Vélomobile

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Un vélomobile est un cycle protégé par une carrosserie aérodynamique.

Cette carrosserie, généralement rigide, est soit complète, soit ouverte dans la partie supérieure. Elle dispose souvent d'un trou dans la partie inférieure, au niveau du pédalier.

Pour des raisons d'équilibre et pour diminuer la surface frontale, les vélomobiles sont généralement bâtis sur le principe du tricycle couché : Le cycliste est assis bas, sur un siège muni d'un dossier incliné en arrière, et le pédalier est en avant.

La carrosserie a pour but de protéger contre les intempéries et, le plus souvent, d'obtenir un substantiel gain aérodynamique. Elle peut protéger aussi en cas de chute ou de collision.

Le vélomobile peut être pourvu d'une assistance au pédalage.

Genre

Le mot vélomobile n'est pas encore dans les dictionnaires français. L'usage du mot, en particulier sur les forums d'utilisateurs et les articles sur internet, est très majoritairement masculin. Le genre masculin a été aussi choisi dans le lexique européen du vélo[1].

Description technique

dimensions

La longueur est entre 220 et 300 cm de long, la largeur entre 70 et 110 cm. Le poids pour les vélomobiles non assistés est de 24 à 50 kg. Les modèles avec assistance électrique varient entre 38 et 75 kg.

Carrosserie ou carénage

C'est sa carrosserie, partie intégrante du véhicule, qui distingue le vélomobile d'un tricycle couché ou d'une bicyclette. Certes certains de ces derniers disposent d'un carénage incomplet ou amovible. Dans ce cas, ils ne sont donc pas considérés comme des vélomobiles.

Nombre et dispositions des roues

Au tout début sont apparus des vélocars, qui disposaient de 4 roues, et se rapprochaient des rosalies, avec une carrosserie quasi complète.

En compétition, pour des tentatives de record de vitesse ou d'endurance, il existe des vélomobiles disposant de deux roues. Ils nécessitent généralement une assistance pour s'y installer, démarrer et s'arrêter sans tomber. Strictement des véhicules à propulsion humaine, ils sont de plus en plus désigné sous l'anglicisme streamliner.

Les vélomobiles d'usage courant disposent de trois roues. Celles ci sont disposées en triangle isocèle. Il y a soit deux roues arrière un peu en arrière du siège et une roue directrice avant (disposition appelée : delta), soit avec une seule roue arrière, et deux roues avant directrices (disposition appelée tadpole, du têtard en anglais). C'est cette dernière disposition, où la roue arrière est motrice, qui est de loin la plus courante.

position du cycliste

Les vélomobiles, sauf exception, sont conçus pour accueillir une seule personne, qui pédalera en position dite couchée ou horizontale, voir à ce sujet le vélo couché. Cette position permet de réduire la surface frontale et d'abaisser le centre de gravité, tout en procurant un gain en confort.

propulsion

Le vélomobile fait partie de la famille des VPH (véhicules à propulsion humaine). Il peut néanmoins disposer d'une assistance électrique, comme un vélo à assistance électrique.

Les vélomobilistes

Les utilisateurs du vélomobile, ou vélomobilistes, allient des motivations écologistes et sportives. Ce sont très majoritairement des hommes, cyclistes expérimentés, qui l'utilisent plutôt de manière utilitaire, au quotidien, en toute saison, mais aussi pour se promener, comme véhicule de loisirs.

Ils parcourent presque tous plus de 5000 km par an, souvent pour des trajets bi-quotidiens de plus de 15 km pour aller travailler.

Quelques milliers de vélomobilistes, en nombre croissant, roulent surtout aux Pays-Bas, en Allemagne et en Belgique. Diverses associations se sont constituées dans les pays européens (dont la France) avec pour objet de promouvoir le vélomobile.

Les fabricants

Les fabricants, de taille artisanale, se trouvent principalement aux Pays-Bas, en Allemagne, au Danemark, en Belgique ainsi qu'en Suisse. D’autres modèles sont fabriqués également en Amérique du Nord, Australie, Russie, Suède, Slovénie.

Aux Pays Bas, plusieurs fabricants entretiennent des relations étroites. Ils fabriquent et vendent des modèles conçus chez velomobiel.nl et flevobike, qui se sont plus orientés vers l'ingénierie. Aussi plusieurs modèles de vélomobiles présentent la particularité d'avoir été conçus, fabriqués et modifiés par plusieurs fabricants différents.

En fin d'article, une liste des fabricants et des modèles facilitera le choix des personnes qui recherchent ce type de véhicule.

