Tchoukball

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Le tchoukball est un sport d'équipe. Mélange de volleyball, de handball et de squash, le tchoukball demande une vraie cohésion au sein de l'équipe. Tous les joueuses et joueurs sur le terrain sont complémentaires. Il est impossible de gagner un match en ne comptant que sur les prouesses techniques de quelques-uns.

Historique

Le tchoukball est né des réflexions et des recherches du Dr Hermann Brandt, débutées au cours des années soixante. Il résulte d'une étude scientifique critique des sports d'équipes les plus populaires. Le Dr Brandt, médecin genevois, a côtoyé, tout au long de sa carrière un grand nombre d'athlètes blessés plus au moins gravement lors de la pratique de leur sport.

Il constata que ces traumatismes étaient dus à l'exécution de mouvements inadaptés à la physiologie de l'individu, ainsi qu'aux nombreuses formes d'agression présentes dans certains sports. Son analyse a renforcé cette inquiétude relative à la valeur éducative des sports modernes, qui pour lui ne doivent pas aboutir à la fabrication systématique de champions, mais «contribuer à l'édification d'une société humaine valable» (Brandt H., « Étude scientifique des sports d'équipe - Le Tchoukball, le sport de demain », Ed. Roulet, Genève, 1971). Il conçoit donc un nouveau jeu, le tchoukball, qu'il expose dans le cadre de son « Étude scientifique des sports d'équipe ». Le tchoukball se présente comme un mélange de pelote basque, de handball et de volley-ball. Il s'agit d'un sport de balle et d'équipe qui se joue à l'aide de deux surfaces de renvoi (les cadres) et se caractérise par la suppression de toutes formes d'agressions corporelles entre les adversaires. Par son caractère ludique, il est conçu pour inciter chaque individu à pratiquer ce sport, quels que soient son âge, son sexe ou ses capacités athlétiques.


Principe

Deux équipes de 7 personnes (fille ou garçon) s'affrontent en tentant de marquer des points

  • Un joueur marque un point lorsqu'il a lancé la balle sur un tranpoline inclinée et que celle-ci touche le sol avant qu'un adversaire ne la récupère.
  • Un joueur donne un point à l'équipe adverse s'il rate le manque le cadre, si la balle rebondit (avant ou après le tire) hors du terrain (le trampoline étant hors du terrain)


règles de base

  • 1 terrain 10x20m et une balle de handball.
  • 2 équipes de 7 joueuses/joueuses
  • 2 cadres de tchoukball (trampoline incliné) sont placés de chaque côté du terrain


Evolution du jeu

  • Le joueur qui a le ballon peut faire 3 pas et n'a pas le droit de dribbler
  • Chaque équipe peut faire 3 passes maximum avant de tirer
  • Lorsque la récéprion d'une passe est manquée (la balle touche le sol), le ballon change de camp
  • L'équipe qui ne possède pas la balle ne doit pas gênerles mouvements du porteur du ballon (pas de contacte)
  • Il est interdit de jouer avec les pieds ou les jambes
  • Chaque équipe peut marquer sur chacun des deux trampolines

Photos

Charte du Tchoukball

  • Le jeu exclut toute recherche de prestige, tant personnel que collectif.

Sur le plan personnel, l'attitude du joueur implique le respect de tout autre joueur, adversaire ou coéquipier, qu'il soit plus fort ou plus faible. Le jeu étant ouvert à toutes les capacités, innées ou acquises, on rencontrera fatalement tous les nivaux qualitatifs de joueurs; le respect ou la considération, dus à chacun, oblige tout joueur à adapter son propre comportement technique et tactique aux circonstances du moment. Sur le plan collectif, un résultat, quel qu'il soit, n'engage jamais la réputation de qui que ce soit et surtout ne donne droit à aucun genre de "sectarisme". D'une victoire on peut retirer du plaisir, voire de la joie, mais jamais une satisfaction d'orgueil. La joie de gagner est un encouragement, l'orgueil de la victoire comporte en germe une lutte de prestige que nous condamnons comme source de conflits entre humains, à tous les degrés.

  • Le jeu comporte un "don de soi" permanent : d'abord une surveillance constante des circuits de la balle, ensuite l'observation objective et sympathisante des joueurs. Le don de soi est la participation subjective aux événements; il a pour résultat de "mêler" les personnalités à la confrontation réciproque des réactions au jeu :

a) Le sens du rendement collectif de l'équipe : il soude les coéquipiers les uns aux autres; il apprend à estimer, à apprécier leurs valeurs; il crée le sentiment de l'unité dans l'effort du petit groupe. b) L'assimilation des attitudes de groupe dit "adversaire" à qui il s'agit d'opposer un jeu opportun mais ne comportant jamais et à aucun degré un sentiment d'hostilité. c) Le souci majeur de tout joueur doit être la recherche du beau jeu. L'expérience universelle dans les sports se résume par l'expression courante : "Le beau jeu appelle le beau jeu". Cette disposition d'esprit est la base de l'action sociale du Tchoukball : elle permet de s'orienter vers la perfection et d'éviter toujours l'action négative envers l'adversaire. C'est plus qu'une règle de jeu, c'est une règle de conduite permanente, composante psychique du comportement, base de la personnalité sociale. L'objectif est donc la suppression des conflits dans une intention identique : l'idée de "fair play" étant dépassée, il ne s'agit pas de concessions faites à l'adversaire, mais d'actions communes liant les équipes l'une à l'autre où le beau jeu de l'une appuie et rend possible le beau jeu de l'autre.

  • Le jeu devient un exercice social par l'activité physique : c'est une mise en commun des moyens d'exécution, le meilleur portant la responsabilité "d'apprendre" aux moins bons; il n'y a pas de véritable championnat, mais d'une course à la "compétence".

Lorsque l'on dit que "les meilleurs gagnent", il faut sous-entendre qu'être le meilleur" s'acquiert par la qualité de la préparation. Il est bon alors que les résultats récompensent la peine que se donnent les joueurs d'abord individuellement, puis dans un effort collectif. Dans cette limite là, une victoire peut et doit entraîner une satisfaction normale s'accompagnant du respect de l'adversaire. La victoire doit produire chez cet adversaire une stimulation (envie d'en faire autant) et non un sentiment d'écrasement. Les gagnants doivent s'employer à produire cette impression. Une satisfaction saine des vainqueurs est une manière de tendre la main aux perdants pour les inciter à poursuivre un entraînement efficace. Pour ces raisons, la notion de "champion" doit céder la place à une notion plus modeste et mieux adaptée : celle de "gagnant". Jouer pour se perfectionner : c'est le sentiment que toute activité de jeu doit comporter et développer. C'est vers cette conclusion que doit tendre la pratique du Tchoukball, de la plus petite rencontre amicale à la plus sérieuse confrontation "au sommet".

Les grandes nations du Tchoukball et liens

Dans l'ordre du championat du monde 2002