et de troisième frappes.

Un rapport de 2011 de l'université de Georgetown spécule que l'arsenal nucléaire est de 3 600 ogives dont 3 000 dissimulées dans 4 800 kilomètres de galeries souterraines[18].

Composante navale[modifier | modifier le code]

La composante navale des forces nucléaires se compose jusqu'en 2004 d'un seul sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE), le type 092 (désignation officielle chinoise : Type 09II? immatriculé 406, équipé de 12 missiles Ju Lang 1 (Code OTAN : CSS-NX-3) d'une portée estimée de 3 500 km portant une ogive de 2 mégatonnes. Ce navire fut lancé en 1981 et entra en service en 1987. Il n'est pas considéré comme opérationnel. Un second exemplaire de cette classe aurait coulé dans les années 1980.

Un SNLE type 094, appelé aussi classe Jin.

Une autre classe de SNLE, le type 094 (désignation officielle chinoise : Type 09IV), dont le premier exemplaire a été lancé en est actuellement en service et il équipé de 12 Ju Lang 2 d'une portée de 8 000 km portant soit une ogive de 2,5 mégatonnes ou, selon certaines sources, 3 MIRV de 90 kilotonnes. En 2021, on estime que 8 seront construits au total. Ce missile n'est pas considéré comme opérationnel en 2009 par le National Air and Space Intelligence Center (en)[19]. Un tir d'essai de ce missile aurait eu lieu le mais n'est pas considéré comme réussi, le premier essai réussi a lieu l'année suivante. On estime à 6 le nombre de sous-marins de cette classe à flot en 2021[20]. Le projet de sous-marin type 096 (Type 09VI) est dévoilé en 2013 après plusieurs rumeurs depuis 2009, il peut transporter 24 missiles.

La montée en puissance de la force stratégique navale entraîne une révision de la chaîne de commandement des forces nucléaires[21].

Il semble que ces sous-marins n'embarquent pas d'armes nucléaires hors période de crise[22], jusqu'en 2015, où l'on annonce leur première mission de dissuasion.

Le SSB Golf type 31 (immatriculé 200) est un bâtiment d'essais servant aux expérimentations des missiles mer-sol lancé en 1966. Il aurait été remis en état en 2009[23]. En 2012, entre en service son successeur, le type 032, qui est le plus grand sous-marin diesel de nos jours avec une longueur de 92,6 m et un déplacement en plongée estimé à 6 628 tonnes et disposant de deux puits de lancement[24].

La base de sous-marins de Hainan construite dans les années 2000 peut abriter des SNLE[25],[26].

Composante aérienne[modifier | modifier le code]

Maquette de ce qui est présenté comme la première bombe H chinoise.

La force aérienne chinoise comprend une centaine de bombardiers Xian H-6, copie sous licence du Tupolev Tu-16.

Forces nucléaires chinoises en 2011[modifier | modifier le code]

Forces nucléaires chinoises en 2011 (selon le Bulletin of the Atomic Scientists)[27]
Type Code OTAN Nombre Année de
déploiement
Portée en km Ogive et puissance en Kt Nombres d'ogives
Missile balistique basé à terre
DF-3A CCS-2 ~ 16 1971 3 100 1 x 3 300 ~ 16
DF-4 CCS-3 ~ 12 1980 + de 5 400 1 x 3 000 ~ 12
DF-5A CCS-4 ~ 20 1981 + de 13 000 1 x 4 000
- 5000
~ 20
DF-21[note 1] CCS-5 Mods 1, 2 ~ 60 1991 2 150 1 x 200-300 ~ 60
DF-31 CSS-10 Mod 1 10-20 2006 + de 7 200 1 x 200-300 (?) 10-20
DF-31A CSS-10 Mod 2 10-20 2007 + de 11 200 1 x 200-300 (?) 10-20
Sous-total ~138
Missile mer-sol balistique stratégique[note 2]
JL-1 CCS-NX-3 (16) 1986 + de 2 000 1 x 200-300 n.c
JL-2 CCS-NX-4 (36) ? ~ 7 400 1 x 200-300 n.c
Bombardier[note 3] /Missile de croisière
Xian H-6 B-6 ~20 1965 3 100 1 bombe
Missile de croisière DH-10[note 4] 250 (en 2016) 2007 (?) 20-90 (?)[note 5]
Autres ? ? ? 1972-? - 1 bombe ~20
Total ~ 178[note 6]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Ce tableau comptabilise seulement les versions DF-21 et DF-21A exclusivement nucléaires. Le DF-21C à capacité duale et le DF-21D antinavire ne sont pas comptabilisés. La Chine aurait entre 75 et 100 DF-21 de tous types
  2. Il est estimé que ces engins ne sont pas pleinement opérationnels.
  3. On suppose que la Chine à un petit stock de bombes pour avions de 10 kt à 3 mégatonnes.
  4. Il n'y a pas de confirmation claire que le DH-10 à une capacité nucléaire. L'USAF le liste comme une arme conventionnel ou nucléaire.
  5. Charge explosive ou nucléaire selon le Jane's Strategic Weapon Systems 2010.
  6. En additionnant 62 têtes nucléaires pour SNLE ou attente de démantèlement. L'inventaire total est d'environ 240 têtes nucléaires

