Opération Gold

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Officier soviétique dans le tunnel après sa découverte, .
Présentation du tunnel à la presse.

L’opération Gold (Opération PBJOINTLY pour la CIA ou opération Stopwatch pour les Britanniques) désigne une opération conjointe menée par la Central Intelligence Agency (CIA) et le Secret Intelligence Service (SIS) dans les années 1950 afin d'obtenir des informations sur les quartiers-généraux de l'armée soviétique établis à Berlin via un tunnel qui passait sous la zone d'occupation soviétique. Elle est menée parallèlement à Silver, une opération dont les objectifs étaient identiques à Vienne.

Historique de l'opération

Le tunnel est creusé en 1954. Près d'un demi-million d'appels ont été enregistrés dans 50 000 bandes. L'opération Gold continua jusqu'en . Le KGB, contraint de maintenir un flux d'informations aussi normal que possible, laissa de véritables communications sonores authentiques passer à travers, permettant à la CIA d'obtenir des informations précieuses.

Les autorités soviétiques et est-allemandes apprennent grâce à leur taupe George Blake l'existence du tunnel en 1956[1]. Les Soviétiques qualifieront le tunnel de « violation des normes du droit international » et « d'acte de gangsters ». Des journalistes du monde entier prirent des photographies du tunnel, qui se situait directement sous la frontière inter-allemande.

Ce n'est qu'en 1961, lorsque Blake fut arrêté, jugé et condamné, que les Occidentaux se rendirent compte que le tunnel avait été compromis bien même sa construction. Bien que Allen Dulles ait publiquement célébré la réussite de l'opération, les analystes de la CIA ont fait valoir des informations qu'ils avaient recueillies[Quoi ?]. Les Soviétiques faisaient transiter en effet uniquement leurs communications militaires ordinaires via le tunnel afin de donner l'illusion qu'ils n'avaient pas l'intention d'attaquer Berlin-Ouest.

Le coût total de la construction du tunnel était estimé à environ 6,5 millions de dollars de l'époque soit 55 millions de dollars en 2012[2].

Annexes

Notes et références

  1. (en) Berlin Tunnel, consulté le 6 mai 2012
  2. (en) The Berlin Tunnel Operation GOLD (U.S.) Operation STOPWATCH (U.K.), consulté le 6 mai 2012

Bibliographie

  • (en) British Garrison Berlin 1945 -1994, No where to go, W. Durie. (ISBN 978-3-86408-068-5)
  • (en) David Stafford, Spies Beneath Berlin - the Extraordinary Story of Operation Stopwatch/Gold, the CIA's Spy Tunnel Under the Russian Sector of Cold War Berlin. Overlook Press, 2002. (ISBN 1-58567-361-7)
  • (en) David E. Murphy, Sergei A. Kondrashev et George Bailey, Battleground Berlin: CIA vs. KGB in the Cold War. Yale University Press, 1999. (ISBN 0-300-07233-3)

Documents déclassifiés

  • (en) (censuré) et Frank Rowlett, Clandestine Services History: The Berlin Tunnel Operation 1952-1956, Central Intelligence Agency, coll. « CS Historical Paper » (no 150), (lire en ligne)
  • (en) Operation REGAL : The Berlin Tunnel, Fort Meade, National Security Agency/Central Security Service, coll. « Special Series » (no 4), (lire en ligne)
  • (en) Donald P. Steury, On the Front Lines of the Cold War : Documents on the Intelligence War in Berlin, 1946 to 1961, Center for the Study of Intelligence, CIA, (lire en ligne), chap. V (« The Berlin Tunnel »)
  • (en) G, « Turning a Cold War Scheme into Reality: Engineering the Berlin Tunnel », Studies in Intelligence, vol. 52, no 1,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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