Lance Armstrong

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Lance Armstrong

Lance Armstrong est un ancien coureur cycliste, né le 18 septembre 1971 à Plano (Texas, États-Unis). Il est ancien champion du monde sur route (en 1993) et a remporté le Tour de France à sept reprises (record absolu). Sa carrière a toutefois été entâchée de forts soupçons de dopage.

Biographie

Lance Armstrong commence le cyclisme à 14 ans et passe professionnel en août 1992. Ses équipes successives sont : Motorola (1992 à 1996), Cofidis (1997), US Postal (1998 à 2004), Discovery Channel (depuis 2005).

Lance Armstrong commence par faire du triathlon, qui lui donne puissance et endurance. Il se spécialise cependant dans le cyclisme. Lance Armstrong se révèle à l'occasion du Tour de France 1993. Porteur du maillot de champion des États-Unis, il remporte en solitaire l'étape de Verdun. Quelques semaines plus tard à Oslo, en Norvège, il devient à 21 ans le plus jeune champion du monde de l'histoire du cyclisme sur route dans des conditions météorologiques dantesques et devant tous les favoris. En 1995, Lance décroche sa deuxième victoire d'étape sur le Tour, à Limoges. Franchissant la ligne en solitaire, Lance Armstrong lève un doigt vers le ciel en hommage à son équipier Fabio Casartelli, victime d'une chute mortelle trois jours plus tôt dans la descente du col du Portet d'Aspet.

Coureur puissant et explosif, Lance Armstrong s'affirme comme un redoutable coureur sur les courses d'un jour (victoire sur la Classique de San Sebastian en 1995, sur la Flèche Wallonne en 1996) mais également sur les courses à étapes d'une semaine comme le prouve sa 2e place lors du Paris-Nice de 1996.

Fin 1996, alors qu'il annonce son transfert dans l'équipe Cofidis pour la saison suivante, Lance Armstrong est 9e mondial et à son meilleur niveau depuis le début de sa carrière.

Mais, en octobre 1996, on lui diagnostique un cancer des testicules qui lui vaut d'être écarté de la compétition pendant plus d'un an. Son médecin estimait que ses chances de survie ne dépassaient pas 50 %. Après une guérison et une longue rééducation, il reprend le vélo et signe un contrat avec l'équipe U.S. Postal en 1998.

Il est pourtant bien proche de tout abandonner après un retour à la compétition calamiteux à l'occasion du Paris-Nice 1998. Mais sa fin de saison laisse apparaître de belles promesses. Sa silhouette très affinée par rapport à ses premières années — il a en effet perdu toute la musculature du torse formée par la pratique du triathlon, qui n'était qu'un poids mort lors des ascensions — lui permet de passer la haute-montagne avec plus de facilité comme le prouve sa 4e place au Tour d'Espagne 1998. Son nouveau directeur sportif, Johan Bruyneel, parvient également à le motiver, et change ses méthodes d'entraînement, lui permettant d'améliorer sa technique de pédalage. Seulement intéressé par le Tour de France à partir de 1999, il délaisse les classiques, à l'exception de l'Amstel Gold Race (2ième en 1999 et 2001 ainsi que 4ième en 2002) et de la doyenne des classiques à savoir Liège-Bastogne-Liège qui a constitué pendant plusieurs années le deuxième objectif majeur de sa saison, et les autres grands tours.

De 1999 à 2005 il gagne 7 Tours de France consécutifs.

Le 19 avril 2005, il annonce qu'il prendra sa retraite du cyclisme à l'issue du Tour de France 2005. Le 24 juillet 2005, il tient parole et quitte le cyclisme professionnel, sur une historique septième et dernière victoire sur le Tour de France. Suite aux révélations du journal L'Équipe concernant un possible dopage à l'EPO lors du Tour de France 1999, il envisagera un temps de revenir à la compétition.

De 2004 à février 2006, il a été fiancé avec Sheryl Crow.

Lance Armstrong dispose de sa propre fondation pour la recherche contre le cancer : la Lance Armstrong Foundation.