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Les essais chinois », Moruroa, Mémorial des essais nucléaires français, (consulté le ).
  2. (en) « Status of Nuclear Powers and Their Nuclear Capabilities ».
  3. (en) Status of Nuclear Powers and Their Nuclear Capabilities, Federation of American Scientists.
  4. (en) Duncan Lennox, Unravelling a Chinese puzzle, Jane’s defence weekly, 7 novembre 2007.
  5. Olivier Zajec, « Combien de têtes nucléaires en Chine ? », sur Le Monde diplomatique, (consulté le ).
  6. Olivier Zajec, « Les ambitions de Pékin bousculent la donne spatiale et nucléaire », sur Le Monde diplomatique, (consulté le ).
  7. Brigitte Duzan, « Un film à la gloire du père de la bombe atomique chinoise au Festival du Film Étudiant de Pékin », Icilachine, (consulté le ).
  8. Équipe de Perspective Monde, Explosion d'une première bombe atomique par la Chine, Université de Sherbrooke, 16 octobre 1964.
  9. Christian Bataille et Henri Revol, Rapport sur les incidences environnementales et sanitaires des essais nucléaires effectués par la France entre 1960 et 1996 et éléments de comparaison avec les essais des autres puissances nucléaires, Assemblée nationale, , 248 p., p. 13.
  10. (zh) 美高官:美国坚决反对台湾走上核武器“险路”.
  11. (en) Hans M. Kristensen, Robert S. Norris, « Chinese nuclear forces, 2013 », sur Bulletin of the Atomic Scientists, (consulté le ).
  12. « Interrogations après un possible test chinois de bombardement nucléaire spatial », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « La Chine inaugure les Forces des Fusées de l'APL », sur french.china.org.cn, (consulté le ).
  14. (en) Chinese nuclear forces, 2008, Robert S. Norris et Hans M. Kristenten, juillet/août 2008.
  15. (en) « Yuanwang 4 Sunk by Carrier killer missle DF21 in One test? »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Pakistan Defense, (consulté le ).
  16. Arnaud de La Grange, « Les missiles nucléaires chinois à l'abri d'un tunnel secret », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  17. Mathilde Bonnassieux, « Une grande muraille souterraine pour ranger des armes nucléaires en Chine ? », Aujourd'hui la Chine,‎ (lire en ligne).
  18. (en)Wendell Minnick, « New U.S. Law Seeks Answers On Chinese Nuke Tunnels »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Defense News, (consulté le ).
  19. (en)[PDF] « NASIC-1031-0985-09 : BALLISTIC AND CRUISE MISSILE THREAT », sur fas.org, National air and space intelligence center, (consulté le ).
  20. « Le même jour, la Chine a mis en service un sous-marin nucléaire, un croiseur et un navire d'assaut amphibie », sur Zone Militaire, (consulté le ).
  21. Vassili Kachine, « Comment la Chine gère son arsenal nucléaire », sur La Voix de la Russie, (consulté le ).
  22. Hans M. Kristensen, « Chinese Jin-SSBNs Getting Ready? »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur fas.org, Federation of American Scientists, (consulté le ).
  23. Stratégie Page, « La Chine remet en état un sous-marin lance-missiles vieux de 30 ans », sur Le portail des sous-marins, (consulté le ).
  24. (zh) « 简氏:中国造世界最大常规潜艇 可携至少2枚巨浪2 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),‎ (consulté le ).
  25. Vincent Jauvert, « Découverte d'une base sous-marine secrète en Chine », Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]