Les avantages

Face au vélo

Globalement, la protection contre les intempéries, l'efficacité aérodynamique et la position confortable permettent d'envisager un usage quotidien sur de plus longues distances qu'en vélo, sans dépendre de la météo, pour peu qu'il n'y ait pas de longues côtes à monter.

La protection contre les intempéries

Par rapport à un vélo, le carénage aérodynamique protège le pilote et ses affaires contre vent, pluie et froid. Et cela, d'autant plus que la carrosserie est fermée. Le pilote fait son effort physique en bénéficiant d'une protection partielle (s'il roule tête dehors) ou complète contre le vent, aussi doit-il enlever des vêtements par rapport à un cycliste non protégé. En pratique, les vélomobilistes apprécient, sous les climats frais et humides, de pouvoir pédaler en toute saison à l'abri, en emmenant quelques affaires à l'abri elles aussi.

l'aérodynamisme et les performances

Les vélomobiles les plus performants font partie des véhicules terrestres à roues les plus aérodynamiques. Grâce à l’aérodynamisme, un vélomobiliste peut rouler longtemps avec un effort modéré, à des vitesses supérieures aux autres cycles, pour peu qu'il n'y ait pas de longues côtes raides. L'avantage peut être considérable pour les modèles les plus aérodynamiques et légers.

sécurité

  • Etre vu : Du fait de son originalité, de sa plus grande surface latérale, de son bon équipement en éclairage, le vélomobile est plus visible qu'un vélo. Néanmoins il peut surprendre car il roule souvent nettement plus vite qu'un vélo.
  • Protection contre les chocs. En cas d'accident la carrosserie apporte une protection faible, mais réelle. En cas de basculement le vélomobile peut glisser sur le côté sans que son pilote en souffre.

confort d'utilisation

Par rapport à un vélo classique, le vélomobile apporte les avantages de la position du vélo couché (voir cet article). Assis comme dans un fauteuil et sans être constamment appuyé sur les bras, on ne souffre pas à cause de la position, du bassin (points d'appui en vélo), des mains, bras, épaules.

les bagages

Même si l'accès des emplacements de rangement n'est généralement pas aisé, on peut emporter un gros volume de bagages, jusqu'à 80 litres, à l'abri dans les flancs d'un vélomobile. Le poids reste limité, en général, à 15 ou 20 kg, du fait de la faible rigidité de la coque. C'est bien mieux qu'en vélo, et même, qu'en scooter.

Face à l'automobile

Un choix écologique, économique, et de santé.

avantages écologiques

Le vélomobile, comme une bicyclette :

  • Ne consomme pas de carburants fossiles (Diminution des émissions de carbone) et dont ne contribue pas au réchauffement de l'atmosphère
  • N'émet pas de gaz d'échappement ni de particules
  • Ne fait pas de bruit
  • Nécessite peu de matériaux pour être fabriqué

Sur un an, 10 000 km en vélomobile économisent 500 l d'essence, 1,2 tonne de CO2, par rapport à une petite voiture économique.

L'écomobilité : Moins de circulation automobile, c'est réduire les embouteillages et la pollution. L'encombrement relativement faible réduit les besoins de places de stationnement par rapport à l'automobile. De ce point de vue le vélomobile se positionne comme un moyen de déplacement "durable".

Coût d'utilisation

Le vélomobile coûte beaucoup moins cher à l'usage qu'une voiture ou même qu'un scooter. Par exemple, l'Alleweder à 4000€ s'amortit en un an sur 10 000 km, comparé à une automobile[2].

Pas de carburant, avec des pièces d'usure peu coûteuses, pas d'assurance obligatoire : le coût d'utilisation est réduit. Il se rapproche du coût d'un vélo[3].


avantages santé

Les avantages du cyclisme pour la santé ne sont plus à démontrer. De plus le vélomobile

  • permet de faire du sport pendant ses trajets quotidien, et cela sur des distances supérieures au vélo
  • Permet de le faire en toute saison

Rouler quotidiennement a un impact positif sur la santé ; aller au travail en roulant est un moyen idéal de garder son poids dans la norme, et sa forme optimale. Cela réduit le risque de cancer, diabète, HTA et le risque cardiovasculaire, la Parkinson, l'Alzheimer, la dégénérescence maculaire, les troubles psychiques anxiété dépression, le mal de dos, les infections saisonnières. L'estimation est une réduction de 40% de la mortalité, et de 40% des couts médicaux[4]. L'estimation de l'ATE[5] évalue le gain à 1000 € par an par habitant régulièrement actif.


autres avantages

support publicitaire

Le vélomobile paraît, par sa rareté et sa grande surface latérale légèrement incurvée et dépourvue d'ouvrants, être un excellent support publicitaire. Dans ce cadre, comme certaines petites voitures de ville, il est possible de réduire considérablement son coût en faisant sponsoriser son achat.

une communauté d'utilisateurs

Relativement isolés, les utilisateurs échangent beaucoup d'informations via les forums sur internet, et n'hésitent pas à aller à la rencontre les uns des autres. Divers événements sont organisés entre cyclistes couchés (usagers du vélomobile, du vélo couché ou du trike). Ils partagent souvent les mêmes intérêts pour le cyclisme et l'écologie.