Les victoires dans le Tour de France

1999

Après avoir remporté le prologue du Puy-du-Fou, Lance Armstrong gagne le contre la montre à Metz 57" devant Zülle en rejoignant le champion du monde du contre-la-montre Abraham Olano.
Il prend le maillot jaune qu'il ne quitte plus jusqu'à Paris.
Dans la première grande étape de montagne à Sestrières, Escartin et Gotti s'échappent au début de l'ascension. Ils possèdent plus de 20 secondes d'avance lorsque Armstrong se lance à leur poursuite. Ceux-ci sont rattrapés et dépassés à 6 km de l'arrivée. Lance Armstrong remporte finalement cette étape en solo, 31" devant Zülle et 1'26" devant Escartin et Gotti. Il ne lui reste plus qu'à défendre ses positions dans les Pyrénées face aux attaques des Espagnols et à remporter le troisième contre-la-montre (Futuroscope) pour asseoir définitivement sa domination sur ce tour. À Paris il devient le deuxième vainqueur américain après Greg LeMond. Il possède finalement 7'37" d'avance sur Zülle, le deuxième et il a porté le maillot jaune durant 15 jours.

2000

Au prologue, Armstrong termine deuxième, deux secondes derrière Millar mais 12" déjà devant Jan Ullrich. Ensuite le Texan frappe très fort dans la première étape de montagne à Lourdes Hautacam où il dépose le grimpeur italien Marco Pantani sur son propre terrain et le Suisse Zülle, tous deux totalement incapables de suivre la cadence qu'il impose. À 6 km de l'arrivée, Heras, Escartin, Beloki et quelques autres coureurs sont rattrapés et dépassés. À 3 km du but, c'est au tour de Jimenez d'être repris. Finalement, seul Otxoa, échappé matinal termine devant l'Américain. Amstrong endosse le maillot jaune. Pour ses adversaires, le bilan est lourd : Beloki arrive 3'35" et Ullrich 4'01" après le "Boss". Beaucoup pensent que le Tour est déjà joué. Quelques jours plus tard, après avoir offert la victoire d'étape à Pantani au sommet du Ventoux (étape 12), Armstrong remporte le contre-le-montre près de Mulhouse 25" devant son rival Ullrich. Il est finalement sacré à Paris pour la deuxième fois. Il possède 6'02" d'avance sur Jan Ullrich qui devient son dauphin le plus fréquent. L'Américain a porté en tout le maillot jaune 12 jours dans le Tour 2000.

2001

2001 : Armstrong rattrape une partie de son retard dans la montée spectaculaire de L'Alpe d'Huez

Lors de la 8ème étape, une échappée fleuve de 14 coureurs se développe dans le Jura et met en position avancée des coureurs dangereux comme Andreï Kivilev.
Le peloton et tous les favoris sont relégués à 35 minutes. Armstrong rattrape une partie de son retard dans la montée spectaculaire de L'Alpe d'Huez où il lâche son principal rival Jan Ullrich à 13 km du sommet. Il dépasse finalement Laurent Roux, échappé solitaire à 6 km du sommet et remporte haut-la main la victoire. Ullrich perd ce jour là 1'59" sur l'Américain et Beloki 2'09". Le lendemain, Lance Armstrong gagne encore le contre-la-montre de Chamrousse devant Ullrich (à 1'00") et Beloki (à 1'35").
Dans les Pyrénées, Armstrong gagne une autre étape à Saint-Lary-Soulan encore une fois devant Ullrich (à 1'00") et Beloki (à 1'46"). Pour couronner le tout, le Texan est encore vainqueur au contre-le-montre de Montluçon-Saint-Amand-Montrond. À Paris il possède 6'44" d'avance sur son dauphin Ullrich. L'Américain porte en tout le maillot jaune 8 jours dans le Tour 2001. À nouveau vainqueur, Amstrong rejoint donc au palmarès le Belge Philippe Thys, le Français Louison Bobet et l'Américain Greg LeMond, triples vainqueurs de la Grande Boucle.

2002

Après avoir gagné le prologue, Lance Armstrong, comme à son habitude prend les choses en main durant la première étape de montagne, à La Mongie : son coéquiper Heras imprime un rythme infernal et seul Beloki parvient à suivre les deux hommes. Jalabert, parti en échappé est dépassé à 3,5 km du but. Finalement, dans les derniers hectomètres, alors que l'on aurait pu penser qu'il allait offrir la victoire à son lieutenant Heras, Armstrong attaque et va chercher sa deuxième victoire dans ce Tour. Le lendemain, il gagne encore au Plateau de Beille 1'04" devant Heras et Beloki.
Quelques jours plus tard, il effectue une ascension ultra rapide du Ventoux mais l'étape est malgré tout remportée par Richard Virenque, échappé bien avant le début du col.
Armstrong parachève sa victoire en écrasant le dernier contre-la-montre de Mâcon. Finalement, il possède à Paris une avance de 7'17" sur Beloki, qui termine deuxième et il aura porté en tout le maillot jaune 11 jours dans le Tour 2002.

