Aller au contenu

Chōmin Nakae

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 22 avril 2006 à 00:58 et modifiée en dernier par Rune Obash (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Nakae Chômin (中江 兆民 Nakae Chōmin), pseudonyme de Nakae Tokusuke (中江 篤介 Nakae Tokusuke) (1847 - 1901) est un écrivain et penseur politique actif japonais de l'époque Meiji.

Orientation philosophique

Très tôt, Chômin se distingue de la plupart des intellectuels de sa génération qui participent à la reconstruction d'un état moderne en important les concepts anglo-saxons ou allemands. En effet, Chōmin semble plus attiré par les pensées francaises.
En 1871, il part pour la France dans le cadre de la mission Iwakura et en profite pour se familiariser avec des idées plus radicales, en particulier celles de Rousseau. Il rentre au japon en 1874 et traduit le contrat social en Chinois classique afin que les japonais et tous les peuples d'Asie puissent en tirer profit.
En 1888, Chômin écrit le roman politique, le Sansuijin keirin mondô (Discussion entre trois hommes ivres sur la conduite des affaires). Cette oeuve est particulièrement importante dans le sens où le débat est d'une violence des plus rares au sein de la littérature japonaise.

Du point de vue littéraire, les principales oeuvres de Chômin sont :

  • Ichinen-yû-han (Un an et demi à vivre, 1901) : fragments autobiographiques, politiques, philosophiques. On y trouve la fameuse phrase : "Au Japon, il n'a jamais existé de philosophie, les Japonais sont un peuple sans philosophie."
  • Zoku Ichinen-yu-han (Un an et demi à vivre, II) : présentation d'une philosophie idéaliste.

Actions politiques

Contrairement à nombre de ses penseurs contemporains, Chômin participe activement à la vie politique de son pays. Ainsi, il participe avec passion aux débats idéologiques en se placant sous la bannière du Mouvement pour la liberté et les droits civiques (Jiyû minken undô) dont il sera l'un des chefs de file.
En même temps, il étend son influence en formant des disciples qui le soutiendront dans son débat et s'oppose au gouvernement qui tente d'imposer ses conceptions étatiques. Parmi ses disciples, le célébre Kôtoku Shûsui qui sera le premier à se proclamer socialiste et sera executé en 1911 pour avoir été reconnu coupable de conspiration et tentative de meurtre sur la personne de l'Empereur.


Modèle:Japon et culture japonaise