Les inconvénients

Le poids

Les vélomobiles pèsent le plus souvent entre 24 et 39 kg. Ce poids est un inconvénient considérable en montée. Aussi voit-on très peu de vélomobiles en montagne, voire pas du tout en haut des cols, s'il n'ont pas une assistance électrique. Ce n'est pas leur domaine d'utilisation. Ils sont par contre bien plus appréciés dans les endroits les plus plats, où la vitesse acquise et l'inertie due au poids permettent de franchir sur l'élan les petites dénivellations. Le poids diminue aussi les accélérations (inertie).

La difficulté en côtes

Elle est due non seulement au poids, mais aussi à la position de pédalage, moins efficace en côte, où les vélos couchés se font généralement rattraper par les autres cyclistes.

Rares sont les cyclistes peu musclés qui apprécient le vélomobile à cause de cet inconvénient. Heureusement une assistance électrique est proposée en option sur beaucoup de modèles. Une assistance électrique légère (250 watts et 25 km/h sont les limites légales en France), consomme très peu d'énergie et apporte une aide considérable en côte. Le marché des vélos à assistance électriques est en fort développement[6].

Le prix d'achat

Les prix s'échelonnent entre 2800 (en kit) et 10000 € environ, prix départ fabriquant. Ces prix élevés sont dûs à la production artisanale en petites séries et à la faiblesse du réseau de distribution. Le prix peut être augmenté de 1500 à 2500 € par l'ajout de l'assistance électrique, souvent proposée en option.

Néanmoins, si le vélomobile remplace une automobile, l'amortissement est très réalisable en tenant compte du coût d'utilisation, très inférieur à celui d'une automobile.

La chaleur

Lorsque la température extérieure s'élève au-dessus de 25°, au soleil, la température peut s'élever considérablement dans un vélomobile, dont le pilote effectue un effort physique qui peut être important. Pour diminuer cet inconvénient, les vélomobiles disposent généralement d'une large ouverture pour la tête et le haut des épaules du cycliste. Si c'est leur configuration normale, on parle de carrosserie "tête dehors". Néanmoins on voit très peu de vélomobiles dans les contrées chaudes.

La buée

Dans un vélomobile fermé disposant d'un pare-brise, par temps de pluie, la buée peut gêner considérablement le pilote, sur le pare-brise comme sur ses lunettes. Le problème ne se pose pas pour les carrosserie "tête dehors".

Le stationnement et les curieux

Il arrive souvent que des curieux ou des enfants s'amusent à tester la solidité de la carrosserie, souvent très souple et légère, en appuyant fortement dessus, ce qui peut occasionner des dégâts. Enfin la fermeture des vélomobiles, si elle est complète, est rarement très solide et verrouillée à clé. Certains curieux n'hésitent pas à plonger leur tête à l'intérieur pour regarder.

L'accessibilité

Quelques modèles de vélomobile ont un large ouvrant qui pivote. Mais généralement, l'accès n'est pas facile . Cela nécessite, pour monter dedans :

  • S'il est présent, d'ouvrir un élément amovible sur la partie supérieure, et de le poser un peu en avant sur le reste de la carrosserie.
  • D'enjamber le côté de la carrosserie, qui est assez haut, sans s'appuyer trop fortement dessus, au risque de l'endommager, puis de se glisser dans le siège en disposant les jambes des deux côtés du pédalier. Ce n'est pas toujours facile.
  • De repositionner l'ouvrant en partie supérieure et le verrouiller.

Pour poser les bagages, il faut les soulever haut et les glisser, par l'ouverture supérieure, sur les côtés, à l'arrière du siège, ou à l'avant suivant les vélomobiles.

Difficulté d'acquisition et d'entretien

En France et dans le sud de l'Europe, on ne trouve quasiment pas de distributeurs de ces véhicules. L'acheteur peut être amené à aller à l'étranger voir et essayer les vélomobiles chez le fabricant. De plus certains vélomobiles les plus recherchés ne sont disponible que sur liste d'attente.