2003

Le tour 2003 fut de loin le tour le plus difficile pour Armstrong. Lors de la quatrième étape, son équipe (US Postal) remporte le contre-la-montre par équipe.
Puis, dans les Alpes, pour la première fois Lance Armstrong est attaqué à plusieures reprises. De plus, un épisode singulier se produit dans la descente du col de La Rochette sur la route de Gap : Beloki chute devant l'Américain. Celui-ci, au pris d'un réflexe, s'engouffre dans le champ voisin, qu'il traverse spectaculairement avant de rejoindre la route un lacet plus bas, quitte pour une grande frayeur. Quelques jours plus tard, dans la fournaise, victime de déshydratation, il est largement battu par Jan Ullrich dans le contre la montre de Gaillac-Cap Découverte. Il conserve néanmoins le maillot jaune pour 34 secondes. Au pied des Pyrénées, Ullrich a toutes ses chances car les écarts sont minimes (15" entre Amstrong et lui).
Lors de l'étape de Luz Ardiden, à près de 10,3 km de l'arrivée, Armstrong, victime d'un accrochage avec un spectateur, chute, entraînant avec lui Iban Mayo. Ullrich, chevaleresque, ralentit pour attendre l'Américain qui se repart. Ensuite, à 9 km du but, après s'être fait quelques frayeurs en déchaussant, Armstrong passe à l'attaque. Finalement, le Texan gagne l'étape 40" devant Jan Ullrich et Mayo.
Armstrong enlève ses dernières chances à Jan Ullrich dans le dernier contre-la-montre entre Pornic et Nantes. À Paris, l'écart entre Jan Ullrich et Amstrong n'est que de 1'01" ce qui reste l'écart le plus serré du septennat d'Amstrong entre lui et le deuxième. L'Américain porte en tout le maillot jaune 13 jours dans le Tour 2003. Avec ce 5e titre, Amstrong rejoint les recordmen Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Bernard Hinault et Miguel Indurain, également cinq fois vainqueurs de la Grande Boucle.

Armstrong dans le prologue du Tour 2004

2004

Armstrong finit deuxième du prologue derrière Cancellara (pour seulement deux secondes), il renvoie déjà Ullrich à 15 secondes ! Quatre jours plus tard, son équipe (US Postal) remporte le contre-la-montre par équipe ce qui permet au Texan d'enfiler le maillot jaune. Lors de l'ascension de la Mongie (12e étape), Armstrong et Basso se débarrassent des autres concurrents. Finalement, Armstrong offre cette étape à l'Italien. Le lendemain, le même scénario se reproduit, mais cette fois-ci, l'Américain ne fait plus de cadeau à Basso et il remporte l'étape. Coup dur pour Ullrich qui termine à 2'42", pour Mayo, pour Hamilton (qui abandonne finalement) et pour les autres favoris. Trois jours plus tard, l'Américain enlève sa deuxième victoire d'étape individuelle de ce tour malgré une belle offensive d'Ullrich. Le lendemain (étape 16), Armstrong survole le contre-la-montre de l'Alpe d'Huez. Il y domine littéralement Ullrich (à 1'01"), Klöden (à 1'41") et double même Basso (à 2'23") pourtant parti deux minutes avant lui. Lors de l'étape 17, il remporte encore une fois la victoire au Grand Bornand où il rattrape sur la ligne Andreas Klöden parti à un kilomètre du but. Pour parachever son triomphe, le "Boss" enlève sans difficulté le dernier contre-la-montre à Besançon 1'01" devant Ullrich. À Paris, il possède 6'19" d'avance sur Klöden, son dauphin et il a porté le maillot jaune durant 7 jours et remporté 5 victoires ainsi que le contre-la-montre par équipe. Ce Tour 2004 restera pour Armstrong un des plus beaux de sa carrière. L'Américain devient le recordman de victoires au tour de France avec 6 succès consécutifs.

