Plastomère

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L’hex-1-ène, un exemple de co-α-oléfine utilisée[1], qui porte une liaison double carbone-carbone en position α.
Sacs de plastomère « métallocène » (Exact 0201, un grade de copolymère éthylène/α-octène[1]). Résine en granulés destinés à être mis en forme par injection.

Un plastomère est un polymère linéaire (ou une matière plastique) qui, sous l’action d’une contrainte, peut subir une déformation élastique accompagnée d’une déformation plastique (permanente) relativement notable.

Du point de vue chimique, les plastomères sont une classe de copolymères d’éthylène qui se situent entre le polyéthylène à basse densité linéaire (désigné par le sigle PEBDL ; LLDPE en anglais) (par exemple) et les élastomères totalement amorphes[2],[3], ce qui explique l’étymologie du mot-valise « plastomère » (plastique-élastomère). Certains grades sont appelés VLDPE (very low density PE, en anglais)[2] et ULDPE (ultralow density PE)[1].

Ils sont obtenus par copolymérisation coordinative de l’éthylène en présence d’une oléfine supérieure (propène, butène, ...), souvent une alpha-oléfine (α-oléfine). La composition approximative en comonomère oléfine varie typiquement de 10 à 30 % (taux massiques)[1],[4], ce qui permet de produire des matériaux de caractéristiques très différenciées. Il est ainsi possible de synthétiser des plastomères « métallocène »[5] de densité variant de 0,915 à 0,865[1]. Comparés au PEBDL, les plastomères présentent un module de flexion, une résistance à la traction et un point de fusion plus faibles ; ils montrent un allongement (pouvant dépasser 800 %) et une ténacité plus élevés[1].

Ces polyoléfines, comme le PEBDL, connaissent une importance croissante.

Notes et références

  1. a b c d e et f (en) Harutun G. Karian, Handbook of polypropylene and polypropylene composites, p. 201-204, Marcel Dekker, 2e éd. 2009, 670 p. (ISBN 0-8247-4064-5). Lire en ligne
  2. a et b (en) Clara D. Craver et Charles E. Carraher, Jr., Applied polymer science:21st century, p. 80, Elsevier Science, 1re éd. 2000, 1 072 p. (ISBN 0-08-0434177). Lire en ligne
  3. Les copolymères d’éthylène à taux élevé de co-α-oléfines sont totalement amorphes, ce qui leur permet de posséder des propriétés élastomères après réticulation.
  4. Par comparaison, les copolymères élastomères éthylène/propène EP et EPDM contiennent de 15 à 40 % de motifs propène.
  5. Les métallocènes (catalyseurs), ainsi que la catalyse « Ziegler-Natta » (par exemple), permettent la copolymérisation coordinative de l’éthylène avec d’autres oléfines.

Voir aussi

Articles connexes

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