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Récarède Ier

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La conversion de Récarède Ier (Tableau du XIXe siècle).

Récarède Ier, dit « le Catholique », mort en décembre 601 à Tolède, est roi des Wisigoths d'Espagne de 586 à 601. Son règne est marqué par la conversion des Wisigoths de l'arianisme au catholicisme, officialisée par le IIIe Concile de Tolède en 589.

Sans renier l'œuvre politique de son père Léovigilde, Récarède poursuit l'unification du royaume wisigoth non plus en faveur de l'arianisme considéré comme une hérésie par les autorités religieuses, mais bien sous l'égide de l'Église catholique. Cette décision capitale dans l'histoire de l'Espagne est prise sous l'influence de Léandre de Séville (587) avant d'être officialisée au IIIe Concile de Tolède (589).

Récarède poursuit la politique d’intégration et d’unité nationale de son père. Il tire aussi les conséquences de la rébellion de son frère : le pouvoir du roi étant menacé par la puissance de la noblesse, laïque et religieuse, il entreprend une politique tendant à se concilier toute la noblesse en lui faisant des concessions dans le cas des laïcs, en se convertissant au catholicisme dans le cas des religieux.

Biographie

Origines

Monnaie de Récarède

Il est le fils du roi Léovigilde et de sa première épouse Théodosia qu'une ancienne tradition espagnole prétend être la sœur des Quatre saints de Carthagène (saint Fulgent, saint Léandre, saint Isidore de Séville et sainte Florentine)[1].

Il accède au trône après une grave crise politico-religieuse, son frère Herménégilde ayant été exécuté en 585 pour s'être converti au catholicisme et rebellé contre son père.

Début du règne

Dix mois après son élection, Récarède se convertit à titre personnel au catholicisme (587).

Une première révolte, menée par l'évêque arien Sunna, éclate à Merida en 587, vite écrasée grâce à la trahison d’un jeune conjuré, Wittéric, qui deviendra roi quelques années plus tard.

En 589/590, une deuxième tentative à la Cour même, organisée par le duc Argimund, est rapidement maîtrisée.

La troisième a pour centre Narbonne. Elle est menée par l'évêque arien Athaloc et deux nobles, Wildigern et Granista. Du fait de l’intervention des armées franques, elle s’avère être un réel danger pour Récarède. Le combat décisif a lieu près de Carcassonne et voit la victoire écrasante des troupes wisigothes.

Le troisième concile de Tolède

La suite du règne

Avec l’abjuration de l’arianisme par Récarède au Concile de Tolède s’ouvre une nouvelle période pour l’Espagne wisigothique et son Église, c’est ce qu’on a appelé la « renaissance isidorienne (du nom d'Isidore, évêque de Séville). La monarchie wisigothique se caractérise par une étroite alliance entre le roi et l’Eglise catholique : « un roi, une foi, une loi » est déjà une devise espagnole. Tolède est la capitale religieuse et politique du royaume.

Bibliographie

Sources

Généalogie Médiévale, Foundation for Medieval Genealogy

Notes et références

  1. Cf. page espagnole sur Leovigild. Ce n'est pas une preuve absolue, mais il n'y a pas de raison de se mettre en contradiction avec. Le nom espagnol est Teodosia.

Voir aussi

Articles connexes