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Cet article recense les élections ayant eu lieu durant l'année 1988. Il inclut les élections législatives et présidentielles nationales dans les États souverains, ainsi que les référendums au niveau national[1].
Au Salvador, en Iran et au Sri Lanka, les élections se déroulent dans un contexte de guerre ; en Haïti, dans un climat d'instabilité et de violence. En Afghanistan, les élections en avril viennent ponctuer la fin de la guerre.
Parmi les huit États africains où se déroulent des élections nationales en 1988, sept ont un régime à parti unique, où le parti au pouvoir remporte automatiquement tous les sièges du corps législatif, ainsi que la direction du gouvernement. Seul le Sénégal organise des élections multipartites et démocratiques (février).
L'élection entamée en avait été annulée à la suite d'un massacre d'électeurs orchestré par l'armée. L'élection de est boycottée par la plupart des candidats initiaux.
Le Paraguay à cette date est une dictature militaire, qui réprime les opposants politiques au nom de l'anticommunisme. Le Paraguay participe à l'opération Condor, à travers laquelle les dictatures sud-américaines de droite, avec l'appui du gouvernement américain de Ronald Reagan, répriment et assassinent leurs opposants de gauche. Seuls des partis d'opposition de façade sont tolérés.
Le Parti colorado (droite) conserve une majorité absolue des sièges aux deux chambres du Congrès. Son candidat à l'élection présidentielle, Alfredo Stroessner, au pouvoir depuis le coup d'État militaire de 1954, est réélu avec 89,6 % des voix, devant deux autres candidats.
Seuls les matai (chefs de famille traditionnels) ont le droit de vote. Par ailleurs, les citoyens non-autochtones élisent deux représentants au Parlement.
La coalition dirigée par le premier ministre Va'ai Kolone (conservateur) conserve une majorité absolue d'un seul siège. Après le scrutin, un député de la coalition fait toutefois défection et rejoint le Parti pour la protection des droits de l'homme (conservateur), permettant à celui-ci de former un gouvernement. Tofilau Eti Alesana devient premier ministre.
Le Parti socialiste conserve la majorité absolue des sièges à l'Assemblée nationale, malgré une progression du Parti démocratique (libéral). Abdou Diouf (Parti socialiste) est réélu président de la République avec 73,2 % des voix.
Dans un climat de manifestations contre le gouvernement du président Hossain Mohammad Ershad, ancien dictateur militaire, la plupart des partis d'opposition boycottent l'élection.
Le Kenya à cette date est un État à parti unique. Seuls les candidats du parti au pouvoir sont autorisés à se présenter. Dans chaque circonscription, entre un et trois candidats sont présélectionnés par les membres du parti. Si le nombre de candidats ainsi sélectionnés est supérieur à un, les citoyens sont invités à les départager. La présélection des candidats ne s'effectuant pas à bulletin secret, des opposants dénoncent un climat d'intimidation.
Le parti Union nationale africaine kenyane (nationaliste, conservateur), seul parti autorisé, remporte mécaniquement la totalité des sièges à l'Assemblée nationale.
Le Cameroun à cette date est un État à parti unique. Pour la première fois, pour les législatives, les électeurs peuvent choisir entre plusieurs candidats dans chaque circonscription, mais tous les candidats appartiennent au même parti. Pour l'élection présidentielle, il y a un seul candidat, à qui il suffit d'obtenir une seule voix pour être réélu.
Le président sortant Paul Biya, seul candidat, est réélu avec 100 % des voix, et un taux de participation officiellement de 92,6 %. Son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais, (droite) conserve mécaniquement la totalité des sièges à l'Assemblée nationale.
L'élection a lieu dans un contexte de démocratisation, à la suite des manifestations pour la démocratie en , et à la proclamation de la Sixième République en .
Le Parti de la justice démocratique (conservateur, néo-libéral), au pouvoir, perd sa majorité absolue des sièges à l'Assemblée nationale, mais conserve la majorité relative. C'est la première fois qu'un gouvernement sud-coréen perd sa majorité absolue au parlement. L'opposition fait bloc après l'élection pour peser sur le gouvernement. Lee Hyun-jae demeure néanmoins premier ministre.
À la suite de la dissolution en 1987 du parti unique, le Parti de la république islamique, il n'existe pas de partis politiques en Iran à cette date. La plupart des élus sont favorables à la poursuite de la guerre contre l'Irak, et à un programme de nationalisation des industries. Les candidats cléricaux subissent une perte de sièges importante. Mir Hossein Moussavi (réformateur) demeure premier ministre.