Ensuite il vaut mieux être capable d'entretenir soi-même son véhicule. En cas de crevaison, on ne peut guère pousser son vélomobile jusqu'à la maison pour le réparer. Il vaut mieux savoir réparer sur place. Pour cette raison, il vaut mieux avoir des pneus très résistants aux crevaisons.

Le lieu d'utilisation

Conçue pour la route utilitaire et rapide, la garde au sol est, sauf exception, inappropriée pour franchir les trottoirs ou avaler les chemins caillouteux. De même, les dimensions ne permettent pas de franchir les chicanes à l'entrée de certaines voies mixtes (vélos et piétons).

Autres aspects

compromis utilitaire / performance

La conception de l'aérodynamisme impose un compromis entre performance aérodynamique, taille et accessibilité. S'opposent des vélomobiles lourds, accessibles, solides, avec de la place de rangement, adaptés aux climats froids, et des vélomobiles plus étroits, aérodynamiques, mais moins pratiques.

Plusieurs fabriquants offrent le choix entre deux ou trois modèles, l'un pratique (visibilité, équipements de sécurité, maniabilité en ville) et l'autre plus orienté vers la performance, avec des poids différents.

Le choix peut être proposé aussi entre un modèle très fermé et un modèle qui ne possède pas de cockpit vitré permettant de fermer la partie supérieure.

Une alternative à la voiture ?

Cette alternative est valable pour un cycliste performant, sur routes plates. Dans cette situation il va bénéficier largement du gain aérodynamique pour augmenter sa vitesse moyenne par rapport au vélo. Et avoir la satisfaction de se déplacer avec un impact réduit sur l'environnement.

L'usage habituel d'un vélomobile est le transport individuel non motorisé au quotidien. Un vélomobile convient aussi pour parcourir de longues distances en plaine, en randonnée, en camping, ou pour des épreuves sur grandes distances comme Paris-Brest-Paris.

Les distances quotidiennes plus longues (par rapport au vélo) sont simplifiées du fait du moindre effort physique à réaliser sur le plat, et moins dépendantes de la météo grâce à la protection apportée par le carénage. Habiter loin de son travail, l'interurbain n’est plus un obstacle à rouler tous les jours. Des trajets quotidiens de 30 à 60 km en vélomobile sont habituels. Beaucoup de vélomobilistes font plus de 6 000 à 10 000 km par an, et certains plus du double.

à l'usage

Sur route

Vélomobiles en ville

Sur les routes plates , rouler vite est plus facile grâce à la meilleure pénétration dans l'air. L’intégration au trafic automobile est plus sûre du fait d'un différentiel de vitesse moins élevé, et d'une perception plus respectueuse de la part des motorisés.

L'équipement de sécurité du vélomobile, éclairage à demeure, réflecteurs, clignotants, avertisseur sonore, rétroviseur(s) contribuent, avec la carrosserie, à l'impression de sécurité. La position du dos confortable, la tête redressée, le rétroviseur améliorent l’attention à l’environnement immédiat et réduisent la fatigue musculaire par rapport à un vélo de course.

dans le trafic

Le gabarit étroit lui permet de se faufiler dans la circulation, ou de prendre les pistes cyclables. Il est donc possible de dépasser les embouteillages, comme en scooteur par exemple. Par contre le poids supplémentaire par rapport au vélo est un vrai inconvénient dans les villes denses aux feux rapprochés, à cause de l'inertie à vaincre dans les relances.

la sécurité

sécurité active

Le vélomobile dispose d'une bonne capacité de freinage, car il y a deux freins avant (sur les modèles courants, avec deux roues avant), généralement de très bonne qualité. Le centre de gravité bas empêche de passer par-dessus en cas de freinage d’urgence, de collision ou de nid-de-poule. Il permet aussi une tenue de route correcte en virage. Néanmoins, l'étroitesse de certains modèles très aérodynamiques les expose au risque de basculement en virage, particulièrement en compétition [7].

Le risque de chute sur sol glissant est minimisé par rapport à un deux-roues.

sécurité passive

La carrosserie déformable en aluminium, fibre ou plastique diminue les dégâts corporels en cas de choc. Le risque corporel est diminué pour le pilote, ou pour un piéton ou autre cycliste impliqué. Néanmoins aucun vélomobile ne pourrait satisfaire à un crash-test. Seule une marque dont la coque est en Kevlar et équipée de renforts met en avant la capacité du vélomobile à absorber une partie de l'énergie d'un choc frontal.

la législation

pour la loi : un vélo

Non motorisés pour la plupart, ils relèvent dans le code de la route des cycles, des vélos (deux et trois roues non motorisés ou assistés). En France, il n'est pas obligatoire de les assurer, ni de porter un casque. C'est néanmoins très conseillé, au vu des vitesses atteintes et des kilométrages annuels généralement parcourus.

