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RYAN

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RYAN est l'acronyme de Raketno-YAdernoe Napadenie, qui signifie «attaque au missile nucléaire» en russe. Il s'agit d'une opération mise en place dans la première moitié des années 1980 par le KGB visant à réunir des informations sur les intentions supposées de l'administration Reagan de lancer une attaque nucléaire contre l'URSS.

Histoire

L'objectif de l'opération RYAN était de réunir des informations sur le dessein présumé - mais inexistant - formé par l'administration Reagan de lancer une première frappe nucléaire contre l'Union soviétique. Cette pure invention reflète à la fois l'incapacité récurrente du KGB à pénétrer la sphère de pouvoir de son principal adversaire, les États-Unis, et son attirance récurrente pour la théorie du complot[1]. L'opération fut lancée en mai 1981 par le directeur du KGB, Youri Andropov.

L'opération RYAN prit une nouvelle dimension lorsque Andropov parvint au pouvoir en 1982, et notamment après l'annonce du déploiement des missiles Pershing II en RFA. Ces missiles étaient conçus pour être lancés depuis des véhicules mobiles, ce qui rendait les sites de lancement très difficiles à identifier. Le temps de vol des missiles depuis la RFA jusqu'en Russie européenne n'était que de quatre à six minutes, et de six à huit minutes jusqu'à Moscou, ce qui laissait aux autorités soviétiques un temps de réaction presque nul.

Le , Ronald Reagan annonça publiquement le développement de l'Initiative de défense stratégique. Les dirigeants soviétiques estimèrent que l'utilisation de la technologie devait rendre les États-Unis invulnérables face à une attaque soviétique, et ainsi permettre aux États-Unis de lancer des missiles contre l'URSS sans craindre de représailles. Cette crainte d'une attaque surprise entraina un développement soudain du programme RYAN. L'inquiétude atteint son paroxysme au moment de l'interception du vol 007 Korean Airlines et de l'exercice de l'OTAN Able Archer[1].

L'ampleur de l'opération RYAN fut réduite en 1984, après la mort de ses principaux soutiens, Youri Andropov et le ministre de la Défense Dmitriy Ustinov[1].

Références et notes

  1. a b et c (en) Christopher Andrew et Vasili Mitrokhin (2000). The Mitrokhin Archive: The KGB in Europe and the West. Gardners Books. ISBN 0-14-028487-7.
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « RYAN » (voir la liste des auteurs).

Bibliographie

  • Benjamin B. Fischer, A Cold War Conundrum: The 1983 Soviet War Scare
  • Peter Vincent Pry, War Scare

Voir aussi

Crises et conflits majeurs entre le monde occidental et le monde communiste

Crises et conflits mineurs entre le monde occidental et le monde communiste

Crises dans le monde communiste

Crises dans le monde occidental

Autres crises régionales