Bourg-Saint-Andéol

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Bourg-Saint-Andéol
Bourg-Saint-Andéol
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Privas
Intercommunalité Communauté de communes du Rhône aux Gorges de l'Ardèche
Maire Serge Martinez
Code postal 07700
Code commune 07042
Géographie
Coordonnées 44° 22′ 24″ nord, 4° 38′ 39″ est
Altitude Min. 48 m
Max. 415 m
Élections
Départementales Bourg-Saint-Andéol
Localisation
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Bourg-Saint-Andéol
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Bourg-Saint-Andéol
Église Saint-Andéol
Gare de Bourg-Saint-Andéol
L’ancien collège Saint-Joseph, réhabilité, abrite aujourd’hui les activités de La Cascade, maison des arts du clown et du cirque
Vieille porte
Un des monuments aux morts de Bourg-Saint-Andéol
Émetteur de télévision de Bourg-Saint-Andéol se trouvant à 414 mètres d’altitude sur la route de Saint-Remèze. Puissance d’émission : 280 W

Bourg-Saint-Andéol est une commune française, située dans le département de l’Ardèche et la région Rhône-Alpes. La ville est située sur la rive droite du Rhône, qui se jette dans la mer Méditerranée.

Les habitants sont appelés les Bourguesans ou Bourdésans en patois (Cf. Paul Mazet).

Géographie

La ville de Bourg-Saint-Andéol se trouve dans le Sud du département de l’Ardèche, dans une petite vallée ouverte sur l’axe Rhodanien tout en restant légèrement à l’écart. Faisant partie intégrante de l’Ardèche Méridionale, la ville est blottie contre le Rhône au pied de la forêt méditerranéenne du Laoul, essentiellement composée de chênes verts, de pins, buis et cyprès.

Entre ses collines, la ville est relativement bien abritée du mistral qui souffle avec violence dans toute la vallée. La commune bénéficie d’un climat particulier puisque diamétralement opposé aux communes voisines. On note en effet régulièrement une différence négative d’un ou deux degrés avec Viviers, sa voisine septentrionale et Pierrelatte, côté Drôme. 0 Il n’est pas rare également de voir au-dessus de Bourg-Saint-Andéol un agglomérat de nuages qui se retrouvent coincés entre le Plateau des Gras (ou de St Remèze) et les premiers contreforts cevennols des gorges de l'Ardèche, distantes seulement de sept kilomètres.

C’est pour cela que le temps est régulièrement nuageux et frais sur la commune alors que le temps peut être ensoleillé et plus chaud dans les communes limitrophes.

Bourg-Saint-Andéol fut ainsi considéré à tort pendant longtemps comme la frontière de la culture de l’olivier en Méditerranée.

Assez protégée du mistral par ses collines situés au Nord, la ville s'ouvre donc sur la véritable plaine du Tricastin où naissent les cultures et l'atmosphère authentiquement méridionales, mais pas encore tout à fait provençales....

Communes limitrophes

Rose des vents Rose des vents
N
O    Bourg-Saint-Andéol    E
S

Histoire

Le premier nom connu de la ville est Bergoïata, nom d’origine celtique. Au début de l’ère romaine, ce nom devint Bergus ou Burgum.

Le nom actuel, qui remonte au XVe siècle, perpétue la mémoire d’Andéol, sous-diacre de l’église de Smyrne venu évangéliser la région et qui fut persécuté et assassiné à Albes (Viviers) puis jeté dans le Rhône et vint échouer sur le rivage de Bergoiate ou son corps fut recueilli en 208 et enseveli dans un sarcophage païen au nom de Julius Valérianus. On édifia sur son tombeau, qu'on crut perdu, une crypte qui donna lieu a l'élévation de deux basiliques dédiées a Saint Polycarpe. Il fut retrouvé en 1876 par l'abbé Paradis qui s'intéressait au martyr d'Andéol.

Sous la Révolution, la ville a porté le nom de Bourg-sur-Rhône. Elle a beaucoup souffert du bombardement américain du qui détruisit un tiers de la vieille ville et endommagea quelques-uns de ses plus beaux monuments, comme l’hôtel Nicolaÿ (XVe siècle), dont il ne reste plus qu’une tour octogonale.

Administration municipale

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1983 mars 1989 Yves Alméras    
mars 1989 mars 2001 Jean-Marc Serre RPR  
mars 2001 mars 2009 Serge Martinez[1] PS  
17 mars 2009 2 mai 2009 Claude Vincent   Président de la délégation spéciale[2]
2 mai 2009   Serge Martinez[3] PS  
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages

Population et société

Démographie

Modèle:DemogFR

Festivités et Événements

  • Chaque été ont lieu les « noctambulations » dans les rues du village. Des bénévoles déguisés retracent l’histoire du bourg à travers saynètes et dialogues.
  • La gare de Bourg-Saint-Andéol vit s’installer au début 2008, l’équipe du film de Roger Delattre, "Le Missionnaire", une journée durant. Le lycée Régis Vernet en garda le souvenir grâce aux photos prises, où les acteurs du film côtoient les élèves de Terminale ES.