Ces élections font suite à l'élection présidentielle d'avril et mai, remportée par la gauche.
Alternance. La gauche retrouve sa majorité à l'Assemblée nationale. Le Parti socialiste (centre-gauche) obtient une majorité relative des sièges ; avec l'appui du Parti communiste et des autres partis de gauche, le président François Mitterrand dispose d'une majorité absolue. Michel Rocard est nommé premier ministre.
Le Mali à cette date est un État à parti unique. Seul le parti au pouvoir est autorisé à présenter des candidats. Les citoyens sont invités à approuver les candidats choisis par le parti.
Fin de la dictature militaire. Les partis politiques demeurent néanmoins interdits ; tous les candidats concourent sans étiquette. Premières élections législatives depuis 1971, et dernières avant la réunification du Yémen.
En l'absence de partis politiques, les élus sont tous officiellement des indépendants. Environ un tiers sont liés aux Frères musulmans.
La Guinée équatoriale à cette date est un État à parti unique. Il y a un seul candidat par circonscription.
Le Parti démocratique, dont la seule fonction est de soutenir le pouvoir personnel du président Teodoro Obiang, conserve mécaniquement la totalité des sièges au Parlement.
Les citoyens sont invités à se prononcer sur quatre propositions d'amendements constitutionnels, notamment l'allongement de la durée des mandats des députés, et le raccourcissement de celui des sénateurs.
Les quatre propositions sont rejetées par les deux tiers environ des votants.
Les Maldives à cette date ne sont pas une démocratie. Il n'existe pas de partis politiques. Le parlement sélectionne un seul candidat pour l'élection présidentielle, qui prend la forme d'un plébiscite. Les citoyens sont invités à voter pour ou contre le maintien au pouvoir du président sortant.
Les Chiliens sont appelés à accorder un mandat au dictateur militaire Augusto Pinochet, arrivé au pouvoir par le coup d'État militaire de 1973, lui permettant de conserver le pouvoir neuf ans supplémentaires, jusqu'en 1997.
Le « non » l'emporte avec 56 % des voix. Ceci entraîne un processus de transition démocratique, et le retour à la démocratie en 1990.
La Zambie à cette date est un État à parti unique. Le parti au pouvoir présente plusieurs candidats dans chaque circonscription pour les élections législatives ; les citoyens sont invités à les départager. Pour la présidentielle, les électeurs doivent se prononcer pour ou contre la réélection du président sortant.
Les Palaos à cette date ont une certaine autonomie mais ne sont pas un État indépendant, étant un territoire sous tutelle des États-Unis d'Amérique. Il n'existe pas de partis politiques.
Ngiratkel Etpison est élu président de la République avec 26,3 % des voix. (L'élection étant à un tour, le candidat ayant une majorité relative des suffrages est élu.) Au Congrès, tous les élus sont sans étiquette.
Parlement sans majorité. Le Likoud (droite), au pouvoir, obtient une majorité relative des sièges, devançant d'un seul siège l'alliance « Alignement » (centre-gauche). Yitzhak Shamir (Likoud) demeure premier ministre à la tête d'un gouvernement de coalition.
Restauration de la démocratie après la fin de la dictature du président Muhammad Zia-ul-Haq.
Alternance. Parlement sans majorité. Le Parti du peuple pakistanais (social-démocrate), principal parti d'opposition, remporte une majorité relative des sièges. Il parvient à former un gouvernement avec l'appui de petits partis et de députés sans étiquette. Benazir Bhutto devient première ministre.
Le Rwanda à cette date est un État à parti unique. Les électeurs sont invités à voter pour ou contre la réélection du président sortant, seul candidat.
L'élection se déroule durant la guerre civile. Dans les zones du nord et de l'est contrôlées par les Tigres tamouls, le scrutin n'a pas lieu. Dans le sud, les autorités luttent contre l'insurrection marxiste du Janatha Vimukthi Peramuna.
L'Algérie à cette date est un État à parti unique. Seul le président sortant se présente. Les citoyens sont invités à voter pour ou contre sa réélection. Dernière élection de cette sorte avant l'introduction du multipartisme.
Le Rwanda à cette date est un État à parti unique. Le parti au pouvoir présente deux candidats par circonscription, les citoyens étant invités à choisir l'un des deux.