2005

Lors du prologue, Armstrong relègue ses principaux concurrents à plus de 50 secondes mais il est battu par le jeune David Zabriskie de l'équipe CSC de deux secondes seulement. Jan Ullrich, son principal rival est dépassé par l'Américain parti une minute après lui. Comme il en a l'habitude, Armstrong frappe donc très fort dès la première étape. C'est ainsi qu'il amorce sa 11e participation au 92e Tour de France. Son équipe (Discovery Channel Team) remporte ensuite le contre-la-montre par équipe avec une avance de deux secondes sur la CSC de Ivan Basso (Amstrong s'empare donc du maillot jaune). À Courchevel, lors de la dixième étape, le "Boss" frappe à nouveau un grand coup. Il imprime un train d'enfer dans la montée finale et seul quelques rares coureurs (Valverde, Rasmussen, Mancebo) parviennent tant bien que mal à l'accompagner jusqu'au sommet. Ses principaux adversaires (Basso, Ullrich, Vinokourov) ne parviennent pas à suivre le rythme imposé par le Texan et sont relégués à plusieurs minutes. Dans les étapes suivantes, Lance Armstrong a beau être attaqué, isolé, il reste toujours le plus fort et personne ne parvient à le déstabiliser. Il termine une nouvelle fois deuxième à Ax-3 domaines où seul Georg Totschnig, échappé matinal parvient à terminer devant lui. Il prend encore du temps à ses rivaux. Finalement, il remporte le contre-la-montre individuel de Saint-Étienne 23 secondes devant son rival Jan Ullrich. L'écart entre Basso et Armstrong à Paris est de 4'40". L'Américain porte en tout le maillot jaune 17 jours dans le Tour de France 2005. Ce Tour de France, le plus rapide de l'histoire, a été bouclé par Lance Armstrong à la vitesse moyenne de 41,654 km/h.

Seul vainqueur de sept éditions consécutives du Tour de France, il a été choisi comme « athlète de l'année 2002 » par le prestigieux magazine américain Sports Illustrated. Après avoir remporté haut la main le Tour 2005, Armstrong part à la retraite au sommet de son art. Il est le seul des grands champions (Eddy Merckx, Bernard Hinault, Jacques Anquetil, Miguel Indurain) à quitter la compétition sur une telle victoire. Depuis 1999, il n'a pas connu la défaite dans cette course.

Armstrong et le dopage

Lance Armstrong a été contrôlé positif aux corticoïdes sur le Tour de France 1999, mais la présentation a posteriori d'un certificat médical lui permet d'échapper aux sanctions (il s'agissait d'une pommade dermatologique et ce type de traitement est autorisé lorsque légalement prescrit). Néanmoins, le seul fait de présenter ce certificat après et non avant le contrôle aurait dû suffire, en application stricte du règlement (Règlement UCI Titre XIV Chapitre 4 Article 43), à le faire sanctionner. Auparavant, il aura contribué à écarter Christophe Bassons du peloton, lui reprochant ses prises de position antidopage : « S'il pense que le cyclisme fonctionne comme cela, il se trompe et c'est mieux qu'il rentre chez lui ». (L'Équipe 17/7/1999).

Lors du Tour de France 2000, France 2 diffuse un reportage dans lequel on voit du personnel de l'US Postal jeter dans une poubelle des seringues et des boîtes de médicaments (Actovegin), ce qui ne constitue néanmoins pas une preuve de dopage en soi, le contenu ne pouvant être assimilé au mode d'assimilation. L'année suivante, Armstrong précise consulter depuis 1995 le docteur Michele Ferrari, condamnné depuis pour fraude sportive et exercice abusif de la profession de pharmacien, mais sans que cette condamnation soit en rapport avec la relation des deux hommes. Ce jugement repose principalement sur les affirmations du coureur cycliste Filippo Simeoni, affirmations qui ont été, ainsi qu'il est écrit par le juge dans les attendus du jugement, "confortées par une série d'éléments recueillis (...) au cours du procès". Michele Ferrari a cependant obtenu un non-lieu en appel.

En juin 2004, le livre L.A. Confidentiel – Les secrets de Lance Armstrong écrit par deux journalistes, David Walsh et Pierre Ballester, relate des révélations de son ancienne masseuse et les doutes d'anciens coéquipiers ou coureurs dont Greg LeMond. Convaincu du dopage d'Armstrong, l'assureur texan SCA Promotions refuse d'ailleurs de lui verser la prime promise de 5 millions de dollars pour sa sixième victoire. Le procès devrait se tenir durant l'hiver 2005-2006. Une enquête préliminaire sur l'entourage d'Armstrong pour suspicion de dopage a été ouverte en janvier 2005 par le procureur de la République d'Annecy, enquête qui sera classée par la suite, les faits étant prescrits.

