Studio One

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Modèle:Ébauche reggae Studio One est le label discographique créé à Kingston en 1962 par le producteur jamaïcain Clement Seymour Dodd, dit Coxsone. Il peut être considéré comme le label historiquement le plus important de la production musicale jamaïcaine.

Tout commence en 1954, lorsque C.S. Dodd, grand amateur de jazz et de rhythm'n'blues, décide de monter son propre sound system. Débutant avec des disques de jazz, rhythm'n blues ou boogie qu'il importe lui-même des États-Unis, il grave quelques années plus tard ses propres productions, enregistrées avec des musiciens locaux, sur des dub plates, disques tirés à un seul exemplaire, destinés uniquement à être passés lors des soirées de son sound system. En effet, aux USA, les productions R&B noires appréciées par le public jamaïcain deviennent de plus en plus rares, éclipsées par le rock'n roll blanc.

C'est seulement en 1959 qu'il produit ses premiers 45 tours destinés à la commercialisation. Il s'agit, entre autres, d'artistes comme Theophilus Beckford, Delroy Wilson. C'est la naissance de l'industrie musicale jamaïcaine. En 1962 apparaît un nouveau style : le ska. C'est cette même année que Dodd fonde son studio d'enregistrement, à Kingston, sur Brentford Road : Studio One. Son groupe de musiciens compte des légendes telles que le tromboniste Don Drummond, les saxophonistes Tommy McCook, Roland Alphonso, le trompettiste Johnny "Dizzy" Moore, ou encore le jeune organiste Jackie Mittoo. En 1964, ce groupe prend le nom de "The Skatalites".

Au cours des années 60 (les années ska, puis rocksteady) Studio One enregistre nombre d'artistes jamaïcains de premier plan : Bob Marley & The Wailers (le tube ska "Simmer Down"), Ken Boothe, The Skatalites, Marcia Griffiths, The Heptones, ou encore Delroy Wilson.

Dans les années 70, âge d'or du reggae, Studio One continue de découvrir et produire des musiciens d'immense talent : Johnny Osbourne, The Gladiators, Dennis Brown, Sugar Minott, The Wailing Souls ... Il lance en outre le concept de "discomix", versions longues des morceaux spécialement destinées aux pistes de danse. Il est à l'origine d'un grand nombre de riddims considérés aujourd'hui comme des classiques : le "Real Rock", le "Rock Fort Rock", le "Declaration of Rights" ou encore le "Still In Love".