Antonio Gramsci

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Antonio Gramsci, essayiste et homme politique italien né le 23 janvier 1891 à Ales en Sardaigne, mort le 27 avril 1937 à Rome.

Antonio Gramsci

En 1911, ayant obtenu une bourse, il entame des études de philologie à l'université de Turin.

Il adhére à la fédération de la jeunesse du Parti socialiste durant l'été 1913 et au Parti socialiste l'année suivante.

A partir de 1915, il s’investit dans le combat politique au travers de la formation politique des jeunes ouvriers.

A partir de 1916, il collabore à l’Avanti (organe du PS de Turin) en écrivant dans une rubrique à la fois culturelle et politique.

Il prend part à l'insurrection ouvrière de Turin en août 1917, qui échouera faute d'organisation.

Il anime, à partir de 1919, le mouvement "conseilliste", qui préconise la création de conseils d'ouvriers dans les entreprises.

La même année, il participe au lancement d'un nouveau journal, L'Ordine Nuovo, dans les colonnes duquel il expose la nécessité de fournir aux ouvriers une éducation politique et culturelle, de réorganiser la société italienne et de construire une nouvelle culture socialiste. Cette préparation passe aussi par une transformation du Parti socialiste. Il faut mettre cette organisation sur le pied de guerre car une fois la marche vers la révolution enclenchée, soit c'est le Parti socialiste qui prendra le pouvoir, soit le pouvoir capitaliste fera tout pour éliminer par la violence toute forme d'organisation de la classe ouvrière.

Secrétaire général du Parti communiste italien dès sa création le 21 janvier 1921, il en devient rapidement la référence intellectuelle. Il est élu député de Turin de 1924 à 1926 et crée le quotidien l'Unita. Il est arrêté par les fascistes le 8 novembre 1926 et condamné pour conspiration.

En captivité, il écrira ses Carnets de prison. Malade, il meurt en prison malgré la pression internationale. Gramsci développa la notion d'hégémonie, épicycle de la pensée marxiste qui palie à l'absence de la révolution prévue par Marx et au renforcement des institutions capitalistes: la bourgeoisie domine par la force mais aussi par le consentement notamment par son hégémonie culturelle qui fait que le prolétariat adopte les intérêts de la bourgeoisie. L'Eglise catholique illustrerait par exemple cette hégémonie. Pour Gramsci, l'avènement du socialisme ne passe ni par le putsch, ni par l'affrontement direct, mais par la subversion des esprits, insistant sur le rôle des intellectuels.

Gramsci est très critiqué par des libéraux. En attribuant à tort aux bourgeois la volonté consciente de dominer les esprits des ouvriers, il justifie tous les moyens dont userait un parti prétendant défendre les intérêts de ceux-ci, malgré eux s'il le faut, comme la propagande ou l'entrisme.

Voir : Karl Marx, Friedrich Engels, Rosa Luxemburg, Anton Pannekoek.

Bibliographie

Citation

  • "Il faut allier le pessimisme de l'intelligence à l'optimisme de la volonté"