Train d'atterrissage
Le train d'atterrissage d'un avion est l'équipement qui lui permet de rouler lorsqu'il ne vole pas. Il est généralement composé de roues équipées de freins, d'un mât et d'un système d'amortissement mais il peut parfois être équipé de skis ou de flotteurs si l'appareil doit amerrir ou atterrir sur la neige. Durant les phases de vol, le train est rentré pour diminuer la résistance à l'air. Il se loge alors dans la case à train d'atterrissage qui peut se trouver dans le fuselage ou dans les ailes.
Histoire
L'histoire des train d'atterrissage remonte à 1876. Alphonse Pénaud et Paul Gauchot, deux inventeurs français, brevètent le plan d'un monoplan amphibie biplace révolutionnaire pour son époque. Une des nouveautés de cet aéroplane est qu'il possède un train d'atterrissage rétractable avec amortisseurs à air comprimé. Mais ce n'est pas avant 1917 que les premiers appareils dotés de trains d'atterrissage partiellement rétractables feront leur apparition et ils ne deviendront communs qu'à la fin des années 20. A cette époque, les performances des avions s'étaient tellement améliorées que l'avantage aérodynamque des train rétractables justifiaient amplement la complexité et le surpoids du système.
Différents types de trains d'atterrissage
il y a deux types principaux de train d'atterissage: un possédant deux roues principales à l'avant de l'appareil, et une beaucoup plus petite à l'arrière( dits taildraggers . et l'autre, surnommé le tricycle, est composé de deux roues ( ou deux ensembles de roues) sous les ailes, et d'une roue ( ou un ensemble de roue) plus petite, à l'avant. La plupart des appareils modernes ont un tricycle ou une variante du tricycle. Les appareils dits à taildraggers sont considérés comme étant plus difficiles à faire attérir et décoller et ainsi, requièrent parfois un entrainement spécifique. Parfois, une petite roue de queue ou un ski est ajouté sur les appareils a tricycle au cas où la queue risquerait de toucher le sol au décollage. C'est le cas du Concorde
Avec le poids toujours plus important des appareils, les trains d'atterrissage comptent de plus en plus de roues. L'Airbus A340 a une troisième train entre les deux principaux, le Boeing 747 possède cinq trains d'atterrissage : un à l'avant, deux sous les ailes et deux sous le fuselage un peu en arrière. Quant à l'Airbus A380, il possède en tout 22 roues. Les avions possèdant 3 trains d'atterrissage utilisent la roue avant pour se diriger lorsqu'ils sont sur le tarmac. Le 747, lui, utilise également les deux train intérieurs qui peuvent contre-braquer lorsque la roue avant braque, de la même manière que pour les voiture à 4 roues motrices, les roues se braquent dans la direction opposée à celle des roues avant pour faciliter les virages.
Un dysfonctionnement du train d'atterrissage peut conduire à ce que l'on appelle un Cheval de bois et avoir pour conséquence la destruction de l'avion.
Certains avions utilisent les roues uniquement pour le décollage et les jettent ensuite, pour gagner en poids, en place, puisqu'il n'y a plus besoin de mécanisme de rétraction et en simplicité. Pour ces avions, l'atterrissage se fait sur des skis, par exemple. Parmi les exemples historiques, citons le Messerschmitt Me 163 et le Messerschmitt Me 321.
Un autre exemple de train d'atterissages inhabituel se trouve chez le Hawker Siddeley Harrier. Sur cet avion, le train d'atterrissage se compose de deux roues principales alignées sous le fuselage ( le train est appelé tandem ) , et d'une petite roue près de l'extrémité de chaque aile. Un train à tandemsmultiples a été utilisé sur certains jets militaires dans les années 1950, comme le Myasishchev M-4, le Yakovlev Yak-25,le Yak-28 et le Boeing B-47, car il permet une grande capacité d'emport entre les roues principales. une autre variation de ce tandem est utilisée sur le B-52 Stratofortressqui a 4 bogies principales sous le fuselage, et une petite roue supportant chaque aile. Le train du B 52 est unique également grace au fait que chacune des quatre bogies est directionnelle. Cela facilite grandement l'atterrissage en cas de vent de travers ( en utilisant la technique dite de l'atterrissage en crabe.
