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Partition des Indes

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Modèle:Histoire monde indien La partition de l'Inde est le partage de l'ex-colonie de l'Inde britannique, au moment de l'indépendance, le 15 août 1947, en deux nations indépendantes, l'Inde et le Pakistan, la frontière étant déterminée par le tracé défini par sir Cyril Radcliffe, avocat à Londres, suivant des considérations religieuses. Cette séparation était une exigence de Muhammad Ali Jinnah, le leader de la Ligue musulmane qui craignait qu'une Inde unique ne devienne un état hégémoniquement hindou. Elle est refusée cependant par Gandhi et dans un premier temps par les leaders du Parti du Congrès. Tous s'y résoudront sous la pression de Lord Mountbatten qui veut mener l'affaire le plus rapidement possible. La Birmanie et Ceylan, majoritairement bouddhistes, ne sont pas des enjeux de cette partition.

Le tracé de Radcliffe définit un Pakistan formé de deux parties séparées géographiquement, le Pakistan oriental, devenu aujourd'hui le Bangladesh, et Pakistan occidental, toutes deux à population majoritairement musulmane. L'Inde, quant à elle, est constituée des régions à majorité hindoue.

Les États princiers des Indes, qui sont des États souverains, anciens vassaux du Raj britannique, sont laissés libre de choisir la nation qu'ils souhaitent intégrer. Dans la très grande majorité des cas, leur dirigeant partageant la même religion que son peuple, le choix est évident. Restent cependant le cas épineux de trois d'entre eux, les principautés de Junnagadh, d'Hyderabad et du Cachemire où ce n'est pas le cas.

Le dispositif de la partition est fortement controversé et il est largement responsable d'une grande partie de la tension que le sous-continent indien connaît depuis sa mise en place. Il entraîna des échanges massifs de population entre les deux nations nouvellement, un mois seulement après la partition. Une fois que les limites territoriales, établies parfois en dépit des réalités du terrain, quelque douze millions de personnes franchirent les nouvelles frontières à la recherche de la sécurité. Cependant, il en résulta une violence importante qui dégénéra très souvent en massacres, et ce des deux côtés de la frontière car les gouvernements nouvellement formés étaient dans l'incapacité de sécuriser des migrations d'une telle ampleur.

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