L'ajout d'une assistance électrique trop puissante dépassant le cadre légal en France (250 W et assistance jusqu'à 25 km/h maximum) les fait sortir de cette classification.

sur les pistes cyclables

Les vélomobiles ont donc l’autorisation d'utiliser les pistes cyclables. Néanmoins les chicanes à l'entrée des pistes mixtes (vélo plus piétons) sont trop courtes pour eux, et leur en interdisent l'accès. La plupart des vélomobilistes utilisent les pistes cyclables quand elles sont assez larges, sûres et roulantes. Un vélomobiliste profitera ainsi des raccourcis autorisés aux cyclistes. véloroute et voie verte sont les prototypes de « voie rapide » pour les vélo(mobiles).

le regard des autres

Difficile de passer inaperçu en vélomobile. Les questions sont habituelles, l'attention, des rires, des photos ou des signes de sympathie aussi. Le respect amélioré de la part des autres usagers de la route en est une conséquence favorable. Accepter de choisir ce statut pour valorisant qu'il puisse être, est cependant un changement à accepter.

En compétition

Le vélomobile, comme le vélo couché, est exclu des compétitions de vélo de l'Union cycliste internationale et se limite à celles organisées par l'association internationale des véhicules à propulsion humaine IHPVA. Les records de vitesse et d'endurance en vélo couché caréné, sur piste, homologués par cette association, sont d'environ 90 km sur une heure, et 130 km/h en vitesse de pointe. Ils valident l'efficacité aérodynamique du carénage sur ce type de véhicule.

Plaidoyer pour des aménagements cyclables adaptés

Les collectivités territoriales peuvent utiliser l'expérience acquise pour augmenter l'usage des vélos et des vélomobiles. La pratique du vélomobile, de la ville et de l'inter-urbain rapide au quotidien aide à penser et proposer la ville de demain. Des itinéraire cyclables rapides avec véloroutes rapides, minimisant le risque d'arrêt, une priorité maximale, peu ou pas de feux, le « tourne à droite » au feux rouges aussi en France, des pistes traversantes, facilitent sécurisent encouragent et accélèrent le cyclisme urbain de tous les cycles.

Par exemple des voies rapides Bus et vélo centrale prioritaires, comme à Lorient sont un signe fort des aménageurs, qui permettent moins d'efforts, moins de redémarrages, plus de vitesse et de sécurité.

Un encouragement des réseaux de proximité de vélocistes, de services d'entretien de maintenance , voire d'assistance permettront un développement raisonné de la vélodiversité, des vélomobiles, des utilitaires.

Les pouvoirs publics ont à repenser l'innovation et la construction sociale des déplacements d'un transport passif vers une autonomie active renouvelée, et un usage massivement utilitaire des déplacements en vélos et vélomobiles.

Historique : Les marques et modèles disparus

Du vélocar et vélos couchés des années 1920, aux modèles actuels : l'Alleweder Quest Mango et Versatile…

Vélocar et vélos couchés

L'histoire du vélomobile commence dans les années 1920-30 avec Charles Mochet[8] et son vélocar[9] précurseur, et les premiers vélos couchés[10]. Dès le début la recherche de stabilité et protection rejoint l'obtention de vitesses plus élevées grâce à une meilleure pénétration dans l'air (important dès 15 km/h).

Les "Cyclecars"

Suède et Finlande : Plans à construire soi-même[11]

-Pilot CB101 par Ulf Cronberg : 42 kg assez populaire, construit par beaucoup.

-Fantom : 100.000 Plans dessins vendus ! difficile à construire, encore plus à rouler. Dizaine de constructions documentées.

Il y aurait eu quelques centaines de vélomobiles utilisés en Scandinavie.

Carcycle

les carcycles[12]

Les marques et modèles actuels

catégorie « Marque de vélomobile »

Le guide des différents modèles ci-dessous est aussi un guide technique et une aide à l'achat. Une des particularité des fabricants de vélomobile, c'est qu'un modèle peut avoir été conçu par un fabricant, puis être fabriqué, sous des versions identiques ou différentes, par d'autres. Aussi la présentation de marques et des modèles s'appuie surtout sur les modèles, en mentionnant le ou les fabricants.

Liste des vélomobiles disponibles dans le monde (en anglais, avec photos) : Mike's Recumbent Velomobiles

Un agréable comparatif de vélomobiles disponibles sur le marché : Un vélomobile pour se déplacer plus vite et confortablement


Leitra

Apparue avant les autres, dans les années 1980 au Danemark, la marque Leitra est la première a avoir fabriqué des vélomobiles modernes, destinés à une utilisation régulière comme véhicule de déplacement quotidien.

