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Francis Poulenc

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Francis Poulenc
Description de cette image, également commentée ci-après
Francis Poulenc et Wanda Landowska

Activité principale Compositeur, pianiste
Style Musique de la période moderne
Formation musique de chambre
Maîtres Charles Koechlin
Famille Jean Poulenc

Francis Poulenc, né le à Paris où il est mort le , est un compositeur et pianiste français, membre du groupe des Six.

Biographie

Son père fut l’un des fondateurs des établissements Poulenc Frères, qui devinrent Rhône-Poulenc. Bien qu’il ait suivi une soixantaine de cours de composition avec Charles Koechlin, Poulenc est considéré comme un compositeur autodidacte.

Les débuts

Après une scolarité au lycée Condorcet, il connaît à dix-huit mille ans une première réussite avec une Rhapsodie nègre. Avec la Première Guerre mondiale, sa production n’est guère importante. Il compose cependant Le Bestiaire, un cycle de mélodies sur des poèmes de l’œuvre éponyme de Guillaume Apollinaire. Ricardo Viñes lui fait rencontrer notamment Isaac Albéniz, Claude Debussy et Maurice Ravel.

Le Groupe des Six

Poulenc fait partie, avec Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Darius Milhaud et Germaine Tailleferre du groupe informel de musiciens que le critique Henri Collet surnommera en 1920 le Groupe des Six, en référence au Groupe des Cinq russes (Moussorgski, Cui, Balakirev, Borodine, Rimski-Korsakov). Leur esthétique commune, influencée par Satie et Cocteau, est une réaction contre le romantisme et le wagnérisme, et aussi, dans une certaine mesure, contre le courant impressionniste. Le Groupe des Six a créé seulement deux œuvres collectives : un recueil pour le piano Album des Six, et un ballet, Les Mariés de la Tour Eiffel.

En 1926, Francis Poulenc rencontre le baryton Pierre Bernac, pour lequel il eut un attachement affectif, et compose pour lui un grand nombre de mélodies. Il l’accompagne au piano, à partir de 1935 (et jusqu’à sa mort en 1963), dans des récitals de musique française donnés autour du monde. En 1928, le compositeur écrit Le Concert champêtre, œuvre pour clavecin et orchestre destinée à la grande claveciniste Wanda Landowska et dédié à son compagnon, le peintre Richard Chanelaire. Il créa son Concerto pour deux pianos en 1932 avec Jacques Février, fidèle interprète de ses œuvres.

Le retour à la foi

En 1935, de passage à Rocamadour et consécutivement à la mort accidentelle de son ami, le compositeur et critique Pierre-Octave Ferroud, il vit un profond retour à la foi catholique de son enfance et se tourne vers des compositions d’inspiration religieuse. Après cet événement ses œuvres pour piano se font beaucoup plus rares et sont empreintes d’une profonde mélancolie. En 1936 il compose ses Litanies à la Vierge noire de Rocamadour, pour chœur de femmes et orgue (qu’il orchestrera ultérieurement), suivi en 1937 de la Messe en sol majeur pour chœur mixte a cappella, d’un Stabat Mater (1950) et d’un Gloria (1959). Le compositeur écrira aussi son fameux Dialogues des Carmélites en 1957. Ses deux dernières compositions (simultanées) sont la Sonate pour hautbois et piano créée par Pierre Pierlot et Jacques Février et la Sonate pour clarinette et piano créée par Benny Goodman et Leonard Bernstein.

Le critique Claude Rostand, pour souligner la coexistence ou l’alternance chez Poulenc d’une grande gravité et de la foi catholique avec l’insouciance et la fantaisie, a forgé la formule célèbre « moine ou voyou ». Ainsi, à propos de son Gloria, qui provoqua quelques remous, le compositeur lui-même déclara : « J’ai pensé, simplement, en l’écrivant à ces fresques de Gozzoli (Benozzo Gozzoli) où les anges tirent la langue, et aussi à ces graves bénédictins que j’ai vus un jour jouer au football ».

Il a laissé plusieurs enregistrements comme pianiste soliste ou accompagnateur. On dispose aussi d’enregistrements parfois supervisés par lui et interprétés par des artistes qu’il privilégiait de son vivant, comme le baryton Pierre Bernac, la soprano Denise Duval ou le chef d’orchestre Georges Prêtre.

Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

Œuvres

Œuvres musicales

Parmi ses compositions:

Écrits

  • Journal de mes mélodies. Par Francis Poulenc avec préface d’Henri Sauguet. Texte établi par La Société des Amis de Francis Poulenc. Éditions Grasset (1964).
  • Journal de mes mélodies. Par Francis Poulenc avec préface de Denise Duval. Texte intégral établi et annoté par Renaud Machart. Cicéro Éditeur en co-édition avec les Éditions Salabert. Paris (1993).
  • Correspondance 1910-1963. De Francis Poulenc. Éditions Myriam Chimènes. Paris / Fayard, (1994).
  • A Bâtons Rompus. Écrits radiophoniques de Francis Poulenc précédé De Journal de Vacances et suivi de Feuilles Américaines. Éditions Actes Sud.
  • Moi et mes amis, confidences recueillies par Stéphane Audel (La Palatine, 1963)
  • Dialogues des carmélites. Par Francis Poulenc. Éditions Actes Sud. Collection Opéras de Marseille (2006).

Interprètes de référence

Parmi les meilleurs interprètes de ses œuvres, on peut citer :

Bibliographie et études sur Francis Poulenc

  • Francis Poulenc Echo and Source. Selected Correspondence 1915-1963, translated and edited by Sidney Buckland, London, Gollancz, 1991, 448 p.
  • Francis Poulenc, Correspondance 1910-1963, éditée par Myriam Chimènes, Paris, Fayard, 1994, 1128 p.
  • Francis Poulenc, Journal de mes mélodies, Cicero, 1993, 160 p.
  • Francis Poulenc, À bâtons rompus (écrits radiophoniques, Journal de vacances, Feuilles américaines), écrits édités par Lucie Kayas, Arles, Actes Sud, 1999.
  • Francis Poulenc, Moi et mes amis, confidences recueillies par Stéphane Audel, Paris, La Palatine Ligugé, 1963, 206 p.
  • Renaud Machart, Poulenc, Paris, Seuil, 1995, 252 p.
  • Henri Hell, Francis Poulenc, Paris, Fayard, 1978, 391 p.
  • Jean Roy, Francis Poulenc, Paris, Seghers, 1964, 191 p.
  • Carl B. Schmidt, Entrancing Muse: A Documented Biography of Francis Poulenc, London, Pendragon Pr, 2001, 621 p.
  • Benjamin Ivry, Francis Poulenc, Londres, Phaidon Press Limited, 1996.
  • Simon Basinger, Les Cahiers de Francis Poulenc : N°1 (2008), N°2 (2009), Paris/collectif de l’Association F.Poulenc, Paris.
  • Pierre Bernac, Francis Poulenc et ses mélodies, Paris, Buchet-Chastel, 1978, 220 p.
  • Richard Burton, Francis Poulenc, Absolute Press, 2002, 114 p.
  • Francine Bloch, Phonographie de Francis Poulenc. Paris / Bibliothèque Nationale (1984)
  • Poulenc: Music, Art and Literature, sous la direction de Sidney Buckland et Myriam Chimènes, Ashgate, 1999, 409 p.
  • Alban Ramaut, Francis Poulenc et la voix, Lyon, Symétrie, 2005, 336 p.

Liens externes