Culture locale et patrimoine

Monuments et lieux touristiques

Bourg-Saint-Andéol est une ville touristique par excellence. Le visiteur averti y trouvera de nombreux monuments classés illustrant un passé historique et architectural majeur.

La dimension religieuse de cette illustre cité n’est également pas négligeable. Il existe encore, en surplomb des quais du Rhône, l’ancien couvent des Visitandines, aujourd’hui maison mère des Sœurs de la Présentation de Marie, ordre fondé pendant la tourmente révolutionnaire par la bienheureuse Marie Rivier. Le bâtiment abrite encore des éléments architecturaux rares, un mobilier d’époque intéressant et une grande chapelle où se réunissent fidèles et religieuses, le dimanche matin. L'hôpital de la ville, situé dans le prolongement du centre historique et autrefois hors-les-murs fut également un couvent géré par l'ordre de Recollets. Un élégant clocher en pierre de taille domine un cloître et des bâtiments.

L’hôtel de ville, largement remanié suite à la vague de bombardements meurtriers de 1944, a également été un couvent, celui des Ursulines qui prenaient en charge l’éducation des jeunes filles de Bourg-Saint-Andéol.

Le centre ville ancien possède également une série d’hôtels particuliers des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Une partie d’entre eux furent largement détruits pendant la guerre et certains ont complètement disparu du paysage urbain de la ville.

Malgré ces tragiques événements qui ont profondément marqué la ville et son urbanisme, Bourg-Saint-Andéol conserve un patrimoine exceptionnel.

Aujourd’hui, on rencontre un ensemble de monuments dignes d’intérêt, la plupart concentrés dans le centre historique et ses abords immédiats :

  • Lavoir près des sources de la Tourne.
  • Vieux quartiers riches en curiosités (15 monuments historiques).
  • Plusieurs châteaux classés (origine XIIe siècle).
  • Chapelle Notre-Dame-de-Chalon.
  • Chapelle Notre-Dame-de-Cousignac (XIIe siècle).
  • Chapelle Saint-Féréol.
  • Tour de l’hôtel Nicolaÿ (4e quart du XVe siècle), monuments historiques, 1992
  • Hôtel Balzagette du Charneve, XVIIe siècle, monuments historiques, 1992
  • Hôtel de Gabriac, XVIIIe siècle, monuments historiques, 1992
  • Hôtel Doyse, 1re moitié XVIIIe siècle, monuments historiques, 1992
  • Hôtel Pontal de Megret, XVIIIe siècle, monuments historiques, 1992
  • Hôtel Bonot de Villevrain, 2e quart du XVIIIe siècle, monuments historiques, 1992
  • Hôtel de Digoine, monuments historiques, 1992
  • Hôtel de Mme de Larnage, monuments historiques, 1992
  • Palais des Evêques, 1er quart du XVIe siècle ; 1re moitié du XVIIe siècle, monuments historiques, 1992
  • Le Musée René Margotton

Un pôle national des arts du cirque : La Cascade

La Cascade, maison des arts du clown et du cirque se situe dans le quartier du Dieu Mithra, à proximité immédiate des sources de Tourne.

L’ancienne école privée Saint-Joseph, réhabilitée autour d’un cloître intérieur, abrite aujourd’hui les activités de cette « Maison » dédiée aux arts du cirque et du clown, et par extension à la musique, la danse et le théâtre.

Pôle National des arts du cirque (10 en France, unique en Rhône-Alpes) inscrit dans le réseau « Territoires de cirque », ce lieu bénéficie d’équipements tel qu'une salle de spectacle, terrain de jeu pour les disciplines du cirque, salle de danse, théâtre d’été…

Porté par deux compagnies professionnelles, Les Nouveaux Nez (clowns musiciens) et Les Colporteurs (acrobates, funambules), ce lieu est géré par l’association de Gestion de la Cascade, en partenariats pluriannuels avec les organismes publics qui en financent l’investissement et le fonctionnement : l’Europe, l’État, la région Rhône-Alpes, le département de l’Ardèche et la Commune de Bourg-Saint-Andéol.