Une version modernisée est réalisée par Bike Revolution / Steintrike sous le nom de Leitra avancé. Bike Revolution / Steintrike réalisent aussi un autre vélomobile sur la base d'une carrosserie de Leitra : le Thunderstorm.

Leitra propose aussi des coques profilées à adapter à l'avant des trikes, d'un poids réduit, qui les transforme presque en vélomobile.

Une des particularité de la marque est de réaliser ses vélomobiles à la carte, en adaptant ses dimensions à la taille du pilote.

Windcheetah

produit à Norfolk pour la course et la randonnée depuis 1985[13].

Alleweder[14],[15]

L'ancienneté et les différentes versions de l' Alleweder (en français : tous temps) en font l'un des vélomobiles les plus vendus. Jusqu'à la vesion A5, ce ne sont pas les vélomobiles les plus séduisants esthétiquement ni les plus aérodynamiques, mais ils sont pratiques, maniables, adaptés à la ville.

Leur prix est concurrentiel, et ils sont disponible en kit, ce qui a permi aux premières générations de vélomobilistes d'accéder au vélomobile avec un investissement réduit.

Les versions A2 et A3 ne sont plus vendues, on en trouve à prix raisonnable en occasion en Allemagne. Les A4/A5, A6 et A7 lui succèdent.

Velomobiel.nl

La marque Vélomobiel, basée aux Pays-Bas, pays du vélo, est une des plus importantes sur le marché des vélomobiles.

site : Velomobiel.nl

Elle conçoit et vend les modèles Quest (apparu dès 2000), Mango sorti en 2002, Strada apparu en 2010. Les différentes versions du Quest et le Strada sont fabriquées en collaboration avec Go.One. Les Mango sont fabriqués par Sinner aux Pays-Bas.

Grâce à leur coque esthétique et aérodynamique, ces modèles exercent une forte attraction sur les vélomobilistes.

Le Quest

L'efficacité aérodynamique de ce modèle surprend, grâce à ses choix techniques, pour ce vélomobile tête dehors d'usage quotidien :

  • Intégration complète des roues avant dans la carrosserie
  • Longue coque très profilée
  • Largeur et hauteur limités
  • pièces spécifiques pour optimiser les performances

Le Mango

Ymte Sijbrandij à côté des deux modèles de Velomobiel.nl : la Quest (en bas) et la Mango.

Le Mango, apparu en 2002 est le second modèle de velomobiel.nl. Il est plus maniable, plus court, moins cher, plus agréable en ville. C'est un vélomobile polyvalent. Il est fabriqué par Sinner et vendu sous plusieurs versions Groningen Garage Recumbent, dont une version allégée de moins de 30 kg.

Le Strada

C'est un modèle intermédiaire entre le Quest et le Mango, pour se rapprocher un peu de l'aérodynamique du Quest sur la base technique du Mango, sans trop élever le prix par rapport à ce dernier. Il est apparu en 2009.

Versatile

Flevobike Technology démarre le développement d’une nouvelle vélomobile la Versatile en 2000-2001. les premiers prototypes sortent en 2002. Conception et production assistée par ordinateur permettent de préciser et faire évoluer les modèles très polyvalents par petites séries.

D'un prix plutôt élevé, le Versatile est un vélomobile aérodynamique, fiable et bien équipé, mais plutôt lourd.

Cyclodine

Ecodyne ou Cyclodyne conçu par Alan Carpenter et construite par Cyclodynamics in Colorado. 14 Ecodynes : 1979 to 1985. lourd 45 kg, traction avant, 3600 $, ne rencontre pas le succès commercial.

Birkenstock

Depuis 1996, Birkenstock construit ses vélos rapides. Le "papillon" voit son carénage pivoter complètement sur l'avant.

décapotable..

Leiba

Eduard Ganske et Wasili Gess, venus du Kirghizistan, vivent en Allemagne depuis 1987. Ils développent leur Leiba depuis 2000. Inspirés par Cab-bike, ils conçoivent l’insertion dans la circulation avec un pare-brise anti-buée ventilé ; complété par un panneau coulissant pour l’été, il s’ouvre largement. La visibilité est bonne à travers le Lexan, résine thermoplastique en polycarbonate, résistant aux rayures. Un châssis laminé à la main garde un poids à 30kg. Tout suspendu et assistable électriquement il se dirige par deux manettes.

