Vers blanc

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Le vers blanc est un vers syllabique sans rime[1].

En français

Musset en a fait usage dans le cadre du mouvement romantique. Bien plus tard, Pierre Broodcoorens a réalisé des pièces de théâtre en vers blanc.

En provençal

Le Poème du Rhône de Frédéric Mistral est entièrement écrit en vers blancs décasyllabes.

En anglais

Christopher Marlowe (dramaturge et poète du XVIe siècle) passe pour le créateur de ce type de vers. En anglais, un blank verse désigne plus particulièrement un pentamètre iambique non rimé, c'est-à-dire un vers à cinq accents toniques[2] sans rime. William Shakespeare l'a également utilisé ainsi que John Keats dans Hyperion.

Il s'agit de la forme utilisée par John Milton dans son œuvre Le Paradis perdu. Il explique ce choix dans un avant-propos de la deuxième édition, indiquant que selon lui « le vers héroïque anglais consiste dans la mesure sans rime, comme le vers d’Homère en grec et de Virgile en latin : la rime n’est ni une adjonction nécessaire ni le véritable ornement d’un poème ou de bons vers, spécialement dans un long ouvrage ; elle est l’invention d’un âge barbare, pour relever un méchant sujet ou un mètre boiteux. »[3].

Notes et références

  1. Bernard Dupriez, Gradus. Les Procédés littéraires. (Dictionnaire), 10/18, 1984, p. 468
  2. Le terme pentamètre iambique désigne ici cinq accents toniques et non cinq syllabes comme en français ni même cinq iambes comme en grec.
  3. Repris en fin de l'avant-propos de Chateaubriand et en anglais ici

Voir aussi

Bibliographie

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  • Bernard Dupriez, Gradus. Les Procédés littéraires. (Dictionnaire), 10/18, 1984, p. 468 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Rémi Lemaire, « Les vers blancs sont-ils toujours blancs ? », Langue française, volume 110, numéro 110, 1996, p. 64-85 [lire en ligne]

Article connexe