Début de l'aviation dans la Creuse

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 2 mars 2013 à 06:34 et modifiée en dernier par 90.84.144.247 (discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

C'est le 21 novembre 1783 que les aéronautes Pilâtre de Rozier et d'Arlandes décollent des jardins du château de la Muette, à Paris, avec leur montgolfière qui ira se poser à la Butte-aux-Cailles. Plus tard, la Creuse sera survolée par des ballons dirigeables... Mais la conquête du ciel passera par l'avion et plusieurs Creusois y prendront part.[pertinence contestée]

Les aviateurs creusois

Jules Védrines


  • Jules Védrines était marié à une Bussiéroise, née Amélie Mélanie Noémie Lejeune, du Hameau dit "Le Mont", commune de Bussière-Dunoise. Il a eu de cette union quatre enfants : Jeanne, Henri, Suzanne et Emile. Henri devint député dans le département de l’Allier. En 1911 Jules Védrines a atterri à Bussière à bord de son Morane-Borel alors qu’il participait au rallye aérien Paris-Pau, en partie à cause du brouillard mais aussi pour voir sa famille. Une stèle a été érigée à l’endroit même ou Védrines à atterri. Celle-ci représente une aile du Morane. En son centre, le visage stylisé et évidé de Védrines laisse voir au travers la bourgade de Bussière-Dunoise, une partie du moteur et une demi-hélice.



Armand-Louis-Joseph Coutisson, alors lieutenant de l'escadrille N 14, puis de la VB 105, était parti de Saint-Pol-sur-Mer et a dû faire un atterrissage forcé en Hollande le 3 février 1915. Il était accompagné d'André d'Humières, aviateur français qui venait du 27e Dragons. La Hollande étant alors un pays neutre, ils furent internés d'abord au fort de Wierickerschans de Bodegraven, puis, après plusieurs tentatives d'évasion, dans l'île hollandaise d'Urk (Flevoland) (dans ce camp d'officiers belges, anglais et français où ils avaient rejoint l'officier-interprète français Chauvin attaché à la Royal Naval Division). Là, ils tentèrent des évasions par deux tunnels avec l'aide du commandant Arthur Romain, professeur à l'Ecole Militaire de Bruxelles. Ces tentatives d'évasion étaient dignes du film "La grande Evasion" et un expert hollandais avait admiré le travail exécuté, découvert à la suite d'une dénonciation venue de l'extérieur[1]. Le lieutenant Coutisson a été cité à l'ordre du jour de l'armée[2].


Lionel de Marmier


  • Lionel de Marmier est né à Bellegarde-en-Marche, le 4 décembre 1897.

Mobilisé en 1916, à l'âge de 18 ans pour servir dans l'aviation, il atteint le rang d'As de la Première Guerre mondiale avec six victoires aériennes homologuées, plus trois non homologuées. Il est ensuite pilote d'essai chez Nieuport, pilote de ligne à la Compagnie Franco-roumaine de Navigation Aérienne puis pilote d'essai chez Potez. Il œuvre aussi à l’Aéropostale de 1930 à 1933. En 1934, il est nommé inspecteur des lignes puis est affecté comme chef pilote d'essais à la direction générale d'Air France, chargé de la réception des nouveaux matériels.

De 1936 à 1938, Marmier prend une part active à la Guerre d'Espagne, aux côtés des Républicains espagnols pour lesquels il transporte du personnel et livre du matériel et des vivres.

Il remporte trois nouvelles victoires aériennes au cours de la Seconde Guerre mondiale, en abattant deux avions allemands au-dessus de Villacoublay, puis un troisième quelques jours plus tard à Étampes. Fondateur du Groupe de bombardement « Lorraine », prestigieuse unité des Forces aériennes françaises libres, Lionel de Marmier trouve la mort en plein ciel le 30 décembre 1944.



  • Jean-Charles Parot, né à Mainsat, est un ingénieur creusois qui s’est distingué dans l’aéronautique. Le 9 mai 1950, à Orléans-Bricy, l’appareil expérimental SO-M2 conçu par Jean-Charles Parot effectuera un vol à 1 000 km/h avec, aux commandes, le pilote Daniel Rastel.

Voir aussi

Meetings aériens

  • Entre 1911 et 1913, des meetings ont été organisés à Aubusson, Boussac et Bellegarde-en-Marche.
  • Le meeting des 11 et 12 mai 1913 eut lieu à Guéret et comptait des participants tels que Landry, Georges Legagneux, Madame Pallier et, en pilote vedette, Védrines. A l'issue du meeting, Madame Pallier et Védrines animèrent une conférence consacrée à l'aviation.

Aérodromes creusois

  • La Souterraine : Verdier et Guyot sont deux constructeurs d'avions installés sur l'aérodrome de La Souterraine, au début du XXe siècle. Ils participèrent au début de l'aviation dans la Creuse. Guyot possédait une fabrique de machines-outils. Passionné par l'aviation, il construit, entre 1909 et 1912, trois aéroplanes.
  • Saint-Laurent : petit aérodrome Creusois qui regroupe plusieurs associations.

Articles connexes

Bibliographie

  • 30 ans d'aviation dans le ciel creusois, par Roland Tétard, Édition Alain Sutton 2005.
  • La Creuse 1900-1920, par Frédéric Gravier, Édition De Borée.

Notes et références

  1. Ils étaient neuf à réaliser ces deux tunnels, dans la boue de l'île. Un des tunnels partait de la chambre des Français. En 1916, tous les Français consignés dans cette île se sont évadés. André d'Humières (évadé de l'Hôpital d'Utrecht) a mis tous ces événements sur papier, en mai 1916, dans sa Note sur mon internement en Hollande et les circonstances de mon évasion suivie d'une Note sur l'esprit public en Hollande à l'égard des belligérants.
  2. A la N 14, il était avec le lieutenant De Clerck sous les ordres du lieutenant Mouchard, commandant (voir photo de la première page du cahier de l'escadrille N 14 sur le site Forum Bombardiers honorés). Sur ce même site, deux articles relatent le courage de ces brillants aviateurs.