Byess Go-One

Le Go-One3 est produit en Allemagne par Byess, qui produit aussi les coques des vélomobiles de la marque Velomobiel.nl. Il succède au Go-One. La roue arrière dépasse de la carrosserie, il ne permet pas d'emporter des bagages à l'abri derrière le siège, mais son poids est réduit (30 kg).

Le nouveau Go-One Evolution possède une queue qui englobe la roue arrière et permet d'emporte 30 litres de bagages. Son avant est aussi esthétique que le Go-One3.

Ces vélomobiles sont très esthétiques avec leur partie supérieure vitrée en deux partie, et leur forme très arrondie. Dans cette version, ils ferment complètement et protègent bien des intempéries, par contre pour rouler en été par temps chaud il faut laisser la partie supérieure rabattable (trop encombrante pour être rangée à l'intérieur).

Cab-Bike

Le Cab-Bike est fabriqué en Allemagne. Sa version Cabin en fait un véhicule entièrement carrossé, avec un volume intérieur important, appréciable pour les bagages. Il est accessible (large ouvrant sur le dessus). Sa finition est de qualité. Les ouvertures vitrées sont réglables. Le poids annoncé est de 35 kg.

La version Cabrio dispose d'une carrosserie tête dehors, moins haute et plus légère (32 kg).

En Belgique WAW et Bries

En 2003 Autour de Dries Callebaut sur un projet de Frederik Van De Walle est développé le WAW. Aujourd'hui c'est un vélomobile abouti, aérodynamique, avec une coque solide en aramide (nom commercial : Kevlar) et fibre de verre. Le poids est contenu. Il s'en est vendu plus de 80.

Arrive Brecht Vandeputte architecte et designer : le Bries est lancée brièvement en 2007 : modulaire, à roues de 16 et 20".

Réalisations de Daniel Couque

En France, à partir de 2005, Daniel Couque lance l'ADV (association pour le développement du vélomobile) et carène une dizaine de tricycles couchés. Il conçoit plusieurs prototypes de vélomobile à pédalage constant, le Fitness-Car.

Milan

Le Milan est un vélomobile fabriqué en Allemagne et dédié à la vitesse. Dans sa version de compétition, il a permis récemment de battre un record de distance en 24 heures : 1219 km, soit une moyenne générale de plus de 50 km/h ! Il est vendu en deux versions, l'une entièrement carrossée et l'autre tête dehors. Les dimensions du vélomobile sont ajustées à la commande, au plus près de la taille du pilote.

Tri-Sled

La marque Tri-Sled, en Australie, produit les vélomobiles Avatar, dédié à la vitesse sur la route.

Elle produit aussi diverses versions de cadres et de vélomobiles complets pour les compétitions de vélomobiles entre établissements scolaires, très prisées en Australie HPV Pedal-Prix. Pour cet usage, en 2011 sortira l' Aquila, entièrement carrossé et largement vitré.

Pour un usage quotidien, le Sorcerer IV est remplacé par le Rotovélo, premier vélomobile dont la coque est fabriquée en série par rotomoulage.

Ci-dessous : Reste de l'article original. Encore à remanier et expurger. Article en chantier.

Technique

La grande vélodiversité du vélo couché et de la vélomobile relie la technique de construction à l’histoire et au modèle étudié. On peut retrouver :

  • le châssis supporte les roues le siège et le carénage
  • le carénage définit un vélomobile. Partiel ou total, il peut être amovible. L’arbitrage entre légèreté et rigidité est individuel.
  • l'assise de type vélo couché
  • la propulsion humaine utilise une chaîne pour la transmission
  • l’assistance électrique fait accéder les nouveaux pratiquants, les seniors, ou dans les régions vallonnées, à la pratique immédiate. Situé dans le moyeu, ou externe, le moteur assiste l'effort musculaire, dans les limites réglementaires (en France) de 250 W et 25 km/h. La récupération d'électricité lors du freinage dépend des matériels.
  • le pédalage continu permet un effort constant et continu sur tout le trajet en stockant l'énergie même à l’arrêt en vue de futures côtes ou accélérations.
  • la direction centrale par cardan manche et cintre, ou latérale par manettes
  • le freinage interne tambour ou externe par disques
  • les rangements constitutifs aussi des vélomobiles
  • l’équipement électrique comporte éclairage avant, arrière, clignotants, avertisseur sonore.
Comparaisons Vitesse Puissance de divers VPH [16]
Modèle Année lancement Vitesse à 250 W Vitesse
(réf. : Quest=100%)
Puissance requise
pour rouler à 42 km/h[17]
Puissance requise
(réf. : Alleweder=100%)
Vélo de ville 29 km/h 60 % 685 W 274 %
Alleweder 1993 42 km/h 85 % 250 W Référence : 100 %
C-Alleweder 1996 45 km/h 92 % 209 W 83,6 %
Quest 2000 49 km/h Référence : 100 % 166 W 66,4 %
Mango 2002 45 km/h 92 % 209 W 83,6 %
Versatile 2004 41 km/h 83 % 266 W 106,4 %

Un vélomobile efficace c'est important pour un cycliste normal. Un vélomobil 10 % plus rapide, c'est 30 % d'effort en moins, moins de sueur, plus de confort. Ou bien la possibilité de rouler à 49km/h en Quest avec le même effort qui permet de rouler à 29 km/h en vélo de ville.

