Frédéric-Albert Winsor

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Frédéric-Albert Winsor
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Portrait de Frédéric-Albert Winsor.
Naissance
Braunschweig
Décès
Paris
Nationalité allemand
Profession
Activité principale

Frédéric Albert Winsor (1763, Braunschweig, Allemagne-, Paris) est un inventeur allemand, l'un des pionniers du gaz d'éclairage au Royaume-Uni et en France.

En Allemagne

En 1801, en Allemagne, Frédéric-Albert Winsor, qui avait traduit en allemand et en anglais le rapport de Philippe Lebon à l'Institut de France à propos du gaz d'éclairage, publie sur ce sujet, à Brunswick , un essai en trois langues qu'il dédie à S.A.S. le duc régnant, qui avait été témoin avec toute sa cour de ses expériences sur l'éclairage produit par la distillation des bois de chêne et de sapin.

En Angleterre

La même année, il vient à Londres faire des expériences, en public, au Lyceum Theatre (Londres)[1].

En 1807, les défauts du gaz de houille sont multiples. Bien plus que le potentiel explosif des gaz, la dangerosité du monoxyde de carbone (CO), le premier d'entre tous les problème est l’odeur insupportable, due pour l’essentiel au sulfure d'hydrogène (H2S).

Winsor à force d'argumentation et de pieux mensonges[2], réussit à convaincre l'administration londonienne de l’innocuité du gaz d'éclairage.

En 1805 plusieurs fabriques de Birmingham, sont éclairées au gaz par Frédéric-Albert Winsor et par William Murdoch. À cette époque aussi, des appareils existent qui donnent des résultats assez satisfaisants[1].

On peut dire que le point de départ de cette nouvelle industrie est, en 1804, la publication que fit Winsor à Londres, du prospectus d'une compagnie nationale pour la lumière et la chaleur , et dans lequel il promet à ceux qui dépose cent francs, un revenu annuel d'au moins 14250 fr. et qui peut, probablement, dépasser dix fois cette somme[1].

En 1812, Winsor fonde la Gas Light and Coke Company (aussi connue sous le nom de "Westminster Gas Light and Coke Company") qui produit du gaz et du coke. Elle était située sur la Horseferry Road dans le quartier londonien de Westminster. De celle ci descend l'actuelle British Gas plc[3]. La société constituée par charte royale le 30 avril 1812, sous le sceau du roi George III du Royaume-Uni est la première à fournir Londres en gaz de charbon. Elle était régi par une "Cour d'administrateurs", qui s'est réuni pour la première fois le 24 juin 1812. La capitalisation initiale était d'un million de livres (environ £ 9 milliards aux prix de 2005), en 80.000 parts[4].

La première usine à gaz est réalisée par Friedrich Accum sur Curtain Road à Londres pour compte de la Gas Light and Coke Company.

En France

Louis XVIII, désireux de rattacher à son règne quelques grandes innovations, et voyant en France la décadence d'une industrie qui fleurit en Angleterre, investit personnellement dans la Compagnie royale d'éclairage par le gaz que Winsor fonde à Paris en 1816. Les Parisiens, d'abord réticents[5], se laissent convaincre dès la première réalisation : le passage des Panoramas. C'est ensuite le tour des galeries du Palais-Royal, du Luxembourg et de l’Odéon, puis de l'hôpital Saint-Louis et de l'Opéra. Dès lors, les inaugurations se précipitent : premier éclairage public en 1818, place du Carrousel, suivi de celui de la rue de Rivoli en janvier 1819. C’est à cette occasion qu’apparaissent les premiers candélabres, ou réverbères sur pied.

Cette société a son siège rue du Faubourg-Poissonnière. Ses premières réalisations suscitent dans la population parisienne autant d'approbation et d'enthousiasme que de peurs (notamment quant au risque d'explosion des gazomètres) et de désapprobation[6].

Après ses premier succès, la compagnie de Winsor fait faillite, mais elle est immédiatement reprise. Sur son modèle, diverses sociétés naissent à travers le monde qui assurent la diffusion du gaz d'éclairage.

Notes et références

  1. a b et c Désiré Magnier Nouveau manuel complet de l'éclairage au gaz, ou Traité élémentaire et pratique à l'usage des ingénieurs, directeurs, etc. LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE FORET 1849 (Livre numérique Google)
  2. « Le gaz, disait Winsor, est un calmant très-doux, un remède efficace contre les irritations de poitrine : aussi les médecins habiles, ajoutait-il, ont recommandé d'en mettre dans des vessies, sous le chevet des personnes affectées de maladies pulmonaires, afin que, transpirant peu à peu de son enveloppe, il se mêle à l'air que respire le malade et en corrige la trop grande vivacité. Puis, se laissant entraîner sur cette pente, il reprenait : "Dans le foyer même de l'exploitation, l'air, au lieu d'être infecté d'une fumée nuisible, ne contient que des atomes de goudron et d'huile en vapeurs, d'acide acétique et d'ammoniaque. Or, on sait que chacune de ces substances est un anti-septique. L'eau goudronnée s'emploie comme un médicament intérieur ; les huiles essentielles sont aussi utiles qu'agréables à respirer ; l'acide acétique ou le vinaigre est un anti-putride, et l'ammoniaque est, comme l'hydrogène, un puissant sédatif. Et il terminait en disant qu'il serait à souhaiter que les vaisseaux qui entreprennent des voyages de long cours emportassent quelques tonneaux des résidus de la fabrication du gaz, comme précaution hygiénique. Dans "Magnier" »
  3. British Gas Academy
  4. Prce index, HM Treasury
  5. Jean Emmanuel Charles Nodier, Amédée Pichot, Essai critique sur le gaz hydrogène et les divers modes d'éclairage artificiel Livre numérique Google.
  6. "Gaz, gazomètres, expertises et controverses. Londres, Paris, 815-1860. Par Jean Baptiste Fressoz sur le site harvard.academia.edu

Voir aussi

Articles connexes