Dans Le Monde du 18 juillet 2005, Mike Anderson, son assistant personnel de 2002 à 2004 déclare : « Je n'ai aucun doute sur le fait qu'Armstrong a utilisé des produits interdits pour gagner le Tour de France (…) En utilisant des produits interdits, il trompe le cyclisme et le public. » Il fit cette déclaration après sa découverte d'une boîte de stéroïdes dans la salle de bains de Lance Armstrong, dans son domicile espagnol, et sera peu après licencié sans ménagement. Refusant de signer un "hush agreement" (clause de confidentialité sur tout ce qui pourrait concerner Armstrong), il sera suite à cela attaqué en justice par Armstrong et contre-attaquera en portant plainte contre ce dernier pour licenciement abusif. L'affaire dans son ensemble se règlera finalement à l'amiable, après retrait de la plainte d'Armstrong et préavis de non-entrée en matière concernant la plainte d'Anderson pour licenciement abusif.

Lance Armstrong a pourtant toujours plaidé son innocence et minimisé l'importance du dopage dans le cyclisme, comme lors de cette déclaration à la fin de son dernier Tour de France :

"Je voudrais m'adresser à tous ceux qui ne croient pas au vélo. Je voudrais dire aux cyniques et aux sceptiques que je suis désolé pour eux. Je suis désolé que vous ne croyiez pas aux miracles, je suis désolé que vous ne croyiez pas au cyclisme. Le vélo est le sport le plus beau et le plus difficile du monde. Et le Tour de France est la plus belle et la plus difficile course du monde. Vive le Tour, pour toujours".

Des milliers de personnes présentes sur les Champs-Élysées ont pu entendre cette ultime déclaration du champion.

Malgré tout, un rebondissement survient le 23 août 2005, lorsque le journal sportif français L'Équipe publie une enquête dans laquelle il annonce que six échantillons d'urine de Lance Armstrong datant du Tour de France cycliste 1999 contiendraient de l'EPO. Pour établir le lien entre les traces d'EPO et Armstrong, le journal a comparé les numéros des échantillons urinaires analysés le laboratoire de Châtenay-Malabry avec ceux inscrits sur les procès-verbaux de contrôle du coureur qui lui été fournis par l'UCI. [1]

Malgré ces faits que de nombreux observateurs considèrent comme des preuves, Lance Armstrong a cependant continué à nier avoir jamais consommé des produits interdits, refusant d'admettre la validité des résultats du laboratoire, se fondant tantôt sur l'absence de contre-expertise possible (seuls les échantillons B subsistant), tantôt sur la manipulation possible des échantillons ou des résultats dans un pays où il s'estime considéré comme l'ennemi public numéro un, tantôt enfin sur l'incertitude quant à la fiabilité du test pratiqué par le laboratoire de Châtenay-Malabry. Certains estiment que le laboratoire de Châtenay-Malabry, à l'origine de ce test de détection de l'EPO, est mal placé pour en estimer la fiabilité. Contrairement au test mis au point depuis par une équipe australienne, ce test de dépistage est soumis à une appréciation humaine et dépend donc beaucoup de l'expertise du contrôleur. Par exemple, l'Italien Fabrizio Guidi qui avait été contrôlé positif à l'EPO en août 2005 a été blanchi par la contre-expertise, comme l'avait été, dans un autre sport, le "miler" Bernard Lagat en 2003. Il faut cependant noter que le laboratoire de Chatenay-Malabry et sa technique de détection de l'EPO est un laboratoire reconnu officiellement par l'UCI comme par toutes les autres institutions sportives, et que son test de détection est couramment utilisé. D'autre part, selon la majorité des spécialistes, si des échantillons peuvent être détériorés à la longue, jamais ils ne se transforment de négatif en positif.

Suite à l'affaire Armstrong, une commission d'athlètes du CIO (Comité International Olympique) a demandé la suspension du laboratoire, avec pour motif le non-respect du secret médical. L'Agence mondiale anti-dopage n'a toutefois pas donné suite, estimant que le laboratoire n'avait transgressé aucun principe éthique. À l'heure actuelle, l'AMA (Agence Mondiale Antidopage) et l'UCI (Union Cycliste Internationale) mènent toutes deux une enquête sur "l'affaire". Armstrong demeure pour le moment à l'abri légalement, puisque pour être condamné ou déclassé sur le Tour de France 1999 il faudrait qu'une contre-expertise soit possible sur chacun des échantillons, les 5 prélévements positifs suivant le 1er ne pouvant faire office de contre-expertise.

