Tahar Zbiri
Tahar Zbiri | ||
Naissance | Oum El Adhaim (Algérie) |
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Origine | Algérie | |
Allégeance | Algérie | |
Arme | Armée de libération nationale Armée nationale populaire |
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Grade | Colonel | |
Années de service | 1954 – 1967 | |
Commandement | Wilaya I (1961-1962) Chef d'état-major de l'ANP (4 mars 1964-1 novembre 1967) |
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Conflits | Guerre d'Algérie Guerre des Sables |
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Autres fonctions | Membre du Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA) (1959-1962) Membre du Conseil de la nation (depuis 2016) |
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Tahar Zbiri (en arabe : الطاهر زبيري), né le à Oum El Adhaim, dans l'actuelle wilaya de Souk Ahras, est un militaire algérien. Il a été responsable de la Wilaya I pendant la guerre d'Algérie. Après l'indépendance, il est nommé Chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, premier du titre, en 1963.
Biographie[modifier | modifier le code]
Initialement, il est chef d'équipe aux mines de fer de l'Ouenza lorsqu'il adhère au PPA-MTLD. Militant de la CGT, il participe, en liaison avec Badji Mokhtar, à la préparation de l'insurrection du , dans la région de Guelma. Il est arrêté le lors d'un accrochage au djebel Sidi Ahmed, près de la frontière algéro-tunisienne, emprisonné à Souk Ahras puis à Constantine. Condamné à mort en 1955, il s'évade le de la prison de Constantine avec Mostefa Ben Boulaïd[1].
Membre de la direction de la wilaya I (Aurès), il entre au Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA) en 1959 et devient colonel commandant de la wilaya I de 1961 à 1962, à la suite de la mort du commandant Souahi Ali, chef de la wilaya, le .
Il contribue en 1962 à faire passer les maquisards de la wilaya I dans le camp du groupe de Tlemcen, puis prend le commandement de la 5e région militaire. Après le cessez-le-feu du 19 mars, il facilite l'intégration d'environ 500 harkis dans les rangs de l'armée[1]. Chef d'état-major de l'Armée nationale populaire en 1963, il est à la tête du petit groupe de militaires qui arrête le président Ahmed Ben Bella, conduisant au coup d'État du 19 juin 1965[2]. Il devient alors membre du Conseil de la Révolution[2].
Mécontent de la place faite aux ex-maquisards (de l'intérieur) au sein de l'Armée algérienne (ANP) par rapport aux militaires de l'ex-Armée des frontières[3], il tente un coup d'État en et échoue dans son entreprise[4]. Le 23 juillet 1969, il est condamné à mort avec cinq de ses co-accusés dont Amar Mellah[2]. Tahar Zbiri vit alors en exil dans divers pays d'Afrique du Nord et d'Europe[5] et rentre en Algérie après la mort de Houari Boumédiène. Il publie ses mémoires en 2011[6].
Il est nommé sénateur du tiers présidentiel le [7].
Publication[modifier | modifier le code]
- (ar) Tahar Zbiri, Un demi-siècle de combat, Alger, Chourouk, , 428 p. (ISBN 9789961995150).
- Tahar Zbiri (trad. de l'arabe), Mémoires du dernier chef historique des Aurès : 1929-1962, Alger, éditions ANEP, , 364 p. (ISBN 978-994-721487-9).
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Tramor Quemeneur (dir.), Ouanassa Siari Tengour (dir.) et Sylvie Thénault (dir.), Dictionnaire de la guerre d'Algérie, Paris, éditions Bouquins, , 1424 p., 20 × 13,4 cm (ISBN 978-2-38292-306-1, EAN 9782382923061, présentation en ligne), p. 1301-1302
- L'ex-colonel Zbiri et cinq de ses coaccusés sont condamnés à mort, site lemonde.fr, 25 juillet 1969.
- Cent quatre-vingts Algériens sont jugés pour leur participation à la rébellion de décembre 1967, site lemonde.fr, 11 juillet 1969.
- La République algérienne démocratique et populaire, Bernard Cubertafond, Presses universitaires de France, 1979, p. 176.
- Histoire : Tahar Zbiri, premier chef de l'armée algérienne accueilli par le Maroc 26/12/2019
- Le Matin (Algérie), Tahar Zbiri raconte les coups bas de Bouteflika, RN, Extraits du livre du Colonel Tahar Zbiri "Un demi-siècle de combat - Mémoires d'un chef d'État-Major algérien" (Ed. Echourouk, Alger, 2012), 22 octobre 2012
- http://www.joradp.dz/FTP/jo-francais/2016/F2016002.pdf