Personnalités liées à la commune

  • Jean-Louis Charrière (1765-1846) : général des armées de la République et de l'Empire.
  • Christian Chabanis (août 1936 - 25 avril 1989) : enfant de Bourg-Saint-Andéol, écrivain catholique et journaliste, a écrit de nombreux livres d’entretiens ainsi que des essais.
  • Madame de Larnage : née Suzanne-Françoise du Saulzey (ou Sozey), à Grenoble en 1693, elle épouse le 11 juin 1716 Louis-François d’Hademar de Monteil de Bruneil, sieur de Larnage, lieutenant-général des armées du roi. Mère de dix enfants dont le premier né avant mariage, elle mourut, séparée de son mari, en 1754. Elle devint à 45 ans la maitresse de Jean-Jacques Rousseau qui en avait 25 et venait la visiter chez elle à "bourg Saint Andiol" en se faisant passer pour "Dudding" citoyen anglais.
  • Noël Vallant (2 août 1632 - 11 juillet 1685, Palais du Luxembourg, Paris) : Médecin, intendant, secrétaire, conseiller de Madeleine de Souvré, marquise de Sablé puis conseiller et médecin ordinaires du Roi, titre honorifique rattaché à la charge effective de médecin de mademoiselle de Guise, Marie de Lorraine (1615-1688), fille de Charles de Guise, 4e duc de Guise.

Cinéma

Héraldique logotype et devise

Blason de Bourg-Saint-Andéol

Les armes de Bourg-Saint-Andéol se blasonnent ainsi :
De gueules aux trois bourdons d’argent posés en pal et rangés en fasce,
au chef cousu d’azur chargé d’un badelaire d'argent garni d’or.

His fulta manebit unitas : Appuyée sur ces choses, l’unité restera.
Enregistrées à Paris en 1696. La ville du bourg de Saint-Andéol porte :

de gueules à trois bourdons posés en pal d’or et un chef d’azur chargé d’un coutelas d’argent.

En bas est la Croix de la Légion d'honneur. Le couteau symbolise la mort qui mit fin au martyre de saint Andéol, les bourdons (bâtons de pèlerin) représentent l’affluence des pèlerins à son tombeau et la dévotion envers lui.

Notes et références

  1. Préfecture de l'Ardèche fichier au format PDF daté du 1er juillet 2008
  2. Anulation des élections de mars 2008
  3. Réélection de Serge Martinez avec 63 voix d’avance
  4. Liste des sanctuaires dédiés à Mithra
  5. Lieux sacrés à Bourg-Saint-Andéol
  6. Yves Esquieu - Bourg-Saint-Andéol - L'église de Saint-Andéol - pp. 33-47, dans Congrès archéologique de France - Moyenne vallée du Rhône - 150e session - 1992 - Société Française d'Archéologie

Compléments

Bibliographie

  • R. Boisselet, La plume et l'orgueil : Noël Vallant (1632–1685), médecin des duchesses de Guise. Identité et écriture de soi dans les écrits du for privé, Mémoire de Master 1, Université Pierre Mendès France - Grenoble 2, 2010 (http://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00576445/fr/)
  • Romain Boisselet, "Vallant, Noël (1632-1685)" dans Le Monde médical à la cour de France. Base de données biographique publiée en ligne sur Cour de France.fr (http://cour-de-france.fr/article655.html).
  • A. Deirmendjian, L’église Saint-Polycarpe à Bourg-Saint-Andéol, Ardèche, Mémoire de maîtrise, Université d’Aix Marseille I, 1997
  • Y. Esquieu, Bourg-Saint-Andéol, l’église de Saint-Andéol, dans Congrès archéologique de France – Moyenne vallée du Rhône, 1995, p. 33-47
  • J.-M. Gardès, Bourg-Saint-Andéol, dans L’Ardèche à la page, Privas, Fédération des œuvres laïques de l’Ardèche, 1986, p. 104-122
  • R. Gaspin, Rencontre avec le dieu Mithra : le bas-relief de Bourg-Saint-Andéol, Bourg-Saint-Andéol, Association Bourg initiative, 1987
  • J.-L. Issartel, Les bois communaux de Bourg-Saint-Andéol et de Saint-Marcel, dans Les Cahiers de mémoire d’Ardèche temps présent, no 35, 1992, p. 7-12
  • J.-L. Issartel, La Révolution, images de Bourg-Saint-Andéol, dans Les Cahiers de mémoire d’Ardèche temps présent, no 13, 1989, p. 23-28
  • R. Labrely, Le vieux Bourg-Saint-Andéol, Bourg-Saint-Andéol, Syndicat d’initiative, 1990
  • Paul Mazet, Les cent rigolades d'un paysan, François Seguin imprimeur à Avignon, 1900
  • R. Saint-Jean, Un témoin de la première sculpture rhodanienne : le sarcophage de saint Andéol, Ardèche, dans Hommage à Fernand Benoît - Revue d’études ligures, tome V, Bordighera (Italie), 1972, p. 189-199
  • Les confessions de J.J. Rousseau, Tome premier, Paris Lebigre frères Éditeurs, 1826

Voir aussi

Articles connexes

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