En janvier 2006, le skieur américain Bode Miller l'accuse de dopage dans le magazine "Rolling Stone", déclarant : « Vous pouvez aussi faire ce que Lance Armstrong et les autres font, lorsque chaque matin leur docteur leur donne une boîte de comprimés et ils ne demandent rien, ils prennent juste les comprimés ». Mais quelques jours plus tard, le skieur revient sur ses déclarations, promettant de s'excuser auprès de Lance Armstrong lorsqu'il le rencontrera.

Arsmtrong sera finalement blanchit par l'UCI (Union cyclisme International) le 31 mai 2006 au cours d'un rapport de 132 pages du rapport de la commission d'enquête indépendante menée par l'UCI. Ce rapport contredit les allégations avancées par L'Equipe en août 2005. Le quotidien sportif avait alors établi que des échantillons du septuple vainqueur de la Grande Boucle testés dans le laboratoire national de dépistage du dopage de Châtenay-Malabry, s'étaient révélés positifs à l'EPO. Faux, pour la commission, qui, en prime, blâme les autorités antidopages...

Palmarès

  • Vélo d’Or : 1999, 2000, 2001, 2003, 2004 (2e : 2002 ; 3e : 1998 ; 2e : 2005)
  • Mendrisio d'Or : 1999


  • Tour de France : 1999, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004, 2005
  • 22 victoires d'étapes individuelles sur le Tour de France dont 2 prologues, 3 contre-la-montre par équipe
  • 83 jours de course avec le maillot jaune sur le Tour de France
  • Championnat du monde sur route : 1993 (4e : 1998)
  • Championnat des États-Unis sur route : 1990 (amat.), 1993
  • Flèche Wallonne : 1996
  • Classica San Sebastian : 1995 (2e : 1994)
  • Grand prix des Nations : 2000 (et meilleure moyenne de l'épreuve)
  • Dauphiné Libéré : 2002, 2003 (3e : 2000 ; 4e : 2004, 2005) (4 étapes)
  • Midi Libre : 2002
  • Tour de Suisse : 2001
  • Tour Du Pont : 1995, 1996 (2e : 1993, 1994) (10 étapes)
  • Tour du Luxembourg : 1998
  • Tour de Rhénanie-Palatinat : 1998
  • Tour de Georgie : 2004
  • Semaine Bergamasque: 1992 (amat.)
  • Grand Prix Eddy Merckx : 2000 (avec Ekimov) (2e: 1996)
  • Grand Prix d'Atlanta : 1992
  • Thrift Drug Classic : 1992 (amat.), 1993, 1994 (2e : 1995)
  • West-Virginia Mountain Classic : 1993
  • West-Virginia Kmart Classic : 1995
  • Cascade Classic : 1998
  • Trophée Laigueglia : 1993
  • GP Sanson (Marostica) : 1992



  • Médaille de bronze du contre-la-montre aux Jeux Olympiques : 2000
  • 3e du Tour de Suède : 1993
  • 4e du Tour d'Espagne : 1998
  • 4e du championnat du monde du contre-la-montre : 1998


  • Champion des États-Unis de triathlon Juniors : 1990

Grosse chaudière ambulante, chargé comme une mule, comme tous les autres cylistes professionels.

Résultats sur le Tour de France

Bibliographie

  • Il n'y a pas que le vélo dans la vie, de Lance Armstrong, Sally Jenkins, Dominique Rinaudo (traduction) - Editions Albin Michel, 2000
  • Chaque seconde compte, de Lance Armstrong, Sally Jenkins, Pierre Girard (traduction) - Editions Albin Michel, 2003
  • Mon programme de forme et d'entraînement, de Lance Armstrong, Chris Carmichael, J-C Labrunye (traduction), Patrick Merle (traduction) - Editions L'Archipel, 2003
  • L.A. Confidentiel : Les secrets de Lance Armstrong, de Pierre Ballester & David Walsh - Editions La Martinière, 2004
  • Lance Armstrong, de Arnaud Briand & J-S Fernandes - Editions Horizon Illimité, 2004

Liens externes

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