Avec un vélomobile de compétition au carénage très étroit (type streamliner, à 2 roues), un champion peut rouler plus de 90 km sur une heure. Record !

Constructeurs et modèles : typologie

Conclusion

La reprise de la vente de vélos et la diversité des cycles donnent une place renouvelée à la vélomobile dans les déplacements urbains et périurbains. Le développement d'assistance légère avec des batteries beaucoup plus performantes fait émerger ces véhicules ultra-légers comme une alternative attractive à un scooter ou une voiture à essence.

Les vélomobiles rejoignent les TPV, la Très Petite Voiture ou 2CV avec ses 80 kg de départ[18], ou un Très Petit Véhicule Volkswagen consommant 1l aux 100, pour 290 kg [19].

Une extension du vélo, une évolution des véhicules légers, une variation des deux roues pour être : rapide, autonome, pratique, simple, confortable, économique, sécurisé, léger, durable et cohérent.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Sites internets

Revues

Livres

The Everyday Velomobile: Who Uses it and who could use it? By Jurgen Eick. In: the Proceedings of the Third European Seminar on Velomobile Design. Roskilde Technical School, 5 août 1998. Pub: The Velomobile Forum

Actes des séminaires vélomobiles distribués par futurebike.ch http://www.futurebike.ch/page.asp?DH=2305

John Forester : Effective Cycling MITpress

Goro Tamai : The Leading Edge: Aerodynamic Design of Ultra-streamlined Land Vehicles

Frank Rowland et David Gordon Wilson : Bicycling Science. The MIT Press, Cambridge, MA. (ISBN 0-262-73060X)

The everyday velomobile: Who uses it, and who could use it, Jürgen Eick. (in Proceedings 3rd European Seminar on Velomobile Design : Danemark 94)

Experience of Power assisted velomobiles based on the cab-bike usage within Modena European Union supported practical test : German Eslava. (in 4th Velomobile Seminar Assisted HPV Suisse 99) 14 pages de test en conditions quotidiennes.

4e séminaire sur l'assistance 99 :

CG Rassmussen (Leitra) : Who needs power assist ? Un cycliste entraîné fournissant 3W/kg régulièrement, ne bénéficie que très peu de l'assistance 1-3W/kg assistance raisonnable pour gagner du temps en cotes : capacité de batterie juste assez pour les cotes du parcours, et poids limité pour éviter de modifier les caractéristiques du véhicule.

Robert K Stuart : Car-Cycle X4 a pioneer of integrated suspension : 18 kg de plus par rapport à l'objectif de poids de 27 KG

German Eslava : Experience of Power assisted velomobiles based on the cab-bike usage within Modena european union supported practical test ; Un certain nombre de réactions : habitacle, difficultés avec des techniques inhabituelles, à prendre en compte pour des utilisateurs non passionnés.

John Tetz : Uphill Assist Travail sur l'effet du poids marginal conclusion limite critique de poids à 10 livres pour l'assistance, optimal à 6 livres.

3e séminaire : Design (1998)

Johannes LUND / Danish bicycle design compétiton 96 : des éléments de carrosserie, des prix en 11/96 et ensuite peu de conséquences en 5/98

Anselm Kiersch Tuning velomobiles for everyday use Globalité et recherche d'objectifs dans le développement: 9 Catégories sécurité flexibilité facilité protection confort capacité maintenance coût acceptabilité : réparties en 40 questions qui permettent de balayer les options de construction.

Stephan Gloger, Harald John INvestigation on the passive safety crash tests  : 5 conclusions 1 ceinture sécurité 2 Avant rond ou elliptique 3 autour du pilote : panneau de sécurité rigide ou arceau sécurité 4 Surface VM basse friction 5 Avant déformable, panneaux latéraux rigides.

2e séminaire Sécurité et Design (1994) des crash tests des expériences quotidiennes des caractéristiques souhaitées..

Arnfried Schmitz & Tony Hdaland : Human power : the forgotten energy 1913-1992 (ISBN 0953617416)